Le Petit Bigourdan de Paris - Amicale des Bigourdans de Paris – L
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Le Petit Bigourdan de Paris - Amicale des Bigourdans de Paris – L
Le Petit Bigourdan de Paris numéro 17 - printemps /été 2008 EDITORIAL Participation et continuité Pour la première fois, l’assemblée départementale a accordé une subvention à l’association pour l’organisation de ses différentes activités : animation de la rencontre annuelle, publication du journal, actualisation de ses supports de communication. Cette reconnaissance est symbolique mais elle indique que le Conseil général est attentif à la cohésion des liens entre Bigourdans expatriés à Paris et dans sa région et leurs familles ou amis auprès desquels les retours sont réguliers. C’est pour renforcer son projet d’animation que l’amicale s’est adressée en début d’année à tous ses adhérents, les invitant à renouveler leur cotisation : les dépenses pour la mise à disposition du Petit Bigourdan sont élevées. Le tirage et l’affranchissement pèsent dans le budget, l’association ne s’est pas totalement résignée à «l’envoi dématérialisé par télétransmission», par Internet tout simplement. Avoir dans les mains un journal que l’on peut regarder, reposer pour le reprendre avec gourmandise reste un plaisir que nous souhaitons cultiver pour l’instant. Ce journal est le témoin du projet de l’amicale, dans lequel les adhérents se retrouvent et qui s’ouvre à de nouveaux amis ou partenaires pour diversifier les animations, les thèmes des rencontres saisonnières. C’est ainsi que certaines activités de ce printemps se sont greffées sur le programme d’un club cyclotouriste de Versailles, de l’association des Gascons de Paris, et de l’association des amis du Parc national des Pyrénées, organisée en comité d’Ile de France. Nous avons nouvellement établi des contacts avec des relais du département ou de la région Midi-Pyrénées pour relayer les informations « d’en bas » dans notre journal « fait en haut ». Lourdes est au cœur de ce numéro en raison de l’importance de cette année mariale qui célèbre depuis le mois de février les cent cinquante ans des Apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous. Cette ville aux multiples styles accueille chaque année plus de 6 millions de pèlerins, venus du monde entier. L’image qu’elle véhicule ne laisse pas indifférent. Deuxième des pèlerinages catholiques après Rome, elle est au rang de ces métropoles mondialement connues qui suscitent des commentaires, élogieux ou critiques. Nous lui avons consacré quelques pages, dans le respect des croyances de chacun, simplement pour relater deux témoignages personnels. Enfin, l’agenda de la saison est révélé, avec les temps forts de la vie associative, notamment la journée de découverte du patrimoine bigourdan le 12 août. Le principe de cette rencontre est reconduit pour la troisième année, avec pour thème le pastoralisme en Val d’Azun. Après celui des pierres en 2006, celui de l’eau en 2007, celui de l’agriculture de montagne ouverte au tourisme sera exploré. Le Parc national des Pyrénées est le support de cette rencontre avec les éleveurs, les paysans, un guide du Parc. La gastronomie sera évidemment un des points d’intérêt de la journée. Cette étape, parmi d’autres plus tard dans la saison, nous permettra de poursuivre dans « l’esprit Sud-Ouest ». Bien à vous tous et bon été en attendant le plaisir de nous voir. Adishats Jean-Jacques Cassou Président DANS CE NUMERO 1 2 6 12 15 17 18 19 Editorial Fenêtres sur la Bigorre Vie de l’amicale Vues de la ville Bonnes lectures Chez nos amis Adhésion et agenda Agenda FENETRES SUR LA BIGORRE par Jean-Jacques Cassou et Anne-Marie David Serres (Sources : La Nouvelle République des Pyrénées, La Dépêche du Midi, Midi-Pyrénées info) Vie politique ◘ Conseil général : changement de présidence Josette Durrieu (PS), sénatrice, élue de Saint-Laurent de Neste, est présidente du Conseil général au bénéfice de l’âge. Elle succède ainsi à François Fortassin (PRG) qui occupait le siège depuis 16 ans. ◘ Municipales et cantonales 2008 Les maires sortants des villes les plus importantes des Hautes-Pyrénées ont été reconduits dans leurs fonctions. Gérard Trémège à Tarbes, Jean-Pierre Artiganave à Lourdes, Rolland Castells à Bagnères-de-Bigorre et Bernard Plano à Lannemezan retrouvent leur siège. ◘ Grand Tarbes : un autre président Gérard Trémège (UMP) a été élu président du « Grand Tarbes » qui regroupe les villes de Tarbes (dont il est maire pour un deuxième mandat), d’Aureilhan, Ibos, Séméac, Soues, Bours, Orleix, Salles-Adour. Jean Glavany (PS) occupait jusqu’alors cette fonction. Vie économique et sociale ◘ Le « Tarbais » à la relance Rétablir, puis maintenir l’équilibre entre la production et la commercialisation, voilà l’enjeu majeur de demain pour la coopérative du Haricot tarbais qui vient de fêter son 20ème anniversaire. La « progression raisonnée » de la structure a un brin marqué le pas depuis 2 ans. Entre 2002 et 2004, la production a progressé de 35%. Mais la commercialisation du produit, en dépit d’efforts louables, n’a pas suivi le même rythme de croissance. En 2006, la la mise en culture a été limitée à 100 tonnes, répartie sur 74 adhérents et 96 hectares. Or le mauvais temps a permis de labelliser 80 tonnes. Pour 2007, un volume final de 90 tonnes sur 130 mises en culture a été obtenu. La coopérative entend donc développer sa production en augmentant les surfaces exploitées par les adhérents actuels et en recrutant de nouveaux producteurs. ◘ La fonderie Louis Fabre de Maubourguet a fermé définitivement Elle faisait la fierté du « patrimoine maubourguetois » mais sa renommée allait bien au delà. Treize salariés ont été licenciés. Des soucis de production, des frais fixes trop élevés, des problèmes financiers ont eu raison de cette « affaire » qui datait de 1870. ◘ Péchiney-Lannemezan : l’adieu à l’usine La dernière cuve de l’électrolyse de l’usine Alcan, anciennement Péchiney, de Lannemezan s’est arrêtée le 27 mars dernier. Pour beaucoup « d’hommes de l’alu » du Plateau, une formule restera gravée dans la mémoire collective : « Il faut 4 kg de bauxite pour faire 2 kg d’alumine et 2 kg d’alumine pour un kilo d’aluminium ». Plus un gramme d’alu ne sortira de l’usine de Lannemezan. ◘ Handicap : le président de la République en visite à Tarbes Nicolas Sarkozy, chef de l’Etat, était en visite à Tarbes le 25 mars dernier dans le cadre du plan « Handicap ». Il a notamment annoncé la revalorisation de l’allocation pour adulte handicapé. L’usine Alstom a été citée en exemple en matière d’embauche de salariés souffrant d’un handicap. A l’issue de la visite, et après un entretien privé avec le maire Gérard Trémège, le président a déjeuné au restaurant L’Ambroisie 48, rue Abbé Torné. ◘ Salon international de l’agriculture à Paris : la Bigorre toujours là Cette année, la beauté du patrimoine bâti et la qualité des filières ont été mises en valeur. Les différentes productions se sont associées avec enthousiasme à cette démarche : le porc noir de Bigorre que le Salon consacre chaque année un peu plus comme un « must » gustatif, le cheval anglo-arabe, le haricot tarbais et bien sûr les vins de Madiran. Les bigourdans y sont allés de démonstration en démonstration : culinaire avec les chefs bigourdans des Logis de France, sportive avec Frédéric Bousquet, champion d’attelage. Jean-Paul Verdier, d’Esparros, a fait la promotion de la race gasconne. Jean-René Godard, journaliste de « France 2 » et du Tour de France cycliste a été intronisé dans l’ordre du porc noir. ◘ L’école des pizzaïolos officiellement inaugurée à Lannemezan Jean-Jacques Despaux, bien connu dans la profession, et par ailleurs adhérent à l’amicale des Bigourdans de Paris, a inauguré son école de pizzaïolos à Lannemezan en présence du maire, Bernard Plano. Le principe de l’école est de recevoir six élèves par semaine. Ils viennent de toute la France, mais aussi de l’Europe. A l’issue d’une semaine de stage, les élèves espagnols, anglais, roumains, et autres sont soumis à un examen au cours duquel ils doivent réaliser trois pizzas. S’ils obtiennent la moyenne, un diplôme leur est remis. