METS MOI AU TROU PETIT GENDARME

Transcription

METS MOI AU TROU PETIT GENDARME
+
12
ANS
MAR 14 JUIN / 20:30
MER 15 JUIN / 15:00
JEU 16 JUIN / 19:00
création, interp
OPÉRETTE
création lumièr
METS MOI
AU TROU PETIT
GENDARME
IVAN GRUSELLE, HÉLÈNE GÉHIN
mentale de la Dordog
à Bergerac.
Invités en 2006
lin présentent
découverte d’u
évident dont il
mais très préci
plans d’écoute
les évocations
du jardin… Un
festival Musiqu
2 + ven 3 juin /
Le Propos
mise en scène
Laurent Fraunié
musique, baryton, organiste
Ivan Gruselle
livret, mezzo-soprano
Hélène Gehin
dispositif scénique
Jérome Jeanmart, Man’Hu
coproduction Mamaille, Transversales (théâtre de Verdun),
CCAM-Scène Nationale de Vandoeuvre / avec le soutien de la
Drac Lorraine, du Conseil Régional de Lorraine, de la Ville de
Nancy, de la SPEDIDAM
Hélène et Ivan face à l’exploit : Réaliser un spectacle total ! Et
devenir pour cette occasion des interprètes complets, chanteurs, acteurs, manipulateurs et danseurs.
Ils entendent lutter contre la disparition de l’opérette, un genre
trop injustement jeté aux oubliettes, pensent-ils, en revisitant
de manière moderne, avec des synthétiseurs par exemple, et
un jeu distancié (mais très investi) une histoire de mari trompé
et d’amant dans le placard, intemporelle mais en costumes
d’époque.
Hélène a écrit le livret après avoir trouvé le titre alors qu’elle se
promenait avec Ivan un dimanche du printemps dernier dans
un sous-bois. Ivan a composé la musique et l’a enregistrée
dans son bunker, parce qu’il y a un bunker dans leur maison et
qu’il est très silencieux.
Il y a cinq personnages, des choeurs et beaucoup de rebondissements. Ils ne sont que deux interprètes ! Alors ils ont trouvé
quelques subterfuges et fait appel ( une machinerie à la fois
drôle, astucieuse et performante pour éclairer cette oeuvre et
surtout ne pas perdre les spectateurs en route.
L’histoire se résumerait ainsi
La marquise du Clairon, femme moderne du début du XXème
siècle se sent abandonnée par son mari, l’ambassadeur de
Belgique. Elle rêve d’aventure, seule dans son boudoir. Arrive alors un jeune voleur, venu dérober ses bijoux… la marquise s’éprend du cambrioleur, puis du gendarme venu arrêter
le brigand, qui lui-même succombe aux charmes de la belle
dame….
notes du libretiste
Le sujet est volontairement archétypal : une marquise souffrant de solitude, seule dans son boudoir,
un jeune voleur, un gendarme, un mari trompé, un choeur.... L’intrigue reprend également les procédés dramatiques du vaudeville (quiproquos, rebondissements...). Il ne s’agit pas pour autant d’un
livret traditionnel mais d’une écriture jouant avec le genre. Le texte rira de la tradition qu’il renferme,
de la naïveté qui la caractérise souvent, grâce à de nombreux dérapages vers un style plus crus, outrepassant alors la grivoiserie assumée traditionnellement.
Et, son incarnation théâtrale est à cette image, traversée, interférée, bousculée, divisée, (bâtarde ?) en
bref : multiples, rizhomatique. Une co-écriture pour le tissage aux fils rouges d’un poème scénique...
Loin d’être un simple pastiche, le texte sera une réinterprétation du genre : il sera suffisamment proche
d’une écriture vaudevillesque reconnaissable mais cette impression sera vite faussée par les dissonances du style et les libertés qu’il prendra. Ainsi, le livret offrira à la composition musicale et la mise en
scène un matériau à la fois riche de références et parsemé de ruptures. Si la mise en scène pourra faire
voler en éclat les codes de représentation traditionnels, le parti-pris de l’écriture du livret est de rester
jusqu’au bout sur ce fil tendu entre un style « à l’eau de rose » et une écriture parfois crue et abrupte.
Il est important également de souligner que l’intrigue met en jeu cinq personnages qui seront joués par
deux chanteurs sur scène. Cette contrainte est volontaire et sera résolue par le dispositif scénique. Le
livret, conformément à la tradition, proposera des passages parlés (dialogues) entrecoupés d’airs et
de récitatifs, allant du solo au tutti.
Enfin, l’écriture s’est faite pour et autour de deux personnages bien précis (nés d’un précédent spectacle) et ne pourra prendre toute sa valeur qu’une fois interprétée dans ce sens. (voir la note de mise
en scène)
notes du compositeur
Mon travail de composition est notamment axé sur la restitution musicale d’une mémoire personnelle de la musique et de ses composants, puisée dans ma « biographie sonore » : voyages, musique
écoutée par la famille, impressions musicales etc... Il s’agit de mettre en relation le compositeur et
son savoir technique avec l’individu dont il est issu, sa psychologie, sa naïveté (l’enfant qu’il a été) et
ses émotions. Cette manière induit souvent l’humour par auto-dérision, le collage, les superpositions
stylistiques (anachronismes) et l’onirisme.
