Réglementation - Résonance Funéraire
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Réglementation - Résonance Funéraire
N° : 92 R ésonance INTERVIEW Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis Inquiétant ralentissement de la décomposition des corps ensevelis ( RÉGLEMENTATION L’immutabilité de la sépulture numéro 92 ( DOSSIER 11 € - Juillet 2013 ( ISSN 1762-8431 Juillet 2013 Résonance L'écho des professionnels funéraires Pour tout abonnement au magazine Résonance (papier) un "Traité de législation et réglementation funéraire" est OFFERT* ! R ésonance L'écho des professionnels funéraires Pour être informé de l'actualité professionnelle et réglementaire funéraire et cinéraire : ABONNEZ-VOUS ! nction en fo traité ier 2011 n du v o n ti ja sa 8 li Actua écret du 2 du d Pour vous faire connaître, pour faire découvrir votre activité et vos nouveautés : CONTACTEZ-NOUS ! Prix : 64 € Tél. : 01 64 65 22 85 - Fax : 01 64 65 24 84 Email : [email protected] * Traité actualisé à l'aide d'un fascicule intercalaire avec mise à jour en fonction du décret du 28 janvier 2011 et des textes parus en 2010. Abonnem numériqueent Offert www.resonance-mag.com www. resonance-mag Je souhaite m'abonner au magazine Résonance ! Pour chaque abonnement, "Résonance" reversera 5 € à "France Adot". Nom : ............................................................. Prénom : ......................................................... Société : ......................................................... E-Mail : .......................................................... Adresse : ................................................................................................................................ Code postal : ............... Ville : ............................................................................................... Pour expédition CEE indiquer le numéro de TVA : ........................................................... 10 numéros (papier + numérique), soit 89 € T.T.C. (dont 1,83 € T.V.A 2,10%) France, 10 numéros (papier + numérique), soit 99 € T.T.C. 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Ci-joint mon règlement par chèque bancaire : postal : à l’ordre de Groupe SLR Éditions & Design N° . . . . . . . . . . . mandat administatrif Je souhaite recevoir une facture pour ma comptabilité : BULLETIN D'ABONNEMENT - FACTURE À RETOURNER : Groupe SLR Édition & Design - BP 44 - 77580 Crécy la Chapelle OU ABONNEZ-VOUS DIRECTEMENT SUR NOTRE SITE : www.resonance-mag.com Juillet 2013 SARL au capital de 8 000 € - SIRET : 449 439 629 00055 - N° TVA : FR81449439629 - Code APE : 5814Z Pour tout réglement par virement bancaire : Crédit Agricole Brie Picardie IBAN : FR76 1870 6000 0072 2166 1802 355 - BIC (Bank Identifier Code) : AGRIFRPP887 Édito Sites cinéraires : une obligation pour les unes et une nécessité pour les autres… D Editeur : Groupe SLR Éditions & Design SARL au Capital 8 000 € BP 44 - 77580 Crécy la Chapelle SIREN : 449 439 629 00055 Tel : + 33 (0)1 64 65 22 85 Fax : +33 (0)1 64 65 24 84 E-mail : [email protected] Internet : www.resonance-mag.com Directrice de la publication : Maud BATUT - LA RICHARDERIE [email protected] Rédactrice en chef : Maud BATUT [email protected] Chef de cellule conception et Rédacteur en chef adjoint : Steve LA RICHARDERIE [email protected] Secrétariat de rédaction : Marie-Louise LE GUERN. 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Il est distribué sur la France et l’Europe francophone à l’ensemble des professionnels funéraire, ainsi qu’aux organismes et associations au niveau international. www.resonance-mag.com ans le cimetière communal, il est possible de distinguer plusieurs destinations pour les cendres et les urnes : l'espace spécialement affecté à la dispersion, le columbarium, le scellement sur un monument funéraire ou la sépulture concédée, qu’il s’agisse du dépôt dans une sépulture traditionnelle ou dans une sépulture spécialement réservée aux urnes (ou “cavurne“). Néanmoins, outre les essentielles modifications du droit de la crémation concernant les statuts civil et pénal des cendres, sont également intervenues, avec la loi n° 20081350 du 19 décembre 2008, des réformes plus “matérielles“. Ainsi, et peut-être surtout, le site cinéraire est devenu obligatoire pour les communes ou établissements publics compétents de 2 000 habitants et plus, l'entrée en vigueur de cette obligation ayant été fixée au 1er janvier 2013 (selon l'art. 22 de la loi du 19 déc. 2008). Le site cinéraire destiné à l'accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation comprend donc un espace aménagé pour leur dispersion et doté d'un équipement mentionnant l'identité des défunts, ainsi qu'un columbarium ou des espaces concédés pour l'inhumation des urnes (il convient d’insister sur l’alternative, le ministère ayant, par erreur, dans sa circulaire de 2009, indiqué que le columbarium était obligatoire). L’espace de dispersion prévu pour les cendres - l’expression “jardin du souvenir“ a disparu des textes avec l'adoption du décret n° 98-635 du 20 juillet 1998 - répond à la traditionnelle demande des crématistes, même si ceux qui ont souhaité une telle opération semblent désormais davantage concevoir une remise des cendres à leur famille, le choix de la destination revenant à celle-ci. Néanmoins, quand la dispersion est choisie, les communes prendront en compte la nécessité, en quelque sorte, d’individualiser le lieu où les cendres ont été effectivement dispersées, en permettant notamment le dépôt d’objets au sein de cet espace dans des endroits consacrés à cet effet. Si la forme que revêt l’espace de dispersion est très variable d'une commune à l'autre, s’impose également la mention de l’identité du défunt sur un équipement, les communes appréhendant la nécessité de recueillir, avec le temps, de plus en plus de mentions... De même, le maire, titulaire de la police du cimetière, devra édicter, dans le règlement du cimetière, des mesures visant à contrôler la dispersion des cendres. Outre l'interdiction de disperser les cendres ailleurs que dans le lieu spécialement affecté à cet effet (qui résulte de l'art. R. 2213-39 du Code général des collectivités territoriales), le règlement du cimetière doit en effet au moins prévoir une déclaration préalable du moment où il sera procédé à la dispersion (la présence obligatoire du conservateur ou d'un gardien du cimetière peut également être exigée). Concernant le dépôt - ou plutôt d’inhumation puisque les régimes correspondent peu ou prou à celui des concessions traditionnelles - des urnes, il va s’avérer nécessaire de prendre en compte que le columbarium - s’il est peu consommateur d’espace contrairement aux concessions réservées aux urnes - induit une obligation d’entretien pour la commune s’agissant d’un ouvrage public. Par ailleurs, si l’inhumation de l’urne est éventuellement possible dans des sépultures spécialement consacrées, l’enfouissement des cendres - parfois pratiquée - n’est pas juridiquement encadré... Les obligations à respecter pour le 1er janvier 2013 étaient donc des plus limitées sachant que beaucoup des communes concernées disposaient déjà des équipements requis à l’exception, peut-être, de l’équipement destiné à la mémoire des personnes dont les cendres ont été dispersées, équipement pour lequel la place occupée, le coût d’entretien et la technique utilisée pour que figure la mention des noms, devront être déterminés avec la préoccupation bien comprise du développement durable… Néanmoins, alors que près du tiers des défunts font l’objet d’une crémation, il est possible de se demander pourquoi l’obligation ne concerne, en droit, finalement qu’une portion congrue des communes françaises. Il est en effet difficile d’admettre qu’une commune sollicitée par une famille pour le dépôt d’une urne ou la dispersion des cendres pourrait justifier du caractère non obligatoire du site pour refuser cet accueil. Le site cinéraire obligatoire pour certaines communes est indubitablement un équipement nécessaire pour les autres ! Maud Batut Rédactrice en chef 5 • Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis....................................................................................................................................................p.08 (Rencontre • Souscrire un contrat obsèques pour un majeur protégé, est-ce légal ou non ?.............................................................................. p.12 (Actualités • La parenthèse (très) attendue ! Tomb Riders 3......................................................................................................................................... p.14 • Réhabilitation des jardins du souvenir du cimetière Saint-Pierre......................................................................................................... p.16 • Mutac crée une fondation dédiée à la lutte contre l’isolement des personnes âgées................................................................ p.18 • Inauguration de site cinéraire du Mesnil-Saint-Denis...............................................................................................................................p.20 (Dossier • Démarches afférentes à la dispersion des cendres en pleine nature...............................................................................................p.22 • Inquiétant ralentissement de la décomposition des corps ensevelis.................................................................................................p.24 (Prévoyance • LIBREMAX : "Label d’Excellence 2013".........................................................................................................................................................p.25 • Contrat obsèques et majeur protégé...........................................................................................................................................................p.26 • ORIAS - Rapport annuel 2012.........................................................................................................................................................................p.28 • Assurance-vie : le Sénat met la pression sur les assureurs....................................................................................................................p.30 (Vie des entreprises • VF Optimum et VF Sérénité : innovation sans révolution.........................................................................................................................p.34 • Alliance FUNERAIRE fête ses 15 ans............................................................................................................................................................p.36 • Pierrepolie.com, entreprise citoyenne labellisée "Origine France Garantie"....................................................................................p.38 • Quoi de neuf chez FAPE Obsèques ?...........................................................................................................................................................p.40 • ROC-ECLERC - Toujours et encore en très fort développement............................................................................................................p.42 • OrthoMetals.........................................................................................................................................................................................................p.43 (Formation • Interculturalité, service funéraire et formation : existe-t-il un lien ?.......................................................................................................p.44 (Réglementation • Quelques questions sur le maire et la gestion du cimetière.................................................................................................................p.46 • Le juge judiciaire garant du respect de la volonté du défunt (Partie 2)............................................................................................p.50 • Enfants sans vie déposés en chambre mortuaire.....................................................................................................................................p.56 • Quelle valeur juridique pour la volonté exprimée ?.................................................................................................................................p.58 • L’immutabilité de la sépulture.........................................................................................................................................................................p.62 (Questions/Réponses • Dépôt devis type chiffrés en mairie ?…........................................................................................................................................................p.64 (Evènements • FUNERAIRE PARIS 2013.....................................................................................................................................................................................p.66 • TANEXPO 2014, toujours plus….......................................................................................................................................................................p.68 (Thanatopraxie • Georges Arveuf, 35 ans au service de la thanatopraxie.......................................................................................................................p.70 • Erratum...................................................................................................................................................................................................................p.71 • De la mort à la vie - Pacemakers et défibrillateurs : la santé par l’implantation...........................................................................p.72 (Littérature • "MOI & CE DIABLE DE BLUES" de Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière............................................................................................ p.74 (Annonces légales .........................................................................................................................................................................p.77 (Dernière minute • Transport de corps avant mise en bière.....................................................................................................................................................p.80 (Petites annonces…................................................................................................................................................................................p.81 Sommaire (Interview Interview) Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis M. Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis (78), accompagné de M. Jean-Michel Michenaud, 1er adjoint en charge du projet, nous parle de la réalisation du site cinéraire de la commune. Véritable réussite à tout point de vue, ce site cinéraire est parvenu à faire l'unanimité, non seulement auprès des élus et des administrés, mais également auprès des riverains. Retour sur un projet bien réfléchi et parfaitement conduit, qui aura vu les élus de tous bords s'investir cœurs et âmes pour voir leur commune se doter d'un des plus remarquables sites cinéraires de France. Résonance : M. Créno, pouvez-vous nous rappeler brièvement la genèse de votre projet de site cinéraire ? Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis. Jean-Michel Michenaud, 1er adjoint au maire du Mesnil-Saint-Denis. Jean Créno : C'est très simple, la loi du 19 décembre 2008 obligeait toute commune de plus de 2000 habitants à s'équiper d'un espace cinéraire, ou plus précisément, à entamer les travaux qui y sont relatifs, et ce, avant décembre 2012. Le Mesnil-Saint-Denis disposait déjà de columbariums, mais ces derniers étaient pratiquement complets, aussi avons-nous pris un maximum de précautions afin, d'une part, d'assurer aux administrés une continuité dans la proposition de concessions propres aux personnes ayant fait le choix de la crémation, et d'autre part, nous souhaitions, avec une certaine anticipation, être en conformité avec la réglementation en vigueur. R : Outre la contrainte législative, avezvous rencontré d'autres problématiques au cours de la réalisation du projet ? JC : Du point de vue foncier, nous n'avons pas rencontré de difficultés particulières car la commune était propriétaire des terrains annexes au cimetière et nous avons pu y réaliser le cite cinéraire. Cela a grandement facilité les choses, notamment en termes de délais. Cela n'a pas été aussi simple avec les riverains… Nous avons fait preuve de sagesse et nous avons été à l'écoute des attentes des riverains afin de mener au mieux les négociations qui s'imposaient, en mettant l’accent sur la notion Il était impensable qu'il n'y ait pas une uniformité dans le traitement du paysager par rapport au mobilier d'intégration environnementale. Ainsi, la commune a fait un gros effort sur l'aspect paysagé du site, notamment avec l'implantation d'arbres palissés qui font office de brise-vue pour les maisons qui sont à proximité directe du site cinéraire. R : M. Créno, lors du lancement de l'appel d'offres relatif à ce projet cinéraire, aviez-vous une idée arrêtée sur l'aspect esthétique du site ? JC : Franchement, je n'avais aucune idée sur ce qu'il était possible de faire. C'est M. Jean-Michel Michenaud, mon 1er adjoint, qui s'est plus particulièrement chargé de ce dossier. Avait-il une idée, ou plutôt, des attentes précises, je ne sais pas ; en tout cas, je n'en avais pas personnellement. Jean-Michel Michenaud : À vrai dire, c'est un dossier qui s'est façonné tout au long du dialogue que nous avons eu avec les entreprises. Cela étant dit, un dossier s'est démarqué lors de l'appel d'offres et nous avons tout fait pour que la réalisation finale s'en approche le plus possible. En effet, cette proposition comportait une maquette qui a fait l'unanimité, notamment auprès des riverains. Bien sûr, il y a eu des modifications et des évolutions… conséquences des négociations avec le voisinage, de la nécessité de prendre en compte des contraintes liées au sous-sol qui étaient jusque-là méconnues, ou encore l'affinement des propositions des différents prestataires, que ce soit au niveau de l'environnement paysagé ou du mobilier funéraire (matériaux, formes, dimensions, etc.). Prenons par exemple les cavurnes ! Au départ, elles devaient être en sol, mais du fait de l'inondabilité des sous-sols, un modèle spécifique hors-sol a été créé par le prestataire avant d'être présenté puis intégré dans la proposition… Voilà 8 Résonance n°92 - Juillet 2013 cavurnes, columbariums et zone de dispersion. Était-ce une attente des administrés ou un choix de votre part afin de pouvoir répondre à toutes les demandes de ces derniers ? R : La commune disposait initialement de simples columbariums alors que le nouveau site, lui, propose toutes les solutions existantes à ce jour, à savoir, JC : Il est vrai que les différents prestataires nous ont conseillés, guidés et accompagnés, notamment dans les réflexions que nous avons eu à mener JMM : Tout d'abord, il faut savoir que nos columbariums existants arrivaient à un taux de remplissage de 100 % et qu'il nous fallait trouver rapidement des solutions. L'urne du dernier défunt à avoir fait le choix de la crémation et dont la famille avait présenté une demande de concession cinéraire attendait depuis 5 ou 6 mois, il y avait donc vraiment urgence. Ensuite, pour ce qui est du choix d'avoir des éléments offrant divers types de solutions, ne disposant pas de statistiques, nous nous sommes fait la réflexion qu'il serait intéressant de pouvoir proposer toute la palette de prestations possibles. De plus, là encore, le dialogue avec des personnes compétentes ainsi qu’avec divers prestataires nous a été précieux afin d'éviter nombre d'erreurs qui auraient pu, in fine, limiter les familles dans leurs choix PRODUCTIONS HYODALL 24 rue Pasteur 59980 BERTRY Tél : 03 27 76 59 88 Fax : 03 27 75 22 03 … je tiens vivement à remercier l'entreprise Granimond qui a vraiment été de bon conseil … le dialogue avec des personnes compétentes ainsi qu'avec les divers prestataires nous a été précieux afin d'éviter nombre d'erreurs… La manutention facile Nouveauté Jack Twist 4 roues pivotantes réf.812009 Mail : [email protected] Site internet : muni d'une pompe oléodynamique qui permet d'élever le cercueil et d'une pédale pour baisser à la hauteur souhaitée, sans effort. Groupe SLR Éditions & Design - 01 60 42 52 80 www.hyodall.com Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis un exemple concret du genre d'ajustements qui ont pu, et qui, pour certains, ont dû être faits. Cela étant, pour revenir à votre question initiale, la seule attente qui revêtait une importance capitale à mes yeux, résidait dans l'unité du site. Il était impensable qu'il n'y ait pas une uniformité dans le traitement du paysager par rapport au mobilier. Pour reprendre une expression très usitée ces derniers temps, nous ne souhaitions pas que l'un des aspects de cet espace cinéraire soit une variable d'ajustement. Tous les postes ont été traités avec la même exigence et le même souci du détail et de l'harmonie, individuellement d’abord, puis les uns par rapport aux autres. C'est ainsi que nous avons fait attention à ne pas nous disperser… deux couleurs, le blanc et le vert, quelques variétés d'arbres, rien de plus… et au final, nous avons un site sobre et harmonieux où le minéral se fond avec beaucoup de délicatesse dans le végétal. Il en ressort une forte impression de quiétude, empreinte d'apaisement et de sérénité. Interview) sur les coûts et durées à proposer aux familles pour les divers types de concessions. Ainsi, ayant eu pour conseil de parvenir à une uniformité de prix, et ce, quel que soit le type de produit, de manière à éviter toute ségrégation sociale, nous avons appliqué cette politique tarifaire et les administrés en sont pleinement satisfaits. Sur ce point, je tiens vivement à remercier l'entreprise Granimond, qui a vraiment été de bon conseil. … c'est une aide véritable à la prise de décision. Le cadre étant posé, le projet prend littéralement vie sous vos yeux… …et que dire de plus si la créativité est au rendez-vous ! R : Messieurs, à propos de l'esthétique du site, dans le cadre de l'appel d'offres, lors de l'ouverture des dossiers, vous attendiez-vous à autant de créativité de la part des entreprises du secteur funéraire ? JMM : Nous étions dans l'inconnu… alors oui, certaines entreprises et plus particulièrement celles que nous avons retenues, ayant non seulement tenu compte de nos diverses contraintes et autres problématiques, mais nous ayant également présenté force propositions sur l'aspect esthétique du projet nous ont vraiment et agréablement surpris. D'autres au contraire, s'arrêtant sur nos seuls besoins mobiliers ou pensant que nous n'allions pas aller plus loin que la ligne financière nous ont au contraire quelque peu déçus. Peu avaient abordé les aspects environnementaux ou l'intégration du site dans l'espace, et pourtant, quelle mise en valeur pour les produits proposés ! JC : Effectivement, c'est une aide véritable à la prise de décision. Le cadre étant posé, le projet prend littéralement vie sous vos yeux… et que dire de plus si la créativité est au rendez-vous ! C'est comme si les divers éléments trouvaient leur place naturellement. Il faut reconnaître également que cela nous allège le travail, nous n'avons plus à réfléchir sur l'intégration du site puisque celle-ci est pour ainsi dire déjà planifiée. Quel gain de temps ! R : D'un point de vue gestion de planning, le projet devait initialement se réaliser en trois phases. Au final, il aura suffi d'une seule, plus importante. Pourquoi avoir revu ce planning à la baisse ? JC : De nombreuses raisons corroboraient notre choix de procéder à cette réduction de planning. Certes nous avons dû revoir certaines lignes budgétaires, mais il nous est apparu comme une évidence que la finalisation de ce projet devait être prioritaire par rapport à d'autres dossiers de moindre impor- tance. Une réalisation sur trois ans signifiait pour nous laisser un chantier ouvert juste à côté des parties terminées durant les phases 1 et 2 – sous-entendant que des familles venues se recueillir allaient côtoyer des engins de TP –, risquer de détériorer les monuments déjà en place, risquer des divergences de teintes ou de matériaux,… Tous ces facteurs nous ont fait prendre conscience de la nécessité d'écourter au mieux de nos possibilités les phases de travaux. Peut-être certaines routes garderont-elles leurs nidsde-poule quelques mois de plus, mais nous devions aux familles de terminer ce site cinéraire dans son intégralité afin de leur permettre de s'y recueillir en toute quiétude… La sérénité de nos administrés n'a, elle, pas de prix JMM : La réalisation en trois tranches tenait surtout au fait que nous avions joué la prudence budgétaire, mais en fin de compte, les fonds que nous avons eu à allouer à ce projet pour le terminer ne nous pénaliseront pas vraiment. En tout cas, ce n'est pas comparable à la satisfaction des administrés et surtout des riverains de voir ce chantier terminé, laissant place à un espace paysagé empli de calme et de sérénité. R : Monsieur Créno, en conclusion, y at-il un sujet que vous souhaitiez aborder ? JC : Oui, je tiens à mettre en exergue l'aspect fédérateur d'un tel projet au niveau d'une commune, et pour cause. Dans le groupe de travail en charge des travaux publics, M. Christian Mazé, conseiller municipal de l'opposition, s'est particulièrement investi. Il était peu enthousiaste lorsque nous l'avons invité à prendre part à la réalisation de ce site cinéraire, mais la dimension humaine que revêtait ce dossier est venue à bout des nombreux préjugés et des mésententes qui pouvaient nous diviser. Au final, nous avons tous œuvré cœurs et âmes, faisant fi de nos divergences politiques, pour offrir à nos administrés un cite cinéraire qui, nous en sommes sûrs, devrait être à la hauteur de leurs attentes. Pour conclure, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux, élus, personnels communaux, riverains, prestataires, etc., qui ont contribué à la réalisation du site cinéraire du Mesnil-Saint-Denis… Merci à vous tous ! Propos recueillis par Steve La Richarderie 10 Résonance n°92 - Juillet 2013 Rencontre) Souscrire un contrat obsèques pour un majeur protégé, est-ce légal ou non ? Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre de Christophe Piot, de la direction juridique auprès de la compagnie GENERALI, au département prévoyance, santé et retraite. Résonance : Monsieur Piot, pourquoi la compagnie Generali est-elle favorable à la prévoyance funéraire des majeurs protégés ? Christophe Piot. Christophe Piot : La souscription d’un contrat d’assurance en prévision des obsèques doit être considérée comme un acte de prévoyance réalisé dans le seul intérêt du majeur protégé et de ses héritiers. À ce titre, il ne peut être admis que ce besoin ne soit réservé qu’aux seules personnes ayant la pleine capacité juridique. Cela reviendrait à exclure celles bénéficiant d’un régime de protection des personnes vulnérables d’une faculté de financer par avance une prestation obsèques que bon nombre ne souhaitent pas laisser à la charge de leurs héritiers. Pour Generali, permettre à des personnes incapables d’accéder à la souscription d’un contrat de prévoyance funéraire en respectant le cadre légal est au cœur de son rôle d’assureur responsable. R : Pouvez-vous nous rappeler succinctement les différents niveaux de protection des majeurs et indiquer dans quel cadre un opérateur funéraire doit avoir recours à une ordonnance du juge ? Pour Generali, permettre à des personnes incapables d’accéder à la souscription d’un contrat de prévoyance funéraire en respectant le cadre légal est au cœur de son rôle d’assureur responsable CP : Les majeurs vulnérables disposent de différents niveaux de protection en fonction de leur niveau de handicap physique ou mental. Ainsi la première mesure de protection est la curatelle ; il s’agit dans ce cas, de protéger une personne qui ne pourrait pas accomplir certains actes sans le recours à l’assistance d’une tierce personne appelée curateur. La curatelle peut être simple, la personne n’ayant dans ce cas besoin de l’assistance de son curateur que pour réaliser des actes de disposition comme la souscription d’un contrat d’assurance et la désignation du bénéficiaire. Elle … un contrat souscrit par le majeur protégé lui-même via son représentant légal sur sa propre tête peut aussi être renforcée c’est-à-dire que le curateur encaisse les revenus et gère les dépenses. Dans ces deux cas de curatelle, pas besoin d’une ordonnance du juge des tutelles pour autoriser la souscription du contrat obsèques. En revanche, le contrat devra obligatoirement être signé par la personne sous curatelle ainsi que par son curateur. Autre cas, la personne est atteinte d’une altération de ses facultés physiques ou mentales qui nécessite une représentation de façon continue dans tous ses actes de la vie civile. Le juge des tutelles désigne alors un tuteur qui sera chargé de représenter le majeur protégé. L’opérateur funéraire devra en présence d’un client sous curatelle demander une copie de la décision de mise sous curatelle du souscripteur et recueillir la signature du curateur en plus de celle de la personne protégée. S’agissant d’une personne sous tutelle, il devra obtenir l’ordonnance du juge des tutelles autorisant la souscription du contrat obsèques (en plus, le cas échéant, de la décision désignant le tuteur) sans oublier l’attribution bénéficiaire et faire signer le contrat par le seul tuteur. R : Sur quels fondements certains juges des tutelles s’appuient-ils pour motiver leur refus ? CP : Certains juges refusent au tuteur qui vient leur demander une ordonnance autorisant la souscription d’un contrat d’assurance obsèques au motif qu’il s’agit d’une assurance décès sur la tête d’un tiers, en l’occurrence le majeur protégé, ce qui est prohibé par l’art. L.132-3 du Code des assurances. Ce sont les mêmes juges qui en règle générale considèrent que l’art. L.132-4 12 Résonance n°92 - Juillet 2013 R : Quelles conditions et quels arguments juridiques doit-on mettre en avant pour obtenir l’accord du juge des tutelles ? CP : Le premier argument juridique à présenter au juge est qu’il ne s’agit pas d’un contrat d’assurance-vie souscrit par un tiers, en l’occurrence le représentant légal, sur la tête du majeur protégé, ce qui est prohibé par l’art. L 132-3 du Code des assurances mais bien d’un contrat souscrit par le majeur protégé lui-même, via son représentant légal sur sa propre tête. C’est sur la base de ce même argument que le ministère de la Justice a légitimé la possibilité pour un majeur en tutelle de souscrire à une assurance emprunteur (assurance-décès) destinée à garantir son emprunt contracté auprès d’une banque (Rép. min. du 4 déc. 2000 page 6890). Le ministre faisait observer à juste titre qu’il aurait été contradictoire que le législateur entende appliquer les sanctions pénales prévues à l’art. L.132-3 (amende de 4 500 €) à la personne censée devoir être protégée. Depuis, la loi du 17 déc. 2007 autorise expressément la souscription d’un contrat d’assurance sur la vie sur autorisation du juge des tutelles. À ce propos la réponse ministérielle n°6911 publiée au JO du 5 mars 2013 en ce qu’elle réitère la prohibition de l’assurance en cas de décès souscrit par un tiers sur la tête d’une personne sous protection judiciaire ne contredit en rien nos arguments juridiques. CP : Voilà le second argument avancé par ceux qui soutiennent que la souscription d’un contrat obsèques n’est pas possible. En admettant que la souscription soit considérée comme valable sur le plan juridique, de toute façon le majeur incapable étant dans l’incapacité légale de tester aucune clause bénéficiaire à personne dénommée ne pourra être appliquée au contrat. Conclusion : rien ne sert de faire souscrire un contrat dont le capital reviendra dans la succession du contractant. Cet argument ne tient pas au motif suivant : l’attribution dans le cadre d’un contrat obsèques est réalisée à titre onéreux et non gratuit. Le souscripteur désigne le prestataire funéraire en paiement de la prestation à laquelle il s’est engagé. C’est donc pour éteindre une dette future que le souscripteur fait cette désignation à titre onéreux : il règle post mortem la prestation prévue et contractualisée par un devis et un mandat. En cela, l’attribution ne contrevient en rien à l’impossibilité légale pour un majeur en tutelle de tester au profit d’un tiers. … la loi du 17 déc. 2007 autorise expressément la souscription d’un contrat d’assurance sur la vie sur autorisation du juge des tutelles R : La décision de la cour d’appel de Douai peut-elle faire jurisprudence ? CP : En premier lieu, je tiens à saluer cette décision qui valide la position juridique que nous soutenons depuis longtemps (N° RG : 11/01985 – Arrêt du 16/06/2011 – Minute n° 191/11). En toute logique, cette décision peut être l’argument qui pourrait convaincre le juge des tutelles s’il en était besoin. En effet, l’art. L 132-4-1 du Code des assurances autorisant la souscription d’un contrat d’assurance sur la vie par un tuteur, il n’y pas d’objection légale pour un juge des tutelles de s’opposer à une telle souscription. En tout cas, cette décision a le mérite d’offrir une opportunité jurisprudentielle aux personnes protégées dont les tuteurs se verraient refuser l’ordonnance de souscription d’un contrat d’obsèques. R : Comment réagir dans le cas où certains mandataires évoquent l’interdiction de tester d’une personne sous tutelle pour protéger ses volontés ? … l’attribution ne contrevient en rien à l’impossibilité légale pour un majeur en tutelle de tester au profit d’un tiers ■ Matériels et services aux crématoriums : Europe. Métal. Concept. Traitement des résidus issus de la crémation 23, rue Jean de Riouffe 06400 Cannes Tél. : 04 90 90 79 35 Tél. : 06 12 23 56 88 [email protected] - Élimination des calcius - Revalorisation des métaux Trieur-Broyeur de Calcius www.europemetalconcept.com Souscrire un contrat obsèques pour un majeur protégé, est-ce légal ou non ? du même Code, autorisant la souscription d’un contrat d’assurance sur la vie par autorisation du juge des tutelles ne constitue pas une dérogation au principe de prohibition évoqué ci-dessus. Néanmoins certains juges des tutelles auxquels il est expliqué que la souscription ne constitue pas une assurance sur la tête d’un tiers acceptent de signer des ordonnances autorisant la souscription d’un contrat obsèques. Actualités) La parenthèse (très) attendue ! Tomb Riders 3 En ce mercredi matin, le pinceau des phares des neuf 4x4 devant moi trace la route et éteint une à une les étoiles. Les talkies-walkies sont silencieux. Les pilotes sont concentrés et les copilotes grappillent quelques minutes de sommeil. C’est une grande étape aujourd’hui, la plus longue du raid. Le réveil a sonné à 4 h 30 et tout le monde était à l’heure, avec le sourire. Il est vrai que la nuit a été mouvementée. Hommes et femmes faisaient exceptionnellement chambres séparées et si les femmes ont été sages, les garçons n’ont pu s’empêcher de se livrer à une mémorable bataille de polochons et de matelas. Ambiance colo et rires garantis. L e plein des voitures est terminé et le soleil prêt à se lever. Les voitures se rangent par équipage. C’est le dernier road-book de la semaine, il fait 72,4 km et comporte 3 CP (check points). Il est facile et ne devrait pas bouleverser le classement général, à moins que je leur réserve une ou deux surprises. Obligations inattendues… … tous les pilotes passeront les difficultés avec succès, attentifs aux conseils et aux indications de placement. La veille déjà, une équipe avait eu l’obligation de prendre un autostoppeur, une autre avait dû me rapporter un coca et deux oignons (pas faciles à trouver en zone semi désertique) et une dernière avait dû improviser une danse d’une minute sur le tube de Gaëtan Roussel "Help myself". Les voitures 20 et 21 arrivent déjà (elles ont filé comme d’habitude). Je les stoppe et leur annonce un bonus de 30 points par Marocain pris en photo avec eux… de quoi chambouler le classement pour les plus malins, car une fois de plus il n’y a pas grand monde à l’horizon. 