Recommandations techniques pour le contrôle de - envlit
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Recommandations techniques pour le contrôle de - envlit
Programme Surveillance et Evaluation de l’Etat des Eaux Littorales (SE3L) Département Dynamique de l’Environnement Côtier (DYNECO) Département Environnement, Microbiologie et Phycotoxines (EMP) Anne PELLOUIN-GROUHEL Catherine BELIN Anne DANIEL Novembre 2006 Recommandations techniques pour le contrôle de surveillance dans le cadre de la DCE, pour le phytoplancton et les paramètres physicochimiques (hors contaminants chimiques). Stratégies d‘échantillonnage, indicateurs, et grilles de classement. Sommaire 1. Introduction 2. Recommandations sur l’indicateur de biomasse : chlorophylle a 2.1. Généralités 2.2. Période et fréquence d’échantillonnage 2.3. Méthodes de prélèvement et d’analyse 2.4. Métriques et grilles 2.5. Références bibliographiques 3. Recommandations sur les indicateurs efflorescences phytoplanctoniques d’abondance et de composition : 3.1. Généralités 3.2. Période et fréquence d’échantillonnage 3.3. Méthodes de prélèvement et d’analyse 3.4. Métriques et grilles 3.4.1. Abondance : efflorescences toutes espèces 3.4.2. Composition : efflorescences espèces nuisibles 3.5. Références bibliographiques 4. Recommandations concernant contaminants chimiques) les paramètres physico-chimiques (hors 4.1. Température, salinité, transparence 4.1.1. Stratégie d’échantillonnage 4.1.2. Méthodes de prélèvement et d’analyse 4.1.3. Métriques et grilles 4.2. Oxygène dissous 4.2.1. Stratégie d’échantillonnage 4.2.2. Méthodes de prélèvement et d’analyse 4.2.3. Métriques et grilles 4.3. Nutriments 4.3.1. Stratégie d’échantillonnage 4.3.2. Méthodes de prélèvement et d’analyse 4.3.3. Métriques et grilles 4.3.4. Références bibliographiques 5. Conclusion 5.1. Recommandations pour le contrôle de surveillance 5.2. Recommandations pour le contrôle opérationnel, pour les nutriments Annexe 1 : Comptes-rendus des réunions du groupe de travail indicateurs phytoplancton et hydrologie, avril 2004 à novembre 2005 Annexe 2 : liste des documents de simulation réalisés sur les données existantes en 2005 et 2006 Annexe 3 : liste des espèces dites « nuisibles pour l’écosystème » novembre 2006 1/25 1. Introduction Selon la Directive Cadre pour l’Eau (DCE) les éléments de qualité pour la classification de l’état écologique comprennent, dans le groupe des paramètres biologiques à évaluer dans les eaux côtières et de transition : la composition, l’abondance et la biomasse du phytoplancton. Un groupe de travail ad hoc a été mis en place en 2004 pour une réflexion sur ces éléments de qualité, ainsi que sur les paramètres hydrologiques accompagnateurs. Il s‘est réuni plusieurs fois entre avril 2004 et novembre 2005 (voir comptes-rendus de ces réunions en annexe 1) afin de fournir des recommandations. Chacun de ces trois paramètres a été, au terme des conclusions de ce groupe de travail, caractérisé par un indicateur, soit : • la chlorophylle a, pour la biomasse, • les efflorescences phytoplanctoniques de l’ensemble des espèces observées, pour l’abondance, • les efflorescences phytoplanctoniques des espèces nuisibles pour l’écosystème, pour la composition. Il a été considéré que les trois indicateurs retenus ci dessus, étaient applicables aux eaux côtières et aux eaux de transition à l’exception des estuaires turbides macrotidaux. Par ailleurs, les paramètres hydrologiques de base, soit la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène dissous, ont été considérés comme des aides à l’interprétation des données biologiques : ils ne font donc pas l’objet d’indicateurs, à l’exception de l’oxygène dissous. Les apports en nutriments étant considérés comme une pression sur le milieu, il a été jugé inutile d’en effectuer une surveillance régulière, mais de les réserver au contrôle opérationnel. Les recommandations pour l’échantillonnage de l’ensemble des paramètres (phytoplancton, chlorophylle, hydrologie) peuvent varier en fonction de la façade littorale. On distinguera ainsi dans la majorité des cas trois grands secteurs géographiques : Manche et Atlantique, Méditerranée hors lagunes, et lagunes méditerranéennes. Pour chacun des indicateurs retenus, une métrique a été proposée. Des simulations ont ensuite été réalisées en 2005 et 2006 sur les données existantes, sur la base des métriques retenues pour le calcul de ces indicateurs (voir liste des documents simulations en annexe 2). Ces simulations ont permis de valider et d’affiner les métriques et ont conduit à définir des grilles pour les différentes classes de qualité (de très bon à mauvais). Pour chaque indicateur, la comparaison du résultat obtenu, avec les grilles de ces classes de qualité, permet d’assigner un état écologique à la masse d’eau concernée. Les métriques et les grilles recommandées pour chacun des indicateurs sont décrites ci dessous. Ce document compile l’ensemble des recommandations relatives aux stratégies d’échantillonnage (période et fréquence), aux méthodes de prélèvement et d’analyse, aux métriques ainsi qu’aux grilles de classement, pour chacun des indicateurs et des paramètres appartenant aux domaines du phytoplancton et de l’hydrologie. Elles sont considérées par le groupe de travail piloté par Ifremer, comme les recommandations les plus optimales susceptibles de conduire à un classement pertinent des masses d’eaux sur ces thématiques. novembre 2006 2/25 2. Recommandations chlorophylle a sur l’indicateur de biomasse : 2.1. Généralités L’indicateur retenu pour la biomasse du phytoplancton est la chlorophylle a. En effet, celle ci est présente dans les cellules phytoplanctoniques vivantes de toute taille. Assez simple à doser, elle traduit bien la biomasse phytoplanctonique vivant dans les eaux côtières faiblement turbides, tout en étant complémentaire de l'information donnée par les dénombrements phytoplanctoniques. En revanche, notamment dans la zone macrotidale de la Manche et de l’Atlantique, les estuaires sont plutôt des zones d'accumulation temporaire de la biomasse chlorophyllienne venue du bassin versant amont, et non pas des zones de production interne forte étant donné les fortes turbidités : le suivi de ce paramètre en estuaire présente donc peu d'intérêt pour évaluer l'état écologique. Nous proposons donc de l'exclure des paramètres pertinents pour établir l'état écologique d'un estuaire. Dans les eaux côtières et les lagunes, seules sont prises en compte les mesures de chlorophylle a, à l’exclusion des mesures de phéopigments : en effet, ces derniers présentent une trop grande variabilité, et sont trop influencés par la présence de certaines classes phytoplanctoniques. Les cartes satellitaires relatives à la chlorophylle ayant montré qu’il était possible de faire une excellente corrélation avec les mesures de chlorophylle in situ, il est envisagé de compléter à court terme l’indicateur décrit ci dessous avec les données satellitaires. Elles peuvent notamment concourir à l’établissement d’un état de référence de la teneur en phytoplancton des eaux côtières françaises en permettant l’évaluation de la distribution statistique (donc de la moyenne, de l’écart-type et des percentiles) des valeurs de chlorophylle dans chaque masse d’eau, surtout celles qui s’étendent assez loin des côtes (perturbation du signal satellitaire par la partie terrestre pour les zones très côtières). Les mesures de chlorophylle sont obligatoirement accompagnées des paramètres explicatifs, soit la température, la salinité et la turbidité. Pour les sites de référence, les mesures de chlorophylle en sub-surface sont accompagnées autant que possible des mesures des paramètres explicatifs sur toute la hauteur de la colonne d’eau (profils). 2.2. Période et fréquence d’échantillonnage L’analyse de longues séries historiques montre une grande variabilité des teneurs en chlorophylle d’une année sur l’autre, liée notamment aux facteurs climatiques et anthropiques. L’échantillonnage est donc réalisé tous les ans sans interruption sur la période de gestion (six ans), sauf pour les lagunes méditerranéennes. L'échantillonnage est effectué pendant la période productive, déterminée par grands secteurs géographiques. Pour les eaux côtières de Manche et de l’Atlantique, la période productive considérée s'étend de mars à octobre. En revanche, elle est plus difficile à encadrer pour les eaux côtières méditerranéennes et un suivi tout au long de l'année est donc préconisé. Cependant, pour ce secteur géographique, il est envisagé de limiter le suivi à fréquence soutenue aux sites de référence : les sites de surveillance complémentaires, à relier à ces sites de référence, peuvent être suivis avec une fréquence allégée. Quant aux novembre 2006 3/25 lagunes méditerranéennes, l'échantillonnage recommandé (période et fréquence) découle de l'analyse des données du RSL (Réseau de Suivi Lagunaire) qui a montré que les résultats acquis de juin à août donnaient une bonne image de la biomasse chlorophyllienne. La période productive et la fréquence d’échantillonnage, adaptées à chaque cas, sont résumées ci dessous : Manche – Atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires turbides Méditerranée eaux côtières et de transition sauf lagunes Méditerranée lagunes Site de référence Site de surveillance une fois par quinzaine de mars à octobre une fois par quinzaine de mars à octobre une fois par semaine de janvier à juin une fois par quinzaine de juillet à décembre une fois par mois de juin à août une fois par mois toute l'année une fois par mois de juin à août Pour les lagunes méditerranéennes, l’analyse des données du RSL montre que l’on peut adapter le suivi à l’état de la masse d’eau considérée pour l’élément de qualité « phytoplancton » en limitant à : • une campagne de mesure tous les trois ans pour les masses d’eau présentant une qualité stable (très bonne ou très mauvaise). En effet, pour ces lagunes, on ne constate pas de modifications de l’état pour le phytoplancton. En cas de mesure de gestion forte susceptible de modifier l’état de la masse d’eau, une fréquence d’acquisition à fréquence plus élevée sera mise en place dans le cadre du contrôle opérationnel, • un suivi tous les ans pour les masses d’eau de qualité intermédiaire (bonne à médiocre). Ce sont sur ces masses d’eau que la variabilité inter-annuelle est la plus importante. Cette forte variabilité résulte du fait que ces écosystèmes en voie de dégradation ou de restauration oscillent en permanence entre une production primaire dominée par le macrophytobenthos ou le phytoplancton. De ce fait, et en fonction des conditions hydroclimatiques inter-annuelles, l’état de l’élément de qualité « phytoplancton » peut varier d’un état bon à mauvais, et un suivi annuel est indispensable pour prendre en compte cette variabilité. novembre 2006 4/25 2.3. Méthodes de prélèvement et d’analyse Le prélèvement d’eau est effectué en sub-surface (0-1m) : • pour les eaux côtières de Manche et Atlantique, dans la mesure du possible en dehors de la zone estran, à pleine mer plus ou moins deux heures, • pour les eaux côtières de Méditerranée, de préférence dans la matinée ou en milieu de journée, • pour les eaux de transition de Manche, d’Atlantique et de Méditerranée (hors lagunes), le plus en aval possible, au centre du fleuve, à pleine mer plus ou moins deux heures, • pour les lagunes méditerranéennes, de préférence dans la matinée, à condition qu'il n'y ait pas eu de vent (>10m/s) pendant les deux jours précédant le prélèvement. Les méthodes d’analyse doivent répondre aux exigences de l’arrêté du MEDD « portant les modalités d’agrément des laboratoires effectuant des analyses dans le domaine de l’eau et des milieux aquatiques au titre du code de l’environnement », actuellement en cours de révision. Les méthodes utilisées pour la mesure quantitative de la chlorophylle a sont les méthodes de laboratoire, plus particulièrement la méthode spectrophotométrique dite de Lorenzen, ou bien la méthode fluorimétrique de Neveux, toutes deux décrites dans le manuel Aminot & Kerouel (2004). La méthode HPLC décrite par Jeffrey et al. (1997) peut également être utilisée. La limite de quantification de la méthode analytique doit être de 0,5 µg/l et la précision de 10%. Dans l’état d’avancement technologique actuel, les mesures de chlorophylle a obtenues in situ à l’aide de capteurs de fluorescence ne peuvent pas être utilisées, car il s’agit de mesures semi-quantitatives qui ne peuvent être interprétées avec la même grille de lecture que les mesures réalisées avec les méthodes préconisées ci-dessus. 