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 - printemps/été 2008 Jean-Jacques Despaux regrette que ce métier ne soit pas reconnu : il ne faut pas de qualification particulière pour l’exercer. Pour ce qui le concerne, il est titulaire d’un diplôme de maître instructeur des pizzerias françaises. Ils sont deux en France. ◘ 31ème édition de la Hesteyade à Ibos La Bigorre était une fois de plus à l’unisson, pour trois jours, le dernier weekend d’avril. Le vendredi soir, c’était la danse sous la conduite de musiciens bénévoles. Polkas, rigodons, mazurkas, scottishs, branles, bourrées, gigues, menuets reviennent dans le patrimoine culturel à cette occasion. Le samedi après-midi, les « maynats » et les juniors des collèges où l’occitan est enseigné animaient le pré d’enthousiasme et spontanéité. Le dimanche après midi, pas moins de 51 chorales ont donné de la voix pour faire vivre le patrimoine vocal de la Bigorre. Peu d’événements locaux comme la Hesteyade parviennent à attirer des participants de l’ensemble du département, par-delà les différences des vallées et des territoires. Aux chœurs profonds des hommes, répondent les chorales des femmes, plus récentes à se produire. Selon un chanteur de Batsurguère, « le chant, c’est le refuge de la langue ». Le dimanche matin, pour la première fois, la messe a été intégralement célébrée en gascon. L’église était pleine malgré le peu de publicité faite à cette cérémonie. De l’avis des fidèles, ce temps spirituellement fort est à renouveler : l’emploi du gascon pour la célébration, les chants donnés par une cinquantaine de choristes, et le prêche d’un prêtre provençal en pèlerinage à Lourdes, n’a pas gêné ceux qui ne le comprenaient pas tout à fait. L’esprit était là. ◘ Tarmac : un chantier de titan La flèche de la grue pointe au firmament. Au bout, un poteau de 35 m de hauteur prend doucement place avant d’être assemblé à d’autres éléments de charpente métallique tout aussi gigantesques. On est sur un chantier à la démesure de l’unité de déconstruction d’avions en train de sortir de terre en bordure d’aéroport Tarbes-LourdesPyrénées. Ce bâtiment est le premier élément de la nouvelle zone d’activités aéronautiques de Tarmac Aérosave qui investit près de 9 millions d’euros pour la construction de ce bâtiment hors normes. D’une surface de plus de 7 000 m2 et d’une hauteur de près de 38 m, il est dimensionné pour accueillir un Airbus 380 et des ponts roulants. Tarmac Aérosave se positionne sur un marché qui n’existe pas encore : celui de la déconstruction d’avions. L’unité de Tarbes est appelée à traiter des avions venant d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique. Tarmac est dimensionné pour déconstruire une dizaine d’avions par an. La société assurera également des opérations de maintenance mais aussi le stockage d’avions. A terme, l’activité pourrait créer 70 emplois. ◘ Madiran frappé par la grêle Le samedi 24 mai dernier, un orage de grêle particulièrement violent a touché le vignoble du Madiran, avec d’importantes conséquences économiques pour les agriculteurs et les entreprises. Sur près de 500 des 1600 hectares de l’appellation Madiran touchés, il est estimé qu’aucune vendange n’aura lieu sur 200 hectares cette année. Le président de la cave de Crouseilles qui emploie 27 salariés ne cache pas ses préoccupations pour l’avenir. Outre la baisse d’embauche de travailleurs saisonniers et les frais de structure à assumer, il redoute la perte de marchés du fait de l’importante réduction de production déjà évidente. ◘ Internet : le haut-débit sort de l’ombre dans le département Grâce à de nouvelles solutions proposées, notamment celle de l’Internet par satellite, chacun pourra dorénavant avoir accès au haut-débit, quel que soit l’endroit où il réside dans les Hautes-Pyrénées : c’est la fin des « zones d’ombre » ou « zones blanches » en montagne notamment. ◘ Bordères sur Echez : un projet d’usine de traitement des déchets de canards Elle pourrait voir le jour en 2009 avec 100 emplois à la clef pour valoriser les sous-produits issus des abattoirs de canards : sang, têtes, cous, ailerons, carcasses mêlés aux déchets du maïs. Une façon de récupérer l’énergie contenue dans ces déchets, inexplorée jusqu’alors. ◘ Master des ventes : deux Tarbais sélectionnés Hannabel Labret et Paul Lassalle ont représenté le pôle tarbais de l’université Paul Sabathier à ce rendez-vous connu des directeurs des ressources humaines des grands groupes industriels, de la grande distribution et du secteur bancaire. C’est pour eux une des meilleures places pour déceler les talents dont leurs entreprises auront besoin. Hannabel et Pierre font partie de ceux-ci : ils ont obtenu la 5ième des dix places pour 24 000 inscrits. ◘ Création de la Fondation La Dépêche Elle a pour but d’aider les jeunes dans leur cursus de formation et de valoriser les métiers de la région : création d’un conservatoire des savoirs-faire, d’une bibliothèque des métiers du patrimoine et des outils, d’un salon annuel et d’une bourse d’études. D’un montant de 2500 euro pendant cinq ans, cette bourse est complétée d’un accompagnement sous diverses formes : tutorat, facilités d’accès aux stages, logement, démarches…Elle résulte d’un partenariat entre La Dépêche, les Chambres de commerce et d’industrie, d’agriculture, des métiers, le Medef, la CGPME, l’Institut universitaire de technologie, l’Ecole nationale d’ingénieurs. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 - printemps/été 2008 Environnement et tourisme ◘ Patrimoine : les vallées d’Aure et du Louron labellisées Le ministère de la Culture a attribué le label « Ville ou pays d’art et d’histoire » à ces deux vallées. Ce label s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine. Il prévoit que la collectivité, avec le soutien de l’Etat, recrute un personnel qualifié, organise des actions de sensibilisation et crée des ateliers pédagogiques. Un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine est mis en place pour présenter l’évolution de la ville ou du pays, accueillir débats et conférences sur l’actualité de l’architecture, de l’urbanisme, du patrimoine et du paysage. ◘ La Villa Rose, maison d’hôtes de standing, fait revivre « la » Bagnères-de-Bigorre du XIXème siècle Ouvrir une maison d’hôtes pour en faire un lieu à la fois rétro et luxueux, dans la veine des hôtels de la grande période bagnéraise, telle est l’idée folle qui a germé dans l’esprit de Marie-Christine, antiquaire et décoratrice à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, et de sa fille Caroline. Meubles, décoration, ambiance : tout a été pensé dans cette maison de trois étages pour ramener le visiteur à « Bagnères la Rose », comme on appelait jadis la cité thermale, dont les jardins étaient remplis de la fleur magnifiée par Blanche Odin. Villa Rose, 54 rue Georges-Lassalle à Bagnères-de-Bigorre Internet http://villarose65.com ◘ La montagne accessible à tous les handicaps Le Parc national des Pyrénées, la commune d’Arrens et EDF sont devenus partenaires pour aménager un espace découverte en vallée du Tech accessible aux personnes handicapées ; c’est une première nationale. Ce projet permettra d’accueillir les personnes affectées par un handicap moteur, mental ou sensoriel (aveugle ou malvoyant, sourd ou malentendant). Les premiers travaux vont débuter par l’aménagement d’un sentier au lac de Suyen. Ce projet unique et d’envergure est un nouvel atout touristique pour les Hautes-Pyrénées. ◘ L’église Saint-Jean de Tarbes retrouve la lumière Le retable majestueux de l’église Saint-Jean de Tarbes retrouve tout son éclat originel après une restauration dans les règles de l’art. De main de maîtres, les Moreno père et fils ont réalisé un travail admirable, certainement très proche de ce qu’avait crée Brunello au XVIIIème siècle. Trois tableaux, trois chefs-d’œuvre de Bruno Schmeltz viennent parachever l’éclat d’une restauration réussie. ◘ Le Parc national des Pyrénées dans un nouveau siège Le Parc National s’est installé au cœur de Tarbes, à la Villa Fould, en bordure du parc Chastelain. Cette nouvelle implantation a permis de rénover cet élément essentiel du patrimoine architectural de la ville, qui date de 1830. La rénovation a été faite dans le respect du cachet originel de la bâtisse, qui s’en trouve magnifiée par l’ajout de la « maison de verre » qui accueille l’espace muséographique. En outre, si l’ancien siège était purement administratif, le nouveau se double d’une véritable Maison de Parc, porte d’entrée du Parc National pour accueillir le public, informer, renseigner, proposer des expositions. ◘ Ski : une saison d’hiver contrastée La fréquentation progresse par rapport à 2006-2007, mais elle est en baisse comparée à la moyenne des quatre saisons dernières. « Encourageante, en progression, mitigée, décevante », les appréciations sur la saison d’hiver varient, comme la météo, selon les stations pyrénéennes. Peyragudes, Piau-Engaly, Gavarnie et Cauterets ont été les mieux servies. La Confédération pyrénéenne du tourisme annonce une hausse de 10% de la fréquentation et de 22% du chiffre d’affaires pour les 38 stations de ski de la chaîne, par rapport à l’an dernier. Cependant c’est une année avec un fort déficit de neige. Sur les quatre dernières saisons, la fréquentation des domaines skiables est en baisse d’environ 13%. ◘ Tremblement de terre : des répliques échelonnées Le séisme qui s’est produit le dimanche 18 mai dernier rappelle, une fois de plus, que le département est particulièrement exposé. La terre avait déjà tremblé le 3 mai dans le secteur de Bagnères-de-Bigorre, sans dégât apparent. La secousse avait été de magnitude 4 sur l’échelle de Richter. Six mois plus tôt, le 15 novembre 2007, un séisme de magnitude 4,3 s’était produit au sud-est de Lourdes. Le 17 novembre 2006, dans la même zone, la terre avait davantage tremblé : la secousse de magnitude 5 avait été suivie de plusieurs répliques. Les barrages sont sous haute surveillance. Ils ont été prévus pour résister aux plus grands séismes tels qu’ils ont été répertoriés dans une base de 6000 tremblements de terre ; les calculs de résistance sont régulièrement remis à jour, en fonction de nouvelles données. ◘ Rénovation du site des Haras nationaux de Tarbes Depuis 2006 les Haras nationaux ont décidé de s’ouvrir à des partenariats avec les collectivités locales afin de rénover leur patrimoine bâti. C’est ainsi que la Ville de Tarbes a signé avec « les haras » un accord-cadre pour que le site devienne un haut lieu d’animation et de congrès tout en conservant ses activités traditionnelles. ◘ L’ours : faut-il en lâcher d’autres ? D’une enquête de La Dépêche auprès de ses lecteurs, il ressort que 54% y sont favorables et 46% répondent non. