Guide méthodologique pour la mise en place de l`étude « Poids

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Guide méthodologique pour la mise en place de l`étude « Poids
OBSERVATOIRE REGIONAL DU TOURISME
DES PAYS DE LA LOIRE
Guide méthodologique pour la mise en
place de l’étude « Poids Economique du
Tourisme »
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
1
Table des matières
1) Objectif du guide : expliquer la méthode ............................................. 3
2) Identifier et classer la population mère ................................................ 5
3) Le questionnaire et la collecte ............................................................ 12
4) Méthode d’extrapolation ...................................................................... 13
5) Analyses : erreurs d’interprétation à éviter, contrôle ex-post de la
robustesse des résultats.......................................................................... 16
6) Le « timing » et coût approximatif de l’étude..................................... 20
Annexe 1 : concepts clés de l’étude ....................................................... 22
Annexe 2 : questionnaire type................................................................. 25
Annexe 3 : Liste des codes NAF retenus et taux de valeur ajoutée
correspondants (INSEE)........................................................................... 29
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1) Objectif du guide : expliquer la méthode
En 2004, l’Observatoire Régional du Tourisme a piloté une étude sur la
mesure du poids économique du tourisme en Pays de la Loire. Ce travail avait pour
ambition d’évaluer, de la manière la plus complète possible, le poids économique de
l’activité touristique sur un territoire donné. Des chiffres d’affaires, des valeurs
ajoutées et des emplois dus au tourisme ont pu être estimés sur chacun des
territoires partenaires.
Cette étude est innovante et originale puisqu’à notre connaissance, aucun
autre projet de cette envergure n’avait été envisagé auparavant. Pour rappel, le but
de ce travail est de posséder une vision exhaustive des chiffres d’affaires, valeurs
ajoutées et emplois générés par le flux de visiteurs au cours d’une année sur le
territoire d’analyse. Il semble donc pertinent d’observer toutes les activités
économiques qui, de manière directe ou indirecte, sont sensibles au flux de visiteurs.
Dans cette optique, il faut alors intégrer dans le champ de l’étude :
-
Les activités qui concernent l’hébergement marchand et les lieux de
visites. Les établissements correspondants réalisent la totalité de leur
chiffre d’affaires auprès d’une clientèle de visiteurs.
-
Les activités situées directement au contact du visiteur mais qui ne
réalisent pas l’intégralité de leurs ventes auprès d’une clientèle de
visiteurs. Dans cette catégorie, on rencontre des activités comme la
restauration, les activités sportives, le commerce de détail alimentaire et
non alimentaire, les grandes surfaces commerciales, les cafés bars tabacs,
les transports et autres services…
-
Les activités qui ne sont pas situées directement au contact du visiteur (en
aval ou en amont de la consommation des visiteurs) mais qui bénéficient
de ce surcroît de population. Ces activités indirectes concernent par
exemple, les commerces de gros, le bâtiment, les entreprises de
répurgation…
Ainsi en comparaison avec d’autres études qui portent sur le tourisme,
s’aperçoit-on, dans ce travail, que le champ de l’observation et d’analyse a été
considérablement élargi. Le flux de visiteurs, au cours d’une année et sur un territoire
donné, génère de l’activité économique, c'est-à-dire du chiffre d’affaires et de l’emploi
pour tout un ensemble d’entreprises. C’est précisément cette richesse économique
qui est mesurée.
Naturellement, dans ce contexte, nous avons été confrontés, à chaque étape
de la réalisation de l’étude, à de nombreuses difficultés. C’est l’apanage de la
nouveauté ! Aujourd’hui, fort de cette expérience, la méthode est désormais bien
maîtrisée.
L’objectif de ce guide méthodologique est double. Il s’agit en premier lieu de
présenter et d’expliquer, en détail, chaque étape de la réalisation de l’étude : collecte
des questionnaires, traitement des données, méthode d’extrapolation, analyse des
chiffres obtenus… Ce guide pédagogique est le fruit des réflexions menées pour
contourner les difficultés.
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En second lieu, ce document a pour but de démontrer que ce travail peut être
mis en oeuvre par un grand nombre de structures locales. Il s’agit ici de donner les
outils méthodologiques et techniques à chacune des structures partenaires, afin
qu’elles soient en mesure de relancer, dans les années à venir et à moindre frais,
une mesure du poids économique du tourisme sur leur territoire de compétence.
Le plan proposé ci-après reprend chaque étape de la mise en œuvre de
l’étude. Il y a tout d’abord un travail important de retraitement des fichiers SIRENE de
l’INSEE. Vient ensuite l’étape de la collecte des questionnaires : le suivi, les
relances, les saisies… Evidemment, la qualité de la collecte de l’information
conditionne fortement la fiabilité des chiffres estimés. La méthode d’extrapolation des
chiffres d’affaires, valeurs ajoutées et emplois touristiques est exposée dans la
section 4. Enfin, nous proposons en section 5 des clés de lecture et d’interprétation
des indicateurs obtenus. Une dernière section présente le « timing » idéal pour la
réalisation de ce travail et une estimation du coût.
L’Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire remercie
chaleureusement Béatrcie Lévy (Direction du Tourisme) et Michel Houé (ODIT
France) pour leurs conseils et remarques au cours de la réalisation de ce guide.
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2) Identifier et classer la population mère
La première étape consiste à identifier très précisément la population à
observer en terme d’effectif, de localisation géographique… Tout de suite, une
première question s’impose : Quelles sont les activités économiques à observer ?
La sélection des activités sensibles aux flux touristiques est fournie par
l’INSEE. Cet institut, sur la base d’une étude sur l’emploi salarié lié au tourisme, a
sélectionné 114 NAF (nomenclatures d’activités françaises. Cf annexe 3)
susceptibles d’être sensibles au tourisme. En d’autres termes, les établissements
appartenant à ces 114 activités sont sensibles au flux de visiteurs ! La mesure du
poids économique du tourisme doit, dans ce contexte, s’appuyer sur cette grille.
Néanmoins, cette grille de départ (114 codes NAF) doit être retravaillée en
profondeur pour plusieurs raisons :
- Tenir compte des spécificités territoriales. La grille définie par l’INSEE est
nationale et ne tient pas compte des particularités locales.
- Essayer, si possible, d’établir un classement des activités selon une logique
de filière économique (activités en amont, activités en aval, consommateur final).
Ceci est très important pour l’estimation des chiffres d’affaires : il ne faut pas
comptabiliser deux fois la même chose. Le chiffre d’affaires du négociant en fruits et
légumes est pour partie inclus dans le chiffre d’affaires du restaurateur !
Les activités à 100% touristiques (hébergement marchand : hôtels, campings,
locations de meublés, lieux de visites) et les autres activités sensibles au tourisme
(activités directes inférieures à 100%, activité indirectes) nécessitent un traitement
différent. C’est l’objet des deux sections ci-après.
2.1) L’hébergement marchand, les lieux de visites, la thalassothérapie :
activités directes à 100% touristiques
Pour les hébergements marchands, le fichier SIRENE de l’INSEE n’est que
partiellement satisfaisant. Dans ce fichier, les campings municipaux sont recensés
dans le code NAF administrations publiques (751A) et de ce fait n’apparaissent pas
dans la NAF 552C « Exploitation de terrains de campings ». Par ailleurs, dans la
NAF 552E « autres hébergements touristiques », apparaissent simultanément, les
villages vacances, les résidences hôtelières et de tourisme, les locations de meublés
et les chambres d’hôtes labellisés… Compte tenu de la diversité de ces produits
d’accueil touristiques, il est préférable de pouvoir les séparer.