2.4. Métriques et grilles La métrique retenue pour cet indicateur est le percentile 90 des données mesurées sur six ans. Le percentile 90 permet la prise en compte d'une grande majorité des données, y compris celles des pics de chlorophylle à l'exception des données extrêmes de ces pics. Ce choix est un bon compromis entre des indicateurs de type moyenne, médiane ou maximum, dont les résultats seraient beaucoup plus lissés. novembre 2006 5/25 Le calcul du percentile 90 est le suivant : P : valeur de l’indicateur x x … x : valeurs ordonnées de la variable 90 1 2 n n : nombre de valeurs pour la variable p = 0.9 np = j + g avec j partie entière et g partie fractionnaire de np P 90 = (1 − g ) x j + g x j +1 La grille de classement retenue est la suivante : Percentile 90 chlorophylle a (µg.L-1) période productive très bon bon moyen médiocre mauvais mars – octobre 0-5 5 - 10 10 - 20 20 - 40 > 40 janvier – décembre 0-2 2-4 4-8 8 - 16 > 16 eaux côtières et de transition Est Rhône + Corse, sauf lagunes janvier – décembre 0-1 1-2 2-4 4-8 >8 méditerranée juin – août 0-5 5 - 10 10 - 20 20 - 40 > 40 manche atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires méditerranée eaux côtières et de transition ouest Rhône, sauf lagunes méditerranée lagunes Etant donné l’information obtenue récemment sur les seuils qui seront utilisés en Belgique (respectivement 0-10 et 10-15 pour le très bon état et le bon état), il est probable que les recommandations soient adaptées pour le littoral nord de la France, soit de la frontière belge au sud de la baie de Somme. Il sera décidé au vu des simulations qui seront réalisées fin 2006, si les seuils choisis pour cette zone sont identiques à ceux de la Belgique, ou intermédiaires, soit : novembre 2006 6/25 manche atlantique frontière belge – baie de Somme période productive très bon bon moyen médiocre mauvais mars – octobre 0 - 10 10 – 15 15 – 20 20 - 40 > 40 20 – 40 > 40 OU 0 – 7.5 7.5 – 12.5 12.5 - 20 2.5. Références bibliographiques AMINOT A., KEROUEL R., 2004. Hydrologie des écosystèmes marins. Paramètres et analyses. Editions de l'Ifremer. Méthodes d'analyses en milieu marin. 336 p. ISBN 2-84433133-5. JEFFREY SW, MANTOURA RFC, WRIGHT SW (1997). Phytoplankton pigments in oceanography : guidelines to modern methods. Unesco publishing, Paris, France. Monographs on oceanographic methodology, 661 p. ISBN 92-3-103275-5 3. Recommandations sur les indicateurs d’abondance et de composition : efflorescences phytoplanctoniques 3.1. Généralités Les efflorescences phytoplanctoniques, indicateurs proposés pour évaluer l'abondance et la composition, apportent une information complémentaire mais différente et plus spécifique. Les espèces phytoplanctoniques ne sont en effet pas toutes aussi riches les unes que les autres en chlorophylle a, certaines n'en contenant pas ou très peu. L'indicateur d'abondance est évalué à partir de l'identification taxinomique et du dénombrement de toutes les cellules phytoplanctoniques présentes, identifiables en microscopie optique. L'indicateur de composition est ciblé sur un sous-ensemble de cette population : les espèces nuisibles pour l'écosystème. Afin que ces deux indicateurs aient une signification différente, la définition d’une efflorescence (ou bloom) est différente pour les deux indicateurs : une concentration supérieure à 100 000 cellules par litre pour le premier, supérieure à un million de cellules par litre pour le second. Les consignes pour l’échantillonnage et l’analyse des flores phytoplanctoniques sont valables pour les deux indicateurs puisqu'ils reposent sur le même jeu de données de départ. novembre 2006 7/25 Par ailleurs, en estuaire turbide, la remarque faite pour le paramètre chlorophylle a (cf. 2.1.) et sa faible pertinence vaut également pour les listes floristiques. Les paramètres efflorescences sont donc exclus de la surveillance des grands estuaires. Enfin, l'indicateur d'abondance tel que décrit ci-dessus est complété dans les lagunes méditerranéennes par la méthode utilisée dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire : abondance par classe de taille mesurée en cytométrie de flux. Les résultats obtenus pour ces deux indicateurs devront être comparés et validés ensemble. Les paramètres accompagnateurs sont les mêmes que pour la chlorophylle : température, salinité et turbidité. 3.2. Période et fréquence d’échantillonnage Comme pour la chlorophylle, l'échantillonnage doit être fait tous les ans sans interruption sur la durée du plan de gestion (six ans), sauf dans le cas des lagunes méditerranéennes en très bon ou en mauvais état. Les périodes d’échantillonnage prises en compte selon les secteurs géographiques et la catégorie de masse d’eau sont similaires à celles qui sont retenues pour la mesure de chlorophylle a, sauf pour les lagunes méditerranéennes pour lesquelles les blooms nuisibles peuvent se produire en toutes saisons. La période et la fréquence d’échantillonnage, adaptées à chaque cas, sont résumées dans le tableau ci dessous : Manche – Atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires turbides Méditerranée eaux côtières et de transition sauf lagunes Méditerranée lagunes Site de référence Site de surveillance une fois par quinzaine de mars à octobre une fois par quinzaine de mars à octobre une fois par semaine de janvier à juin une fois par quinzaine de juillet à décembre une fois par mois toute l'année une fois par mois toute l'année une fois par mois toute l'année Pour les lagunes méditerranéennes l’analyse faite pour la chlorophylle (cf. 2.2.) vaut également pour le suivi des flores phytoplanctoniques avec : • une campagne de mesure tous les trois ans pour les masses d’eau présentant une qualité stable (très bonne ou mauvaise), • un suivi tous les ans pour les masses d’eau de qualité intermédiaire (bonne à médiocre). novembre 2006 8/25 3.3. Méthodes de prélèvement et d'analyse Le prélèvement d'eau est effectué en sub-surface (0 - 1m), dans les mêmes conditions que pour la chlorophylle, les prélèvements étant généralement réalisés simultanément pour ces deux paramètres. L'identification et le dénombrement des cellules phytoplanctoniques sont effectués par microscopie optique, selon les procédures décrites dans les documents de prescription REPHY. La liste de référence des espèces potentiellement identifiables se trouve dans le référentiel taxinomique de Quadrige. L’identification se fait au plus précis, espèce ou genre si possible, sinon à un niveau taxinomique supérieur (famille, voire classe). Pour l'abondance par classe de taille mesurée par cytométrie de flux, la technique s’appuie sur les caractéristiques de fluorescence cellulaire liée au contenu pigmentaire des cellules et des paramètres de diffraction lumineuse liée à la taille et à la structure cellulaire. L’ajout de billes fluorescentes calibrées permet de distinguer des groupes de cellules de taille différente sur la base des paramètres optiques caractéristiques de chaque cellule (Vaquer et al., 1996 ; Gregori et al., 2001 ; Becker et al., 2002 ; Rutten et al., 2005).Un système de circulation du fluide de transport des cellules et d'injection de l'échantillon permet de réguler de façon très précise de manière à ce que les cellules se présentent une à une dans une chambre de mesure et de comptage. Cette dernière est soumise à un rayonnement lumineux dont la gamme de longueurs d'onde est connue et plus ou moins large suivant le type de source utilisée (Laser Argon 488nm, ou lampe à vapeur de mercure ou autres). Les signaux lumineux sont alors transmis à travers des systèmes optiques jusqu'aux photomultiplicateurs et enregistrés cellule par cellule. 3.4. Métriques et grilles 3.4.1. Abondance : efflorescences toutes espèces Dénombrements phytoplanctoniques Quand l'indicateur est calculé à partir des listes floristiques, ce sont les données des Flores Totales ou des Flores Partielles Indicatrices, telles que décrites dans les documents de prescription REPHY, qui sont prises en compte. Seules les données du microplancton (≥ 20 µm) et du nanoplancton colonial sont conservées (élimination des petites espèces solitaires). La métrique retenue est le nombre moyen de blooms annuels calculé sur la durée du plan de gestion (période de six années). Un bloom est défini, pour un taxon donné, par une concentration supérieure à 100 000 cellules par litre. Afin de minimiser les biais, seule la valeur maximale est retenue pour une masse d’eau, pour une quinzaine, et pour un taxon donné. novembre 2006 9/25 La grille de classement retenue est la suivante : nombre de blooms par an (toutes espèces) manche atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires turbides méditerranée eaux côtières et de transition sauf lagunes méditerranée lagunes période productive très bon bon moyen médiocre mauvais mars – octobre 0 – 15 15 - 30 30 – 45 45 - 60 > 60 janvier – décembre 0 – 15 15 - 30 30 – 45 45 - 60 > 60 janvier – décembre 0 – 15 15 - 30 30 – 45 45 - 60 > 60 Abondance cytométrie de flux Quand l'indicateur est calculé à partir des données de la cytométrie en flux, les données prises en compte sont les abondances des cellules phytoplanctoniques eucaryotes < 3µm et > 3 µm. Cette discrimination de taille permet de distinguer le picophytoplancton (environ 85% des cellules phytoplanctoniques) du nanophytoplancton (Jacquet et al.,1998). La distinction entre procaryotes (cyanophycées et prochlorophytes) et eucaryotes est réalisée sur la base de leurs caractéristiques de fluorescence cellulaire. La métrique retenue est l’abondance maximale observée pour chacune des deux classes de tailles. 3.4.2. Composition : efflorescences espèces nuisibles Cet indicateur ne peut être calculé qu'à partir des listes floristiques. Il utilise les mêmes jeux de données que l'indicateur d'abondance mais en ne prenant en compte que les espèces nuisibles pour l’écosystème (nuisibles pour la faune marine ou indicatrices d’eutrophisation). On entend ici par « espèces nuisibles pour l’écosystème » : • les espèces toxiques et nuisibles pour la faune marine, c’est à dire celles qui sont susceptibles de conduire à des mortalités d’animaux ; elles comprennent les espèces toxiques stricto sensu, produisant des toxines libérées dans le milieu (par exemple Karenia mikimotoi, produisant des ichtyotoxines et des toxines hémolytiques), et les espèces nuisibles par action mécanique (irritation), ou par production de mucus (par exemple Phaeocystis), • les espèces indicatrices d’eutrophisation, connues pour leur capacité à former rapidement et régulièrement des efflorescences importantes et gênantes pour l’écosystème, quand elles conduisent par exemple à des anoxies. La liste des espèces dites « nuisibles pour l’écosystème » est donnée en annexe 3. Elle peut être mise à jour au fur et à mesure des connaissances. novembre 2006 10/25 Comme pour l’indicateur d’abondance, la métrique retenue est le nombre moyen de blooms annuels calculé sur la durée du plan de gestion (période de six années). Un bloom est défini, pour un taxon nuisible donné, par une concentration supérieure à 1 000 000 cellules par litre. Afin de minimiser les biais, seule la valeur maximale est retenue pour une masse d’eau, pour une quinzaine, et pour un taxon donné. La grille de classement retenue est la suivante : nombre de blooms par an (espèces nuisibles) période productive très bon bon moyen médiocre mauvais eaux côtières et de transition sauf grands estuaires mars – octobre 0–1 1–3 3–6 6 - 10 > 10 méditerranée janvier – décembre 0–1 1–3 3–6 6 - 10 > 10 janvier – décembre 0–1 1–3 3–6 6 - 10 > 10 manche atlantique eaux côtières et de transition sauf lagunes méditerranée lagunes 3.5. Références bibliographiques BECKER A., ARMIN Meister, CHRISTIAN Wilhelm. 