SEMIANYKI EXPRESS LES ACTEURS DE BONNE FOI

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SEMIANYKI EXPRESS LES ACTEURS DE BONNE FOI
NUMÉRO 1 – SAISON 2015-2016
LE JOURNAL DU THÉÂTRE DE CAROUGE - ATELIER DE GENÈVE
TCAG.CH / +41 22 343 43 43
SEMIANYKI EXPRESS
LES ACTEURS DE BONNE FOI
PAR LE TEATR SEMIANYKI
MISE EN SCÈNE DE YANA TUMINA
MISE EN SCÈNE DE GENEVIÈVE PASQUIER
ET NICOLAS ROSSIER
fig. 1
fig. 2
Du mardi 15 au dimanche 20 septembre 2015
Salle François-Simon / Durée : 1h20 / Spectacle tout public
Du mardi 22 septembre au dimanche 1er novembre 2015
Création - Salle Gérard-Carrat / Durée : 1h10
Après une tournée de plus de 10 ans avec leur spectacle La famille Semianyki, la troupe issue du célèbre
Théâtre Licedei de Saint-Pétersbourg revient sur les planches du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève
avec leur nouveau spectacle, Semianyki Express. Semia, en russe, signifie la famille. Et ils en ont une grande
ces artistes formés au théâtre classique selon les préceptes de Stanislavski et de l’art du clown. En troupe
depuis leurs débuts, ils parcourent le monde et transmettent des petits moments de bonheur emplis de
tendresse, de romantisme désuet, d’humour grinçant parfois, de situations grotesques et de sensations
simples faisant écho aux registres du cinéma muet et du cabaret. Parce que les Semianyki ne parlent pas.
Ils usent de l’art de la pantomime avec maestria et jouent avec l’intuition du spectateur en lui offrant des
petites choses de la vie qui, grossies par leur talent, deviennent drôles et absurdes.
Sous la baguette du valet Merlin, deux couples d’amoureux préparent une pièce de théâtre commandée
par la richissime Madame Amelin pour le mariage de son neveu. Mais le spectacle qui devait parler d’amour
tourne court car le canevas imaginé par Merlin mélange les couples de valets et de servantes. Finalement,
qui est sincère et qui joue ? Les comédiens en herbe seront tour à tour au cœur de tensions, y laissant parfois des plumes. La confusion entre fiction et réalité gagnera également la maîtresse de maison Madame
Argante, dupée à son tour par Madame Amelin. Cette pièce en un acte, écrite sur le tard, résume à elle
seule les thèmes chers à l’auteur : l’amour, le désamour, les jeux de pouvoir, les classes sociales, la ville et la
campagne, la réalité et la fiction… Du Marivaux en concentré !
Le Semianyki Express est un train. On ne sait pas d’où il vient ni où il va. On y fait des rencontres éphémères,
fortuites, et on vit toutes les émotions que peuvent susciter un voyage. Tour à tour chef de gare, barman,
chanteuse d’opéra, prestidigitateur, les six clowns nous embarquent dans une épopée slave, poétique et
onirique nourrie par l’univers fantastique de Gogol. Chaque scène emporte le public dans un tourbillon poétique, déclenche rires et sourires car ils savent tout faire : danser, mimer, jouer, jongler et nous raconter des
histoires impossibles. Les tableaux s’enchaînent, bercés par les rencontres et le roulis du train, avec coups
de poings, chutes libres et pieds dans le tapis.
Avec Simon Bonvin (Eraste), Laurie Comtesse (Colette), Emmanuel Dorand (un notaire de village), AuroreFaivre (Lisette), Marie Fontannaz (Angélique), Quentin Leutenegger (Blaise), Véronique Montel (Araminte),
Sara Oswald (musicienne), Florence Quartenoud (Madame Argante), Pierric Tenthorey (Merlin), Anne Vouilloz
(Madame Amelin)
Bienvenue à bord du Semianyki Express et bon voyage !
