ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN DU THEATRE PRIVE
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ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN DU THEATRE PRIVE 48 rue de Laborde – 75008 PARIS Tél. : 01-42-27-45-97 / Fax : 01-40-54-83-73 BILAN D’EXECUTION DE LA CONVENTION TRIENNALE 2009/2011 ENTRE L’ETAT (Ministère de la Culture et de la Communication), LA VILLE DE PARIS ET L’ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN DU THEATRE PRIVE. Introduction générale : Signée le 29 septembre 2009, la « Convention tripartite triennale de fonctionnement 2009.2010.2011 » entre l’Etat, la Ville de Paris et l’ASTP prévoit dans son article 8 qu’une évaluation de la réalisation de la convention sera engagée six mois avant son terme. C’est dans ce cadre qu’a été élaboré ce bilan, nourri en partie des Rapports d’activités annuels élaborés par l’Association. Ce travail d’évaluation présente une difficulté particulière, tenant à ce qu’il doit être achevé avant même le terme de la convention (31 décembre 2011), et alors que, dans une large mesure, les interventions de l’ASTP en faveur des théâtres ne sont quantifiables qu’a posteriori, au vu de résultats d’exploitation. C’est la raison pour laquelle bon nombre de données communiquées concernent l’année 2008, et, partiellement, l’année 2011, le propos étant de pouvoir livrer une photographie la plus exacte possible de ce que représente l’action de l’ASTP sur trois années consécutives. 1 SOMMAIRE I. BILAN ARTISTIQUE PAR ANNEES II. DETAIL DES AIDES APPORTEES AUX THEATRES (CHAPITRE NON COMMUNIQUE) III. ACTIONS MENEES AUPRES DES PUBLICS/ ACTIONS DE COMMUNICATION IV. EVOLUTION DES RECETTES ET DES DEPENSES DE L’ASSOCIATION ET ANALYSE DE SA SITUATION FINANCIERE V. GESTION ET MODERNISATION DE L’ASSOCIATION VI. BILAN DES ENTREES ET SORTIES DES ADHERENTS A L’ASSOCIATION VII. AUTRES ACTIONS OU FAITS MARQUANTS DE LA PERIODE 2009- 2011 CONCLUSION 2 I. BILAN ARTISTIQUE PAR ANNEES Précisions liminaires : la définition précise, exacte et définitive du secteur du Théâtre privé et de ses chiffres- clés s’avère très difficile, dans la mesure où ce secteur recouvre des cercles dont les périmètres ne se recoupent pas exactement. C’est la raison pour laquelle, pour chacun des tableaux présentés ci-dessous, on précisera le périmètre exact des observations restituées. Par ailleurs, les chiffres 2011 n’étant pas encore connus, on dressera ce bilan sur les années 2008 à 2010 en faisant état de chiffres 2011 arrêtés au 20 novembre de cette année. 1. Synthèse des observations sur le nombre de spectacles présentés par les Théâtres privés à Paris, le nombre de représentations et l’évolution de la fréquentation payante 2008 2009 2010 140 158 158 18.177 19.240 18.869 122.742.735 € 101.931.952 € 105.222.228 € 3.585.318 3.202.628 3.312.557 34,23 € 31,83 € 31,76 € Nombre de spectacles présentés (1) Nombre de représentations (2) Recettes brutes (2) Nombre de spectateurs payants (2) Prix moyen (2) (1) Par les théâtres adhérents du Syndicat National des Directeurs et Tourneurs du Théâtre Privé (SNDTP), hors exploitations isolées et/ou locations. (2) Sur les seuls spectacles et représentations motivant l’intervention de la SACD. 2. Part de l’intervention de l’ASTP en nombre de représentations garanties et nombre moyen de représentations garanties 2008 2009 2010 18.177 19.240 18.869 7 459 8 166 7 441 41,03% 42,44% 39,43% Nombre de garanties délivrées (3) 75 85 78 Nombre moyen de représentations garanties 99 96 95 Nombre total de représentations (1) Dont représentations garanties ASTP (2) Pourcentage (1) Sur les seules représentations motivant l’intervention de la SACD (2) Selon les budgets prévisionnels remis à l’ASTP (3) Selon l’année de délivrance de la garantie 3 2011 70 3. Nombre de spectacles bénéficiaires de l’aide à la création ASTP 2008 2009 2010 2011 25 24 24 30 33,33% 28,23% 30,76% Spectacles bénéficiaires En % du nombre de garanties délivrées 4. Nombre de spectacles bénéficiaires des aides à l’emploi ASTP 2008 2009 2010 2011 31 49 34 33 41,33% 57,64% 43,58% 35 34 37 46,66% 40% 47,43% Spectacles aidés sur l’emploi d’artistes En % du nombre de garanties délivrées Spectacles aidés sur l’emploi de techniciens En % du nombre de garanties délivrées 5. Economie des productions garanties (1) 2008 2009 2010 Moyenne des budgets de montage 126.832 € 106.778 € 132.572 € Moyenne des budgets d’exploitations 337.337 € 322.002 € 384.393 € Moyenne des frais de TOM 293.778 € 304.218 € 331.281 € Moyenne générale des budgets 757.947 € 732.998 € 848.246 € (1) Selon les budgets prévisionnels remis à l’ASTP. ECLAIRAGES ET COMMENTAIRES : Les chiffres rappelés ci-dessus sont une synthèse de ce que représente l’intervention de l’ASTP dans l’économie du Théâtre privé. Au-delà de ces simples rappels chiffrés, il est possible de dégager quelques tendances marquant la période 2008/2011 sur quelques fondamentaux : - Prix moyen en baisse : une tendance à la diminution du prix moyen, dans un contexte de concurrence sévère et de développement de la vente en ligne, favorable à des pratiques de prix cassés. - Diminution des durées d’exploitation : une tendance, légère, mais constante, à la diminution des durées d’exploitation ; cette observation est corroborée par le rapport que l’on peut établir entre le nombre de représentations initialement admises en garantie et le nombre effectif tel qu’il ressort des dossiers soldés. .2008 : 7459 représentations admises en garantie, 6707 effectivement garanties (90 %). .2009 : 8166 représentations admises en garantie, 7446 effectivement garanties (91 %). 4 33 Cet écart signifie que des exploitations s’arrêtent avant le terme initialement envisagé, en raison de fréquentations insuffisantes, et cela malgré la couverture de la garantie. S’agissant des spectacles couverts par la garantie, cette tendance est d’autant plus sensible qu’à la suite des réformes de 2007, le Fonds de Soutien a notablement assoupli les conditions de prolongation de cette garantie. - Plus forte concentration des recettes en fin de semaine : les observations faites sur la fréquentation hebdomadaire semblent montrer une part croissante constituée par les recettes de fin de semaine (vendredi/samedi/dimanche) au détriment des recettes de la semaine. - Légère progression des programmations à 19 H : une légère progression sur la période des spectacles présentés à 19 h (17 sur 140 sur la saison 2008/2009, 23 sur 158 pour la saison 2009/2010, 27 sur 158 sur la saison 2010/2011). On notera à ce sujet que les résultats d’exploitation des « 19h » garantis par l’ASTP ne révèlent aucune tendance, favorable ou défavorable, même si l’échantillon est faible. Les « 19 h » ne constituent pas une planche de salut pour les théâtres, mais ne semblent pas à l’inverse handicaper leur exploitation. - Productions/ co-productions demeurent à parts égales : sur le total des spectacles garantis par l’ASTP – dont on rappelle qu’ils représentent plus de 40 % de l’activité - la proportion des spectacles produits à 100 % par le théâtre ou en co-production n’évolue pas (45 co-productions sur 75 spectacles garantis en 2008, 50 sur 85 en 2009, 45 sur 78 en 2010). - Légère progression des effectifs de distributions : s’agissant de la distribution, l’ASTP ne peut donner d’éclairages que sur les seuls spectacles garantis. En moyenne, le nombre d’artistes sur scène passe de 5,38 en 2008 (404 artistes sur 75 spectacles) à 5,55 en 2009 (472 sur 85) et 5,67 en 2010 (443 sur 78). C’est une tendance très encourageante, qui illustre, s’il en était besoin, l’utilité des aides à l’emploi proposées par l’ASTP. - Maintien des efforts en faveur de la création : le nombre de spectacles aidés en création demeure constant de 2008 à 2010 mais connaîtra une augmentation significative en 2011. (Au sens ASTP, les « créations » concernent des spectacles n’ayant jamais été joués dans le secteur privé, dès lors qu’il s’agit de l’une des cinq premières œuvres d’un auteur). Dans un contexte économique difficile, cette tendance est plutôt une bonne nouvelle si l’on admet que la création comporte toujours une part de risques accrue. La décision de l’ASTP en 2010 de relever de 3 à 5 les premières œuvres d’un auteur, pour prétendre à l’éligibilité, n’est pas étrangère à l’évolution constatée. - Forte progression des budgets moyens de spectacles : la moyenne générale des budgets des spectacles couverts par la garantie a cru très fortement de 2009 à 2010 (+15,8 %), tous postes confondus (Montage, TOM, Exploitation). Cette croissance est surtout notable dans les tranches de jauges les plus élevées (+500 places). C’est en partie ce qui explique la forte hausse des dépenses d’aides à l’exploitation dans les comptes du Fonds de Soutien de 2009 à 2010 (de 8,305 à 8,885 M€) alors même qu’on a assisté à un déplacement des garanties délivrées en 2010 sur de plus grandes jauges. (Les représentations dans des théâtres de plus de 500 places représentaient 39 % du total des représentations garanties en 2009 contre 47 % en 2010). 