La forme globale de l’oeuvre sera celle d’une opérette : ouverture, airs chantés, choeurs, récitatifs, final. L’orchestration comportera une base d’orgues électriques (années 60 à 90) à laquelle s’ajouteront
quelques instruments acoustiques : harmonium, cithare, percussions, traités numériquement ainsi
que des objets sonores. Des parties instrumentales d’orgue portatif seront jouées sur scène, l’instrument faisant partie du mobilier de la marquise. Les sons produits par les automates, choeur d’objet et
personnages animés seront intégrés à l’écriture.
La composition aura la liberté d’évoquer divers styles et époques et de les mélanger (opérette, opéra,
comédie musicale). Cependant, la couleur globale sera très personnelle et actuelle tout comme le
sera celle de la mise en scène et du jeu. La musique nourrira le jeu par les espaces qu’elle ouvrira et
par sa capacité dramaturgique. L’instrumental sera diffusé en play-back, les enceintes intégrées au
décor. Les chanteurs-comédiens chanteront « pour de vrai » (voix non amplifiées, placement vocal
lyrique léger) et jouerons de ce dispositif (munis d’une télécommande, ils lanceront leur propre accompagnement instrumental). Le choeur d’objet, joué par les bibelots du boudoir de la marquise sera
enregistré par les chanteurs. Leurs voix seront « pitchées », octaviées numériquement, produisant un
effet adapté à la situation.
De la mise en espaces
L’écriture scénique se fera en partie par le biais du théâtre d’objet grâce à la mise en abime qu’offre
l’intrigue :
Deux personnages chanteurs montent une opérette, à deux ils interprètent cinq rôles. Un troisième
acteur apparaît alors nécessairement : des objets et automates appartenant au décor, qui, manipulés,
se mettent à leur tour à interpréter les archétypes théâtraux qu’offre le livret.
La scénographie aura donc une importance capitale dans ce projet et aura deux fonctions :
Elle créera l’espace où se situe l’action (le boudoir, 1899) mais elle mettra également en évidence son
propre dispositif, avec sa machinerie et ses objets mécaniques qui seront manipulés à vue par les
deux chanteurs-comédiens. Jéranium et Man’hu (Jérôme Jeanmart et Emmanuelle Dussaussoy) qui
créeront le dispositif travaillent habituellement sur des objets et constructions sonores. Nous faisons
appel à eux sur ce projet afin que la scénographie soit une installation à part entière, qu’elle devienne
un véritable instrument avec lequel les comédiens pourrons jouer.
L’espace scénique sera volontairement de petite taille et aboutira à une construction scénographique
unique, un seul objet fait à partir d’un assemblage de matériaux divers afin que le spectateur puisse en
avoir tour à tour une vision globale et une attention focalisée sur chacun des éléments de l’ensemble.
Ainsi, certains rôles comme celui de la bonne ou du mari ainsi que le choeur seront des constructions
ou des machines actionnées, manipulées par les acteurs en jeu. Les voix viendront soit des constructions elles-même (hauts-parleurs intégrés), soit de la bande sonore. Elles pourront
être également chantées en direct par les acteurs qui deviendront alors marionnettistes.
Les chanteurs-comédiens seront techniquement autonomes sur scène : ils actionneront son (accompagnement orchestral), lumières et objets mécaniques.
Mamaille
Mamaille est une compagnie et un label discographique fondée en 2001 par Ivan Gruselle pour accompagner la création de La Philharmonie du bon vide, ensemble de quinze musiciens pour lequel il compose. L’effervescence créative de cette époque donne naissance à une dizaine de petites formes dans
lesquelles on retrouve un noyau dur de six artistes issus de la « Philar » qui partagent le même goût
pour l’humour, les références stylistiques, l’improvisation musicale et scénique. Forts de leur complicité jamais entamée, Hélène Géhin, Ivan Gruselle, Michel Deltruc, Ludovic Fresse, Sébastien Coste et
Camille Perrin expérimentent à tout va et enrichissent leur savoir-faire au contact d’autres pratiques :
clown, cirque improvisé, théâtre, danse, musique de scène, performances.
Une manière de faire apparaît, colorée, vivante, imprévisible et virtuose qui devient la marque de fabrique mamaille. Un vocabulaire scénique original et commun aux acteurs-musiciens.
Créations
2005 / La Philharmonie du bon vide Trompe L’oeil 2002 / La Philharmonie du bon vide On joue à la musique
2005 / La Grande Mamaille
2007 / Le Lit
2002 / Hélène et Ivan chantent les classiques
2009 / Hélène et Ivan chantent les classiques #2
Egalement
Kribi - groupe rock
Zither Songs - CD édité chez Mamaille
Shmötzar - trio Deltruc, Gruselle, Perrin
jéranium et man’hu
Musicien et bricoleur, Jéranium construit des machines sonores à partir de matériaux de récupération
depuis 1997. Amateur d’improvisation et de musique mécanique, il partage ses activités entre divers
projets musicaux (Silent block, Léonnapakatbra, Le son des choses)
Il réalise en 2001 la bande-son ainsi que des objets sonores et scéniques psylle, spectacle de la compagnie de danse Roc in Lichen. En 2003, pour la Cie Galouma, il crée des instruments dont il joue en
direct sur Kiang, spectacle entre cirque et danse. Il travaille depuis 2003 sur un mode de calligraphie
à double sens (Les ambigrammes). En 2006, avec Man’hu création du concert d’objets aménagés :
Pendule
ccam : rue de parme, 54500 vandœuvre-lès-nancy, france
site : www.centremalraux.com / email : [email protected]
tel : +33 (0)3 83 56 15 00 / fax : +33 (0)3 83 53 21 85