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 - printemps/été 2008 Sports ◘ Stéphane Doya, champion du monde de boxe française Après plusieurs titres de champion de France et deux ceintures de champion d’Europe, Stéphane Doya a décroché le titre suprême. Les valeurs morales que véhicule la boxe française, ainsi que le respect des autres, sont des arguments qui ont conduit le jeune homme vers cette pratique, dès l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, il est sportif de haut niveau, détaché du ministère de l’Intérieur, son employeur. Avec six entraînements par semaine, à raison de deux à trois heures par jour, il a accompli un véritable marathon quotidien pour décrocher ce titre. ◘ Edmond Mebenga, champion du monde de full-contact Déjà multiple champion de France, déjà champion d’Europe, déjà médaillé de bronze mondial, Edmond Mebenga a franchi le dernier stade de ses conquêtes. Il est devenu champion du monde de full-contact, dans la catégorie des -67 kg. Hormis la bourse qu’il a touchée pour ce championnat du monde, Edmond Mebenga n’a eu aucune retombée économique pour cette ceinture mondiale : sa priorité aujourd’hui est de trouver du travail. ◘ Le Football Club Lourdais à nouveau champion de France Le FCL renoue avec son glorieux passé. Les Lourdais sont à nouveau champions de France de rugby, cette fois ci en Fédérale 1, au détriment des Varois de La Seyne-sur-Mer. Le FCL ajoute ainsi un nouveau titre à son palmarès. Michel Crauste, son emblématique président, pouvait friser ses moustaches et savourer son plaisir. Dans la cité mariale et au-delà la même émotion est partagée quand il s’agit de rugby. Vie régionale en Midi Pyrénées ◘ Budget 2008 : pour un développement solidaire Les priorités portent sur la formation et l’éducation (42%), les trains régionaux, le développement économique et la recherche, la solidarité. Le président, Martin Malvy, indique que la dette de Midi Pyrénées est de 33 euro par habitant de la région, la moins endettée de France. ◘ Midi-Pyrénées Patrimoine : un trimestriel en kiosque Une centaine de pages, rédigées par des passionnés, font connaître le patrimoine de la région et son histoire. Le transport du vin de Béziers jusqu’à Bordeaux par le canal du Midi, l’activité du conservatoire régional des chataîgniers en Aveyron, la numérisation des archives du patrimoine, les manuscrits médiévaux de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, …et tant d’autres reports historiques ou littéraires sont ici contés. En kiosque ou en librairie. Pour plus d’infos : http://framespa.univ-tlse2.fr ◘ Un guide régional sur les tables de qualité Le guide des Restaurateurs et Cuisineries de France édité avec le soutien de la Région en présente les meilleurs restaurants. Tous les établissements référencés se sont engagés à respecter une charte de qualité à laquelle adhèrent 70 restaurateurs de « Midi-Py ». Ce guide de 100 pages d’adresses, photos et recettes est disponible dans les offices de tourisme, les syndicats d’initiative et dans les restaurants référencés. ◘ Aprenem l’occitan : apprenons l’occitan L’institut d’études occitan, le Centre professionnel de formation occitan, et l’école occitane d’été ont lancé une campagne dans les régions dites de l’Occitanie, dont Midi-Pyrénées, pour enseigner la langue occitane aux adultes. Des cours de tout niveau sont organisés dans la région. L’enseignement n’est pas nouveau pour les enfants. En septembre dernier, 11 829 élèves ont choisi l’occitan comme seconde langue au lieu de l’anglais et l’espagnol. Les calendretas sont des écoles privées laïques et gratuites enseignent la langue française et occitane aux enfants de « classes maternelle et primaire ».Dans le précédent numéro d’automne 2007 (n° 16), Evelyne Hiere-Susbielles, présidente de la fédération des calendretas des Htes-Pyrénées nous a parlé de cette école ouverte à tous pour s’immerger dans la langue occitane dès l’âge de deux ans. ◘ L’Unesco a classé la langue occitane « en danger sérieux d’extinction, la région contre-attaque Pour relever ce diagnostic imparable et tenir compte des conclusions d’un rapport de 2005 qui a conclu au fort potentiel du développement de cette langue et culture, en Midi-Pyrénées, le « SRDO » est né. Ce « Schéma régional de développement de l’occitan » prône la mise en place d’actions en partenariat avec les associations, les autres collectivités de la région et d’autres régions appartenant à l’Occitanie ainsi qu’avec l’Education nationale. L’enseignement et la formation seront privilégiés, tout comme la communication. Un vaste travail de recherche sur le patrimoine immatériel sera entrepris, comme l’étude des noms de lieux par exemple. « L’occitan ne sera plus réduit à une forme de folklore » a déclaré Rémy Pech, conseiller régional en charge des langues régionales. Pour en savoir plus sur le SRDO : www.midipyrenees.fr Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 - printemps/été 2008 LA VIE DE L’AMICALE Cet hiver 2008, des sorties d’importance ont réuni les Bigourdans, de Paris, « d’en bas » ou de plus loin pour que le patrimoine culturel, architectural, touristique, économique, historique … et amical soit plus familier. Des cadres différents chaque fois : deux quartiers historiques de Paris, un restaurant d’un autre siècle, le salon des produits de la terre, une rencontre à la carte de Pyrénéens pyrénéistes en forêt de Fontainebleau, une randonnée cyclotouriste. Le tout, en résumé, c’est ici. ◘ Musardises à Saint-Germain des Prés Le samedi 12 janvier 2008, le Club Cyclotouriste de Versailles-Porchefontaine ouvert aux adhérents de l’Amicale avait organisé une visite guidée du quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Un guide de l’association pour la sauvegarde et la mise en valeur du Paris historique attendait la trentaine de participants sur le parvis de l’église Saint-Germain-des-Prés, vestige de l’immense abbaye du même nom. Deux récits pour la journée : les impressions personnelles, le point de vue historique. ▓ Impressions personnelles par Isabelle Cousturé Notre guide pour cette escapade était aussi passionnante que passionnée par son quartier. Et elle raconte. Ce quartier de renom ne s’est pas trouvé là par hasard. Tout commença avec Childebert, roi des Francs, fils de Clovis, qui fut prié par l’évêque Germain de bâtir un édifice, l’Eglise Sainte-Croix qui deviendra St Germain à la mort de l’évêque. La chapelle St Symphorien, à l’entrée de l’église, est le plus ancien ouvrage d’art roman de la capitale. Ensuite, malgré l’accès difficile, nous avons pu découvrir un pan de mur, vestige du XIIIème siècle, dans un hall d’immeuble particulier, rue de l’Abbaye. Place de Fürstenberg, le musée Delacroix est signalé. Nous poursuivons jusqu’à la rue Jacob. C’est dans cette rue que s’établissait le Chéramy, devenu l’Echelle de Jacob, l’un des premiers cabarets de la rive gauche de la Seine. Vient ensuite le quartier de l’édition ; on trouve là les plus grandes et anciennes maisons d’édition, dont Hetzel qui édita 20 000 lieus sous les mers…. Plus loin, à la cour de Rohan - qui dépendait au Moyen Age de l’archevêché de Rouen, d’où son nom - un trépied forgé, vestige d’un temps révolu, qui servait à monter à cheval est toujours en place. De là, nous accédons au passage du Commerce Saint-André, autrefois fief des révolutionnaires illustres dont Danton et Marat. Mais on ne peut visiter le quartier sans parler des cafés : le Flore où Sartre se rendait dès le matin pour être sûr d’avoir sa place près du poêle, la brasserie Lipp ou encore les Deux Magots. Le temps manque, nous nous arrêtons tout de même devant le Procope, fondé en 1686, qui se trouvait alors dans la même rue que la Comédie Française de Molière et qui est ainsi devenu le lieu de rencontre des intellectuels de l’époque et même un lieu de travail pour les philosophes Diderot, Voltaire et Rousseau. Mais vite, vite, l’heure tourne, notre guide nous