5 III. ACTIONS MENEES AUPRES DES PUBLICS/ ACTIONS DE COMMUNICATION Au cours de la période 2009/2011, l’ASTP a mené plusieurs actions, ponctuelles ou durables, ayant toutes en commun de viser à la fidélisation et à la conquête ou reconquête de publics, au titre de ses missions d’intérêt général. A cet égard, les dirigeants de l’Association se sont efforcés de populariser auprès des adhérents l’idée selon laquelle toute action en faveur de la conquête ou de la reconquête de publics pouvait avoir à terme des effets bénéfiques en limitant les pertes que l’ASTP est sensée partiellement couvrir, par le biais de la garantie de déficit. 1. Projet de nouvelle carte de fidélité : L’ASTP a entrepris dès 2008 de consulter des agences spécialisées en vue de moderniser la « carte de fidélité » traditionnelle (carte à tamponner aux guichets des théâtres donnant droit à un chèque fidélité de 16 € pour 8 places achetées à plein tarif). Le constat a été fait que cette carte, si elle permettait effectivement d’entretenir la fidélité d’une clientèle déjà acquise, s’avérait en revanche peu incitative en termes de fréquentations et de renouvellement de clientèle. Une consultation entre trois agences a permis de sélectionner l’agence « L’Enchanteur des media », laquelle a déposé un projet reposant sur l’instauration d’un véritable programme de fidélisation. Le projet a été approuvé à la majorité par l’Assemblée générale du 30 octobre 2009, sa mise en application effective étant subordonnée à l’implication d’une entreprise partenaire, sensée financer plus de 30 % de ses coûts d’exploitation sur trois ans. Faute d’une confirmation d’un partenariat attendu de la marque « NESPRESSO », le projet est suspendu, sans préjuger d’une possible mise en place à moyen terme, sous condition de financements extérieurs, dans le cadre de la nouvelle enseigne « Théâtres Parisiens Associés ». 2. Lancement de l’enseigne « Théâtres Parisiens Associés » : La création et le lancement de la nouvelle enseigne « Théâtres Parisiens Associés » sont nés de réflexions engagées à propos du projet de nouvelle carte de fidélité (cf infra), sur la nécessité d’une meilleure identification et d’une valorisation de l’offre des théâtres privés. Tous les interlocuteurs de ce débat sont tombés d’accord pour considérer que le concept de « Théâtre privé », même s’il correspond à une histoire indiscutable, un patrimoine de premier plan et un secteur économique et social très cohérent ne permet guère de fonder une stratégie d’identification et de valorisation à l’égard du grand public. Cette politique d’enseigne, déjà prévue dans le cadre du projet de nouvelle carte de fidélité, trouvait en réalité sa justification indépendamment dudit projet. C’est à partir de ce constat que le Conseil d’Administration et l’Assemblée générale de l’ASTP ont approuvé en décembre 2009 l’adoption de la nouvelle enseigne « Théâtres Parisiens Associés- Les grands noms du Théâtre », réunissant tous les théâtres membres de l’ASTP implantés sur le territoire parisien. Cette nouvelle enseigne est donc conçue comme un label regroupant des théâtres partageant les mêmes valeurs et la même éthique professionnelle, quelle que soit la diversité de leur programmation. La marque « Théâtre Parisien Associé » a fait l’objet d’un dépôt par l’ASTP auprès de l’INPI ; les conditions de son utilisation ont été résumées dans un cahier des charges annexé au Règlement intérieur de l’Association, imposant aux adhérents parisiens d’apposer le logotype conçu par l’agence « L’Enchanteur des media » sur les supports de promotion de leurs spectacles (affiches, cartes, invitations,…). 6 Le lancement de l’enseigne est intervenu en mars 2010, sous la forme d’une conférence de presse et d’une campagne media combinant l’affichage métro, la presse écrite (TéléramaSortir et Télé- Obs) et la télévision (Spot en ouverture de l’émission « Ce soir ou jamais » sur France 3). C’est à compter de ce printemps 2010 que les 50 Théâtres regroupés sous l’enseigne ont commencé à apposer systématiquement le logo sur les visuels de leurs spectacles. Le lancement de l’enseigne s’est accompagné de l’ouverture du site internet « Théâtres Parisiens Associés », lequel affichait en octobre 2011, soit 18 mois après son lancement, une moyenne de 66.000 consultations mensuelles pour un total de 257.000 visites de janvier à octobre 2011 pour 961.000 pages vues. Le site propose aux internautes la création d’un compte, support de la diffusion d’une newsletter consacrée à l’actualité théâtrale ; on dénombrait 5 330 comptes ouverts au 1er novembre 2011 et 73.000 exemplaires de la newsletter diffusées entre mars et octobre 2011. Fin 2011, le rythme d’envoi approchera les 20.000 exemplaires par mois. L’enseigne « Théâtres Parisiens Associés » est également présente sur Facebook, avec la création d’une page dédiée en octobre 2010 et une animation hebdomadaire proposée aux internautes ; 4965 fans étaient inscrits sur la page facebook « Théâtres Parisiens Associés » une année après son lancement. Dernière initiative, la conception et le développement d’une application « Théâtres Parisiens Associés » pour Iphone, lancée en juin 2011, reproduisant les principales fonctionnalités du site en offrant notamment la possibilité d’une réservation directe auprès des théâtres. 3 284 téléchargements de l’application ont été enregistrés en 4 mois, de juin à octobre 2011. La visibilité et la notoriété de l’enseigne devraient connaître de nouveaux développements en 2012, suite aux accords donnés par des sites spécialisés dans la vente de billetteries en ligne (Billetreduc.com et ticketac.com) de présenter une rubrique spécialement consacrée aux Théâtres Parisiens Associés et à leur programmation. 3. Nouvelle promotion de l’opération « Places Jeunes » : Bénéficiant d’un soutien spécifique de la Ville de Paris, cette opération permet de proposer des places à 10 € aux spectateurs de moins de 26 ans, avec allocation d’une « compensation place jeune » de 5 € par place vendue au bénéfice du théâtre. Le choix a été fait en 2010 d’habiller la communication « Places jeunes » sous l’enseigne « Théâtres Parisiens Associés », et de la décliner sur plusieurs nouveaux supports : - Les affiches « bas de colonnes Morris », soit 3 (2009) puis 4 (2010 et 2011) visuels 40X60 en bas des 140 colonnes « traditionnelles ». - La promotion de l’opération « places jeunes » dans la rubrique « Sortir malin » du site internet « Théâtres Parisiens Associés » + visuel en page d’accueil du site. - Enfin la promotion de l’opération via la page facebook « Théâtres Parisiens Associés », régulièrement rappelée dans l’animation hebdomadaire. 