Dossier de Presse
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moderne de la Ville de Paris, France - Le Jaune de Soufre,Galerie d’art de Mourenx,France - Un fantôme dans votre bibliothèque, livre présenté par la Galerie Yvon Lambert, Paris, France 1993 - Galerie Nicole Klagsbrun, New York, USA - Michael Kohn, Los Angeles, USA - Museu d’Historia de la Medicina de Catalunya, Galeria Senda, Barcelone, Espagne - L’Hermaphrodite , Musée d’Art moderne de Saint-Étienne, France Jean-Michel OTHONIEL Né le 27 janvier 1964 à Saint-Étienne, France EXPOSITIONS PERSONNELLES 2004 - Biennale Braunschweig Parcours, Braunschweig, Allemagne - House of Glass, MOCA Miami, Miami, USA - Le petit théatre de Peau d’âne Othoniel/Loti, Maison Pierre Loti et Théatre de la Coupe d’Or, Rochefort, France; Théatre du Chatelet, Paris 2003 - Lagrimas, Musee d’art moderne de Saint-Etienne, France - L’arbre aux colliers, New Orleans Museum of Modern Art, La Nouvelle Orléans, USA - Tombeau de Jean Lafont, Le Cailar, France - Crystal Palace, Fondation Cartier, Paris, France 2002 - Pluie d’Or, Sala la Gallera,Valence, Espagne. - Lagrimas, Museo del Vidrio, Monterrey, Mexique 2001 - Collier, Museum Dhondt-Dhaenens, Deurle, Belgique - Parade, Newcomb Art Gallery, Tulane University, La Nouvelle Orléans, USA - La fontaine du plaisir et des larmes, Galerie Pièce Unique, Paris, France 2000 - Le kiosque des noctambules, installation permanente : Metro Palais Royal - Musée du Louvre, Place Colette, Paris, France - Palacio Condes de Gabia, Grenade, Espagne 1999 - A shadow in your Window, Bibliothèque Nationale de France, Paris, France - Galerie Clara Rainhorn, Bruxelles, Belgique - Yerba Buena Center for the Arts,San Fransisco,USA - Sala Rekalde, Bilbao, Espagne 1998 - Galerie Barbara Farber,ARCO Madrid, Espagne - PS1, New-York, USA - Yves Saint Laurent 88 wooster, New York, USA 1997 - Musée collection Peggy Guggenheim,Venise, Italie - Musée des Art Décoratifs, Paris, France - Galerie Senda, Barcelone, Espagne 1996 - Galerie Arndt & Partner, Berlin,Allemagne 1995 - Gramercy Park Hotel, Galerie Ghislaine Hussenot, New York, USA - XIe olympiades nationales de la chimie, Maison de la chimie, Paris, France - Galerie Barbara Farber,Amsterdam, Pays-Bas - Proton ICA,Amsterdam, Pays-Bas - Kohn-Turner Gallery, Los Angeles, USA - Galerie Ghislaine Hussenot, Paris, France - Le Ballet de l’Innommable (performance), Les Soirées Nomades, Fondation Cartier, Paris, France - Villa Médicis, Rome, Italie 1994 - Il était beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection (film-performance), ARC, musée d’Art 1992 - Galerie des Arènes, musée d’Art contemporain de la Ville de Nîmes, Nîmes, France - Rideau, installation sur la scène du Théâtre de la Ferme Dubuisson, chorégraphie de Daniel Larrieu, Marne-la-Vallée, France - Galerie Ghislaine Hussenot, Paris, France - Lauréat de la Villa Médicis « Hors les Murs », Madrid, Espagne 1991 - Centre genevois de Gravure contemporaine, Genève, Suisse 1990 - Institut français, Naples, Italie - Das Lapidarium, Berlin,Allemagne - Galerie Ghislaine Hussenot, Paris, France 1989 - Galerie Antoine Candau, Paris, France EXPOSITIONS DE GROUPE 2004 - Contrepoint (des artistes contemporains au Louvre), Musée du Louvre, Paris 2001 - Heart of glass, Queens Museum of Art, New York, USA 2000 - Heaven, Tate Liverpool, Grande-Bretagne - Biennale de Kwangju, Corée du Sud 1999 - Cartographies, Saline Royale Arc et Senans, France - Heaven, Kunsthalle, Düsseldorf,Allemagne - Flashes,Centro Cultural de Belém,Lisbone,Portugal - Dobles vides, Musée Barbier Mueller, Barcelone, Espagne - Passage: new french art, Setagaya Art museum, Tokyo, Japon ainsi que Nagoya City Art Museum, Hokkaido Museum of Modern Art, Hiroshima City Museum of Modern Art, Japon 1998 - Dumbpop, Jerwood Fondation, London, GrandeBretagne 1997 - Amours, Fondation Cartier, Paris, France - Sous le manteau, Galerie Thaddaeus Ropac, Paris, France - Crossing Hawaii, Univerity Museum, Honolulu, USA - Beau comme un camion,Europride 97,Paris,France - Ici & maintenant, La Villette, Paris, France 1996 - Opera Paese via di pietralata, Rome, Italie - Art dans la ville, Saint-Etienne, France - Villa Médicis, Rome, Italie 1995 - National Museum of Contemporary art, Séoul, Corée du Sud - Fine Art Museum,Taïpei (Collection de la Fondation Cartier), Japon - Le corps de la mémoire, Musée des Augustins, Toulouse, France - WAX, Nohra Haime Gallery, New York, USA - Fiction non-fiction, Printed Matter, New York, USA - Lx, Aldebaran, Espace Vigneron. - Livres d’artistes et livres liturgiques aujourd’hui, Espace Georges Bernanos, Paris, France - Avant-garde Walk a Venezia,Venise, Italie - Féminin-Masculin, le sexe de l’art, Musée National d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, France 1994 - Of the human condition, Spiral/Vacoal Art Center, Tokyo, Japon - Gift, Inter Art Center, New York, USA - Pour les chapelles de Vence, projet d’Yvon Lambert, Château de Villeneuve, Vence, Espace des Arts, Chalon-sur-Saône et CAPC, Bordeaux, France - Melancolia, Centre Régional d’Art contemporain de Clermont-Ferrand, France - Le Papillon sur la Roue, Palais des Arts, Toulouse, France - Aldebaran et la collection Yvon Lambert, Baillargues, France - In khan Gallery, New York, USA - Les centres d’art, La Criée, Rennes, France 1993 - Jean-Michel Othoniel, David Renaud, Matthew Weinstein, Galerie Delsol, Paris, France - Azur, Fondation Cartier, Jouy-en-Josas, France - CAPS, Galeria Senda, Barcelone, Espagne - Hôtel Carlton Palace, chambre 763, exposition organisée par Hans-ulrich Obrist, Hôtel Carlton Palace, Paris, France. - L’Autre à Montevideo, Museo nacional de artes visuales, Montevideo, Uruguay - Des Livres, Galerie Yvon Lambert, Paris, France - Présentation de la collection, Musée d’Art Contemporain de la Ville de Nîmes, France 1992 - Regards Multiples, Galeries Contemporaines, Centre Georges Pompidou, Paris, France - Documenta IX, Kassel,Allemagne - Oh ! Cet écho !, Centre culturel Suisse, Paris, France - Biennale d’Istanbul,Turquie 1991 - Moules, Moules, Espace Paul Boyer, Sète, France - Veramante Falso, Rottonda di Via Besena, Milan, Italie - Echt Falsch, Villa Stück, Munich,Allemagne - Anni novanta, Galleria d’Arte Moderna, Bologne, Italie - Too French, Musée National d’Art moderne de Hong-Kong + Hara Museum de Tokyo, Japon - Les couleurs de l’argent, Musée