MOBILE HOMME THEATRE CREATION 2008 – 2009 « L`Histoire de

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MOBILE HOMME THEATRE CREATION 2008 – 2009 « L`Histoire de
MOBILE HOMME THEATRE
CREATION 2008 – 2009
« L’Histoire de Ronald, le clown de McDonald’s »
de Rodrigo GARCIA
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PRESENTATION DE L’AUTEUR
RODRIGO GARCIA
Biographie
Rodrigo García est un auteur et metteur en scène de théâtre contemporain
né à Buenos Aires en 1964.
Etabli en Espagne après avoir vécu la dictature argentine, il vit et travaille à
Madrid depuis 1986 où il fonde en 1989 la compagnie « La Carniceria
Teatro. »
Il navigue, avec intelligence, entre ses œuvres à lui et celles de Müller,
Bernhard, Handke ou Auden. Il est aussi scénographe, vidéaste et plasticien
créateur d’installations.
Ses mises en scène font la part belle à l'expérimentation, à la recherche
d'un langage au delà du théâtre traditionnel, et entreprend une mise en
pièces de la dramaturgie conventionnelle.
Ses chevaux de batailles sont clairement énoncés dans chacun de ses
spectacles : la surconsommation, la torture, le foot...
Il revient aux origines du rire théâtral, sa fonction, son ambition, son
impact, convoquant tous les sens du spectateur à une expérience à la fois
publique et intime.
Près de vingt ans après, l’univers de Rodrigo Garcia, dérange et fascine
toujours autant et c’est parce qu’il n’a pas peur de nommer les choses, et
que tous les moyens sont bons pour nous renvoyer à face nous-même, avec
un cortège de cruautés inavouables dans une mise à nue, une mise à mort.
Son théâtre généreux et glaçant, corrosif, travaillé par des pulsions
contradictoires attend et exige une réaction. Il est incontestable qu’il s’est
imposé comme l’une des figures majeures du renouvellement de la scène
théâtrale européenne.
Il maîtrise l'art de la communication, domaine dans lequel il a évolué
auparavant. Ses pièces viennent déranger, provoquer, choquer la morale
chrétienne. Parmi ses mises en scène les plus connues : El Padre et
Jardinage humain.
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Bibliographie
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Prométhée, les Solitaires intempestifs, 2001
Notes de cuisine, les Solitaires intempestifs, 2002
Fallait rester chez vous, têtes de nœud, les Solitaires intempestifs,
2002
After sun
(suivi de) L'avantage avec les animaux, les Solitaires
intempestifs, 2002
Borges, les Solitaires intempestifs, 2002
Vous êtes tous des fils de pute, les Solitaires intempestifs, 2002
L'Histoire de Ronald le clown de Mc Donald's (suivi de) J'ai acheté une
pelle chez Ikea pour creuser ma tombe, les Solitaires intempestifs, 2003
Jardinage humain (49 fragments 3 listes 18 dessins), les Solitaires
intempestifs, 2003
Roi Lear, les Solitaires intempestifs, 2003
Prometeo, les Solitaires intempestifs, 2003
Agamemnon (à mon retour du supermarché, j'ai flanqué une raclée à
mon fils), les Solitaires intempestifs, 2004
Goya (je préfère que ce soit Goya qui m'empêche de fermer l'oeil plutôt
que n'importe quel enfoiré), les Solitaires intempestifs, 2006
Et balancez mes cendres sur Mickey (suivi de) Approche de l'idée de
méfiance, les Solitaires intempestifs, 2007
Bleue, saignante, à point, carbonisée , les Solitaires intempestifs, 2007
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Entretien avec Rodrigo Garcia
Traduit de l’espagnol par Laurent Berger
Comment s’attaque-t-on au symbole de la consommation qu’est Ronald,
le clown de MacDonald’s?