Scénographie Geneviève Pasquier, Lumières et assistant scénographe Christophe Pitoiset, Composition musicale Mathieu Kyriakidis, Création et réalisation des costumes Elodie Vionnet assistée de Fabienne Vuarnoz,
Construction du décor Christophe Reichel et Jean-Marie Matthey, Accessoires Wyna Giller, Régie plateau
Emmanuel Dorand, Régie générale Philippe Botteau
Coproduction Centre dramatique fribourgeois - Théâtre des Osses, Théâtre de Carouge-Atelier de Genève
Production déléguée Centre dramatique fribourgeois - Théâtre des Osses
Avec le soutien de l’État de Fribourg, l’Agglo Fribourg-Freiburg, la Loterie Romande, la Fondation Sandoz, la
Fondation Doron et la CORODIS
UNE CRUAUTÉ CHARITABLE
Comme souvent chez Marivaux, la fable d’apparence heureuse s’achève sur un crépuscule aigre-doux,
indécis et déstabilisant. L’apparente légèreté des diverses manipulations dissimule une cruauté qui peut
surprendre. Entre comédie et tragédie, l’auteur revient à l’essence du théâtre, où l’on rappelle aux mortels
la portée tragique de certains de leurs actes, et le comique qu’inspire la dramatisation démesurée de leurs
petits tracas. La pièce transporte le spectateur entre ces deux versants de la condition humaine.
Dans Les Acteurs de bonne foi, les femmes sont puissantes, riches et les hommes toujours subalternes
(domestiques) ou jeune (Éraste). Dans cet univers matriarcal où le pouvoir se manifeste de manière habile et
souple, les femmes n’en sont pas moins redoutables, impitoyables et cruelles. Nos trois dames se révèlent
pourtant sensibles et leur regard rend plus complexe les oppositions classiques dont ce petit monde est
constitué (maître/serviteur, ville/campagne, jeune/âgé…).
MARIVAUX, ROUSSEAU
ET D’ALEMBERT
Avec Olga Eliseeva, Alexander Gusarov, Marina Makhaeva, Kasyan Ryvkin, Elena Sadkova, Yulia Sergeeva
Scénographie Iurii Suchkov, Son Sergey Ivanov, Effets spéciaux Ravil Baygeldinov, Lumières Valery
Brusilovskiy, Plateau Nikolay Orlov et Murad Kutuev, Habilleuse Anna Mamontova
Production Quartier Libre Productions
L’accueil de ce spectacle est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Neva
« NOUS NE SOMMES TOUJOURS PAS DEVENUS
RAISONNABLES » RENCONTRE AVEC LE TEATR SEMIANYKI
Depuis La Famille, les membres ont-ils changé ?
Non, la famille n’a pas changé, nous sommes
toujours tous ensemble : les artistes, les techniciens.
On ne change pas une équipe qui gagne ! En tout
cas, nous sommes heureux de nous lancer dans
cette nouvelle aventure avec la même équipe à nos
côtés. C’est une famille soudée, et c’est rassurant
d’embarquer ensemble pour la suite des aventures !
Ont-ils grandi ? Sont-ils devenus raisonnables ?
Non, nous n’avons ni grandi ni ne sommes devenus
raisonnables ! N’est-ce pas justement ce qui fait notre
charme ?
Quel a été l’élément déclencheur de ce nouveau
spectacle ? Quel déclic ? Nous désirions depuis
longtemps nous lancer dans l’aventure d’une nouvelle
création. Comme pour toute personne créative, l’idée
de nous arrêter à un seul spectacle n’était pas envisageable… Seulement, faute de temps, parce que nous
passons plus de la moitié de notre vie sur la route, il
n’est pas évident de nous organiser et de réunir toute
la troupe pour monter un nouveau spectacle de A à Z.
En plus de la famille Semianyki, nous avons chacun
nos familles respectives qui sont toutes aussi importantes, et à qui chacun veut consacrer suffisamment
de temps et d’amour. Cela fait longtemps que nous
trimbalons une ribambelle d’idées de sketchs, de séquences que nous espérons hilarantes ou loufoques
pour notre nouvelle création… C’est donc cette saison que nous allons les expérimenter avec le public
français, que nous adorons, et auquel nous pouvons
nous fier.
Ce voyage va-t-il bien se passer ? Si nos calculs
sont bons, vos zygomatiques s’en rappelleront !
Marivaux fait publier son texte en 1757, en plein
cœur de la querelle à propos du théâtre, entre
Rousseau et d’Alembert. Dans son article « Genève », d’Alembert proposait aux austères protestants genevois d’introduire dans leur cité un peu de
fantaisie en y implantant un théâtre. Il faisait tout
son possible pour donner ses lettres de noblesse
(ou plutôt de morale) à ce divertissement. Rousseau, dans sa longue « Lettre à d’Alembert » sur les
spectacles, souligne les dangers des spectacles
dans les villes qui ont encore des mœurs. D’Alembert lui répondra à son tour dans une « Lettre à
Rousseau ».
