La sexualité et la contraception chez les jeunes Champardennais (0

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La sexualité et la contraception chez les jeunes Champardennais (0
Baromètre
santé jeunes
2010
La sexualité et la
contraception chez les
jeunes Champardennais
Généralement, les premiers sentiments amoureux et l’éveil
de la sexualité apparaissent à l’adolescence. Ce moment de
la vie comprend aussi le passage à la sexualité adulte et le
nécessaire apprentissage des risques et des comportements
préventifs.
Les indicateurs présentés tout au long de ce document résultent de l’enquête Baromètre santé jeunes (portent sur un
échantillon de 1 292 individus) : la vie affective, l’entrée dans
la sexualité, le nombre de partenaires des jeunes Champardennais sont les thèmes abordés en premier lieu. Dans un
second temps, la question de l’utilisation de la contraception
permettra de connaître les méthodes utilisées par les jeunes
actuellement et le recours à la contraception d’urgence. Les
grossesses et les IVG font aussi l’objet d’un traitement à part
entière. Enfin, les comportements de consommation de tabac et d’alcool en situation de grossesse, la contraception
d’urgence, la réalisation du test du dépistage du SIDA et la
connaissance de la part des jeunes ayant été touchés par une
maladie ou une infection sexuellement transmissible permettent de contextualiser l’aspect médical de la vie sexuelle des
jeunes Champardennais.
Des comparaisons avec les résultats obtenus en France métropolitaine et plus particulièrement en Picardie, région frontalière, permettent de mieux situer la Champagne-Ardenne.
Enfin, lorsque cela est possible1, l’évolution entre les résultats
des Baromètre Santé Jeunes 2005 et 2010 est présentée.
1
Le questionnaire ayant évolué entre 2005 et 2010, seuls les indicateurs strictement comparables ont été inscrits dans le présent document.
Introduction et synthèse . . . . . . . . . . . . . . . .1
Vie affective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Entrée dans la sexualité . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Sexualité au cours des 12 derniers mois . 4
Contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Interruption volontaire de grossesse . . . . 5
Grossesse, tabac et alcool . . . . . . . . . . . . . . 6
Contraception d’urgence . . . . . . . . . . . . . . . 6
Consultations médicales liées à la sexualité 6
Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
Synthèse
En 2010, plus d’un jeune Champardennais âgé de 15 à 25 ans sur deux déclare avoir une relation amoureuse stable (53,5 %).
En ce qui concerne l’entrée dans la vie sexuelle, l’âge médian est de 16 ans,
soit un an de moins qu’en 2005. Le recours à un moyen de contraception
pour éviter une grossesse lors du premier rapport sexuel est plutôt ancrée
dans les mœurs, plus de neuf jeunes Champardennais sur dix ayant indiqué
en avoir utilisé un. En outre, le préservatif masculin reste le moyen de contraception le plus utilisé lors du premier rapport sexuel. Il est ainsi plus utilisé en
région qu’en France métropolitaine et sa pratique a augmenté au cours des
cinq dernières années (89,0 % en 2005 et 93,6 % en 2010 en Champagne-Ardenne).
Plus de neuf jeunes Champardennais sur dix ont eu une sexualité active au
cours des 12 mois précédant l’enquête. Parmi les jeunes femmes ayant un
partenaire, 87,3 % ont eu recours à un moyen de contraception pour éviter
une grossesse. La pilule arrive en tête des contraceptifs utilisés devant le préservatif masculin. Ce recours à la pilule est plus important en Champagne-Ardenne que dans le reste de la France (75,6 % contre 63,4 %). La prise de la
contraception d’urgence a, quant à elle, connu une augmentation passant
de 23,1 % d’utilisatrices en 2005 à 34,3 % en 2010 ; ce qui est toutefois bien
moins qu’en France (41,7 %). En outre, plus d’une jeune fille sur cinq n’a jamais
consulté de médecin pour des raisons gynécologiques ou liées à la contraception, ce qui est inférieur au niveau national (20,4 % contre 24,2 %). La
proportion de jeunes filles ayant déjà eu un frottis vaginal est proche de ce
qui est observé en France métropolitaine (49,6 % contre 48,7 %).
Moins d’une jeune Champardennaise sur dix a déjà été enceinte au cours de
sa vie, ce qui est moins qu’au niveau national (9,2 % et 11,7 %). Par ailleurs,
seules 4,9% des jeunes femmes sexuellement actives ont déjà eu recours à
une interruption volontaire de grossesse (contre 6,4 % en France métropolitaine).
En 2010, la jeunesse Champardennaise déclare plus souvent avoir déjà eu
une première expérience sexuelle (+8,8 points par rapport à 2005). D’ailleurs
en 2010, la part des jeunes Champardennais ayant déjà eu un rapport sexuel
est plus importante qu’en Picardie (+4,8 points) et très légèrement plus élevée qu’en France (+1,8 points – écart non significatif). Ils ont plus souvent
utilisé un préservatif (masculin ou féminin) lors du premier rapport sexuel
que leurs homologues français (+4,1 points). De même, avec le ou les premiers rapports sur les 12 derniers mois, les jeunes Champardennais semblent
davantage se servir du préservatif même si les écarts ne sont pas significatifs.
La Champagne-Ardenne se démarque significativement du niveau national
par une proportion plus faible de jeunes à sexualité active ayant déjà réalisé
un test de dépistage du Sida (41,2 % contre 46,7 %). Par ailleurs, 3,8 % des
jeunes Champardennais ont eu une maladie ou une infection sexuellement
transmissible au cours des cinq années précédant l’enquête. Cette proportion
est plus faible qu’au niveau national (5,5 %).