de la Poste, Paris, France 1990 - Total Novo, Palerme, Italie - Je viens de chez le charcutier, de Bernard Marcadé, Galerie Ghislaine Hussenot, Paris, France 1989 - CIMAL International,Valence, Espagne - Nos années 80, Fondation Cartier, Jouy-en-Josas, France - Arène/Rituels, Musée Bonnat, Bayonne, France 1988 - Germination IV, Bonn, Breda, Londres, Grande-Bretagne - Ateliers 88, ARC, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, France - Caserne Vauban, Villa-Saint-Clair, Sète, France 1987 - Salon de la jeune sculpture, Paris, France - Germination IV, Vieille Charité, Marseille, France COLLECTIONS PUBLIQUES : - Fonds National d’Art Contemporain, Paris, France - Fondation Cartier Pour l’Art Contemporain,Paris, France - Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris, France - Musée d’Art moderne de Saint-Étienne, Saint-Etienne, France - FRAC Languedoc-Roussillon, France - Centre Georges Pompidou (Amis du musée national d’Art moderne), France - FRAC Aquitaine, France - Filmoteca universitaria de Barcelona, Barcelone, Espagne - Museum of Modern Art, New York, USA - New York Public Library, New York, USA - Bibliothèque Nationale, Paris, France - New Orleans Museum of Modern Art, La Nouvelle-Orléans, USA Le Petit Théâtre de Peau d’Âne Pierre Loti Jean-Michel Othoniel du 20 octobre au 18 novembre 2004 Musée-Atelier départemental du verre de Sars-Poterie, Lille 2004, capitale europénne de la culture du 18 décembre 2004 au 15 janvier 2005, Théâtre de la Coupe d’Or, Rochefort-sur-Mer Du 7 février au 13 mars 2005 Théâtre du Châtelet, Paris Avant de partir pour l’armée et bien avant de devenir l’écrivain célèbre que nous connaissons, Pierre Loti range dans un coffre sa toute première œuvre, le Petit Théâtre de Peau d’Âne, réalisée en famille entre l’âge de 7 ans et de 12 ans. (2000) de la Place Colette ou encore l’exposition Crystal Palace (2003) à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, où étaient montrées des œuvres monumentales en verre de Venise et en broderie d’or de Rochefort. L’abandonnant ainsi comme une bouteille à la mer, il espérait secrètement que son petit théâtre soit un jour redécouvert «un jour futur, [...], ces successeurs inconnus, en furetant au fond des plus mystérieux placards, feront l’étonnante découverte de légions de petits personnages : nymphes, fées et génies, qui furent habillés par nos mains» (P. Loti, Le Roman d’un enfant). Rappelant l’obsession joyeuse de Calder pour son Petit cirque, cette œuvre de Jean-Michel Othoniel est tout aussi exaltante dans son parcours. D’OR (ROCHEFORT) FABRICATION DU DÉCOR BRODÉ • LE LYCÉE PROFESSIONNEL ET RÉGIONAL GILLES JAMAIN (ROCHEFORT) FABRICATION DU DÉCOR BRODÉ • LE LYCÉE DU MEUBLE DE SURGÈRES FABRICATION DU MOBILIER • L’INSTITUT D’ÉTUDES SUPÉRIEURES DES ARTS (IESA PARIS) LA COMMUNICATION • LE THÉÂTRE DE LA COUPE D’OR (ROCHEFORT) LIEU DE LA PRÉSENTATION • LE THÉÂTRE DU CHÂTELET (PARIS) LIEU DE LA PRÉSENTATION • LA MAISON PIERRE LOTI (ROCHEFORT) POUR LE PR T DES ŒUVRES ET LA PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION «PIERRE LOTI : LES PREMIERS DÉCORS» En visitant les «placards» de la Maison Pierre Loti à Rochefort, l’artiste plasticien Jean-Michel Othoniel a exhumé la boîte de marionnettes rangée par l’adolescent. Le Petit Théâtre de Peau d’Âne créé entre 1857 et 1862 fait partie aujourd’hui du patrimoine national. Il est montré au public pour la première fois en 2004. Les personnages sont minuscules, féeriques et bricolés, seuls manquaient un découvreur et un décor à la mesure de leur taille et de l’imaginaire qu’ils suscitent. Succédant à Loti, Othoniel met en scène, dans un univers de verre d’une minutie et d’une finesse remarquables, les personnages inspirés du conte de Perrault. Les figurines se retrouvent théâtralisées au sein des trente-deux architectures miniatures sorties de l’univers extravagant de l’artiste. Kiosque baroque, gloriette solitaire, pagode acidulée, grotte humide, bateau de larmes, palanquins de sucre d’orge, maquettes de projets réalisés ou utopies de créations. Ces constructions fragiles sont dressées sur des présentoirs de bois sculpté qui rappellent l’ostension des trésors sacrés. Cette installation est habillée par des claustras de voiles brodés aux couleurs du soleil, de la lune et du temps. Chacun connaît Jean-Michel Othoniel à travers la bouche de métro Le Kiosque des Noctambules C’est une mise en scène qui dévoile les plaisirs d’un jeu d’enfant subtil, un jeu intime où l’artiste révèle au monde son imaginaire merveilleux, sa vision de l’enfance non innocente, le monstrueux et la face cachée du conte. En laissant libre le dialogue entre les siècles et l’association des personnages avec les éléments du décor, l’artiste incite le spectateur à créer sa propre histoire. Othoniel rend ainsi hommage, selon les mots de Loti, à «l’homme né de l’enfant». Depuis quelques années, Jean-Michel Othoniel construit son œuvre en faisant participer des artisans et leurs savoir-faire d’excellences. LES PARTENAIRES De nombreux partenaires ont mis leurs compétences au service de ce projet, lui apportant non seulement une dimension patrimoniale mais aussi une vocation pédagogique à travers la participation de plusieurs centres de formation. La réunion des différents savoir-faire souligne la richesse de cette réalisation. • LA VILLE DE ROCHEFORT-SUR-MER LE COMMANDITAIRE • MUSÉE-ATELIER DÉPARTEMENTAL DU VERRE DE SARS-POTERIE PRODUCTION DU DÉCOR DE VERRE ET LIEU DE LA PRÉSENTATION • LE LYCÉE DORIAN, SECTION VERRE (PARIS) FABRICATION DU DÉCOR DE VERRE • LES ATELIERS DE BRODERIES DU BÉGONIA LES PARTENAIRES FINANCIERS • LA VILLE DE ROCHEFORT-SUR-MER • LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA CHARENTE-MARITIME • LE CONSEIL RÉGIONAL POITOU-CHARENTES ET SON PÔLE DES MÉTIERS D’ART • LA DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES POITOU-CHARENTES • LA DÉLÉGATION AUX ARTS PLASTIQUES • L’EUROPE • ÉLECTRICITÉ DE FRANCE • L’IMPRIMERIE IRO (LA ROCHELLE) 05 46 30 29 29 COMMISSAIRE DU PROJET :YVES SABOURIN INSPECTEUR DE LA CRÉATION ARTISTIQUE À LA DÉLÉGATION AUX ARTS PLASTIQUES (MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION) CONTACT COMMUNICATION : IESA FRANÇOISE SCHMITT : 06 73 87 09 68 CAROLINE VACHET : 06 89 14 87 66 www.iesanetwork.com/lotiothonielpeaudane Deux entreprises grandioses par Bruno Vercier, président de l’Association Pour la Maison