7 4. Autres actions. - L’ASTP a maintenu son soutien à l’édition du magazine « Rappels », sur la base de 6 numéros par an tirés à 50.000 exemplaires, diffusés gratuitement dans tous les théâtres adhérents. La subvention annuelle allouée par l’ASTP (80.000 €) représente le tiers des ressources d’un magazine majoritairement financé par la publicité. En 2010 et 2011, cette action a été complétée par la diffusion en 3 vagues de 30.000 exemplaires supplémentaires format « Pocket » dans les points de billetteries des magasins de la FNAC implantés à Paris. - En accord avec le Syndicat National des Directeurs et Tourneurs du Théâtre Privé (SNDTP), lequel avait assuré une présence des Théâtres Privés au Salon « Spectaculaire » lors de ses éditions 2008 et 2009, l’ASTP a pris le relais en septembre 2011 en réservant un stand aux couleurs des « Théâtres Parisiens Associés ». Ce stand a permis la présentation de la saison de rentrée des Théâtres parisiens ainsi qu’une démonstration de toutes les fonctionnalités du site Internet. Près de 3 000 brochures de présentation de la saison ont été diffusées en deux jours. 8 IV. EVOLUTION DES RECETTES ET DES DEPENSES DE L’ASSOCIATION ET ANALYSE DE SA SITUATION FINANCIERE Pour bien prendre la mesure de l’évolution des recettes et dépenses de l’ASTP sur la période couverte par la convention, les chiffres correspondants sont résumés à partir des comptes de résultats 2008, 2009 et 2010 et des budgets prévisionnels 2009, 2010 et 2011 (derniers budgets votés de chacun des exercices). 1. Les recettes Evolution des recettes selon comptes de résultats de 2008 à 2010 2008 2009 2010 Subvention DGCA 4 185 925,00 € 3 840 000,00 € 3 915 000,00 € Subvention Ville de Paris 3 637 000,00 € 3 273 000,00 € 3 273 000,00 € Taxe fiscale 6 001 342,00 € 6 430 011,00 € 6 818 804,00 € Reports de Fonds dédiés 2 494 658,00 € 2 507 424,00 € 2 004 126,00 € Autres Produits 1 082 352,00 € 705 851,00 € 572 705 € TOTAL RECETTES 17 401 277,00 € 16 756 286,00 € 16 583 635,00 € Perte de l'exercice 0,00 € 0,00 € 1 265 128,00 € TOTAL EQUILIBRE 17 401 277,00 € 16 756 286,00 € 17 848 763,00 € 9 Evolution des recettes selon comptes de résultats de 2008 à 2010 2008 4% 6% 14% 2010 2009 24% 3% 12% 23% 15% 24% 20% 20% 21% 35% 41% 38% Subvention DGCA Subvention Ville de Paris Taxe fiscale Reports de Fonds dédiés Autres Produits 10 Evolution des recettes selon budgets de 2009 à 2011 2009 2010 2011 Subvention DGCA 3 840 000,00 € 3 915 000,00 € 3 868 415,00 € Subvention Ville de Paris 3 273 000,00 € 3 273 000,00 € 2 973 000,00 € Taxe fiscale 5 480 000,00 € 6 950 000,00 € 6 200 000,00 € Reports de Fonds dédiés 1 806 369,00 € 2 004 126,00 € 1 104 759,00 € 747 100,00 € 1 421 821,00 € 1 198 680,00 € TOTAL RECETTES 15 146 469,00 € 17 563 947,00 € 15 344 854,00 € Perte de l'exercice 421 645,00 € 598 395,00 € 300 000,00 € TOTAL EQUILIBRE 15 568 114,00 € 18 162 342,00 € 15 644 854,00 € Autres recettes Commentaires sur les recettes inscrites aux comptes de résultats : . Subvention DGCA : si l’on fait abstraction des crédits alloués à la convention « travaux », sans effets sur le résultat comptable, l’Etat aura globalement respecté le montant prévisionnel de sa subvention tel que prévu dans la convention triennale (3,6 M€), à l’exception de l’application d’un gel amputant de 108.000 € la subvention ASTP en 2010. Le niveau de la subvention 2011 (3,546 M€) tient compte d’une diminution de charges de 54.000 €. . Subvention Ville de Paris : la Ville n’a pas souhaité s’engager sur un objectif de financement dans le cadre de la convention. Partant de 3,637 M€ en 2008, sa subvention a été baissée une première fois à 3,273 M€ en 2009 et 2010, puis une deuxième fois à 2,973 M€ en 2011. Ainsi, de 2008 à 2011, la subvention de la Ville de Paris a-t-elle subi une baisse de 664.000 €, soit - 18,25 % en € courants. .Taxe fiscale : la taxe fiscale a globalement progressé de 13,6 % de 2008 à 2010, selon les comptes de résultats, passant de 6 à 6,8 M€. Cette progression est d’autant plus notable qu’elle prolonge une tendance déjà observée les années précédentes (4,8 M€ en 2006, 5,45 M€ en 2007). Sur cinq années, les recettes de taxe auront ainsi progressé de 41,6 %. .Reports de fonds dédiés : la diminution des reports de fonds dédiés n’est que la traduction des engagements sur fonds dédiés, lesquels apparaissent en charge au compte de résultat de l’exercice N-1. Cette tendance illustre la consommation accrue de ces fonds dédiés (cf. infra). .Autres recettes : L’ASTP aura subi au cours de la période une forte diminution de ses produits financiers (de 540.000 € en 2008 à 111.000 en 2010.) Les subventions ADAMI (153.450 €) et SACD (114.300 €) n’ont connu aucune évolution. Les prestations de services (refacturations de loyers et charges au SNDTP et à l’association PACTP) auront été ré- évaluées de l’inflation. 11 2. Les dépenses : Evolution des dépenses selon comptes de résultats de 2008 à 2010 2008 2009 2010 Fonctionnement général 1 223 843,00 € 1 371 299,00 € 1 436 797,00 € Aides à l'exploitation lieux fixes 7 466 069,00 € 8 305 615,00 € 8 885 098,00 € Aides à la prod. et à la diff. 1 110 311,00 € 1 354 782,00 € 2 180 717,00 € 552 639,00 € 582 721,00 € 893 297,00 € 1 071 710,00 € 1 382 612,00 € 926 535,00 € 710 220,00 € 240 000,00 € 423 000,00 € Autres charges 1 523 906,00 € 1 207 454,00 € 1 774 617,00 € Engagements sur Fonds D. 2 507 423,00 € 2 004 126,00 € 1 104 759,00 € 219 000,00 € 141 461,00 € 223 943,00 € 16 385 121,00 € 16 590 070,00 € 17 848 763,00 € 1 016 156,00 € 166 216,00 € 0,00 € 17 401 277,00 € 16 756 286,00 € 17 848 763,00 € Aides à la création Aides à l'exploitation tournées Aides aux travaux Dotations aux amort.et prov. TOTAL DEPENSES Bénéfice de l'exercice TOTAL EQUILIBRE 12 Evolution des dépenses selon comptes de résultats de 2008 à 2010 1% 2010 2009 2008 7% 12% 15% 1% 6% 8% 1% 8% 10% 7% 9% 2% 1% 5% 8% 4% 5% 47% 4% 7% 51% 51% 12% 3% 8% 7% Fonctionnement général Aides à l'exploitation lieux fixes Aides à la prod. Et à la diff. Aides à la création Aides à l'exploitation tournées Aides aux travaux Autres charges Engagements sur Fonds D. Dotations aux amort.et prov. 13 Evolution des dépenses selon budgets de 2009 à 2011 2009 2010 2011 Fonctionnement général 1 415 530,00 € 1 414 710,00 € 1 441 955,00 € Aides à l'exploitation lieux fixes 8 200 000,00 € 8 300 000,00 € 8 015 665,00 € Soutien à la prod. et à la diff. 1 576 000,00 € 2 220 000,00 € 1 914 000,00 € Aides à la création 1 484 855,00 € 1 436 433,00 € 1 068 136,00 € Aides à l'exploitation tournées 805 000,00 € 940 000,00 € 790 000,00 € Aides aux travaux 240 000,00 € 423 000,00 € 322 415,00 € 1 725 259,00 € 3 302 709,00 € 1 956 638,00 € 121 470,00 € 125 490,00 € 136 045,00 € 15 568 114,00 € 18 162 342,00 € 15 644 854,00 € Autres charges spécifiques Dotations aux amort.et prov. TOTAL DEPENSES Commentaires sur les dépenses inscrites aux comptes de résultats : - Aides à l’exploitation en lieux fixes : premier poste de dépenses de l’ASTP, l’aide à l’exploitation en lieux fixes concentre le financement de la garantie de déficit et les aides à l’emploi. La progression des charges observée de 2008 à 2010 est très forte (+1,421 M€ en montants, soit + 19 %), et se traduit par un dépassement budgétaire, faible en 2009 (105.615 €), beaucoup plus conséquent en 2010 (585.098 €). Comme précisé dans le rapport d’activité 2010, la forte hausse de ces dépenses en 2010 est à relier à l’augmentation des budgets moyens des productions garanties (montage, TOM, exploitation) ainsi qu’à une plus forte concentration des participations aux déficits dans des théâtres de grande jauge. Les projections faites sur l’exécution budgétaire 2011 semblent révéler une baisse de ces charges en 2011 ; il est envisageable de tenir dans l’enveloppe de 8 M€ inscrite au budget, au prix d’un déficit prévisionnel de 300.000 €. - Soutien à la production et à la diffusion : cette ligne enregistre mécaniquement l’augmentation des droits à reversements ouverts aux redevables de la taxe, corrélativement à l’augmentation des prévisions budgétaires et des réalisations constatées au compte de résultats. - Section « Aides à l’exploitation tournées » : les charges correspondantes enregistrent les affectations au « Fonds d’aide à la production », elles-mêmes dépendantes des perceptions de taxe en tournée, ainsi que les sommes restant à répartir aux tourneurs, selon les mécanismes propres à la section. En revanche, les droits à reversements ouverts aux redevables de la taxe « tournée », comptabilisés jusqu’en 2008 au titre de la « section tourneurs » ont été comptabilisés à partir de 2009 dans la ligne « soutien à la production et à la diffusion ». Cela explique notamment la diminution des charges correspondant à la section entre 2008 et 2010, en dépit de l’augmentation des perceptions de taxe « tournées » intervenue entre temps. 