2009
Baromètre santé nutrition
2010 Baromètre santé jeunes
Vie affective
Dans cette partie, la vie affective renvoie au fait d’avoir une relation amoureuse stable suivant la perception des personnes enquêtées.
Figure 1 : Avoir une relation amoureuse stable (en %)
selon le sexe et l’âge (N=1 292)
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Champ : 1 292 jeunes résidents de Champagne-Ardenne âgés de 15 à 25 ans.
Au moment de l’enquête, 53,5 % des jeunes Champardennais
de 15 à 25 ans considèrent avoir une relation amoureuse stable
(N=1 292). Les filles sont significativement plus nombreuses
que les garçons à déclarer entretenir ce type de relation (63,0 %
contre 44,6 %). Le fait d’avoir une relation amoureuse stable varie
selon l’âge, allant de 32,4 % pour les jeunes Champardennais de
15 à 16 ans à 72,3% pour les 23-25 ans.
De plus, à âge égal, des variations existent entre les filles et les
garçons (fig.1). Ainsi, les filles de 15 à 16 ans sont 34,3 % à avoir
une relation amoureuse stable. Cette proportion passe à 58,3 %
à 17-18 ans et restera toujours supérieure à 50,0 % de 19 ans à
25 ans. En revanche, chez les garçons, le fait d’avoir une relation
amoureuse stable connaît des variations plus importantes :
ils sont 30,5 % à 15-16 ans à avoir ce type de relation, 40,4 % à
17-18 ans, 34,2 % à 19-20 ans. Finalement ce n’est qu’à l’âge de
23-25 ans que plus d’un garçon sur deux dit avoir une relation
amoureuse stable (62,4 %).
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
En comparant les résultats du Baromètre santé 2010 de la Champagne-Ardenne à ceux de la France et de la Picardie, il apparaît que la
proportion de jeunes de 15 à 25 ans ayant une relation amoureuse stable est significativement plus importante en Champagne-Ardenne
qu’au niveau national (53,5 % contre 50,5 %). Aucune différence significative n’a pu être mise en évidence avec la Picardie (52,8 %).
Entrée dans la sexualité adulte
Parallèlement à une relation amoureuse stable, les jeunes
Champardennais ont leurs premiers rapports sexuels.
Cette partie « Entrée dans la sexualité adulte » permet de connaître
la proportion de jeunes ayant déjà eu des rapports sexuels, le
type de relations, l’âge médian au premier rapport et le moyen de
contraception utilisé lors de ce premier rapport.
Figure 2 : Jeunes ayant déjà eu des relations sexuelles
(en %) selon le sexe et l’âge (N=972)
En Champagne-Ardenne, 75,2 % des jeunes interrogés déclarent
avoir déjà eu des rapports sexuels.
2
Parmi ces jeunes ayant une vie sexuelle active, 96,7 % ont déclaré avoir
eu uniquement des relations hétérosexuelles, 0,6 % uniquement des
relations homosexuelles et 2,7 % des relations avec des partenaires
de l’un ou l’autre sexe.
Aucune différence entre les filles et les garçons n’a pu être établie
concernant l’activité sexuelle (fig.2). Ils sont respectivement 74,2 % et
75,9 % à avoir déjà eu des rapports sexuels.
La proportion de jeunes ayant déjà eu des rapports sexuels augmente
avec l’âge passant de 27,3 % pour ceux ayant 15 ans à 62,3 % pour
ceux ayant 17 ans, 83,4 % pour les jeunes de 20 ans et 100,0 % pour
ceux âgés de 25 ans.
Quelques informations sur le premier rapport
L’âge médian au premier rapport sexuel est de 16 ans (minimum 11 ans et
maximum 23 ans) (fig.3) : 16 ans pour les garçons et 17 ans pour les filles.
Par ailleurs, plus de trois quarts des jeunes (78,6 %) ont eu leur premier
rapport sexuel entre 15 et 18 ans. Toutefois, l’âge médian2 au premier
rapport sexuel augmente avec le niveau de diplôme de la personne
interrogée. Ainsi, il est de 15 ans pour les jeunes Champardennais
n’ayant pas de diplôme, de 16 ans pour ceux titulaires du BEPC, d’un
CAP ou d’un BEP. Il est de 17 ans pour les jeunes ayant le Bac (quel qu’il
soit) ou un niveau supérieur, à l’exception de ceux ayant un Bac + 4 ou
un diplôme d’une grande école pour lesquels l’âge médian est de 18 ans.
En outre, pour 94,2 % des jeunes, ce premier rapport sexuel était
quelque chose « qu’ils souhaitaient à ce moment-là ». Toutefois, 5,3 %
déclarent que c’était quelque chose « qu’ils avaient accepté mais qu’ils
ne souhaitaient pas vraiment » et pour 0,5 % d’entre eux, quelque
chose « qu’ils ont été forcés de faire ».
2
L’âge médian est l’âge « x » tel qu’il divise une population en deux groupes d’effectifs égaux, l’un
composé uniquement des individus d’âge supérieur ou égal à « x », l’autre des individus d’âge
inférieur ou égal à « x ».
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010.
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Champ : 972 jeunes résidents de Champagne-Ardenne âgés de 15 à 25 ans ayant déjà
eu un rapport sexuel au cours de leur vie.
Figure 3 : Répartition des jeunes ayant déjà eu un
rapport sexuel (en %) selon leur âge lors du premier
rapport sexuel (N=972)
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010.