de Pierre Loti Tout visiteur de l’exposition devrait commencer par (re)lire Le roman d’un enfant et Prime jeunesse... Il y verrait comment l’écrivain insiste sur l’importance de ces deux entreprises que furent, en ses jeunes années, le Musée et le Théâtre de Peau d’Ane. Toutes deux annoncent bien des aspects de sa personnalité future. D’un côté le goût de la collection, la manie d’entasser, de tout garder, de rassembler des objets qui sont autant de souvenirs, le désir de fixer ainsi l’éphémère ; et de l’autre, un bouillonnement d’imagination qui préfigure le Loti dessinateur, architecte et décorateur : « Tous les rêves d’habitations enchantées, de luxes étranges que j’ai plus ou moins réalisés plus tard, dans divers coins du monde, ont pris forme, pour la première fois, sur ce théâtre de Peau d’Ane » (p.150)1.On ne saurait mieux dire,ou alors rappeler la fameuse formule de Wordsworth : « L’enfant est le père de l’homme ». On pourrait donc se contenter de dire l’émerveillement à découvrir ‘en vrai’ ces coquillages, ces « innombrables petites poupées », ces « fantastiques décors » dont la plupart (le salon bourgeois, le palais oriental rose et bleu, la ville fantastique) annoncent effectivement les transformations que Loti effectuera plus tard,dans sa maison de Rochefort, devenue à la fois et un musée et un théâtre. Même après avoir lu cent fois le livre, après l’avoir préfacé à deux reprises, je n’imaginais pas la richesse, le foisonnement, le soin méticuleux de cet univers enfermé depuis tant d’années dans la malle du petit musée. Mais cela aussi Loti l’avait prévu, l’avait écrit : « Un jour futur, quand on ne pensera plus à nous, ces successeurs inconnus, en furetant au fond des plus mystérieux placards, feront l’étonnante découverte de légions de petits personnages, nymphes, fées et génies, qui furent habillés par nos mains... »(p.151). Reste donc à relire les deux textes autobiographiques à la lumière de cette exposition afin de mieux comprendre la valeur de ces objets dans le parcours du sujet Loti, dans le mouvement de l’enfant vers l’affirmation de sa liberté, vers la conquête de sa vocation.Musée et théâtre vont,entre le départ de Gustave, le frère aîné, (RE, chap.XXII ), et le propre départ de Julien2 vers Paris ( PJ, chap.XXXV), permettre à celui-ci de ne pas se laisser étouffer par sa famille,et de faire surgir en lui-même les pouvoirs du rêve et de l’imagination. C’est en effet peu après le départ de son frère pour Tahiti que — dans le livre sinon dans son histoire (« Je ne sais plus bien à quelle époque je fondai mon musée ») — l’enfant commence à transformer la maison familiale :d’un petit « galetas isolé » (p.121), il fait le réceptacle des objets (papillons, nids d’oiseaux, coquillages) qu’il a lui-même ramassés, retrouvés dans le grenier, ou qu’on lui a donnés. Ces objets traduisent très tôt le goût de Loti évoqué plus haut ; mais surtout ils constituent le support d’un don inestimable, celui de la rêverie qui se développe sur les lieux, et sur les noms des lieux, où ils ont été trouvés, par l’enfant (les bois de la Limoise, les plages de l’île), ou par les parents (les ‘colonies’). Cet enfant que l’on croit occupé tranquillement à ranger, trier, classer, que l’oncle voit déjà en « savant naturaliste », est ailleurs,« derrière et au delà » (p.122), c’est à dire que, par la pensée, il accompagne son frère de l’autre côté du monde : « je passais des heures seul, tranquille, en contemplation devant des nacres exotiques, rêvant aux pays d’où elles étaient venues, imaginant d’étranges rivages ». Et d’ailleurs, le petit galetas est doté — bien étrange coïncidence — d’une fenêtre [actuellement murée, on verra plus loin pourquoi] d’où l’on peut voir des « prairies lointaines (...) des troupeaux errants » (p.121). Les pages sur la fondation du musée, qui succèdent à des pages où l’enfant colorie des images du Voyage en Polynésie et sur la gravure égyptienne du magasin pittoresque,font donc partie intégrante du discours destiné, tout au long du livre, à expliquer et à fonder en nécessité la vocation ultime, la décision de devenir marin ;pour l’instant,il n’en est pas question puisque l’enfant, sur la pression de la famille, s’imagine en pasteur... D’ailleurs les choses s’arrangent — Loti les dispose de la sorte — tout naturellement, puisque le « bon vieux grand oncle », celui qui possède « un cabinet d’histoire naturelle plus remarquable que bien des musées de ville », possède également un « perroquet gris du Gabon, qui disait des choses en langue nègre », et que lorsqu’il parle, ce vieil oncle, « du Sénégal, de Gorée, de la Guinée » (p.122), il verse, sans le savoir, le délicieux poison de l’exotisme dans les veines de Julien. Cette première séquence du Musée met donc en place les deux termes du dilemme que Julien va devoir affronter pour devenir lui-même : ici et là-bas,le dedans et le dehors,cette « nature (...) effrayante, l’ensemble inconnu des bêtes et des forêts » (p.122). S’aidant de ses deux modèles, son frère parti au loin, son oncle revenu de là-bas, Julien peut commencer en imagination le long voyage qui le conduira jusqu’à l’Ecole navale, voyage difficile pour un enfant trop choyé, trop protégé. La deuxième séquence consacrée au Musée (chap.XXIII) se situe après l’arrivée de la première lettre du frère, celle qui contient une fleur séchée de Tahiti,« petite partie encore colorée,presque vivante, de cette nature si lointaine et si inconnue... » L’enfant travaille à ses rangements et classifications de coquillages, mais ce qui lui importe bien davantage, c’est l’origine de ces objets : « avec quelle émotion je transcrivais sur mon cahier, en face du nom d’un Spirifère ou d’un Térébratule, des mots comme ceux-ci, enchantés et pleins de soleil : ‘Côte orientale d’Afrique, côte de Guinée, mer des Indes’. »(p.136).Toujours cet au-delà des objets qui enflamme l’imagination de Julien. Se joue alors une scène capitale dans le processus de libération de Julien, même si c’est une scène ‘inversée’ qui semble nous raconter un désir de protection... C’est le jour du Mardi Gras ; après une promenade en ville avec son père, il rentre et monte dans son Musée ; mais le bruit de la foule le poursuit, la joie brutale des matelots.Troublé dans son travail de classification, se « sentant en détresse », il descend chercher sa mère et lui demande — fait extraordinaire puisque