Ainsi est-il plus pertinent de s’appuyer sur les fichiers des Offices de
Tourisme, des Comités Départementaux du Tourisme et de l’Observatoire Régional
du Tourisme. L’idée est de stratifier chaque type d’offre sur la base de trois critères :
-
un critère correspondant à la qualité : le nombre d’étoiles ou le classement
des labels…
-
un critère correspondant à la capacité d’accueil : nombre de chambres ou
de lits
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-
un critère correspondant à la localisation géographique : le degré de
« touristicité » de chaque commune des Pays de la Loire est évalué par
l’INSEE. Le classement effectué qui s’appuie sur un croisement entre la
capacité d’hébergement, le nombre de restaurants et de lieux de visites sur
la commune analysée, conduit à une typologie en 7 classes (rurale très
touristique, ville très touristique, rurale moyennement touristique, ville
moyennement touristique « tourisme de passage », ville moyennement
touristique «tourisme résidentiel », rural non touristique, ville non
touristique).
Chaque hébergement touristique est caractérisé en tenant compte de ces trois
critères. Effectivement, le chiffre d’affaires réalisé par un camping situé sur une
commune rurale très touristique, proposant 90 emplacements de passage et classé
3* est différent de celui réalisé par un camping situé sur une commune rurale non
touristique, proposant 25 emplacements et classé 2* ! C’est précisément pour tenir
compte de ces différences qu’il est nécessaire de catégoriser chaque offre. C’est la
seule manière d’obtenir des estimations fiables sur les chiffres d’affaires et les
emplois.
Le but, à ce stade du travail, est d’obtenir pour chaque type d’hébergement
touristique présent sur le territoire (hôtels, campings, meublés…), l’effectif des
établissements ventilé suivant ces trois critères. Par exemple, pour les hôtels en
Pays de la Loire :
Tableau 1 : répartition des hôtels en Pays de la Loire pour 2004
Effectif Hôtels 2004
0* à 1*
2*
3* et 4*
TT
MT
NT
Total
1
27
38
34
99
2
16
16
3
35
3
3
43
4
50
1
26
47
48
121
2
62
60
27
149
3
28
78
8
114
1
9
7
6
22
2
12
10
6
28
3
18
34
7
59
Total
201
333
143
677
TT : regroupe les villes et les communes rurales très touristiques ; MT : regroupe les
communes rurales et les villes moyennement touristiques ; NT : regroupe les communes
rurales et les villes non touristiques. 1 : nombre de chambre 15 ; 15 < nombre de chambres
32 ; 3 : nombre de chambre > 32.
En fonction du territoire et du type d’offre plusieurs aspects peuvent être
modifiés :
-
Le degré de touristicité des communes : les communes classées dans la
catégorie TT (très touristiques), ne concernent en Pays de la Loire que les
territoires du littoral. Si le territoire analysé est à l’intérieur des terres, la
classification en trois catégories, communes rurales moyennement
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touristiques (RMT), villes moyennement touristique (VMT) et communes
non touristiques (NT) semble plus adéquate.
-
Pour les meublés de tourisme ou les villages vacances, le classement en
étoile n’est pas le mieux approprié. Il est préférable d’utiliser le classement
des labels (clés, épis…) ou des préfectures (confort, grand confort…)
L’idée est d’obtenir, pour chaque type d’hébergement, une vision précise et
exhaustive de la population mère. Ces tableaux seront utilisés, par la suite, pour
obtenir des ratios de chiffre d’affaires et d’emplois par chambre ou par lit touristique.
Ces informations sont essentielles pour procéder aux extrapolations.
Concernant le traitement des lieux de visites, une stratification de la population
mère suivant deux critères est suffisante : le nombre d’entrées payantes au cours de
l’année, le type de localisation du lieux de visite.
Tableau 2 : exemple de stratification des lieux de visites
Effectif de Lieux de visites
année N
TT
MT
NT
Total
E P < 5000
5000 < E P < 10 000
10 000 < E P < 15000
15000 < E P
Total
E P : entrées payantes
Si le territoire observé contient un nombre important de lieux de visites avec
des thématiques variées (monuments historiques, parcs d’attractions, parcs et
jardins…), il est naturellement possible d’intégrer cette information dans cette
stratification. La classification du nombre d’entrées payantes fournie dans le tableau
2 n’est qu’un exemple illustratif. Chaque territoire possède son identité culturelle, son
effectif en lieux de visites et ainsi, son propre découpage.
Précisément, les lieux de visites accueillent simultanément une clientèle de
locaux et de visiteurs. Pour ce qui nous préoccupe, il faudrait discerner les clientèles
locales et les clientèles de visiteurs. Nous faisons le choix de ne pas faire cette
distinction et ceci pour deux raisons :
-
la part de la clientèle locale est marginale, dans la plupart des lieux de
visites.
-
cette manière de procéder permet de comparer les indicateurs obtenus
(CA, VA et emplois) avec d’autres études sur les lieux de visites qui
n’intègrent jamais cette distinction.
Concernant la thalassothérapie, il n’y a que 6 établissements de ce type en
Pays de la Loire. Ces établissements sont tous situés sur le littoral. Le respect du
secret statistique autorise à diffuser de l’information économique (CA, emplois et VA)
à la seule condition qu’un de ces établissements ne réalise pas plus de 85% du
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chiffre d’affaires global. Il est de ce fait possible de les intégrer dans le champ de
l’étude si cette condition est respectée.
2.2) Les activités directes inférieures à 100% et les activité indirectes
C’est la nouveauté ! Effectivement, ces activités économiques ne sont que
partiellement examinées dans d’autres travaux sur le tourisme. La différence
fondamentale avec les hébergements touristiques, repose sur le fait que ces
établissements n’accomplissent qu’une partie de leur activité auprès d’une clientèle
de visiteurs. C’est fondamental ! Ce qui nous intéresse dans ce travail, c’est de
mesurer le surplus des ventes réalisées et des emplois créés grâce aux visiteurs.
L’information contenue dans la base SIRENE de l’INSEE est ici
incontournable. Cette base de données recense un grand nombre d’informations
(code NAF, localisation géographique, adresses, taille effectif salariés, activité
principale exercée…) sur les établissements situé le territoire d’étude.
Les recherches de l’INSEE ont prouvé qu’un grand nombre d’activités
économiques étaient sensibles aux flux de visiteurs. Au total, cela regroupe 114
codes NAF. Cette grille d’analyse, constitue le socle de notre travail d’observation.
Néanmoins, il s’agit d’une grille nationale et ipso facto, celle-ci doit être retravaillée
pour tenir compte des spécificités locales.
2.2.1) Retirer des activités
Dans un premier temps, il est nécessaire de retirer les activités concernant les
hébergements marchands, les lieux de visite et la thalassothérapie puisqu’on vient
de le voir, elles font l’objet d’un traitement différent.
En outre, il faut retirer de l’observation les trois activités recensées cidessous :
-
Téléphériques, remontées mécaniques (code 602 C) : les raisons de ce
retrait sont triviales dans une région comme les Pays de la Loire.
-
Agences de voyage (code 633 Z) : le territoire analysé est perçu comme
un bassin récepteur et l’analyse porte sur la richesse économique générée
par le flux de visiteur au cours d’une année. Les agences de voyage de la
région s’adressent à une clientèle de ligérien et ont dans l’ensemble,
vocation à vendre des destinations extérieures aux Pays de la Loire. Le
parti a donc été de ne pas les intégrer dans le champ de l’étude même si
ceci revient à ignorer leur activité réceptive à l’adresse des visiteurs
extérieurs à la région.
-
Administrations publiques (code 751 A) : même si ce code NAF fait partie
de la grille initiale de l’INSEE, il semble inopportun de l’introduire dans le
champ de l’étude. Ces structures publiques fonctionnent avec une dotation
budgétaire et de ce fait, ne réalisent pas de ventes. Il est impossible de
mesurer leur activité par un chiffre d’affaires ou une valeur ajoutée.
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2.2.2) Agréger les codes NAF pour obtenir des « activités principales »
Les codes NAF correspondent à des activités économiques élémentaires. Afin
d’assurer une lisibilité des résultats et d’en améliorer l’analyse, nous devons
regrouper au sein d’une même « activité principale » les codes NAF offrant des biens
et des services similaires.
