Le Cinéma Jeanne moreau fait sa nuit ! Prochains rendez
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Le Cinéma Jeanne moreau fait sa nuit ! Prochains rendez
Samedi 8 mars à 20h Le Cinéma Jeanne Moreau fait sa nuit ! Le samedi 8 mars, les plus téméraires d’entre vous ont rendez-vous au Cinéma Jeanne Moreau pour une nuit très… suspense !!! Au programme : Phantom of the Paradise, de Brian de Palma (1974) Duel, de Steven Spielberg (1971) Pulsions, de Brian de Palma (1980) CINE-CONCERT avec le groupe Radiomentale (programme sous réserve de modification) Invité Jean-Baptiste Thoret Historien, essayiste et critique cinématographique, Jean-Baptiste Thoret est le spécialiste du cinéma américain et en particulier du « Nouvel Hollywood » des années 70. le journal © emmanuelle Bayart fév – mars N°69 Tiendrez-vous jusqu’au bout de la nuit ? Pass Nuit 15€ (petit déj compris) Possibilité de dîner sur place entre les deux premiers films EDITO Chantier théâtral, c’est parti ! Prochains rendez-vous Ils étaient près d’une cinquantaine le 25 janvier à se retrouver pour le premier week-end de travail aux côtés de Laurent Brethome et son équipe. Un week-end studieux et explosif ! mer 2 10H L'ourson et autres contes russes ven 4 20H30 Barbara Carlotti ven 11 20H30 Le rêve d'Anna sam 12 20H30 dim 13 16H La fin du monde est pour dimanche COMPLET La fin du monde est pour dimanche mar 13 20H30 Le roi se meurt mer 21 15H Bynocchio de Mergerac dim 25 14H30 et 17H Vu (Centre Albert Chanot de Clamart) Découvrez les coulisses du projet sur le blog www.plusfortelavie.over-blog.com (photos, vidéos, reportages...). À suivre… ! avril mai vallee-culture.hauts-de-seine.net Lettre d’information bimestrielle du Théâtre Jean Arp. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Philippe Kaltenbach RÉDACTION Séverine Bouisset, Constance Pascal et Magali Herbet Avec le soutien du service communication. Le Théâtre Jean Arp est un service municipal de la Ville de Clamart. LICENCES D’ENTREPRENEUR DE SPECTACLES 1ère catégorie n°1027613, 2e catégorie n°1027614, 3e catégorie n°1025501. Conception graphique : Et d’eau fraîche THÉÂTRE JEAN ARP, Scène conventionnée 22 RUE PAUL VAILLANT COUTURIER 92140 CLAMART DIRECTION FARID BENTAÏEB RÉSA / BILLETTERIE 01 41 90 17 02 ADMINISTRATION 01 41 90 17 00 FAX 01 41 90 17 09 www.theatrejeanarp.com / [email protected] Le Théâtre Jean Arp vous propose chaque saison des créations sur deux semaines de représentations. Accueillir entre 10 et 12 représentations d’un même spectacle, c’est faire le pari du « bouche à oreille », inscrire une collaboration pérenne avec le lycée et le monde universitaire, susciter l’attention de la presse et apporter notre soutien aux artistes. Alors, après Racine, Visniec, Boulgakov, Molière, Théodore Monod, Rona Munro, Beaumarchais, nous accueillerons, en mars prochain, le génial Feydeau et La Puce à l’oreille dans une mise en scène explosive de Julien George. Quiproquos, portes qui claquent, étranges sosies... tous les ingrédients sont réunis pour une comédie menée tambour battant par des comédiens suisses au summum de leur art. Ce sera du 18 au 28 mars. Non, ce n’est pas l’hiver, non, il ne fait pas froid, non, on ne fait pas la grise mine ! à Jean Arp, en février et mars, on rit (beaucoup), on danse (un peu), on pleure (à peine) et on rêve (passionnément). De La puce à l’oreille à Rayahzone, en à ne pas rater ! passant par J’ai couru comme dans un rêve et George Kaplan, c’est à un véritable parcours des émotions que nous vous convions. © D.R. Réservez dès à présent au 01 41 90 18 93 www.cinemajeannemoreau.com PHILIPPE KALTENBACH Sénateur - Maire de Clamart © D.R. Pour finir, c’est l’envie de me frotter à la mécanique de précision de ce théâtre qui m’a