presse, elle veut nous montrer encore et encore, mais l’après-midi s’achève. Peu importe, nous partons au pas de course au premier sous-sol du parking de la rue Mazarine, où nous découvrons, ô stupéfaction, un vestige du mur d’enceinte du roi Philippe Auguste. Décidément, ce samedi aura révélé bien des surprises, mais ce quartier a encore bien des trésors cachés. … Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 ▓ Point de vue historique par Maryse Cassou Saint-Germain-des-Prés est depuis toujours un quartier au charme particulier dont le mystère ne cesse d’étonner et inspirer de nombreux auteurs. Tout a commencé lorsqu’en 542, l’armée de Childebert, fils de Clovis, assiège les Wisigoths à Saragosse. Le quartier de Saint-Germain-desPrés naît et se développe autour de l’abbaye construite par Childebert sur les conseils de l’évêque Germain afin d’abriter les trésors, dont la tunique de Saint-Vincent, obtenus de la reddition des barbares. Cette église, entourée d’un monastère qui s’impose rapidement comme le plus riche de France, est rebaptisée SaintGermain-des-Prés à la mort de l’évêque Germain. Le faubourg se développe pour devenir dès le XVIIe le foyer du monde littéraire et dramatique. Déjà les artistes prennent pour habitude de se réunir dans les nombreux cafés qui fleurissent, tel le Procope qui ouvre ses portes en 1689. Saint-Germain-des-Prés se présente alors comme un lieu de cohabitation singulière entre clergé et artistes, dérogeant par là à toutes les convenances de l’époque. Mais la révolution de 1789 sonne le glas de la puissante abbaye bénédictine, détruite successivement par une explosion puis un incendie. Pourtant la destruction de l’abbaye ne signe pas l’arrêt de mort du quartier dans lequel la vie intellectuelle et artistique s’épanouit au XIXe siècle. Il apparaît, dès cette époque, que les intellectuels nourrissent un attachement pour ce lieu. C’est ainsi que nombre d’artistes s’installent, qu’il s’agisse de peintres comme Delacroix, Ingres ou Manet, d’écrivains tels que Racine, Balzac, ou George Sand mais aussi d’acteurs comme Mounet-Sully. Le quartier devient un véritable lieu de rencontres où artistes et intellectuels se plaisent à se retrouver pour de grandes discussions tant sur l’actualité que sur la culture. Au cours du XXe siècle, le quartier reste synonyme de vie littéraire et artistique. De nombreux cafés créent leur propre cercle ou même leur prix littéraire. Le café des Deux Magots fonde le prix de Saint-Germain-des-Prés dont le premier lauréat est Raymond Queneau pour "Le Chiendent". L’importance des cafés s’accroît. Dans "Le piéton de Paris", l’écrivain Léon-Paul Fargue qualifie les trois grands cafés de Saint-Germain que sont Le Flore, Les Deux Magots et la brasserie de Lipp de « véritables institutions aussi célèbres que des institutions d’Etat ». Pendant la seconde guerre mondiale et alors que restrictions et couvre-feu sont à l’ordre du jour, les cafés de Saint-Germain-des-Prés sont les derniers endroits de rencontre et d’échange de la capitale occupée. Chaque jour Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir arrivent dès l’aube dans l’un des trois grands cafés afin de s’installer aux meilleures places près du poêle. A la libération, le théâtre d’avant-garde prend son essor. Au Théâtre de Babylone sont ainsi présentées "En attendant Godot" de Samuel Beckett en 1953 mais aussi "Amédée ou comment s’en débarrasser" de Ionesco. En 1956, "La machine à écrire" de Cocteau est jouée au Théâtre de l’Odéon et en 1960, "Rhinocéros" au Théâtre Récamier. Les mondes de la scène et de l’écriture ne sont pas les seuls à être attirés par Saint-Germaindes-Prés. Peintres et photographes sont nombreux à s’installer dans le quartier. En 1937, Picasso termine le tableau "Guernica" dans son atelier rue de Grands Augustins où son ami Man Ray, photographe, lui rend régulièrement visite. Le monde de la chanson n’est pas en reste : Léo Ferré se produit à La Fontaine des quatre saisons et nombreux sont les auteurs compositeurs interprètes qui évoluent dans le quartier. Georges Brassens, Jacques Brel, Charles Trénet, Guy Béart, Charles Aznavour et Serge Gainsbourg sont des habitués de SaintGermain-des-Prés lorsqu’ils n’y habitent pas. Tout ce monde aime se retrouver le jour dans les grands cafés, la nuit dans les caves tel le Bar vert ou le Tabou qui firent scandale à l’époque. Dans ces caves à musique, les artistes noctambules écoutent le jazz venu de la Nouvelle Orléans et le Be Bop qui sont introduits au club Saint-Germain ou au Blue Note par Sidney Bechet, Miles Davis ou Duke Ellington. Juliette Gréco et Anne-Marie Cazalis y sont les reines de la nuit et lancent le courant existentialiste. En effet, la jeunesse de SaintGermain, en se déclarant existentialiste, détourne de son sens la philosophie de JeanPaul Sartre. Cette interprétation erronée de la philosophie sartrienne ennuie considérablement son auteur qui regrette que celle-ci ne soit présentée que comme un phénomène de mode scandaleuse. L’histoire du quartier de Saint-Germain-desPrés est une illustration du lien particulier qui unit ce quartier historique et la vie culturelle et artistique de notre pays et de sa capitale … Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 ◘ Le banquet annuel au « Bistrot du 190 » par Anne-Marie David Serres Un nom, un style, une ambiance 1900. Voilà le décor du banquet annuel qui s’est tenu le 29 mars dans un café parisien. Le nom, à lui tout seul, évoque « la Belle Epoque », celle des inventions : l’auto, l’avion, le métro, l’électricité, le vaccin, les Grands magasins, l’indéfrisable, la Tour Eiffel, le costume féminin, et plus encore. Le style, il était sur les murs qui ont conservé les tableaux d’époque où bon nombre de peintres avaient osé se détacher du style « académique ». Les graphistes, dessinateurs et coloristes avaient ouvert la voie d’un nouveau style inspiré des scènes de la vie parisienne endiablée, de la vie naturaliste des campagnes et des paysages que la révolution industrielle commençait à modifier. L’ambiance plus était intimiste que les fois précédentes puisque cette année l’animation n’était pas chantée mais jouée. A l’accordéon et au piano Jean-François Delannoy, adhérent et webmestre actif. Au piano notre fidèle adhérente Eliane Rabier, professeur de musique Il faisait bon vivre pour les confidences, les retrouvailles des habitués et les rencontres …quarante ans après. La vie associative, c’est l’imprévu dans la continuité. Telle aurait pu être la devise de la soirée … ◘ Salon international de l’Agriculture, l’amicale y était par Michelle Duchaussoy L’accès à l’espace des Hautes-Pyrénées le mercredi après-midi, « jour du Conseil général » est toujours un combat. Cette fois encore, se faufiler dans la foule restait un défi. Et pour cause. La chanteuse Fabienne Thibault était là, aux côtés des Bandoleths* et des personnalités politiques ou de leurs représentants, pour la cérémonie annuelle des intronisations. Jean-René Godard, journaliste expert dans le monde du Tour de France, a été intronisé dans la Confrérie du Porc noir de Bigorre. La deuxième reconnaissance habituelle par la Coopérative du Haricot tarbais n’a pu se faire : la récolte de l’année 2007 était « trop maigre » pour que sa promotion soit ainsi faite. Les produits du terroir accompagnés de Pacherenc et du Madiran « Cru du Paradis » étaient là, présentés par leurs promoteurs fidèles, pour le prestige, la qualité et la notoriété de la Bigorre parmi la trentaine d’autres producteurs de la région rassemblés dans le « village Midi-Pyrénées » … * Le chœur d’hommes bigourdan qui anime chaque année cette journée. