Fêtes des lumières. La diversité religieuse vécue dans une ville
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Fêtes des lumières. La diversité religieuse vécue dans une ville
Fêtes des lumières. La diversité religieuse vécue dans une ville Gauri Puja – Deepavali – Fête de la fin du Ramadan – Loy Krathong – Hanoukka – Noël – Newroz Durant la période de Noël, nos villes s'illuminent. Mais d'autres fêtes issues de différentes religions et cultures sont également célébrées durant les mois d'hiver. Le Museum der Kulturen Basel met en scène cette diversité religieuse vécue au quotidien dans le cadre d'une exposition qui invite à une rencontre fascinante avec des fêtes hindoues, bouddhistes, islamiques, chrétiennes, juives et zoroastriennes. En novembre et en décembre, les rues des villes européennes s'illuminent à l'approche de Noël. Cette fête auréolée de lumières, devenue un événement commercial, constitue sans aucun doute la fête la plus populaire du calendrier chrétien. Cependant, en raison de la migration, le paysage culturel et religieux de la Suisse s'est transformé au cours des dernières décennies. Mais que savons-nous des communautés non chrétiennes, de leur religiosité vécue au quotidien, de leurs coutumes et traditions? L'éclat omniprésent des sapins de Noël cache d'autres fêtes - hindoues, juives, islamiques, bouddhistes, zoroastriennes – que peu de nous connaissent. Comment ces fêtes sont-elles célébrées? Que signifient-elles et comment sontelles vécues par ceux qui les pratiquent? Le Museum der Kulturen présente, en prenant la ville de Bâle comme exemple, des documents audiovisuels élaborés en étroite collaboration avec des membres des diverses communautés religieuses. Des "boîtes de lumière" mettent en scène les différentes fêtes au moyen d'objets typiques. Cette exposition s'accompagne d'une publication qui présente ces fêtes, explique le contexte qui les entoure et donne la parole à des membres des différentes religions. L'exposition présente la fête de Noël (décembre, janvier), mais fait découvrir aussi les fêtes hindoues des lumières Gauri Puja et Deepavali (novembre), la fête islamique du Ramadan, qui marque la fin du mois de jeûne (novembre), la fête des lumières Loy Krathong du bouddhisme thaïlandais (décembre), la fête juive des lumières Hanoukka (décembre), ainsi que la fête du nouvel an Newroz (mars) célébrée par les populations kurde et perse. Entre 1990 et 2000, le paysage religieux s'est modifié: des professions de foi individuelles sont apparues au premier plan et d'autres religions ont pris une nouvelle importance. Selon le recensement de 2000, le pourcentage des personnes qui ne font pas partie des églises traditionnelles du pays s'élève pour toute la Suisse à 7,1%. La plus grande part revient aux communautés islamiques avec 4,3% (311'000 personnes) et aux églises chrétiennes de rite orthodoxe avec 1,8% (132'000 personnes). Suivent les hindous (28'000 personnes, soit 0,4%) et les bouddhistes (21'000 personnes, 0,3%). La communauté juive comprend 18'000 personnes, soit 0,25%. Cette évolution vers un pluralisme religieux est due aux flux migratoires des années 1980 et 1990. Si le nombre des musulmans et des membres des églises orthodoxes a doublé depuis 1990, cela est dû en première ligne à l'arrivée des immigrants venus de Bosnie-Herzégovine, de Serbie, de Macédoine et du Kosovo. Les traditions hindoues sont fêtées avant tout dans la communauté tamoule, qui représente en Suisse la plus grande ethnie non européenne. La propagation des pensées bouddhistes dans la société occidentale a fait grandir, ces dernières années, le nombre des bouddhistes, dont la plupart cependant sont originaires de Thaïlande. Les fêtes et les cérémonies placées au centre de cette exposition ont, malgré d'importantes divergences, de nombreux points communs. Dans toutes ces fêtes, la lumière ou le feu jouent, sous des formes diverses, un rôle important. La procession de lumière réservée aux femmes