2002. Flow cytometric discrimination of various phycobilin-containing phytoplankton groups in a hypertrophic reservoir. Cytometry, 48: 45-57 GRÉGORI G., COLOSIMO A., DENIS M. 2001. Phytoplankton group dynamics in the Bay of Marseilles during a 2-year survey based on analytical flow cytometry. Cytometry, 44: 247256 JACQUET S., LENNON J.F., MARIE D., VAULOT D., 1998. Picoplankton population dynamics in coastal waters of the northwestern Mediterranean sea. . Limnol. Oceanogr 43(8) : 1916-1931. RUTTEN T.PA., BEN SANDEE, ANGELO R. T. HOFMAN. 2005. Phytoplankton monitoring by high performance flow cytometry: A successful approach? Cytometry Part A. (on line ; 10.1002/cyto.a.20106 (DOI) VAQUER A., TROUSSELLIER M., COURTIES C., BIBENT B. 1996. Standing stock and dynamics of picophytoplankton in the Thau lagoon (northwest Mediterranean coast). Limnol. Oceanogr. 41, 1821-1828 novembre 2006 11/25 4. Recommandations concernant les paramètres physicochimiques (hors contaminants chimiques) Les paramètres physico-chimiques sont considérés par la DCE comme des paramètres de soutien et d’interprétation des paramètres biologiques. Ils sont également des paramètres indispensables pour l’interprétation des résultats de mesure de contaminants chimiques, comme traceur des masses d’eau dans les estuaires par exemple. Les paramètres physico-chimiques retenus par la DCE sont : la transparence (turbidité), la température, la salinité, l’oxygène dissous et les nutriments. 4.1. Température, salinité, transparence Il a été défini que la transparence est uniquement représentée par la turbidité (pas de matières en suspension ni de profondeur de Secchi). Il est envisagé d’intégrer à court terme les données satellitaires de turbidité en raison de l’excellente corrélation avec les données in situ. 4.1.1. Stratégie d'échantillonnage Dans les masses d’eaux retenues au titre du contrôle de surveillance comme pour le contrôle opérationnel, les mesures de température, salinité et turbidité sont effectuées simultanément aux prélèvements d’échantillons pour l’évaluation des paramètres phytoplancton, chlorophylle a, nutriments et oxygène dissous. Les stratégies d’échantillonnage sont calées sur les paramètres concernés (cf. chapitres 2.2 et 3.2.), pour les contrôles de surveillance et opérationnels. Les mesures sont effectuées en sub-surface (0 - 1 m), ou si possible sur l’ensemble de la colonne d’eau : • pour les eaux côtières de Manche et Atlantique, de préférence en dehors de la zone estran, à pleine mer +/- 2 heures, • pour les eaux côtières de Méditerranée, dans le champ moyen (hors influence directe de source de perturbation), • pour les lagunes méditerranéennes, en sub-surface (0-1 m), avant midi et hors période de vent (les deux jours avant et le jour de prélèvement), • pour les eaux de transition estuariennes, au centre du fleuve, à pleine mer +/- 2 heures. novembre 2006 12/25 4.1.2. Méthodes de prélèvement et d’analyse Les méthodes de prélèvement doivent être conformes aux préconisations de Aminot et Kérouel (2004). Les mesures de température, salinité et turbidité seront effectuées de préférence in situ à l’aide de sondes. Des mesures de salinité et de turbidité peuvent être toutefois effectuées au laboratoire dans des délais acceptables (Aminot et Kérouel, 2004). Les exigences analytiques pour la température, la salinité et la turbidité sont les suivantes : Paramètre Lieu analyse Salinité Site/laboratoire Température Site Turbidité Site/laboratoire Méthode d’analyse Limite de quantification Précision 0,5 +/- 0,1 +/- 0,1°C norme NF EN ISO 7027 0,3 FNU +/- 5% Les sondes doivent faire l’objet d’opérations rigoureuses de métrologie (contrôle, vérification, étalonnage). Les capteurs de turbidité doivent être conformes aux spécifications de la norme NF EN ISO 7027. 4.1.3. Métriques et grilles Les données de température, salinité et turbidité ne font pas l’objet d’indicateurs. Elles sont considérées comme des données permettant d’aider à l’interprétation des données biologiques. 4.2. Oxygène dissous 4.2.1. Stratégie d'échantillonnage L’échantillonnage est effectué tous les ans sans interruption sur la période de gestion (six ans) dans les masses d’eaux retenues au titre du contrôle de surveillance. Les mesures d'oxygène dissous sont effectuées entre juin et septembre simultanément aux mesures de chlorophylle a, de température et de salinité. novembre 2006 13/25 Les mesures sont effectuées en sub-surface (0 – 1 m) et au fond, ou si possible sur l’ensemble de la colonne d’eau : • pour les eaux côtières de Manche et Atlantique, de préférence en dehors de la zone estran, à pleine mer +/- 2 heures, • pour les eaux côtières de Méditerranée, dans le champ moyen (hors influence directe de source de perturbation), • pour les lagunes méditerranéennes, en sub-surface (0-1 m) et au fond pour les stations avec une profondeur > 3 m, avant midi et hors période de vent (les deux jours avant et le jour de prélèvement). 4.2.2. Méthodes de prélèvement et d’analyse Les méthodes de prélèvement doivent être conformes aux préconisations de Aminot et Kérouel (2004). Les mesures d’oxygène dissous sont effectuées de préférence in situ à l’aide de capteurs polarographiques ou de capteurs de luminescence. Des mesures d’oxygène dissous peuvent être toutefois effectuées au laboratoire selon la méthode chimique dite de Winkler (Aminot et Kérouel, 2004). Les exigences analytiques pour l’oxygène dissous sont les suivantes : Paramètre Lieu analyse Méthode d’analyse Oxygène dissous Site capteurs polarographiques ou capteurs luminescence Laboratoire méthode iodométrique (Aminot, 2004) Limite de quantification Précision < 5 mg/L +/- 0,1 mg/L 0,5 mg/L > 5 mg/L +/- 0,5 mg/L Les oxymètres doivent faire l’objet d’opérations rigoureuses de métrologie (contrôle, vérification, étalonnage). 4.2.3. Métriques et grilles Sont prises en compte, pour les masses d’eau retenues au titre du contrôle de surveillance, les données correspondant aux périodes de mesures décrites ci dessus. La métrique retenue est le percentile 10 de l’ensemble des données (surface et fond) des 6 années du plan de gestion. novembre 2006 14/25 La grille de classement retenue est la suivante : percentile 10 oxygène dissous (mg.L-1) toutes zones période très bon bon moyen médiocre mauvais juin – septembre > 5.0 3-5 2-3 1-2 <1 4.3. Nutriments Les analyses de nutriments (nitrate, nitrite, ammonium, orthosilicate, orthophosphate) induisent obligatoirement une mesure simultanée de la température et de la salinité. 4.3.1. Stratégie d'échantillonnage Les apports de sels nutritifs sont considérés par la DCE comme une pression sur les eaux de transition et côtières. Il est donc fondamental de connaître l’évolution de cette pression en mesurant les flux de nutriments en eau douce à salinité 0. Dans ce contexte, pour les eaux côtières et les eaux de transition estuariennes, l’échantillonnage des sels nutritifs peut être effectué uniquement dans le cadre des masses d’eaux retenues au titre du contrôle opérationnel sur l’ensemble de l’année. La fréquence d’échantillonnage est mensuelle entre novembre et février, puis bihebdomadaire entre mars et octobre (simultanément aux prélèvements pour la mesure de chlorophylle). La mesure de l’ammoniaque en lagune méditerranéenne serait judicieuse dans le cadre d’un contrôle opérationnel. Les mesures sont effectuées en sub-surface (0 - 1 m) : • pour les eaux côtières de Manche et Atlantique, si possible en dehors de la zone estran, à pleine mer +/- 2 heures , • pour les eaux côtières de Méditerranée, dans le champ moyen (hors influence directe de source de perturbation) • pour les lagunes méditerranéennes, en sub-surface (0-1 m) et au fond pour les stations avec une profondeur > 3 m, avant midi et hors période de vent (les deux jours avant et le jour de prélèvement). 4.3.2. Méthodes de prélèvement et d’analyse Les méthodes de prélèvement devront être conformes aux préconisations de Aminot et Kérouel (2004). novembre 2006 15/25 Les mesures de nutriments sont effectuées soit par des méthodes dites manuelles (Aminot et Kérouel, 2004), soit par des méthodes dites automatiques (Aminot, en prép.). Les exigences analytiques pour les nutriments sont les suivantes : Paramètre Lieu analyse Méthode d’analyse Limite de quantification Précision Azote ammoniacal Laboratoire Méthode manuelle (Aminot, 2004) ou automatique (Aminot en prép) 0,5 µmol/L < 2 µmol/L +/- 0,1 µmol/L > 2 µmol/L +/- 5% Nitrate Laboratoire Méthode manuelle (Aminot, 2004) ou automatique (Aminot en prép) 2 µmol/L < 5 µmol/L +/- 0,2 µmol/L > 5 µmol/L +/- 5% Nitrite Laboratoire Méthode manuelle (Aminot, 2004) ou automatique (Aminot en prép) 0,5 µmol/L < 1 µmol/L +/- 0,05 µmol/L > 1 µmol/L +/- 5% Orthophosphate Laboratoire Méthode manuelle (Aminot, 2004) ou automatique (Aminot en prép) 0,5 µmol/L < 1 µmol/L +/- 0,05 µmol/L > 1 µmol/L +/- 5% Orthosilicate Laboratoire Méthode manuelle (Aminot, 2004) ou automatique (Aminot en prép) 2 µmol/L < 5 µmol/L+/- 0,2 µmol/L > 5 µmol/L +/- 5% 4.3.3. Métriques et grilles Les données de sels nutritifs ne font pas l’objet d’indicateurs. Elles sont considérées comme des données permettant l’interprétation des données biologiques. 4.3.4. Références bibliographiques AMINOT A., KEROUEL R., 2004. Hydrologie des écosystèmes marins. Paramètres et analyses. Editions de l'Ifremer. Méthodes d'analyses en milieu marin. 336 p. ISBN 2-84433133-5. Norme AFNOR NF EN ISO 7027 : qualité de l'eau. Détermination de la turbidité. 