1 h 30 plus tard, Frédéric Piron. le challenge a tenu ses promesses et des équipes nous rapportent des photos magnifiques ! Après un petit encas, nous attaquons la piste. L’oued Draa s’étend face à nous. Nous allons suivre ce vaste lit asséché, témoin de nombreux rallyes. La piste est tantôt caillouteuse, tantôt sablonneuse. L’ambiance est africaine, féérique. Trois crevaisons plus tard, nous prenons notre casse-croûte et une bière à l’ombre d’un des rares bosquets d’arbres. Nous avons une bonne heure de retard sur le timing, mais on a de la marge. Les difficultés maîtrisées… Après avoir "jardiné" cinq minutes pour trouver la piste du col, qui nous fait sortir de l’oued, nous franchissons plusieurs vallées jusqu’à un étroit Piste au lever de soleil. 14 Résonance n°92 - Juillet 2013 et le ksar de Tafnidilt apparaît, majestueux. Ce soir, nous mangeons du dromadaire. Délicieux. Demain, dunes, barbecue et la mythique plage blanche. Nous sommes au bout de la Diagonale Sud. "La chèvre et le merle blanc" (équipage 10 composé de Fred et Olivier) ont su conserver leur place, ils seront déclarés vainqueurs à Marrakech, dans la suite 208. La parenthèse (très) attendue ! Tomb Riders 3 canyon, très technique. Ici, il faut faire descendre sa voiture sur une suite de dalles rocheuses, se mettre en devers, jouer du volant et garder de l’adhérence en évitant les croisements de ponts qui dépasseraient les limites de nos 4x4. Après quelques hésitations, tous les pilotes passeront les difficultés avec succès, attentifs aux conseils et aux indications de placement. On se faufile parmi les épineux, on coupe de Il y a de l’entente, de la solidarité, de l’application et un plaisir unique. ksar de tafnidilt. Sur la falaise. petits oueds, les copilotes passent à pied, guident et les VHF fonctionnent à plein. Il y a de l’entente, de la solidarité, de l’application et un plaisir unique. 20 h. C’est l’heure de l’apéro Il s’improvise autour d’un vieux puits, en pleine nature. L’hôtel n’est qu’à 10 km, on a le temps. Une séance photo s’improvise : tous en équilibre sur une jambe, on tente des figures ! Après une dernière tournée où se termine la dernière bouteille de pastis, nous avons faim. Nous filons à l’hôtel, le seul du coin, posé dans un cirque de montagne, un repaire chic de baroudeurs. La piste fume, le soleil descend L'amour à la plage. www.resonance-mag.com Pause dans l’oued Draa. Je remercie tous les participants de leur confiance à se laisser entraîner dans ce 3e Tomb Riders, de leur gentillesse, de leur humour et de leurs facéties. Ce fut une semaine magnifique. Frédéric Piron GUIDE PIRON Organisateur des Tomb riders. Je remercie tous les participants de leur confiance… Challenge photos. 15 Actualités) Réhabilitation des jardins du souvenir du cimetière Saint-Pierre Le 16 mai dernier le Service des Opérations Funéraires (SOF) a inauguré la réhabilitation des jardins du souvenir du cimetière Saint-Pierre. L e pôle funéraire marseillais peut s’enorgueillir du réaménagement de deux équipements de qualité environnementale et technique au profit de la population marseillaise, situés dans le cimetière Saint-Pierre, cimetière central de la ville de Marseille, et proches du crématorium. Carré 52 et Carré C Cette réhabilitation permet aux familles de trouver un espace de respect, de dignité et de décence… Après une liberté quasi totale, la loi du 19 déc. 2008 a apporté certaines restrictions à la liberté de disposer des cendres. Elle a exigé que chaque commune dispose d'au moins un cimetière comprenant un terrain consacré à l'inhumation des morts et, dans les communes de 2 000 habitants et plus, d'au moins un site cinéraire destiné à l'accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation, et plus particulièrement, un aménagement pour la dispersion des cendres. La ville de Marseille possédait déjà ces équipements, mais l’accroissement de leur utilisation dû à l’augmentation du nombre de crémations, nécessitait que l’on réhabilite les jardins du souvenir. Cette réhabilitation permet aux familles de trouver un espace de respect, de dignité et de décence pour les personnes décédées dont les cendres sont … une réalisation marquante d'une volonté d’offrir aux familles un cadre fonctionnel et adapté aux évolutions des conceptions de notre société en matière d’organisation d’obsèques. dispersées au jardin du souvenir et leur donne l’opportunité de faire leur deuil avec un dernier geste, comparable au geste du semeur, qui répand les cendres grâce au balancement de son bras. La ville de Marseille a choisi un système breveté nommé LACUS REGIA : LACUS évoquant l’ouverture au travers de l’eau et REGIA une résidence royale. Un nom prestigieux. Deux entreprises ont travaillé sur ces ouvrages : - Aubagne (13) (Génie civil, aménagements, réseaux...) - Granimond de Saint-Avold (57) détentrice par son gérant du brevet LACUS REGIA. (Système spécifique de dispersion des cendres par aspersion d’eau) Techniquement, cet aménagement consiste à créer un caveau circulaire, ou puits surmonté d’une grille, de galets blancs, et d’un système automatique Jardin du souvenir. 16 Résonance n°92 - Juillet 2013 SEFIC B.P. 8 - 03510 MOLINET Tél. : 03 85 53 30 06 Fax : 03 85 88 95 20 E-mail : [email protected] www.canard-sefic.com Réf. 293 RICHELIEU CÉRUSÉ BLANC Jardin du souvenir. Il est vrai que la ville de Marseille, en pleine mutation, a su au moment opportun réagir pour anticiper ces évolutions, concevoir et proposer les trois équipements d’aujourd’hui qui seront également ceux de demain. ■ Ce projet est unique dans la région par sa taille. ETS CANARD B.P. 1 - 03510 MOLINET Tél. ; 03 85 53 07 06 Fax : 03 85 88 94 99 E-mail : [email protected] www.canard-sefic.com FABRIQUES DE CERCUEILS "Avec une vente de 100 000 cercueils annuels, les différentes entreprises du Groupe Canard sont un des leaders sur le marché européen. 98 % de cette vente est fabriquée dans nos usines à Molinet" Réf. 213 SCULPTE Réf. 107 PIN Réhabilitation des jardins du souvenir du cimetière Saint-Pierre d’aspersion des cendres par eau. Après dispersion des cendres sur la surface du puits, les familles, par l’intermédiaire d’un œil optique, déclenchent un système d’aspersion des galets permettant aux cendres de s’écouler proprement dans le jardin du souvenir. Ce projet est unique dans la région par sa taille. Le brevet existait mais n'avait jamais été adapté à une commune de cette importance. La technicité de ce système spécifique permet notamment à la ville de Marseille de s’inscrire dans une démarche soucieuse de développement durable. En effet, ce procédé entièrement autonome met en œuvre une cellule photovoltaïque permettant de produire l’intensité électrique nécessaire au bon fonctionnement. Cet aménagement est l’illustration des avancées enregistrées dans les équipements funéraires, significatives de l’importance qui a été accordée par la ville de Marseille aux attentes de ses concitoyens. Nous sommes devant une réalisation marquante d'une volonté d’offrir aux familles un cadre fonctionnel et adapté aux évolutions des conceptions de notre société en matière d’organisation d’obsèques. Actualités) Mutac crée une fondation dédiée à la lutte contre l’isolement des personnes âgées À l’occasion de son Assemblée générale qui s’est tenue en mai dernier, Mutac a décidé la création de la "Fondation Mutac", en présence de Dominique Letourneau, président du directoire de la "Fondation de l’Avenir". Lutter contre l’isolement des personnes âgées L’objet de la fondation est de lutter contre la solitude et l’isolement des personnes âgées, sujet de société particulièrement sensible dans le contexte de vieillissement de la population. Bernard Saguy, directeur général de MUTAC. Un anniversaire fêté par la création d’une Fondation appel à divers dons pour augmenter la capacité financière de la Fondation. Par cette initiative, Mutac, qui fête cette année ses 40 ans (1973/2013), développe, dans l’esprit des valeurs mutualistes qui l’animent depuis sa création, une nouvelle forme de solidarité. Depuis 40 ans, la solidarité est la pierre angulaire des liens étroits noués entre Mutac et ses adhérents. Aujourd’hui, la mutuelle a pour ambition de mettre ces valeurs de solidarité au service d’une grande cause nationale. Consultez les vidéos sur Dailymotion : "Pourquoi une Fondation Mutac ?" et "Une Fondation pour lutter contre l’isolement des personnes âgées" - Critère de recherche : Mutac. Si la décision de création vient d’être votée en Assemblée générale, la Fondation démarrera son activité le 1er janvier 2014. Mutac y investira 80 000 € la première année et fera Création de la "Fondation Mutac". À l’occasion de cette Assemblée générale, le renouvellement des administrateurs a permis la réélection d’Andrée Barboteu à la présidence de Mutac À l’occasion de cette Assemblée générale, le renouvellement des administrateurs a permis la réélection d’Andrée Barboteu à la présidence de Mutac. ■ Mutac en quelques chiffres Créée en 1973, Mutac est depuis la seule mutuelle nationale spécialisée en prévoyance obsèques. Adhérente à la Fédération Nationale de la Mutualité Française, elle défend dans l’univers des obsèques les intérêts et les volontés de ses adhérents. MUTAC est une mutuelle certifiée ISO 9001. Plus de 110 000 personnes sont couvertes en garantie individuelle ou collective. Le chiffre d’affaires est passé de 14M€ en 2011 à 17M€ en 2012. Avec 2,2 M€ de résultat, l’activité 2012 a augmenté de 20 %. 85 % des dossiers décès sont réglés le jour même, 14 % sous 24 h, le reste sous 48 h. 18 Résonance n°92 - Juillet 2013 Actualités) Inauguration de site cinéraire du Mesnil-Saint-Denis Réalisé par la société Granimond pour la commune du Mesnil-Saint-Denis, l'un des plus remarquables sites cinéraires de France a été inauguré le 28 juin dernier. Nombre d'élus et de personnalités publiques étaient venus pour l'occasion, et ce malgré une météo peu clémente. De gauche à droite : Jean-Marie Claverie, Jean Créno, maire du Mesnil-Saint-Denis, Marc Zouari. et Martine Warniez Vue d'ensemble du site cinéraire (à gauche). Cavurne (à droite). L a loi n°2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire obligeant les communes à s'équiper, et ce avant le 31 décembre 2012, d'un site cinéraire, la commune du Mesnil-Saint-Denis a entamé, en 2011, diverses démarches afin, non seulement de satisfaire aux exigences réglementaires, mais également de pouvoir continuer à répondre à … l'entreprise Granimond s'est également voulue source de propositions et de conseils judicieux afin de guider et d'accompagner les élus… la demande des administrés. Ainsi, disposant d'un terrain de près de 1 500 m2 dans le prolongement ouest du cimetière pour réaliser cet aménagement, la commune a créé un groupe de travail sous la direction de Jean-Michel Michenaud, 1er adjoint au maire, chargé des affaires générales, du personnel et des travaux, et dirigé par Christian Mazé qui a élaboré, en étroite collaboration avec la société Granimond, un projet très qualitatif comprenant : - un jardin du souvenir aménagé pour la dispersion des cendres et doté du système breveté "Lacus Regia" - des monuments où seront inscrits les noms des défunts, - des columbariums de 2 à 12 cases pour l’inhumation des urnes, - des cavurnes…, 20 Résonance n°92 - Juillet 2013 le tout intégré dans un jardin paysagé fortement arboré. Reprenant les couleurs de la commune, le mobilier funéraire est entièrement réalisé en granit blanc diamant et vert tropical. De plus, afin de pallier certaines problématiques liées au sous-sol, certains éléments, tels que les cavurnes, ont été spécialement pensés et réalisés pour ce site par la société Granimond qui, outre le fait d'avoir fourni les divers équipements, a créé au Mesnil-Saint-Denis un site pour ainsi dire clés en main. En effet, ayant parfaitement intégré les directives émanant du groupe de travail mis en place par la mairie pour le suivi, ce groupe ayant préalablement mené les négociations avec les riverains, l'entreprise Granimond s'est également voulue source de propositions et de conseils judicieux afin de guider et d'accompagner les élus dans des démarches et des réflexions qui leur sont peu familières. Lacus Regia. personnalités publiques du département et de la région, des administrés et des riverains, sans oublier Marc Zouari, dirigeant de la société Granimond, entouré de ses collaborateurs ainsi que tous les représentants des autres entreprises qui ont contribué à la réalisation de ce site cinéraire. Tous ont salué cette réalisation remarquable à plus d'un titre, où les monuments, notamment du fait du choix des couleurs, s'intègrent parfaitement dans un espace paysagé qui a fait l'objet de la même exigence que le mobilier. Il s'en dégage une véritable harmonie et une forte sensation d'apaisement et de sérénité, tels étaient les commentaires qui circulaient lors de cette cérémonie d'inauguration et qui ont été appuyés par les propos de M. Marc Zouari, lequel, lors de son allocution, se félicitait d'avoir concrétisé au Mesnil-Saint-Denis l'un des plus beaux projets que Granimond ait réalisés jusqu'à présent. … lequel lors de son allocution, se félicitait d'avoir concrétisé au Mesnil-Saint-Denis l'un des plus beaux projets que Granimond ait réalisés jusqu'à présent ■ Aussi, le 28 juin dernier, les élus de la commune du Mesnil-Saint-Denis ont inauguré, en présence de nombreuses Agencement complet pour magasins Funéraires Tous les présentoirs sont livrés et installés par nos soins dans toute la France Présentoirs pour cônes Présentoirs pour plaques Nombreux autres présentoirs sur catalogue. Renseignements : Europ Présentoirs 28 ans d'expérience ils yer F M. Ro Étagères pour plaques Rue Jean Darcon - 42370 Saint Haon le Chatel Tél. 04 77 64 42 45 / 07 87 02 29 84 - Fax 09 75 78 48 14 E-mail : [email protected] Inauguration de site cinéraire du Mesnil-Saint-Denis Le traditionnel coupage de ruban lors de l'inauguration, de droite à gauche : Marc Zouari, Jean Créno, Jean-Michel Michenaud et Christian Mazé. Dossier) Démarches afférentes à la dispersion des cendres en pleine nature Comme nous l’avons commencé dans la parution de mars dernier, la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM) fait partager aux lecteurs de Résonance des réponses qu’elle a déjà apportées à ses adhérents, sur différents points ou questions ayant trait aux problématiques du secteur funéraire. Dans cette édition, nous abordons une question relative aux démarches afférentes à la dispersion des cendres en pleine nature. À Richard Feret, directeur général délégué de la CPFM. … la dispersion des cendres en pleine nature ne peut pas donner lieu à une "sépulture" ni à un emplacement mémoriel la suite d’une crémation, il est toujours possible, en France, de disperser les cendres du défunt en pleine nature (sauf sur les voies publiques). L’art. L.2223-18-2 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) le prévoit expressément. L’art. L.2223-18-2 ajoute que la personne qui a qualité pour pouvoir aux funérailles doit en faire la déclaration auprès de la mairie du lieu de naissance du défunt, et que cette mairie doit inscrire, dans un registre conservé à cet effet, le nom du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion des cendres. Il n’existe pas d’autres formalités ni démarches à accomplir. Il n’y a plus lieu de demander une quelconque autorisation ni même, de faire une simple déclaration à la mairie du lieu de la dispersion. Il reste cependant prudent d’informer, ne serait-ce que par politesse, le propriétaire de "l’espace naturel non aménagé" dans lequel les cendres