dans la fête hindoue Gauri Puja est destinée à apporter lumière et bonheur au couple et à la famille. Les guirlandes de bougies allumées pour la fête Deepavali doivent guider la déesse de la beauté et de la prospérité Lakshmi dans chaque maison. Pendant le Ramadan, la lumière marque l'interruption du jeûne, lorsque la nuit est tombée. Les bougies que les bouddhistes thaïlandais allument sur les corbeilles flottantes scintillent en l'honneur de la déesse de l'eau. Les lumières de Hanoukka commémorent la purification du Temple de Jérusalem après sa reconquête. Les bougies de Noël symbolisent l'espoir et éclairent les ténèbres, tout comme la lumière du feu et des bougies annoncent lors de la fête Newroz les journées ensoleillées et chassent l'hiver. Les fêtes sont également des occasions de se rencontrer, de consolider et de renouveler des liens sociaux. Les fêtes religieuses créent des liens et renforcent l'identité culturelle et les traditions en les transmettant aux prochaines générations, même si ces festivités ne cessent d'évoluer. Nombre de ces fêtes sont indissociables des rituels de purification. C'est ainsi que, pour la Newroz, sauter au-dessus du feu revient à surmonter le mal et à se purifier pour entamer l'année nouvelle. De même, la période de jeûne qui précède différentes fêtes, comme la fête de Noël (pratique qui susbsiste dans l'église orthodoxe serbe), la fête de la fin du Ramadan ou la fête hindoue Gauri Puja, revêt le caractère d'un rituel de purification. Quant aux différentes traditions, elles s'influencent mutuellement. Ainsi, le fait d'offrir des cadeaux à la fin du Ramadan ou pour la fête de la Dédicace (Hanoukka) a été emprunté à la tradition chrétienne de Noël. Voilà comment, derrière l'éclat et la magnificence de la fête de Noël, toute une palette colorée de fêtes religieuses et culturelles est venue enrichir notre univers. La question relative à la cohabitation de ces différentes convictions religieuses a suscité au cours de ces dernières années de violentes controverses. Cette exposition n'a l'intention ni de nier les problèmes réels, ni de renforcer des clichés existants. Elle veut tout simplement ouvrir le regard et permettre une approche vivante de ces traditions religieuses qui nous sont pour la plupart "étrangères". Les traditions familières et étrangères se côtoient: ce qui est familier à l'un est étranger à l'autre. Le Museum der Kulturen poursuit ainsi par ce projet une de ses missions essentielles, consistant à promouvoir le dialogue interculturel par une approche objective et éloquente de traditions culturelles différentes de la nôtre. La ville de Bâle qui se trouve au centre de cette exposition est représentative de la plupart des villes suisses et européennes. Diverses parties de l'exposition et de la publication sont traduites en douze langues (allemand, mais aussi albanais, anglais, arabe, français, hébreu, kurde, perse, serbe, tamoul, thaïlandais, turc). Cette passerelle linguistique sert de lien entre les différentes cultures. Exposition Fêtes des lumières. La diversité religieuse vécue dans une ville Gauri Puja – Deepavali – Fête de la fin du Ramadan – Loy Krathong – Hanoukka – Noël – Newroz 7 novembre 2004 – 16 mai 2005 Heures d'ouverture: ma-di 10-17 h Prix d'entrée: CHF 8.-/6.Ouvert les lundis de Pâques et de Pentecôte. Fermé les 24, 25 et 31 décembre ainsi que le 1er janvier. Fermé le mardi et le mercredi de carnaval (15 et 16 février 2005). Publication sur l'exposition Feste im Licht. Religiöse Vielfalt in einer Stadt Ouvrage publié par Gaby Fierz et Michael Schneider Avec des textes de Gaby Fierz et Martin Baumann, des photographies de Andri Pol et de Beat Manetsch, Editions Christoph Merian, Bâle 2004, 156 pages, CHF 29.- / € 19.Museum der Kulturen Basel Augustinergasse 2, 4051 Basel Tél.: 061 266 56 00, [email protected], www.mkb.ch D'autres informations auprès de: Michael Schneider, chef des relations publiques, Tél: 0041 61 266 56 34, [email protected]