Rodrigo García : Au départ, il s’agissait d’une réflexion sur la torture. Je
voulais revenir sur la situation que j’avais vécue en Argentine, mais je ne
voulais pas que le message politique soit aussi trivial, aussi évident. Je
voulais utiliser une manière plus détournée. Un problème scénique et
dramaturgique s’est posé par la suite : comment représenter la torture, la
maltraitance physique et les sévices corporels sans faire un théâtre
naturaliste? Finalement, je suis parvenu à mélanger deux éléments : la
torture et le monde de la consommation
Il est beaucoup question d’éducation dans cette pièce. Est-ce afin de
viser un public qui considère le temps du loisir uniquement comme un
temps de consommation?
De nos jours, on n’hérite plus d’une culture familiale, mais de sommes
d’argent. J’éprouve le besoin de rappeler au théâtre que l’éducation des
enfants est mal engagée, que l’on cède à toutes les facilités. Je constate par
exemple une perte évidente de l’éducation de la sensibilité. On préfère
emmener les enfants au McDo qu’à la campagne, et les loisirs sont
totalement consacrés à la consommation. Je suis moi-même un
consommateur, je ne crache pas sur le capitalisme, je ne pleure pas sur les
échecs du communisme, tout cela n’a plus de sens aujourd’hui. Mais je
dénonce le fait que la vie entière, celle des enfants comme celle des adultes,
ne soit plus organisée qu’autour des produits de consommation. Comme il
n’y a pas de Dieu, il y a quelque chose qui se substitue à la divinité, en
l’occurrence la «qualité de vie». Les gens pensent que leur vie a une valeur,
alors qu’elle est remplie de vide et de divertissement. Nous assistons à un
épuisement de la recherche d’expériences sensibles. Le phénomène qui se
développe, c’est celui de l’intensification du néant.
Ronald est également un clown à la fois terrifiant et rassurant.
Comment appréhendez-vous l’inquiétante étrangeté de cette image?
Je ne vois pas Ronald comme un personnage sinistre. Je n’ai aucun compte
à régler avec Ronald lui-même, ni d’ailleurs avec les marques que j’utilise
dans mes spectacles. C’est quelque chose de beaucoup plus simple qui
m’intéresse. ………..
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NOTE D’ INTENTION DU METTEUR EN SCENE
Quelques notes de Denis LANOY
Tentative d’éclaircissement en vue d’une mise en scène.
« Ce qui donne envie avec le texte de Rodrigo Garcia c’est qu’on ne sait
sur quel air on poussera la chanson. Est-ce boutade et bouffonnerie ? Estce sérieux, donc méchant, cruel, dangereux ? C’est plutôt complexe. Pour ne
pas dire ambigu ? Contradictoire ? Je pense que c’est à cet endroit qu’il faut
envisager poser la mise en scène, la mise en jeu : dans la contradiction.
Pousser jusqu’au bout, jusqu’au risque, jusqu’à la crise, jusqu’à l’excès,
jusqu’à la terreur le texte et l’interprétation que l’on peut en faire.
Parlons un peu du « héros ». C’est un peu comme si personnage
secondaire dans un film de première catégorie, il devenait le principal dans
une série B, dont le sujet serait son intimité boursouflée jusqu’à la
démesure, ses pensées inquiètes, ses projets pour l’avenir, cela pour le
meilleur de l’humanité future.
Il vit donc ici, (le lieu du décor). Dans un sous-sol ? Un garage ? Tout
est grisaille, monochromie de l’existence. Il ressasse le bonhomme. Souvenirs
d’enfance. Échecs et amertumes. C’est qu’il aurait bien voulu être ou faire
l’acteur. Mais n’a pas trouvé mieux que l’emploi de clown dans un restaurant
de nourriture rapide de renommée mondiale. Alors forcément on en veut au
monde, aux autres, aux impérialistes comme aux colonisés. On exècre. On
ne décolère pas. On déteste. On a la haine souvent. Et on le dit,
grossièrement. Et pour se vider, quoi de mieux que « la toile ». Se répandre,
presque anonymement, sur le réseau Internet, c’est jouissif pour le clown
méchant.
