Faunes et Faunesses

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Faunes et Faunesses
Faunes et
Faunesses
Brigitte Aubignac
Peintures
du 20 déc. 2012 au 27 fév. 2013
L’ Institut Culturel
Bordeaux
Le Dernier Faune, 2008, peinture à l’huile
sur toile, 190 x 150 cm, Courtesy de l’artiste
Valérie Belin, Cleome Spinosa (Spider Flower) Black-Eyed Susan, 2010 Collection Bernard Magrez © ADAGP Valérie Belin, 2012
LES ŒUVRES DE L’EXPOSITION
Le Dernier Faune
2008
Peinture à l’huile sur toile
190 x 150 cm
Courtesy de l’artiste
Série Maquillage
Diptyque
En Progrès
2010
Peinture à l’huile
sur toile
27 x 47 cm
La Faunesse
2008
Peinture à l’huile
sur toile
170 x 130 cm
Courtesy de l’artiste
Courtesy de l’artiste
Le Faune
2007
Peinture à l’huile sur toile
161 x 170 cm
Courtesy de l’artiste
Le Faune endormi
2007
Peinture à l’huile sur toile
97 x 120 cm
Courtesy de l’artiste
Le Faune Entêté
2006
Peinture à l’huile sur toile
55 x 46 cm
Courtesy de l’artiste
Un Beau matin...
2008
Peinture à l’huile sur toile
46 x 38 cm
Courtesy de l’artiste
Série Maquillage
Diptyque
Blue Detail
2010
Peinture à l’huile
sur toile
19 x 45 cm
Faunesse à Bulles
2010
Peinture à l’huile
sur toile
41 x 33 cm
Collection privée
Courtesy de l’artiste
Série Maquillage
Diptyque
Maquillage et
Compagnie
2010
Peinture à l’huile
sur toile
40 x 68 cm
Courtesy de l’artiste
Série Maquillage
Diptyque
Ni Une Ni Deux
2010
Peinture à l’huile
sur toile
24 x 38,5 cm
Courtesy de l’artiste
Petite Faunesse
2008
Sanguine sur papier
42 x 29,5 cm
La Jambe
2008
Sanguine sur papier
32 x 39,5 cm
Courtesy de l’artiste
Faunesse
2012
Sculpture bronze
et verre
23 x 13 cm
Courtesy de l’artiste
Courtesy de l’artiste
Le Repos du Faune
2006
Peinture à l’huile sur toile
25 x 33 cm
Courtesy de l’artiste
Deux Têtes de Faunes
Etude pour La Clôture
2008
Diptyque
Sanguine sur papier
33 x 43 cm chacun
Dans les Roseaux
2010
Sanguine sur papier
37 x 45 cm
Courtesy de l’artiste
Beauté Faunesse
2012
Photomontage
audio sur Digital
Photo Frame
24 x 28 x 5 cm
56 secondes
Courtesy de l’artiste
Courtesy de l’artiste
La Clôture
2008
Peinture à l’huile sur toile
81 x 116 cm
Courtesy de l’artiste
Les Trublions
2008-2012
Peinture à l’huile sur toile
210 x 300 cm
Courtesy de l’artiste
Deux Faunes perplexes
2006
Peinture à l’huile sur toile
50 x 61 cm
Collection particulière
Les Deux font la paire
2012
Peinture à l’huile sur toile
110 x 80 cm
Courtesy de l’artiste
« Le médium majeur utilisé par Brigitte Aubignac est sans conteste la peinture ( huile sur toile ),
bien que son travail comporte également des œuvres sur papier réalisées à la sanguine et
quelques sculptures. L’univers qu’elle développe est extrêmement singulier, habités par des
figures récurrentes, qui sont autant d’espaces d’interrogation sur l’histoire de l’art et ses tropes.
La sélection des tableaux qui sont exposés est tirée d’une série de toiles de grand format attachée à la figure du faune. Personnage issu de la mythologie romaine, situé entre l’homme et
l’animal, le faune est traditionnellement représenté lors de scènes qui le mêlent aux nymphes
dans des jeux d’ivresse et désir, parfois musicales – le faune est souvent joueur de flûte. Avec
cette série, l’artiste rend hommage à ces détenteurs d’une connaissance primordiale de la
Nature, autant qu’à la part poétique du mystère des origines. Ici, les faunes sont réinterprétés de manière contemporaine. Il s’agit de figures solitaires et marginales, qui évoluent à la
périphérie de nos villes. À l’image des lucioles appelées par Pasolini à incarner de possibles
contre-pouvoirs, ces figures constellent autant notre imaginaire que notre espace quotidien. »
Ashok Adicéam , directeur de l’Institut Culturel Bernard Magrez
Brigitte Aubignac, née en 1957, vit et travaille à Paris. Ses expositions personnelles ont été
présentées tant à Paris ( Galerie Farideh Cadot, Galerie de France, Salon du Dessin ) qu’à
l’étranger, en Chine ( Xin Dong Cheng Gallery à Pékin, Galerie Venti Correnti à Milan... ).