5. Conclusion Les deux premiers tableaux ci dessous récapitulent l’ensemble des recommandations relatives aux stratégies d’échantillonnage, et aux métriques de calcul des indicateurs, pour tous les paramètres appartenant aux domaines du phytoplancton et de l’hydrologie, pour le contrôle de surveillance. Le troisième tableau résume les recommandations pour les nutriments en contrôle opérationnel. novembre 2006 16/25 5.1. Recommandations pour le contrôle de surveillance Indicateurs et échantillonnage paramètre chlorophylle a indicateur biomasse percentile 90 zone géographique fréquence par plan de gestion période et fréquence d’échantillonnage Manche - Atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires turbides 6 ans / 6 mars - octobre une fois / quinzaine Méditerranée eaux côtières et de transition sauf lagunes 6 ans / 6 toute l'année une fois / mois Méditerranée lagunes abondance nombre moyen de blooms annuels (bloom si > 100 000) phytoplancton 6 ans / 6 mars - octobre une fois / quinzaine Méditerranée eaux côtières et de transition sauf lagunes 6 ans / 6 toute l'année une fois / mois pas d’indicateur accompagnement des paramètres toutes zones sauf grands estuaires chlorophylle, phytoplancton et oxygène dissous Manche - Atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires turbides oxygène dissous tous les 3 ans si état très bon ou mauvais juin - août une fois / mois Manche - Atlantique eaux côtières et de transition sauf grands estuaires turbides composition nombre moyen de blooms annuels Méditerranée (bloom si > 1 000 000) lagunes température, salinité, turbidité 6 ans / 6 si état bon, moyen ou médiocre percentile 10 (sur les données de surface et Méditerranée de fond) eaux côtières et de transition sauf lagunes Méditerranée lagunes 6 ans / 6 si état bon, moyen ou médiocre tous les 3 ans si état très bon ou mauvais toute l'année une fois / mois 6 ans / 6 mêmes conditions et mêmes fréquences que les paramètres qu’ils accompagnent 6 ans / 6 juin - septembre une fois / quinzaine 6 ans / 6 juin - septembre une fois / mois 6 ans / 6 juin - septembre une fois / mois novembre 2006 17/25 Prélèvements et mesures paramètre chlorophylle a phytoplancton température, salinité, turbidité oxygène dissous zone géographique conditions de prélèvements ou de mesures Manche - Atlantique eaux côtières hors estran PM +/- 2 H Méditerranée eaux côtières champ moyen matinée Manche – Atlantique et Méditerranée aval, centre du fleuve eaux de transition sauf PM +/- 2 H grands estuaires turbides et lagunes Méditerranée lagunes profondeur sub-surface pour chlorophylle et phytoplancton sub-surface, plus colonne d’eau si possible, pour température, salinité, turbidité sub-surface et fond, plus colonne d’eau si possible, pour oxygène dissous matinée hors période de vent 5.2. Recommandations pour le contrôle opérationnel, pour les nutriments paramètre zone géographique NO2 NO3 NH4 PO4 Si(OH)4 zones RNBE sensibles aux problèmes d’eutrophisation conditions de fréquence par prélèvements plan de gestion ou de mesures période et fréquence d’échantillonnage novembre - février une fois / mois sub-surface 6 ans / 6 mars – octobre une fois / quinzaine novembre 2006 18/25 Annexe 1 comptes-rendus des réunions du groupe de travail constitué pour élaborer des recommandations sur les indicateurs phytoplanctoniques et les paramètres hydrologiques accompagnateurs avril 2004 à novembre 2005 novembre 2006 Catherine Belin direction de l’environnement et de l’aménagement littoral 5 mai 2004 DCE / indicateurs phytoplancton Réunions des 27 avril et 4 mai 2004, Ifremer Nantes Avec la participation (à l’une et/ou l’autre réunion) de : Nicolas Jeanjean Jacques Robert Franck Bruchon Philippe Fera Véronique Martin-Jézequel Fabien Jouenne Benoit Veron MEDD/DE MEDD/DE AESN AELB Isomer / Université de Nantes LBBM / Université de Caen LBBM / Université de Caen Ifremer Isabelle Auby Catherine Belin Isabelle Gailhard Hélène Oger-Jeanneret Mireille Ryckaert Objectif : avancer dans la description d’un outil de classification, qui nous permettra de répondre aux obligations de la DCE concernant le phytoplancton. Ce dernier est un des paramètres biologiques retenus pour les eaux côtières et les eaux de transition et les définitions normatives des classifications de l’état écologique pour ce paramètre font référence à la composition, l’abondance, la biomasse et aux efflorescences (fréquence et intensité). Les indicateurs choisis doivent nous permettre de classer les masses d‘eaux en cinq classes : très bon état, bon état, état moyen, état médiocre, mauvais état. Les conclusions provisoires du groupe, qui seront présentées au CSTS des 13-14 mai prochains pour discussion et validation, sont résumées ci-dessous. La base de travail est constituée par les grilles (descripteurs, critères et systèmes de classification) qui avaient été retenues pour l’étude SEQ littoral, dont les résultats sont présentés dans Miliquetus (Milieu Littoral, Qualité et Usages). Celui ci ayant été fait dans une optique « usages » qui n’est pas celle de la DCE, seules les grilles utilisées pour l’usage « état écologique » dans l’étude SEQ, ont été retenues ici. Rappelons que les grilles SEQ phytoplancton ont été reprises dans la boîte à outils du groupe de travail COAST comme un modèle d’outil de classification pour le phytoplancton (guide d’orientation COAST, novembre 2002). Actuellement, il semble qu’aucun autre outil n’ait encore été proposé par un autre pays pour ce paramètre. La France a donc tout intérêt à être force de proposition : un prochain groupe COAST devrait avoir lieu à l’automne prochain, il est souhaitable qu’une proposition avec description des méthodes, puisse être envoyée bien avant. projet B110107 1/3 Catherine Belin direction de l’environnement et de l’aménagement littoral 5 mai 2004 Les propositions ci-dessous devront être testées. Ceci suppose la réalisation de simulations multiples sur les données QUADRIGE, à l’aide des programmes ayant servi à faire Miliquetus : • ces programmes ont été transmis à Gaetane Durand par Benoit Beliaeff, • les points QUADRIGE seront regroupés en masses d’eaux DCE, et non plus en bassins, • les données des réseaux suivants seront utilisées : REPHY, SRN, RHLN pour le phytoplancton et la chlorophylle, et RNO, ARCHYD pour la chlorophylle seulement, • les nouvelles données depuis 2002 seront incluses dans les simulations. La validation définitive des grilles (seuils entre les différentes classes) sera réalisée au vu des résultats des simulations. Dans certains cas, la grille sera nationale, dans d’autres cas, elle pourra être régionale (par façade). Plusieurs indicateurs ou un seul indicateur agrégé ? Le choix s’est porté sur plusieurs indicateurs, chacun concernant un ou plusieurs des différents aspects (composition, abondance, biomasse, efflorescences). La synthèse de ces différents indicateurs pourrait ensuite se faire sur le plus déclassant. Indicateur de biomasse La chlorophylle a est sans conteste un bon indicateur. Les critères et grilles utilisés pour Miliquetus sont a priori conservés, sous réserve des résultats des simulations. Indicateurs d’abondance et d’efflorescence • Blooms de toutes espèces phytoplanctoniques. La somme des fréquences de blooms (supérieurs à 105 cellules par litre) sur une période glissante de cinq ans, utilisée pour Miliquetus, est conservée. A réévaluer : la grille. A préciser : les données « flore partielle régulière » seront elles utilisées en plus des données flore totale ? • Blooms d’espèces nuisibles pour l’écosystème (faune ou flore). La somme des fréquences de ces blooms (supérieurs à 106 cellules par litre) sur une période glissante de cinq ans, utilisée pour Miliquetus, est conservée. A réévaluer : la grille. A revoir : la liste des espèces ciblées qui concerne : 9 les espèces produisant des toxines libérées dans le milieu (ichtyotoxines, hémolysines, etc), 9 les espèces nuisibles par leur action mécanique ou la production de mucus (Phaeocystis…) 9 les blooms d’une intensité exceptionnelle (supérieurs à 107 ou 108), soit pour toutes les espèces, soit pour les espèces connues pour conduire à des anoxies. Indicateur de composition C’est le plus difficile à définir. Après de nombreuses discussions, il est proposé un indicateur simple, du type rapport diatomées / dinoflagellés, dans un premier temps, sans préjuger du fait qu’il faudrait continuer à travailler sur un indicateur plus fin, à partir des données flore totale. Cet indicateur doit pouvoir évaluer la « déviance » éventuelle au cours du temps de la composition de la population phytoplanctonique sur une zone. Il suppose donc qu’une composition de référence soit définie pour la zone (elle peut l’être à partir d’une série projet B110107 2/3 Catherine Belin direction de l’environnement et de l’aménagement littoral 5 mai 2004 historique de données), et que des critères chiffrés puissent mesurer une déviance éventuelle. Etant donné l’hétérogénéité des niveaux taxinomiques décrits dans les flores totales (espèces, genres, familles), les différentes hypothèses envisagées s’appuient sur un regroupement des taxons : • le regroupement par classe taxinomique ne paraît pas pertinent pour la définition d’un état écologique, • le regroupement par « groupe écologique » paraît nettement plus satisfaisant, cette notion pouvant éventuellement recouvrir un aspect habitat (diatomées benthiques, diatomées pélagiques, etc), un aspect nutrition (hétérotrophe…), voire un aspect taille. Le regroupement proposé par Mireille Ryckaert (définition des groupes et positionnement des taxons dans ces groupes), sera soumis à une liste d’experts (cf. cidessous). Il a aussi été question d’utiliser la hiérarchisation des taxons dominants à partir de l’indice de Sanders, actuellement présentée dans le Bulletin de la Surveillance, soit par année, soit par saison. Les critères utilisés dans le cadre de la Procédure commune OSPAR pour l’eutrophisation devront également être réexaminés. Liste d’experts à consulter destinataires de ce CR Chantal Billard Marie Jo Chrétiennot-Dinet Evelyne Erard Fabien Jouenne Patrick Lassus Véronique Martin-Jézequel Elisabeth Nézan Mireille Ryckaert Benoit Veron coordonnées à récupérer Marta Estrada Christiane Lancelot Yves Rincé Véronique Rousseau Daniel Vaulot projet B110107 3/3 Catherine Belin direction de l’environnement et de l’aménagement littoral 11 mai 2004 Le phytoplancton comme indicateur de la qualité écologique pour le CSTS des 13 et 14 mai 2004, Rochefort Le phytoplancton est un des paramètres biologiques retenus pour les eaux côtières et les eaux de transition dans le cadre de la DCE. Les définitions normatives des classifications de l’état écologique pour ce paramètre font référence à la composition, l’abondance, la biomasse et aux efflorescences (fréquence et intensité). La base de travail est constituée par les grilles (descripteurs, critères et systèmes de classification) qui avaient été retenues pour l’étude SEQ littoral (usage « état écologique »), dont les résultats sont présentés dans Miliquetus (Milieu Littoral, Qualité et Usages). Ces grilles phytoplancton ont été reprises dans la boîte à outils du groupe de travail COAST (novembre 2002) comme un modèle d’outil de classification pour le phytoplancton. Les propositions ci-dessous devront être testées. Ceci suppose la réalisation de simulations multiples sur les données QUADRIGE, à l’aide des programmes ayant servi à faire Miliquetus. Pour l’indicateur de biomasse, la chlorophylle a est sans conteste un bon indicateur. Les critères et grilles utilisés pour Miliquetus sont a priori conservés, sous réserve des résultats des simulations. Pour les indicateurs d’abondance et d’efflorescence, sont retenus : • les blooms de toutes espèces phytoplanctoniques. La somme des fréquences de blooms (supérieurs à 105 cellules par litre) sur une période glissante de cinq ans, utilisée pour Miliquetus, est conservée. • les blooms d’espèces nuisibles pour l’écosystème (faune ou flore). La somme des fréquences de ces blooms (supérieurs à 106 cellules par litre) sur une période glissante de cinq ans, utilisée pour Miliquetus, est conservée. La liste des espèces ciblées concerne les espèces produisant des toxines libérées dans le milieu (ichtyotoxines, hémolysines, etc), les espèces nuisibles par leur action mécanique ou la production de mucus (Phaeocystis…) et les blooms d’une intensité exceptionnelle (supérieurs à 107 ou 108), en particulier pour les espèces connues pour conduire à des anoxies. Pour l’indicateur de composition, le problème est plus compliqué. OSPAR, dans sa procédure commune pour l’eutrophisation, fait appel, dans ses paramètres d’évaluation pour le phytoplancton, aux changements dans la composition des espèces (par exemples des diatomées aux flagellés) et établit une liste d’espèces indicatrices. L’étude bibliograhique SORIS/COM/CREOCEAN sur les bio-indicateurs du milieu marin, expertisée par