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" Une saison exceptionnelle "
03/05/2015 05:38
Le match plein de Vincent Duhagon n'a pas suffi au SPVB pour rejoindre la finale de Ligue B. - (Photo cor., Alain Biais)
Après la défaite, l’émotion était forte dans les rangs poitevins. L’élimination n’élude
pas l’essentiel : cette montée improbable en Ligue A.
Brice Donat (entraîneur de Poitiers) : « On est tombés face à une équipe très homogène.
Ce que je veux que les joueurs retiennent, c'est cette saison extraordinaire, tous les bons
moments que l'on a passés ensemble. Il ne faut pas s'arrêter à ce match-là. Les joueurs ont
été exemplaires jusqu'au bout, mais on avait lâché beaucoup de gomme auparavant dans la
saison. Nice avait vraiment besoin de cette place en finale et cela s'est senti sur le terrain.
C'est l'équipe qui mérite d'être à Paris. Il y avait beaucoup d'émotion à la fin, parce que
certains vont nous quitter et qu'on a vécu des choses fantastiques ensemble. »
Mladen Kasic (entraîneur de Nice) : « C'est un résultat un peu inespéré pour nous… On a
passé six mois sans pointu, on a tellement galéré avec les blessures cette saison que c'est
incroyable d'être en finale. Je suis si admiratif de mes joueurs… Certains savent déjà qu'ils
partent, mais je n'ai vu aucune saute d'humeur, seulement une grande motivation chez tout
le monde. Cela fait vingt ans que je suis entraîneur et je n'avais encore jamais vu ça. C'est
magnifique. C'est la deuxième fois de suite qu'on va en finale. Cette fois, ce serait bien
d'aller au bout. »
Vincent Duhagon (capitaine de Poitiers) : « C'est la fin d'une saison en tous points
exceptionnelle, au niveau des résultats sportifs et de la cohésion présente dans ce groupe.
Ce que notre formation a fait, c'est absolument admirable et je suis très fier d'avoir été
capitaine de cette équipe. On a laissé énormément d'énergie dans la course à la première
place. Il y avait une belle équipe en face ce soir (hier), mais on avait les moyens de gagner.
Pour cela, il aurait fallu garder ses nerfs jusqu'au bout, mais ce n'était pas simple. On a
traversé une aventure humaine formidable, c'est pour ce genre de saison qu'on fait du sport.
Il y avait beaucoup d'émotion à la fin, parce qu'on va se séparer et ne plus jamais jouer
ensemble, pour certains. Ce soir (hier), on a beaucoup de mal à encaisser que ça s'arrête là,
parce qu'on s'y voyait à Paris. Mais dans quelques jours, on se souviendra comme l'une des
plus belles saisons de notre carrière. Ce sera vrai pour moi, en tout cas. »
Fabien Lemaire : « C'est dur de finir comme ça. Se faire surclasser à domicile pour
terminer, ce n'est pas simple. Malgré tout, le public avait plutôt l'air satisfait de notre saison
sur la fin de match… On gardera en mémoire cette saison magnifique, en se disant qu'on a
fait quelque chose de grand. Il y a de la déception, mais le soutien du public fait chaud au
cœur. »
Recueilli par Gaëtan Briard
Sans passer par Paris
03/05/2015
La puissance de Tony Krolis n'a pas suffi : hier, le SPVB a dû s'incliner face à un Nice plus fort que lui. - (Photo cor.,
Alain Biais)
Poitiers - Nice : 1-3 Face à un collectif très solide, le SPVB a vu sa saison prendre fin
sur une défaite à Lawson-Body. L’aventure aura été très belle.
La belle histoire écrite par le Stade Poitevin en 2014-2015 a donc trouvé sa fin hier soir,
dans un Lawson-Body qui a terminé par une défaite mais ne retiendra pas cela de la saison
que lui a offerte le SPVB. Parce qu'au moment où Vincent Duhagon et ses partenaires ont vu
le bout de leur aventure, dans un quatrième set à sens unique, la salle s'est levée au rythme
des « merci Poitiers ».