particulièrement enthousiasmé. Feydeau exige de ses interprètes non seulement du rythme et une certaine nature comique, mais également une rigueur hors du commun, ainsi qu’une profonde sincérité. © emmanuelle Bayart Julien, vous avez plutôt l’habitude de monter des textes contemporains. Comment est née cette envie de Feydeau ? Les origines de mon envie sont multiples. Tout d’abord, je dois dire que je suis, ces dernières années, dans un processus personnel qui me pousse à revenir sur les origines de mon envie de théâtre. Il y a une vingtaine d’années, j’ai moi-même interprété le rôle de Camille Chandebise à l’occasion d’un atelier théâtre à l’école. Monter La Puce à l’oreille de Feydeau c’est donc un retour aux sources, la possibilité de m’approprier ce qui fut fondateur pour moi. Ensuite, il y a l’envie d’un acteur – Laurent Deshusses – que j’ai côtoyé à plusieurs reprises sur les plateaux de théâtre et de cinéma. C’est en l’observant dans le jeu que l’idée de la pièce a resurgi du fond de mes souvenirs et s’est imposée à moi. J’avais l’impression qu’il était « né » pour jouer Feydeau, ce qui ne s’est jamais présenté à lui avant ce projet. théâtre théâtre du mar 18 au ven 28 mars mar, mer, ven et sam à 20h30 jeu à 19h30 et dim à 16h Feydeau et sa mécanique du rire sont légendaires. Y a-t-il selon vous des secrets de fabrication pour réussir une belle mise en scène de Feydeau ? Je ne sais pas s’il existe des secrets de fabrication, et je ne saurais pas dire si nous avons réussi une « belle » mise en scène. Ce que je sais, c’est que nous avons tenté de respecter Feydeau, sa pièce et de nous y plonger avec humilité. Pour l’anecdote, j’avais fourni aux acteurs une version du texte quelque peu allégée des didascalies, très nombreuses chez Feydeau, afin que l’on puisse prendre la liberté d’élaborer notre propre circulation dans l’espace. Il se trouve que lorsque nous enchainions une scène dans ces circonstances, cela nous faisait sourire. Puis, je prenais le texte original et l’on suivait ce que l’auteur nous indiquait, et là, nous riions aux éclats. Nous avons pu en conclure que, quelque part, la mise en scène parfaite d’une pièce de Feydeau existe déjà sur le papier. Comment avez-vous pensé le décor/ la scénographie ? Au départ, il y avait cette idée de « théâtre pauvre ». C’est à dire se débarrasser du superflu, de la décoration au profit de la fonction du décor. Il ne s’agit d’ailleurs, à mon sens, pas vraiment d’un décor mais plutôt d’un accessoire de jeu. Un paravent géant que l’on peut traverser. à l’instar du paravent, il a pour fonction principale de séparer la scène du hors-scène, ce qui est vu de ce qui ne doit pas l’être. Et cela est essentiel chez Feydeau, puisque c’est toujours l’arrivée inopinée d’un personnage dans un endroit où il ne devrait pas se trouver qui provoque le quiproquo. Il délimite aussi une surface de jeu, telle une page blanche sur laquelle les acteurs viennent dessiner la succession des situations rocambolesques de la pièce. Avec l’aide du son et de la lumière, la scénographie nous emporte ainsi dans un univers BD ou cartoon, ce qui nous permet de prendre en charge les excès qu’exige la pièce sans pour autant devenir complaisants. Vous êtes suisse, et votre équipe de comédiens également. Pensezvous qu’il existe des différences de pratique ou de jeu entre les artistes suisses et les français ? Nous sommes suisses, c’est vrai, mais suisses romands, donc de langue française. Il n’existe pas vraiment, à mon sens, de différences fondamentales de pratique entre la France et nous. Je dirais même que nous sommes plutôt « sous influence » française, le fonctionnement de nos théâtres et notre mode de création sont très proches. Les différences sont paradoxalement