ce lieu est en principe un lieu de l’intimité — de venir s’installer dans le musée, près de lui, « une broderie à la main ». Il y a là comme une première défaite, une régression qui se lit dans cette remarque : « (...) en regardant seulement de temps en temps son cher profil se découper en silhouette sur le carré clair de ma petite fenêtre tandis que baissait le jour de mars » (p.137-8). La mère obscurcit le carré clair, elle coupe l’enfant de l’extérieur, des lointains inconnus auxquels il aspirait tant. Certes elle protège, mais c’est en coupant l’enfant de son désir. Celui-ci est pourtant assez fort pour trouver une issue : dès la page suivante, Loti signale : « Je m’étonne de ne plus me rappeler par quelle transformation, lente ou subite, ma vocation de pasteur devint une vocation plus militante de missionnaire » (p.138) ; les ruses du désir sont infinies : obéir au désir familial (la religion) mais obéir aussi à l’appel du lointain, et c’est une autre image des ‘colonies’ qui déclenche cette transformation , celle du Messager, journal des missions en Afrique australe... Décision qui provoque la tristesse de la mère, qui a déjà ‘perdu’ son fils aîné. Et qui ne dégage pas entièrement la route, car ce n’est encore qu’une solution de compromis : « en travers de ma route noire, le voile de plomb demeurait baissé, impossible à soulever avec ses grands plis lourds » (p.139). C’est alors que, dans le texte, le Musée cède à peu près toute la place au Théâtre de Peau d’Ane, qui va permettre à Julien de soulever un peu ces « grands plis lourds », en donnant libre cours à sa fantaisie et à son imagination, d’incarner sa « chimère ». Le Musée était un lieu clos, où l’enfant s’enfermait avec des objets morts ; avec Peau d’Ane, il cultive une relation avec l’Autre, la petite Jeanne, qui a rapporté l’idée de la féerie depuis Paris, moins exotique que le Gabon mais combien plus accessible ! Et puis il reçoit l’aide de tante Claire, au nom prédestiné qui rappelle le « carré clair » de la fenêtre.3 Comme le vieil oncle, elle aide l’enfant, mais cette fois dans un travail de création : fabrication des costumes, des figurines, des décors. Elle l’aide à passer du stade du rêve à celui de la réalité. On comprend que Loti écrive que cette « féerie (...) a été une des chose capitales de mon enfance » (p.150). Dans un remarquable parallèle avec la scène du Mardi Gras vient la scène du Mois de Marie.Les deux enfants ont travaillé tout l’après-midi à Peau d’Ane ; après dîner, on les emmène à la promenade.Au lieu des chants des matelots, ce sont les cantiques des orphelines qui « psalmodient pour le mois de Marie » ; les rues sont désertes ; Julien éprouve une mélancolie sans limite, ce qu’il nomme un ‘désorientement’ . Il fait alors « une niche de gamin » à Jeanne en la poussant dans les fleurs, où elle se barbouille le nez de pollen (p.155). Au retour, il se réfugie près du coffre de bois où ils ont rangé poupées et décors de Peau d’Ane ; coffre dont « l’odeur balsamique » le plonge dans une « immense tristesse ». Nous reviendrons sur ce thème des coffres et des boîtes, que Loti semble alors congédier en faisant de ces inexplicables tristesses seulement la marque de son enfance, marque disparue par la suite. Loti n’avait pas précisé qui les avait emmenés en cette sinistre promenade : « on », écrit-il. Dès le chapitre suivant, il fait réapparaître tante Claire, dans la chambre de qui il s’installe et installe le théâtre de peau d’Ane ; il n’est plus confiné dans le petit galetas au-dessus de la chambre de tante Berthe, mais « comme en pays conquis, encombrant tout ». Tante Claire, qui participe à la confection des costumes et des chevelures des nymphes,devient la gardienne de cet atelier,où les papillons désormais ne sont plus seulement des choses mortes que l’on pique sous des vitrines,mais des éléments de la féerie puisque leurs ailes sont destinées à « orner les costumes des nymphes » (p.157)4. Un peu plus loin,les papillons seront mis à contribution pour traîner le char des fées (p.191). L’exotisme se diversifie : au delà de la seule Peau d’Ane, surgissent des palais merveilleux,des jardins d’Aladin,des montagnes aussi, peuplées de « nymphes, fées et génies ». Tout un imaginaire se déploie, qui emprunte aux images de l’enfance, mais aussi à bien d’autres domaines. Il n’est pour l’instant question que de préparatifs ; jamais Loti ne racontera une représentation de cette fameuse féerie. Y eut-il même des représentations ? Et où eurent-elles lieu ? Loti dira plus tard (p.191) que le théâtre est installé « à poste fixe » chez tante Claire. L’emplacement actuel, dans le Musée, est peut-être tardif. Il faudra sans doute attendre les véritables fêtes que Loti donnera dans la maison transformée en un gigantesque théâtre pour que la « grandiose entreprise » de Peau d’Ane trouve enfin son aboutissement... Vient alors l’épisode des vacances chez un autre oncle,celui du Midi,où il va développer son personnage de chef de bande, et surtout nourrir son imaginaire médiéval au château de Castelnau : « Il y avait fête et féerie pour moi ce jour-là » (p.174). De la fenêtre d’une « certaine chambre »,il contemple la campagne, et c’est bien toujours l’enfant du Musée fasciné par les lointains : « un des plus singuliers charmes de ce lieu était ce grand vide bleuâtre des lointains ». Impression qu’il essaiera de rendre un peu plus tard, de retour à Rochefort, dans son « grand décor circulaire sans portants qui représentait le ‘vide’.Des petits nuages roses,éclairés par côté au jour frisant, erraient dans une étendue bleue que des voiles de gaze rendaient indécise. » (p.191). Même s’il sent que son « petit passé calfeutré » est bien loin, il n’oublie pas son Musée pour lequel il rapporte quelques objets.