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Champ : 972 jeunes résidents de Champagne-Ardenne âgés de 15 à 25 ans ayant
déjà eu un rapport sexuel au cours de leur vie.
2010
Baromètre
jeunes 2009
Baromètresanté
santé nutrition
Lors de ce premier rapport, 94,5 % des jeunes ont utilisé un moyen de contraception pour éviter une grossesse3. Ainsi, 93,6 %
des jeunes (ou leur partenaire) ont eu recours au préservatif masculin, 49,3 % à la pilule, 1,0 % à la pilule du lendemain, 0,9 % au
préservatif féminin, 0,2 % à un implant. Aucune différence significative d’utilisation du préservatif masculin selon l’âge n’a été établie.
En revanche, il apparaît une différence de comportement selon le sexe : les filles l’ont moins souvent utilisé lors du premier rapport
sexuel que les garçons (91,7 % contre 95,3 % pour les garçons).
Évolution entre les Baromètres santé jeunes 2005 et 2010
Des changements concernant l’entrée dans la sexualité
sont apparus depuis le Baromètre santé jeunes en 2005.
Globalement, les jeunes de 15 à 25 ans sont plus nombreux
à déclarer avoir déjà eu des rapports sexuels (75,2 % contre
66,4 % en 2005). De même, l’entrée dans la vie sexuelle se fait
plus tôt qu’il y a 5 ans. En 2005, l’âge médian lors du premier
rapport était de 17 ans (18 ans pour les filles et 17 ans pour
les garçons), ce qui implique un écart d’un an pour chacun des
âges indiqués entre 2005 et 2010. En outre, la proportion de
jeunes déclarant avoir déjà eu des relations sexuelles à 15 ans
est passée de 13,9 % en 2005 à 27,3 % en 2010. Enfin, il apparaît
que l’utilisation du préservatif masculin lors du premier rapport
sexuel a connu une augmentation passant de 89,0 % en 2005
à 93,6 % en 2010.
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
La proportion de jeunes déclarant avoir déjà eu des rapports
sexuels est plus importante en Champagne-Ardenne (75,2 %)
qu’en Picardie (70,4 % - écart significatif ) et en France (73,4 %)
sans que cette différence soit toutefois significative.
L’âge médian au premier rapport est de 16 ans quelle
que soit la zone étudiée. Il est de 17 ans pour les filles en
Champagne-Ardenne comme en France (alors qu’il est de
16 ans en Picardie). Cet âge médian varie selon le niveau de
diplôme de la même façon en région Champagne-Ardenne
que dans le reste de la France. En ce qui concerne l’utilisation
d’un préservatif lors du premier rapport, les Champardennais,
tout comme les jeunes Picards, se démarquent du niveau
national avec une proportion plus importante de jeunes ayant
déclaré en avoir utilisé un (94,5 % contre 90,4 % en France et
93,7 % en Picardie). De même, la Champagne-Ardenne et la
Picardie diffèrent du niveau national avec une utilisation plus
importante du préservatif masculin lors de ce premier rapport
(respectivement 93,6 % et 92,8 % contre 90,3 % au niveau
national) ainsi que de la pilule (49,3 % et 48,5 % contre 45,1 %
au niveau national).
Tableau 1 : Évolution et comparaisons de l’entrée dans la sexualité adulte
2005
2010
Champagne
-Ardenne
Champagne
-Ardenne
Picardie
France
Part des jeunes déclarant avoir déjà eu un rapport sexuel au cours de leur vie*
66,4 %
75,2 %
70,4 %
73,4 %
Âge médian du premier rapport **
17 ans
16 ans
16 ans
16 ans
94,5 %
93,7 %
90,4 %
Utilisation d’un préservatif lors du premier rapport sexuel*
nc
En gras, niveau significativement différent d’un point de vue statistique du niveau Champagne-Ardenne 2010.
*N=1 292, Champagne-Ardenne 2010.
**Parmi les jeunes Champardennais sexuellement actifs, N=972, Champagne-Ardenne 2010.
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2005 et 2010 (ORSCA), Enquête Baromètre santé jeunes Picardie 2010 (OR2S), Enquête Baromètre santé France (INPES)
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Ce qu’il faut retenir
Évolution sur la période 2005-2010 en Champagne-Ardenne :
• augmentation de la proportion de jeunes Champardennais ayant déjà eu un rapport sexuel (+8,8 points).
Comparaisons 2010 Champagne-Ardenne, Picardie, France métropolitaine :
• part des jeunes ayant déjà eu un rapport sexuel significativement plus importante en Champagne-Ardenne qu’en Picardie (+4,8 points),
• utilisation d’un moyen contraceptif lors du premier rapport sexuel significativement plus fréquente chez les 15-25 ans
résidents de Champagne-Ardenne que chez leurs homologues Français (+4,1 points).
La question était posée uniquement si la personne interrogée avait indiqué un partenaire de sexe différent lors de ce premier rapport ou, si elle n’avait pas répondu à cette question, si elle avait
déjà eu des rapports sexuels avec une personne de sexe opposé.
3
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2009
Baromètre santé nutrition
2010 Baromètre santé jeunes
Sexualité au cours des 12 derniers mois
Au regard des évolutions entre 2005 et 2010, il s’avère intéressant de connaître les différents aspects de la sexualité des jeunes
Champardennais au cours de l’année précédant l’enquête.
Au cours des 12 mois précédant l’enquête, 91,2 % (N=969)
des jeunes sexuellement actifs ont eu des rapports sexuels.