Ifremer (2002), conclue que le phytoplancton peut être classé comme indicateur écologique « applicable », si on ne retient que quelques indices écologiques globaux, par exemple l’évolution de la structure des populations (nécessite référentiel « non perturbé »), le rapport dinoflagellés / diatomées, l’index de diversité spécifique (Simpsons), les diagrammes rang-fréquence (Frontier et Travers). Par contre, le choix d’un ou plusieurs taxons comme indicateur écologique est classé « en phase de recherche ». projet B110107 1/2 Catherine Belin direction de l’environnement et de l’aménagement littoral 11 mai 2004 Il est donc proposé un indicateur simple, du type rapport diatomées / dinoflagellés, dans un premier temps, sans préjuger du fait qu’il faudrait continuer à travailler sur un indicateur plus fin, à partir des données flore totale. Etant donné l’hétérogénéité des niveaux taxinomiques décrits dans les flores totales (espèces, genres, familles), les différentes hypothèses envisagées s’appuient sur un regroupement des taxons : le regroupement par « groupe écologique » paraît être le plus pertinent. Une liste d’experts à consulter est en cours de définition. projet B110107 2/2 COMPTE RENDU DE REUNION – FICHE LER/PC - rédigée le 15/07/04 REDACTEURS : Mireille RYCKAERT/Catherine BELIN DATE OBJET 7 juillet 2004 LIEU IFREMER-NANTES DCE – Indicateurs Eutrophisation / Phytoplancton PARTICIPANTS EXTERIEUR Franck BRUCHON AESN Philippe FERA AELB Fabien JOUENNE LBBM / Université de Caen Benoît VERON LBBM / Université de Caen IFREMER Catherine BELIN - Nantes Didier CLAISSE - Nantes Anne DANIEL – Port-en-Bessin Jean-François GUILLAUD - Brest Benoist HITIER - Boulogne Thierry LAUGIER - Sète Morgan LE MOIGNE - Nantes Elisabeth NEZAN - Concarneau Hélène OGER-JEANNERET - Nantes Mireille RYCKAERT – La Rochelle Gérard THOMAS – La Rochelle ELEMENTS MARQUANTS ou POINTS FORTS Objet de la réunion : A cours terme : élaborer des indicateurs de qualité des eaux littorales et, si possibles, des eaux de transition en matière de phytoplancton, quantitatif (dont eutrophisation) et qualitatif. A plus long terme, affiner les indicateurs Faire une note de proposition pour les groupes de travail européens DCE, à faire transiter par le MEDD pour la mi-septembre. RELEVE DE DECISION et SUITE A DONNER Le groupe retient la distinction entre milieu « eutrophe » (enrichi sans perturbation des écosystèmes) et milieu « eutrophisé » (dégradé par excès de matières organiques produites). En complément du REPHY, le groupe a travaillé à partir des données présentées en particulier par J. F. Guillaud (eutrophisation), Anne Daniel (RHLN), T. Laugier (RSL) et celles proposées dans Miliquetus. 5 classes (cf. DCE ) seront définies par indicateur. Les indicateurs retenus pour une proposition à présenter à la mi-septembre sont : - la chlorophylle : les seuils des 5 classes seront définis après propositions complémentaires des participants à la réunion; B. Beliaeff sera sollicité pour effectuer des simulations permettant de valider les propositions de seuil, - - - l’oxygène est retenu malgré le manque de données sur une grande partie du littoral, mais le RNO et le REPHY complèteront ces données dès 2005. Les seuils délimitant les 5 classes sont à affiner après simulations, entre les propositions Miliquetus, A . Daniel et J. F. Guillaud. La concentration, en mg.L-1, est préférée au pourcentage de saturation. les efflorescences de micro-algues : deux niveaux de seuils sont proposés par E. Nézan, l’un concernant les espèces coloniales (hors Phaeocystis) et les espèces libres dont la taille excède 10 ou 20 µm (à préciser), et l’autre les cellules libres d’une taille inférieure à cette limite (+ Phaeocystis). Les limites des seuils sont à discuter. La composition taxonomique du phytoplancton sera abordée dans un premier temps sous l’angle du rapport « Somme flore moins Diatomées/Diatomées ». Une augmentation de ce rapport est une indication d’un déséquilibre dans les rapports entre nutriments N, P et Si Sels nutritifs : il paraît difficile de retenir les sels nutritifs dans les indicateurs d’eutrophisation du fait, entre autres, de leurs variabilités intra-annuelles. Ils sont retenus comme paramètres explicatifs. Les propositions de valeurs seuils et / ou de méthodologie, ainsi que les actions à entreprendre pour les valider (simulations), sont détaillées dans les tableaux joints en annexe 1. Autre notion évoquée : celle du choix des valeurs à retenir pour les seuils. Par exemple, A. Daniel dans le RHLN, utilise les valeurs de chlorophylle obtenue en période de productivité, au dessus de 1,5 µg/L. Les indicateurs intégrés, de type RHLN pour la Normandie (cf. rapport Anne Daniel, sous presse), ou ceux du RSL pour les zones de transition que sont les lagunes méditerranéennes, seront examinés et pourront servir de base à l’établissement des seuils. Enfin la réflexion sur les indicateurs possibles à moyen terme, devra être poursuivie, par exemple : • l’indicateur de composition par groupe écologique (voir annexe 2 M. Ryckaert) • la cytométrie en flux (voir annexe 3 Thierry Laugier), qui permet un dénombrement des cellules et une détermination de leur taille (avec prise en compte du picoplancton), mais qui sous-estime les très grosses cellules et les espèces en chaîne. Le RSL a décrit cinq classes d’abondance pour cet indicateur. • les indicateurs pigmentaires (HPLC) et la chémotaxonomie (cf. annexe 4 Luis Lampert et annexe 5 Jean Prygiel), qui permettent un calcul efficace de la biomasse (y compris du nano et du picoplancton), mais qui manquent de spécificité pour différencier certaines classes algales. Enfin une étude en cours (A. Pastoureaud) doit permettre de comparer deux ans d’échantillons cytométrie de flux / pigments HPLC / flore totale, sur toutes les lagunes méditerranéennes. Compte-rendu Code analytique B110107 Classement DIFFUSION : Groupe de travail + MEDD + Toutes Agences de l’Eau + Tous membres du Groupe de travail DCE Eaux Littorales + Tous correspondants DCE Ifremer + B. Beliaeff + A. Grouhel + M. Joanny + A. Romana Annexe 1 Synthèse des propositions et des actions à entreprendre indicateurs Oxygène dissous en mg.L-1 propositions à faire distribution des différentes valeurs période productive (à voir : 5% et 95% des valeurs ?) d’O2 (surface et fond) dans les données existantes >6 ; entre 5 et 6 ; entre 2 et 5 ; entre 1 et 2 ; <1 Critères Miliquetus représente l’oxygène disponible pour les simulations avec les différents organismes vivants Seuils proposés par JF Guillaud (Beaupoil et seuils Bornens) >5 ; entre 3 et 5 ; entre 2 et 3 ; entre 1 et 2 ; <1 Seuils A. Daniel pour RHLN à cinq classes : à voir Oxygène, % de saturation Utilisé par le RSL (en delta par rapport à la saturation) prend en compte le résultat d’une consommation ou d’une production Chlorophylle a Critères Miliquetus comparaison du percentile à 90% estimé sur une zone donnée, avec les seuils : <10 ; entre 10 et 20 ; entre 20 et 40 ; entre 40 et 50 ; >50 indicateur d’eutrophisation, et bon indicateur de biomasse (mais risque de surestimation, par la JF Guillaud prise en compte de valeur moyenne sur la période productive plus facile cellules mortes en fin à manier de bloom) RHLN A. Daniel seuils à cinq classes à voir ; médiane plutôt que moyenne (pour lisser l’effet des pics) ; période productive définie à partir du 1er bloom >1.5 µg.L-1 Critères RSL ? Nutriments ne peuvent pas être utilisés comme indicateurs description des fréquences minimales et des conditions nécessaires pour que cet indicateur soit pertinent (mesures haute fréquence, surface + fond, critère fréquence de crises, etc) non retenu comme indicateur DCE distribution des différentes valeurs de chlorophylle dans les données existantes déterminer les périodes productives : faire tourner les boites à moustaches du bulletin pour la chlorophylle définir les valeurs à utiliser : max, moyenne, médiane, quartile, etc simulations avec les différents seuils description des fréquences minimales et des conditions nécessaires pour que cet indicateur soit pertinent (attention à l’interprétation dans les estuaires) définir des critères d’aide à l’interprétation, à partir des exemples RNO, RSL et RHLN Æ indicateurs propositions Efflorescences Critères Miliquetus phytoplanctoniques différencie : indicateur d’eutrophisation, plus spécifique que la chlorophylle - les blooms toutes espèces phyto (>105 cells.L-1) critère = nombre de blooms cumulés sur cinq ans <5 ; entre 5 et 10 ; entre 10 et 20 ; entre 20 et 40 ; >40 - les blooms d’espèces nuisibles pour l’écosystème (>106 cells.L-1) critère = nombre de blooms cumulés sur cinq ans 0 ; entre 1 et 2 ; entre 3 et 5 ; entre 5 et 10 ; >10 à faire codage des taxons sur la classe de taille, et sur l’appartenance aux différentes listes (espèces nuisibles, espèces d’efflorescences induites) faire tourner les simulations à partir des différentes propositions et des différent seuils détermination des cinq classes et de critères d’interprétation Propositions E. Nézan (retenues par le groupe) - toutes espèces phyto utiliser un seuil différent selon taille des cellules si <20 µm et non coloniale (nano) : seuil = 107 si >20 µm, ou colonies, (micro) : seuil = 106 - différencier efflorescences naturelles (~ espèces siliceuses), et efflorescences induites (~ espèces non siliceuses) indicatrices d’eutrophisation ; rechercher les espèces cibles de ces efflorescences induites (la liste comprend la majorité des espèces nuisibles pour l’écosystème) ; puis seuils par classe de taille Composition du phytoplancton indicateur de changement dans la population ou dans la diversité Proposition du précédent groupe de travail (cf. CSTS) rapport dinoflagellés / diatomées Proposition de ce groupe rapport tout sauf diatomées / diatomées Proposition E. Nézan y ajouter le rapport espèces les plus compétitrices / diatomées espèces les plus compétitrices = euglénophycées + prymnésiophycées + raphidophycées + dinophycées + cyanobactéries simulations à faire sur la distribution de ces différents rapports et leur évolution, dans les données existantes détermination des cinq classes et de critères d’interprétation Annexe 2 Application d’un codage sur les principaux groupes de phytoplancton sur les résultats de 1992 à 1999. : Eperon (REPHY) 1992 à 1999, moyennes mensuelles 100% 80% CHLORO CYANO FLAG 60% EAUD DINX DINN DINC 40% DIAP DIAI DIAB 20% br e no ve m oc to br e br e se pt em ju ille t ju in ai m av ril m ja nv i ar s er 0% Chloro : chlorophycées (surtout eau douce) Cyano : cyanophycées Flag : Flagellés (surtout Euglénophycées) Eaud : eau douce autres DINX : Dinoflagellés indéterminés Dinn : Dinoflagellés nus Dinc : Dinoflagellés cuirassés (à thèque) Diap : Diatomées « pélagique » Diai : Diatomées « intermédiaires » (milieu brassé très côtier) Diab : Diatomées benthiques Nombre de cellules (moyenne géométrique mensuelle) et % groupes codés. 