le roller acrobatique
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le roller acrobatique
LE ROLLER ACROBATIQUE Présentation Depuis sa création en 1994, la Commission Nationale de Roller Acrobatique s’est ouverte à de nouvelles disciplines pour répondre à l’explosion des pratiques urbaines. Tout en développant le slalom et le saut, ses deux disciplines fondatrices, elle a donc accueilli le street en 1997, la rampe en 1999, et le bowl en 2003. La structuration internationale de ces sports, la création d’un Brevet d’Etat d’éducateur sportif spécifique (en 1998), et l’engouement des collectivités pour la création de rollerparks ouvrent des perspectives de développement prometteuses pour l’avenir de ces jeunes disciplines. En compétition, les Français ont été précurseurs et leaders en slalom jusqu’en 2005, mais les athlètes coréens et russes commencent à inverser la tendance. En saut, seule la hauteur pure commence à s’exporter à l’étranger, le high jump et le style jump restent des disciplines « franco-françaises ». En street, quelques Français se placent sur des podiums internationaux occupés par les américains. En rampe, ce sont les japonais et les australiens qui monopolisent les meilleures places ; enfin, le bowl n’est pas structuré au niveau international. En termes d’apprentissage, les différentes disciplines du roller acrobatique sont articulées autour de trois habiletés motrices majeures : Glisser… …en street, en rampe ou en bowl. Slalomer… …style ou speed ? 1 Sauter… …high jump, street, rampe, bowl, sèche… GLISSER… …Sur une barre ou sur un muret, à plat, en virage, en descente ou encore au sommet d’une courbe, le tout sur des matériaux allant de la pierre au métal en passant par le bois… chaque module et chaque surface impliquent une technique adaptée ! Les différentes positions des pieds sur ces éléments de glisse sont codifiées ; du « soul » au « unity » en passant par le « backslide », ces figures sont pratiquées dans 3 disciplines complémentaires : • Le street Sur une aire équipée de différents modules, le compétiteur enchaîne librement des figures de glisse ainsi que des sauts dans un temps limité. Difficulté, engagement et créativité sont les maîtres mots de la discipline. • La rampe et le bowl Sur le même principe qu’en street, le compétiteur évolue cette fois à l’intérieur de ce module unique. En rampe comme en bowl, les figures de glisse se font uniquement sur le « coping » (tube qui fait la jonction entre la plateforme et la courbe). Le matériel : pour augmenter la surface d’appui durant la glisse, les patins utilisés ont une « soulplate » large (dessous de la chaussure) et un espace maximum entre les roues ; celles-ci sont dures (83A à 95A) et de petit diamètre (54 à 62mm) pour ne pas faire obstacle à la glisse. 2 SLALOMER… …En variant les moyens de passer d’un plot à un autre, on obtient différentes figures. Du « Crazy » à l’ « Aigle » en passant par les « Compas » ou autres « Nelson »… de ces techniques codifiées découlent deux épreuves en compétition : • Le slalom figure : les amateurs de technique et d’esthétique ont 1mn30 pour enchaîner des figures sur 3 parcours complémentaires, sur une musique de leur choix. • Le slalom vitesse : les amateurs de performance se défient quant à eux sur des parcours dont les plots sont espacés entre eux de 80cm seulement. 12 mètres d’élan et 20 plots plus tard, les meilleurs franchissent les cellules en moins de 5s !!! Le matériel : les slalomeurs utilisent des chaussures rigides pour obtenir une grande réactivité, une platine courte (219 à 250mm) et des roues de diamètre moyen (72 à 80mm), montées en « banane » (roues plus grandes au milieu que sur les extrémités) pour augmenter la maniabilité. 3 SAUTER… … C’est prendre une impulsion en quête de hauteur, ou pour réaliser plusieurs positions codifiées dans les airs ; avec ou sans l’aide d’un tremplin (courbe ou incliné), vers le sol ou un plan de réception (lui aussi courbe ou incliné), chaque support implique un apprentissage spécifique… En compétition, le « Zoulou » s’illustre comme la principale technique en high-jump ou en hauteur pure, épreuves dans lesquelles on recherche une position qui permet d’aligner le bassin, les genoux et les patins pour franchir la plus haute barre possible (avec l’utilisation de in-line, des techniques consistant à enrouler la barre sont aussi utilisées). Dans les disciplines artistiques, on travaille d’avantage sur des positions de jambes et de mains sur les patins, combinées ou non à des axes de rotations. Ainsi, le « mac twist » est à la rampe ce que le Corskrew est au street… une « icône » représentative de la discipline ! Le matériel : pour les disciplines les plus anciennes (hauteur pure, saut figure et high-jump), il faut noter que l’impulsion se fait au sol ou sur un plan incliné, et la réception au sol. Les quads montés sur des baskets offrent une surface d’appui importante et une bonne liberté des chevilles lors du mouvement de flexion extension et facilitent donc les phases d’impulsion et de réception par rapport aux in line. Pourtant, ce sont ces derniers qui sont les plus utilisés de nos jours ! Dès qu’on utilise une courbe pour prendre son envol (en street, en rampe ou en bowl), la vitesse est le facteur déterminant pour augmenter l’amplitude du saut. Comme elle est d’abord donnée par des lanceurs, c’est le matériel et la technique qui font la différence… et à ce jeu là, les in-line ont démontré leurs avantages sur le quad depuis longtemps ! Reste à trouver le bon compromis entre la hauteur des roues pour gagner en vitesse, leur forme pour gagner en stabilité (plutôt rondes qu’elliptiques) et le maintien de la cheville nécessaire (plus les roues sont hautes, plus le bras de levier est important). Un point commun à tous ces types de patins utilisables pour sauter : les semelles ont un rôle important, elles sont souvent épaisses et/ou renforcées par une talonnette (©Chocs absorbers par exemple) pour faciliter l’amortie des chocs. 4