14 - Aides à la création : la progression des charges entre 2008 et 2010 est forte, de plus de 340.000 €, correspondant à une augmentation proche de 62 %. Elle est d’autant plus notable que sur la période considérée, le nombre de dossiers admis en création n’a pas progressé. Les montants de ces aides étant calculés en proportion des budgets de montage (volet « Incitation ») et d’exploitation (Volet « Soutien »), il est logique que les montants alloués, notamment en 2010, progressent avec la forte augmentation des budgets constatée. Inscrits en fonds dédiés, les crédits alloués à l’aide à la création bénéficient de reports d’un exercice à l’autre ; ces reports sont en forte diminution et l’on assiste à un resserrement de l’écart entre les budgets alloués et les réalisations (582 K€ sur 1,484 M€ en 2009, 893 K€ sur 1,436 en 2010, et 848 K€ déjà engagés au 31.10.2011 sur 1,068 M€). - Autres charges : Figurent notamment : .Les aides à la reprises, comptabilisées par différence entre les aides versées et les remboursements perçus en cours d’année (447 K€ en 2008, 54 K€ en 2009 et 322 K€ en 2010). .Les dépenses d’actions diverses (357 K€ en 2008, 495 K€ en 2009 et 866 K€ en 2010), cette dernière année étant fortement impactée par les frais de lancement de l’enseigne « Théâtres Parisiens Associés ». .Les dépenses engagées dans le cadre de l’opération « Places jeunes », directement proportionnelles au nombre de places compensées (469 K€ en2008, 409 K€ en 2009 et 429 K€ en 2010). - Charges de fonctionnement .Ces charges augmentent de façon significative au cours de la période, soit + 12,1 % de 2008 à 2009 et + 4,7 % de 2009 à 2010. Cette tendance est stoppée en 2011, avec une progression de +1,2 % des prévisions de dépenses de fonctionnement général inscrites au budget primitif 2011 par rapport au budget primitif 2010 (1,442 M€ contre 1,424 M€). . Rapporté au total des charges, le ratio des charges de fonctionnement général demeure stable, soit 7,47 % en 2008, 8,27 % en 2009 et 8,05 % en 2010. . Les effectifs sont maintenus à niveau constant, soit 16 salariés représentant 15,3 ETP en 2008, 15,8 ETP en 2009 et 15,5 ETP en 2010 et 2011; la part des charges salariales dans le fonctionnement général diminue de 2009 à 2010, de 62,6 à 61,3 %. . Pour une large part, la croissance des charges de fonctionnement général observée sur la période résulte de choix totalement assumés en faveur de la modernisation de la gestion de l’Association, dans le droit fil des préconisations de l’audit réalisé en 2005 (Voir infra V « La gestion et la modernisation de l’Association »). Le développement de ces projets impacte le fonctionnement général, qu’il s’agisse du recours à des prestataires extérieurs ou à des qualifications accrues exigées en interne. 3. Analyse de la situation financière de l’ASTP Les chiffres résumés ci-dessus parlent d’eux-mêmes, en témoignant d’une brutale dégradation de la situation financière de l’ASTP entre 2008 et 2011, passée d’un résultat positif de 1,016 M€ en 2008, ramené à 166 K€ en 2009 pour finir avec un très lourd déficit en 2010 de -1,265 M€. Il est vrai que la période fait apparaître une tendance générale à la baisse des recettes, à l’exception notable de la taxe, et à la progression des dépenses de toutes natures et cette simple explication mécanique suffit à expliquer la dégradation des résultats. 15 Mais en prévision de la signature d’une nouvelle convention entre l’ASTP, l’Etat et la Ville de Paris, il faut souligner ici les aspects de fragilisation de l’ASTP que révèlent certains chiffres. - Les limites du financement par la taxe : .Si l’on s’en tient strictement aux chiffres, on peut être tenté de considérer que les progressions de recettes de taxe permettent, bon an mal an, de compenser la diminution en valeur relative (Etat) ou en valeur absolue (Ville de Paris) des subventions publiques. Il s’agit malheureusement d’une idée fausse, qui néglige la part relative des différentes recettes de taxe et leur affectation respective dans la construction budgétaire de l’ASTP. Si l’on s’en tient aux perceptions 2008, 2009 et 2010, on réalise d’une part que la forte progression des recettes de taxe ne concerne que la taxe perçue sur les exploitations en tournée (2,019 M€ en 2008, 2,438M€ en 2009 et 3,059 M€ en 2010). Dès lors que 80 % de ces recettes sont fléchés sur la section « Tourneurs », sur les droits aux reversements ouverts aux redevables et enfin sur une part du fonctionnement général, on réalise que leur progression est sans commune mesure avec celle des besoins de financement des mécanismes de la garantie. A l’inverse, la taxe perçue sur les exploitations en lieux fixes (Membres actifs et « Article 28 ») aura quasiment stagné sur la période, alors que c’est elle qui finance principalement les mécanismes de garantie. .Au demeurant, les prévisions que l’on peut faire sur 2011 ne sont pas très encourageantes. Par rapport à 2010, les facturations au 31 octobre 2011 étaient en retrait de 7 % pour la taxe « membres actifs », 9 % pour la taxe « Article 28 » et surtout 45 % pour la taxe « tournée » (Cf infra V.3 Tableaux comparatifs 2010 et 2011 des facturations de taxe). Ce dernier chiffre mérite d’être relativisé, dans la mesure où sous le régime des déclarations SACD, une proportion considérable de facturation « tournée » était annulée, ce décalage étant d’ailleurs l’une des motivations principales de l’autonomie de perception conquise par l’ASTP. Il n’en demeure pas moins que la perspective d’assister à une baisse des recettes de taxes en 2011, toutes catégories confondues, ne peut être exclue. - A propos de l’augmentation des charges de l’aide à l’exploitation : On ne reviendra pas ici sur l’origine du très fort accroissement de ces charges entre 2008 et 2010, supérieure à 1,4 M€. Le principe même de l’intervention de l’ASTP l’expose directement à la conjoncture, avec le paradoxe qu’en période de difficultés pour les théâtres éligibles à la garantie, les recettes de taxe ont tendance à diminuer. En d’autres termes, cette évolution ne traduit pas une volonté délibérée d’accroître le volume des aides, mais constitue la résultante des engagements de l’ASTP, à l’égard d’exploitations de plus en plus déficitaires. Encore faut-il rappeler que la progression de ces charges d’aides à l’exploitation est intervenue « à droits constants » sans évolution notable des dispositifs ASTP en faveur des théâtres (taux de garanties, barèmes de TOM, plafonnement de dépenses de montage et de communication), ce qui se traduit, en toute logique, par une diminution, en valeurs relatives, des aides dispensées. A moyens constants, voire en diminution, la fonction assurantielle et régulatrice de l’ASTP et son échelle d’intervention dans l’économie du Théâtre privé sont ainsi sérieusement remises en cause. 16 - La diminution des disponibilités sur fonds dédiés : Le mécanisme des fonds dédiés induit qu’apparaissent en charges, au compte de résultat de l’année N, les engagements en fonds dédiés, soit les crédits non consommés, et en recettes de l’année N+1 les reports de fonds dédiés correspondants. La tendance observée sur la période 2009/2011 montre une consommation accrue des fonds dédiés, toutes opérations confondues. Les reports de fonds dédiés ont souvent permis, au gré de révisions budgétaires de ces dernières années, de ré- orienter une part accrue des subventions de l’exercice vers l’aide à l’exploitation. (A titre d’exemple, au dernier budget révisé 2010, la part de subvention de l’Etat à l’Aide à l’exploitation est de 2,717 M€ contre 2,540 en budget primitif ; celle de la Ville de Paris passe de 2,208 en BP à 2,598 M€ en BR). Ces « ré- orientations » trouvent aujourd’hui leur limite, avec des reports de fonds dédiés passés de près de plus de 2 M€ à 1,1 M€ entre 2010 et 2011, consécutivement à une meilleure consommation des crédits. - La question du seuil des réserves : La fonction régulatrice de l’ASTP se prête bien à un fonctionnement consistant à ponctionner les réserves dans les périodes difficiles, au titre de la couverture d’un résultat déficitaire, pour les reconstituer quand la tendance s’inverse. Il est vrai que cette ponction a été sévère consécutivement au résultat 2010 (-1,265 M€) ramenant les réserves générales de l’ASTP de 4,055 M€ au 31 décembre 2010 à 2,790 M€, après affectation de ce résultat. En une seule année, 60 % des réserves reconstituées sur la période 2007/2010 ont ainsi été absorbés, les amenant à un niveau proche du seuil prudentiel imposé par le contrôle financier de l’Association, soit 3 mois d’aide à l’exploitation, soit encore 2,2 M€. Il est probable que 2011 se traduise par un nouveau déficit, voisin des 300.000 € inscrit dans la dernière modification budgétaire de l’année, ce qui amputera d’autant des réserves déjà bien diminuées ; dans cette hypothèse, l’Association ne sera pas loin d’atteindre le seuil plancher de ses réserves, la privant à court terme de toute marge de manœuvre. 