300000 250000 Série10 Série9 200000 Série8 Série7 Série6 150000 Série5 Série4 Série3 100000 Série2 Série1 50000 0 janvier f évr ier mars avril mai juin juillet août sept embr e oct obre novembre décembre Annexe 3 Cytométrie en flux / phytoplancton La biomasse, l’abondance et la nature du phytoplancton caractérisent la qualité de leur environnement. La biomasse est une caractéristique de ce compartiment relativement aisée à obtenir, notamment par l’intermédiaire du dosage des pigments chlorophylliens. D’une façon générale, il existe une bonne relation entre biomasse et abondance cellulaire du phytoplancton. Cependant la quantité de chlorophylle cellulaire est dépendante des caractéristiques environnementales, ce qui explique qu’il puisse exister une distorsion entre quantité de chlorophylle a et abondance cellulaires. La détermination et la quantification des composantes spécifiques du phytoplancton est sans doute une des approches les plus riches en information, mais elles nécessitent des observateurs systématiciens (fort peu nombreux) et surtout les techniques de dénombrements sont très longues. La cytométrie en flux représente une alternative (complémentaire) pour les dénombrements cellulaires. Elle permet de dénombrer les cellules sur la base de leur fluorescence naturelle (liée à leur contenu en chlorophylle) et de déterminer leur taille sur la base du phénomène de diffusion lumineuse (« light scatter »). Cette approche est dite « ataxonomique » en ce sens qu’elle s’intéresse uniquement à des caractéristiques cellulaires et ne permet pas de dénommer les organismes. Cependant certains groupes peuvent être distingués sur la base de leur fluorescence orange liée à la phycoérythrine comme les Cyanophycées (ou cyanobactéries) ou les Cryptophycées notamment. La distinction de ces deux derniers groupes reposera essentiellement sur des critères de taille, les Cyanophycées unicellulaires les plus abondantes étant généralement de très petites tailles (le plus souvent <1µm) par rapport aux Cryptophycées. Cette technique permet en outre de prendre en compte le picophytoplancton (cellules dont la taille est < 2-3µm) qui est apparu au fil de ces dernières années comme une composante majeure du phytoplancton qu’il n’était pas possible de quantifier de façon courante. Cette technique permet donc de considérer différentes classes de tailles de phytoplancton dont les caractéristiques biologiques et physiologiques peuvent favoriser leur développement suivant les caractéristiques environnementales. Cette technique ne permet pas la distinction satisfaisante des cellules les plus grosses (au delà de 25 -30µm) et des espèces qui se développent en chaîne (ou filament) qui sont sans doute sous-estimées. Cette technique a été utilisée à titre expérimental depuis 1999 dans le cadre du RSL. Seules deux classes ont été considérées jusqu’à présent : les cellules inférieures à 2-3µm (picophytoplancton) et les cellules de taille supérieure. Cinq classes d’abondance ont été choisies de façon empirique, sur la base d’observations effectuées dans différents milieux et à partir de la littérature. Les classifications obtenues sur cette base apparaissent cohérentes avec celles basées sur d’autres critères physico-chimiques et biologiques. Sur la base de l’expérience acquise au cours des différentes campagnes, un ajustement des classes d’abondance peut être envisagé. Mais dans la mesure où la même analyse d’un échantillon permet la distinction simultanée de plusieurs classes de tailles, en particulier dans la gamme 0,5 à 20 µm, leur prise en compte pour la description du phytoplancton Thierry Laugier mai 2004 permettra vraisemblablement l’obtention d’un indice plus représentatif de sa« qualité » en relation avec les caractéristiques du milieu. Un développement potentiel de cette technique appliquée à l’étude du phytoplancton est l’utilisation de marqueurs fluorescents qui devraient permettre selon leur nature d’améliorer la distinction de groupes systématiques. .Il peut s’agir de marqueurs d’activité, mais également de sondes fluorescentes caractéristiques de groupes, de genres, voire d’espèces. Des travaux récents ont montré l’intérêt ou au moins de l’implication de différentes classes de taille de phytoplankton vis à vis du fonctionnement des systèmes aquatiques en termes de contribution à la production primaire, la biomasse, … en rapport avec les conditions environnementales. Quand l’eutrophisation augmente, la contribution du picophytoplancton à la prodution primaire diminue. En revanche sa biomasse augmente (Agawin et al 2000, Bell & Kalff, 2001). La contribution du picophytoplancton à la production primaire est très différente si l’on considère les cellules inférieures à 3µm ou si on sépare une classe de cellules inférieure à 2µm et une classe regroupant les cellules de 2 à 3µm (Vanucci & Bruni, 1998 ). Gin et al 2000 ont montré que la contribution relative du picophytoplancton et du petit nanoplancton (<8µm) à la biomasse de chlorophylle pouvait atteindre 40% quand la biomasse totale est inférieure à 3µg.l-1, et 5% pour une biomasse voisine de 40 µg.l-1 dans les eaux côtières de Singapour (augmentation de l’eutrophisation). Ansotegui et al, 2003 ont montré également que la contribution des cellules <8µm pouvait atteindre 60 à 80% et celle du picoplancton 10 à 40 % de la biomasse en chlorophylle a, avec une importance relative qui augmente d'Avril à Novembre dans les eaux côtières et estuariennes du pays basque. Ces quelques résultats montrent l’intérêt de la prise en compte de différentes classes de taille du phytoplancton dans sa description en raison de leur implication dans le fonctionnement des systèmes aquatiques, mais également en réponse aux variations des conditions environnementales. Agawin, N.S.R., Duarte, C.M., Agusti, S. 2000. Nutrients and temperature control of the contribution of picoplankton to phytoplankton biomass and production. Limnol. Oceanogr. 45: 591-600. Ansotegui, A., Sarobe, A., Trigueros, J.M., Urrutxurtu, I., Orive, E. 2003. Size distribution of algal pigments and phytoplankton assemblages in a coastal-estuarine environment: contribution of small eukaryotic algae. J. Plankton. Res. 25: 341-355. Bell, T., Kalff, J. 2001. The contribution of picophytoplankton in marine and freshwater systems of different trophic status and depth. Limnol. Oceanogr. 46: 1243-1248. Gin, K. Y-H., Lin, X., Zhang, S. 2000. 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Thierry Laugier mai 2004 Picophytoplancton été 2003 Le phytoplancton : • station centrale • Paramètres : abondance cellulaire (cytométrie en flux) • Période : 3 mois d ’été • Etat : paramètres le plus déclassant VARIABLE Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais < 2µm Cel/L 106 20 50 100 500 > 2µm Cel/L 106 2 5 10 50 lfremer www.ifremer.fr Nanophytoplancton été 2003 1 Annexe 4 Indicateurs pigmentaires phytoplancton / chémotaxonomie Aujourd'hui la chémotaxonomie pourrait aider dans certains cas, comme c'est l'obtention de la biomasse des cyanophycées ou des petites cellules du nanophytoplancton, mais la chémotaxonomie reste actuellement cantonnée a la différentiation par groupe phytoplancton (diatomées, dinophycées, cryptophycées, chrysophycées...). Dans les eaux côtières et surtout saumâtres, le rapport zéaxanthine / fucoxanthine pourrait nous donner un indice d'eutrophisation. Mais il manque des études sur les pigments pour ce type d'utilisation. Il y a très peu de pigments spécifiques et il se peut que les sondes nucléiques fassent davantage de progrès dans ce domaine que les signatures pigmentaires dans les années à venir. Le cas des dinophycées est un cas difficile dès que l'on l'approche par le biais des pigments, car bon nombre d'espèces possèdent des endosymbiontes d'autres classes algales, ce qui ne permet pas d’identifier les biomasses des classes algales aisément. A mon humble avis, la chémotaxonomie serait un outil précieux car nous nous affranchissons des problèmes de taille de cellules, si problématique pour les dénombrements au microscope. Mais nous ne pourrons pas nous passer d'un certain nombre de dénombrements pour confirmer ce que les pigments nous suggèrent. Voici quelques avantages et désavantages de la méthode chémotaxonomique : Calcul de la biomasse phytoplanctonique par comptages microscopiques • Faible reproductibilité (des choix de stockage, d’opérateur et de fixation des échantillons différents contribuent à avoir des résultats divergents) • Faible précision : ± 20% si 100 cellules du même type sont comptées (Loi de Poisson) • Calcul des biomasses difficile : le calcul des biovolumes est peu précis car le rapport biovolume / C est variable avec l’espèce • Faible résolution : le microphytoplancton est bien résolu par le microscope optique, le nanophytoplancton l’est difficilement et le picophytoplancton ne peut pas l’être. La biomasse totale sera alors fortement sous-estimée si elle est composée de cellules picophytoplanctoniques. Dans ce cas, l’utilisation d’un microscope à épifluorescence peut améliorer le dénombrement des cellules autotrophes • Faible représentativité : les caractéristiques de la population sont inférées à partir de celles de l’échantillon. Dans le cas des comptages effectués dans le milieu côtier, les cuves de décantation ont un faible volume (5, 10 ou 25 mL). Donc les phénomènes d’hétérogénéité du milieu prennent ici toute leur importance • Méthode lente : pour l’identification et le dénombrement en routine des échantillons d’eau de mer, un opérateur peut compter entre 2 et 4 échantillons par jour • Bonne résolution des espèces : pour le microphytoplancton, le microscope optique permet d’identifier jusqu’au niveau de l’espèce. Quelques espèces nanophytoplanctoniques peuvent aussi être identifiées si la qualité des optiques utilisées le permet Luis Lampert juin 2004 Calcul chémotaxonomique de la biomasse phytoplanctonique • Bonne reproductibilité : les différences entre deux analyses ne dépassent que rarement 5% • Bonne résolution : l’estimation de la biomasse phytoplanctonique est faite avec la même précision indépendamment de leur classe de taille. Toute la biomasse autotrophe est intégrée • Bonne représentativité : 1 L ou plus sont en général filtrés pour effectuer les analyses pigmentaires, donc il intègre un volume au moins 20 fois plus important que celui utilisé dans les comptages par la technique d’Utermöhl • Rapidité : avec un passeur automatique il est possible d’analyser 40 échantillons par jour • Impossibilité de déterminer l’espèce • Difficulté à connaître a priori les rapports pigmentaires moyens représentatifs de chaque classe algale dans la zone échantillonnée : ils sont souvent très dépendants des conditions du milieu et des espèces dominantes, voire de la souche • Manque de spécificité de certains biomarqueurs pour une classe algale : par exemple, la fucoxanthine (diatomées, prymnésiophycées, chrysophycées), la zéaxanthine (cyanophycées, chlorophycées), la chlorophylle b (chlorophycées, prasinophycées, euglénophycées, quelques dinoflagellés). Ceci peut conduire à des aberrations dans l’interprétation écologique. Luis Lampert juin 2004 Jean Prygiel Agence de l'Eau Artois-Picardie Mission Ecologie du Milieu 20 avril 2004 Annexe 5 Le phytoplancton et la Directive cadre Intérêt d'une approche fonctionnelle basée sur les pigments Il existe relativement peu d'information sur le phytoplancton comparé au phytobenthos et aux diatomées en particulier. Le phytoplancton est un élément essentiel des cours d'eau d'ordre supérieur ou égal à 3 (Reynolds & Descy, 1996) et cependant les réseaux de suivi qualitatif et quantitatif sont rares et souvent limités aux grands fleuves internationaux comme le Rhin, le Danube (http://www.midcc.at/) ou la Meuse (Friedrich et al., 1998; Ibelings et al., 1998). Ceci peut être attribué d'une part à la très forte variabilité spatiale et temporelle du phytoplancton (Autréaux-Noppe, 2000) et donc à la nécessité de disposer d'un grand nombre d'échantillons qui rend les opérations de suivi onéreuses. D'autre part, la rareté des données historiques utilisables rend difficile la proposition de conditions de référence (Kohler & Descy, 2003). Enfin, le déterminisme des peuplements phytoplanctoniques est complexe et fait intervenir de nombreux paramètres chimiques, physiques et biologiques (Bauer et al., 2002, Gosselain et al., 1998; Wehr & Descy, 1998). Cette complexité a conduit à l'élaboration de plusieurs modèles