(p.182). Mais l’enfance se termine ; Julien et sa famille doivent songer à une carrière. Moments incertains où alternent projets d’avenir et régressions vers le monde de l’enfance. Dans le Musée, c’est encore une fois l’installation de fossiles et de papillons rapportés de chez l’oncle du Midi, et en particulier de ce fameux « papillon citron-aurore » dont la contemplation fait resurgir en Julien toute la nostalgie des vacances passées.5 Puis un dernier retour à Peau d’Ane : les personnages disparaissent pour laisser la place aux seuls décors, brossés par Julien :« Mes nouveaux décors n’avaient plus rien de commun avec la pièce : des dessous de forêts vierges, des jardins exotiques, des palais d’orient nacrés et dorés ; tous mes rêves enfin, que j’essayais de réaliser là avec mes petits moyens d’alors, en attendant mieux, en attendant l’improbable mieux de l’avenir... » (p.205). Loti peintre, et bientôt écrivain ; c’est immédiatement après avoir enfoui les personnages de Peau d’Ane dans « ces boîtes d’où sans doute on ne les exhumera jamais » (ibid.,) que Loti, pour la première fois, aborde le thème de l’écriture par le biais de la rédaction de son journal intime. Et puisqu’il y a intimité, il opère un retour au lieu clos du Musée : « Cependant j’aimais déjà écrire, mais pour moi tout seul par exemple, et en m’entourant d’un mystère inviolable. Pas dans le bureau de ma chambre, que souillaient mes livres et mes cahiers de collège, mais dans le très petit bureau ancien qui faisait partie du mobilier de mon musée,existait déjà quelque chose de bizarre qui représentait mon journal intime, première manière ».(p.206-7). Dans le Musée, Julien installera encore les objets rapportés par le frère de Tahiti, et la pirogue « de là-bas évidemment,très svelte et très étrange, avec son balancier et ses voiles » (p.234). Il a d’autres intérêts désormais, et Musset remplace le Musée... Musset révélé par Paul, un camarade de collège, et que Julien lit, « dans le cabinet de son frère », avec un battement de cœur6. Et puis il va décider de devenir marin lui aussi, comme son frère, et lui envoyer la lettre qui annonce sa décis ion (p.252), et c’est bien contre le personnage de la mère trop adorée que l’adolescent se choisit un tel avenir. L’inconnu l’emporte sur le familier, le là-bas sur l’ici ; la rêverie sur les noms et sur les objets est la plus forte : « Mon esprit voyageait partout, dans les forêts pleines de fougères de l’île délicieuse7, dans les sables du sombre Sénégal où avait habité l’oncle au musée, et travers le Grand Océan austral où des dorades passaient8. » On voit comment Peau d’Ane et ses décors fantastiques a pu servir de relais aux premières rêveries du jeune naturaliste. Loti ne dit pas, dans Le roman d’un enfant, ce qu’il advient du Musée dans les années qui vont suivre. Il le racontera dans Prime jeunesse (livre publié à la fin de sa vie en 1919).Au moment où l’adolescent part préparer l’Ecole navale à Paris, il revoit d’abord le vieil oncle toujours occupé à classer ses coquilles et ses objets des colonies.La marine ne serait-elle qu’un long détour, le moyen d’aller ramasser des coquillages dans de lointains pays avant de revenir mourir à Rochefort « obscur,inutile et déçu, possesseur de quelque cabinet comme le sien, où s’immobilisent de oiseaux empaillés, des papillons et des coquillages... » (p. 338) ? Le Musée de Julien est bien cela, un cabinet de curiosités, mais qui, on l’a vu, a joué un rôle essentiel dans le développement de l’enfant. Rôle qu’il joue encore lorsque Julien va le fermer,après y avoir déménagé force objets venant de sa propre chambre qu’il doit abandonner aux locataires que la famille a dû se résigner à accepter pour faire face aux ennuis financiers.A ce moment, par la fenêtre providentielle, Julien voit au loin, non plus des troupeaux de vaches, mais « une frégate, une belle frégate (...) qui revenait ‘des colonies’,– et sa vue apporta l’utile diversion à ma tristesse en faisant tout à coup dévier ma pensée vers un avenir probable de voyages et d’aventures... » (p355). Dans le Musée, l’adolescent a enfermé son enfance (jouets, boîtes, bibelots, petit secrétaire Louis XVI venant des aïeuls huguenots de l’île d’Oléron) – ce sont là, écrit Loti, « choses mortes » mais auxquelles il tient comme à un cher trésor. Et le camphre qu’il y répand, en compagnie de tante Claire (et non de sa mère...), exhale « un parfum de sarcophage » (p.356). Le Musée à son tour est devenu l’une de ces boîtes funèbres qui scandent tout le texte : depuis « les cartons qui leur [ les poupées mortes !] servent de tranquille sépulture » (p.151), jusqu’au coffre de Peau d’Ane avec son odeur balsamique... Série qui aboutit, dans Prime jeunesse, à l’arrivée des malles du frère mort,pleines de paquets et de coffrets : « Il y avait entre autres des boîtes sur lesquelles il avait écrit : ‘Papillons pour J... ’! et qui contenaient, pour mon musée, des papillons merveilleux. » (p.310). Impression de mort que l’on retrouve, beaucoup plus affirmée, lorsque, revenant à Rochefort avant son départ pour le Borda, il va inspecter son Musée ; Loti accumule les vocables funèbres : « sarcophage de momie », « immobilité d’hypogée », « reliquaire enfantin pour pauvres petites choses sacrées »... Contre cet envahissement mortuaire, toujours la même issue : desceller la fenêtre pour revoir les lointains de la Charente, et laisser, avec les guêpes et les abeilles, entrer la vie. Il faut en fait, et pour conclure, lire le prologue de Prime jeunesse où l’écrivain revient, pour la condamner, sur sa manie d’embaumeur ; on y retrouve le terme de « momies » pour qualifier tous ces objets conservés dans le but insensé de « fixer tout ce qui passe », « d’éterniser d’humbles choses qui auraient dû n’être qu’éphémères, mais auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies » (p.261). A ces « pauvres reliques », bien vaines, Loti oppose ce moyen « un peu moins déraisonnable » qu’est l’écriture : le livre comme la «tentative désespérée » de « sauver ses plus chers souvenirs ». Rendons grâce cependant aux héritiers – ces « mains pieuses chargées d’exécuter (ses) volontés suprêmes » ( ibid.,) – de n’avoir pas accédé au souhait de l’écrivain : « brûler, brûler, puisque le dernier mot appartiendra toujours à l’oubli, à la cendre et aux vers !... » ( ibid., ). Et que cette exposition, qui nous permet d’approcher concrètement le caractère et l’imaginaire de Julien Viaud, soit l’occasion de revenir aux livres de Pierre Loti, tant il est vrai que ceux-ci sont toujours intimement issus de son existence et de ses contradictions. Bruno Vercier 1 Toutes les références au Roman d’un enfant et à Prime jeunesse renvoient à mon édition de ces deux ouvrages en un seul volume Folio classique, Gallimard, 1999. 2 Le personnage : Julien Viaud, l’écrivain : Pierre Loti. 3 Dans Prime jeunesse ( p.271), Loti rétablit le vrai nom : tante Clarisse. 4 Plus loin, dans Prime jeunesse, il utilisera des « élytres de scarabées » pour donner des reflets nacrés aux « dauphins et conques argonautes » (p.333). 