En 2011, elle participe à deux grandes expositions collectives, Big Brother - l’artiste face
aux tyrans à Dinard et L’Etoffe du Temps à Bordeaux, à l’Institut Culturel Bernard Magrez.
Brigitte Aubignac
Faunes et Faunesses
Exposition du 20 décembre 2012 au 27 février 2013
À l’Institut Culturel Bernard Magrez
« Les premières peintures de Brigitte Aubignac que j’aie
vues, un soir d’hiver, représentaient des figures de Marie
Madeleine dans des camaïeux de bruns, ici dans une
grotte, là dans un sanctuaire ou une maison. La gravité et
le silence de ces toiles de tout petit format m’ont immédiatement frappée. A l’époque, Brigitte Aubignac venait
d’achever cette série là, et quelque temps plus tard, elle
commençait celle des faunes, explosions de verdures
au contraire, et de gaîté apparente, dont la tonalité est
pourtant d’une étonnante cohérence avec ses œuvres
antérieures. Il est émouvant de voir ces tableaux au grand
jour sur les cimaises d’un centre d’art, car ces faunes, que
j’ai découverts dans le secret de l’atelier, sont par essence
des êtres qui vivent cachés, ne se montrent qu’à ceux qui
sont aux aguets pour les apercevoir entre des buissons,
derrière le tronc d’un arbre.
Au silence des Marie Madeleine a succédé celui des
faunes. Mi-hommes, mi-animaux, ce sont des initiés. Ils
sont de toutes sortes, jeunes ou vieux, solitaires ou en
petits groupes. Et ils forment un monde parallèle, ici
celui de la peinture. Assis sur un rocher, les coudes sur
les genoux, l’un d’entre eux nous regarde avec un air
amusé et un peu provocateur. Il a un pied d’humain et un
autre en forme de sabot. On pense parfois à des tableaux
flamands quand on voit ces faunes, truculents, autour
d’une grande table de fête, ou bien dans la fraîcheur des
prés et des forêts. On songe au contraire à des scènes
contemporaines, sombres et bien urbaines, quand deux
faunes font la conversation de part et d’autre d’une clôture en fil de fer, au bord de ce qui ressemble à de grands
ensembles en banlieue. Ces faunes sont des figures de
méditation, des images de la solitude et de la marginalité. Beaucoup d’humour règne sur ces toiles – ici un faune
est obligé de mettre une chaussure à l’un de ses pieds
pour aller se promener dans la forêt avec son élégant
sac rouge vif – mais elles ne se départissent jamais d’une
profonde gravité, et c’est là toute leur force.
Lorsqu’elle a commencé quelque temps plus tard à
peindre des faunesses, Brigitte Aubignac a teinté ses
tableaux d’une plus grande malice, et peut-être d’une
plus grande délectation encore à peindre et à s’inscrire
dans le cours de la peinture. De la délectation à déployer
les couleurs et les matières, il y en a assurément dans les
bulles de savon soufflées par deux jeunes filles-faunes ;
l’une est en maillot de bain à fleurs et porte des lunettes
de soleil et un chapeau à larges bords (elle semble être
dans une cour de récréation, indifférente aux jeux des
autres enfants), l’autre, vue en gros plan, a les cheveux
blonds et de grands yeux bleus qui louchent vers les
reflets irisés de la bulle de savon. C’est peut-être cette
sphère transparente, aux mille reflets, qui est le sujet
véritable du tableau. Une bulle de savon semble s’être
échappée d’un tableau, mais elle est en verre cette foisci ; une petite faunesse en bronze est assise dessus, les
coudes sur les genoux, habillée d’une patine « rouille »
aux reflets chauds – en parallèle de ses tableaux, Brigitte
Aubignac pratique aussi la sculpture quand le sujet s’y
prête. La série des faunesses, commencée après celle des
faunes, a été pour Brigitte Aubignac l’occasion d’expériences plastiques nouvelles. On retrouve par ailleurs ces
figures très féminines dans des peintures encore plus
récentes qui appartiennent à de nouvelles séries encore
en train d’être élaborées : une faunesse prend dans son
bras un minotaure de marbre, une autre fait mine de
s’assoir sur les genoux d’une statue et de se fondre dans
sa position immobile. Mais c’est ici la première série que
Brigitte Aubignac a choisi de montrer, car la nouvelle
n’est pas encore achevée.