Les filles sont plus nombreuses à avoir eu des relations sexuelles
sur cette période (94,3 % contre 88,3 % pour les garçons). Aucun
écart significatif selon l’âge n’a été constaté.
Figure 4 : Nombre de partenaires déclarés (en %) au cours
des 12 derniers mois selon l’âge et le sexe (N=883)
En revanche, les filles ont eu en moyenne moins de
partenaires que les garçons (1,3 partenaire contre 2,0 pour
les garçons – moyenne des jeunes : 1,6 partenaire) (fig.4). Le
multipartenariat, qu’il soit simultané ou successif, concerne
ainsi plus les garçons (35,3 % contre 15,9 % pour les filles). En
outre, il est moins important chez les jeunes de 23 à 25 ans (11,8 %
contre 33,5 % pour les jeunes de 15-16 ans et 34,7 % pour les 19-20
ans).
Pour 47,3 % des partenaires évoqués (N=883), il s’agissait
d’un nouveau partenaire (c’est-à-dire une personne avec qui
le jeune interrogé n’avait pas eu de rapports sexuels plus d’un
an avant l’enquête), soit 418 individus (dont 254 ayant eu un
seul nouveau partenaire et 162 ayant eu plusieurs nouveaux
partenaires).
Les garçons ont eu davantage de nouveaux partenaires que les
filles (58,4 % contre 36,0 %).
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010.
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Champ : 883 jeunes résidents de Champagne-Ardenne âgés de 15 à 25 ans et ayant déjà eu un
rapport sexuel au cours de leur vie et au cours des 12 derniers mois.
Au total, parmi les individus ayant eu un seul partenaire sexuel (N=254), 89,9% ont utilisé un préservatif masculin lors de leur premier
rapport avec ce nouveau partenaire.
Les individus ayant eu plusieurs nouveaux partenaires au cours des douze mois précédant l’enquête (N=162), sont, quant à eux, 84,3 % à
avoir eu recours au préservatif masculin avec tous leurs nouveaux partenaires lors de leur premier rapport sexuel. Ils sont 13,6 % à l’avoir
utilisé avec seulement certains d’entre eux et 2,1 % avec aucun d’entre eux.
Après ce premier rapport sexuel, 66,3 % des individus ont toujours utilisé le préservatif, 18,1 % presque toujours, 8,0 % de temps en
temps, 7,6 % jamais.
Évolution entre les Baromètres santé jeunes 2005 et 2010
Les jeunes Champardennais ont été quasiment aussi nombreux
qu’en 2005 à avoir eu des rapports sexuels au cours des 12
derniers mois (91,2 % contre 92,3 % en 2005).
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
Aucune différence significative n’a été observée entre les trois
zones étudiées concernant la proportion de jeunes sexuellement
actifs ayant eu des rapports sexuels dans les 12 mois précédant
l’enquête (91,2 % en Champagne-Ardenne, 90,5 % en Picardie et
91,8 % au niveau national). Par ailleurs, les jeunes Champardennais
ont eu en moyenne un nombre moins important de partenaires
durant cette période (1,6 contre 1,9 en France). Le fait d’avoir
plusieurs partenaires, que ce soit de manière simultanée ou
successive, est moindre en Champagne-Ardenne et en Picardie
qu’au niveau national (respectivement 25,7 %, 25,2 % et 31,7 %).
Enfin, l’utilisation d’un préservatif lors du premier rapport avec un
nouveau partenaire ne diffère pas significativement dans les trois
zones étudiées (89,9 % en Champagne-Ardenne pour les jeunes
ayant eu un seul nouveau partenaire et 84,3 % pour ceux ayant
eu plusieurs nouveaux partenaires et ayant utilisé un préservatif
pour chacun d’entre eux ; respectivement 86,8 % et 79,0 % en
Picardie ; 88,5 % et 81,7 % en France métropolitaine).
Tableau 2 : Évolution et comparaisons de la sexualité au cours des 12 derniers mois
2005
4
Part des jeunes ayant eu un rapport sexuel au cours des 12 derniers mois *
2010
Champagne
-Ardenne
Champagne
-Ardenne
Picardie
France
92,3 %
91,2 %
90,5 %
91,8 %
Nombre moyen de partenaires au cours des 12 derniers mois**
1,6
1,6
nc
1,9
Utilisation d’un préservatif lors du premier rapport sexuel avec chaque nouveau
partenaire au cours des 12 derniers mois***
nc
87,7 %
83,8 %
85,2 %
En gras, niveau significativement différent d’un point de vue statistique du niveau Champagne-Ardenne 2010.
*Parmi ceux ayant déjà eu un rapport au cours de leur vie, N=969, Champagne-Ardenne 2010.
**Parmi ceux ayant déjà eu un rapport ces 12 derniers mois, N=883, Champagne-Ardenne 2010.
*** Parmi ceux ayant déjà eu un nouveau partenaire ces 12 derniers mois, N=416, Champagne-Ardenne 2010.
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2005 et 2010 (ORSCA), Enquête Baromètre santé jeunes Picardie 2010 (OR2S), Enquête Baromètre santé France (INPES).
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Ce qu’il faut retenir
Évolution sur la période 2005-2010 en Champagne-Ardenne :
• aucune évolution significative constatée en termes d’activité sexuelle au cours des 12 derniers mois.
Comparaisons 2010 Champagne-Ardenne, Picardie, France métropolitaine :
• utilisation systématique du préservatif à chaque premier rapport ces 12 derniers mois avec le nouveau partenaire plus fréquente au sein de la jeunesse champardennaise qu’au sein de la jeunesse picarde (+ 3,9 points) ou française (+ 2,5 points) (différences
non significatives).