seront dispersées. Rappelons que la dispersion des cendres en pleine nature ne peut pas donner lieu à une "sépulture" ni à un emplacement mémoriel. Cette dispersion des cendres en pleine nature ainsi que la déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt incombe entièrement à la personne qui a pourvu aux funérailles. Ce n’est pas à l’entreprise de pompes funèbres qui a organisé les obsèques, de procéder à cette déclaration, même si cette entreprise procède "matériellement" à la dispersion pour le compte de son client. Tout au plus, l’entreprise peut remettre à son client un modèle pour rédiger la déclaration, qu’il signera et enverra, lui-même, à la mairie du lieu de naissance du défunt. Le seul cas où une entreprise pourrait être amenée à déclarer à la mairie du lieu de naissance du défunt, la dispersion des cendres en pleine nature, serait celui où l’entreprise exécute un contrat obsèques par lequel le défunt avait, de son vivant, mandaté l’entreprise pour effectuer cette dispersion. Les textes n’impliquent pas que la déclaration de la dispersion à la mairie du lieu de naissance du défunt doive être effectuée préalablement à la dispersion. Au contraire, une réponse ministérielle à une sénatrice (question n°09198 – JOSN du 17 déc. 2009) stipule que "la dispersion de cendres en pleine nature doit être déclarée à la mairie du lieu de naissance du défunt par la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles. Il est souhaitable que cette déclaration soit effectuée à la suite des opérations de dispersion, dans les quelques jours qui suivent". Rappelons que la volonté des parlementaires lors des débats de la loi n°2008-1350, visait principalement à permettre de conserver une indication sur le lieu et la date de dispersion des cendres d’un défunt en pleine nature et non pas à soumettre cette dispersion à une quelconque autorisation. C’est la raison pour laquelle la mairie du lieu de naissance a été retenue pour recevoir cette information ; les recherches généalogiques commencent, la plupart du temps, par ce point de départ. Une réponse ministérielle récente (question n°00559 – JOSN du 23 mai 2013) a été apportée à la question posée par le sénateur J-P. Sueur, sur la mise en place, dans les mairies, du registre prévu pour enregistrer les dispersions en pleine nature, des cendres des personnes natives de la commune. Il y est indiqué que dans le cas où une mairie ne procéderait pas à cet enregistrement, il appartiendrait à la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles de solliciter la commune concernée, et, en cas de refus ou de silence gardé pendant plus de deux mois par la commune, de saisir le tribunal administratif. La CPFM 22 Résonance n°92 - Juillet 2013 Dossier) Inquiétant ralentissement de la décomposition des corps ensevelis "Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière", ce verset de la Genèse n'est plus une réalité. Un fait récurrent inquiète grandement les services des pompes funèbres outre-Rhin. Il s'agit du ralentissement du processus de décomposition des êtres humains enterrés dans les cimetières. Cette curiosité s’observe également en France, notamment à cause de la nature du terrain dans certaines villes. Les scientifiques s'inquiètent de ce phénomène... Pr Rainer Horn, professeur d'histoire politique à Sciences Po. La conséquence immédiate est qu'il n'y a quasiment plus de place pour enterrer les personnes qui décèdent maintenant. Lydia Bourguignon, maître ès sciences agroalimentaires et Claude Bourguignon, ingénieur agronome et docteur ès sciences en microbiologie. Cofondateurs du Laboratoire d’Analyse Microbiologique des sols. Les corps inhumés il y a trois décennies ont l'apparence de ceux qui sont enterrés depuis seulement une semaine. C'est du moins l'étrange constat fait par un responsable de pompes funèbres à Berlin, qui affirme que "les corps mis en terre il y a trente ans ont l’air d’avoir été inhumés la semaine dernière… C’est comme s’ils avaient mariné dans des produits conservateurs". Lorsqu’on enterre une personne, le corps finit par se décomposer et à s'enfoncer/disparaître dans la terre et les fossoyeurs peuvent ainsi "récupérer" la sépulture pour y mettre de nouveaux cercueils, qui à leur tour s'enfonceront dans la terre. La pratique n’a rien de choquant ; en effet, comme le rappelle le Pr Rainer Horn, professeur d'histoire politique à Sciences Po, "on a toujours partagé ou réutilisé les tombes. On y ajoute des corps et la nature suit son cours". Cependant ce processus de décomposition, qui prenait autrefois de huit à dix ans, dure aujourd’hui beaucoup plus longtemps. Ainsi, en Allemagne, un tiers des tombes contiennent des corps enterrés il y a trente ou quarante ans, et qui ne sont toujours pas décomposés. La conséquence immédiate est qu'il n'y a quasiment plus de place pour enterrer les personnes qui décèdent maintenant. Heureusement, il n'y a pas que les services des pompes funèbres qui s'intéressent à la question, les scientifiques ont pris la chose au sérieux. Le ralentissement du processus de décomposition des corps a fait l'objet d'une rencontre à Hambourg afin d'en déterminer les causes et de trouver les solutions appropriées. Dans la démarche scientifique ordinaire, il importe, après un constat, d'émettre des hypothèses. Les hypothèses Les avis sont très partagés, qu’il s’agisse des experts s’étant penchés sur la question à Hambourg en particulier ou de la communauté scientifique en général. Au nombre des hypothèses émises figure l'alimentation, qui contient une panoplie d'éléments conservateurs. Une autre hypothèse reprend les conclusions de Claude Bourguignon, docteur ès sciences, directeur du Laboratoire d’Analyse Microbiologique des sols, selon lesquelles les pesticides et la pollution causent la "mort des sols" en détruisant les vers, les bactéries et nombre de micro-organismes nécessaires à la décomposition des organismes morts. Les recherches n'en sont qu'à leurs débuts et les scientifiques n'arrivent pas à se mettre d'accord mais le Pr Horn déclare : "Les processus de décomposition naturelle sont ralentis. Nous pensons que ce phénomène est dû à l’absence d’une bactérie importante, mais nous ne savons pas à quoi tient cette absence". Une diversité de solutions En attendant que les scientifiques trouvent la cause réelle de ce phénomène, plusieurs voix autorisées ont déjà proposé des solutions : - On projette par exemple de remplacer le bois de chêne utilisé pour la fabrication des cercueils par le pin qui se putréfie plus rapidement. - On envisage aussi d’injecter aux cadavres des produits chimiques afin de stimuler la décomposition, comme en Norvège. - On a également pensé à faire des sarcophages en béton afin de laisser passer plus d'air et favoriser ainsi la décomposition. 24 Résonance n°92 - Juillet 2013 Inquiétant ralentissement de la décomposition des corps ensevelis - L’enterrement de corps dans des sacs de coton, de jute ou de toile a été légalement autorisé dans le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. - L'inhumation en pleine nature est retenue dans d'autres localités. Dans ce cas précis, les arbres font office de pierres tombales. On parlerait de "cimetière bio". Mais pour l'heure, les administrateurs de pompes funèbres préfèrent l'inhumation par nivellement : creuser plus profondément afin de descendre d'un niveau le premier occupant non encore décomposé et enterrer le second au-dessus. Une situation qui fait penser aux momies égyptiennes Croyant que la vie dans l’au-delà est bien plus importante que la vie sur terre, l’Égypte ancienne a adopté la momification de ses morts. En effet, les corps embaumés ont un processus de décomposition extrêmement ralenti. Ce qui a fouetté la curiosité de bien des visiteurs en Égypte. semble être une bonne idée mais on ne doit pas oublier la nécessité de prévoir un lieu de recueillement. En tout cas, la situation actuelle incitera sûrement certains à se questionner sur la solution à envisager pour la fin de leur vie. Ces corps qui ne se décomposent plus pourront faire plaisir à des nécrophiles, mais aussi choquer. L'incinération nous ■ Cimetière de Lyon. Mais pour l'heure, les administrateurs de pompes funèbres préfèrent l'inhumation par nivellement… LIBREMAX : "Label d’Excellence 2013" LIBREMAX, le contrat obsèques de la MMC, obtient le "Label d’Excellence 2013". L ’offre obsèques et dépendance LIBREMAX, lancée par la Mutuelle Médico Chirurgicale (MMC) et MUTAC, la mutuelle de prévoyance obsèques, reçoit le "Label d’Excellence 2013" des dossiers de l’épargne. Après analyse selon divers critères de notation (modularité, assistance, tarifs, performance…), le label est décerné aux meilleurs contrats d’obsèques. Certifiée "Label d’Excellence 2013", LIBREMAX permet le financement des obsèques de l’adhérent et ainsi, l’exonération de toutes charges lourdes pour ses proches. Avec cette garantie obsèques, une option dépendance est proposée afin de donner la liberté à l’adhérent de rester à son domicile, même en cas de perte significative d’autonomie. Le choix de cette option permet de faire face aux dépenses d’aménagement du domicile. LIBREMAX acquiert la labellisation par les experts des dossiers de l’épargne grâce aux divers avantages qu’elle procure : - un produit innovant proposant en option le versement d’un capital en cas de dépendance, - un délai de carence réduit et la possibilité pour l’assuré de modifier le capital garanti, - des prestations d’assistance complètes et des prix inférieurs à la moyenne du marché ; - aucuns frais de fractionnement et, au moment du décès, règlement des capitaux, dans un délai de 48 h. ■ www.resonance-mag.com 25 Prévoyance) Contrat obsèques et majeur protégé Un contrat obsèques est un contrat d'assurance-vie couplé avec un contrat de prestations. Le Code des assurances prévoit que l'assuré dans un contrat d'assurance-vie doit être signataire du contrat donc être en capacité de contracter. Les majeurs protégés ne peuvent contracter seuls. En résulte-t-il qu'il est impossible d'assurer un majeur protégé dans le cadre d'un contrat obsèques ? Ce n'est pas si simple. Qu'est-ce qu'un majeur protégé ? Il existe quatre mesures de protection juridique des majeurs selon la loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 : Maurice Abitbol, directeur d’Obsèques Prévoyance. - la sauvegarde de justice, - la curatelle, - la tutelle, - le mandat de protection future, nouvelle mesure de protection juridique, conventionnelle, permettant à chacun de désigner à l'avance un tiers chargé de veiller sur ses intérêts et sur sa personne, pour le jour où l'âge ou la maladie nécessiteront sa protection. Ces mesures sont prises en fonction de l'altération des facultés personnelles de l'intéressé qui a pour conséquence une atteinte, à des degrés variables, à la capacité civile de la personne protégée. La sauvegarde de justice … sauf si le jugement de sauvegarde l'interdit explicitement, le majeur sous sauvegarde peut signer un contrat obsèques. Une personne dont les facultés mentales ou corporelles sont altérées, et qui a besoin d'une protection juridique temporaire ou d'être représentée pour l'accomplissement de certains actes déterminés peut être placée par le juge sous sauvegarde de justice. C'est un régime de protection temporaire qui permet de remettre en cause a posteriori les actes passés par un majeur atteint d'une altération passagère de ses facultés physiques ou mentales. La curatelle La personne qui, sans être hors d'état d'agir elle-même, a besoin d'être assistée ou contrôlée d'une manière continue dans les actes importants de Le curateur peut assister le majeur en curatelle mais il ne peut valablement le représenter, c'est-à-dire agir à sa place. la vie civile du fait de l'altération de ses facultés mentales ou corporelles, peut être placée en curatelle. Les actes effectués uniquement par la personne sous curatelle, s'ils n'ont pas été autorisés par le juge des tutelles, peuvent être frappés de nullité s’ils étaient contraires à l'intérêt de l'incapable. Le curateur peut assister le majeur en curatelle mais il ne peut valablement le représenter, c'est-à-dire agir à sa place. La tutelle La tutelle est définie comme le régime de protection le plus large. Lorsque la sauvegarde de justice ou la curatelle ne peuvent assurer une protection suffisante, la personne peut être placée en tutelle si elle doit être représentée d'une manière continue dans les actes de la vie civile. Selon les cas ces majeurs protégés peuvent-ils souscrire un contrat obsèques ? Un majeur protégé peut-il souscrire un contrat obsèques ? Le majeur placé sous la sauvegarde de justice conserve l'exercice de ses droits. Toutefois, il ne peut, à peine de nullité, faire un acte pour lequel un mandataire spécial a été désigné. Une action en nullité peut être exercée par le majeur sous sauvegarde de justice pour obtenir l'annulation de l'acte passé, à condition de prouver l'existence du trouble mental. Donc, sauf si le jugement de sauvegarde l'interdit explicitement, le majeur sous sauvegarde peut signer un contrat obsèques. Le Code de l'assurance prévoit que l'assistance du curateur est obligatoire pour la souscription, le rachat et 26 Résonance n°92 - Juillet 2013 DEYME sous tutelle doivent recueillir l'autorisation du juge des tutelles ou du conseil de famille. Quand le bénéficiaire du contrat d'assurance sur la vie est le tuteur, il est réputé être en opposition d'intérêts avec la personne protégée. L'acceptation du bénéfice d'un contrat d'assurance sur la vie conclu moins de 2 ans avant la publicité du jugement d'ouverture de la tutelle du stipulant pourra être annulée sur la seule preuve que l'incapacité était notoire ou connue du cocontractant à l'époque où les actes ont été passés. Le droit de révoquer la désignation bénéficiaire n'appartient qu'au stipulant et ne peut être exercé de son vivant par son représentant légal de sorte que le tuteur ne peut pas, de lui-même, modifier la clause bénéficiaire. Conclusion Contrairement à ce que prétendent certains, nous voyons qu'il est tout à fait possible pour un majeur protégé de prévoir le financement de ses obsèques en souscrivant un contrat obsèques auprès d'un opérateur funéraire. Selon le niveau de protection dont le protégé bénéficie, il faut veiller à ce que toutes les conditions soient réunies pour éviter tout risque de contestation. L'intérêt de la personne protégée doit être préservé. Dans le cas de financement d'obsèques à l'avance un contrat accompagné d'un devis détaillé et personnalisé ne pose aucun problème à ce niveau. Il faut savoir qu'au décès d'une personne protégée, la protection juridique disparaît et si le financement des obsèques n'a pas été prévu, cela peut être un obstacle à des funérailles décentes si la famille est défaillante ou inexistante. Maurice Abitbol [email protected] S.A.R.L. … selon le Code des assurances, le droit de révoquer la stipulation d'un contrat d'assurance-vie est un droit personnel au stipulant, qui ne peut être exercé de son vivant par ses représentants légaux. Selon le niveau de protection dont le protégé bénéficie il faut veiller à ce que toutes les conditions soient réunies pour éviter tout risque de contestation. • Vous souhaitez réaménager votre magasin ou rajouter quelques présentoirs afin d'exposer au mieux vos produits, • Vous désirez suspendre vos couronnes aux murs, • Vous voulez aménager vos vitrines... ...alors n'hésitez pas à nous contacter, nous sommes fabricant de tous ces présentoirs. Nous étudions à la demande et gratuitement l'agencement de votre magasin existant ou en projet. Contactez-nous pour recevoir une documentation et un tarif ou pour la visite d'un commercial. Consultez notre site www.presentoirs-deyme.com S.A.R.L. DEYME Parc d’activité Le bois vert - 42110 EPERCIEUX SAINT-PAUL Devis Gratu Tél. 04 77 28 03 87 - Fax: 04 77 28 07 40 - Email : [email protected] it Contrat Obsèques et majeur protégé la désignation d'un bénéficiaire par un majeur sous curatelle. Toutefois, un majeur en curatelle peut, sans être assisté, souscrire un contrat ou modifier la clause bénéficiaire, mais cette souscription ou cette modification serait fragilisée par la possible action en nullité relative exercée par le curateur, le majeur incapable ou ses héritiers. Cette nullité est encourue si l'acte effectué était contraire à l'intérêt de l'incapable et doit être demandée. Elle peut être approuvée a posteriori par le curateur. Dans le cas d'un contrat obsèques l'assureur doit refuser la demande de rachat présentée par le curateur autorisé à racheter le contrat par ordonnance du juge des tutelles car selon le Code des assurances, le droit de révoquer la stipulation d'un contrat d'assurance-vie est un droit personnel au stipulant, qui ne peut être exercé de son vivant par ses représentants légaux. La souscription d'une assurance en cas de décès sur la tête d'un majeur en tutelle est interdite par le Code des assurances. Toute assurance contractée en violation de cette prohibition est nulle. Toutefois, une cour d'appel a rappelé que l'art. L. 132-3 du Code des assurances n'interdit ni les assurances en cas de vie qui ne peuvent donner lieu à abus ou spéculation, ni les contre-assurances qui ne garantissent en cas de décès prématuré que le remboursement des primes antérieurement versées. De même le tuteur est