Voici le jour venu et fatidique de la « grande explication ». tout dire
d’abord. Par le menu. Expliquer dans le détail à la web-cam les raisons qui
nous ont mené là. Et comme en même temps, il faut bien vivre et se préparer
à affronter « le destin », l’enregistrement est ponctué par les faits et actes les
plus quotidiennement banals de la vie : se doucher, se préparer un petitdéjeuner, s’habiller, se préparer à aller au travail, lire un peu, regarder la
télévision, répondre à ses mails, etc.
Et puis une fois prêt, ranger un peu, mettre de l’ordre chez soi, faire la
liste des livres adorés et utiles. Voici l’heure venue, la grande heure, sortir de
chez soi, se rendre au travail, tout frais, costumé et maquillé à faire rire,
aller au-devant du monde, mais là, réside le secret définitif du héros de série
B, du héros secondaire, rêvant à la gloire éternelle, aussi je passe sous
silence ce qui va se passer là, maintenant. »
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LE CALENDRIER
Les dates prévues à ce jour :
- 3, 4, 5, 6, 7 décembre 2008, au Mobile Homme
Théâtre
- 26, 27, 28 février 2009, au Mobile Homme Théâtre
- Festival d’Avignon 2009, à l’Albatros Théâtre.
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Denis LANOY
Metteur en scène
Né le 5 juillet 1964, à Meaux (77),
PARCOURS
Formation : Théâtre Universitaire
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
Fondateur de TRIPTYK-THEATRE (ex Théâtre des Campaniles), Compagnie de théâtre
conventionnée avec l’Etat, Drac Languedoc-Roussillon, la Région LanguedocRoussillon, Le Conseil Général du Gard, la Ville de Nîmes.
Mises en scène :
2008 :
Foi Amour Espérance d’Odon Von Horvath, co-production Triptykthéâtre, Théâtre de Nîmes, Compagnie DF.
2006-2007 :
Écriture et mise en scène de Hors cadre, six textes pour le Musée des
Beaux-arts de Nîmes.
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2005 :
Décalogue du dernier jour d’Emmanuel Darley, co-production Triptykthéâtre, Adda Scènes Croisées de Lozère, Théâtre de Nîmes.
Sylvestre de Jean-Yves Picq, co-production Triptyk-théâtre, Adda
Scènes Croisées de Lozère.
2004 :
LECTURES FRÉQUENTES, festival de lectures dans un lycée, textes
de Emmanuel Darley, Eugène Durif, Claire Rengade, William Pellier, Perrine
Griselin.
2003 :
Têtes Farçues d’Eugène DURIF, coproduction Triptyk-théâtre,
Théâtres de Nîmes, Centre National des Ecritures du Spectacle La
Chartreuse, Itinéraire Théâtre et Cirque en Languedoc-Roussillon, ADAMI.
2001 :
La boîte à pestacle de Denis Lanoy et Jacques Artigues coproduction
Triptyk-théâtre, Théâtres de Nîmes
2000 :
Don Juan revient de guerre d'Ödön von Horvàth, mise en scène,
coproduction Triptyk-théâtre, Théâtres de Nîmes, Théâtre des Treize Vents,
Centre Dramatique National de Montpellier.
Où est la vérité ? Enigme Policière, co-production Triptyk-théâtre,
Carré d’Art Bibliothèque, Nîmes.
Cabaret , co-production Triptyk-théâtre, Carré d'Art, Bibliothèque,
Nîmes.
1999 :
Lectures-Installations, co-production Triptyk-théâtre, Festival de
poésie "Les Voix de la Méditerranée", Lodève.
Je ne m'effondre pas parce que je ne me mets jamais debout
d'après le Journal d'Andy Warhol, co-production Triptyk-théâtre, Salon de la
Biographie, Service des Affaires Culturelles Ville de Nîmes.
Imprécation dans l'abattoir de Michel Deutsch, co-production Triptykthéâtre, Festival Paroles et Papilles, Mèze.
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Grand Travers d'Alain Béhar, co-production Triptyk-théâtre, Théâtre
d’O.
1998 :
Le Misanthrope de Molière . Coproduction Triptyk-Théâtre – Théâtre
de Nîmes.
1996 :
Oratorio Heiner Müller. Coproduction Triptyk-Théâtre, Festival
Théâtre de Sigean.