17 V. GESTION ET MODERNISATION DE L’ASSOCIATION Sur la période 2009/2011, les principaux aspects relatifs à la gestion et à la modernisation de l’Association concernent trois domaines distincts : .L’adaptation permanente des outils et des méthodes de gestion à l’évolution des dispositifs d’aides proposés par l’ASTP. .Le recours accru à internet et aux applications en ligne dans la relation avec les redevables et adhérents. .La refonte intégrale de la gestion de la taxe fiscale. En complément de ce chapitre consacré à la gestion de l’Association, est présenté un tableau décrivant l’évolution des effectifs au premier janvier des années 2009, 2010 et 2011. Celui-ci témoigne d’une stabilité des effectifs, et de leur redéploiement vers des emplois plus qualifiés. 1. Adaptation des outils et méthodes de gestion à l’évolution des dispositifs d’aides proposés par l’ASTP a. Mise en œuvre définitive des réformes des aides à l’exploitation (Garantie de déficit et aides à l’emploi) et à la création votées en 2007 et aménagées en 2008 On doit d’abord rappeler que les réformes votées le 3 mai 2007 et appliquées à compter de la saison 2007/2008 ont nécessité d’importants aménagements à la gestion des dispositifs d’aides, avec notamment : - Le calcul et la diffusion, chaque saison, du prix moyen attribué à chaque théâtre éligible à la garantie à partir de ses recettes brutes et de ses fréquentations payantes au cours de la saison écoulée. - La mise en application du principe de plafonnement à 80 % d’un déficit du cumul des aides auquel un théâtre peut prétendre (Allocation montage + Garantie + aide à l’emploi + aide à la création). - La revalorisation des barèmes d’aides à l’emploi et des aides à la création, applicable au 1er janvier 2009, pour tirer toutes les conséquences du bilan dressé d’une année d’application des réformes votées en 2007. - Toujours d’après les enseignements de ce bilan, la mise en application des nouvelles dispositions sur la « reprise de garantie » au bénéfice d’un spectacle ayant connu une première exploitation légèrement déficitaire, ou de « prolongation de garantie », au bénéfice d’une exploitation déjà engagée et faiblement déficitaire. b. La mise en œuvre de la nouvelle « Aide à la production initiale en tournée » destinée aux entrepreneurs adhérents de la section « Tourneurs », et destinée à dynamiser la création de nouveaux spectacles en tournée (Cf infra VII. 1). Votée en avril 2011, cette nouvelle aide a fait l’objet de premières mesures d’application en juillet de la même année. 18 c. Enfin, la mise en application, au bénéfice de spectacles ayant reçu la garantie ASTP postérieurement au 28 avril 2011 de nouvelles modalités d’établissement des comptes des spectacles couverts par la garantie Cet aménagement est destiné à réduire les délais de traitement des bilans par les services de l’ASTP, délais jugés trop longs, et cela à effectifs constants. Les théâtres disposent désormais d’un formulaire en ligne leur permettant de renseigner toutes leurs données nécessaires à l’établissement des comptes, et sont désormais dispensés de l’obligation qui leur était faite de fournir les copies de tous leurs justificatifs de dépenses. 2. Le recours accru à internet et aux applications en ligne dans les relations avec les redevables et les adhérents On rappelle tout d’abord que le site www.astp.asso.fr a été mis en ligne en novembre 2008. Au-delà de son aspect purement informatif développé en diverses rubriques, le site internet s’est rapidement avéré un outil fonctionnel très précieux dans la relation de l’Association avec les redevables de la taxe et avec ses adhérents, théâtres ou entrepreneurs de tournée. a. S’agissant des redevables, le site a permis de simplifier les procédures de déclarations de recettes par téléchargement des formulaires, au moment même où l’ASTP modifiait en profondeur la gestion de la taxe (Cf. infra). Plus ponctuellement, le site a permis de développer une information immédiatement visible et accessible (« Pop up » en page d’accueil) lors de l’adoption et de l’entrée en application de l’amendement à la loi de finances rectificatives pour 2010 (article 86) systématisant le principe des déclarations directes à l’ASTP. b. S’agissant des adhérents, la création du site s’est accompagnée dès 2009 de l’instauration d’un « espace adhérent » réservé aux adhérents (théâtres et entrepreneurs de tournée) moyennant la délivrance d’un code d’accès. Cet espace adhérent contient toutes les circulaires et informations spécifiquement réservées aux adhérents. Il enregistre aussi, d’année en année, les prix moyens et droits de tirages de chaque théâtre éligible à la garantie. Il a enfin servi de support au développement de trois applications en ligne : - La base de données « HISTEAL » mise en ligne en février 2011, qui recense (au 20 novembre 2011) les quelques 6 650 exploitations de spectacles aidées par l’ASTP (depuis 1972) ou présentées dans des théâtres privés, aidées ou non aidées par l’ASTP (depuis 1984). (Recherches multi- critères, par titres, auteurs, metteurs en scènes, année de première représentation). - L’application « GARANET », mise en ligne en juillet 2011, qui permet aux théâtres de déposer une demande de garantie en ligne et de suivre toutes les étapes de l’instruction et de la gestion de leur dossier. Les dossiers sont paramétrés selon la jauge des théâtres et inclus de nombreuses formules de calculs automatiques (TOM, taux d’allocation montage,…) 19 - Le téléchargement du formulaire « Bilan d’exploitation de spectacles » qui permet désormais aux théâtres de renseigner un formulaire « bilan » paramétré selon les caractéristiques du théâtre (jauge, prix moyen,…), contenant des formules de calculs automatisés, et destiné à raccourcir les délais de traitement des dossiers « bilans » (Cf infra). 3. La refonte intégrale de la gestion de la taxe Cette refonte intégrale concerne aussi bien le schéma général de perception de la taxe (a) que l’adaptation de l’organisation et des outils de gestion internes (b). a. Le schéma général de gestion de la taxe : Au cours de la période 2009/2011, l’ASTP a conduit une évolution en trois étapes, nécessitant pour la dernière, fin 2010, l’ajustement des textes législatifs en vigueur. Cette évolution aura consisté à passer d’une situation de dépendance de l’ASTP à l’égard de la SACD, dans le processus de perception, à une situation de totale autonomie. Les trois étapes auront été les suivantes : - 2009 : à compter du 1er janvier, l’ASTP prend directement en charge l’intégralité du processus de liquidation de la taxe fiscale (émission des avis d’imposition). Néanmoins, la liquidation de la taxe se fait toujours à partir des éléments d’assiette transmis informatiquement par la SACD, auprès desquels les redevables demeurent tenus de déclarer leurs recettes. - 2010 : l’ASTP demande une révision de la législation relative à la taxe fiscale instaurée à son profit, prévoyant qu’elle assurera désormais directement toutes les opérations d’assiette, en recueillant directement les déclarations des redevables. Avec l’appui du