Baromètre
santé jeunes
nutrition 2009
2010
Baromètre
santé
Les comportements des jeunes Champardennais par rapport à la contraception et à la grossesse sont décrits dans les parties suivantes :
Contraception, Grossesse, IVG, Grossesse, tabac et alcool, et Contraception d’urgence.
Contraception
Les jeunes femmes ayant un partenaire au moment de
l’enquête (N=350) sont 87,3 % à utiliser un moyen de
contraception pour éviter une grossesse et 2,7 % à en utiliser
un occasionnellement.
Parmi les 34 jeunes femmes qui n’ont pas recours à un moyen de
contraception, 65,9 % cherchent à avoir un enfant, 6,9 % viennent
d’accoucher ou allaitent, 5,9 % n’ont pas de rapport sexuel et 3,2 %
ne sont pas préoccupées par la contraception. Enfin, 18,1 % de ces
jeunes femmes ont indiqué une autre raison : problème avec les
préservatifs, pilule ne leur convenant pas, ou encore attente d’un
rendez-vous avec leur médecin pour prendre la pilule.
Au moment de l’enquête, 35,7 % des jeunes femmes, ayant un
partenaire, n’étant pas enceintes et n’étant pas exclusivement
homosexuelles (N=250) utilisent le préservatif masculin comme
moyen de contraception, 75,6 % la pilule, 1,5 % un anneau
vaginal, 0,8 % un implant et 0,2 % un stérilet en cuivre.
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
Les Champardennaises sont aussi nombreuses que les autres
jeunes femmes ayant un partenaire à utiliser un moyen de
contraception pour éviter une grossesse (87,3 % contre
85,7 % en France métropolitaine et 86,4 % en Picardie). La
raison principale amenant les jeunes femmes à ne pas utiliser de moyen de contraception est la même dans les trois
zones étudiées : elles souhaitent avoir un enfant (65,9 % en
Champagne-Ardenne, 51,0 % en France métropolitaine et
33,5 % en Picardie). Enfin, les jeunes femmes ayant un partenaire, n’étant pas enceintes et n’étant pas exclusivement
homosexuelles sont significativement plus nombreuses à
prendre la pilule en Champagne-Ardenne (75,6 %) qu’en Picardie (64,4 %) et en France métropolitaine (63,9 %). Enfin,
aucune différence significative n’a été établie pour l’utilisation du préservatif masculin comme moyen de contraception (35,7 % en Champagne-Ardenne, 30,8 % en Picardie et
33,6 % au niveau national).
Grossesse
Parmi les jeunes Champardennaises n’étant pas enceintes au
moment de l’enquête (N=421), 9,2 % ont déjà été enceintes
une fois et 4,8 % plusieurs fois.
Dans 48,6 % des cas, cette grossesse a eu lieu entre un et cinq
ans avant l’enquête, pour 10,5 %, il y a plus de cinq ans et pour
40,9 %, moins d’un an avant l’enquête. Pour 35,8 % des jeunes
femmes ayant été enceintes moins de cinq ans avant l’enquête
(N=52; soit 19 femmes), elles souhaitaient cette grossesse
« à ce moment là ou plus tôt ». 19,0 % la souhaitaient « plus
tard », 21,1 % ne souhaitaient pas être enceintes et 24,1 % ne se
posaient pas la question.
Les jeunes femmes enceintes au moment de l’enquête
(N=18) représentent 3,0 % des jeunes femmes enquêtées.
Elles sont 81,4 % à avoir désiré cette grossesse « maintenant
ou plus tôt », 11,5 % à souhaiter qu’elle arrive « plus tard » et
7,0 % ne se posaient pas la question.
Figure 5 : Raisons de la grossesse non souhaitée (en %)
(N=37)
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010.
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Interrogées sur les raisons de leur grossesse, les jeunes
Champ : 37 jeunes filles résidentes de Champagne-Ardenne âgése de 15 à 25 ans
femmes n’ayant pas désiré être enceintes ont indiqué à 45,2 %
ayant eu une grossesse au cours des 5 derniers mois.
qu’il s’agissait d’un oubli de pilule (fig.5).
Pour plus d’un tiers d’entre elles (34,8 %), le rapport sexuel a eu lieu sans aucun moyen de contraception et pour 17,0 % il y a eu un
problème avec le préservatif. Enfin, 12,2 % d’entre elles pensaient qu’il n’y avait pas de risque de tomber enceinte à ce moment-là.
Interruption volontaire de grossesse
Dans 53,8 % des cas, les grossesses non souhaitées se sont terminées par une interruption volontaire de grossesse (IVG). 26,1 % des grossesses
non souhaitées ont donné lieu à une naissance et 20,1 % se sont terminées par une fausse couche. En dehors des jeunes Champardennaises
ayant cité l’IVG concernant cette grossesse non souhaitée, 18,6 % (N=59) des filles de 15 à 25 ans ont déjà eu recours à une IVG. Au total, ce
sont 4,9 % des jeunes Champardennaises sexuellement actives de 15 à 25 ans (N=593) qui ont dejà eu recours à une interruption volontaire
de grossesse.
Par ailleurs, les jeunes femmes désirant avoir un enfant (qu’elles aient été enceintes dans les cinq ans précédant l’enquête ou qu’elles l’aient
été au moment de l’enquête) sont 18,0 % à avoir déjà eu une grossesse accidentelle ou non prévue (N=34).