autorisé à souscrire un contrat obsèques au nom et pour le compte du majeur protégé, cette convention souscrite dans le seul intérêt du majeur protégé ne constituant pas une assurance-décès au sens strict et n'ayant pas pour objet d'autoriser une libéralité au profit d'un tiers, s'agissant du prestataire de pompes funèbres qui s'engage à organiser les obsèques. La souscription, le rachat et la désignation d'un bénéficiaire par un majeur Prévoyance) ORIAS Rapport annuel 2012 En 2012, l’ORIAS constate une légère baisse du nombre des intermédiaires inscrits. Pour la première fois depuis 2007, l’ORIAS constate une baisse du nombre d’entreprises (-1%) ayant le statut d’intermédiaires en assurance. Ce constat marque une rupture avec les années précédentes marquées par des hausses de 3 à 4 %. U Alain Morichon, président de l’ORIAS. ne analyse plus fine permet de préciser que cette baisse découle quasi exclusivement d’une réduction du nombre d’intermédiaires exerçant en qualité de personnes physiques (professions libérales ou indépendants). A contrario, le nombre de courtiers exerçant en société (personne morale) continue de croître (+2 %). (Voir tableau ci-dessous). La différence entre le nombre d’intermédiaires et le nombre d’inscriptions s’expliquent par le fait que des intermédiaires cumulent deux inscriptions (par exemple en 2012, 7 488 agents généraux sont également courtiers). Par ailleurs, l’ORIAS continue de noter des taux de rotation annuelle importants. En 2012, 12% des intermédiaires (soit 5 080 entreprises) ont demandé leur inscription et 13 % (soit 5 581 entreprises) ont été supprimés. Alain Morichon, président de l’ORIAS, déclare : "Si nous ne sommes pas en mesure d’attribuer cette légère baisse à la conjoncture économique, nous constatons avec satisfaction que notre secteur d’activité continue d’attirer des créateurs d’entreprise". Le Rapport annuel pour 2012 est disponible sur https://www.orias.fr/espaceprofessionnel Inscriptions 31/12/2010 31/12/2011 L’ORIAS est fondamentalement un outil à destination du consommateur. En 2012, le site www.orias.fr a reçu près de 600 000 visites (+20 %) pour un peu moins de 250 000 internautes (+31 %). Cet accroissement de trafic s’explique par les actions de communication entreprises par l’ORIAS ainsi que par la forte demande d’information des intermédiaires en opérations de banque et services de paiement. Sur le même thème, l’ORIAS se félicite du succès de la campagne d’information commune ORIAS - Institut National de la Consommation (INC) lancée au printemps 2013 (émission Consomag sur les chaînes du groupe France Télévisions, chroniques radios, campagne web). Près de 3,5 millions de téléspectateurs et plus de 1,7 millions d’auditeurs (en audience cumulée) ont visionné ou entendu les supports produits. Cette campagne entendait informer le grand public sur le métier d’intermédiaires en assurance, banque ou finance, sur l’existence de l’ORIAS et les contours du devoir de conseil que les professionnels ont à assumer auprès des consommateurs. Alain Morichon annonce qu’en 2013 "l’ORIAS entend poursuivre et amplifier ces actions visant à mieux faire connaître le rôle et les obligations des intermédiaires. Ainsi, il est envisagé de proposer aux consommateurs des clefs de compréhension du statut de chacun des intermédiaires et leur domaine d’interventions". ■ Evol Evol 31/12/2012 2011/2010 2012/2011 Nbre d'intermédiaires 42 606 43 700 3% 43 197 -1 % Courtiers 19 796 20 675 4% 21 163 2% Agents généraux 12 261 12 142 -1 % 11 961 -1 % Mandataires d'assurance 3 004 2 931 -2 % 2 662 -9 % Mandataires d'intermédiaires d'assurances 15 520 16 253 5% 15 692 -3 % Nbre d'inscriptions 50 581 52 001 3% 51 478 -1 % 28 Résonance n°92 - Juillet 2013 Rejoignez une marque dynamique… Devenez affilié ROC-ECLERC N°1 en franchise des services funéraires et de la marbrerie Pour faire de chaque ouverture une véritable réussite L’enseigne ROC-ECLERC : Une marque à très forte notoriété Des plans de communication nationale Près de 500 magasins sur toute la France Un réseau de plus de 2500 professionnels L’assistance, l’expertise et la disponibilité Une centrale de référencements Un centre de formation toujours à la pointe des nouveautés du secteur Une véritable relation humaine au cœur de notre métier Pour tout renseignement, appelez au : 01 77 87 00 00 Siège social : 102-104, avenue Édouard Vaillant - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT www.roc-eclerc.com Groupe SLR Éditions & Design - 01 64 65 22 85 d’une équipe dirigeante très expérimentée Prévoyance) Assurance-vie : le Sénat met la pression sur les assureurs La discussion, en deuxième lecture, du projet de loi relatif à la régulation des activités bancaires a été l’occasion pour le Sénat de consolider les positions adoptées en première lecture et de développer de nouvelles initiatives, notamment concernant le renforcement de la lutte en matière de contrats d’assurance-vie dits en déshérence. Méziane Benarab, directeur général de l’OFPF. Sur deux volets du projet de loi, compte du défunt et contrats obsèques, le Sénat a réaffirmé sa doctrine, allant même jusqu’à réintroduire dans le texte des modifications apportées par l’Assemblée nationale. Enfin, s’agissant des contrats en déshérence, l’amendement déposé par le sénateur Hervé Maurey passe outre le mécanisme de recherche mis en place en 2005 et en 2007 en instaurant une réelle pression sur les assureurs. Compte du défunt : le Sénat très réservé sur les pouvoirs accordés aux successibles "Tout contrat prévoyant des prestations d’obsèques à l’avance précise les conditions d’affectation des bénéfices techniques et financiers… L’art. 23 du projet de loi porte sur l’accès au compte bancaire d’une personne défunte. En première lecture, le Sénat avait supprimé les paragraphes II et III(1) qui investissaient tout successible de pouvoirs risquant de compliquer le règlement des successions. Ainsi, l'amendement n° 18 rétablit le texte adopté par le Sénat en première lecture et supprime le II et le III de cet article qui soulèvent de graves difficultés juridiques et sont de nature à provoquer des conflits de succession. En première lecture, le rapporteur avait exprimé de sérieux doutes quant à la sécurité juridique des deux facilités que le Sénat a finalement supprimées, doutes tenant notamment : - à l'absence totale de contrôle des déclarations du successible et de la nature des dépenses réglées sur le compte du défunt ; - aux risques d'atteinte au droit du conjoint survivant sur les sommes relevant de la communauté ainsi qu'à celui que l'indivisaire détient au titre de l'art. 815-2 du Code civil ; - au transfert de la responsabilité du règlement de la succession vers les héritiers, qui doivent attester d'éléments qu'ils ne sont pas nécessairement en mesure d'établir avec un degré de certitude suffisant, ce qui les place dans une situation de vulnérabilité à l'égard d'éventuels ayants droit ou créanciers qui s'estimeraient lésés. Désormais, cette disposition est ainsi transcrite : la sous-section 2 de la section 1 du chapitre II du titre Ier du livre III du Code monétaire et financier est complétée par un art. L. 312-1-4 ainsi rétabli : "Art. L. 312-1-4. – I. - La personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles du défunt peut obtenir, sur présentation de la facture des obsèques, le débit sur les comptes de paiement du défunt, dans la limite du solde créditeur de ces comptes, des sommes nécessaires au paiement de tout ou partie des frais funéraires, auprès des banques teneuses desdits comptes, dans la limite d’un montant fixé par arrêté du ministre chargé de l’Économie. Contrats obsèques : la persistance du sénateur Sueur récompensée L’amendement déposé en première lecture a passé l’étape de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale sans difficultés. C’est désormais devenu une "tradition", les amendements ainsi que les propositions du sénateur suscitent l’adhésion des parlementaires et sont adoptés à l’unanimité. 30 Résonance n°92 - Juillet 2013 Prévoyance) Cette disposition consacre la remise en cause du mécanisme de revalorisation sur la base du taux légal. Il s’agira donc d’une réévaluation substantielle pour nombre de souscripteurs et de familles Le second alinéa de l’art. L. 2223-34-1 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) est ainsi rédigé : "Tout contrat prévoyant des prestations d’obsèques à l’avance précise les conditions d’affectation des bénéfices techniques et financiers, conformément à l’art. L. 132-5 du Code des assurances. Il lui est affecté chaque année, lorsqu’il est positif, un montant correspondant à une quote-part du solde créditeur du compte financier, au moins égale à 85 % de ce solde multiplié par le rapport entre les provisions mathématiques relatives à ce contrat et le total des provisions mathématiques, diminuée des intérêts crédités aux provisions mathématiques relatives à ce même contrat au cours de l’exercice. Il fait aussi l’objet d’une information annuelle conformément à l’art. L. 13222 du même Code. Un arrêté précise les modalités de calcul et d’affectation de cette quote-part". Cette disposition consacre la remise en cause du mécanisme de revalorisation sur la base du taux légal. Un mécanisme porteur d’instabilité économique et juridique pour les assurés en raison de la baisse sensible de ce taux. La levée de cette incertitude devrait permettre aux assureurs de fluidifier la diffusion des garanties obsèques. Il n’en demeure pas moins que si l’efficacité de la solution technique proposée ne souffre d’aucune contestation, elle reste néanmoins à la portée de l’administration qui doit préciser par arrêté les modalités d’affectation de la quote-part affectée à la revalorisation des contrats. De la réactivité de l’administration dépendra l’efficacité attendue et souhaitée, d’autant plus qu’avec la tendance à la baisse des taux techniques dans les contrats obsèques le levier de revalorisation sera plus important. Enfin, sans revenir sur le caractère très technique pour les initiés de cette disposition, il est à craindre que l’expression "affectation d’un montant lorsqu’il est positif" ne soit sujette à interprétation. En effet, elle laisserait ouverte l’hypothèse d’un montant négatif qui ne déclencherait pas la quote-part espérée. Des frais de gestion trop importants ne peuvent-ils venir se greffer et peser sur le caractère positif d’un montant ? Une circulaire d’application ne manquera pas de lever ces doutes. Intervenant lors du débat autour de cette disposition, le sénateur Sueur précise : "en dépit d’un abord quelque peu complexe, cette disposition se traduira, pour l’ensemble des souscripteurs d’une convention obsèques, par une revalo- risation qui ne sera pas exactement opérée au taux d’intérêt légal, mais qui s’élèvera tout de même aux trois quarts de ce taux environ. Il s’agira donc d’une réévaluation substantielle pour nombre de souscripteurs et de familles". Contrats en déshérence : l’amendement qui accentue la pression sur les assureurs Les assurances-vie en déshérence sont des contrats diffusés par les compagnies d’assurances mais qui ne sont finalement pas réclamés par leurs bénéficiaires. Ces assurances en déshérence représenteraient entre 1 et 5 milliards d’euros, bien que les estimations restent floues et imprécises. Depuis 2005, le sujet revient souvent dans les débats parlementaires et les médias, sans qu’aucune solution n’ait jamais été trouvée. En effet, les deux lois Agira de 2005 et 2007, visant à clarifier la situation et à obliger les assureurs à vérifier le décès de souscripteurs âgés de plus de 90 ans, se sont révélées inefficaces. C’est dans ce cadre que le sénateur Hervé Maurey a déposé un amendement reprenant les termes d’une proposition de loi qu’il avait déposée en 2012. Il vise en premier lieu à interroger de façon systématique chaque année et sans critère d’âge, le fichier des décès. Actuellement, l’obligation ne concerne que les assurés de plus de 90 ans, sans contact avec leur assureur depuis deux ans et lorsque l’assurance-vie compte plus de 2 000 € d’épargne. En second lieu, ce texte souhaite créer une obligation pour les assureurs de rendre compte de leurs recherches effectuées et de l’état du "stock" des assurancesvie non réclamées. Désormais, il est fait obligation aux organismes d'assurance sur la vie de s'informer au moins annuellement de l'éventuel décès de leurs assurés et d'organiser la publication annuelle du bilan des recherches effectuées et notamment le nombre et l'encours des contrats d'assurance sur la vie dont les capitaux ou les rentes dus n'ont pas été versés au bénéficiaire. Compte tenu de l'ampleur du phénomène des contrats d'assurance-vie non réclamés, cet article instaure un dispositif devenu particulièrement nécessaire. La commission des finances de l'Assemblée nationale a supprimé le seuil de 2 000 €, étendant ainsi le champ de l'obligation de recherche annuelle à l'ensemble des contrats d'assurance sur la vie. 32 Résonance n°92 - Juillet 2013 gations et ont identifié 46 410 contrats de personnes décédées pour un total de 970 millions d'euros. Reste à la commission paritaire mixte de valider l’ensemble de ces avancées. Compte tenu de leur pertinence, elles ne manqueront pas de faire l’objet d’un accord, facilitant ainsi l’adoption prochaine du texte global. Méziane Benarab Nota : (1) – "II. – Tout successible en ligne directe, déclarant qu’il n’existe à sa connaissance ni testament, ni contrat de mariage, peut obtenir le débit sur le ou les comptes de paiement du défunt, dans la limite du ou des soldes créditeurs de ce ou de ces comptes, des sommes nécessaires au paiement de tout ou partie des actes conservatoires, au sens du 1° de l’art. 784 du Code civil, auprès du ou des établissements de crédit teneurs du ou desdits comptes, dans la limite d’un montant fixé par arrêté du ministre chargé de l’Économie. Il peut notamment justifier de sa qualité d’héritier par la production de son acte de naissance. "III. – Tout successible en ligne directe peut obtenir la clôture du ou des comptes du défunt et le versement des sommes y figurant, dès lors que le montant total des sommes détenues par l’établissement est inférieur à un montant fixé par arrêté du ministre en charge de l’Économie. Il justifie de sa qualité d’héritier notamment par la production de son acte de naissance et remet un document écrit signé de l’ensemble des héritiers, par lequel ils attestent : "1° qu’à leur connaissance il n’existe ni testament, ni d’autres héritiers du défunt ; "2° qu’il n’existe pas de contrat de mariage ; "3° qu’ils autorisent le porteur du document à percevoir pour leur compte les sommes figurant sur le ou les comptes du défunt et à clôturer ces derniers". … ce texte souhaite créer une obligation pour les assureurs de rendre compte de leurs recherches effectuées et de l’état du "stock" des assurances-vie non réclamées. … les assureurs seront obligés de vérifier chaque année le décès d’un assuré grâce au répertoire national des décès. Le bilan des recherches devra ensuite être publié. Assurance-vie : le Sénat met la pression sur les assureurs Ainsi, selon le texte voté, les assureurs seront obligés de vérifier chaque année le décès d’un assuré grâce au répertoire national des décès. Le bilan des recherches devra ensuite être publié. Ne reste plus désormais qu’à faire voter le texte à l’Assemblée nationale. L’amendement Maurey prévoit d’étendre cette mesure à l’ensemble des assurés sans distinction d’âge et d’obliger les assureurs à rendre compte de leurs recherches annuellement. Dans le cadre du dispositif dit "Agira 1" qui permet à une personne de demander à être informée de l'existence d'une stipulation en sa faveur dans un contrat d'assurance. L’Agira, a recensé 16 % de demandes en plus soit 38 500 demandes en 2012. Les 5 200 contrats identifiés grâce à ces recherches ont donné lieu au versement de 130 millions de capitaux correspondants. Ces recherches ont également mis en évidence que 35 700 contrats étaient déjà en cours de règlement, pour un montant de capitaux de 1 140 millions d'euros. Les assureurs sont par ailleurs tenus de s'informer du décès éventuel de leurs assurés dans le cadre du dispositif "Agira 2". À ce titre, ils ont adressé l'année dernière 31,2 millions d'interro- Vie des entreprises) VF Optimum et VF Sérénité : innovation sans révolution Depuis le 1er mai dernier, Le Voeu a déployé de nouveaux contrats obsèques. Il a également changé de fournisseur et de système de gestion. Des modifications majeures, en toute discrétion. Rencontre avec Olivier Girot, directeur général, et Olivier Hecquet, directeur marketing et communication. Je suis fier de porter leurs couleurs depuis presque un an déjà et de pouvoir leur rendre cet hommage… Olivier Girot, directeur général Le Vœu. Olivier Girot : Avant de commencer cette interview, je souhaite remercier tout particulièrement l’ensemble des collaborateurs du Vœu Funéraire pour l’important travail qu’ils réalisent depuis plusieurs mois et leur forte mobilisation depuis le 1er mai, pour informer et accompagner les 2000 conseillers funéraires qui nous font confiance au quotidien. Je suis fier de porter leurs couleurs depuis presque un an déjà et de pouvoir leur rendre cet hommage dans vos tribunes. Résonance : Pourquoi avoir lancé de nouvelles formules VF