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 ◘ Les randonneurs des Coustous accueillent les cyclos versaillais * par Jean-Jacques Cassou Le Club Cyclotouriste de Versailles Porchefontaine (CCVP) a réalisé du samedi 26 avril au samedi 3 mai dernier une « flèche de France », homologuée par l’Audax Club Parisien, reliant Versailles à Bagnères-de-Luchon. Une étape supplémentaire entre Bagnères-de-Luchon et Tarbes, en passant par les cols de Peyresourde et d’Aspin, avait été prévue au programme. A cette occasion, notre compatriote JeanJacques Cassou, originaire de Juillan et par ailleurs président de l’amicale des bigourdans de Paris, membre actif de ce club, avait pris l’initiative d’organiser un « trait d’union » entre les cyclos franciliens et des cyclos bigourdans. Rendez-vous avait été pris au sommet du col d’Aspin avec les Randonneurs des Coustous. C’est donc un peloton mixte qui a accompli de concert la descente jusqu’à Bagnères-deBigorre où un pot d’accueil amical avait été organisé à la mairie. Le maire, Roland Castells, retenu par d’autres obligations, avait délégué la réception à ses deux adjoints Claude Laguerre et Davina Bertranne. Mots d’amitiés, distribution de cadeaux… et chant pyrénéen ont clôturé de manière exceptionnelle et très chaleureuse cette randonnée au long cours. Un autre régional également. de l’étape y participait Les coureurs devant la mairie de Bagnères C’est Jacques Toustou, bagnérais de souche et de cœur, et qui est aussi à l’origine de la création de la randonnée permanente des « Barons du Soulor ». Le CCVP organise tous les deux ans une randonnée qui relie les villes et châteaux de Versailles et de Chambord, soit près de 220 km. Une invitation aux cyclos bigourdans a été lancée pour le samedi 20 septembre prochain, à l’occasion de la vingtième édition du « Versailles-Chambord » associée au souvenir de Georges Mercier, ancien président d’honneur du CCVP et ancien membre éminent du comité directeur de la Fédération française de cyclotourisme, décédé récemment. *Cet article est paru dans la presse de Bigorre ◘ A la découverte du quartier de Belleville par Maryse Cassou Le samedi 24 mai dernier, un rallye pédestre inter-associations du sud-ouest était organisé par « Les Gascons de Paris ». Le temps pluvieux n’a pas découragé la dizaine d’adhérents de notre amicale qui se sont retrouvés au lieu de rendez-vous fixé devant le café « La Vielleuse » où nous attendaient nos amis gascons. Le temps de se saluer, confirmer les inscriptions et constituer les équipes, nous voici partis munis d’un itinéraire et d’un questionnaire à la découverte du quartier de Belleville. Pendant plus de deux heures, nous avons suivi les rues en pente qui constituent la butte à la recherche des indices nous mettant sur la bonne voie des réponses à trouver. On apprend ainsi que rue de Belleville, près du café des folies, un dandy anglais, Charles de la Battut, héros des fêtes qui se donnaient dans les guinguettes (du nom du petit vin « le guinguet » issu des vignes locales) où venaient s’encanailler la bourgeoisie, n’était autre que Mylord l’Arsouille. La place Fréhel porte le nom de la grande chanteuse des années 30 dont les célèbres « La java bleue » ou « Tel qu’il est, il me plaît et… » évoquent des souvenirs aux plus anciens. La traversée du parc de Belleville est un pur émerveillement : jardins en terrasses, bambouseraies et parterres fleuris, vue panoramique sur le centre Pompidou, la tour Eiffel, le Dôme des Invalides ; une pause dans ce paradis est mise à profit pour se prêter au jeu des refrains des chansons d’Edith Piaf. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 Puis, la rue des Savies, du nom de la colline aux temps mérovingiens où étaient captées plusieurs sources acheminées par un aqueduc pour l’alimentation en eau de Paris, la rue de la Mare et des Cascades, celle de Ménilmontant chantée par Maurice Chevalier, la rue de l’Ermitage et sa villa du même nom à l’entrée d’un petit village de maisonnettes avec courettes et jardin partagé.Des édifices retiennent notre attention tant par leur architecture que par leur usage, notamment la Bellevilloise, qui, au 19ème siècle, était une société coopérative ouvrière, qui distribuait des produits peu coûteux et procurait du travail aux nécessiteux du quartier. Au terme du rallye, toutes les équipes se sont retrouvées au restaurant face à l’église Saint-JeanBaptiste où des rafraîchissements ont été servis. Puis les résultats ont été proclamés : ils ont fait vainqueur une des équipes bigourdanes qui s’est vue remettre un coffret de 3 bouteilles. Un sympathique dîner a clôturé ce premier rallye pour lequel les Gascons de Paris ont été remerciés très chaleureusement pour son organisation sans faille. A l’année prochaine ? … ◘ Montagnes Pyrénées en forêt de Fontainebleau par Anne-Marie David Serres Elle était depuis longtemps au programme cette rencontre entre l’association des Amis du Parc national des Pyrénées -du comité d’Ile de France- et l’amicale de Bigourdans de Paris. Et pour cause, elle avait été décidée en septembre 2007 à l’occasion du 40ème anniversaire du Parc, relatée dans le précédent numéro du Petit Bigourdan. Soleil, vent ou pluie ? Le rendez-vous avait lieu, à cinquante cinq kilomètres de Paris, le 14 juin, sous la Halle de Milly-la-Forêt, construite en 1479 par une grâce spéciale du roi Louis XI, classée Monument historique depuis 1923. Le sac à dos en vue d’une randonnée de 12 km en forêt pour la vingtaine de marcheurs, le plan touristique de la ville pour la petite poignée de réfractaires à la marche. C’était cela le programme à la carte, avec pour tous, l’amicale obligation d’oublier les grosses averses, les passages dans les cressonnières ou les musées, les rochers de calcaire ou les pavés bombés, pour partager un moment, ensemble, dans la chapelle des Simples puis à la maison de Jean Omnès, lourdais de souche, visiteur du monde, écrivain de Bigorre et Béarn et adhérent à l’Amicale. Avec ou sans l’accent, les Pyrénées du Parc National, celles qui courent jusqu’à Pau, Orthez, Sauveterre de Béarn, celles qui se sont arrêtées à la porte des Landes et celles du cœur de Bigorre étaient là, réunies. Avec ce même plaisir qui s’échappe quand la parenté se présente sans s’être vraiment connue. Avec cette même simplicité qui se réveille quand les racines se parlent. Avec cette même curiosité quand les points communs ne demandent qu’à se trouver. C’était tout cela sous la Halle médiévale où l’Histoire respire sous quarante six mètres de long. C’était tout cela, avec le calme mystique en plus, dans la chapelle en sortie de ville, décorée par Jean Cocteau, le génie du dessin, de l’écriture, de la poterie, de la sculpture, de l’art accessible. Dans cette chapelle Saint-Blaise des Simples, il repose depuis 1964. Sur les murs, il avait peint « les simples », ces plantes à parfum, médicinales ou aromatiques employées dans la pharmacopée du Moyen Age. Ainsi, la gentiane, la menthe, la verveine, et autres plantes des jardins botaniques éclairent-elles les murs de cette petite chapelle construite en 1136 dans un domaine où les lépreux étaient soignés. Les signes de la Passion et de la Résurrection sont là pour les croyants sans heurter les incroyants. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 La voix de Jean Marais, posée, apaisée, pour décrire la peinture de son ami nous retient jusqu’à la phrase de Cocteau gravée sur sa pierre tombale « Je reste avec vous ». Dehors, les Pyrénéens restent un moment baignés dans cette atmosphère en suspension, celle du présent et celle du voisinage avec l’Eternité. Eh Jean ? Jean et Jacquie, son épouse, nous attendaient un peu plus loin, au bout du chemin du gros Poirier. L’indice signalétique pour arriver au but avait été mal compris. Alors, au milieu de pavillons cossus, tirés à quatre épingles une voix, puis deux, puis vingt deux entonnent Montagnes Pyrénées pour signaler à nos hôtes que nous n’étions pas loin. Véridique ! Chez eux, le feu de cheminé allumé ; la table abondante ; la chaleur de l’accueil ; l’amitié qui ne se dit pas mais qui se fait toute seule. Tous étaient contents de cet intermède "à la maison". avec la chaleur du feu de cheminée, celle du soleil à travers les arbres que les averses de l'après midi avaient éclipsé. Cette belle rencontre concrétisait une nouvelle amitié entre Bigourdans de souche et de cœur. Tout y était pour chanter une fois encore « Montagnes.. .». Une habitude pour les Amis du Parc semble-t-il. Du communautarisme dans tout ça ? Parler des mines fermées de Pierrefitte-Nestalas, manger ensemble du saucisson un verre de Buzet à la main, comparer l’accent latino et celui des provinces d’Espagne, situer la franc-maçonnerie en Bigorre, rechercher des correspondances de cultures, entendre parler chacun, chanter Montagnes Pyrénées en guise de drapeau de ralliement de tout Bigourdan à la fête….. C’est un peu communautariste ? Vu ainsi, toute assemblée,…qu’elle soit celle des anciens d’un même régiment, d’une même promotion, celle qui fédère une même passion peut sembler communautariste à ceux qui restent délibérément spectateurs. Sortir de soi-même, se rendre un moment disponible pour retrouver ou simplement rechercher les mêmes centres d’intérêt, positivement, est-ce cela le communautarisme ? Nous la prendrons ensemble … ◘ Ecritures à quatre mains par Jean Omnès Dans la rubrique Bonnes lectures l’ouvrage Archives secrètes de Lourdes est répertorié. Il a été écrit par Baudouin Eschapasse, journaliste à l’hebdomadaire Le Point et au mensuel Historia et Jean Omnès, écrivain de Bigorre et globe-trotteur. Ils ont travaillé pour le guide le Routard à des époques différentes. De leur rencontre à l’occasion de la parution d’un guide de Jean Omnès sur la Corse, une amitié est née. Il se livre sur cette coopération. « Durant nos conversations, je lui ai parlé de Lourdes et des guides que je réalisais à titre personnel sur les régions des Pyrénées après l'époque routarde. Ceux de Lourdes et de ses environs - Le randonneur de Lourdes à Gavarnie et les guides du Curieux sur le pays de Lourdes et sur le Lavedan. J'avais l’idée de faire un inventaire, avec photos doublées d'un texte étoffé, sur les curiosités de Lourdes : fontaines, chapelles anciennes, four à chaux, reste de l'ancienne prison, des carrières. Baudouin était intéressé par l’histoire de la ville Lourdes. Il a proposé de faire un ouvrage à partir d'archives sur la ville depuis ses origines. L’éditeur a retenu cette proposition. Cela fut très facile pour moi car j'avais déjà une importante documentation sur laquelle je m'étais déjà penché pour mes guides. Elle venait en partie de mon père et de mon frère, tous deux passionnés par l'archéologie et l'histoire médiévale de la région. Dans les Archives secrètes de Lourdes, Baudouin s'est surtout intéressé à l'époque des Apparitions et aux guérisons. En plus des documents personnels nous sommes allés faire la cueillette dans les différentes archives des Sanctuaires, de Lourdes, du château et du département. Grâce à cet ouvrage j'ai pu approfondir mes connaissances sur Lourdes. Quant à la partie des documents qui n'a pas été retenue par l'éditeur ….