Par exemple, les codes NAF, 521C « supérettes », 521D « supermarchés »,
et 521F « hypermarchés » peuvent être regroupés dans l’activité principale que nous
appellerons Grandes et moyennes surfaces alimentaires. Les codes 554A « cafés
tabacs », 554B « débits de boissons », et 522J « commerces de détails de
boissons » peuvent être agrégés pour former l’activité principale Cafés bars tabacs.
Cet exercice est fastidieux mais indispensable ! C’est la seule manière de
pouvoir obtenir des chiffres d’affaires et des emplois touristiques par activité sur le
territoire d’analyse. Le tableau 3 ci-dessous présente les regroupements effectués
pour l’étude régionale en 2004 - 2003
Tableau 3 : regroupement des codes NAF en activités principales pour les
activités directes inférieures à 100%.
Activités principales (directes < 100%)
NAF correspondantes
Loisir, sportif
923f, 926A, 926C, 927C, 921J, 923D,
Restauration
553A, 553B
Commerce de détail alimentaire
Grandes et moyennes surfaces alimentaires
Commerce de détails non alimentaires
522A, 522E, 521B, 526D,
522N,522P522C,151F,158C522G,158D,158K
521C,521D,521F
523A,524C,524R, 524W,524F,505Z
525Z,522L,524E366A,524Z,521J
Cafés bars tabacs
554A, 554B, 522J
Transports
611B, 612Z, 602B
602G, 602A
Gestion de biens immobiliers
702A, 703A, 703C
Services
714B,930D,527A632C,930B,748A
Naturellement, il est nécessaire aussi, au cours de cette étape, de tenir
compte des spécificités du territoire d’investigation. Par exemple, si un territoire est
fortement doté en restaurants gastronomiques ou traditionnels il peut être pertinent
de séparer la restauration traditionnelle (533A) de la restauration rapide (553B).
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Tableau 4 : regroupement des NAF pour les activités indirectes
Activités indirectes
Commerce de gros
Entretiens
Bâtiment
Autres indirectes
Banque, Assurance
NAF correspondantes
513A, 513J, 513S, 514C,514D
900B, 747Z
451A,451B,451D, 452A,452B,452C, ,452D,452E,452f,
452J,452L,452N, 452P,452R,452T, ,452U,452V,455Z,
,453A,453C,453E, ,453f,453H,454A, 454C,454D,454F,
454H, 454J, 454L, 454M
555D, 158A, 158B, ,632A, 714A, 748B
651C, 651D, 651 E
A nouveau, si un territoire possède de nombreuses entreprises du bâtiment
avec des spécialités diverses (terrassement, ouvrages d’arts, plomberie, services
aux particuliers …) il devient possible, par exemple, de distinguer au sein du
bâtiment, le gros œuvre du petit œuvre.
2.2.3) Réorganiser les activités selon une logique de filière économique
La séparation des activités directes et indirectes est fondamentale. L’avantage
ici est d’essayer d’être en cohérence avec une logique économique de filière
(activités en amont, activités en aval, consommateur final) afin de bien localiser où
sont générés les emplois et la richesse touristique. Cette distinction permet de ne
pas tomber dans le piège de la double comptabilisation des chiffres d’affaires.
Effectivement, le chiffre d’affaires touristique indirect est contenu dans le chiffre
d’affaires touristique direct. Il ne faut surtout pas additionner les chiffres
d’affaires touristiques indirects et directs !
En outre, les indicateurs obtenus sur le chiffre d’affaires direct peuvent être
recoupés avec des études qui portent sur la consommation des visiteurs. Enfin,
séparer le direct et l’indirect permet d’avoir une évaluation des retombées indirectes
qui sont occultées dans la plupart des études.
2.2.4) Stratifier la population des établissements directs (< 100%) et indirects
Chaque établissement est caractérisé par trois critères :
-
une activité principale (restauration, bâtiments, services…)
-
une localisation géographique (communes TT, MT, NT)
-
une taille d’effectif salarié : cette information est codée pour chaque
tranche d’effectif salarié dans la base SIRENE de l’INSEE. Au moment de
la commande des fichiers, il faut s’assurer que la variable TEFET (taille de
l’effectif établissement) est disponible. Ici, les effectifs connus en N sont
ceux du 31 décembre de l’année N – 2.
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Tableau 5 : stratification des activités directes inférieures à 100%
Activités directes < 100%
Loisir, sportif
TT
MT
NT
Total
s=0
0<s<5
5
Restauration
s
s=0
0<s<5
5
Commerce de détail
alimentaire
s
s=0
0<s<5
5
Grandes et moyennes
surfaces alimentaires
s
s < 20
20
s < 50
50
Commerce de détails
non alimentaires
s
s<5
5
s < 20
20
Cafés bars tabacs
s
s=0
0<s<5
5
Transports
s
s<5
5
s < 20
20
Gestions de biens
immobiliers
s
s<5
5
s < 20
20
Services
s
s<5
5
s < 20
20
s
Total
s : effectif salarié connu au 31/12/N – 2.
Cette manière de stratifier la population des établissements appartenant aux
activités directes inférieures à 100% est cohérente. A nouveau, cette stratification
doit tenir compte des spécificités territoriales, notamment au niveau des tranches
d’effectifs salariés.
Concernant les activités indirectes, une stratification identique au tableau 4
doit être aussi envisagée. Ces tableaux de stratification sont indispensables pour les
redressements et les extrapolations.
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3) Le questionnaire et la collecte
Nous entrons maintenant dans la phase « terrain » de l’étude. Les
questionnaires sont à adresser par téléphone au chef d’établissement et portent sur
trois types de questions : le chiffre d’affaires, l’emploi et la part de l’activité qui est
due au tourisme. C’est un questionnaire difficile à faire remplir car beaucoup
d’entreprises refusent de divulguer leur chiffre d’affaires et ne comprennent pas,
parfois, le lien qu’elles entretiennent avec le secteur du tourisme. De ce fait, dans
cette enquête, la personnalité et le charisme de l’enquêteur sont déterminants.
3.1) Le questionnaire idéal
Dans cette enquête, deux types de questionnaires peuvent être adressés :
-
Un questionnaire pour les activités directes à 100% touristiques
(hébergements, lieux de visites). Pour ces établissements, il suffit d’obtenir
de l’information sur le chiffre d’affaires et sur l’emploi au cours des trois
derniers exercices afin de pouvoir extrapoler les résultats.
-
Un questionnaire pour les activités directes < à 100% et les activités
indirectes : outre les éléments sur le chiffre d’affaires et les emplois, il faut
nécessairement ici, obtenir de l’information sur la part de l’activité liée au
tourisme. C’est la condition sine qua non à l’obtention d’indicateurs
mesurant la richesse générée par le tourisme dans un grand nombre
d’activités.
L’annexe 2 présente ces deux questionnaires. Sur le plan comptable, seules
les entreprises connaissent leur chiffre d’affaires. Le questionnaire ici s’adresse à
des établissements et, ipso facto, il est parfois délicat de demander un tel
renseignement. Néanmoins, l’expérience prouve que 75% des établissements
interrogés en Pays de la Loire, dans le cadre de notre enquête sont des entreprises
mono - établissement. Pour les entreprises composées de plusieurs établissements,
les services internes du contrôle de gestion sont, dans la plupart des cas, en mesure
de pouvoir évaluer le chiffre d’affaires réalisé par chaque établissement.