5 J’ai étudié en détail cet épisode du papillon citronaurore dans ma préface au Roman d’un enfant (GF Flammarion, 1988) et dans un article de la Revue des Sciences humaines, n°222, 1991-2. Pour faire bref, disons que Loti, dans les derniers chapitres du livre, omet de dire ce qui préoccupe l’enfant, à savoir la ‘ trahison ‘ de la sœur aînée, Marie, qui, en épousant un des fils de l’oncle du Midi (Armand Bon), laisse Julien désemparé. D’où les « tristesses que tout ce que j’ai essayé de dire n’explique pas suffisamment » (p.201). Episode capital puisque Loti y revient à plusieurs reprise, et en particulier pour clore le livre. Il ne peut ni ne veut dire en clair le mariage de sa sœur, sa seconde mère. Il le fera dans Prime jeunesse (chap.V à VIII), mais sa sœur alors n’est plus de ce monde, puisque le livre est dédié à sa mémoire. 6 Dans son premier livre,Aziyadé, Loti citera Musset à loisir, s’identifiant au héros de « Namouna». 7 C’est ainsi que Tahiti a été nommée plus haut dans le livre. 8 Allusion au passage où Julien, à la Limoise, tombe sur un ancien livre de bord de la marine à voile qui provoque sa rêverie (chap.LXVI). Acte I Le Petit Théâtre de Peau d’Âne Dans le cadre de « Lille 2004, capitale européenne de la culture », le Musée/atelier départemental du verre à Sars-Poteries proposait du mercredi 20 au 24 octobre une manifestation avec deux expositions et les rencontres avec les artistes, des démonstrations de travail du verre à la canne et au chalumeau, une conférence, un récital de poésie contemporaine. > Les expositions « Jean-Michel Othoniel : le petit théâtre de Peau d’Ane » Jean-Michel Othoniel propose une série de 32 fragiles architectures de verre destinées à recevoir le « petit théâtre de Peau d’Ane » de Pierre Loti (18501923) conservé à Rochefort. Dressé sur une longue table, ce paysage intime est protégé par de grandes cloches de verre soufflé. « Dessins et transparences : Barbara Idzikowska et Get Stankiewicz » Barbara Idzikowska est une artiste polonaise, venue en résidence à l’atelier du verre de Sars-Poteries. Get Stankiewicz, dessinateur, graveur, professeur, l’a accompagnée pendant toute cette période. L’exposition présente des dessins, sur fond transparent, révélant une spontanéité et une dynamique propres à chacun dans une sorte de dialogue où chacun élabore un langage visuel personnel. > Les événements Du 20 au 24 octobre 2004,cinq jours de rencontres, animations, démonstrations, conférence, poésie contemporaine…. Parcours d’inauguration : le jeudi 21 octobre à partir de 18 heures au musée. du 20 octobre au 18 novembre 2004 au Musée-Atelier départemental du verre de Sars-Poterie dans le cadre de « Verre, Couleur et Création » Une manifestation Lille 2004 à Sars-Poteries d’œuvres contemporaines. Puis,par la qualité de l’équipement du nouvel atelier ouvert en 2001 et par le niveau d’exigence dans la constitution de ses collections, Sars-Poteries s’est hissé au même niveau que les références internationales : il reçoit ainsi des demandes de résidence des artistes contemporains les plus côtés. Les œuvres de nombreux sculpteurs qui ont résidé au musée (Richard Meitner, Matei Negreanu, Jean-Pierre Umbdenstock) figurent au catalogue des grandes collections mondiales. accès autrement qu’à l’occasion de l’Invitation à l’Atelier.Le bâtiment de 1200m2 ouvert en 2001 est parfaitement équipé pour remplir ses missions de lieu de formation,d’échange et de création.Il permet ainsi une panoplie très large de techniques de création artistique en verre : verre soufflé, pâte de verre, fusing, casting, taille, polissage, chalumeau, sablage… le tout complété par un atelier de mécanique. La perspective du nouveau musée qui ouvrira ses portes en 2007 permet d’ores et déjà d’envisager de nouvelles dynamiques pour la création verrière contemporaine à Sars-Poteries : vaste programme d’expositions, création d’un jardin de sculptures monumentales, création d’un centre de documentation spécialisé sur le verre contemporain, développement de confrontations avec d’autres disciplines artistiques… Le musée, accueilli dans l’ancien « château » des propriétaires des verreries traditionnelles, présente l’exposition permanente des « bousillés », réalisés par les ouvriers-verriers du XIXe siècle pendant leur temps de pause, ainsi que des sculptures contemporaines en verre d’artistes internationaux. Les expositions temporaires livrent aujourd’hui au public les œuvres de résidence des artistes qui ont séjourné à l’atelier. L’ancien atelier, ancienne grange du XVIIIe siècle est à présent un bâtiment communal qui a abrité de 1976 à 2000 l’atelier du verre de Sars-Poteries. DÉMONSTRATIONS Par des artistes reconnus, les élèves du Lycée Dorian qui ont travaillé pour Jean-Michel Othoniel, proposent des démonstrations du travail du verre à la canne et au chalumeau. CONFÉRENCE Dan Klein, grand spécialiste internationalement reconnu, donne une conférence en français sur la place du verre dans l’art contemporain. POÉSIE Les textes de Hisashi Okuyama sont récités par Françoise Thuriès et Virginie Billetdoux. > Le musée-atelier départemental du verre de Sars-Poteries Le Musée-Atelier du Verre à Sars-Poteries, créé en 1967, trouve son origine dans un savoir-faire traditionnel de l’Avesnois. Le Musée présente ainsi une collection de «Bousillés», œuvres issues de la création ouvrière de l’époque industrielle à SarsPoteries. En organisant dès 1982 le Premier Symposium européen du Verre,ce lieu s’est affirmé comme un acteur essentiel de la création verrière contemporaine. La départementalisation du musée en 1994 a constitué une étape décisive de son développement en impulsant notamment une politique d’acquisition Le nouvel atelier est habituellement réservé aux stages (Université du Verre), aux locations et aux résidences d’artistes sans que le public puisse y avoir > programme culturel automne/hiver 2004 Université du Verre Chaque année depuis 1986, des intervenants internationaux aiment venir et revenir à Sars-Poteries pour encadrer les stagiaires et partager leur expérience artistique et leurs connaissances techniques. De l’initiation au perfectionnement, du verre soufflé au fusing, de la pâte de verre au travail à la flamme, l’Université du Verre de Sars-Poteries répond à toutes les demandes. 