point de vue - Richardson GMP
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8 MARS 2013 POINT DE VUE INFORMATION LA PLUS RÉCENTE SUR LES MARCHÉS PAR L’ÉQUIPE DE RICHARDSON GMP David Andrews, CFA Directeur, Gestion de placements et Recherche Suivez-moi sur Twitter – @David_RGMP EN AVANT TOUTES, CAPITAINE BERNANKE! INDICE COMPOSÉ S&P/TSX 13 100 Les marchés asiatiques ont connu quelques soubresauts cette semaine, dont une proposition du Conseil d’État de la Chine pour contrer les pressions à la hausse sur les prix dans le marché immobilier. Cela a fait craindre un éclatement imminent de la bulle immobilière et des prévisions de croissance pour la Chine en général. Ailleurs dans le monde, les banques centrales ont été à l’avant-plan cette semaine, la Banque du Japon, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne maintenant leur politique monétaire respective inchangée. Le contexte économique au Japon, au Royaume-Uni et dans la zone euro laisse croire que d’autres mesures de relance pourraient être annoncées dans un avenir pas si lointain. La vision nuancée sur l’inflation du président Draghi de la BCE et son ton optimiste ont contribué à soutenir les marchés européens de la dette et des actions cette semaine. Au pays, le dollar canadien s’est approché de son niveau plancher des huit derniers mois par rapport au billet vert après que la Banque du Canada eut indiqué qu’en raison du ralentissement plus marqué que prévu de l’inflation, elle n’entendait pas hausser ses taux d’intérêt prochainement. Malgré 13 000 12 900 12 800 12 700 12 600 12 500 S&P 500 1 560 1 550 1 540 1 530 1 520 1 510 1 500 1 490 COURBE DES TAUX 4,0 Taux (%) Nous avions cru que l’augmentation de l’impôt des particuliers découlant de la résolution du précipice budgétaire et les compressions dans les dépenses dues au processus de séquestre seraient des boulets pour la croissance de l’économie américaine. Avions-nous tort de penser que les vents latéraux de la profonde dépression et de l’incertitude politique en Europe rendraient la navigation de la plus grande économie du monde périlleuse? Les solides données sur l’emploi publiées cette semaine confirment que l’économie américaine, avec Ben Bernanke à la barre, se détache du peloton. En fait, le rapport sur l’emploi de février a éclipsé les prévisions même les plus optimistes et en a obligé plusieurs à revoir leurs faibles estimations de croissance pour le premier semestre. Le capitaine Bernanke est parvenu à engager l’économie américaine sur une trajectoire haussière, malgré les compressions dans le budget fédéral et l’augmentation de l’impôt sur la masse salariale. La reprise du marché de l’habitation et la montée des cours des actions neutralisent les effets négatifs des hausses d’impôt et de l’inaction politique à Washington, du moins pour l’instant. De fait, les nouvelles de cette semaine, de même que le record du Dow et le sommet de cinq ans de l’indice S&P 500, ne font qu’intensifier le débat sur le moment où la Fed devrait envisager de retirer ses actuelles mesures de stimulation. 3,0 2,0 Canada 1,0 É.-U. 0,0 0 5 10 15 20 Échéance (années) 25 30 Source : Bloomberg, Richardson GMP Limitée Placements et conseils Les professionnels des placements et des services-conseils de Richardson GMP sont des spécialistes de la recherche qui sont chargés de surveiller et d’interpréter les données économiques et la situation géopolitique, ainsi que les conditions et les tendances actuelles des marchés. Leurs connaissances et leur perspicacité procurent un soutien analytique qui permet aux conseillers en placement et aux clients de rester au fait des principaux enjeux susceptibles d’avoir une incidence importante sur leurs portefeuilles de placements. POINT DE VUE | 8 MARS 2013 2 l’effritement des données économiques au Canada, l’emploi ne semble pas être le problème puisque 50 000 emplois ont été créés au cours du dernier mois, soit plus du double des prévisions des économistes. Le rapport positif sur l’emploi ne change toutefois rien à la faiblesse de l’économie intérieure du pays. Comme le pétrole et l’or qui ont progressé faiblement cette semaine, l’indice S&P/TSX a enregistré un gain modeste comparativement aux indices de référence américains. COMMENT EXPLIQUER LA