Dans le questionnaire qui s’adresse aux activités directes < 100% et activités
indirectes, la question sur la part de l’activité liée au tourisme peut paraître
saugrenue. Plusieurs arguments peuvent être avancés pour répondre à cette
critique :
-
Dans le cadre d’enquêtes de clientèles, il est souvent demandé aux
visiteurs d’évaluer la dépense moyenne effectuée sur le séjour ventilée
selon différents postes (hébergements, transports…). Notre enquête pose
le même type de question à des chefs d’entreprises. Pour la plupart, ces
derniers connaissent parfaitement leur clientèle (le chiffre d’affaires, c’est
la seule source de revenus, c’est le « nerf de la guerre ! ») et sont à même
de pouvoir évaluer cette part.
-
Pour les extrapolations, on va travailler dans chaque strate sur des parts
moyennes liées au tourisme. La méthode de calcul de ces moyennes (cf
section 4) n’intègre pas les observations aberrantes et permet de ce fait,
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d’obtenir des résultats cohérents. Dans les travaux précédents, on s’est
aperçu que les parts moyennes liées au tourisme décroissaient au fur et à
mesure que la commune de résidence des établissements perdait en
touristicité (définition INSEE de la touristicité des communes). Ce constat
est plutôt rassurant sur la robustesse des résultats.
-
Enfin, poser cette question est la seule façon d’obtenir de l’information sur
l’influence du flux de visiteurs pour des activités économiques rarement
intégrées dans des études sur le tourisme.
3.2) L’enquêteur idéal
Nous l’avons déjà souligné, de nombreux établissements hésitent à
renseigner leur chiffre d’affaires et, dans de nombreux cas, ne saisissent pas le lien
que leur établissement entretient avec le tourisme.
C’est ici qu’intervient l’enquêteur. Celui-ci a un rôle essentiel. Il doit en premier
lieu être extrêmement pédagogue afin de sensibiliser le chef d’établissement sur le
fait qu’il réalise, de manière directe ou indirecte, une partie de son chiffre d’affaires
grâce au flux de visiteurs sur la région.
En outre, il doit être convaincant et charismatique afin de pouvoir collecter des
éléments sur le chiffre d’affaires et les emplois. En résumé, c’est une personne qui
doit avoir un profil un peu commercial avec un intérêt pour le tourisme et l’analyse
économique.
La manière d’adresser le questionnaire est aussi fondamentale. L’expérience
prouve que les taux de retour les plus forts sont obtenus lorsque l’enquêteur envoie
le questionnaire par voie postale et relance les chefs d’établissements quelques
jours après.
4) Méthode d’extrapolation
Les populations mères ont été stratifiées, les questionnaires ont été collectés,
vient maintenant le temps du traitement de ces données. Plusieurs étapes
s’imposent : le calcul des taux de « touristicités » moyens, l’obtention des agrégats
touristiques.
4.1) Calcul des taux de « touristicité » moyens, des chiffres d’affaires moyens
et des emplois moyens
Dans chaque strate, l’information collectée doit être résumée en un seul
indicateur. A cet effet, il est nécessaire de déterminer des taux de touristicité
moyens, les chiffres d’affaires et les emplois moyens.
4.1.1) le taux de touristicité moyen
Le taux de « touristicité » correspond à la part du chiffre d’affaires ou des
emplois, déclaré par l’établissement enquêté, due au tourisme. Ce calcul s’effectue
seulement pour les activités directes inférieures à 100% et les activités indirectes.
Dans chaque strate, il s’agit d’évaluer cette part moyenne.
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Afin de ne pas biaiser cette moyenne par des réponses absurdes ou des
observations aberrantes, il est conseillé de s’appuyer sur la moyenne inter-décile.
Cet indicateur correspond à la moyenne des parts déclarées dans chaque strate
lorsque l’on retire les 10% des valeurs les plus petites et les plus grandes.
Par exemple, supposons, dans la strate Commerce de détail alimentaire, 0 <
effectif salarié < 5, communes moyennement touristiques (MT), les taux de
touristicité déclarés ci-dessous :
Tableau 6 : exemple de taux de « touristicité » déclarés
Parts liées
au
tourisme
0,025
0,050
0,050
0,075
0,050
0,300
Sur la base de cet exemple, les moyennes arithmétiques et inter - déciles ont
été calculées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 7 : différence entre la moyenne arithmétique et la moyenne inter-décile.
Moyenne
arithmétique
centile à
10%
centile à
90%
moyenne
interdécile
0,092
0,038
0,188
0,056
L’écart entre ces deux moyennes provient du fait que la distribution des taux
de « touristicité » dans la strate analysée contient une valeur extrême (0.3) qui biaise
vers le haut la moyenne arithmétique. La moyenne inter – décile n’intègre pas les
valeurs extrêmes et de ce fait, est un meilleur estimateur du taux de touristicité de la
strate.
Cette étape aboutit à une évaluation des taux de touristicité moyens dans
chaque strate.
4.1.2) Les chiffres d’affaires et les emplois moyens
La technique pour obtenir des chiffres d’affaires et des emplois moyens, dans
chaque strate, est identique à celle développée plus haut.
4.2) Obtention des chiffres d’affaires, des valeurs ajoutées et des emplois.
Résumons, à ce stade de l’étude nous avons sous la main :
- la population mère stratifiée. Autrement dit, un tableau à triple entrées qui
présente dans chaque strate l’effectif total des établissements.
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
14
- deux tableaux (triple entrées) qui présentent dans chaque strate les chiffres
d’affaires et les emplois moyens.
- un tableau qui présente les taux de touristicité moyens.
L’ensemble de ces tableaux sert de support aux extrapolations.
4.2.1) Extrapolation des chiffres d’affaires et des emplois
Un bon exemple, vaut mieux qu’un long discours. Supposons les éléments
suivants pour une activité principale (restauration, commerce de détail alimentaire…).
Les chiffres contenus dans le tableau 8 sont fictifs et ne servent qu’à illustrer la
méthode d’extrapolation :
Tableau 8 : méthode d’obtention du chiffre d’affaires touristique.
Effectif
TT
MT
NT
Total effectif
s=0
9
8
5
22
0<s<5
24
18
15
57
6
7
5
18
s=0
150
140
120
0<s<5
200
180
170
250
220
160
5
s
CA moyens (k€)
5
s
Taux de touristicité moyens
s=0
0,15
0,1
0,05
0<s<5
0,18
0,09
0,03
0,14
0,11
0,02
5
s
CA touristique extrapolés (k€)
Total CA
s=0
202,5
112
30
344,5
0<s<5
864
291,6
76,5
1232,1
210
169,4
16
395,4
1276,5
573
122,5
1972
5
s
Total CA
Le chiffre d’affaires touristique des établissements situés dans la strate (s = 0 ;
TT) est obtenu en multipliant, l’effectif de la population mère par le CA moyen et le
taux de touristicité de cette même strate. Le chiffre d’affaires touristique, dans les
autres strates, est obtenu de la même manière. La procédure est identique pour les
autres activités. Concernant l’hébergement et les lieux de visites, il n’y a pas de
passage par le taux de touristicité : ceux-ci sont, par définition, égaux à 100%.
L’intérêt de travailler sur des strates est de pouvoir visualiser précisément les
activités et les territoires qui génèrent du chiffre d’affaires et des emplois touristiques.
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
15
4.2.2) Valeurs ajoutées
La valeur ajoutée correspond à la richesse créée par l’entreprise au cours de
l’exercice. Plus précisément, il s’agit de la différence entre le chiffre d’affaires et les
consommations intermédiaires. L’INSEE, sur la base de recherches antérieures, a
estimé un taux de valeur ajoutée pour chaque code NAF. Ces taux sont nationaux
mais ont l’avantage de reposer sur des hypothèses simples et réalistes.
Par exemple, lorsqu’un hôtel réalise 100 € de chiffre d’affaires, il crée, en
moyenne, 44 € de valeur ajoutée. Ce même chiffre s’élève à 12 € pour une grande
surface commerciale. Ce dernier taux de valeur ajoutée est nettement moins élevé
pour les grandes surfaces, car ces établissements ont pour principale activité
d’acheter des marchandises et de les revendre en l’état : il n’y a pas de
transformation et ipso facto, relativement peu de création de valeur ajoutée.