Optimum et VF Sérénité alors que vos contrats Obsèques sont déjà des références sur le marché et auprès de vos 1200 distributeurs ? OG : Il nous fallait déjà nous mettre en conformité avec la réglementation en vigueur et intégrer la baisse du taux technique à 1,25 %. Rappelons ici qu’il s’agit d’un précompte de produits financiers futurs sur les contrats obsèques "vie entière". Cette baisse se traduit par une augmentation des tarifs mais de meilleures perspectives de revalorisation. Nous avons profité de cette occasion pour changer de porteur de risque afin de : - rationnaliser les relations avec un fournisseur à l’écoute et disposant d’une grande expertise en matière d’assurance obsèques. - retrouver des niveaux de revalorisation en phase avec le marché, - s’appuyer sur une entité spécialisée en solutions de e-business en s’inscrivant dans une démarche d’avenir (portail obsèques, offre en ligne, etc.). Fort de l’antériorité et de la qualité du partenariat entre FAPE Obsèques & GENERALI, nous avons été mis en contact avec E CIE VIE, filiale GENERALI, qui nous a présenté les mêmes garanties. Dans ce contexte, nous avons souhaité conserver la structure des produits phares de notre gamme : VF Optimum et VF Sérénité afin d'éviter trop de changement pour nos partenaires. R : Pouvez-vous nous les décrire en quelques mots ? Olivier Hecquet : Nos contrats sont toujours à valeur testamentaire et nous conservons une délégation de gestion totale (de l’émission du contrat jusqu’au paiement de la facture après décès). Outre le changement de fournisseur qui constitue une évolution majeure, nous avons procédé aux modifications suivantes : - passage à des contrats d’assurance individuels en remplacement des contrats groupe à forme associative, - possibilité de financement en primes périodiques trimestrielles sur un an, - proposition d’un bouquet de garanties assistance financé en une fois dès la souscription. … il s’agit d’un précompte de produits financiers futurs sur les contrats Obsèques "vie entière". Vue extérieure des locaux Le Voeu. 34 Résonance n°92 - Juillet 2013 Suppression du délai de carence de 12 à 36 mois en maladie en instaurant une déclaration de bonne santé (si pas de DBS, délai de carence de 12 mois). Nous ne changeons rien à notre modèle de distribution et l’ensemble des produits et services associés à nos trois métiers qui demeurent la prévoyance, l’assistance et la formation. Notre contrat d’adhésion est un véritable succès qui se confirme au terme de ce premier semestre 2013 avec près de 30 nouveaux adhérents. J’ajouterai, et c’est fondamental, que nous ne changeons rien sur les marques VF Optimum et VF Sérénité : nous allons même renforcer leur notoriété auprès du grand public avec des opérations commerciales uniques. VF Optimum et VF Sérénité : innovation sans révolution VF Optimum OG : Comme nous l’avons déjà indiqué dans vos colonnes, nous allons garder nos marques et nos spécificités. Nous avons d’ores et déjà décidé d’évolutions essentielles dans notre modèle économique qui seront dévoilées lors du prochain salon du Bourget. R : Pouvez-vous nous en dire plus ? OG : Eh bien non ! Nous souhaitons ménager l’effet de surprise autour de l'évènement majeur que représente le grand rassemblement annuel de la profession ! R : Est-ce le mot de la fin ? OG : Non, car je souhaite encore remercier ici l’ensemble des opérateurs funéraires qui nous font confiance et auxquels nous devons le meilleur. Olivier Hecquet , directeur marketing et communication Le Voeu. … nous ne changeons rien sur les marques VF Optimum et VF Sérénité… Avec eux, et pour eux. R : Comment s’est déroulé ce déploiement ? OH : Il a débuté le 1er mai autour de quatre temps forts : Les collaborateurs du Vœu Funéraire. - l’envoi à l’ensemble de nos adhérents et de nos partenaires d’un kit de démarrage, le 20 avril dernier, - la mise en ligne d’un espace de téléchargement dédié pour avoir accès 24/24h à l’ensemble des supports commerciaux et d’information à destination des familles, - la visite de l’ensemble de nos adhérents en moins de six semaines par notre équipe de six chargés de partenariats, appuyés par nos équipes au siège, - la mise en place d’une opération commerciale spécifique avec la possibilité au moment de la souscription d’un contrat VF Optimum de bénéficier de deux mois d’assurance offerts. R : Où en êtes-vous du rapprochement entre FAPE Obsèques et Le Vœu ? www.resonance-mag.com 35 Vie des entreprises) Alliance FUNERAIRE fête ses 15 ans Alliance FUNERAIRE, c’est une histoire d’hommes. En effet, lorsqu’en 1998, certains marbriers de la région parisienne s’associent autour de Christian Maffet, pour créer cette plateforme de services funéraires, afin de contrer la concurrence qui s’organise autour d’eux et qui menace de les faire quasiment disparaître, seule la force mentale de ces hommes peut les amener à tenter cet audacieux pari. …les porteurs, chauffeurs et maîtres de cérémonie respectent un "dress code" particulier et le protocole est un des principaux atouts proposés par l’entreprise à sa clientèle. …elle est la représentation de ce que la mise en commun d’idées novatrices, peut créer de meilleur… R appelons-nous que lorsque Serge Tassan, Bernard Vincent, JeanJacques Viardot, Alain CarueL, René Bourson et ses associés Jean-Noël Pauchet, Patrick Simoniy et Christian Maffet, décident d’unir leurs forces, ils passent pour des illuminés extraterrestres qui mènent une croisade perdue d’avance. Pourtant, ils veulent créer Alliance FUNERAIRE parce que leur principal client, en l’occurrence le groupe OGF, décide en 1998 de ne plus faire appel à leurs services en tant que marbriers. La nouvelle est dévastatrice, puisque la plupart des marbriers de la région parisienne qui sont dans ce cas, risquent de voir disparaître en quelques mois plus de la moitié de leur activité de soustraitance. Comment survivre face au colosse qui décide de réaliser lui-même sa propre marbrerie et prive ainsi tous ses sous-traitants de revenus à terme ? Le risque avait naturellement déjà traversé les esprits des hommes qui ont réfléchi à cela depuis plusieurs années. En leader charismatique qu’il était, Christian Maffet parvient à convaincre l’équipée qu’il faut créer une structure mutualisée de moyens, Philippe Gentil, président Alliance FUNERAIRE. capable d’exécuter toutes les tâches de pompes funèbres pour le compte d’une clientèle multiple d’entreprises, qui en seraient tout d’abord les actionnaires et les clients, puis dont la vocation pourrait éventuellement s’étendre à d’autres entreprises extérieures au cercle initial. C’est une gageure dans le milieu hyperindépendant des marbriers d’Île-de-France, mais c’est grâce à la force de conviction de ces hommes que rapidement d’autres les rejoignent pour faire naître et fonctionner, dès 1998, la maison Alliance FUNERAIRE. Ainsi les professionnels franciliens tels que Avanzini, Moine, Ruelle Michaud, Cano et d’autres rejoignent le navire et partent à la conquête d’un marché qui leur était étranger jusqu’à présent : les services funéraires. 36 Résonance n°92 - Juillet 2013 Si l’entreprise devient succès, c’est qu’elle est dirigée, en la personne de Christian Maffet par un homme intègre, indépendant, et soucieux de faire perdurer cette entreprise dans le temps. De fil en aiguille, l’entreprise exécute de plus en plus de convois en ayant le souci du travail bien fait, et aussi la volonté de fournir des prestations de grande qualité, bref "haut de gamme" comme on a coutume de le dire. Ainsi, la flotte des véhicules est exclusivement constituée de corbillards limousines Mercedes et de véhicules de suite de cette marque, les porteurs, chauffeurs et maîtres de cérémonie respectent un "dress code" particulier et le protocole est un des principaux atouts proposés par l’entreprise à sa clientèle. Aujourd’hui, la société que j’ai l’honneur de présider, mais qui est opérationnellement dirigée de main de maître par Jérôme Uguen et ses deux proches collaborateurs, Frédéric Bauer et Christophe Fiket, réalise plus de deux mille convois en Île-deFrance. Elle s’est également, toujours grâce à l’excellent travail terrain de mon très regretté prédécesseur, spécialisée dans la gestion déléguée de crématoriums, assurant depuis plusieurs années la bonne marche du crématorium des Ulis, sous la tutelle du SICOMU. Les vents sont favorables et la société travaille également pour de nouveaux clients ou des partenaires historiques et engagés comme la Marbrerie Funéraire E.L. Martin à Nogent-sur-Marne. L’entreprise a donc quinze ans cette année, et elle est la représentation de ce que la mise en commun d’idées novatrices (surtout pour l’époque) peut créer de meilleur, en particulier lorsqu’elle est soutenue par des hommes et des femmes de conviction qui savent saisir les opportunités, lorsqu’elles se présentent à eux. …confirmer son ancrage francilien dans le secteur, préserver la neutralité dans ses prestations et surtout travailler sans relâche sur la qualité des prestations… La stratégie de l’entreprise, au terme de ces quinze années d’existence, est de confirmer son ancrage francilien dans le secteur, de préserver la neutralité dans ses prestations et surtout de travailler sans relâche sur la qualité des services qu’elle dispense, tant dans le domaine de l’organisation des obsèques et l’attention portée aux familles que dans celui de la gestion des crématoriums. Alliance FUNERAIRE est la plus pure expression de ce que les entrepreneurs sont capables de réaliser et qui nous ramène à la définition que l’économiste autrichien Schumpeter en faisait : "L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations". Il est certain que ceux qui ont créé Alliance FUNERAIRE ont su bousculer la routine. Que ces quinze premières années de vie leur soient dédiées et que les quinze prochaines inspirent tout autant leurs successeurs! Philippe Gentil Crématorium des Ulis. L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations Agencement complet pour magasins Funéraires Tous les présentoirs sont livrés et installés par nos soins dans toute la France Présentoirs pour cônes Présentoirs pour plaques Nombreux autres présentoirs sur catalogue. Renseignements : Europ Présentoirs 28 ans d'expérience ils yer F M. Ro Étagères pour plaques Rue Jean Darcon - 42370 Saint Haon le Chatel Tél. 04 77 64 42 45 / 07 87 02 29 84 - Fax 09 75 78 48 14 E-mail : [email protected] Alliance FUNERAIRE fête ses 15 ans Et ça fonctionne ! Naturellement avec les soucis liés à toute forme de création. Tout n’est pas parfait dès le premier jour, et des ajustements sont apportés régulièrement pour améliorer la qualité du service. Chacun y a intérêt, puisque chacun dépend de cette plateforme pour satisfaire les clients, qui affluent nombreux vers les magasins des actionnaires / clients. Vie des entreprises) Pierrepolie.com, entreprise citoyenne labellisée "Origine France Garantie" Produire en France, un geste essentiel pour pierrepolie.com. L'entreprise située en Haute-Loire tient à fournir à ses clients des produits de qualité. Certifiée "Origine France Garantie", l'entreprise souhaite valoriser le travail artisanal, de qualité, et favoriser la création d'emplois dans le bassin rural. Pierrepolie.com propose un service PREMIUM avec une fabrication le jour même et la livraison le lendemain avant 13 h Le label "Origine France Garantie", gage de qualité "Origine France Garantie" est pour pierrepolie.com un engagement de qualité auprès de ses clients. C'est ainsi que l'entreprise propose des produits entièrement fabriqués en France et surtout la possibilité de concevoir une plaque personnalisée de A à Z grâce au module prévu à cet effet sur son site internet ,www.pierrepolie.com (libre et sans engagement). Ainsi, le client peut concevoir la plaque qu'il désire, fini les modèles standards où le choix reste limité. Une production maîtrisée Produire en France permet à l'entreprise de réduire considérablement les délais de fabrication de la plaque ; il faut compter trois jours de fabrication et une livraison le lendemain. Pierrepolie.com propose également un service PREMIUM avec une fabrication le jour même et la livraison le lendemain avant 13 h. En plus d'être réactive au niveau de la fabrication, la société propose des tarifs très compétitifs, identiques à ceux des confrères importateurs. Ainsi elle donne l'avantage au client de pouvoir, d'une part créer un produit totalement personnalisé, différent des produits standards proposés chez les grossistes du funéraire et d'autre part de bénéficier de prix compétitifs. Être à l'écoute du client, une valeur à laquelle tient particulièrement l'entreprise Une relation de proximité avec le client Être à l'écoute du client, une valeur à laquelle tient particulièrement l'entreprise. En effet un service est chargé de répondre aux questions et d'accompagner, si nécessaire, le client dans la conception de sa plaque. À tout moment, le client peut joindre soit par téléphone soit par mail l'entreprise, qui répondra rapidement à la demande formulée. ■ Vie des entreprises) Quoi de neuf chez FAPE Obsèques ? Notre Assistant Logiciel à la Tarification Obsèques ALTO version 4 est disponible depuis le 1er juillet. Des profils utilisateurs ont été ajoutés de manière à sécuriser davantage l’utilisation aux seuls mandataires habilités… sera réglée en cas de décès selon les conditions prévues au contrat. Cette prime ne varie pas dans le temps, alors que le capital affecté au devis sera revalorisé chaque année. T out d’abord la nouvelle fonctionnalité "Tarification inversée" permet aux conseillers d’établir une proposition aux clients à partir de leurs possibilités de financement mensuel. … simple, rapide et ergonomique, notre logiciel compatible avec la majorité des progiciels spécifiques du funéraire est désormais développé à l'aide d'une technologie évolutive… De cette manière, nos partenaires s’adressent à une clientèle aujourd’hui captée par les banques qui utilisent des méthodes commerciales similaires afin de vendre des formules en paiement le plus souvent en mensuel viager pour des capitaux pouvant s'avérer insuffisants. Dans le même esprit, les personnes qui souhaitent se libérer plus vite de leur paiement peuvent régler leurs cotisations sur un an en deux fois, quatre fois ou six fois, tout en étant garanties dès la signature. En effet, les proches d’un défunt se rendent généralement compte de la lourdeur du montant de la facture des obsèques et beaucoup souhaitent donc, à ce moment-là, tout régler par avance. Mais avec la crise, ils n’ont plus toujours les moyens de payer en prime unique. Calculer le montant du capital garanti en fonction de la durée permet de montrer que sur une période de dix années (cf. exemple) tout peut être fixé. Dès la première prime versée, la facture des obsèques La crise mondiale a un autre impact direct sur la tarification de la prévoyance puisque la règlementation impose aux compagnies d’assurances de plafonner les garanties. Sur ce type de contrat le taux technique qui permet d’établir les grilles tarifaires de revalorisation par avance, en fonction de l’âge de l’assuré, ne peuvent dépasser un maximum de 60 % du taux moyen des emprunts d’État. C’est donc désormais un taux de 1,25 % qui est appliqué pour ces calculs. 40 Résonance n°92 - Juillet 2013 cifiques du funéraire est désormais développé à l'aide d'une technologie évolutive qui permettra d'autres évolutions par mise à jour automatique. Des profils utilisateurs ont été ajoutés de manière à sécuriser davantage l’utilisation aux seuls mandataires habilités, avec accès mono ou multisites. La version smartphone et tablette sera donc elle aussi prochainement disponible. Toujours aussi simple, rapide et ergonomique, notre logiciel compatible avec la majorité des progiciels spé- Très bientôt nous proposerons d’autres évolutions telles des primes périodiques en version optimisée et notre solution en épargne : Capital Obsèques. ■ Quoi de neuf chez FAPE obsèques ? On peut de ce fait logiquement présager que les revalorisations futures seront meilleures car elles sont constituées des résultats techniques et des participations au bénéfice, déduction faite du taux technique. Évidemment les devis réalisés avec l’ancien ALTO V3 seront honorés durant une période de trois mois, donc jusque fin septembre 2013. Vie des entreprises) ROC-ECLERC Toujours et encore en très fort développement Avec aujourd’hui près de 500 magasins et bientôt 100 chambres funéraires sur le territoire français, le réseau ROC-ECLERC s’agrandit encore et encore. L’objectif clairement affiché à 5 ans est d’atteindre les 800 magasins. L e rythme ne faiblit pas, comme le montre l’ouverture de nouvelles agences, au nombre de 4, dans des villes stratégiques pour l’enseigne, en région parisienne et dans le SudOuest : Le rythme ne faiblit pas comme le montre l’ouverture de nouvelles agences… Ouverture à Levallois-Perret Ex-responsable du service de l’état civil d’une grande mairie en banlieue parisienne, Anne Le Fol voulait accompagner les familles au-delà de la déclaration d’un décès. Bénévole à la Croix Rouge et chez les pompiers, elle a réalisé son rêve en ouvrant un magasin ROC-ECLERC, en mai dernier, près de la mairie de Levallois-Perret dans sa très belle agence de 130 m2. Ouverture à Saint-Mandé Autodidactes dans le secteur funéraire mais très aguerris sur la prévoyance, David Bénarousse et Raphaël Elofer accueillent les familles depuis mai dernier dans leur agence ROC-ECLERC de Saint-Mandé, dans un espace entièrement refait à neuf et dédié exclusivement au meilleur accueil des familles. Située dans la rue principale et rayonnant aussi sur les communes de Charenton-le-Pont et Vincennes, cette agence comble un vide important dans l’offre des services funéraires locaux. Ouverture à Dax Frédéric Laussu a rejoint l’enseigne ROC-ECLERC en mai dernier en ouvrant un nouveau magasin à Dax. Professionnel du secteur du funéraire au parcours très riche et très prometteur depuis 1997, il a même géré un cimetière pour une collectivité territoriale. Après avoir relevé ce défi, il est revenu dans le funéraire et a intégré une agence de pompes funèbres de la région, mais en ayant comme objectif de s’installer et d’ouvrir sa propre agence. Des débuts très prometteurs laissent déjà envisager l’avenir sereinement. Agence de Saint-Mandé (à gauche). Agence de Levallois-Perret (à droite). 