Avec le très petit format auquel elle est revenue après les
Madeleine, elle a peint des visages de femmes-faunes en
train de se maquiller. Elles sont vues en gros plan, comme
si on plongeait avec elles notre regard dans leur miroir
grossissant. Des teintes de roses et de bleus évoquent la
douceur d’une chambre ou d’un boudoir. Ces toiles vont
par deux, comme si elles étaient en pleine conversation.
Brigitte Aubignac a fabriqué elle-même des châssis très
épais puis y a tendu ses toiles dont les bords se trouvent
peints et révèlent souvent des détails amusants. Comme
des objets précieux, elles deviennent presque des sculptures autour desquelles il faut tourner pour les percevoir
complètement. Sur l’une des toiles, une faunesse se
dessine la lèvre en bleu, tandis qu’une autre se marque
la paupière de vert. Les cheveux en arrière tenus par un
bandeau, elles ont des airs de comédiennes, de mimes
ou bien de figures de cirque. Peut-être ne sont elles en
fait que les images des humains dans le grand théâtre de
la vie et de la peinture. »
Anaël Pigeat*
Brigitte Aubignac, Faunesse à Bulles, 2010
* Anaël Pigeat, critique et historienne de l’art, est rédactrice en chef d’Art Press
Valérie Belin, Cleome Spinosa (Spider Flower) Black-Eyed Susan, 2010 Collection Bernard Magrez © ADAGP Valérie Belin, 2012
Actuellement, à l’Institut Culturel
INFORMATIONS PRATIQUES
Horaires d’ouverture :
14h - 19h, du mercredi au dimanche
Visite guidée pour les personnes munies d’un billet d’entrée :
tous les jours d’ouverture à 16h
Visite guidée de groupes sur réservation : 05 56 81 72 77
[email protected]
L’exposition de Brigitte Aubignac est présentée jusqu’au 27
janvier, aux mêmes horaires que La Belle & la Bête.
Puis du 28 janvier au 27 février, l’accès se fera sur rendez-vous.
Plein tarif : 6 €
Tarif réduit : 4 €
Moins de 25 ans, carte BordeauxmaVille, Carte Mollat et carte d’abonnement
à l’Opéra de Bordeaux, carte Bordeaux Découverte de l’Office de Tourisme,
étudiants, personnes de plus de 65 ans, titulaires AAH ( allocation adulte
handicapé ), familles nombreuses, professionnels de la culture ( ICOM et cartes
culture ), adhérents à la maison des artistes, groupe de plus de 10 personnes.
Gratuit : enfants de moins de 12 ans et demandeurs d’emploi.
Institut Culturel Bernard Magrez
5 rue Labottière 33000 Bordeaux
Tél : 05 56 81 72 77
www.institut-bernard-magrez.com
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Regards croisés
sur la Beauté
La Belle & la Bête
Exposition du 13 oct. 2012 au 27 janv. 2013
Avec les artistes : Adel Abdessemed, Claire Adelfang, David Altmejd, Judith Avenel, Valérie Belin, Marie Bovo, Bernard Buffet, Mircea Cantor, Johan Creten, Wim Delvoye,
Camille Henrot, Bharti Kher, Yves Klein, Rachel Labastie, Sigalit Landau, Guy Limone, Liza Lou, René Magritte, André Masson, Boris Mikhailov, Shirin Neshat,
Moataz Nasr, Jean-Michel Othoniel, Paola Pivi, Martial Raysse, Germaine Richier, Raqib Shaw, Djamel Tatah, Xavier Veilhan, Yang Fudong
Comment s’y rendre ?
Adresse : Château Labottière, 5 rue Labottière 33000 Bordeaux
Entrée du public au 16 rue de Tivoli
En avion : Aéroport de Bordeaux-Mérignac (à 1h10 d’avion de Paris)
En train : Gare TGV Bordeaux Saint Jean (à 3h de TGV de Paris)
En voiture : Parking Barrière du Médoc (10 minutes à pied)
En bus : Ligne 56 Express - Ligne 5 - Ligne 6 - Ligne 29
Résidence d’artistes
Expositions d’art moderne
et contemporain
Académie de musique
L’Institut Culturel Bernard Magrez au Château Labottière
Institut Culturel Bernard Magrez
Château Labottière - 5 rue Labottière - 33000 Bordeaux
Bernard Magrez, Président
Ashok Adicéam, Directeur
Alice Cavender, Coordinatrice
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CLAUDINE COLIN COMMUNICATION
Tamara Marie - [email protected]
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