Cette remarque prend tout sons sens, quand il s’agit d’interpréter les résultats.
Effectivement, les chiffres d’affaires touristiques générés par les grandes surfaces
commerciales sont en général très élevés. En 2003, pour les Pays de la Loire, le
chiffre d’affaires touristique réalisé par ces dernières a été évalué à 1 155 millions
d’€. A la même époque, les hôtels ont réalisé seulement … 320 millions d’€.
Néanmoins, si on s’appuie sur l’indicateur de la valeur ajoutée, on remarque qu’en
2003, les hôtels et les grandes surfaces commerciales ont généré le même montant
de valeur ajoutée : 138 millions d’€ ! Cet exemple, illustre parfaitement l’intérêt de
raisonner avec des valeurs ajoutées plutôt qu’avec des chiffres d’affaires.
Le passage des chiffres d’affaires obtenus aux valeurs ajoutées s’effectue en
exploitant les taux de valeur ajoutée fournis, pour chaque code NAF, par l’INSEE.
5) Analyses : erreurs d’interprétation à éviter, contrôle ex-post de la
robustesse des résultats
C’est une étude innovante et de ce fait, les indicateurs obtenus peuvent être
difficilement recoupés avec d’autres travaux. Il existe néanmoins quelques données
qui permettent un contrôle ex-post de la validité des agrégats obtenus.
5.1) Erreur à éviter : ne pas additionner les chiffres d’affaires directs et
indirects !
Afin de bien saisir cela, considérons la filière « pain » dans laquelle, le
minotier fabrique de la farine et vend cette production au boulanger. Ce dernier
produit du pain et le vend au consommateur final. Dans cet exemple, la valeur
ajoutée du boulanger s’exprime de la manière suivante :
VA
B
=
CA - CI
B
B
Où VAB , CAB , et CIB correspondent respectivement à la valeur ajoutée,
au chiffre d’affaires et aux consommations intermédiaires du boulanger. Cette
relation peut s’écrire d’une autre manière :
CA
B
=
VA
B
+
CI
B
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
16
Enoncé dans ce sens, cette relation signifie que le chiffre d’affaires réalisé par
la boulangerie doit permettre de payer les consommations intermédiaires et de
dégager une valeur ajoutée. Les consommations intermédiaires de la boulangerie
correspondent aux achats de farine auprès du minotier. Ces consommations
intermédiaires correspondent de ce fait aux ventes réalisées par le minotier et par
conséquent à son chiffre d’affaires. Ainsi s’aperçoit-on que le chiffre d’affaires du
minotier est inclus dans le chiffre d’affaires de la boulangerie !
Ceci démontre que si l’on mesure la richesse économique générée par la
filière pain en additionnant le chiffre d’affaires du boulanger et du minotier, nous
comptabilisons deux fois les ventes réalisées par le minotier et on gonfle
artificiellement les chiffres ! En revanche, il est possible d’additionner les valeurs
ajoutées car, dans ce cas, il n’y a aucun double compte. La valeur ajoutée est le
bon indicateur lorsque l’on souhaite mesurer la richesse créée par une filière
économique.
Dans le tourisme, il est très difficile de reconstituer la filière touristique en
distinguant les activités amont des activités directement au contact du visiteur. Les
découpages et regroupements des codes NAF proposés dans la section 1 tentent de
solutionner ce problème. A ce titre, les activités directes (100% et < 100%) sont
celles situées directement au contact du visiteur (c’est, dans l’exemple, la
boulangerie) et les activités indirectes sont celles situées en amont des activités
directes (le minotier…). Dans cette optique, une fois les résultats obtenus sur les
chiffres d’affaires on comprend aisément qu’il ne faut pas additionner le chiffre
d’affaires touristique direct avec le chiffre d’affaires touristique indirect !
5.2) Réflexion sur les emplois
Concernant l’emploi, le questionnaire s’appuie sur trois types de
d’informations : le nombre de personnes ayant travaillé directement ou indirectement
pour le tourisme, le nombre de salariés dans le tourisme et l’emploi touristique libellé
en ETP (équivalent temps plein).
5.2.1) l’information sur le nombre de personnes
Le nombre de personnes travaillant (directement ou indirectement) dans le
tourisme est une information doublement intéressante :
-
par nature, l’activité touristique a un caractère saisonnier et de ce fait,
emploie un grand nombre de saisonniers, d’apprentis… Dans les études
sur l’emploi salarié, ceux-ci ne sont pas systématiquement comptabilisés.
-
le champ de l’enquête est composé d’une part importante d’établissements
ne contenant aucun salarié. Plus précisément, il s’agit d’entreprises
unipersonnelles gérées par le seul chef d’entreprise.
5.2.2) Le nombre de salariés liés au tourisme
Obtenir des indicateurs sur le nombre de salariés dont l’activité est
directement ou indirectement liée au tourisme permettra des comparaisons
intersectorielles avec les données de l’INSEE par zones d’emplois ou par
départements.
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
17
5.2.3) l’emploi touristique en Equivalent Temps Plein
Enfin, si le taux de réponse sur la question sur l’emploi en ETP est
suffisamment renseigné, il peut être pertinent d’intégrer cet indicateur dans l’analyse.
Cette unité fait effectivement office de référence pour les études sur l’emploi.
5.3) Interprétation des résultats
5.3.1) Signification du chiffre d’affaires touristique direct, indirect
Le chiffre d’affaires direct se décompose en deux éléments et correspond de
ce fait à deux types de consommation touristique. Le chiffre d’affaires direct à 100%
correspond aux dépenses des touristes réalisées en hébergement marchand.
Le chiffre d’affaires direct inférieur à 100% correspond aux dépenses réalisées
sur le territoire au cours de l’année par trois types de consommateur - visiteurs :
-
les dépenses (hors hébergement marchand) des touristes qui séjournent
sur le territoire dans un hébergement marchand.
-
Les dépenses des touristes en hébergement non marchand (dans une
résidence secondaire, dans la famille, chez des amis)
-
Les dépenses des excursionnistes
L’étude menée en 2003 montre qu’en moyenne sur les Pays de la Loire, 1 €
de chiffre d’affaires direct 100% correspond à 5 € de chiffre d’affaires direct inférieur
à 100%. Attention ! Ce n’est pas une relation de cause à effet, il s’agit simplement de
dire qu’en moyenne, dans une région comme les Pays de la Loire, 1 € de dépense
dans un hébergement marchand correspond à 5 € de dépense sur d’autres produits
touristiques (restauration, commerce, transports…). Ces éléments illustrent le fait
que le tourisme est une activité transversale.
Le chiffre d’affaire touristique indirect correspond à l’ensemble des ventes
réalisées par des entreprises situées en amont de la filière tourisme. C’est par
exemple, le chiffre d’affaires réalisé par une entreprise de construction lorsqu’elle
rénove un hôtel, ou un négociant en fruits et légumes qui fournit un restaurant…
Cet agrégat n’est jamais calculé dans les autres études et de ce fait, peut
difficilement être comparé. Néanmoins, il peut être analysé comme la perte de
revenus pour certains établissements situés en amont de la consommation
touristique s’il n’y avait pas de visiteurs sur le territoire. Cet agrégat est aussi utile
pour calculer la valeur ajoutée touristique issue des activités indirectes. L’agrégation
des valeurs ajoutées touristiques (directes et indirectes) permet ainsi d’obtenir une
vision complète de la richesse économique générée par le flux de visiteurs.
5.3.2) Croiser les résultats avec d’autres éléments
Chaque année, la Direction du tourisme édite son « Mémento du Tourisme ».