beaucoup plus marquées entre les suisses romands et les suisses allemands, par exemple, qui, eux, font partie du circuit germanique. Tant dans la formation que dans la manière d’envisager les métiers des arts de la scène, ils se rapprochent de l’Allemagne. La Suisse est politiquement unie, confédérée, mais culturellement, chaque région linguistique est souvent plus proche de son voisin européen direct. mardi 25 mars à 20H30 Soirée carte blanche à Julien George au Cinéma Jeanne Moreau de Georges Feydeau mise en scène Julien George avec Laurent Deshusses, David Casada, Vincent Babel, Khaled Khouri, Diego Todeschini, Thierry Jorand, Julien Tsongas, Dominique Gubser, Mariama Sylla, Léonie Keller, Vanessa Battistini et François de Brauer © emmanuelle Bayart La Puce à l’oreille Le Cinéma Jeanne Moreau propose une soirée carte blanche à Julien George. Le metteur en scène a choisi de vous présenter le cultissime The Party de Blake Edwards (1968). Avec Peter Sellers. 1H39 de fou rire en perspective… ! à partir de 13 ans © emmanuelle Bayart Navette au départ de Paris les 18 et 26 Mars Départ 19h Place du Chatelet devant le Théâtre de la Ville. Réservation obligatoire. Ciel, mon mari ! Ça claque, ça plaque, ça craque. pas de doute, nous sommes bien chez Feydeau ! Il serait bien difficile de raconter ici l’histoire de La puce à l’oreille tant les quiproquos sont nombreux et l’histoire rocambolesque. Tentative : Victor-Emmanuel Chandebise, directeur d’une compagnie d’assurances, n’honore plus sa femme Raymonde… Celle-ci le soupçonne alors d’adultère et décide de lui tendre un piège en lui faisant donner rendez-vous anonymement dans un hôtel de petite vertu – le Minet Galant – à Montretout. Monsieur Chandebise ne sait pas que le garçon d’étage, Poche, est son sosie, et comme il mène une vie rangée, il cède sa place à son ami Tournel qui est amoureux de Raymonde, tandis que Raymonde y envoie son amie Lucienne, dont le mari, Carlos Homenidès de Histangua, est un jaloux invétéré. 2 Hrundi V. Bakshi, un acteur indien, est engagé par un studio hollywoodien pour interpréter un soldat indigène dans un remake de Gunga Din. Faisant preuve d’une terrible maladresse, il fait exploser un coûteux décor. Exaspéré, C.S. Divot, le producteur, demande à ce que le nom de Bakshi soit inscrit sur une liste noire. Mais suite à un quiproquo, le comédien indien se retrouve en fait invité à la soirée annuelle du studio... La soirée sera animée par Christophe Duthoit, notre programmateur cinéma. Un petit pot amical clôturera la soirée. Vous me suivez ? Alors on continue ! Dans cet endroit où ne vont que les couples mariés, « mais pas ensemble », se sont donnés rendez-vous Camille, neveu de Chandebise qui ne sait pas prononcer les consonnes, et Antoinette, la cuisinière mariée à Étienne qui, elle, n’accepte pas son infortune. Mais quand trop de couples réclament la même chambre, la mécanique s’emballe et la situation caracole de quiproquos en mensonges... Le saviez-vous ? Origine de l’expression « la puce à l’oreille » : Au XIIIe siècle, cette expression symbolisait le désir que l’on pouvait ressentir pour une personne. Ce sens perdura jusqu’à la fin du XVIe siècle. Au siècle suivant, l’expression prit le sens d’ « être inquiet ». Les puces étant très présentes dans toutes les couches de la société à cette époque, on suppose que le sens est venu des démangeaisons provoquées par ces insectes, et par l’air inquiétant que pouvait avoir une personne qui les ressentaient. De fil en aiguille, la signification serait devenue celle que l’on connaît aujourd’hui « se douter de quelque chose », comme on pouvait se douter à ses gestes qu’une personne avait des puces ! 