ministère de la Culture et l’accord du gouvernement, la révision est adoptée le 30 décembre 2010 par le Parlement (Article 86 de la Loi de finances rectificatives pour 2010). - 2011 : au 1er janvier 2011, l’ASTP assure désormais en pleine autonomie toutes les opérations de gestion de la taxe (assiette, liquidation et recouvrement). Le tableau ci-joint permet de comparer les facturations de taxe au 31 octobre 2010 et au 31 octobre 2011, en indiquant pour 2011 la part respective des facturations émises sur des déclarations à la SACD ou directement adressées à l’ASTP. Ces comparaisons entre déclarations ASTP ou SACD ne concernent que les facturations de taxe « article 28 » ou « tournées », puisque les facturations de taxe « membres actifs » étaient déjà établies en 2010 à partir de déclarations directement adressées à l’ASTP. Les tableaux permettent d’observer le basculement progressif, en nombre d’avis et en montants facturés, entre les avis émis via une déclaration SACD et les avis émis à la suite d’une déclaration directe à l’ASTP. On relève également une forte diminution du nombre des avis émis, en rappelant que l’intervention de la SACD générait un nombre important d’avis indus, et par la suite annulés (erreurs de répertoires, ré- émission automatique d’avis de taxe en cas d’erreurs de facturations de droits d’auteurs). L’un des objectifs assignés par ces changements, soit une simplification et une rationalisation de la gestion de la taxe, est donc d’ores et déjà atteint. 20 ETAT DES AVIS EMIS SUR 2010 MEMBRES ACTIFS EXERCICE 2010 JANV/FEV NOMBRES D'AVIS MONTANT TAXE FISCALE Article 28 NOMBRES D'AVIS Spectacles en Tournée MONTANT TAXE FISCALE NOMBRES D'AVIS MONTANT TAXE FISCALE TOTAL NOMBRES D'AVIS MONTANT TAXE FISCALE 175 594 213 € 205 162 043 € 3 185 677 039 € 3 565 1 433 295 € 158 266 319 € 2 596 688 743 € 2 843 1 260 659 € 346 424 € 89 305 597 € AVRIL 58 174 653 € 51 62 830 € 368 108 941 € 477 MAI 43 98 846 € 76 114 342 € 787 151 900 € 906 365 089 € JUIN 20 93 854 € 132 327 368 € 2 622 541 171 € 2 774 962 393 € JUILLET 150 295 237 € 153 91 197 € 21 2 372 € 324 388 806 € AOUT 185 429 754 € 238 325 029 € 3 724 571 850 € 4 147 1 326 633 € SEPTEMBRE 31 108 162 € 194 71 330 € 1 503 237 261 € 1 728 416 753 € OCTOBRE 86 220 100 € 102 55 990 € 1 496 233 879 € 1 684 509 968 € NOVEMBRE - -€ DECEMBRE - -€ 18 448 7 010 021 € MARS TOTAL 662 2 320 416 € 1 104 1 476 448 € 21 16 302 3 213 157 € ETAT DES AVIS EMIS SUR 2011 Différenciation des avis émis sur déclarations transmises via SACD et avis émis sur déclarations directes ASTP EXERCICE 2011 MEMBRES ACTIFS Déclarations sur représentations antérieures au 01/01/2011 NOMBRES D'AVIS MONTANT TAXE FISCALE MEMBRES ACTIFS Déclarations sur représentations postérieures au 01/01/2011 NOMBRES D'AVIS Article 28 Déclarations transmises via SACD MONTANT NOMBRES TAXE FISCALE D'AVIS Article A28 Déclarations directes ASTP MONTANT NOMBRES TAXE D'AVIS FISCALE Spectacles en Tournée Déclarations transmises via SACD MONTANT NOMBRES TAXE D'AVIS FISCALE Spectacles en Tournée Déclarations directes ASTP MONTANT TAXE FISCALE NOMBRES D'AVIS TOTAL MONTANT NOMBRES TAXE D'AVIS FISCALE MONTANT TAXE FISCALE JANV/FEV 53 248 621 € 68 206 423 € 165 227 563 € 14 3 802 € 1 371 458 516 € 170 71 202 € 1 841 1 216 127 € MARS 15 25 329 € 18 78 168 € 37 298 790 € 36 13 297 € 500 111 133 € 117 31 179 € 723 557 896 € AVRIL 12 9 731 € 98 344 945 € 24 14 594 € 44 268 979 € 346 79 655 € 254 89 621 € 778 807 525 € MAI 32 69 788 € 107 444 582 € 25 28 891 € 55 82 489 € 150 20 325 € 470 222 127 € 839 868 202 € JUIN 6 36 058 € 72 217 027 € 20 10 813 € 84 91 410 € 232 51 210 € 248 72 910 € 662 479 428 € JUILLET 3 10 502 € 47 91 949 € 15 69 863 € 69 118 708 € 140 34 444 € 255 71 746 € 529 397 212 € AOUT 4 6 082 € 36 65 602 € 17 18 191 € 27 44 344 € 69 16 735 € 208 61 239 € 361 212 193 € SEPTEMBRE 6 51 601 € 21 46 393 € 6 1 861 € 49 24 301 € 74 10 356 € 269 69 574 € 425 204 086 € 24 60 471 € 52 146 183 € 40 9 114 € 82 21 189 € 1 183 196 508 € 493 95 299 € 1 874 528 765 € NOVEMBRE - -€ DECEMBRE - -€ OCTOBRE TOTAL 155 518 184 € 519 1 641 273 € 349 679 681 € 460 22 668 518 € 4 065 978 881 € 2 484 784 897 € 8 032 5 271 434 € b. l’adaptation de l’organisation et des outils de gestion internes : Dès 2008, l’ASTP avait procédé à une ré- organisation interne de son service taxe en le dotant d’une responsable, et en regroupant trois fonctions antérieurement séparées (« Taxe Paris », « Taxe province » et « contentieux »). La ré- organisation du service s’est accompagnée, également en 2008, de la conception et du développement d’une application informatique spécialement dédiée à la gestion de la taxe, dénommée TTM, en collaboration avec la société Infoclip. Une première version de cette application, mise en service en 2009, a permis de prendre en compte le rapatriement à l’ASTP des opérations de liquidation de la taxe (Cf supra). Par la suite, l’année 2010 a été mise à profit pour concevoir et développer une deuxième version de TTM, destinée à prendre en compte le rapatriement à l’ASTP des opérations d’assiette de la taxe, effectives au 1er janvier 2011. L’applicatif TTM repose sur une base de données regroupant quelques 28.000 « intervenants » (théâtres, diffuseurs, producteurs, compagnies, concernés directement ou indirectement par la taxe ASTP) précisant pour chacun d’eux s’ils bénéficient ou non de subventions publiques, cette donnée s’avérant déterminante pour déterminer l’assujettissement ou non à la taxe ASTP, selon la législation qui lui est propre. Cette même base recense aussi toutes les exploitations de spectacles passées ou à venir, susceptibles de donner lieu à taxation, et identifiant le répertoire dont elles relèvent. Enfin les développements intervenus en 2010 ont permis de compléter l’applicatif en créant une fonction « pré- déclaration », destinée à saisir en amont toutes les représentations sensées être déclarées à l’ASTP, à l’échelle de tout le territoire. Cette fonction permet de croiser à intervalles réguliers les « pré- déclarations » saisies dans la base et les déclarations reçues dans les délais ; cette confrontation permet de repérer, par défaut, les déclarations non reçues, déclenchant l’envoi d’un premier courrier amiable de relance auprès des présumés redevables. C’est ainsi qu’une première vague de 697 relances amiables est intervenue le 17 mai 2011 auprès de 356 redevables présumés. 23 4. Tableau des effectifs de l’ASTP sur la période 2009/2011 Délégué général Attachée de direction Secrétaire standardiste Statut CDI CDI CDI 2009 (Situation au 31 décembre ) Temps de travail Présence effective Plein temps 12 mois Plein temps 12 mois Plein temps 12 mois Statut CDI CDI CDI 2010 (Situation au 31 décembre ) Temps de travail Présence effective Plein temps 12 mois Plein temps 12 mois Plein temps 12 mois 2011 (Situation au 31 décembre ) Statut Temps de travailPrésence effective CDI Plein temps 12 mois CDI Plein temps 12 mois CDI Plein temps 12 mois Responsable comptabilité Comptable Aide comptable CDI CDI CDI Plein temps Plein temps Plein temps 12 mois 12 mois 12 mois CDI CDI CDI Plein temps Plein temps Plein temps 12 mois 12 mois 12 mois CDI CDI CDI Plein temps Plein temps Plein temps 12 mois 12 mois 12 mois Responsable service taxe Chargée de recouvrement 1 Chargé de recouvrement 2 Chargée de recouvrement 3 Chargé de recouvrement 4 Chargé de recouvrement 2 bis Secrétaire CDI CDI CDD CDD CDI Plein temps Plein temps Plein temps Plein temps Plein temps 12 mois 12 mois 5 mois 3,73 mois 3 mois CDI CDI Plein temps Plein temps Plein temps CDD/CDI Plein temps CDI Plein temps CDI Plein temps CDI CDI Plein temps Plein temps 12 mois 12 mois CDI CDI CDI Plein temps Plein temps Plein temps 12 mois 12 mois 5,20 mois CDI Plein temps 0 mois (Maternité+ Con. P.) 12 mois 12 mois Sorti le 31.01.10 12 mois 12 mois (2 personnes) 5,5 mois Rupture convent. 03/2010 Responsable aides en lieux fixes CDI Plein temps CDI Plein temps Promotion de la CT (12 mois) CDI Plein temps 12 mois Conseillère technique Assistante Secrétaire "base de données" CDI CDD CDI Plein temps Plein temps Plein temps 0 mois (congé parental) 12 mois 12 mois 12 mois CDI CDI Plein temps Plein temps 10,77 mois 12 mois CDI CDI Plein temps Plein temps CDD Plein temps 12 mois 8, 70 mois (congé mat) 3,30 mois (remplt C.mat) Responsable projet carte de fid.