25-29 octobre : stage « perles de verre au chalumeau » pour débutants par Nathalie Painchart et Emmanuel Sztuka (F) inscription 500 euros (5 jours) 22-27 novembre : stage « perles de verre au chalumeau » - perfectionnement par Diana East (GB) inscription 590 euros (6 jours) le petit théâtre de Peau d’Ane » : les samedis à 16h30 : 30 octobre, 6 novembre, 13 novembre Ancien atelier du verre Rue de Dimont 59216 Sars-Poteries > Tarifs : plein tarif : 7 euros, tarif réduit : 3,50 euros pour les groupes de plus de 15 personnes, étudiants, plus de 60 ans, porteurs de la carte « Senior », Carte Avantage, demandeurs d’emploi, Amis des musées, Carte Cezam et SRIAS, porteurs de pass Lille 2004. Gratuit : pour les moins de 18 ans, habitants de la commune, bénéficiaires de la CMU, COTOREP, journalistes accrédités, étudiants en art, professionnels de la culture et du tourisme. Groupes : réservation obligatoire (03 27 61 61 44) Le ticket d’entrée est valable toute la journée pour un passage sur chaque lieu. > Contact presse Musée-Atelier du Verre : Anne Vanlatum, Denis Mignien tél 03 27 61 61 44 - fax 03 27 61 65 64 [email protected] > Plan d’accès au musée : Sars-Poteries est un village du Nord, situé près de la frontière belge,à quelques kilomètres à l’est de l’axe Paris-Bruxelles (N2), entre Avesnes-sur-Helpe (10 km) et Maubeuge (20 km). En train, descendre à Aulnoye-Aymeries (17 km) ou Maubeuge. Paris : 230 km – Bruxelles : 100 km – Lille : 110 km. Musée-atelier du verre de Sars-Poteries un musée du Département du Nord 1, rue du Général de Gaulle – BP 2 59216 Sars-Poteries tél. 03 27 61 61 44 fax 03 27 61 65 64 [email protected] 1-10 décembre : stage « pâte de verre » - tous niveaux par Colin Reid (GB) inscription 700 euros (10 jours) Atelier du verre (itinéraire fléché dans le village) Impasse du Marquais 59216 Sars-Poteries > Les résidences d’artistes à l’atelier du verre – Les expositions au musée Deux fois par an, des artistes internationaux viennent effectuer des résidences à l’atelier du verre de Sars-Poteries. À l’automne 2004, l’atelier reçoit ainsi durant deux mois en résidence l’artiste belge Lieve Van Stappen (une rencontre avec elle est prévue le jeudi 30 septembre à 18h à l’atelier). Les résidences d’artistes donnent lieu à des expositions au musée qui présentent au public les œuvres créées à Sars-Poteries. Dès le printemps 2005, une exposition suivra la résidence de Lieve Van Stappen. > Visites commentées gratuites (après acquittement du droit d’entrée) : ->>> tous les premiers dimanches du mois à 11h, visite commentée du musée ->>> visites commentées des expositions temporaires : « Dessins et transparences » : les samedis à 15h30 : 30 octobre, 6 novembre, 13 novembre, 4 décembre, 8 janvier, 5 février « Jean-Michel Othoniel, (…) Conseil Général du Nord Stéphanie Gerhart 2, rue Jacquemars Giélée 59047 Lille cedex tél 03 20 63 52 41 - fax 03 20 42 83 99 [email protected] site web du Conseil Général du Nord www.cg59.fr Acte II Le Petit Théâtre de Peau d’Âne au Théâtre de la Coupe d’Or, à Rochefort 18 décembre 2004 > 15 janvier 2005 conduite d’un guide. Quelle que soit la période de l’année, la réservation des places à l’Office de Tourisme de Rochefort reste le moyen le plus commode et le plus sûr pour visiter. > Réservation : [email protected] > ROCHEFORT, L’APPEL DU LARGE Ville-arsenal, ville nouvelle du 17e siècle, édifiée en quelques années sur le marais, Rochefort a été voulue par Louis XIV et créée par Colbert, pour construire sur les rives de la Charente le grand arsenal du Ponant et développer la puissance du Royaume de France sur les mers. Rochefort exhale ce parfum d’aventure et d’exotisme propre aux arsenaux qui préparaient les grandes expéditions. De Rochefort sont partis La Fayette pour libérer les Américains, Trivier pour traverser l’Afrique, Caillé pour gagner Tombouctou, Bellot pour parcourir le Pôle Nord et beaucoup de grands navigateurs et voyageurs. > Placée sous la présidence de Bruno Vercier, l’Association pour la Maison de Pierre Loti est domiciliée dans la maison de l’écrivain où elle gère une librairie et un café. Elle s’est donné pour mission d’œuvrer au rayonnement intellectuel de Pierre Loti, de son œuvre et de sa maison. Dans ce but, elle mène une politique constante d’achat destinée à enrichir le fonds de documentation rassemblé autour de l’écrivain. Association Pour la Maison de Pierre Loti 141, rue Pierre Loti 17300 ROCHEFORT. tél. 05 46 99 16 88 - fax 05 46 99 62 26 www.ville-rochefort.fr/pierreloti/index.htm Cité des explorateurs, port d’attache de l’éternel vagabond,Pierre Loti et inoubliable terrain de jeu de Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans le chef-d’œuvre de Jacques Demy, Les Demoiselles de Rochefort, Rochefort est aujourd’hui la sous-préfecture de la Charente-Maritime. > Le site web de Rochefort www.ville-rochefort.fr > LA MAISON DE PIERRE LOTI, le temps retrouvé Les livres de Loti sont une invitation permanente au voyage. Mais sa passion pour l’exotisme, son goût pour les ailleurs ne se limitent pas aux pages de ses romans. Dès 1877, l’écrivain entreprend d’aménager sa maison natale, enrichissant les pièces avec une multitude d’objets rapportés de ses périples. Le premier espace ainsi conçu, un salon turc, sera suivi d’une chambre arabe en 1884, puis d’une pagode japonaise en 1886. Pierre Loti imaginera ensuite une salle gothique, un grand hall renaissance, une mosquée,une salle chinoise… Autant de décors qui donnent à cette maison des allures de puzzle exotique. Mais ces compositions fascinantes ne sont pas seulement des caprices d’un prince de l’esprit. Leur but est surtout de permettre à Loti et aux amis qu’il reçoit dans de magistrales fêtes, de voyager dans le temps et dans l’espace. Au fil des ans, dans cette maison des mondes et du temps inventoriés, l’écrivain tisse la toile du souvenir. Simple demeure d’un particulier, ce lieu n’est pas un musée au sens traditionnel du mot,mais bien une maison.Dans chaque pièce les objets occupent la place exacte que leur avait choisie l’écrivain. Découvrir cet édifice, c’est entrer dans l’univers intime de Pierre Loti. L’exiguïté des salles, la fragilité des collections et de la maison imposent au visiteur une retenue généralement inaccoutumée dans les musées. Les visites sont strictement limitées à 15 personnes et se déroulent toujours sous la > LE THÉÂTRE DE LA COUPE D’OR > Une architecture exceptionnelle Trois