à bientôt pour une autre histoire axée sur les minorités à Lourdes » ▌▌ Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 VUES DE LA VILLE, par Anne- Marie David-Serres Lourdes, pas à pas sur les chemins vers le sanctuaire En 1858, la Vierge apparaît 18 fois à Bernadette Soubirous près de la grotte de Massabielle, dans la partie basse de ce bourg rural, près du gave. En cette année de célébrations des 150 ans des Apparitions, le Sanctuaire, la Ville et la chrétienté ont fait alliance. Visiteur sans foi, hospitalière fidèle, souvenirs de pèlerinages, ….les regards sont personnels, mais ils ne laissent pas indifférents. ◘ Eric, passager incrédule En vacances familiales pour découvrir le département au printemps 2007, ce sociologue est venu à Lourdes parce que ce site fait partie du patrimoine qu’il « faut visiter ». L’idée du contact avec la Ville de Lourdes pour tous ceux qui n’ont aucun penchant pour le fait religieux provoque toujours un débat avant le départ. Il faisait partie de ces résistants. Malgré une certaine appréhension, il s’est décidé : les représentations intellectuelles méritent d’être confrontées au réel. Il nous livre spontanément ses impressions. « Le contact avec la ville, en venant de Tarbes est tellement quelconque et compliqué que seul le souci de garer la voiture compte. C’est après, quand toutes les circonvolutions liées au stationnement sont remplies, que le regard peut se poser. Etrange ville. D’abord, j’ai eu le sentiment qu’elle s’était fait voler son histoire, son patrimoine, son identité. Pour s’en voir imposer une autre, construite autour d’un évènement mal identifié. Avec ces enchaînements interminables d’échoppes commerciales, elle me rappelle certains quartiers d’Amsterdam*. Certes, à Lourdes il ne se vend pas du haschich, ni les plaisirs de la chair. Mais ici comme dans la ville nordique, on est saisi par la même concentration de business, les mêmes techniques de marketing qui harcèlent le regard et notre environnement de promesses irréelles et virtuelles. Lourde, effectivement la facture doit l’être pour tous ces pèlerins qui font offrandes de leurs économies, avec le sourire et le regard plein d’espoir. Puis, tête levée, je découvre une architecture majestueuse qui tente d’exister, de survivre, dans ce contexte du paranormal. C’est sans doute cela le vrai Lourdes ; un patrimoine architectural qui se raccroche à son histoire, la vraie. Elle évoque pour moi l’époque où l’on construisait des tours pour guetter et voir arriver l’ennemi. Celui-ci, rusé, a emprunté un autre chemin, une autre voie. Et puis on entre dans l’Enceinte du Miracle. Là où tout peut arriver. Je suis sur mes gardes. J’observe. J’apprends. Ici, les Maisons départementales du handicap devraient avoir l’obligation de faire pèlerinage. Que l’on ait deux pieds, trois pattes, quatre roues, tout est pensé, tout est prévu pour que chacun puisse évoluer dans l’espace. Malgré les quelques centaines de personnes présentes, je suis surpris par la fluidité des déplacements, par la sérénité des comportements, par la propreté du lieu. Même les toilettes sont rapidement accessibles et propres. Premier miracle. Les déplacements sont fluides. Sans aucune organisation apparente, les groupes se dirigent d’un site à un autre naturellement. Aucune bousculade. Aucune animosité n’est décelable. Le sens parait orienter l’ensemble des personnes. Le lieu fait religion. Un lien commun et volontaire les réunit. Deuxième miracle. Les cinq enfants qui m’accompagnent, d’ordinaire plutôt turbulents, semblent être influencés par l’ambiance générale. Leur comportement est particulièrement respectueux. Même en sous sol, dans cet espace mystico – bétonné, lieu austère et inquiétant nommé basilique, ils conservent une relative discipline. Troisième miracle. Je reste cependant conscient de la réalité. Je reconnais effectivement l’impact et le rôle du rituel très présent en ces lieux. Même implicite il permet à chacun de partager un temps et un espace dans le respect de la différence. Je ne suis pas allé plus loin. J’ai quitté ce site sacralisé, étranger à l’événement qu’il célébrait, étranger aux attentes d’une population, naïve et en mal de société, pour ce que j’en crois » ■■■ *Explications en page suivante Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 – printemps/été 2008 ◘ Faire ses Pâques à Lourdes dans les années soixante, par Maryse Cassou Cette anecdote relate délicieusement un souvenir d’enfance d’il y a à peine quarante ans. Les manteaux, robes et toilettes n’étaient pas achetés dans les chaînes de magasins. Les « marques » n’existaient pas. Sur les trois magasins de Tarbes cités, une seule enseigne reste avec la même activité. Les nombreuses occasions de se rendre à Lourdes maintenant et la maturité venue ont effacé la magie que les préparatifs, le déplacement et le cérémonial pascal représentaient pour une petite fille d’alors. Enfant, accompagnée de mes parents et de ma sœur, nous avions pour habitude de faire nos « Pâques » à Lourdes. Mais avant cela, il y avait les préparatifs. En effet, maman tenait à renouveler notre tenue de la tête aux pieds. Donc, avant la fête et pendant une bonne quinzaine de jours, elle faisait venir dans notre petit appartement tarbais, Hélène, son amie couturière pour nous confectionner de nouveaux habits. Et puis, il restait l’achat des chaussures. Moi, j’avais un faible pour les souliers vernis que l’on trouvait sans aucun problème « chez Doubrère », rue Brauhauban. Il faut dire qu’à cette époque les boutiques de prêt-à-porter n’étaient pas nombreuses, à l’inverse des marchands de tissu qui, eux, avaient toute leur place dans la ville. Tout commençait donc par l’achat du patron, du tissu, de la doublure, des fils, des fermetures-éclair et des boutons « chez Boneu ». Le grand jour arrivé, nous partions tous les quatre, en voiture, une Simca Aronde noire, mais de bonne heure afin de trouver une place pas trop loin de la Grotte. A cette époque, le nom de cette boutique de la rue Maréchal Foch, était connu des femmes « de la ville » ainsi que des femmes de la campagne qui « faisaient coudre ». Autant pour les citadines le jour des emplettes importait peu, celles plus éloignées y venaient, en principe le jeudi, jour de marché. De la sorte, les frais du déplacement n’étaient pas doublés. Quelle effervescence dans cette grande maison de tissus : entre les clientes indécises, les vendeuses qui s’impatientaient, l’animation ne manquait pas. Une fois ces achats faits, le travail de couture pouvait démarrer : le patron sur le tissu, le marquage à la craie, la coupe, l’assemblage à la machine à coudre de marque Singer, les essayages sans fin, le repassage à la « pattemouille » et enfin les dernières finitions. Ensuite nous nous transportions place de Verdun chez le chapelier, toujours le même, « chez Laurichesse », pour acheter le chapeau. Sa forme, en cloche était toujours à peu près la même, mais bon ! Maman tenait à cette tradition : il fallait, pour aller prier à Lourdes, que la tête soit couverte. Une fois la tenue prête, l’impatience de la porter était à son comble tant et si bien que mes parents nous promettaient, à ma soeur et moi, d’aller « à confesse » à Lourdes pour libérer notre conscience. Je me souviens d’une année, je devais avoir dix ans, tout le long du trajet, j’essayais de me remémorer les péchés pour lesquels j’aurais à demander pardon au Seigneur. C’était souvent les mêmes qui revenaient : « j’ai menti, j’ai désobéi, je n’ai pas été gentille ». Considérant que j’avouais toujours les mêmes fautes, je m’étais demandé ce que je pourrais « inventer » d’autre. Une fois dans le confessionnal, je ressors donc la liste habituelle, mais jugeant que ce n’était pas suffisant, j’en rajoute un de plus : j’ai volé. Et là, que n’ai-je donc pas dit ? Le prêtre me questionne. « Pouvez-rendre ce que vous avez volé ? ». Et moi de répondre : « Eh non, je ne peux pas ». D’autres questions suivent et mes réponses n’ont pas l’air de satisfaire la