Estimation de la télémétrie
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Estimation de la télémétrie
Estimation de la té lé mé trie Toutes les données numériques ici utilisées sont disponibles dans le document EstimationTelecom V7. Visibilité du satellite par la station au sol La station au sol est située à l’APC, de l’université Paris Diderot à Paris. Les données fournies ici sont faites sur des simulations effectuées sur 10 jours sous le logiciel STK. Le temps de communication de la station sol avec le nano satellite est de 8 min 57 s en moyenne par passage. Au minimum, le nano satellite pourra communiquer avec la station 1 min 28 s par passage, contre 11 min 36 s au maximum. Le nombre de passages par jour au-dessus de la station sol est de 6.4 en moyenne. L’intervalle de temps minimal s’écoulant entre deux télécommunications est de 1 h 22 min, contre un délai maximal de 11 h 14 min entre deux passages. Le nano satellite ne passant pas au-dessus de la station sol à chaque orbite, on évalue le nombre d’orbites entre chaque passage à 2,69 en moyenne. Au maximum, le nombre d’orbites effectuées entre deux possibilités de transmettre à la station sol est de 8. Simulations pour une estimation moyenne de la télémétrie Nous allons tenter de donner ici une estimation de la télémétrie du nano satellite dans le cas où : - Le nombre de mesures faites par le GPS est de 5 par seconde, chaque valeur étant codée sur 32 bits. Le scintillateur fonctionne en mode histogramme : les distributions des fréquences obtenues pour les différentes énergies des événements détectés sont réalisées directement à bord et seront transmises par la suite. L’analyseur multicanaux appartenant à l’électronique de lecture et permettant de convertir les tensions électriques en nombres et de les classer dans des canaux de mémoire en possède 256. Le contenu de ces canaux représentera par la suite le spectre en énergie. L’hypothèse utilisée ici est que l’on cherche à effectuer 5 spectres pendant une minute, chaque valeur stockée dans un canal étant codée sur 16 bits. Dans ces conditions, la quantité de données récoltées par le GPS est de 160 bits/s, × × tandis que le scintillateur, lui, génère = 341,33 bits/s. Avec une marge d’erreur de 30%, la quantité totale générée par les deux charges utiles est de 651,73 bits/s. Par simulation de l’orbite du nano satellite sous STK pendant 10 jours, il est possible d’établir les temps de passage au-dessus de la station sol. Selon le débit de télémétrie supposé (1200, 4800 ou 9600 bits/s), on peut calculer la quantité de données générées par les deux charges utiles (avec 30% de marge d’erreur) et stockées dans la mémoire du nano satellite entre chaque contact avec la station sol (figure 1). Très rapidement, pour des télémétries de 1200 bits/s et 4800 bits/s, on se rend compte que la quantité de données acquises entre chaque contact ne peut pas être intégralement transférée à la station sol et finit par remplir de plus en plus la mémoire : il devient alors impossible de vider la mémoire qui risque de saturer. En revanche, avec un transfert de 9600 bits/s, la mémoire est régulièrement vidée puisque la télémétrie est suffisante pour communiquer la globalité des acquisitions effectuées entre chaque contact. Figure 1 : Estimation du volume de données stockées dans la mémoire du nano satellite après chaque contact. Les données ont été acquises sur 100% du temps total d’acquisition possible par orbite, soit 36.7% de la période orbitale du nano satellite et transmises sans compression. Les solutions envisagées pour résoudre ce problème de divergence de la mémoire sont multiples. Par exemple, on pourrait choisir de compresser les données à bord. Avec des données acquises sur 36 % de l’orbite de l’orbite, le facteur de compression à appliquer différera selon la télémétrie choisie : Télémétrie (bits/s) 1200 4800 9600 Facteur de compression 5.25 1.31 ø En appliquant de tels facteurs de compression aux données, on parvient à vider régulièrement la mémoire du nano satellite et à transférer l’ensemble des acquisitions effectuées (figure 2). Figure 2 : Estimation du volume de données stockées dans la mémoire du nano satellite après chaque contact et dans le cas où les données communiquées à la station sol ont été compressées. Les données ont été acquises sur 100% du temps total d’acquisition possible par orbite, soit 36.7% de la période orbitale du nano satellite. L’ensemble des données peut être communiqué sans saturer la mémoire. Une solution à étudier serait également de choisir de faire des acquisitions seulement une orbite sur deux par exemple. La quantité de données à transférer à chaque passage serait divisée par deux de cette façon. On pourrait aussi diminuer le temps consacré aux mesures à chaque orbite. En effet, les facteurs de compression ont été calculés en supposant que les mesures étaient effectuées sur 36,76% de l’orbite du nano satellite. Néanmoins, si l’on diminue le temps d’acquisition par orbite, la compression des données pourrait s’éviter : - à 1200 bits/s, les données pourraient être directement transmises sans compression si les mesures ne s’effectuent que sur 7% du temps d’une orbite complète, soit 19% du temps d’acquisition total possible par orbite (figure 3). à 4800 bits/s, un temps d’acquisition inférieur à 28% de l’orbite du nano satellite serait nécessaire pour transmettre l’ensemble des données obtenues sans compression (figure 4). Figure 3 : Estimation du volume de données stockées dans la mémoire du nano satellite après chaque contact. Les données ont été acquises sur 20% du temps total d’acquisition possible par orbite, soit environ 7% de la période orbitale du nano satellite et transmises sans compression. La mémoire ne diverge pas quelque soit le débit de télémétrie Texte Figure 17 : Estimation du volume de données stockées dans la mémoire du nano satellite après chaque contact. Les données ont été acquises sur 77% du temps total d’acquisition possible par orbite, soit environ 27.5% de la période orbitale du nano satellite et transmises sans compression. La mémoire ne diverge pas pour des débits de 4800 et 9600 bits/s. Une autre solution consisterait à installer une deuxième station sol, notamment à Hanoi, dont l’université est en partenariat sur ce projet. On multiplierait ainsi les possibilités de transmission des données. Enfin, avec la possibilité de transmettre sur la bande S, dont le débit serait de 100 Kbits/s, l’ensemble des mesures faites lors des observations seraient communicables à chaque contact avec la station sol et ce, sans compression. L’utilisation de cette bande permettrait même d’augmenter les fréquences d’acquisition de chacune des charges utiles lorsque cela pourrait s’avérer bénéfique.