pour la gestion des grands cours d'eau (Garnier et al., 1995; Everbecq et al., 2001; Kowe et al., 1998). Les réseaux sont donc pour l'essentiel limités au seul suivi de la chlorophylle a comme en France (Noppe & Prygiel, 1999; Prygiel , 2003) bien qu'elle ne permette pas de distinguer les différents groupes d'algues présents dans la masse d'eau. La Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC) permet de caractériser la structure des communautés phytoplanctoniques en séparant et en quantifiant différents pigments spécifiques (Wright et al., 1991). Cette technique a été initialement développée pour le milieu marin et a été depuis appliquée avec succès en milieu côtier et estuarien (Tester et al., 1995; Wong & Wong, 2003; Li et al., 2002) ainsi qu'en cours d'eau (Descy & Metens, 1996). Certains auteurs recommandent toutefois un couplage de l'HPLC avec des observations microscopiques pour valider la technique (Antosegui et al., 2001; Breton et al., 2000). Des procédures statistiques telles que CHEMTAX peuvent également être utilisées (Mackey et al., 1996). Elles permettent à partir des différents pigments identifiés en HPLC de partitionner la chlorophylle a totale (biomasse algale totale) en chlorophylle a générée par chaque groupe algal (Pinckey et al., 2001; Schülter & Mohlenberg, 2003; Schülter et al., 2000). Descy et al., 2000) ont appliqué cette procédure également développée en milieu marin au phytoplancton des lacs et ont constaté qu'une validation des données pigments restait encore à effectuer. D'autres méthodes basées sur l'analyse de traits biologiques et écologiques (taille, forme, capacité à fixer l'azote…) peuvent aussi être utilisées pour caractériser les aspects fonctionnels du phytoplancton (Weithoff, 2003). L'utilisation d'indices de diversité, de similarité, de dominance… est largement répandue, mais se révèle la plupart du temps décevante. En fait, ce sont souvent les indices les plus simples qui sont souvent les plus efficaces (Tsirtis & Karydis, 1998). Dans les conclusions d'un colloque sur le phytoplancton des grands cours d'eau qui s'est tenu à Berlin début 2003, Kohler et Descy (2003) constatent qu'aucune méthode ne satisfait à ce jour aux exigences de la directive cadre mais que le suivi de la biomasse phytoplanctonique est nécessaire dès lors que le temps de rétention des masses d'eau est supérieur à 6 jours. Ces auteurs recommandent donc un suivi de la chlorophylle à l'aide de normes ISO avec dénombrements et identifications des espèces phytoplanctoniques quand la teneur en chlorophylle a est supérieure à 20 µg/l. En conclusion, le recours aux mesures pigmentaires revêt plusieurs avantages : • les analyses de pigments peuvent donner des indications sur la nature et l'abondance des principaux groupes du phytoplancton, ce qui rend cette procédure compatible avec la DCE, • Cette technique est utilisable en milieu continental (cours d'eau et plans d'eau), en eaux de transition (estuaires) et dans les eaux côtières, • Le recours à des comptages et identifications n'est plus systématique mais reste toutefois nécessaire pour calibrer les relations pigments/algues avant application en routine et pour vérifier qu'il n'y a pas de dérive dans le temps de cette relation une fois qu'elle est établie, • Ce type d'analyse est plus rapide et moins onéreux que les analyses phytoplanctoniques traditionnelles et autorise donc une fréquence d'échantillonnage plus grande, un bon compromis pouvant être un prélèvement tous les 15 jours, • Ce type d'analyse se prête plus facilement aux exercices d'intercalibration que les comptages et déterminations qui souffrent d'un manque de standardisation et à l'assurance qualité. 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COMPTE RENDU DE REUNION – Fiche rédigée le 17 mai 2005 REDACTRICE : Anne Grouhel DATE OBJET 4 mai 2005 LIEU BREST réunion du groupe d'experts indicateurs DCE -"phytoplancton" – "hydrologie " PARTICIPANTS EXTERIEUR Fabien Jouenne (Univ Caen) Veronique Martin (Univ Nantes) IFREMER Catherine Belin Anne Daniel Cédric Fisson Hubert Grossel Anne Grouhel Jean-François Guillaud Luis Lampert Thierry Laugier Alain Lefebvre Alain Ménesguen Elisabeth Nézan Mireille Ryckaert RESUMES DES DISCUSSIONS Les discussions portaient aussi bien sur les paramètres eux-mêmes que sur les grilles de lecture associées (5 classes demandées par la DCE). Les deux points ont été traités successivement de manière à couvrir au moins le choix des paramètres et des stratégies d'échantillonnage associées dans la durée de cette réunion, les propositions concernant les grilles étant moins urgentes (fin de l'année). Les propositions de recommandations pour chaque paramètre sont résumées dans un tableau à la fin du compte-rendu. - chlorophylle a : • difficulté de définir la période productive sur des critères variables (de type : concentration chlorophylle >2 µg/l), d'où une période de référence commune à l'ensemble des eaux côtières (mars à octobre) et aux lagunes (juin à septembre). Avis divergent sur l'intérêt de suivre les estuaires toute l'année. • Non prise en compte des phéopigments qui sont trop variables, et trop difficiles à interpréter dans les eaux de transition sauf pour les lagunes (phéopigments proviennent en grande partie du bassin versant). • Utilisation à court terme des images satellite pour les masses d’eaux côtières : elles peuvent notamment concourir à l’établissement d’un état de référence de la teneur en phytoplancton des eaux côtières françaises en permettant l’évaluation de la distribution statistique (donc de la moyenne, de l’écart-type et des percentiles) des valeurs de chlorophylle dans chaque masse d’eau, surtout celles qui s’étendent assez loin des côtes pour correspondre à plusieurs pixels fiables de l’image satellitaire. • Grille : accord sur l'indicateur percentile 90 mais intérêt de conserver également la valeur maximale atteinte. Estimation d’une classe annuelle mais calcul du percentile 90 à partir de l’ensemble des données recueillies sur la durée du plan de gestion (soit 6 périodes productives). D’après les premières synthèses, la grille RHLN sera utilisée pour l’ensemble des eaux côtières et on utilisera la méthode (valeur la plus déclassante) et la grille RSL pour les lagunes. La grille pour les eaux estuariennes sera définie après une synthèse de données à recueillir auprès de collectivités locales. - efflorescences phytoplanctoniques – indicateur d'abondance : • prise en compte des espèces "qui blooment" dans une seule classe de taille : microplancton (et nanoplancton colonial) pour les eaux côtières, nanoplancton (?) pour les eaux de transition ; • pour les lagunes, utilisation de la cytométrie de flux. • seuil de définition du bloom : 100 000 en eau côtière, 106 en eau de transition • stratégie d'échantillonnage calée sur la chlorophylle - efflorescences phytoplanctoniques d'espèces nuisibles – indicateur de composition : • la liste des espèces à identifier et dénombrer comprend les espèces toxiques pour la faune marine et les espèces indicatrices d'un état d'eutrophisation (source : COI et amendements des experts présents) Supprimé : 20/09/ • • • • • • • • • • l'indicateur sera calculé à partir d'une sélection d' espèces du précédent. le seuil de définition du bloom est porté à 106 dans les eaux côtières et 107 dans les eaux de transition température, salinité et turbidité : paramètres explicatifs (pas de grille) paramètres à doser en parallèle de la chlorophylle et la flore phytoplanctonique la turbidité devra être mesurée selon la nouvelle norme ISO 7027 (abandon du disque de Secchi et des MES). et soutien par les images satellites (métrique en cours de définition). oxygène dissous (en mg/l) à mesurer in situ à l’aide de capteur polarographique, de capteur de luminescence ou au laboratoire selon la technique dite de Winkler (Aminot 2004). A doser en parallèle de la chlorophylle et la flore phytoplanctonique à la fois en surface et au fond seulement de juin à septembre. pas de différences de stratégie entre eaux côtières et eaux de transition Dans le cadre d'un contrôle opérationnel, la mesure en continu est recommandée sels nutritifs : deviennent des paramètres explicatifs, dans le cadre du contrôle opérationnel opérationnel (pas de grille) pour les eaux côtières, suivi des sels nutritifs toute l'année uniquement dans le cadre du contrôle opérationnel (fréquence mensuelle en hiver et par quinzaine au cours de la période productive) pour les lagunes, suivi des sels nutritifs (nitrate et nitrite, phosphate, ammonium) toute l'année (contrôle opérationnel et contrôle de surveillance). Pour les lagunes, intérêt du dosage du NH3 qui pourrait être un indicateur d'eutrophisation extrême. Techniquement, la mesure est délicate car elle doit être accompagnée de la mesure du pH. RELEVE DE DECISION et SUITE A DONNER - rédaction d'un cahier des charges technique qui définit les recommandations du groupe en matière de surveillance des paramètres liés au phytoplancton et des paramètres physico-chimiques. les grilles de lecture "définitives" sont à arrêter pour la fin de l'année. pour les eaux estuariennes, Cédric Fisson fera la synthèse des données de chlorophylle a disponibles sous forme d'histogramme pour préparer la définition des limites de chacune des 5 classes. paramètre zone géographique période de suivi fréquence du suivi durée du suivi par plan de gestion mars à octobre mars à octobre quinzaine quinzaine continu continu mars à octobre quinzaine continu mars à octobre quinzaine continu juin à septembre toute l'année quinzaine Mensuel hiver Quinzaine productive continu sub-surface et fond Uniquement pour contrôle opérationnel métropole métropole toute l'année toute l'année mois mois continu continu plusieurs niveaux dans la colonne d'eau métropole toute l'année mois continu sous-ensemble du précédent métropole toute l'année mois continu métropole métropole juin à septembre toute l'année quinzaine Mensuel hiver Quinzaine productive continu Méditerranée Méditerranée juin à septembre juin à septembre mois mois continu continu complément par cytométrie de flux Méditerranée juin à septembre mois continu sous-ensemble du précédent Méditerranée juin à septembre mois continu Méditerranée Méditerranée Méditerranée juin à septembre toute l'année ? juin à septembre mois à définir mois continu continu continu Eaux côtières chlorophylle a métropole abondance métropole phyto composition métropole phyto température, métropole salinité, turbidité oxygène métropole Sels nutritifs métropole Estuaires chlorophylle a abondance phyto composition phyto température, salinité, turbidité oxygène Sels nutritifs Lagunes chlorophylle a abondance phyto composition phyto température, salinité, turbidité oxygène NH3 sels nutritifs observations sous-ensemble du précédent sub-surface et fond Uniquement pour contrôle opérationnel contrôle opérationnel Réunion : Indicateurs Phytoplancton pour la DCE - Méditerranée Sète, 3 novembre 2005 Participants : Ifremer Extérieurs Bruno ANDRAL, Toulon Catherine BELIN, Nantes Cedric FISSON, Nantes Hubert GROSSEL, Nantes Anne GROUHEL, Nantes Thierry LAUGIER, Sète Anne GOFFART, Stareso (Calvi), Aquapôle, Université de Liège Objectif de la réunion : finalisation des seuils pour l’indicateur chlorophylle et les deux indicateurs phytoplancton, pour les masses d’eaux méditerranéennes (eaux côtières –EC- et lagunaires), et recueil des argumentaires pour la rédaction finale du document indicateur phytoplancton. Supports : les deux derniers documents réalisés par Cedric (simulations des indicateurs chlorophylle et phytoplancton, octobre 2005) La réunion débute par une présentation d’Anne Goffart sur les spécificités