Ce document contient des éléments sur le chiffre d’affaires et les emplois salariés
dans les activités « caractéristiques du tourisme » : hôtellerie, exploitation de terrains
de campings, restauration, cafés bars tabacs, agences de voyages, activités
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
18
thermales et de thalassothérapie. Certaines de ces activités sont observées dans
notre enquête et il est alors possible de comparer nos résultats avec ceux des
comptes nationaux. Attention, les données de la DT ne tiennent pas compte des taux
de touristicité !
La DR INSEE publie aussi chaque année des comptes régionaux sur l’effectif
salarié par secteur d’activité. L’échelon le plus petit est la zone d’emploi. Ces
éléments permettent de situer l’emploi salarié touristique par rapport à celui d’autres
secteurs d’activité.
5.3.3) L’Analyse de la valeur ajoutée touristique
Analyser la valeur ajoutée possède deux avantages. En premier lieu, c’est une
mesure fiable de l’ensemble de la richesse générée par l’activité touristique. Cet
agrégat peut être comparé, au niveau régional, avec les valeurs ajoutées des autres
secteurs. En 2003, la valeur ajoutée touristique en Pays de la Loire représentait 4%
du PIB régional.
En outre, lorsque l’on possède une évaluation de la valeur ajoutée touristique
pour chaque activité principale (hôtels, campings,…, commerces de détails, …,
bâtiment) cet agrégat permet de connaître les activités qui génèrent le plus de
richesse touristique. Dans cette optique, il est possible de faire le distinguo entre :
-
les activités touristiques : hébergement marchand, parcs d’attractions, lieux
de visites.
-
le tissu économique sensible au tourisme : cette appellation regroupe
l’ensemble des autres activités.
En 2003, au niveau de la région, il a été calculé que le tissu économique
générait deux fois plus de richesses que les activités touristiques.
Ce dernier résultat suggère plusieurs remarques. Du point de vue de l’analyse
économique, le tourisme peut être considéré comme un surcroît de population, à un
moment donné, sur le territoire. Les activités touristiques suscitent le séjour, le
souhait de consommer le territoire ; le tissu économique sensible au tourisme,
répond aux besoins de consommation standards du visiteur et génèrent de la
richesse économique. Ainsi s’aperçoit-on que développement du tourisme passe par
une politique de soutien équilibrée sur ces deux types de secteurs. La promotion de
l’offre touristique doit être menée conjointement au développement d’activités comme
le commerce de détail, les services, les transports…
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
19
6) Le « timing » et coût approximatif de l’étude
6.1) « Timing » idéal
Idéalement, ce travail doit être lancé en début d’année. Comme nous l’avons
vu, il y a un gros travail préparatoire qui porte sur :
-
l’acquisition des fichiers SIRENE
-
la stratification des populations mères
-
le recrutement du personnel et la formation de celui-ci en vue de réaliser
ce travail : stagiaires en troisième cycle de sciences économiques, chargés
d’études en CDD…
Dans la plupart des cas, l’exercice comptable est clôturé au 31/12/N. Les
informations comptables (chiffres d’affaires… emplois salariés) sur les
établissements enquêtés sont disponibles à partir de la mi-mars de l’année N+1. De
ce fait, les questionnaires doivent être envoyés fin mars et les relances
téléphoniques peuvent débuter au mois d’avril. Il faut compter au moins trois mois
pour la collecte d’information.
La phase d’analyse peut débuter au mois de juillet. Les premiers résultats sont
obtenus et synthétisés au mois de septembre.
En résumé, au mois de septembre de l’année N+1, il est possible d’obtenir de
l’information sur les chiffres d’affaires, les emplois et les valeurs ajoutées touristiques
pour les exercices N, N-1 et N-2.
6.2) Coût de l’étude
6.2.1) Tarifs des fichiers INSEE
Pour un fichier contenant 2 000 adresses d’établissements avec les variables
nécessaires (SIRET, CODE COMMUNE, TEFFET, …) il faut compter au maximum
300 €.
6.2.2) Coût main d’œuvre
Deux stratégies ici peuvent être envisagées :
-
Faire appel à des stagiaires : prévoir deux stagiaires de niveau bac + 2
pour les relances téléphoniques et un stagiaire de troisième cycle en
statistique ou sciences économiques (stage de 6 mois) pour effectuer
l’analyse et les calculs. A ceci, il faut ajouter les coûts en communications
téléphoniques ainsi que les coûts d’affranchissements. Dans cette optique,
le coût de ce travail s’élève au maximum à 5 000 €.
-
Faire appel aux services d’un bureau d’études pour mettre en œuvre ce
travail en s’appuyant sur la méthodologie définie dans ce guide. Le coût de
la collecte d’un questionnaire approche les 3,5 € HT. Ainsi est-il possible,
si on s’accorde un budget de 10 000 € TTC de pouvoir collecter 2 388
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
20
questionnaires. L’échantillon collecté doit représenter au moins 5% de la
population mère. A ce coût de collecte, il faut ajouter les frais de
traitement, d’analyse et de rédaction du rapport. Ce coût varie suivant le
cabinet d’études retenu.
En résumé, quelle que soit la stratégie suivie, cette étude peut être mise en
œuvre avec un budget inférieur à 16 000 € TTC.
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
21
Annexe 1 : concepts clés de l’étude
Dans ce travail, un certain nombre de concepts sont utilisés pour appréhender
et mesurer le poids économique du tourisme. Ces termes sont maintenant définis.
Activités directes
Concerne les activités directement au contact de la clientèle touristique. Parmi
celles-ci, deux catégories d'activités peuvent être envisagées :
Les activités directes à 100% : concernent les activités dont l'emploi est à
100% dû au tourisme et qui réalisent 100% de leur chiffre d'affaires auprès de la
clientèle touristique. Ce sont les hôtels, les campings, les hôtels de préfecture, les
auberges de jeunesses ainsi que et les autres hébergements touristiques …
Les activités directes inférieures à 100% : les activités dont les emplois et les
chiffres d'affaires ne sont pas dus au tourisme à 100%. Il s'agit principalement de
toutes les activités directement au contact des visiteurs mais dont la clientèle n'est
pas essentiellement composée de touristes et d'excursionnistes. Cette catégorie
contient un grand nombre d'activités aussi variées que la restauration, le commerce
d'alimentation générale, le commerce de détails, les services de locations de
voitures, coiffures, bars cafés tabacs, librairies…
Activités indirectes
Concernent les activités en amont ou en aval de la consommation touristique.
Pour les activités situées en amont, les établissements analysés correspondent à
des prestataires de services ou des fournisseurs pour les activités directes. Il s'agit
principalement du commerce de gros, du bâtiment, des services bancaires…
Un point mérite d'être éclairci car certaines de ces activités réalisent parfois
une partie de leurs chiffres d'affaires directement auprès de la clientèle touristique.
Par exemple, lorsqu'une entreprise du bâtiment rénove un hôtel, le chiffre d'affaires
réalisé est indirect puisque l'entreprise intervient en amont de l'offre touristique. En
revanche, lorsque cette même entreprise du bâtiment intervient sur une résidence
secondaire, elle réalise un chiffre d'affaires direct c'est à dire directement auprès de
la clientèle touristique. Une des questions du questionnaire permet d'avoir une
évaluation de la ventilation du chiffre d'affaires touristique entre direct et indirect.
Mais cette évaluation reste souvent difficile pour les personnes interrogées. En outre,
la part des interventions des entreprises du bâtiment sur les ouvrages d'arts
touristiques (aménagements de ports, constructions d'hôtels, activités de
terrassement…) représente un chiffre d'affaires substantiel et nettement supérieur au
coût moyen d'une intervention sur une résidence secondaire. De ce fait, et c'est un
choix méthodologique, les emplois et les chiffres d'affaires touristiques des
entreprises du bâtiment sont, dans leur totalité, classés dans la catégorie indirecte.