Même Si de Christine Angot. Coproduction Triptyk-Théâtre – Théâtre
au Présent, Chai du Terral.
La Ballerine, de Cécile Marc, Triptyk-Théâtre.
1995 :
Welcome in the War Zone, de Denis Lanoy - Triptyk-Théâtre.
1994 :
Le Paradoxe du Comédien d’après Diderot, L. Jouvet, D. Guenoun,
V. Novarina, C. Stanislawski – Triptyk-Théâtre.
Les Suivantes, chapitre 1 de « les Mots et les Choses » de Michel
Foucault.- Triptyk-Théâtre.
1993 :
L’Appel du 19 juin, co-production Festival de la Parole, Alès, Théâtre
des Campaniles.
1992 :
Ste-Jeanne des Abattoirs de Bertolt Brecht. Coproduction Théâtre
des Campaniles – le Cratère, Scène Nationale d’Alès.
1991 :
Profils Perdus d’Antoine Vitez de Jean-Pierre Léonardini.
Coproduction Théâtre des Campaniles – Théâtre des Carmes André
Benedetto
1989 :
Lettres de Westerbork de Etty Hillesum. Théâtre des Campaniles.
Les Enfants Parfois de Max Rongier spectacle commémoration du
bicentenaire de la Révolution Française . CAC d’Alès.
1988 :
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La Manie de la Villégiature de Carlo Goldoni. Théâtre des
Campaniles.
1987 :
La Perle de John Steinbeck. Théâtre des Campaniles.
Enseignements :
Depuis 2002 la compagnie Triptyk-théâtre a la responsabilité des
enseignements artistiques obligatoires et optionnels théâtre dans les Lycées Philippe
Lamour et Montaury à Nîmes, et depuis 2004, au Lycée André Chamson au Vigan.
-Encadrement de stage de formation continue au Centre Dramatique
National d’Arcueil, Théâtre du Campagnol.
-Chargé de cours au Conservatoire National de Région de Montpellier.
-Intervenant en enseignement théâtre obligatoire et optionnel en
Lycée.
- Atelier théâtre à l’Institut de formation des Maîtres–éducateurs de
Nîmes.
- Atelier dramaturgique des Théâtres de Nîmes.
- Atelier théâtre, Ecole des Mines d’Alès.
- Ateliers de pratique artistique.
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CV raccourci
Rémy LEBOUCQ
Né le : 08 – 03 – 1959
Comédien, metteur en scène, directeur artistique.
Dates, éléments, créations
De 1981 à 1983
-
Conservatoire de Montpellier
Acteur pour le Théâtre populaire des Cévennes de Guy Vassal ( Tournée :
Carcassonne,Montpellier,Lodève, Aigues Mortes,Clermont l’Héraut..)
De 1984 à 1988
-
Intervenant en art dramatique dans les écoles primaires de Nîmes
Assistant de Direction du Théâtre de Nîmes
Animateur d’atelier dans les collèges et création d’un atelier prive
2002
- Fondateur de la Compagnie du Mobile Homme (Performances, théâtre de rue et de
concepts)
2004 - 2008
- Directeur Artistique du Mobile Homme Théâtre, à Nîmes
- Metteur en scène et comédien de « Tilleli », pièce contemporaine sur la culture
Touareg (Jouée au temple de Diane, à Nîmes).
- Metteur en scène et comédien de la pièce de Christian Rullier « Le Fils »
- Metteur en scène et comédien dans « A la fenêtre des Doors » d’après la poésie de
Jim Morrison, jouée au printemps des poètes 2007.
- Créateur du concept « Entremets- entremots », présenté au Printemps des auteurs
2006, 2007.
- Etre ou ne pas être de guy Foissy avec Carlos Moreno.
- Comédien de « Death Row », pièce contemporaine, jouée pendant tout le festival
d’Avignon 2008 et les collèges Nîmois et Gardois en 2009.
- Et comédien dans « L’Histoire de Ronald le clown de McDonald’s », de Rodrigo
Garcia mis en scène par Denis LANOY.
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DOSSIER DE PRESSE
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