bâtiments se sont succédés à l’emplacement de l’immeuble actuel, cédé en 1766 par la municipalité à un groupe d’actionnaires (notables et gradés de la Marine, désireux de construire une salle de spectacle). Le premier, construit par le décorateur du grand théâtre de Bordeaux, qui en fait n’était pas architecte, s’est effondré, ce qui a donné lieu à un procès. Le second, édifié au début du XIXe siècle, s’est rapidement révélé trop petit. La salle actuelle, plus grande,d’une capacité qui approchait alors 600 places, a été inaugurée le 28 février 1853. La fresque de la coupole est de 1882. Le Théâtre de La Coupe d’Or constitue donc, par sa situation en plein cœur de la ville autant que par ses qualités architecturales, un outil unique en France, encore adapté à la taille de la ville (capacité actuelle de 500 place maximum). Il n’y a en effet qu’une soixantaine de théâtres historiques de cœur de ville actuellement en ordre de marche (aucun n’est situé en Poitou-Charentes). Le film Beaumarchais l’insolent, avec Fabrice Luchini, y a été tourné. > Une activité abondante Toujours variée et pluridisciplinaire, (théâtres, danses, toutes formes de musique, y compris musiques actuelles en partenariat avec La Poudrière), la programmation atteint à présent un volume annuel de 60 représentations. Un volet a été renforcé : celui des représentations données en matinées scolaires, qui est regroupé sous l’appellation « L’Eveil des arts ? spectacles pour tous les âges ». Il permet à un nombre important d’enfants (3 600 places offertes au total) de venir au Théâtre dans le cadre de leur scolarité,en écoles primaires pour l’essentiel. Les enfants peuvent échanger leur billet reçu en classe contre une invitation pour revoir le spectacle accompagnés de leur famille lors de la représentation donnée ensuite en soirée ou le dimanche en matinée pour chacun des spectacles programmés. > Un label La Ville de Rochefort,dans la tradition de la politique de décentralisation culturelle a confié à une association de loi 1901 la réalisation de sa politique culturelle en matière de spectacle vivant, et par là même la gestion de l’ensemble des représentations données dans les locaux du Théâtre. L’exigence des choix artistiques de La Coupe d’Or lui a valu de recevoir un label de la part du Ministère de la Culture. De « théâtre missionné » en 1995, l’association est devenue « scène conventionnée » en 2000*. Cette appellation s’accompagne d’une subvention significative de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Le Conseil Général de Charente Maritime contribue également au fonctionnement de l’association. * L’appellation exacte de La Coupe d’Or est donc « Théâtre de La Coupe d’Or, Scène Conventionnée de Rochefort » ; le nom de l’association va être très prochainement modifié dans ce sens. Pour des appellations plus synthétiques, il est possible de recourir aux formulations suivantes :« La Coupe d’Or », « Théâtre de La Coupe d’Or », sachant que tout document officiel doit au moins mentionner : « Théâtre de La Coupe d’Or, Rochefort ». Le Théâtre de la Coupe d’Or, Rochefort 101, rue de la République 17300 Rochefort-sur-Mer tél. 05 46 82 15 15 - fax 05 46 99 27 00 > Service de presse : Cécile Fleury [email protected] Acte III Le Petit Théâtre de Peau d’Âne au foyer du Théâtre du Châtelet, à Paris 7 février > 13 mars 2005 Depuis quinze ans, les Midis Musicaux ont permis des rencontres inoubliables entre de jeunes talents, des artistes prodigieux et un public exceptionnel par sa fidélité et sa curiosité. Le Théâtre du Châtelet les transforme cette saison en Moments Musicaux, un nouveau challenge basé sur le désir de changer le cadre installé, d’interpeller et de solliciter la curiosité du public en offrant une autre dimension à ces rencontres. Pour cette première saison des Moments Musicaux, le plasticien Jean-Michel Othoniel investit le foyer du Théâtre du Châtelet du 7 février au 13 mars 2005. L’entrée des Arts Plastiques dans un lieu réputé pour sa programmation musicale a pour but d’affirmer notre volonté de changement et d’ouverture vers toutes formes d’expressions artistiques. Le travail de Jean-Michel Othoniel avec « Le Petit théâtre de Peau d’âne » aura une place privilégiée puisque c’est en sa compagnie que nous ferons notre première exposition au foyer. Le Théâtre du Châtelet souhaite, à travers ce projet, se mettre entièrement au rythme de l’exposition qui, pendant un mois, sera véritablement le point central autour duquel interviendront d’autres formes artistiques. Dans le cadre du « Petit théâtre de Peau d’âne » sera ouvert un café turc dans le Salon des glaces, rappelant les broderies et autres richesses présentes dans le conte. À cela, s’ajoutera l’intervention des élèves du conservatoires qui proposeront des concerts de piano dans le café, afin que la musique se diffuse dans l’exposition sans pour autant prendre le dessus. C’est donc dans une atmosphère chaleureuse et douce que le public sera invité à évoluer à travers cette exposition qui, plus qu’une histoire, est un hymne à la diversité des genres : littérature, théâtre, musique et arts plastiques. LES ARTISTES INVITÉS DES MOMENTS MUSICAUX 2004-2005 Olivier Manoury Quatuor de Leipzig Gérard Lesne Dietrich Henschel 11 au 15 Octobre 18 au 22 Octobre 15 au 19 Novembre 29 Novembre au 5 Décembre Sorties d’artistes 6 au 10 Décembre Marco Stroppa 10 au 14 Janvier Menahem Pressler 17 au 21 Janvier Sharon Isbin 3 et 4 Février J-Michel Othoniel 7 Février au 13 Mars Dezsö Ranki 14 au 18 Mars Anner Bylsma 21 au 25 Mars Barbara Bonney 5 Mai Jean-Marc Barr 11, 13, 21 et 27 Mai > Théâtre du Châtelet 1, Place du Châtelet 75001 Paris > Service de presse du Théâtre François Boudeau attaché de presse 01 40 28 29 30 [email protected] Eve Delfiner assistante au service de presse 01 40 28 29 31 [email protected] Le dossier de presse et les photographies des productions sont téléchargeables sur le site presse : www.chatelet-theatre.com/presse.htm > Tarif unique : 12 euros Laissez-passer Moments Musicaux : 120 euros Gratuité pour les enfants de 5 à 12 ans > Réservations : Par téléphone : 01 40 28 28 40 Aux caisses : 1, place du Châtelet 75001 Paris de 10h à 19h Par internet : www.chatelet-theatre.com Par correspondance : Théâtre du Châtelet Service des relations avec le public 2, rue Edouard Colonne 75001 Paris
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