Les activités postérieures à la consommation touristique concernent par
exemple les services d'ordures ménagères, les sociétés de nettoyage des hôtels…
D'une façon générale, le choix délibéré de faire la distinction entre les
retombées directes et indirectes possède trois avantages. Ceci permet d'être en
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
22
cohérence avec une logique économique de filière (activités en amont, activités en
aval et consommateur final).
Chiffre d'affaires
Correspond à l'ensemble des ventes d'une entreprise. Cet indicateur est
comptabilisé hors taxes dans la liasse fiscale d'une entreprise. Ici, deux problèmes
de collecte du chiffre d'affaires peuvent être évoqués. Tout d'abord, seules les
entreprises connaissent leur chiffre d'affaires. Lorsqu'une entreprise possède
plusieurs établissements, il n'est pas possible au niveau comptable, d'obtenir le
chiffre d'affaires d'un des établissements en particulier. Pour obtenir cette
information, les chargés d'études qui ont collecté l'information, ont un rôle primordial.
En s'adressant aux responsables d'établissements, ils doivent leur demander
d'apprécier au plus juste le chiffre d'affaires généré par leur structure. Dans de
nombreux cas, les services internes du contrôle de la gestion permettent d'obtenir
cette information. En outre, 75% des établissements enquêtés sont des entreprises
"mono-établissements". Dans ce contexte, le problème de la collecte du chiffre
d'affaires est atténué.
Emplois
Dans cette étude, les établissements enquêtés doivent renseigner le nombre
d'emplois dans leur structure. Afin d'avoir une observation exhaustive de la main
d'œuvre, l'emploi analysé ici concerne non seulement les postes de dirigeants mais
aussi les salariés (contrats à durée indéterminée, contrats à durée déterminée), le
personnel intérimaire, les apprentis ainsi que les stagiaires rémunérés. Il s'agit d'une
vision exhaustive de l'emploi.
Etablissements
La définition de l'INSEE est reprise ici. Une entreprise peut exercer son
activité dans un ou plusieurs lieux (usines, bureaux, magasins) géographiquement
distincts et identifiés. Ces unités correspondent à des établissements. En d'autres
termes, une entreprise peut exploiter plusieurs établissements mais un établissement
ne peut être exploité que par une seule entreprise. Pour cette étude, l'observation
des établissements est plus pertinente que celle des entreprises. En effet, une
entreprise peut être localisée sur le territoire d'analyse et posséder des
établissements à l'extérieur de ce territoire. Dans cet exemple, l'activité de cette
entreprise est comptabilisée sur le territoire d'analyse alors qu'elle est en partie
réalisée ailleurs. Observer les établissements permet d'éviter cet écueil et de
mesurer l'activité touristique propre à chaque territoire.
Produit intérieur brut
Cet agrégat correspond à la somme des valeurs ajoutées de chaque
entreprise sur un territoire donné. C'est une bonne évaluation de la richesse
économique générée sur un territoire. L'INSEE fournit le montant du PIB régional en
2002 : 67 896 millions € (sans la TVA et les droits de douanes). Pour les territoires
infra-régionaux (départements, communautés de communes…) celui-ci n'est pas
connu. De ce fait, la comparaison de la richesse générée par le tourisme avec
d'autres secteurs d'activités est rendue difficile.
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
23
Tourisme
Comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs
voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement
habituel à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs (Source : Organisation
Mondiale du Tourisme). Il est à noter que dans le cadre de cette étude, sont pris en
compte non seulement les touristes c'est à dire les visiteurs qui passent au moins
une nuit en dehors de leurs lieux habituels de résidence mais aussi les
excursionnistes, visiteurs de la journée. Sur la base de cette définition, on comprend
aisément que le tourisme peut concerner de nombreuses activités. Le terme de
"visiteurs", c'est à dire les excursionnistes et les touristes, est le concept de base de
l'ensemble du système des statistiques du tourisme.
Valeur ajoutée
Valeur des biens ou services produits par un établissement moins la valeur
des biens ou services utilisés pour leur production. Cet indicateur est une bonne
mesure de la richesse créée par l'établissement analysé. Le calcul de la valeur
ajoutée s'effectue à partir du chiffre d'affaires et des taux de conversion de valeur
ajoutée évalués par l'INSEE au plan national, faute de disposer de taux au niveau
régional. Par exemple, lorsqu'un terrain de camping réalise 100 € de chiffre
d'affaires, celui-ci réalise en moyenne 45,6 € de valeur ajoutée. L'INSEE fournit la
liste des taux de valeur ajoutée pour les 114 activités considérées dans cette étude
(cf annexe 3). La richesse créée par une filière économique s'effectue en
additionnant les valeurs ajoutées des établissements situés en amont avec les
valeurs ajoutées des établissements situés en aval. Raisonner avec les valeurs
ajoutées permet d'éviter les doubles comptes dans une relation de fournisseur à
client.
Il convient de souligner l'incertitude qui pèse néanmoins sur ces estimations
de valeur ajoutée, du fait de la transposition pure et simple des taux nationaux par
activité, sans prise en compte possible des spécificités de la région et a fortiori des
territoires infra-régionaux.
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24
Annexe 2 : questionnaire type
A1) Questionnaire activités à 100% touristique (hébergements marchands,
lieux de visites)
TYPE OFFRE :
NUMERO IDENTIFIANT :
CODE STRATE :
Classement :
Nombre de chambres :
Type de commune :
PARTIE 1 : Le chiffre d’affaires dans votre établissement
Quel a été le chiffre d’affaires dans votre établissement en :
2003 :
2004 :
2005 :
PARTIE 2 :L’emploi dans votre établissement
Combien de personnes (chefs d’établissement, salariés, stagiaires rémunérés,
apprentis…) ont travaillé dans votre établissement, même pour une courte période,
en :
2003 :
2004 :
2005 :
Quel est l’effectif salarié dans votre établissement au
31/12/2003 :
31/12/2004 :
31/12/2005 :
Pouvez-vous évaluer l’emploi mesuré en Equivalent Temps Plein au :
31/12/2003 :
31/12/2004 :
31/12/2005 :
(1 ETP correspond à peu près à 1750 heures à l’année)
PARTIE 3 : Questions diverses
Au cours du dernier exercice avez-vous rencontré
particulières (concurrence accrue, désaffection des clientèles…) ?
des
difficultés
Quelles actions avez-vous entrepris pour les contourner (promotion via
internet, investissement, labels qualités…) ?
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
25
A2) Questionnaire autres activités (directes inférieures à 100%, indirectes)
Madame, Monsieur,
En 2006, le …… lance une enquête afin de mesurer de façon la plus
complète possible le poids économique du tourisme sur son territoire. Plus
précisément, il s’agit d’évaluer la richesse générée par le flux de visiteurs au cours
d’une année en tenant compte d’un grand nombre d’activités : hébergements, lieux
de visites mais aussi restaurations, commerces de détails alimentaire, commerces de
détails non alimentaire, grandes surfaces commerciales, services, entreprises du
bâtiment…
Plusieurs cas se présentent :
1) Une partie de votre clientèle est composée de touristes ou d’excursionnistes.
2) Vous travaillez, de manière indirecte, pour les professionnels du tourisme
(entreprises de bâtiment qui rénove un hôtel, un port ; négociant en fruits et
légumes qui fournit un restaurateur…)
Dans tous les cas, le présent questionnaire tente d’évaluer la part de votre
activité qui est sensible à l’activité touristique. Merci de nous consacrer 5 petites
minutes. Vos réponses sont indispensables pour la fiabilité des indicateurs que nous
pourrons calculer. Le … .s’engage à respecter le secret statistique et l’anonymat de
vos réponses.