Extrait
« À ne regarder les spectacles que comme un amusement, cette raison seule vous paroît suffire pour
les condamner. La vie est si courte, dites-vous,
et le temps si précieux. Qui en doute, monsieur ?
Mais en même temps la vie est si malheureuse, et
le plaisir si rare ! Pourquoi envier aux hommes, destinés presque uniquement par la nature à pleurer
et à mourir, quelques délassements passagers, qui
les aident à supporter l’amertume ou l’insipidité de
leur existence ! Si les spectacles, considérés sous
ce point de vue, ont un défaut à mes yeux, c’est
d’être pour nous une distraction trop légère et un
amusement trop foible, précisément par cette raison qu’ils se présentent trop à nous sous la seule
idée d’amusement, et d’amusement nécessaire à
notre oisiveté. »
LES PERSONNAGES
Madame Argante – Mère d’Angélique. Soucieuse des
convenances et des principes moraux, Madame Argante
n’apprécie guère les divertissements et se range du côté
de l’église lorsqu’il s’agit du théâtre, condamné pour son
immoralité.
Madame Amelin – Tante d’Éraste. Femme du monde
espiègle, vive et cynique, Madame Amelin défend le
plaisir du théâtre envers et contre tous.
Araminte – Amie commune de Madame Amelin et
de Madame Argante, riche veuve. Autoritaire et cruelle,
enamourée d’Éraste, Araminte n’hésite pas à jouer le rôle
qu’on lui donne, afin de piéger les amoureux transis.
Éraste – Neveu de Madame Amelin, amant d’Angélique. Fidèle, dévoué et de bonne foi, Éraste ne se
laisse pas séduire par l’argent et défend la sincérité des
sentiments dans le mariage.
Angélique – Fille de Madame Argante. Naïve, pure et
de bonne foi, Angélique aime sincèrement Éraste.
Merlin - Valet de chambre d’Éraste, amant de Lisette.
Rusé, cultivé et lucide, Merlin tient le rôle du metteur en
scène.
Lisette – Suivante d’Angélique. D’origine modeste,
Lisette la colérique s’enorgueillit de ne pas être une paysanne, mais se laisse emporter dans le projet de Merlin.
Blaise – Fils du fermier de Madame Argante, amant
de Colette. Naïf, Blaise suscite le mépris de tous les
personnages.
Colette – Fille du jardinier. Vive, maligne et cruelle,
Lisette se prête avec complaisance au jeu décidé par
Merlin.
Savez-vous où vous allez ? Toute destination est
envisageable ! Méfiez-vous, d’ailleurs !
Propos recueillis par Pierre Notte, auteur associé au
Théâtre du Rond-Point, Paris
LES RENDEZ-VOUS
LE MERCREDI 7 OCTOBRE 2015
à la salle Gérard-Carrat (rue Ancienne 57)
Bord de scène (à l’issue de la représentation)
LE DIMANCHE 11 OCTOBRE 2015 À 14H
au Musée d’art et d’histoire
(rue Charles-Galland 2, 1206 Genève)
Se mettre en scène… sur scène et dans la peinture
Visite commentée par Geneviève Pasquier et Isabelle
Burkhalter Sans réservation
Le Théâtre de Carouge-Atelier de Genève remercie ses subventionneurs la République et Canton de Genève ses partenaires principaux la Fondation Hans Wilsdorf, Notenstein Banque Privée, JTI, la Fondation Neva ses partenaires de création
la Fondation Leenaards, Genève Aéroport les initiatives et entreprises avec lesquelles il collabore la Ville de Genève, Teo Jakob SA, le Service Culturel Migros Genève, la Carte 20 ans / 20 francs, le Chéquier culture, le Kiosque culturel du CAGI à
l’ONUG,Unireso, le Fonds intercommunal des communes genevoises. Un remerciement particulier aux entreprises et aux communes membres du Club des 50 qui ont décidé de soutenir les activités du Théâtre ainsi qu’à ses partenaires culturels
Direction artistique SO2DESIGN / so2design.ch Photographie verso Sandra Pointet / localf11.ch Photo de Semianyki Express Eugène Petrushanskiy Responsable de projet Jane Carton
Tiré à 12’000 exemplaires par l’Imprimerie Genevoise / imprimerie-genevoise.ch
« ILS FONT SEMBLANT DE
FAIRE SEMBLANT »