des communautés phytoplanctoniques superficielles de la baie de Calvi (Corse occidentale), en résumé : • diminution observée de 80% de la biomasse en chlorophylle de 1979 à 1998, • associée en particulier à des modifications climatiques (augmentation des températures, de l’insolation, diminution de la salinité, diminution du nombre de jours de vent fort, etc) • bloom modéré en 1999, pas de blooms entre 2000 et 2004, et en 2005 un bloom important (> 2 µg.l-1), • en conclusion : les variations annuelles de biomasse atteignent naturellement un ordre de grandeur, sans apport anthropique, il faut donc tenir compte de cette variabilité interannuelle ; il faut prévoir un échantillonnage toute l’année ; il serait utile de définir des seuils différents pour les périodes stratifiées (Calvi : juin à octobre), et mélangées. Le suivi du phytoplancton est assuré en baie de Calvi depuis plus de 25 ans, avec une différenciation des grands groupes phytoplanctoniques sur la base d’une analyse pigmentaire par HPLC. Il n’y a pas d’identification taxinomique précise des espèces. Chlorophylle Métrique choisie : percentile 90 • permet la prise en compte d’une grande partie des données, y compris les pics, sans toutefois les valeurs extrêmes de ces pics, • lisse moins que la moyenne ou la médiane, • validation faite sur de nombreuses données de différents réseaux. Catherine Belin 1/4 Réunion : Indicateurs Phytoplancton pour la DCE - Méditerranée Sète, 3 novembre 2005 Périodes productives : celles qui ont été retenues pour les dernières simulations sont à revoir. Pour les EC Il est difficile de déterminer une période productive, l’échantillonnage doit donc être assuré toute l’année. Etant donné l’effort d’échantillonnage à assurer en plus de celui existant, il est décidé de se baser sur les sites de référence, qui seront échantillonnés tous les ans, une fois par semaine de janvier à juin, et une fois par quinzaine de juillet à décembre. • en Corse, le site de Calvi sur la côte ouest est déjà un site de référence, il en sera choisi un autre sur la côte est (Campoloro ?). Les quatre autres sites corses seront échantillonnés seulement tous les mois. Il faudra prévoir la possibilité ultérieure de moduler l’indicateur en quantifiant annuellement les écarts éventuels au site de référence, • pour le littoral LR et PACA, outre les points REPHY existants, les données SOMLIT de Banyuls seront sollicitées, la chlorophylle sera activée à Villefranche. Trois parmi les sites de référence seront choisis pour une fréquence soutenue (probablement Iles du Levant, Côte Bleue et un en LR), les 4 ou 5 restants seront échantillonnés une fois par mois. Lagunes Le RSL a montré que les résultats des trois mois d’été (juin à août) suffisaient à donner une image correcte de la biomasse. Seuils Les seuils testés dans les simulations (seuils dits « RHLN ») ne conviennent pas pour les EC méditerranéennes, beaucoup plus oligotrophes que celles de l’Atlantique (probablement à diviser par cinq en période mélangée, et par dix en période stratifiée si on définissait des seuils différents selon les périodes). Il est nécessaire de refaire tourner les simulations, et en particulier de traiter les données de Calvi en percentile 90, pour déterminer les seuils. Il est cependant décidé que deux grilles distinctes devront être établies : une pour la côte à l’ouest du Rhône (ME FRDC01 à 06), l’autre pour la côte est (ME FRDC07 à 10) + la Corse. Pour les lagunes, les seuils RHLN conviennent. Catherine Belin 2/4 Réunion : Indicateurs Phytoplancton pour la DCE - Méditerranée Sète, 3 novembre 2005 Phytoplancton Métrique choisie : cumul du nombre de blooms sur 6 ans1. Concerne deux indicateurs : • un indicateur d’abondance : blooms de toutes espèces, > 100 000 cellules par litre, • un indicateur de composition : blooms d’espèces nuisibles pour la faune marine, ou d’espèces indicatrices d’eutrophisation, > 1 million de cellules par litre. Périodes productives : celles qui ont été retenues pour les dernières simulations sont à revoir. Pour les EC Toute l’année, avec les mêmes remarques pour les fréquences que pour la chlorophylle : notion de sites de référence et de sites à fréquence allégée. Pour les lagunes Toute l’année également, les trois mois d’été n’étant pas du tout représentatifs des blooms nuisibles. Pour que l’effort d échantillonnage reste raisonnable, il est décidé que les lagunes présentant un état : • bon, moyen ou médiocre du point de vue phytoplancton, seront échantillonnées tous les ans, • très bon, ou mauvais (sans prévision d’amélioration à court terme), seront échantillonnées tous les trois ans seulement (mais celles en statut mauvais seront soumises au contrôle opérationnel). En 2006, les lagunes échantillonnées en plus de celles ayant un point REPHY pourraient être : La Palme, Berre et Biguglia. Seuils Abondance Une réflexion préalable sur l’ensemble des eaux françaises, et sur les résultats des simulations, nous avait déjà conduit à considérer que l’ensemble des eaux françaises présentait une situation satisfaisante en terme d’abondance : les seuils des classes pour cet indicateur ne pouvaient conduire à un classement défavorable pour l’une quelconque des masses d’eaux françaises. Cet indicateur a en effet tendance à « défavoriser » les zones semi fermées ou confinées, qui sont pourtant souvent des zones de production, et dans lesquelles la production abondante de phytoplancton ne peut être considérée comme un facteur négatif. 1 métrique utilisée pour les simulations : celle ci pourrait être remplacée par le nombre de blooms annuels calculé sur la base de six années d’observation, qui est équivalente mais plus lisible Catherine Belin 3/4 Réunion : Indicateurs Phytoplancton pour la DCE - Méditerranée Sète, 3 novembre 2005 Une simulation sera refaite sur les deux seules années 2003 et 2004, afin d’éviter les biais induits par les flores partielles (non cohérentes avec l’indicateur dans les données plus anciennes). Une seule grille de seuils sera choisie pour l’ensemble du littoral, y compris la Méditerranée. Composition La liste des espèces nuisibles est à valider une dernière fois. Une simulation sera refaite sur les deux seules années 2003 et 2004, comme pour l’abondance. Une seule grille de seuils sera choisie pour l’ensemble du littoral, y compris la Méditerranée, a priori proche de : • bleu : 0 ou 1 bloom d’espèces nuisibles par an • vert : 2 à 3 blooms • jaune : 4 à 6 • orange : 7 à 9 • rouge : 10 et plus Catherine Belin 4/4 44/25 Annexe 2 liste des documents de simulation réalisés sur les données existantes en 2005 et 2006 novembre 2006 45/25 Indicateur DCE pour le phytoplancton. C. Fisson, février 2005. Indicateur DCE pour la physique. Oxygène dissous. C. Fisson, février 2005. Indicateur DCE pour le phytoplancton. Efflorescences phytoplanctoniques. C. Fisson, février 2005. Indicateur de biomasse chlorophylle a. Simulations de classement des masses d’eau DCE. C. Fisson & C. Belin, octobre 2005. Efflorescences phytoplanctoniques. Indicateur d’abondance. Indicateur de composition. Calcul des indicateurs pour les masses d’eau DCE. C. Fisson & C. Belin, octobre 2005. Indicateur de biomasse chlorophylle a. Simulations de classement des masses d’eau DCE. C. Fisson & C. Belin, novembre 2005. Efflorescences phytoplanctoniques. Indicateur d’abondance. Indicateur de composition. Calcul des indicateurs pour les masses d’eau DCE. C. Fisson & C. Belin, novembre 2005. Indicateur de biomasse chlorophylle a. Simulations de classement des masses d’eau DCE. Façade Manche Atlantique. G. Durand, A. Pellouin-Grouhel, C. Fisson & C. Belin, janvier 2006. novembre 2006 46/25 Annexe 3 liste des espèces dites « nuisibles pour l’écosystème », soit : • les espèces toxiques et nuisibles pour la faune marine • les espèces indicatrices d’eutrophisation cette liste a été soumise à validation en novembre 2006, elle peut donc évoluer. novembre 2006 47/25 en jaune : toxiques faune marine en vert : indicatrices eutrophisation classe des Dictyochophycées DICT Dictyocha DICTFIB Dictyocha fibula DICTSPE Dictyocha speculum classe des Diatomophycées, ordre des Centrales CHAESOC Chaetoceros socialis + radians SKELCOS Skeletonema costatum classe des Dinophycées, ordre des Gymnodiniales AMPD Amphidinium AMPDCAK Amphidinium carterae + operculatum AMPDCRA Amphidinium crassum COCO Cochlodinium COCOPOL Cochlodinium polykrikoides GYDI Gymnodinium + Gyrodinium GYMN Gymnodinium GYMN-82 Gymnodinium chlorophorum GYMNCAT Gymnodinium catenatum GYMNIMP Gymnodinium impudicum GYMNLOH Gymnodinium lohmanni GYRO Gyrodinium GYROSPI Gyrodinium spirale Gyrodinium corsicum AKAS Akashiwo GYMNSPL Akashiwo sanguinea KARE Karenia GYMNBRE Karenia brevis + papilionacea GYMNNAG Karenia mikimotoi KARL Karlodinium KARLMIC Karlodinium micrum classe des Dinophycées, ordre des Oxyrrhinales OXYR Oxyrrhis OXYRMAA Oxyrrhis marina novembre 2006 48/25 classe des Dinophycées, ordre des Peridiniales ALEXHIR Alexandrium hiranoi ALEXMIN Alexandrium minutum ALEXTAM Alexandrium tamarense + catenella + tamutum ALEXCAT Alexandrium catenella ALEXTAR Alexandrium tamarense ALEX Alexandrium ALEXAFF Alexandrium affine ALEXAND Alexandrium andersonii ALEXINS Alexandrium insuetum ALEXLEE Alexandrium leei ALEXMAR Alexandrium margalefii ALEXOST Alexandrium ostenfeldii ALEXPSE Alexandrium pseudogonyaulax ALEXTUM Alexandrium tamutum ALEXTAY Alexandrium taylorii GONY Gonyaulax GONYDIG Gonyaulax digitale GONYSPI Gonyaulax spinifera GONYVER Gonyaulax verior PROTRET Gonyaulax grindleyi LING Lingulodinium LINGPOL Lingulodinium polyedrum KRYP Kryptoperidinium KRYPFOL Kryptoperidinium foliaceum SCRI Scrippsiella + Ensiculifera + Pentapharsodinium + Bysmatrum BYSM Bysmatrum BYSMSUB Bysmatrum subsalsum HETC Heterocapsa HETENIE Heterocapsa niei HETETRI Heterocapsa triquetra KATOROT Heterocapsa rotundata PROIQUI Peridinium quinquecorne classe des Dinophycées, ordre des Prorocentrales PRORMEX Prorocentrum mexicanum + rhathymum PRORMIN Prorocentrum minimum + balticum + cordatum PROR Prorocentrum PRORCOM Prorocentrum compressum PRORCON Prorocentrum concavum PROREMA Prorocentrum emarginatum PRORGRA Prorocentrum gracile novembre 2006 49/25 PRORLIM Prorocentrum lima + marinum PRORMIC Prorocentrum micans + arcuatum + gibbosum PRORSCU Prorocentrum scutellum PRORTRI Prorocentrum triestinum classe des Euglénophycées CLEUGLE Euglenophyceae OREUGLE Euglenales FMEUGLE Euglenaceae EUGL Euglena PHAC Phacus OREUTRE Eutreptiales FMEUTRE Eutreptiaceae EUTA Eutreptiella EUTR Eutreptia classe des Prymnésiophycées CLPRYMN Prymnesiophyceae ORCOCCO Coccolithophorales FMCALCI Calciosoleniaceae ANOS Anoplosolenia FMCALYP Calyptrosphaeraceae CALY Calyptrosphaera FMCOCCO Coccolithaceae COLI Coccolithus COLIPEL Coccolithus pelagicus EMIL Emiliania EMILHUX Emiliania huxleyi FMHYMEN Hymenomonadaceae PLRY Pleurochrysis PLRYROS Pleurochrysis roscoffensis FMRHABD Rhabdosphaeraceae ACAO Acanthoica FMSYRAC Syracosphaeraceae SYRA Syracosphaera + Coronosphaera + Caneosphaera ORPRYMN Prymnesiales FMPHAEO Phaeocystaceae PHAE Phaeocystis FMPRYMN Prymnesiaceae CHRU Chrysochromulina CHRUHIR Chrysochromulina hirta + ericina + spinifera CHRUPAR Chrysochromulina parkeae + pringsheimii CORB Corymbellus CORBAUR Corymbellus aureus novembre 2006 50/25 PRYM Prymnesium classe des Raphidophycées CLRAPHI Raphidophyceae ORRAPHI Raphidomonadales FMVACUO Vacuolariaceae CHAT Chattonella CHATMIN Chattonella minima FIBR Fibrocapsa FIBRJAP Fibrocapsa japonica HETG Heterosigma HETGCAR Heterosigma akashiwo OLIS Olisthodiscus classe des Cyanobactéries CLCYANO Cyanobactéries (= Cyanophycées) ANAB Anabaena ANAE Anaebaenopsis MERI Merismopedia MICO Microcystis NOST Nostoc OSCI Oscillatoria novembre 2006