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
Parmi les jeunes femmes qui n’étaient pas enceintes au moment de l’enquête, la proportion de Champardennaises ayant déjà été enceintes est inférieure à celle obtenue en Picardie et au niveau national, respectivement 9,2 % (N=421), 12,0 % (N=349) et 11,9 % (N=571).
La part des jeunes femmes ayant été enceintes moins de cinq ans avant l’enquête et dont la grossesse était quelque chose qu’elles souhaitaient « à ce moment-là ou plus tôt » est plus faible en Champagne-Ardenne que dans les autres territoires. Ainsi, elles sont 35,8 % en
région (n=19), 42,2 % au niveau national (n=39) et 49,4 % en Picardie (n=27).
En outre, la proportion de jeunes femmes enceintes au moment de l’enquête (par rapport à la population féminine étudiée) était de
3,0 % en Champagne-Ardenne, 2,7 % au niveau national et 1,8 % en Picardie.
Par ailleurs, il apparaît que les taux d’IVG parmi les jeunes femmes sexuellement actives âgées de 15 à 25 ans diffèrent peu entre la Picardie et la Champagne-Ardenne (4,1 % et 4,9 %). En revanche, ce taux est significativement plus faible en région Champagne-Ardenne
qu’au niveau national (4,9 % contre 6,3 %).
5
Baromètre santé nutrition
2009
2010 Baromètre santé jeunes
Grossesse, tabac et alcool
Parmi les jeunes femmes fumeuses ou anciennes fumeuses ayant été enceintes (N=45), 68,8 % fumaient au moment où elles ont appris
qu’elles étaient enceintes et 24,4 % d’entre elles ont aussitôt arrêté de fumer.
Concernant la consommation d’alcool, plus de six jeunes Champardennaises sur dix (36 sur 57) ayant été enceintes ont arrêté totalement
la consommation d’alcool en raison de leur grossesse.
Contraception d’urgence
Parmi les jeunes femmes ayant une vie sexuelle active (N=465), 34,3 % ont déjà eu recours à la contraception d’urgence dont 27,0 %
une seule fois. Parmi celles qui l’ont prise une seule fois (N=126), 22,9 % l’ont utilisée au cours des 12 mois précédant l’enquête.
Concernant celles qui l’ont déjà utilisée plusieurs fois (N=34), 15,3 % l’ont prise une fois dans les 12 derniers mois, 9,0 % deux fois et
9,5 % trois fois. L’âge ne semble pas jouer un rôle significatif dans la prise de la contraception du lendemain.
Évolution entre les Baromètres santé jeunes 2005 et 2010
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
En 2005, les jeunes Champardennaises étaient 23,1 % à avoir
eu recours à la contraception d’urgence. L’utilisation de la
contraception du lendemain a donc fortement augmenté
en cinq ans chez les jeunes (34,3 % en 2010). En revanche, les
jeunes filles ayant utilisé ce mode de contraception sont plus
nombreuses à ne l’avoir prise qu’une seule fois (78,8 % contre
62,7 % en 2005).
Les jeunes Champardennaises sont moins nombreuses que les
autres Françaises à avoir eu recours à la contraception d’urgence
(34,3 % contre 41,7 % en France) mais plus nombreuses que les
jeunes Picardes (27,2 % - différence non significative). Elles sont
en revanche plus nombreuses à y avoir eu recours une seule fois
(27,0 % contre 25,5 % en France et 19,4 % en Picardie).
Consultations médicales liées à la sexualité
Des consultations médicales sont nécessaires concernant la contraception, la grossesse et l’interruption volontaire de grossesse; elles
permettent également le dépistage d’infections sexuellement transmissibles et du cancer du col de l’utérus.
Parmi les jeunes ayant une sexualité active (N=916), 41,2 % ont déjà effectué un test de dépistage du Sida dont 16,6 % au cours
des 12 mois précédant l’enquête (tab.3).
La proportion de jeunes ayant effectué un test de dépistage du Sida augmente avec l’âge. Ainsi, 10,5 % des jeunes de 15 à 16 ans ont fait
le test contre 40,0 % des 19-20 ans et 54,9 % des 23-25 ans. De plus, les filles sont significativement plus nombreuses à avoir fait ce test
(51,5 % contre 31,8 % pour les garçons). Ce constat est valable quel que soit l’âge (fig.6).
En Champagne-Ardenne, plus d’une jeune fille sur cinq âgée de 15 à 25 ans n’a jamais consulté de médecin pour des raisons
gynécologiques ou liées à la contraception (121 sur 593).
Près de la moitié (54,8 %) a consulté dans l’année précédant l’enquête, 20,3 % a consulté entre un et deux ans et 3,6 %, il y a plus de deux
ans.
Pour 60,6 % des filles ayant consulté un médecin, il s’agissait d’un gynécologue, pour 37,0 % d’un médecin généraliste et pour 2,4 %, d’un
autre médecin spécialiste (N=462).
Près d’une jeune Champardennaise sur deux (294 sur 593) a déjà eu un frottis vaginal. Ce frottis a eu lieu pour 60,7 % d’entre elles dans
l’année précédant l’enquête. Pour un peu moins d’un tiers (31,2 %) de ces jeunes filles, il a eu lieu entre un et deux ans et pour 8,1 % plus
de deux ans auparavant (N=292).