3 © C. Giesa © Anne Nordmann à partir de 13 ans Petites histoires sans paroles tout public J’ai couru comme dans un rêve cie Les Sans Cou mise en scène Igor Mendjisky avec Eléonore Joncquez ou Camille Cottin, Esther van den Driessche, Clément Aubert, Romain Cottard, Paul Jeanson, Arnaud Pfeiffer, Frédéric van den Driessche Théâtre ven 7 fév à 20h30 Cie l’Alinea manipulation Brice Coupey basse et contrebasse Jean-Luc Ponthieux en partenariat avec le Musée Rodin - Meudon Non, ce spectacle n’est pas triste ! Il se peut que vous versiez quelques larmes mais vous allez surtout ressentir une bouffée d’émotion qui vous happera dès les premiers instants et ne vous lâchera plus jusqu’au dénouement. Il se peut aussi que vous riiez (beaucoup), de ce rire tendre qui vous fera vous sentir si proche des personnages. Au fond, il n’est question que de la vie, et de son urgence. Le public vit une expérience collective qui rassemble toutes les générations. Au-delà de la justesse des comédiens et d’une grande créativité, c’est surtout ce sentiment d’avoir traversé quelque chose ensemble qui fait de cette pièce un moment de théâtre vertigineux et très émouvant. Si vous avez aimé Le Porteur d’histoire la saison dernière, sachez que nous sommes dans la même veine et que vous y trouverez le même plaisir : ces jeunes gens créatifs et inventifs adorent vous embarquer dans des histoires créées de toute pièce par eux-mêmes. Un spectacle à 200 à l’heure où l’on passe du rire aux larmes, sans jamais tomber dans le pathos. Le corps dans tous ses états ! Quand la marionnette à gaine de Brice Coupey rencontre les sculptures de Rodin, cela promet un moment magique et unique en son genre. Trois petites histoires interprétées par le spécialiste de la marionnette à gaine Brice Coupey et mises en musique sous vos yeux par Jean-Luc Pontieux à la contrebasse. Le tout sous le regard des sculptures du maître de la matière, Rodin. Un beau dimanche en perspective… notez bien le lieu du spectacle : Musée Rodin de Meudon – Villa des Brillants – 19 avenue Auguste Rodin – 92190 Meudon (10 min en voiture du Théâtre Jean Arp) Navette depuis le théâtre, départ à 15H (rendez-vous sur le parvis du théâtre). Retour assuré. © ???? Que se passe t-il quand, le jour de vos trente ans, vous apprenez dans un même temps que vous allez être papa (formidable) et que vous avez une tumeur au cerveau qui vous condamne à court terme… ? marionnette dim 2 fév à 16h spectacle au Musée Rodin de Meudon Les Sans cou ont obtenu, pour J’ai couru comme dans un rêve, le Prix théâtre ADAMI 2012. © D.R. Théâtre Ven 7 mars à 20h30 création à partir de 14 ans théâtre-marionnette Ven 14 mars à 20h30 Spectacle au Conservatoire Henri Dutilleux de Clamart George Kaplan cie AsaNIsiMAsa texte et mise en scène Frédéric Sonntag avec Lisa Sans, Fleur Sulmont, Alexandre Cardin, Florent Guyot, Jérémie Sonntag © Bertrand Faure Souvenez-vous. George Kaplan. Ce nom ne vous dit rien ? Dans La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock, il est cet improbable personnage fictif pourchassé par la CIA. Il est incarné par Cary Grant. C’est aussi un personnage que l’on retrouve régulièrement dans la mythologie des œuvres d’espionnage (films, romans). Une idée qui a séduit Frédéric Sonntag qui en a fait le point de départ de son spectacle. Dans la première séquence, un groupe d’activistes qui cherchent à créer une identité collective fantôme nommée George Kaplan tente de s’accorder sur la marche à suivre. Dans la seconde, c’est un groupe de scénaristes qui se trouve réuni par un mystérieux client, pour brainstormer sur un objet ciné- 4 matographique dont le héros se nommerait George Kaplan. Dans la troisième, une cellule gouvernementale occulte cherche à définir une stratégie contre une potentielle menace qui serait désignée par