42 Résonance n°92 - Juillet 2013 Frédérick Cyrille, opérateur funéraire dans le Médoc depuis 20 ans, tout comme l’était son père avant lui. Déjà aux commandes de plusieurs agences et chambres funéraires, il vient de transformer en ROC-ECLERC son très beau et très récent magasin de Gaillan-Médoc, situé sur l’axe principal de la ville. Le bâtiment de 300 m2 arbore depuis mi-juin les couleurs de l’enseigne et permet une très belle exposition et une mise en valeur des articles funéraires. aux populations de ces quatre villes d’avoir accès à des obsèques d’un parfait rapport qualité/prix. ■ Ces valeurs fondamentales, partagées par l’ensemble des affiliés ROC-ECLERC et du groupe, ont été comme une évidence dans le choix de ces chefs d’entreprises de rejoindre l’enseigne… Ces nouveaux affiliés partagent les valeurs qui font la force et les fondations solides de la marque : - être à l’écoute des familles, les accompagner du mieux possible lors de la perte d’un proche, et surtout leur offrir des produits et des prestations de qualité, sur mesure, au prix juste. Agence de Gaillan-Médoc. Ces valeurs fondamentales, partagées par l’ensemble des affiliés ROC-ECLERC et du groupe, ont été comme une évidence dans le choix de ces chefs d’entreprises de rejoindre l’enseigne, ce qui permet aujourd’hui OrthoMetals C'était la première fois que la société OrthoMetals était présente au salon Funermostra à Valence (Espagne). Ce ne fut pas sans succès "Les vendredi et samedi plutôt calmes en apparence se sont avérés très intéressants pour nous. Contre toute attente nous y avons établi des contacts qui vont nous amener à élargir de façon spectaculaire notre activité sur le sol espagnol. Au moins trente crématoriums supplémentaires désirent participer à notre programme de collecte gratuite, puis de recyclage des métaux issus de la crémation. Cela a dépassé nos rêves les plus fous", nous explique Ruud Verbene, directeur général de OrthoMetals. ■ OrthoMetals à Funermostra. “Nous transformons les métaux après crémation” OrthoMetals Entreprise familiale et leader sur le marché mondial de la récupération d’implants orthopédiques, OrthoMetals est depuis 15 ans votre partenaire fiable, certifiée ISO 9001 - 14001. Plus de 500 crématoriums dans le monde entier dont plus de 65 en France nous font confiance. Recycle OrthoMetals Rassure OrthoMetals S’engage La solution d’OrthoMetals peut vous intéresser ? Contact en France : OrthoMetals France SAS - Miriam Briss 06 15 48 01 08 - [email protected] - www.orthometals.fr ROC-ECLERC - Toujours et encore en très fort développement Ouverture à Gaillan-Médoc Formation) Interculturalité, service funéraire et formation : existe-t-il un lien ? L’interculturalité qu’est-ce que c’est ? Quelle est l’utilité de ce concept dans le cadre des services funéraires ? L’interculturalité peut se comprendre par les différences culturelles dans un cas du type "culture française vs culture anglaise". On peut la comprendre également dans le cas des pratiques individuelles et familiales qui tiennent aussi lieu de "culture" pour certains : "culture ouvrière vs culture aristocratique". … mieux comprendre pour mieux saisir et répondre avec justesse aux attentes et aux besoins des familles en deuil. S elon Augé (2003) et Balandier (1985), la multiplication des contacts, la rapidité des changements et la complexité croissante des échanges accentuent le biais interculturel et une question se pose à chacun : "Qui suis-je, dans quel cadre suis-je et quels sont les pratiques ou les comportements qui me semblent familiers. Au-delà de ce qui nous semble familier, nous entrons tous dans "l’interculturel" et chacun doit gérer son rapport à la différence. Le concept de l’interculturel est utilisé depuis plus de 30 ans en formation. Le but … saisir une demande dans sa globalité et sa complexité peut s’apprendre et devenir un élément de réconfort… Yves Messier, responsable EFFA (École de Formation Funéraire Alyscamps) Le but est : comprendre qui est l’autre. Bien utilisé, ce concept enrichit la communication. En effet, il nous aide à comprendre la façon dont l’autre analyse une situation, la nature de ses demandes et le cadre dans lequel elles s’inscrivent. L’intérêt de cette démarche est le suivant : mieux comprendre pour mieux saisir et répondre avec justesse aux attentes et aux besoins des familles en deuil. Si le personnel des entreprises funéraires doit être informé des pratiques culturelles que l’on rencontre en France aujourd’hui, le personnel des entreprises peut aussi apprendre à réagir différem- ment face à "l’originalité" à laquelle il peut être confronté dans son travail quotidien. La différence de "l’autre" peut cesser d’être un élément dérangeant. En acceptant cette différence, il y a une possibilité de mettre tout interlocuteur en confiance et d'établir une relation commerciale pérenne. Le deuil, la relation d’aide, l’interculturel et la relation client sont des aspects à intégrer dans une démarche de formation et de réflexion sur nos métiers. Savoir saisir une demande dans sa globalité et sa complexité peut s’apprendre et devenir un élément de réconfort, important dans le cadre d’une relation d’aide animée par les conseillers funéraires. Yves Messier Nota : Auger N., 2003, Les représentations de la langue et de son apprentissage : une question interculturelle, "Travaux de didacti-que du français langue étrangère", p. 19-23. Balandier G., 1985, "Anthropo-logiques", Paris, Librairie générale française. En direct de l'inventeur : Nos abris réglables brevetés… Un exemple de nos machines et matériels exclusifs… Ets J-R KOENIG Tél. 03 88 39 38 97 - Fax 03 88 39 01 70 ZI Plaine des Bouchers - 14, rue Saglio 67100 STRASBOURG [email protected] …Contactez nous ! Réglementation) Quelques questions sur le maire et la gestion du cimetière Espace public obligatoire, le cimetière est régi par quelques principes qu’il importe de connaître. Les principaux caractères du cimetière Damien Dutrieux, consultant au CRIDON Nord-Est, maître de conférences associé à l’Université de Lille. Le cimetière est un lieu public, laïc et obligatoire. Consacrée par le célèbre arrêt "Marécar" (CE, 28 juin 1935), la domanialité publique du cimetière, résultant de son affectation au service public, n’a jamais été remise en cause et connaît comme conséquence la qualification juridique du contrat de concession funéraire et son régime juridique particulier en ce qu’il déroge aux règles généralement applicables aux occupations du domaine public. Le juge administratif utilise également la qualification d’ouvrage public (CE 12 déc. 1986, Consorts Ferry). Le caractère obligatoire résulte de l’art. L. 2223-1 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) qui prévoit que "Chaque commune consacre à l’inhumation des morts un ou plusieurs terrains spécialement aménagés à cet effet". La laïcité est également imposée par la loi concernant les parties publiques du cimetière (sauf pour les éléments présents avant 1905), puisque sur des sépultures peuvent être présentes (art. 28 de la loi du 9 déc. 1905). Le titulaire du pouvoir de police sur les cimetières implantés sur le territoire communal … les exhumations doivent être exécutées en dehors des heures d’ouverture du cimetière… En pratique, soit le cimetière se trouve sur le territoire de la commune et lui appartient, soit le cimetière appartient à un établissement public de coopération intercommunale (syndicat ou communauté urbaine : art. L. 5215-205°-b), soit tout ou partie d’un cimetière situé sur le territoire d’une commune est affecté à la desserte d’une autre commune (dans ce cas le cimetière est censé être situé sur le territoire de la commune selon l’art. R. 2213-31). Il importe de relever que dans l’hypothèse d’un cimetière intercommunal, la police du cimetière est le plus souvent confiée au maire de la commune où il est situé. …dans l’hypothèse d’un cimetière intercommunal, la police du cimetière est le plus souvent confiée au maire de la commune où il est situé. Le règlement du cimetière est devenu obligatoire Le CGCT confie au maire la police des cimetières en lui assignant la mission d’y maintenir l’ordre et la décence dans le cadre d’une stricte neutralité (art. L. 2213-8 et L. 2213-9). Il pourra donc prendre un arrêté réglementant notamment l’accès, la circulation dans le cimetière, le comportement des usagers, et, avec la loi du 19 déc. 2008, les dimensions des monuments funéraires (nouvel art. L. 2223-12-1). Cependant, l’adoption d’un tel document demeurait facultative, malgré l’intérêt qu’il présente notamment pour fixer une procédure visant à la déclaration préalable des travaux réalisés par les marbriers. Les violations du règlement du cimetière pourront être sanctionnées par le juge en application de l’art. R. 610-5 du Code pénal (contravention). Depuis le décret n° 2010-917 du 3 août 2010, les exhumations doivent être exécutées en dehors des heures d’ouverture du cimetière (CGCT, art. 2213-46), un arrêté fixant lesdits horaires (qui est juridiquement un règlement de cimetière !) doit donc nécessairement être adopté par le maire. L’accès au cimetière Si le règlement va contenir des dispositions afférentes aux horaires d’ouverture et de fermeture du cimetière, le Conseil d’État a très tôt posé le principe selon lequel le maire ne pouvait ordonner sa fermeture la veille des fêtes (CE, 29 avr. 1904, Adam). De même s’il est permis au maire de restreindre l’accès au cimetière en l’inter- 46 Résonance n°92 - Juillet 2013 FORMATION UNE FORMATION FUNÉRAIRE DE RÉFÉRENCE Nos formations ouvertes à tous • Paris • Montpellier • Lyon • Marseille • Nantes Formations diplômantes Formations thématiques Aide au montage des dossiers administratifs • Législation et réglementation funéraire • Hygiène et sécurité • Psychologie et sociologie du deuil • Protocole obsèques • Prise de parole en public • Prévoyance funéraire et tiers payant • Marbrerie • Gestion du personnel et gestion d’entreprise • Accueil physique et téléphonique des familles • Aide aux familles • Management • Permis engins (CACES) Contact Tél. : 01 77 87 00 06 Mobile : 06 74 21 16 03 www.roc-eclerc.com [email protected] Groupe SLR Éditions & Design - 01 64 65 20 58 5 centres sur Réglementation) La loi du 19 déc. 2008 a fait disparaître la reconnaissance du droit de construire au profit des titulaires de concessions funéraires et permet au maire de fixer des dimensions maximales des monuments érigés sur les fosses… disant aux personnes dont la présence constituerait une atteinte à la décence du cimetière ou à certaines attitudes (personnes en état d’ébriété, dont la tenue est choquante, accompagnées d’animaux ; interdiction de fumer, de chanter - sauf naturellement les chants liturgiques - ou de courir). L’interdiction des véhicules ne peut cependant s’appliquer aux professionnels (CE 15 mars 1974, Pasquis). Les plantations et les inscriptions sur les sépultures Le maire peut, dans un souci de salubrité (circulation de l’air), interdire les arbres de haute-tige (CE, 19 avr. 1907, de Suremain), limiter leur hauteur (CE, 7 janv. 1953, de Saint-Mathurin), mais ne peut fonder sa mesure sur des considérations liées à l’esthétique (CE, 11 mars 1983, Commune de Bures-sur-Yvette). Le maire étant chargé d’autoriser les inscriptions placées sur les pierres tumulaires et les monuments funéraires (art. R. 2223-8), il peut interdire une inscription portant manifestement atteinte à l’ordre public dans le cimetière (CE, 4 fév. 1949, Moulis c/ maire de Sète). La surveillance du cimetière … le juge ne sanctionne pour non-respect de l’obligation de surveillance que si les moyens utilisés sont insuffisants par rapport à ceux dont dispose la commune… La surveillance des cimetières est une mission de police administrative dévolue au maire. À ce titre, le maire doit s’assurer du bon état des sépultures et mettre en demeure les titulaires des concessions dont le mauvais état constitue un risque pour l’hygiène ou la sécurité du cimetière, d’effectuer les travaux nécessaires. Toutefois, le juge ne sanctionne pour non-respect de l’obligation de surveillance que si les moyens utilisés sont insuffisants par rapport à ceux dont dispose la commune (TA Marseille, 8 juin 2004, G. c/ Ville Marseille). Une circulaire du ministère de l’Intérieur du 11 janv. 2005 est venue rappeler les moyens juridiques et techniques à la disposition des maires pour assurer la protection des lieux de sépulture ainsi que le dispositif pénal permettant la répression des actes de profanation. Le maire peut fixer les dimensions des sépultures Le droit de construction sur une sépulture concédée semblait presque absolu en jurisprudence (CE, 8 nov. 1993, Établissements Sentilles c/ Commune de Sère-Rustaing). Le maire était donc strictement limité à l’ordre et la décence du cimetière et ne pouvait légalement interdire la construction d’un monument que si ses caractéristiques et ses dimensions faisaient courir un risque pour la sécurité des usagers du cimetière (le juge interdisait la prise en compte de l’esthétique (CE, 18 fév. 1972, Chambre syndicale des entreprises artisanales du bâtiment de la Haute-Garonne). La loi du 19 déc. 2008 a fait disparaître la reconnaissance du droit de construire au profit des titulaires de concessions funéraires et permet au maire de fixer des dimensions maximales des monuments érigés sur les fosses (art. L. 222 3-12-1). Le maire peut créer des carrés confessionnels La création des regroupements confessionnels et leur développement ont été encouragés par le ministère de l’Intérieur dans des circulaires du 28 nov. 1975, du 14 fév. 1991 et du 19 fév. 2008. Toutefois, cette création, en contradiction manifeste avec le caractère laïc de cet espace public constitue un simple regroupement de fait, non consacré juridiquement et s’avère être pour le maire une faculté "dont l’appréciation appartient en opportunité à l’autorité municipale" (Rép. min. n° 37252 ; JOANQ 10 janv. 2000 p. 224). Si a été créé un carré confessionnel le maire ne peut fonder sa décision de délivrer une sépulture à l’intérieur dudit carré sur l’avis de l’autorité religieuse (TA Grenoble 5 juil. 1993, époux Darmon). Les équipements obligatoires du cimetière Pour des raisons liées à la fois à l’hygiène, à la dignité et à la quiétude s’imposant dans le cimetière, ce dernier doit être clôturé (art. R. 2223-2), la clôture du cimetière constituant une dépense obligatoire de la commune (art. L. 2321-2-14°). Le Code impose également que des plantations soient faites – afin de drainer le sol - en prenant les précautions convenables pour ne pas gêner la circulation de l’air (art. L. 2223-2). Étant le seul mode de sépulture obligatoire dans le cimetière, les autorités communales ne sont en effet tenues que d’aménager un terrain commun susceptible de recevoir cinq fois plus d’inhumations que le nombre moyen annuel de décès (art. L. 2223-2). Enfin, doit exister un ossuaire, créé par arrêté du maire qui l’affecte à perpétuité à la conservation des restes issus des sépultures reprises. 