6
Tableau 3 : Test de dépistage du Sida (en %) selon l’âge
(N=916)
Oui
Age
Figure 6 : Test de dépistage du Sida par âge et sexe
(N=916)
Non
%
Effectifs
%
Effectifs
15 à 16 ans
10,5
7
89,5
60
17 à 18 ans
18,9
30
81,1
129
19 à 20 ans
40,0
75
60,0
113
21 à 22 ans
49,5
94
50,5
96
23 à 25 ans
54,9
171
45,1
141
Total
41,2
378
58,8
538
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010.
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Champ : 916 jeunes résidents de Champagne-Ardenne âgés de 15 à 25 ans ayant eu un rapport sexuel au cours de leur vie.
010
Baromètre
santé
Baromètre
santéjeunes
nutrition 22009
En Champagne-Ardenne, 3,8 % des jeunes de 15 à 25
ans (N=969) ont déjà eu une maladie ou une infection
sexuellement transmissible (IST) au cours des cinq années
précédant l’enquête, dont 0,9 % plusieurs fois.
Figure 7 : Type de maladie ou infection sexuellement
transmissible (en %) contractée au cours des cinq
dernières années (N=37)
Dans plus d’un tiers des cas (32,6 %) il s’agissait d’une mycose,
dans 16,8 % des cas de chlamydia, 8,1 % d’infection urinaire et
5,9 % de gonocoque (fig.7).
La majorité des jeunes ayant eu une infection ou maladie
sexuellement transmissible autre qu’une mycose (N=25 4) ont
découvert leur maladie parce qu’ « ils avaient des symptômes
ou des craintes qui les ont amenés à consulter un médecin »
(78,1 %). Pour 10,3 % d’entre eux, leur partenaire leur a
annoncé, pour 6,0 % des jeunes, la maladie a été découverte
lors d’une consultation médicale et enfin 5,6 % l’ont découvert
d’une autre manière.
Évolution entre les Baromètres santé jeunes 2005 et 2010
En 2005, 17,7 % des jeunes Champardennais ayant déjà eu
une relation sexuelle avaient effectué un test de dépistage
du Sida au cours des 12 mois précédant l’enquête, ce qui
est légèrement supérieur à 2010. La proportion de jeunes
ayant déjà contracté une maladie ou infection sexuellement
transmissible a augmenté entre 2005 et 2010, passant de 1,6 %
à 3,8 %. Le type de maladie contractée a lui aussi évolué. En
2005, la maladie ou infection ayant le plus touché de jeunes
Champardennais était l’herpès (25,3 %) suivi des mycoses
(14,8 %), de la chlamydia (14,3 %), du condylome (14,3 %) et
des infections urinaires (6,0 %). Or, en 2010, l’herpès ne touche
plus que 5,2 % des jeunes et le condylome 2,8 %. Les mycoses
et les infections urinaires ont, quant à elles, augmenté durant
ces cinq années, passant respectivement de 14,8 % et 6,0 % à
32,6 % et 8,1 %.
Comparaisons 2010 avec la France et la Picardie
La Champagne-Ardenne se démarque significativement du
Source : Enquête Baromètre santé jeunes Champagne-Ardenne 2010.
Exploitation : Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
Champ : 37 jeunes résidents de Champagne-Ardenne âgés de 15 à 25 ans ayant eu
un rapport sexuel au cours de leur vie et ayant déjà eu une maladie ou une infection
sexuellement transmissible au cours des cinq dernières années.
niveau national par une proportion plus faible de jeunes ayant
une sexualité active et ayant déjà réalisé un test de dépistage
du Sida5 (41,2 % contre 46,7 %).
La proportion de jeunes filles n’ayant jamais consulté de médecin
pour des raisons gynécologiques ou liées à la contraception est
légèrement inférieure en Champagne-Ardenne par rapport
au niveau national (20,4 % contre 23,9 %). Comme au niveau
national, le professionnel le plus consulté pour ces questions
est le gynécologue (60,6 % en région, 72,1 % en France) devant
le médecin généraliste (37,0 % et 25,8 % en France). Enfin, en
ce qui concerne le frottis vaginal, la proportion de jeunes filles
en ayant déjà eu un en Champagne-Ardenne (49,6 %) est très
proche de celle obtenue au niveau national (49,2 %).
La proportion de jeunes ayant eu une maladie ou infection
sexuellement transmissible au cours des cinq années précédant
l’enquête est plus importante au niveau national qu’en région
(respectivement 5,4 % en France métropolitaine, 3,8 % en
Champagne-Ardenne et 3,6 % en Picardie).
Ce qu’il faut retenir
Évolution sur la période 2005-2010 en Champagne-Ardenne :
• la proportion de jeunes ayant déjà contracté une maladie ou une infection sexuellement transmissible a plus que doublé.
• le type de maladie contractée a changé.
Comparaisons 2010 Champagne-Ardenne, Picardie, France métropolitaine :
• la part des jeunes ayant une sexualité active et ayant déjà réalisé un test de dépistage du Sida est significativement plus
faible en Champagne-Ardenne qu’au niveau national (-5,5 points),
• le pourcentage de jeunes ayant eu une infection ou une maladie sexuellement transmissible au cours des cinq dernières
années est moins importante en Champagne-Ardenne qu’au niveau national (-1,6 points).
4
5
Sur les 37 individus ayant contracté une IST au cours des cinq dernières années, 25 ont contracté une IST autre qu’une mycose.
Hors don du sang.
7
2009
Baromètre santé nutrition
2010 Baromètre santé jeunes
Méthodologie1
L’enquête du Baromètre santé a été reconduite en 2010 par l’INPES (Institut
National de Prévention et d’Education pour la Santé). Cette enquête vise à
mieux connaître les comportements des Français, leurs perceptions et leurs
connaissances en matière de santé.