DISCORDANCE? Sous-performance des produits de base en 2013 Indice au 31 déc. = 100 110 Au moment où les marchés boursiers mondiaux établissent de 108 nouvelles marques ou s’en rapprochent, il semble qu’en dépit de la 106 prudence qui règne, les actifs risqués s’en tirent fort bien. Même si les 104 actions se redressent, la relation très étroite qui a toujours existé 102 100 entre les actions et les produits de base est brisée, ces derniers 98 accumulant les pertes. Cette discordance s’explique en bonne partie 96 Pétrole brut Brent Cuivre S&P 500 par les inquiétudes suscitées par la croissance chinoise. Ces 94 92 dernières semaines, deux indicateurs de l’activité manufacturière de Source : Bloomberg 90 la Chine dans les secteurs primaires ont décliné et même si le recul déc.-31 janv.-07 janv.-14 janv.-21 janv.-28 f évr.-04 f évr.-11 f évr.-18 f évr.-25 mars-04 peut être attribué en partie au Nouvel An chinois, cela donne à penser que la reprise industrielle tire à sa fin ou n’est plus aussi robuste que par le passé. Nous anticipons que les actions américaines vont continuer de dominer les marchés mondiaux des actifs à risque. En dépit du resserrement budgétaire substantiel imposé par le séquestre, nous restons convaincus que la croissance aux États-Unis va continuer de s’améliorer. Le fait que la simple idée d’une correction largement anticipée du marché est à ce point répandue permet de penser que la remontée récente des actions pourrait en surprendre plusieurs par sa durée. QUESTION DE LA SEMAINE La moyenne Dow-Jones des industriels bat des records. Quelle importance cela a-t-il? Le plus célèbre indicateur boursier a rejoint un nouveau sommet en chiffres nominaux (non corrigés de l’inflation). Toutefois, il ne faut pas y accorder trop d’importance, sauf pour ceux qui s’intéressent à ce symbole désuet. L’indice Dow a plus que doublé par rapport à ses creux de mars 2009 et effacé toutes les pertes subies durant la crise financière et la récession. Le record de cette semaine marque le troisième marché haussier le plus solide de cet indice depuis la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, cette nouvelle marque pourrait tout au plus convaincre un plus grand nombre d’investisseurs que ce marché haussier est bien réel. Or, à en juger par les volumes de négociation, la plupart des investisseurs ne sont pas convaincus ou ne pensent pas que la tendance va se maintenir. Sans doute que le principal défaut du Dow est qu’il est composé de seulement 30 titres, ce qui veut dire que des sociétés très importantes ne sont pas prises en compte et que d’autres, qui le sont moins, se voient accorder une influence indue. S’il était pertinent il y a 50 ans, cet indicateur l’est beaucoup moins dans l’économie d’aujourd’hui. Autre singularité, l’indice est pondéré en fonction du prix, sans égard pour la taille ou le poids économique des sociétés. Ainsi, une société comme IBM a dix fois plus de poids que General Electric à l’intérieur de l’indice. IBM est certes une grande société, mais est-elle dix fois plus importante pour l’économie que GE? De plus, à quel point un indice qui exclut Google ou Apple est-il représentatif de l’économie numérique d’aujourd’hui? D’autres indicateurs du marché plus significatifs sont encore loin de leurs précédents records. Cette semaine, l’indice S&P 500 était toujours à 20 points de son sommet de 1565,15 d’octobre 2007. L’indice Nasdaq axé sur la technologie est encore à des années-lumière de son sommet de mars 2000. Or, ces indices sont de meilleurs indicateurs du marché boursier et de l’économie dans son ensemble. Aussi, outre l’importance que puisse avoir le dernier exploit du Dow pour les médias et les historiens, il n’est que peu révélateur de l’économie en général et peu pertinent pour le portefeuille de placements diversifié des investisseurs. POINT DE VUE | 8 MARS 2013 3 RÉSULTATS ÉCONOMIQUES CETTE SEMAINE Événement SÉLECTION DE RÉSULTATS DE BÉNÉFICES CETTE SEMAINE Prévision consensuelle Préc. Lundi 11 mars Aucune donnée Mardi 12 mars Énoncé budgétaire mensuel (fév.) -205 G $ Mercredi 13 mars Indicateur avancé des ventes au détail (fév.) 0,5% 0,1 % Ventes au détail excl. les automobiles (fév.) 0,5 % 0,2 % Jeudi 14 mars Taux d’utilisation de la capacité (T4) 