+ enseigne TPA CDD Gestionnaire carte de fid. Total effectifs théoriques CDI Total postes pourvus T.Partiel (50%) T.Partiel (80%) 4 mois 8 mois CDD CDI T.Partiel (80%) T.Partiel (50%) A compter du 1/07 CDI T.Partiel (50%) 12 mois Plein temps 12 mois CDI Plein temps 12 mois CDI Plein temps 18 14 CDI 4 CDD 16 16 CDI 16 12CDI (12 ETP) 4 CDD (3,8 ETP) Total: 15,8 ETP 16 16 CDI (15 ETP +1/2 T) Total: 15,5 ETP 24 12 mois 16 16 CDI 1 CDD 16 16 CDI (15 ETP + 1/2 T) 1 CDD (1 ETP/remplt CDI) Total: 15,5 ETP VI. BILAN DES ENTREES ET SORTIES DES ADHERENTS A L’ASSOCIATION Théâtres adhérents à l’ASTP ADHERENTS DE 2009 à 2011 ANTOINE ARTISTIC ATHEVAINS (GS) ATELIER THEATRE DE BELLEVILLE (ex Tambour Royal) BOUFFES PARISIENS CAFE DE LA GARE COMEDIA COMEDIE BASTILLE COMEDIE DES CHAMPS ELYSEES STUDIO DES CHAMPS ELYSEES THEATRE CHAMPS ELYSEES COMEDIE DE PARIS DAUNOU THEATRE DES DEUX ANES EDOUARD VII ESPACE CARDIN FOLIES BERGERE FONTAINE GAITE MONTPARNASSE GYMNASE HEBERTOT LA BRUYERE LA HUCHETTE LA MADELEINE MARIGNY PETIT MARIGNY MATHURINS PETITE SALLE DES MATHURINS MELO D'AMELIE MICHEL MICHODIERE MOGADOR MONTPARNASSE PETIT MONTPARNASSE NOUVEAUTES OEUVRE PALAIS DES GLACES (GS) PALAIS ROYAL THEATRE DE PARIS PETIT THEATRE DE PARIS PEPINIERE OPERA POCHE MONTPARNASSE (GS) PORTE SAINT MARTIN RANELAGH RENAISSANCE RIVE GAUCHE SAINT GEORGES SPLENDID SAINT MARTIN TETE D'OR TRISTAN BERNARD VARIETES EVOLUTION DES ADHESIONS PETIT HEBERTOT Dernière adhésion saison 2008/2009 THEATRE DES SALINIERES Première adhésion saison 2009/2010 THEATRE PETIT ST MARTIN Première adhésion saison 2011/2012 à valider par instances ASTP 25 Entreprises de spectacles en tournées adhérentes à la section « Tourneurs » ADHERENTS SECTION TOURNEURS DE 2009 à 2011 ARTEMIS DIFFUSION ARTS & SPECTACLES PRODUCTION ATELIER THEATRE ACTUEL CIE DES PETITES HEURES G.M SPECTACLES / Les Tournées de l'Œuvre NOUVELLE SCENE TOURNEES DU PALAIS ROYAL PASCAL LEGROS PRODUCTIONS POLYFOLIES SCENE INDEPENDANTE CONTEMPORAINE EVOLUTION DES ADHESIONS SARL CA SE JOUE SCENE ET PUBLIC Première adhésion exercice 2009 Première adhésion exercice 2009 Première adhésion exercice 2011 Première adhésion exercice 2011 SEA ART TOURNEES DES CHAMPS ELYSEES VI. AUTRES ACTIONS OU FAITS MARQUANTS DE LA PERIODE 2009- 2011 1. La mise en place d’un nouveau dispositif d’aide à la production initiale en tournées : Une fois achevée la mise en place des importantes réformes de l’aide à l’exploitation et de l’aide à la création en lieux fixes adoptées en 2007, il est apparu nécessaire d’entreprendre un travail de rénovation et de dynamisation des dispositifs jusqu’alors proposés par l’ASTP en matière d’aide à la création en tournée. Cette volonté s’est appuyée sur trois principaux constats : - D’une part, le recours très limité des entrepreneurs adhérents de la section « tourneurs » au dispositif d’aide à la création qui leur était proposé. - D’autre part, la distorsion entre les principes d’intervention de l’ASTP, soit l’objectif d’un équilibre économique des productions théâtrales privées, et le caractère non remboursable des aides à la création jusqu’alors proposées aux adhérents de la section tourneurs, assimilables à de véritables subventions. - Enfin, une réflexion plus générale sur l’intérêt de relancer une dynamique de la création de nouveaux spectacles en tournée, sans ignorer les opportunités de reprises dans des théâtres parisiens de spectacles précédemment exploités en tournées. 26 C’est à partir de ces réflexions qu’un groupe de travail réunissant des entrepreneurs de tournées, des directeurs de théâtres et des représentants des tutelles a élaboré un nouveau dispositif « d’aide à la production initiale en tournée », définitivement approuvé par l’Assemblée générale du 29 avril 2011. Dans les grandes lignes, le projet adopté repose sur les principes suivants : - Indexation des aides selon le nombre de représentations annoncées. - Modulation de ces aides, selon des forfaits par représentations (forfaits « création » et forfaits « emplois »). - Les aides sont remboursables, en cas de résultat d’exploitation bénéficiaire ; leur montant définitif est ajusté au vu du bilan d’exploitation de la tournée aidée. - Le bilan d’exploitation porte sur une saison au maximum, et intègre, en charges, des frais « d’EOM » (Entreprise en ordre de marche), représentatifs des charges fixes des entreprises de tournée. - En cas de résultat déficitaire, le cumul des aides de l’ASTP ne peut excéder 80 % de ce déficit. La mise en application de ce dispositif est intervenue lors du comité « Tourneurs » de juin 2011 ; 9 projets de créations en tournée ont été aidés selon les nouvelles dispositions adoptées, représentant un potentiel de 304 représentations. 2. Les aides à la reprise et la signature d’une convention IFCIC/ASTP Au cours de la période 2009/2011, on aura recensé 7 opérations de reprise de théâtres privés, au sens de leur adhésion à l’ASTP, dont 4 auront bénéficié d’une Aide à la Reprise de l’ASTP (Mentionnées AR dans la liste ci-dessous) : - Théâtre Théâtre Théâtre Théâtre Théâtre Théâtre Théâtre des Nouveautés (AR) des Mathurins (AR) Comédia (AR) de La Madeleine (AR) des Folies Bergères Antoine de Poche (Décembre 2011 selon compromis signé en octobre de cette année) Conçu pour aider des professionnels à se doter d’un outil de travail, ce dispositif est destiné, en creux, à éviter que les théâtres tombent aux mains d’investisseurs dont on ne peut certifier que la production théâtrale demeure la principale préoccupation, quel que soit le régime de protection dont bénéficient les salles au titre de l’ordonnance du 13 octobre 1945. Encore faut-il que les crédits dévolus à ces opérations d’aide à la reprise soient au niveau de la vocation assignée au dispositif, alors que les prix de cession des théâtres ont progressé dans des proportions considérables depuis la création de celui-ci en 1990. Et de fait, la ligne s’est trouvée pratiquement épuisée fin 2010, après que l’ASTP ait décidé d’accompagner la reprise de deux grands théâtres, le Comédia (994 places) et La Madeleine (750 places). En dépit de la reconstitution très partielle de la ligne fin 2011 (348.681 €), consécutivement aux remboursements d’annuités intervenues en cours d’année, il n’en demeure pas moins que les crédits disponibles à court terme ne sont plus à la hauteur des évolutions du marché. 27 Il semble donc indispensable que l’ASTP et ses tutelles trouvent rapidement les moyens de ré- évaluer les crédits de l’Aide à la Reprise, en prévision des opérations envisageables au cours des prochaines années, faute de quoi le risque est d’assister à des opérations de reprises comme simple témoin, sans disposer de leviers suffisants pour agir. C’est en partie pour répondre à cette problématique que l’ASTP, en accord avec sa tutelle ministérielle, a négocié et conclu une convention avec l’Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (IFCIC) en 2010, portant sur la création d’un Fonds « Théâtre privé » doté de 1 M€, et dédié aux opérations de reprises de théâtres privés. Adossé au Fonds « Industrie culturelles » géré par l’IFCIC, ce fonds permet de garantir jusqu’à 70 % de prêts bancaires consentis en faveur de la reprise d’un théâtre privé, dans un plafond unitaire de 2,2 M€. Ce mécanisme constitue donc un nouveau levier d’intervention en faveur de la reprise de théâtres, et au bénéfice de repreneurs insuffisamment solvables ; il n’a pas pour vocation de remplacer l’Aide à la Reprise proprement dite, mais de la compléter. Depuis sa mise en place le Fonds « Théâtre privé » constitué à l’IFCIC a déjà permis d’accompagner 3 opérations de reprises. 