le même patronyme. Se jouant des codes et mythologies contemporaines pour créer une « comédie d’espionnage », Frédéric Sonntag imagine ainsi trois mondes parallèles qui s’entrechoquent et se font écho. Un spectacle haut en couleur. Dans le rouge Cie Le nez en l’air mise en scène Alexandre Picard avec Philippe Coulon en partenariat avec le Conservatoire à rayonnement départemental Henri Dutilleux de Clamart Ce spectacle a bénéficié du soutien à la production du Groupe des 20 théâtres en Île-de-France à partir de 11 ans Marionnette hors les murs théâtre Complet ! Encore un Chaperon rouge ! Vous pensiez tout connaître du récit de la petite fille à la galette ? Et bien détrompez-vous, on n’en a jamais fini avec elle… Vous pensiez que cette histoire ne s’adressait qu’aux enfants ? Erreur, celle-ci ne convient pas aux âmes les plus jeunes car sans moralité ! Dans cette version ludique et décalée du Petit Chaperon rouge et de ses variantes, seul en scène, le comédien Philippe Coulon effectue un véritable numéro d’équilibriste. Il empile et avale les versions comme le font les poupées gigognes. Il raconte, joue, manipule, sur des modes d’expressions extrêmement variés, convoquant le tragique, le « space opéra », la parodie, le burlesque… Des marionnettes à gaine morcelées, des figurines de papier grandeur nature et une poignée d’objets amplifient la démesure de ce spectacle qui démonte les mécanismes et les ressorts traditionnels du conte. Enfants sages s’abstenir ! 5 Jeune Public danse-cirque-musique ven 14 fév à 20h30 La saison Jeune Public continue et fait cet hiver la part belle à l’image. à vue de nez propose aux enfants à partir de 7 ans de rentrer dans la peau d’une petite fille « bigleuse » en adoptant sa vision déformée grâce à un subtil travail sur la vidéo. Les plus petits sont quant à eux invités à un ciné-chansons tout en douceur accompagné par la voix suave et chaleureuse de la chanteuse Barbara Carlotti. Rayahzone conception et chorégraphie Ali Thabet, Hèdi Thabet danseurs Ali Thabet, Hèdi Thabet, Lionel About direction musicale Sofyann Ben Youssef chants soufis de Tunisie Mehdi Ayachi, Mourad Brahim, Nidhal Yahyaoui, Walid Soltan © Dan Aucante Danseurs et circassiens, Ali et Hèdi Thabet, frères belgo-tunisiens, créent ici leur premier spectacle conçu et interprété ensemble. Dans un espace ouvert à tous les possibles, se croisent les figures de la Mort, de la Raison et de la Folie. Entre tension et complémentarité, ce travail sur le corps explore une spiritualité qui passe par la transe et par le souffle. Des hommes en mouvement se rencontrent dans le dédale des rues d’une casbah. Il y a choc, contact, une danse proche parfois de l’acrobatie. Invitation à la méditation, équilibres qui se cherchent, Rayahzone est une ode à la fraternité. Interprétée en live par cinq chanteurs, la musique soufie est présente comme un acteur à part entière de la création. Dans son travail musical, Sofyann Ben Youssef a appris à mêler le savoir faire occidental et la spiritualité orientale. Dans leurs rites, les soufis se connectent au divin par le chant : à l’instar des corps qui prennent de la hauteur, il plane dans les airs la pureté des voix des chanteurs soufis et la rythmique envoûtante des percussions… © Marc-Augustin Viguier © François fleury Une exploration en apnée qui sied à ces hommes hors pair, soutenus sur le plateau par quatre musiciens. Une réussite artistique et humaine. Télérama Avec le danseur Lionel About, les Thabet s’offrent un élixir musical puissant pour exploser les barrières du rationnel. Au-delà du convenu, une certaine idée du courage et de la prouesse en danse. Le Monde humour mer 5 mars à 20h30 théâtre/vidéo Mer 12 fév à 15h tout public de 2 à 6 ans ciné-chansons