curiosité du confesseur. Le temps me paraît infiniment long et je devine avec angoisse que les miens s’impatientent non loin de moi. Mais qu’est ce qui m’avait pris pour inventer un truc pareil ? Voulant en finir au plus vite, j’avoue, enfin, avoir pris quelques morceaux de sucre et de chocolat dans le buffet des parents. Cet aveu me valut pour pénitence un « Notre Père » et trois « Je vous salue Marie » … Je ne sais plus maintenant si le larcin de gourmandise était réel ou si « j’avais voulu faire mon intéressante » en me confessant de ce qui n’était pas ■■■ Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 – printemps/été 2008 ◘ « Papamobiles » à Lourdes pour la venue du Pape le 13 septembre L’organisation logistique pour assurer la sécurité des lieux saints est peu connue et rarement décrite. Arrêt sur images tous risques. Ce nom étrange désigne les véhicules à moteur qui transportent le Pape lors de ses déplacements dans la foule des pèlerins. Ils sont utilisés depuis la tentative d’assassinat contre Jean-Paul II en mai 1981. Ces voitures de quatre tonnes, aux hautes parois de verre blindé, seront acheminées par avions spéciaux, des Hercules C-130, plusieurs semaines à l’avance afin que les policiers français concernés se familiarisent à leur conduite. L’ensemble du dispositif de sécurité sera placé sous la responsabilité du préfet des Hautes– Pyrénées, Monsieur Jean-François Delage. Diverses unités spécialisées y participeront : celles du Vatican en charge de l’organisation et de la sécurité des voyages du Souverain Pontife, des agents du Service français de protection des hautes personnalités, des cadres des unités mobiles de la gendarmerie et du « Raid ». Des repérages préalables à la venue du Souverain Pontife seront assurés par l’Unité de coordination et de lutte antiterroriste. Elle dépend du ministère de l’Intérieur français. Les hélicoptères participeront aux opérations. Selon un haut fonctionnaire, « Lourdes sera le site le plus complexe à sécuriser car il y a un espace boisé au dessus de la basilique » ◘ Les vitrines d’Amsterdam Le « passager incrédule », auteur de ses impressions sur Lourdes en page précédente, faisait un rapprochement qui peut paraître osé entre les devantures de la ville de Lourdes et celles d’Amsterdam. Les capitales ont en effet leurs symboles : la Tour Eiffel évoque Paris, Rome est connue pour le Vatican et les vespas, Londres pour Big Ben, Copenhague pour sa sirène. Amsterdam, capitale néerlandaise est célèbre pour ses tulipes et son « Quartier rouge ». Sans vouloir porter atteinte à l’image religieuse de la Ville de Lourdes, l’évocation de l’activité touristique d’Amsterdam mérite quelques précisions pour comprendre l’allusion. La prostitution, légale dans ce pays, occupe essentiellement le « Quartier rouge » qui comportait il y a quelques temps deux cent cinquante « vitrines », derrière lesquelles les prostituées se tenaient, en toute légalité. La prostitution n’est pas interdite dans ce pays. La mairie a décidé de faire du centre-ville un quartier dont « la ville est fière ». En 2006, elle a racheté dix-huit établissements avec cinquante et une « vitrines ». Les espaces rachetés sont mis à disposition de jeunes stylistes de mode. Par cette opération, la municipalité souhaite « diminuer la criminalité et réduire la concentration des activités de prostitution de ce quartier… mais n’a pas pour projet de l’éliminer totalement du « Quartier rouge». La France vécut jusqu’en 1946 sous un système de « tolérance », néanmoins réglementé, la prostitution étant alors considérée comme « un mal nécessaire et inévitable ». Une loi du 9 avril 1946, dite Marthe Richard, fait fermer les « maisons de tolérance » : la prostitution n’est pas abolie mais l’activité des personnes qui s’y livrent est réprimée dans sa manifestation extérieure qu’est le racolage, et ceux qui la favorisent sont poursuivis. Marthe Betenfeld se prostitue à Nancy dès 16 ans pour échapper à la misère. Elle s’en libère par le mariage avec M. Richard, un client fortuné. Après une vie audacieuse (pilote d’avion, espionne,…) elle s’engage dans la lutte contre les maisons closes et la police des mœurs en qualité d’élue au conseil municipal de Paris. Marthe Richard (1889-1982) n’est pas l’auteur de cette loi mais néanmoins considérée comme responsable de la fermeture des « maisons de passes » ▌▌ Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 – printemps/été 2008 BONNES LECTURES, par Anne- Marie David Serres ◘ Les archives secrètes de Lourdes Sans faire tort au fait religieux, cet ouvrage présente une vue des évènements qui ont entouré « les Apparitions ». Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 ◘ Chants polyphoniques « Polifonia – Pireneas Gasconas » est le titre du premier CD de collectages qui est édité sur les polyphonies de Bigorre, du Béarn et du bas Adour. Enregistrés sans musique, les groupes expriment la spécificité du chant traditionnel polyphonique qui a encore une fonction sociale en plaine et en montagne. Ce CD est le premier d’une série qui sera consacrée à la polyphonie. Il est le fruit d’un partenariat commencé en 2004 entre le Conseil général, le Conservatoire occitan de Toulouse et le Conservatoire Henri Duparc de Tarbes. Le CD est disponible dans les magasins et rayons de disques au prix de 15 €. ◘ Un poète gascon en Barousse Janon de Ventura, Jean Soulé, était un poète paysan de Ferrère, en Barousse. Cet homme des plus simples reste encore dans la mémoire des habitants de Ferrère : les plus jeunes ont entendu un jour ou l’autre son fameux "Adius ath cortau de Cisaës" et les plus anciens se souviennent de ce sonneur-faucheur mort en 1941. Dans les années 60, la municipalité avait voulu apposer une plaque sur sa maison avec ce bel hommage : "Il chantait avec la plume, la cloche et la faux ; Son travail fut un chant, son chant, jamais un travail » (Cantèc dab era pluma, era campana e eth dalh ; Son tribalh hoc un cant, son cant james tribalh). Ce n’est qu’en 2007 que la municipalité, aidée du Conseil général, a voulu conserver et présenter l’œuvre moderne de Janon de Ventura. Le résultat est un livre qui regroupe une vingtaine de textes de l’auteur, et un CD qui permet d’écouter ces textes dits par des habitants de Ferrère dans leur joli parler de la Barousse. Le livre et le CD peuvent être commandés au prix de 17 € à la mairie de Ferrère (65370 FERRERE) ◘ « Heish de Cançons » - Tòme 4 de Jacques Cauhapè est paru Avec la sortie de ce livre, ce sont près de mille pièces de chants et de musiques des Pyrénées qui sont à la disposition du public. Ce quatrième tome présente les chants et musiques à danser utilisés à chaque occasion de la vie dans la société traditionnelle : rondeaux, quadrilles, gigues, scottish, valses, polkas. 330 morceaux ont été recueillis et sont présentés dans ce quatrième tome. L’ouvrage est édité par " Nosauts de Bigòrra Edicions " et vendu 25 €. Il peut être commandé, ainsi que les trois tomes précédents, auprès de la Maison de la culture occitane (05.62.53.28.86.). ◘ Le guide des musées de Midi-Pyrénées dans les musées, offices du tourisme et lieux culturels L’édition 2007-2008 est toujours disponible dans l’attente de sa réédition. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps/été 2008 CHEZ NOS AMIS, par Anne-Marie David-Serres ◘ Association « Le Renouveau de la Châtaigne en Hautes-Pyrénées » Depuis 1996, elle milite pour la sauvegarde de ce fruit omniprésent dans l’économie du département et depuis 2003, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture, elle a établi un programme de relance. La mission de l’association, constituée d’une quarantaine de producteurs à ce jour, a pour objet la réhabilitation des châtaigneraies existantes dans les Pyrénées, la plantation de nouveaux châtaigniers, la mise en place d’une filière de commercialisation et de promotion des ventes en faveur de la châtaigne des Pyrénées. En 2007, une campagne de communication en faveur de la sauvegarde et de la valorisation de la châtaigneraie pyrénéenne a été lancée et en mars 2008 le site Internet a été ouvert : www.chataignedespyrenees.com Histoire de châtaignes, recettes de Jean-Pierre Saint Martin artiste-cuisinier du restaurant Le Viscos à Saint-Savin, adresses de producteurs de confiture, et promotion des toutes les valeurs sûres des Hautes-Pyrénées dans le domaine agro-alimentaire et celui du tourisme L’association a proposé un partenariat à l’Amicale considérant le rôle qu’elle prend dans la promotion culturelle, touristique et gastronomique de la Bigorre. Son logo figure parmi celui des autres partenaires de la Région MidiPyrénées, du Conseil général des Hautes-Pyrénées, du Crédit Agricole, de l’Office du tourisme des HautesPyrénées ainsi que les références de son site www.bigourdans.com. ◘ Vie musicale au Conservatoire du Grand Tarbes « Le conservatoire Henri Duparc est devenu depuis quatre ans, par transfert de compétences à la communauté