Afin de mesurer l’évolution depuis le précédent Baromètre en ChampagneArdenne (2005), cette enquête a été réalisée auprès des jeunes Champardennais
de 15 à 25 ans. Les thématiques étudiées pour la région sont la sexualité et
la contraception, le tabac, l’alcool, les drogues illicites, la santé mentale et
le suicide, la conduite alimentaire, la perception de santé et le sentiment
d’information, la qualité de vie, les accidents, le recours à la téléphonie et à
Internet pour la santé. Une fiche méthodologique et une fiche synthèse globale
accompagnent cette série de publications. La méthodologie utilisée pour le
niveau national a été mise en oeuvre de manière identique pour la région.
L’institut de sondage GFK ISL a réalisé à l’aide du système CATI (Computer Assisted
Telephone Interview) l’enquête par entretien téléphonique d’août à décembre
2010 pour le sur-échantillon champardennais (octobre 2009 à juillet 2010 pour
l’échantillon national). L’échantillon régional se compose de 1 292 personnes
âgées de 15 à 25 ans (dont 91 venant de l’enquête nationale). L’échantillon
national (hors Champagne-Ardenne) se compose de 3 765 jeunes.
La pondération utilisée prend en compte le nombre de personnes éligibles au
sein du ménage contacté ainsi que le nombre de lignes téléphoniques du foyer.
Les données de l’enquête en Champagne-Ardenne ont été redressées sur le sexe,
l’âge, la taille d’agglomération ainsi que le département de résidence afin d’être
représentatif de la population régionale.
Caractéristiques
Caractéristiques
Caractéristiques
Ca
des
populations
étudiées
des
populations
étudiées
étudiée
des
populations
étudiées
%* dans
l’échantillon,
N =1 292
Sexe
51,5
Filles
48,5
15-16 ans
17,8
17-18 ans
19,0
19-20 ans
18,9
21-22 ans
18,0
23-25 ans
26,3
Âge
Les tests de comparaison, réalisés essentiellement à partir de régressions
logistiques, ont été effectués sur les données brutes (non pondérées) en ajustant
sur le sexe et l’âge afin de permettre la correction des « effets de structure » entre
les populations comparées. Le seuil de significativité est fixé à 5 %. Ces tests ont
été effectués selon leur pertinence.
Les résultats donnés dans cette fiche pour la Picardie concernent une population
de 1 073 jeunes Picards âgés de 15 à 25 ans issus du sur-échantillon picard
(enquête réalisée de mai à octobre 2010) ainsi que 129 jeunes issus de l’enquête
nationale. La pondération ne diffère pas de celle de l’enquête nationale.
Garçons
Lieu de résidence
Département
1 La méthodologie détaillée de l’étude est développée dans la fiche thématique «Présentation et méthodologie
de l’enquête ».
Références bibliographiques
[1] OFDT - Les drogues à 17 ans – Résultats de l’enquête ESCAPAD 2008, Tendances n°66, juin 2009.
[2] Oddoux K, Peretti -Watel P, Baudier F. - Tabac : Baromètre santé 2000 - Guilbert PH, Baudier F,
Gautier A.eds,CFES, Vanves:,77-118, 2001. _ [3] INPES – Baromètre santé 2005, Premiers résultats –
Baromètre santé, 2006. _ [4] ORSCA – Le tabac et les jeunes Champardennais – Baromètre santé
jeunes 2005, oct. 2006. www.orsca.fr/jeunes.html _ [5] ORSCA – Le tabac et les jeunes : Comparaisons nationales et interrégionales – Baromètre Santé Jeunes 2005, oct. 2007. www.orsca.fr/jeunes.
html
8
19,5
Aube
21,3
Marne
46,9
Haute-Marne
12,3
Type de commune
Les fiches thématiques du Baromètre santé jeunes
L’extension régionale du Baromètre Santé Jeunes 2010 de Champagne-Ardenne a donné
lieu à la publication d’autres documents thématiques : « Tabac », « Alcool », « Drogues illicites », « Santé mentale, suicide », « Conduite alimentaire », « Perception de la santé et sentiment d’information », « Qualité de vie », « Accidents », « Téléphonie, Internet et santé ».
Une fiche méthodologique et une fiche synthèse globale accompagnent cette série de
publications.
Ardennes
Commune rurale
31,1
< 20 000 hab.
16,7
< 100 000 hab.
18,7
< 200 000 hab.
11,2
> 200 000 hab.
23,3
Type de ménage
Parents mariés ou non et enfant(s)
64,8
Famille monoparentale
14,4
En couple
14,3
Seul ou autres
6,4
En emploi
25,0
Apprentis
4,6
Activité
Le recueil des données du sur-échantillon régional, l’exploitation des résultats portant
sur les jeunes Champardennais de 15 à 25 ans et les comparaisons avec la Picardie
et le niveau national ont été financés par l’Agence Régionale de Santé de ChampagneArdenne et par le Conseil Régional de Champagne-Ardenne.
Ce document a été réalisé par :
Karine Croenne et Julien Dubois-Pot (chargés d’études) à
l’Observatoire Régional de la Santé de Champagne-Ardenne.
14 rue du Ruisselet - 51100 REIMS
Tél : 03 26 86 13 65 • fax : 03 26 86 11 96
courriel : [email protected] • http://www.orsca.fr
Cursus scolaire ou universitaire
57,0
Chômeurs
11,5
Inactifs et autres situations
1,9
* pondérés à partir des données du recensement 2007
* pondérés à partir des données du recensement 2007