3. Les difficultés d’application du décret du 4 février 2004 relatif à la taxe fiscale Le décret sus- nommé a notamment pour objet de définir les catégories de spectacles assujettis soit à la taxe ASTP, soit à la taxe perçue par le CNV (Centre National des Variétés). C’est en effet la nature ou le contenu d’un spectacle qui détermine son rattachement à l’un ou l’autre des organismes collecteurs, et non le critère du lieu de représentation, comme c’était le cas, jusqu’en 1995, sous le régime de l’ancienne taxe parafiscale sur les spectacles. Le décret de 2004 a été pris en application des articles 76 et 77 de la Loi de finances rectificative pour 2003, instaurant les taxes fiscales CNV et ASTP. Même si des litiges de compétence ont pu exister entre les deux organismes avant 2004, il s’avère que ceux-ci se sont multipliés dans la période récente, requérant la réunion régulière d’une commission d’arbitrage réunie sous la houlette du ministère de la Culture, et chargée de trancher de tels litiges. Le contexte économique et budgétaire tendu n’est sans doute pas étranger à cet accroissement des litiges, compte tenu des enjeux de perception de la taxe notamment sur les gros spectacles. Mais ces litiges sont également à mettre sur le compte de certaines ambiguïtés de rédaction du décret, notamment en ce qui concerne les spectacles d’artistes seuls en scène ou les comédies musicales et spectacles musicaux. De 2009 à 2011, 15 arbitrages ont été rendus, dont 7 favorables à l’ASTP et 8 au CNV. Par ailleurs, l’ASTP a déposé un recours en annulation contre la décision de classement du spectacle « Kirikou » en « variétés », rendue en 2008, et a fait appel d’un premier jugement négatif rendu par le Tribunal administratif de Paris. L’ASTP a également déposé en 2011 auprès du ministre de la Culture et de la Communication un recours gracieux visant à prononcer l’annulation de la décision de classement du spectacle « Rosa la Rouge – Un épopée musicale » en « variétés », recours demeuré à ce jour sans réponse. 28 Face à ces difficultés récurrentes d’application du décret de 2004, le ministère de la Culture et de la Communication a engagé en juin 2011 une concertation entre les deux organismes visant à une refonte du décret de 2004. L’ASTP a déposé plusieurs contributions dans le cadre de cette concertation. On doit ici souligner l’importance et l’urgence de résoudre ces difficultés, qui placent l’ASTP dans une situation de grande vulnérabilité. A titre d’exemple, les arbitrages rendus en faveur de l’ASTP sur les comédies musicales « Le Roi Lion » et « Zorro le musical » lui ont permis de percevoir 1,475 M€ de taxe entre 2008 et 2010 sur ces deux spectacles, soit 32,5 % des recettes de taxe « Article 28 » perçues au cours de ces trois années. Faire dépendre de tels niveaux de recettes de décisions aussi aléatoires ne sécurise guère la situation financière de l’ASTP. 4. Le projet de création d’une structure commune ASTP/SNDTP consacrée à la promotion du Théâtre privé Fin 2011, l’ASTP a saisi ses tutelles du projet de création d’une structure commune qu’elle se propose de mettre en place avec le SNDTP, dédiée à diverses actions de promotion en faveur du Théâtre privé. Partant du constat que le Fonds de Soutien et le Syndicat des Directeurs ont mené séparément, ces dernières années, un certain nombre d’actions intéressant la promotion du Théâtre privé, le projet vise donc à regrouper les forces et à parler d’une seule voix, gage d’une meilleure efficacité. La structure dont la création est proposée adopterait le statut d’une association 1901 fiscalisée, dont les membres fondateurs seraient l’ASTP et le SNDTP et les membres actifs les exploitants de théâtres adhérents des deux organisations. Elle développerait ses activités dans trois directions complémentaires : - Représentation des intérêts de la profession auprès des grands opérateurs media et internet. - Opérations collectives de promotion du Théâtre privé sur tous supports. - Mutualisation des coûts d’achat d’espaces et de fabrication de matériels publicitaires au profit des théâtres adhérents. Une partie des ressources, en particuliers celles affectées aux opérations collectives de promotion serait assurée par des dotations allouées par l’ASTP, sur des fonds issus de la taxe fiscale. D’autres ressources proviendraient des refacturations aux adhérents des achats d’espaces ou de matériels publicitaires. Les budgets et comptes de la nouvelle structure seraient soumis au contrôle des tutelles de l’ASTP, compte tenu de son financement sur des fonds issus de la taxe fiscale. L’ASTP demeurait fin 2011 en attente d’un accord officiel de ses tutelles sur ce projet, lequel revêt aux yeux des professionnels une dimension stratégique. 29 CONCLUSION GENERALE : La période 2009/2011 qui s’achève, et l’exécution de la convention triennale signée entre l’ASTP et ses tutelles font l’objet d’un bilan contrasté, dans lequel les éléments positifs le disputent à de profonds motifs d’inquiétudes. Au cours de la période, l’ASTP aura su s’adapter et se moderniser, concevoir et prendre en compte de nouveaux dispositifs d’intervention tout en améliorant sa gestion. Elle aura su également se doter de nouveaux outils au service de la promotion d’un secteur de plus en plus concurrencé par une offre culturelle et de loisirs toujours plus abondante. Pour autant, les motifs d’inquiétude demeurent ; le modèle économique, social et culturel du Théâtre privé est fragilisé, et les indices de cette fragilisation sont nombreux. Dans ce contexte, il semble logique que l’ASTP dispose de moyens lui permettant d’accompagner les théâtres dans cette passe difficile; quand les Théâtres privés affrontent une situation difficile, ce n’est pas le moment de fragiliser le seul organisme de soutien sur lequel ils peuvent compter. En ce sens, la décision de la Ville de Paris de diminuer fortement, à deux années d’intervalle, l’aide qu’elle alloue à l’ASTP est incompréhensible, car totalement à contre temps. Le fait que ces décisions soient intervenues en cours d’année, sans préavis, ne fait qu’en aggraver les conséquences, et relativise l’intérêt d’un engagement triennal. Circonstance aggravante, cette amorce de désengagement pourrait conduire l’Etat à reconsidérer à son tour ses financements, au motif de la rupture d’une quasi égalité du subventionnement de l’Association par ses deux tutelles jusqu’alors observée. La question n’est pas, et n’a jamais été, de réclamer des moyens supplémentaires, mais de garantir le simple maintien de moyens existants, au bénéfice d’une offre théâtrale profondément inscrite dans l’histoire de la capitale et qui contribue grandement à son rayonnement national et international. Dans le contexte financier très tendu que connaît aujourd’hui la Ville de Paris, il n’est pas inutile de rappeler le rapport coût/efficacité que représente le Théâtre privé, cette vision « économiste » n’étant en rien contradictoire avec les enjeux que représente le Théâtre privé en termes de fréquentations, de création, d’emplois et de vitalisation des quartiers. S’agissant de ses relations avec l’Etat, l’ASTP constate le respect des termes financiers de la convention, malgré les contraintes budgétaires fortes qui pèsent sur le budget du ministère de la Culture. Il convient cependant d’attirer l’attention de l’Etat sur la nécessité de résoudre dans des conditions satisfaisantes les difficultés récurrentes liées à l’application du décret du 4 février, générateur de conflits de compétences avec le CNV. Dans ce débat, il doit être rappelé que l’ASTP constitue le seul outil de soutien au Théâtre privé, différence essentielle avec le secteur des Variétés dans lequel le CNV n’assume qu’une part des financements, aux côtés d’aides publiques en progression constante depuis 20 ans. Dernier point déjà évoqué dans le rapport, la question de la reprise des théâtres doit rapidement revenir au cœur des préoccupations, alors même que les maigres moyens dont dispose l’ASTP n’ont fait l’objet d’aucune ré- évaluation depuis 20 ans. Le ministère de la Culture ne peut se désintéresser de ce sujet quand, dans le même temps, et à juste titre, il exprime ses « préoccupations » quant aux conditions de reprises de théâtres intervenues ces dernières années. Ce sujet mérite assurément de figurer en bonne place parmi les objectifs d’une nouvelle convention triennale. 25 novembre 2011 30