Cordialement
Questionnaire à retourner à l’adresse suivante :
NOM DE LA STRUCTURE :
NUMERO SIRET (ou autre numéro identifiant):
CODE STRATE :
Activité :
Code effectif salarié (N - 2) :
Type de commune :
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26
PARTIE 1 : Le chiffre d’affaires dans votre établissement
11) Quel a été le chiffre d’affaires dans votre établissement en :
2003 :
2004 :
2005 :
PARTIE 2 :L’emploi dans votre établissement
21) Combien de personnes, au total, (chefs d’établissement, salariés,
stagiaires rémunérés, apprentis…) ont travaillé dans votre établissement, même sur
une courte période, en :
2003 :
2004 :
2005 :
22) Quel est l’effectif salarié dans votre établissement au
31/12/2003 :
31/12/2004 :
31/12/2005 :
23) Pouvez-vous évaluer l’emploi mesuré en Equivalent Temps Plein au
31/12/2003 :
31/12/2004 :
31/12/2005 :
(1 ETP correspond à peu près à 1750 heures à l’année)
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27
PARTIE 3 : Part de l’activité liée au flux de visiteurs
31) Pouvez-vous estimer la part de votre chiffre d’affaires et de vos emplois
qui est liée aux flux de visiteurs ?
Cocher la case correspondante (1seule réponse possible)
Part liée au tourisme
niveau
1%
2,5%
5,0%
7,5%
10%
12,5%
15%
17,5%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
55%
60%
65%
70%
75%
80%
85%
90%
95%
PARTIE 4 : Questions diverses
41) Au cours du dernier exercice avez-vous rencontré des difficultés
particulières (concurrence accrue, réduction de la demande, conjoncture mauvaise,
désaffection des clientèles…) ?
42) Quelles actions avez-vous entrepris pour surmonter ces
difficultés (promotion via internet, investissements, amélioration de la qualité…) ?
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
28
Annexe 3 : Liste des codes NAF retenus et taux de valeur ajoutée
correspondants (INSEE).
Code NAF
551A
551C
551D
552A
552C
E
552
602C
930K
151 F
158C
158D
521B
522C
522G
522L
E
524
526D
553A
553B
554B
158A
158K
505Z
521C
521D
521f
522A
E
522
523A
524C
524R
524W
524Z
554A
611B
633Z
651C
651D
714A
714B
900B
923 F
923H
925C
Intitulé
Activités totalement touristiques
Hôtels avec restaurant
Hôtels de tourisme sans restaurant
Hôtels de préfecture
Auberges de jeunesse et refuges
Exploitation de terrains de camping
Autre hébergement touristique
Téléphériques, remontées mécaniques
Activités fortement touristiques
Activités thermales et de thalassothérapie
Charcuterie
Boulangerie et boulangerie-pâtisserie
Pâtisserie
Commerce d'alimentation générale
Commerce de détail de viandes et produits à base de viande
Commerce de détail de pain, pâtisserie et confiserie
Commerce de détail de tabac
Commerce de détail de la chaussure
Commerce de détail alimentaire sur éventaires et marchés
Restauration de type traditionnel
Activités moyennement touristiques
Restauration de type rapide
Débits de boissons
Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche
Chocolaterie, confiserie
Commerce de détail de carburants
Supérettes
Supermarchés
Hypermarchés
Commerce de détail de fruits et légumes
Commerce de détail de poissons, crustacés et mollusques
Commerce de détail de produits pharmaceutiques
Commerce de détail d'habillement
Commerce de détail de livres, journaux et papeterie
Commerce de détail d'articles de sport et de loisir
Commerces de détail divers en magasin spécialisé
Cafés tabacs
Transports côtiers
Agences de voyage
Banques
Banques Mutualistes
Location de linge
Location d'autres biens personnels et domestiques
Enlèvement et traitement des ordures ménagères
Manèges forains, parcs d'attraction
Bals et discothèques
Gestion du patrimoine culturel
Taux de VA (%)
44
49,4
39,4
40,1
45,6
33,7
61,9
50,4
31,7
51,1
48,2
16,2
24,3
31,4
34,3
21,3
24,1
44,6
40,4
43,7
25,2
22,1
13
13,1
11,1
12
19,1
21,9
24,1
23,1
26,3
20
20,6
45,7
40,6
13,7
NA
NA
63,8
42,1
33,8
46,5
70,8
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
29
926A
926C
927C
930B
930D
158B
366A
451B
452B
452A
452C
E
452
452 F
452L
452N
452J
452P
452R
452T
452U
452V
453A
453C
E
453
453 F
453H
454A
454C
454D
454 F
454H
454J
454L
454M
455Z
513A
513J
513S
514C
514D
521J
522J
522N
522P
524 F
525Z
527A
555D
602A
602B
602G
612Z
632A
Gestion d'installations sportives
Autres activités sportives
Activités faiblement touristiques
Autres activités récréatives
Blanchisserie - teinturerie de détail
Coiffure
Cuisson de produits de boulangerie
Bijouterie fantaisie
Terrassements en grande masse
Construction de bâtiments divers
Construction de maisons individuelles
Construction d'ouvrages d'art
Réalisation de réseaux
Construction de lignes électriques et de télécommunication
Travaux de charpente
Construction de voies ferrées
Réalisation de couvertures par éléments
Construction de chaussées routières et de sols sportifs
Travaux maritimes et fluviaux
Levage, montage
Autres travaux spécialisés de construction
Travaux de maçonnerie générale
Travaux d'installation électrique
Travaux d'isolation
Installation d'eau et de gaz
Installation d'équipements thermiques et de climatisation
Autres travaux d'installation
Plâtrerie
Menuiserie bois et matières plastiques
Menuiserie métallique, serrurerie
Revêtement des sols et des murs
Miroiterie de bâtiment, vitrerie
Peinture
Agencement de lieux de vente
Travaux de finition n.c.a.
Location avec opérateur de matériel de construction
Commerce de gros de fruits et légumes
Commerce de gros de boissons
Commerce de gros de poissons, crustacés et mollusques
Commerce de gros d'habillement
Commerce de gros de la chaussure
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
Commerce de détail de boissons
Commerce de détail de produits laitiers
Commerces de détail alimentaires spécialisés divers
Com dét maroquinerie
Commerce de détail de biens d'occasion
Réparation de chaussures et d'articles en cuir
Traiteurs, organisation de réceptions
Transports urbains de voyageurs
Transports routiers réguliers de voyageurs
Autres transports routiers de voyageurs
Transports fluviaux
Gestion d'infrastructures de transports terrestres
45,6
30
40,6
50,4
65,5
38,9
35,8
28,7
24,6
25.1
24,8
34,3
NA
41,9
45
22,9
21,9
38,8
29,3
41,8
39,7
40,4
43,2
NA
NA
43,2
40,3
NA
NA
39,8
49
32,7
41
38,8
9,9
12,9
9,7
15,3
14,7
19,1
18,4
19,1
20,3
N/A
22,2
47,8
40,6
84,8
47,7
42,7
29,8
60,9
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
30
632C
651E
702A
703A
703C
747Z
748A
748B
851K
921J
923D
925E
451A
451D
452D
751A
851A
Services portuaires, maritimes et fluviaux
Caisses d’épargne
Location de logements
Agences immobilières
Administration d'immeubles résidentiels
Activités de nettoyage
Studios et autres activités photographiques
Laboratoires techniques de développement et de tirage
Actés générale. Non touristiques
Laboratoires d'analyses médicales
Projection de films cinématographiques
Gestion de salles de spectacles
Gestion du patrimoine naturel
Terrassements divers, démolition
Forages et sondages
Travaux souterrains
Administration publique générale
Activités hospitalières
66,1
N/A
50,9
39,9
39,4
71,5
42,7
34,4
60,4
32,1
47
54,1
35,6
36,2
17,4
NA
49,5
Observatoire Régional du Tourisme des Pays de la Loire Janvier 2006
31
OBSERVATOIRE REGIONAL DU TOURISME
COMITÉ RÉGIONAL DU TOURISME DES
PAYS DE LA LOIRE
1 place de la Galarne – BP 80221 –
44202 NANTES cedex 2
02.40.89.89.84
02.40.89.89.85
[email protected]
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