80,7 % 80,9 % 0,1 % 0,2 % 0,7 % 0,2 % 0,1 % 0,2 % 350 k 340 k 3080 k 3094 k Var. sur 1 mois des prix des logements neufs (janv.) Variation sur 1 mois de l’indice des prix à la production (fév.) IPP excl. les aliments et l’énergie (fév.) Nouvelles demandes d’assurancechômage Demandes continues Vendredi 15 mars Var. sur 1 mois des ventes de maisons existantes (fév.) 1,3 % Indice Empire Manufacturing (mars) 10,00 10,04 0,5 % 0,0 % 0,2 % 0,3 % 0,4 % -0,1 % 79,3 % 79,1 % 78,0 77,6 Variation sur 1 mois de l’indice des prix à la consommation (fév.) Variation sur 1 mois de l’IPC excl. les aliments et l’énergie (fév.) Production industrielle (fév.) Utilisation de la capacité (fév.) Indice de confiance de l’Université du Michigan (mars) Société Date Com Dev Int’l. Prévision consensuelle 0,06 $ 11 mars Urban Outfitters 11 mars 0,57 $ Aecon Group 12 mars 0,53 $ Empire Co 12 mars 1,15 $ FPI H&R 12 mars 0,41 $ Costco Wholesale 12 mars 1,06 $ Alimentation Couche Tard 13 mars 0,85 $ Power Corp du Canada 13 mars 0,54 $ Genivar 13 mars 0,39 $ Crescent Point Energy 14 mars 0,16 $ Corporation financière Power 14 mars 0,59 $ Stella Jones 15 mars 0,94 $ Ivanhoe Energy 15 mars -0,02 $ FPI InnVest 15 mars 0,10 $ POINT DE VUE | 8 MARS 2013 4 À SURVEILLER CETTE SEMAINE La nouvelle ronde de réunions des banques centrales et un sommet de deux jours des dirigeants de l’UE sont les événements qui retiendront l’attention sur la scène macroéconomique la semaine prochaine. Les dirigeants de l’UE essaieront de se mettre d’accord sur le budget de l’UE, qui doit être adopté par le Parlement européen plus tard en mars. La délicate question d’un superviseur bancaire unique pour les ministres des finances européens sera également abordée à cette réunion. Sur le front bancaire, la Corée, la Nouvelle-Zélande et la Russie devraient toutes maintenir leur politique monétaire à l’occasion de leur réunion respective la semaine prochaine. Mis à part quelques données sur le secteur de l’habitation pour le mois de février, la semaine s’annonce calme au Canada côté statistiques, alors qu’elle sera passablement occupée aux États-Unis où entre autres le très suivi indicateur avancé des ventes au détail sera publié mercredi. À première vue, les ventes au détail nominales laisseront croire à la plus forte augmentation des cinq derniers mois, mais l’indice des prix à la consommation (IPC) fournira la véritable explication, à savoir que ce ne sont pas les volumes de ventes qui ont augmenté, mais les prix. En fait, les ventes au détail réelles semblent faire du surplace depuis le début de l’année en raison de l’augmentation de l’impôt sur la masse salariale et des prix de l’essence. Jeudi, les prix à la production devraient indiquer la plus forte augmentation en cinq mois, alors que l’IPP de base affichera probablement une hausse modeste. Les prix de l’énergie, en l’occurrence de l’essence, devraient être la principale cause de l’augmentation de l’inflation globale en février. Le chiffre de l’IPC pour février (à paraître vendredi) devrait confirmer la plus forte augmentation mensuelle en presque quatre ans, tandis que le taux d’inflation de base aura sans doute diminué après la poussée-surprise de janvier. Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles de l'auteur et elles ne sauraient être attribuées à Richardson GMP Limitée ou à ses sociétés affiliées. Les opinions, estimations et autres renseignements contenus dans ce rapport reflètent le point de vue de l’auteur à la date du rapport et sont sujets à changement sans préavis. Nous ne garantissons pas l’exhaustivité ou l’exactitude de ces renseignements et nous demandons aux lecteurs de ne pas prendre de décision sur la foi de ces renseignements. Avant de donner suite à une recommandation, les investisseurs doivent déterminer si celle-ci convient à leur situation particulière et, au besoin, obtenir un avis professionnel. Le rendement passé n’est pas une indication des résultats futurs. Richardson GMP Limitée est membre du Fonds canadien de protection des épargnants. Richardson est une marque de commerce de James Richardson & Fils, Limitée GMP est une marque de commerce déposée de GMP Valeurs Mobilières S.E.C. Les deux marques sont utilisées sous licence par Richardson GMP Limitée.