dim 30 mar à 16H mer 2 avr à 10H à partir de 7 ans Sophia Aram Crise de foi un spectacle de Sophia Aram et Benoît Cambillard mise en scène Benoît Cambillard © Benoît Cambillard Un One woman show qui aborde avec mordant le thème universel de la Foi, en pointant les incohérences des textes sacrés. Spectacle décalé et délirant, Crise de foi a été présenté lors du Festival Off d’Avignon en 2010, et connaît depuis un succès qui ne se dément pas. En guide loufoque et grinçante, Sophia Aram nous fait revisiter les textes sacrés de la création à l’apocalypse. Elle s’amuse des diktats et joue avec les clichés pour mieux les dépasser en campant des personnages improbables, et pourtant si vrais. Dans cette croisade moqueuse, pas de jaloux car les 3 monothéismes en prennent pour leur grade : il n’y a qu’elle pour enchaîner si bien une danse 6 de la Burqua et une danse Rabi Jacobienne avec un chant de nonne façon « ravie de crèche » ! Sophia Aram s’empare d’un sujet délicat et d’actualité, et avec une fausse candeur, interpelle Dieu. Elle s’interroge, et le public aussi. Avec courage et finesse, elle relève le pari difficile de faire rire avec un sujet sensible. Et, si vous voulez passer une sacrée soirée, suivez bien l’avertissement de Sophia Aram : « Nous déconseillons ce spectacle aux personnes plaçant leur foi au dessus de leur sens de l’humour ». Voici longtemps qu’on attendait qu’un humoriste, avec talent, avec tranchant, soulève la chape de plomb sur un sujet tabou. Le Monde À vue de nez Cie La Rousse texte et mise en scène Nathalie Bensard (assistée d’Angèle Peyrade) création vidéo Yann De Sousa avec Félicité Chaton Dans un récit autobiographique, écrit comme des séquences de cinéma, écrit à partir de souvenirs, d’extrapolations, d’exagérations, écrit à la première personne du singulier, écrit au présent et comme on raconte oralement, Nathalie Bensard nous invite à découvrir et à suivre la vie d’Elisa de sa naissance à ses 13 ans. La particularité d’Elisa ? Elle a un gros problème de vue et a du mal à appréhender le monde par le seul prisme de ses yeux. Alors, avec énormément d’humour et de malice, elle développe toutes sortes de compensations, elle interprète ce qu’elle voit et imagine surtout ce qu’elle ne voit pas. Pour incarner cette vision singulière, une caméra a été installée sur l’épaule de la comédienne nous faisant ainsi vivre de l’intérieur le handicap d’Elisa. Cependant, loin de nous en livrer une vision triste et apitoyante, on découvre au contraire une petite fille espiègle et enjouée prête à dévorer la vie à sa manière. Une jolie façon d’aborder avec tendresse, humour et délicatesse la question du handicap et de la différence. L’ourson et autres contes russes Barbara Carlotti Dans le cadre du festival Chorus des Hauts-de-Seine, nous accueillons cette saison la chanteuse atypique à la plume acidulée Barbara Carlotti. Avant de parler d’amour, d’argent et de vent aux parents lors de son concert du vendredi soir, Barbara pose ses valises au Théâtre pour quelques jours et propose de mettre son timbre profond et son univers si singulier au service des tout-petits. Spécialement adapté à la capacité d’attention des jeunes enfants, ce cinéchansons festif et délicat est composé de trois très jolis courts-métrages russes tout en finesse, en douceur et en poésie (La Fillette et les lapins, L’Ourson, La Renarde). Accompagnée de son pianiste, Barbara Carlotti livre ainsi un écrin aux images, véritable cocon fait de comptines et de chansons savamment bricolées pour l’occasion. Une petite bulle de tendresse dans le froid de l’hiver… Retrouvez aussi Barbara Carlotti en concert pour adulte le 4 avril ! Le festival Chorus est produit et organisé par le Conseil général des Hauts-de-Seine 7