Avant cela, ce Poitiers-là sera tombé sur un os, déterminé à rejoindre Paris pour une finale
lourde d'enjeux, qui dira si Nice ou Maxéville-Nancy prendra le deuxième ticket vers la Ligue
A.
Le premier, Poitiers l'avait obtenu il y a quelques semaines déjà, et la fatigue physique et
mentale laissée dans cette quête a eu son importance au moment de disputer une belle au
couteau, en demi-finale.
D'entrée, hier soir, les deux équipes ont vite fait sentir que chaque point allait compter. Sur
les onze premiers, Poitiers comme Nice ne parvenaient pas à marquer deux points de suite,
avant un ace de Duhagon (7-5). Hier, le capitaine du navire poitevin est parti très fort, avec
quatre unités empilées sur les douze premières des siens (12-9).
Nice aura été trop solide
Poitiers a ainsi pris les devants en faisant moins de fautes que le finaliste de la dernière
Ligue B. Mais le collectif de Mladen Kasic lui a vite fait sentir que l'affaire pourrait durer (1614, 20-18, 23-21). Au meilleur des moments, Demirovic a pris de la hauteur pour donner
l'avantage au SPVB (25-22).
Passer par le chemin le plus court, celui du centre, avait été la force de Nice mercredi. Et
comme par magie, c'est quand Nenchev a fait son petit numéro que Nice a allumé la lumière
(4-7 puis 9-16). Finalement apte au service, N'Gapeth est entré. Thaller aussi, pour suppléer
un Halilovic hors du coup.
Pas de changement à l'horizon : grâce à un grand déchet de son hôte, grâce aussi à une
expression collective bien meilleure, Nice s'est remis dans le bain (15-25). Un set partout,
balle au centre, mais la sensation que l'une des deux équipes était un peu sortie de son
match.
La tendance s'est confirmée au retour des vestiaires. Bousculé dans ses certitudes, le SPVB
a frôlé la rupture. Mais en restant au contact (8-11 puis 13-16 et 17-19), il s'est donné une
chance de virer en tête. Non convertie, parce que Nenchev a refait des siennes au centre,
que deux fautes de Krolis et N'Gapeth ont laissé trois balles de set à Nice, avant un ultime
contre de Bersani sur la première (21-25).
Le Brésilien a longtemps porté son équipe, elle-même déjà bien avancée vers Paris au
moment où les arbitres sont rentrés en scène. Sur une attaque de Mitrovic, l'un deux était le
seul à voir une touche de Sabljak (2-5). Résultat : une bronca, un carton jaune pour Duhagon
et des têtes qui sortent du match (2-8). Pour des paroles déplacées, Halilovic prenait un
rouge et coûtait un point à son équipe, à un moment où Nice avait déjà la tête à la finale (816 puis 14-25).
A défaut d'être parfaite jusqu'au bout, cette aventure-là aura été très belle. Malgré les pleurs
des uns et des autres comme ultime image.
Gaëtan Briard
la fiche
Les sets : 25-22 (en 29'), 15-25 (en 25'), 21-25 (en 29'), 14-25 (en 25').
Spectateurs : 1.465.
Arbitres : MM. Carré
et Nozacmeur.
> POITIERS
L'équipe : Demirovic 10, Brizola 5, Duhagon 14, Krolis 12, Halilovic 1, Sabljak 5. Liberos :
Hébert, Korovyanskyy. Puis N'Gapeth 6, Thaller, Lemaire.
5 aces : Krolis 2.
7 contres : Duhagon et Sabljak 2.
10 fautes directes : Demirovic 4.
14 fautes au service : Duhagon 3.
Pts sur fautes adverses : 21.
> NICE
L'équipe : Nenchev 14, Falafala 15, Mitrovic 12, Corre 3, Bruckert 10, Bersani 19. Libero :
Berrios. Puis Suc, Bourdon, Callegaro.
56 attaques gagnantes : Bersani 17, Falafala 13, Mitrovic 11.
3 aces.
14 contres : Nenchev et Bruckert 4.
5 fautes directes.
16 fautes au service : Falafala et Mitrovic 4.
Pts sur fautes adverses : 24.