d’agglomération de Tarbes, le Conservatoire du Grand Tarbes. Le Conservatoire n’accueillait que les musiques classiques et romantiques. Fin 2003, il s’est ouvert à d’autres publics et à d’autres musiques, traditionnelles mais aussi contemporaines, au jazz ou à la guitare, pour transmettre les musiques issues d’une plus grande diversité sociale. Un poste de professeur de musiques traditionnelles a été ouvert. Un des objectifs est de valoriser la transmission musicale sans le support de partitions. L’autre objectif est de participer à la valorisation des polyphonies traditionnelles de Bigorre, et de les mettre en relation avec d’autres grandes traditions polyphoniques (Sardaigne, Pays Basque, Corse, Bulgarie, Croatie, etc.). C’est dans cet espace de recherches pédagogiques que fut créé « Vox Bigeri », le chœur d’hommes du Grand Tarbes, puis deux groupes féminins. Cela a permis de donner de nombreux concerts, de créer les Rencontres de chœurs traditionnels du Grand Tarbes et de participer à une dynamique autour du chant traditionnel. Plus largement, un travail est fait en direction des enfants, des adolescents et des adultes. Près de 40 jeunes, 130 enfants et 30 adultes suivent régulièrement des cours sur des thématiques diverses : chants de danses, initiation à la polyphonie, éducation multiculturelle par les musiques du monde, improvisations, aussi bien au Conservatoire qu’en milieu scolaire. Ce travail permet d’écouter de la musique sur Tarbes et le département, et participe à la socialisation de la musique populaire. D’autres actions permettent un enseignement de la musique traditionnelle aux élèves d’autres disciplines qu’ils soient en classe de formation musicale, de jazz, de chant choral, de danse classique ou contemporaine, etc. L’idée est de montrer que les musiques traditionnelles sont aussi un bon moyen d’apprendre la musique en général. Elles font travailler l’écoute, la mémorisation, la variation, l’ornementation improvisée, une relation forte au chœur. Quelques élèves choisiront plus tard de se spécialiser dans la musique qu’ils préfèrent le plus. Pour parler de spécialisation et d’orientation professionnelle, trois étudiants sont inscrits pour trois ans en cycle supérieur, deux en chant polyphonique et un en violon traditionnel. Ces étudiants sont de plus en plus actifs dans les Hautes-Pyrénées, sur le plan pédagogique, associatif et artistique. Un atelier de chant a, par exemple, été créé lors de la dernière rentrée à l’école de musique de Bordères, animé par Bastien Miqueu. Des partenariats et ses actions à venir doivent se développer avec le Conseil général, l’Ecole tarbaise de musiques et traditions, le Centre occitan des musiques et danses traditionnelles de Midi-Pyrénées, les autres associations bigourdanes et le Conservatoire de Pau. Cette synergie participe à renforcer la présence des musiques traditionnelles dans le paysage local et à transmettre le patrimoine immatériel musical de la Bigorre et montrer son cousinage avec d’autres pays européens ». ▌Radio Pais nous a fait parvenir ce texte de Pascal Caumont, professeur de musiques traditionnelles au Conservatoire du Grand Tarbes. Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris - numéro 17 - printemps/été 2008 A propos du bulletin d’adhésion BULLETIN D’ADHÉSION à l’amicale des Bigourdans de Paris 1- Est-ce important d’adhérer? à retourner à : Maison des Pyrénées, 15 rue Saint-Augustin Oui, parce que la « bonne santé » de l’Amicale dépend du 75002 Paris nombre de ses adhérents. Les échanges sont plus riches, la Nom : _________________________________ diversité est mieux prise en compte, la représentativité est plus significative quand on est nombreux. Prénom :_______________________________ Adresse : ______________________________ 2- A quoi servent les cotisations ? A financer les frais d’expédition du journal, une partie du coût Code postal : des animations, du banquet annuel notamment car la Ville : _________________________________ participation demandée ne couvre pas la totalité des frais. Profession* : ___________________________ 3- Pourquoi ces renseignements personnels ? Téléphone fixe Pour mieux prévoir les activités et avoir des liens plus faciles portable et directs en cours d’année. Email : ________________________________ Alors, pour un peu plus d’un euro par mois …merci d’adhérer. Le conseil d’administration au 25 janvier 2008 Président : Vice-présidente : Trésorière : Trésorière adjointe : Secrétaire : Secrétaire adjointe : Webmestres : Marie-Claude Jouison Jean Omnès Jean-Jacques Cassou Anne-Marie David Serres Marie-Edith Ternet Isabelle Cousturé Maryse Cassou Michelle Duchaussoy Walter Bianchi, Jean-François Delannoy Année de naissance* : Lieu d’origine* : _________________________ Périodes passées en Bigorre : _____________ _________________________________________ Centres d’intérêts* : ______________________ * facultatif _________________________________________ Cotisation annuelle pour 2008 : 15,00 euro Présidence d’honneur : < René Bergallet, Georges Nérin - Simone Despeaux-Storck ◘ La guitara Qu’èi a casa, penuda en un clau ua guitara Vielha e querada, dab un gran menge esculat E dab tressas de flors en placatge argentat. Las còrdas qu’an cracat e qu’ei muda bitara. Quan síai vielh, aròc, dab l’utis sonsonaire Qu’anarèi, còr gaujós, los uelhs perduts en l’aire Per las carrèras, la cançon de jòia aus pòts ; Lo chicon qui l’avè que devó, plan sovent Jumpar los blus soneis de las brunas mainadas En cantar, devath los frinestrons, serenadas. Las cançons que s’en son anadas dab lo vent. Mes n’atenderèi pas que nat ridèu que’s lhève, Ni que ditons beròis, deus om me manden pòts, Que canatarèi entà la dama de mon rève ! Simin Palay (1874-1965), auteur de Vic en Bigorre ▌La traduction de ce texte transmis par la Maison de la culture occitane figurera au prochain numéro Ce journal est une publication de l’Amicale des Bigourdans de Paris Siège social : Maison des Pyrénées, 15 rue Saint-Augustin 75002 Paris Site internet : www.bigourdans.com Directeur de la publication : Jean-Jacques Cassou, président de l’amicale Rédactrice en chef : Anne-Marie David Serres, vice-présidente de l’amicale Comité de rédaction : Jean-Jacques et Maryse Cassou, Anne-Marie David Serres, Jean Omnès Mise en page : Sylvie Faucheux Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps /été 2008 AGENDA DE LA SAISON en BIGORRE et à PARIS Eté - automne 2008 ▓ 9 août - La Marcha et la Course des Fiancés Le départ de cette course annuelle sera donné cette année à Sallent de Gallego (Espagne), l’arrivée s’effectuera à Arrens. Pour en savoir plus http://www.izonkouru.com/azuntena - Tél 06 78 39 20 00 ▓ 12 août - « Le pastoralisme dans le Val d’Azun » ▓ avec l’amicale des Bigourdans de Paris Cette journée de découverte du patrimoine de Bigorre est organisée pour la troisième année. Elle a été préparée avec la Maison du Parc National. Le déroulement en est le suivant : • Accueil à la Maison du Parc à Tarbes • Départ pour Arrens : visite de saloirs à fromages, observation guidée de la flore et de la faune du Parc, échanges sur l’organisation communale en montagne….. • Dîner au restaurant « le bouic » à Ayros Arbouix. Le détail du programme sera disponible sur le site www.bigourdans.com et auprès de Maryse Cassou. Tél 06 76 79 72 30 qui fera une communication comme d’habitude. ▓ 22 août – « Escapade en Albret » avec les Gascons de Paris Renseignements auprès de Jacqueline Maschlin. Tél 06 82 77 99 32 ▓ du 1er au 15 octobre - Exposition « Villeneuve », à la galerie le Vert Galant à Paris Eliane Rabier- Villeneuve est née à Tarbes où ses parents tenaient le Café de la Mairie. Sa souche familiale et son cousinage sont à Pouzac. Elle accrochera ses toiles pour la deuxième fois dans ce lieu charmant, près de la Cité. Galerie du Vert Galant - Quai des Orfèvres 75001 ▓ du 9 octobre au 23 septembre - Biennale à la Fondation Cénac à Soues (Grand-Tarbes) Huit artistes exposeront. Un jeune sculpteur de Tarbes, Lionel Fontan ; une jeune femme qui habille ses toiles de fils et de peinture, Frédérique Gautron ; un jeune photographe parisien du Chili, Hector Olguin ; deux dames Martha Hraoui et Guylaine Rambeau - qui ont fait leurs preuves auprès de Marc Cénac ; deux peintres qui habitent l’espace de lignes structurantes ou improbables, Sami Sader et Xavier L’Hoste. Et bien sûr Marc Cénac. 2, rue André Fourcade 65430 Soues Tél : 05 62 33 06 13 – 05 62 33 08 42 ▓ trois randonnées à Paris avec l’association des Amis du Parc national - comité d’Ile de France - samedi 13 septembre (15km) - Saint Sulpice de Favières (91), "la plus belle église de village de France". - dimanche 12 octobre (12 km) - boucle de la Marne et ses guinguettes - samedi 15 novembre (15km) - circuit de Lardy, château de Chamarande (91) Le détail du programme sera communiqué ultérieurement Le Petit Bigourdan de l’amicale des Bigourdans de Paris – numéro 17 – printemps /été 2008