48 Résonance n°92 - Juillet 2013 Il va s’agir tout d’abord des concessions funéraires représentant le second mode d’inhumation qui seront créées, par le conseil municipal, et délivrées lorsque l’étendue des cimetières le permet. La création d’un site cinéraire (qui deviendra, dans cinq années à compter de la loi du 19 déc. 2008, néanmoins obligatoire pour les communes de 2 000 habitants et plus) au sein du cimetière (columbarium, jardin du souvenir, jardin d’urnes...) est également facultative pour l’immense majorité des communes (environ 32 000 sur les 36 700 communes françaises). Sont également facultatives, mais fréquentes en pratique, des infrastructures collectives telles des bureaux, voire logements pour le conservateur et des gardiens, caveau provisoire, abris et sanitaires… Le terrain commun Le terrain commun est constitué d’emplacements individuels destinés à accueillir gratuitement les corps pour une durée minimale de cinq années (art. R. 2223-5), c’est-à-dire le temps théoriquement nécessaire à la dégradation des corps inhumés, dénommé délai de rotation. À la fin du délai de rotation, le maire prend un arrêté qui prononce la reprise de l’emplacement et laisse aux familles un délai pour récupérer les objets déposés sur la fosse. Puis, il est procédé à une exhumation pour que la fosse puisse être à nouveau utilisée. Ce terrain commun sera utilisé notamment pour les personnes dont le maire se voit imposer l’organisation des obsèques lorsque cette organisation n’est pas prise en charge par un parent ou un ami. Damien Dutrieux … doit exister un ossuaire, créé par arrêté du maire qui l’affecte à perpétuité à la conservation des restes issus des sépultures reprises. Quelques questions sur le maire et la gestion du cimetière Les équipements facultatifs du cimetière Réglementation) Le juge judiciaire garant du respect de la volonté du défunt (Partie 2) Le juge judiciaire, en cas de conflit quant à l’organisation des funérailles, va devoir déterminer quelle a été la volonté du défunt. Seulement cette volonté peut prendre plusieurs formes. La question est alors de savoir laquelle le juge va privilégier. De plus, la mise en œuvre de la volonté du défunt peut s’avérer délicate, au vu des circonstances de chaque espèce. II. L’appréciation de la volonté du défunt par le juge judicaire Marion Perchey, directrice IFFPF, responsable juridique Le Vœu. 1 Art. R. 321-12 du Code de l’organisation judiciaire : "Le tribunal d’instance connaît des contestations sur les conditions des funérailles. Il est statué dans le jour, sur assignation de la partie la plus diligente. Un appel peut être interjeté dans les vingt-quatre heures de la décision devant le premier président de la cour d’appel, qui doit statuer immédiatement. La décision exécutoire sur minute est notifiée au maire chargé de son exécution sans qu’il soit porté atteinte aux attributions de ce dernier, concernant les mesures à prendre dans l’intérêt de la salubrité publique". 2 Trib. Seine, 10 avr. 1897, S. 1897, II, p. 217. 3 Aries Philippe, "Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen Âge à nos jours", Édition Seuil. 4 Cour de cassation de Belgique, 3 juil. 1899, Affaire Libert, DP. 1900, II, p. 246. D’après l’art. R. 321-12 du Code de l’organisation judiciaire, le tribunal d’instance connaît des contestations sur les conditions des funérailles1. Le maire sera averti du litige opposant la famille et devra surseoir à la délivrance d’autorisations administratives post mortem dans l’attente de l’arbitrage du juge. Au vu de l’art. 3 de la loi des 15 et 18 nov. 1887, pour que la volonté du défunt ait force de loi pour ses héritiers, elle doit être exprimée "dans un testament ou dans une déclaration faite en forme testamentaire, soit par-devant notaire, soit sous signature privée". Fallait-il en déduire pour autant que le défunt ne pouvait disposer de sa dépouille, comme de ses biens, que par un acte authentique assujetti aux formes et aux règles des testaments ? La jurisprudence n’a pas retenu cette forme de preuve et a entériné une conception beaucoup plus large de la forme dans laquelle la volonté du défunt pouvait s’exprimer. A. La formalisation écrite de la volonté du défunt Les tribunaux ont en effet estimé que l’intention du défunt doit être recherchée dans toutes ses manifestations, même si sa volonté a été irrégulièrement exprimée, à condition qu’elle soit reconnue sincère et qu’elle ne résulte pas d’une déclaration "surprise" du défunt dans ses derniers moments2. Des difficultés surviennent pourtant lorsque plusieurs écrits de nature différente sont laissés par le défunt et lorsque plusieurs témoins attestent de volontés divergentes de sa part. Le testament est encore aujourd’hui l’acte par lequel une personne dispose principalement de ses biens comme de sa dépouille. Plusieurs écrits peuvent révéler la volonté du défunt au premier chef desquels se trouve le testament, acte authentique par excellence, qui s’il est l’acte unique laissé par le défunt révèle sans aucun doute les intentions de ce dernier. Comme le montre Philippe Ariès, le testament, du XIIIe au XVIIIe siècle, a été "le moyen pour chacun d’exprimer, souvent de manière très personnelle, ses pensées profondes, sa foi religieuse, son attachement aux choses, aux êtres qu’il aimait, à Dieu, les décisions qu’il avait prises pour assurer le salut de son âme, le repos de son corps"3. Le testament est encore aujourd’hui l’acte par lequel une personne dispose principalement de ses biens comme de sa dépouille. Si le défunt a laissé de telles dispositions, le juge va se limiter à leur respect sous réserve que le testateur était bien majeur ou mineur émancipé, en état de tester, et que ces dispositions extrapatrimoniales ne soient contraires ni aux lois ni aux bonnes mœurs. Cependant, la valeur des dispositions testamentaires relatives aux funérailles peut être remise en cause par l’attitude du défunt dans ses derniers instants. Un testateur qui avait exprimé le souhait d’avoir des obsèques civiles mais qui, à la veille de sa mort, tant par ses paroles que par ses attitudes, a témoigné, sans équivoque et en toute lucidité, des sentiments contraires, en sollicitant le secours de la religion et en faisant appeler un prêtre à son chevet, révoque ces mêmes dispositions testamentaires4. Le défunt peut également avoir conclu un contrat d’obsèques, contrat qui peut être constaté à l’aide d’un formulaire imprimé ou dactylographié, complété de rensei- 50 Résonance n°92 - Juillet 2013 Réglementation) … lorsque la volonté est connue et qu’elle s’est expressément manifestée, elle doit être respectée même si celle-ci découle d’une simple lettre. 5 La question s’est même posée de savoir si l’écrit électronique devait être valablement admis comme mode de preuve de la volonté du défunt. D’après une réponse ministérielle, la loi n° 2000-230 du 13 mars 2000, portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de l’information et relative à la signature électronique, serait sans incidence sur l’exigence du troisième alinéa de l’art. 3 de la loi des 15 et 18 nov. 1887, au juge de déterminer si la volonté du défunt est valablement exprimée sous une telle forme : Rép. min. n° 53 764, JOAN Q, 2 avr. 2001. 6 CA de Riom, 1re ch., civ., 23 juin 1981, Epx A, JCP G, 1983, Jurisprudence, II, 19 956, note Almairac. 7 Cass. 1re civ., 9 nov. 1982. 8 Le président François Mitterrand avait ainsi désigné André Rousselet à cette fin. 9 Trib. Seine, 10 avr. 1897, S. 1897, II, p. 217. 10 Pour un refus contestable du juge de considérer une carte d’adhérent à une association crématiste comme révélatrice de la volonté du défunt de se faire incinérer : Cass. 1re civ., 11 févr. 2003, pourvoi n° 00.21-546 FS D, JurisData n° 2003-017769, Droit de la famille, juil.août 2004, p. 31, note Beignier et CA d’Agen, 30 août 2000, Juris-Data n° 124431, Droit de la famille, janv. 2001, p. 24, note Beignier. 11 Cass. Civ., 23 avr. 1912, Vadécart c/ Level , D. 1913, p. 41, note Capitant. 12 CA de Paris, ord. réf., 6 déc. 1997, Juris-data n° 024378, Droit de la famille, juin 1998, p. 23, note Beignier. 13 CA de Douai, 1 re ch., 7 juil. 1998, Mme Lacquement c/ Cts Walkowiak, JCP G, n° 44, 28 oct. 1998, Jurisprudence, II, 10 173, note Labbée. 14 CA de Lyon, 1re civ., 18 nov. 1981. 15 CA de Paris, ord, 6 déc. 1997, Consorts Capraro c/ Glovanne Sacco, Gazette du Palais, n° 174175, 23-34 juin 1999, Jurisprudence, p. 414. 16 Cass. 1re civ., 17 févr. 1982, Dame Kaci et autres c/ Dame Hannachi et autres, D. 1983, Jurisprudence, p. 255, note Beaubrun. 17 CA de Paris, 16 sept. 1993, D. 1993, IR, p. 223 18 Cass. 1re civ., 26 avr. 1984, Dame Madrière c/ Dlle Massin, Bull civ., I, n° 142, p. 119 ; D. 1985, IR, p. 18. gnements relatifs à son identité, signé de lui et de son cocontractant. Il peut avoir également conclu une convention d’obsèques avec une compagnie d’assurances. L’acte peut prendre la forme d’une formule préétablie, complétée par les renseignements relatifs à l’identité du souscripteur et à ses dernières volontés, signée de lui et de l’agent de la compagnie. Sa volonté s’impose alors à ses héritiers. L’acquisition dans un cimetière d’une concession funéraire, d’une cavurne ou d’une case de columbarium par le défunt constitue également un indice sérieux que ce dernier souhaitait être inhumé ou crématisé dans le lieu choisi. En effet, cette acquisition suppose l’établissement d’une relation contractuelle (en l’occurrence un contrat administratif) entre la commune, qui cède une parcelle de terrain ou une case de columbarium, et le particulier. Pour autant, tout écrit laissé par le défunt n’a pas pour effet de rendre compte valablement de sa volonté5. Une simple lettre écrite trois ans avant le décès d’une personne, n’ayant pas pour objet manifeste de régler les conditions de ses funérailles mais évoquant simplement la nostalgie d’un lieu où se trouve un cimetière dans lequel il aurait éventuellement voulu reposer, ne permet pas à ses parents, ayant redécouvert cette lettre trois ans après l’inhumation, d’obtenir l’exhumation et le transfert de sa dépouille dans ledit lieu6. A contrario, lorsque la volonté est connue et qu’elle s’est expressément manifestée, elle doit être respectée même si celle-ci découle d’une simple lettre7. D’après l’art. 3 alinéa 2 de la loi des 15 et 18 nov. 1887, le défunt peut également avoir organisé ses obsèques et s’en être remis pour assurer le respect de sa volonté à une personne chargée de leur organisation8, cette personne pouvant d’ailleurs être antipathique à la famille9. Pareillement, si le défunt a adhéré à une association crématiste, sa carte d’adhérent devrait prouver sa volonté d’être incinéré10. B. La validation jurisprudentielle de la forme orale En réalité, peu importe la forme dans laquelle la volonté est exprimée. La jurisprudence pose comme principe que la volonté du défunt doit être recherchée par tout moyen, et que celle-ci doit prévaloir sur celle de tous les membres de la famille même en l’absence d’écrit. En effet, le juge va rechercher quelle a été la volonté du défunt sur la base de tout moyen et notamment sur la base d’une déclaration orale du défunt recueillie par son entourage11. Le juge va alors devoir déterminer quel témoignage révèle le mieux la réalité de la volonté du défunt. Il ne se fie d’ailleurs pas forcément en la matière à un quelconque ordre prédéterminé entre les proches. Il se peut que le défunt ait préféré se confier à son concubin, à son frère, à sa mère ou à un ami. Ce qui importe c’est d’établir et de faire respecter la volonté exprimée par le défunt. En cas de contradiction entre les différents témoignages, le juge va devoir choisir lequel rend mieux compte de la volonté du défunt au vu des circonstances de fait. Ainsi, l’épouse12 ou le concubin13 auront pu être préférés aux parents. A contrario, le juge a déjà fait prévaloir le témoignage des parents sur celui du conjoint, si par exemple ceux-ci ont assisté leur fille venue vivre avec eux lors de sa dernière maladie, ce juge estimant qu’ils étaient mieux placés que l’époux absent pour recueillir ses dernières volontés14. "Être persuadé" que l’intention du défunt était d’être inhumé ne constitue pas un témoignage valable contre celui de l’épouse, à qui le défunt a exprimé clairement son intention d’être crématisé15. Dans un litige opposant la veuve aux deux sœurs et à la mère du défunt, le juge a estimé que si le défunt, de confession musulmane, avait exprimé devant sa famille la volonté d’être inhumé en Algérie, il fallait faire droit à cette demande et donc retenir le témoignage des deux sœurs et de la mère et non celui de la veuve qui souhaitait faire inhumer la dépouille au cimetière de Thiais16. Il est vrai que le conjoint, en principe, est présumé être le dépositaire privilégié de la volonté du défunt, mais cette présomption n’est justifiable que s’il n’y a pas mésintelligence entre les deux époux. Dans un arrêt de la cour d’appel de Paris, en date du 16 sept. 1993, des témoignages contradictoires ne permettaient pas d’établir la bonne ou la mauvaise entente des époux. La Cour a alors retenu le témoignage des relations professionnelles du défunt pour trancher le litige17. Dans un arrêt de la Cour de cassation du 26 avr. 1984, le juge va même retenir le témoignage de l’amie de la défunte et rejeter celui de la mère naturelle18. 52 Résonance n°92 - Juillet 2013 En cas de conflit entre les proches du défunt et en l’absence de volonté exprimée, tant par écrit que par oral, et donc dans l’impossibilité de découvrir avec certitude le vœu du défunt quant au devenir de sa dépouille, le juge va désigner la personne qui sera chargée de l’organisation des funérailles et va décider de la mise en œuvre de cette volonté. Le juge va tenir compte de qui était le défunt, de sa situation de famille, de ses croyances personnelles, de ses relations avec telle ou telle personne se prétendant dépositaire de sa volonté. En cas de contradiction entre les proches du défunt sur le devenir de sa dépouille, il désigne celui qui semble être le meilleur dépositaire de la volonté du défunt, et rappelle que toute personne ayant donné aux funérailles un caractère contraire au vœu du défunt pourra être sanctionnée. Cette prospection de la part du juge peut s’avérer délicate et conduire à des solutions critiquables quant au choix de la personne qui organisera les funérailles et quant au choix des funérailles elles-mêmes. 1. La difficile désignation de la personne la plus apte à régler les conditions des funérailles Le juge apprécie souverainement qui, parmi les proches, choisira la nature des funérailles, étant entendu que ce choix doit tenir compte des sentiments intimes du défunt. Selon une jurisprudence ancienne mais constante, le conjoint est considéré comme le plus qualifié pour régler les funérailles, choisir le lieu et le mode de sépulture19. Les tribunaux estiment que l’époux survivant est le mieux placé, en raison de la communauté d’existence qui l’unit au défunt, pour connaître ses désirs sur ce point20. Lorsqu’un litige survient quant au lieu de la sépulture, le juge va le plus souvent déduire de cette communauté d’existence, le souhait du défunt de reposer à proximité du lieu de vie commune ou va juger inopportun de priver le conjoint de la possibilité de se recueillir sur sa tombe21. Toutefois, le droit du conjoint survivant n’est ni exclusif, ni absolu et n’existe qu’à défaut de manifestation de volonté de la part du défunt. De plus, les tribunaux ne consacrent ce droit que s’il est établi que les deux époux vivaient en bonne intelligence car "il n’est que la conséquence de l’affection qui est censée exister entre les deux époux"22. www.resonance-mag.com Ainsi, lorsque les deux époux étaient en instance de divorce, il n’y a plus de raison de préférer le conjoint survivant à la famille du défunt23. Il en va de même lorsqu’il existait des dissentiments de nature à faire douter d’une quelconque présomption d’affection et d’union. La cour d’appel de Nancy a ainsi fait droit à des parents désirant régler les conditions des funérailles de leur fille qui avait été chassée du domicile conjugal et avait entamé une procédure de divorce24. Les tribunaux ont même décidé qu’au vu des relations affectueuses qu’avaient gardées le défunt avec ses sœurs, celles-ci étaient plus qualifiées pour régler les conditions des funérailles du défunt que sa veuve, dont il était en instance de divorce, et bien qu’il n’ait pas fait modifier son testament, l’instituant légataire universelle25. Si le défunt vivait en concubinage et qu’un litige soit survenu entre sa famille et son concubin, le juge va tenir compte de la durée et de la stabilité de la relation qui existait entre le défunt et son compagnon. Un concubinage de quatorze ans prouvant "la stabilité de leur union et la profondeur des liens qui les unissaient" ainsi que la naissance d’un enfant, font de la concubine la meilleure interprète de la volonté présumée du défunt26. En revanche, le juge a pu décider que les décisions relatives au lieu et aux modalités de la sépulture relevaient du fils légitime du défunt et non de sa concubine en dépit de la durée du concubinage (sept ans) et de la naissance d’un enfant27. Dans un autre cas, le juge a pu désigner la concubine comme meilleure interprète de la volonté du défunt alors même que leur concubinage était instable28. Il faut également souligner que le juge ne fait pas de différence entre le concubinage hétérosexuel et le concubinage homosexuel, la cour d’appel de Versailles a ainsi désigné le concubin homosexuel comme la personne chargée de l’organisation des funérailles du défunt et non ses père et mère29. Comme le souligne Bernard Beignier, la jurisprudence montre que le concubin n’a pas un droit absolu à déterminer le lieu de sépulture de son compagnon. Ce n’est pas que son droit soit plus restreint que celui de l’époux mais il est plus sujet à contestation. L’époux a un droit (tout comme le conjoint pacsé), le concubin doit démontrer qu’il a un droit équivalent30. Le juge judiciaire garant du respect de la volonté du défunt (Partie 2) C. La mise en œuvre de la volonté du défunt 19 Cass., 1er janv. 1899, S. 1899, I, p. 233 20 Pour une opposition entre l’époux et les parents de la défunte quant au lieu de la sépulture : CA de Bourges, ch. civ., 16 juin 2003, Juris-Data n° 2003-222492, Droit de la famille, juil..-août 2004, p. 31, note Beignier. 21 Ibid. 22 Senac de Monsembernard et Vidal, Guide de législation funéraire, Litec, 2003, 6e édition, p. 5 23 CA de Toulouse, 22 nov. 1999, Mme C. c/ Epx C, JCP G, 2000, IV, 1 765 24 CA de Nancy, 23 juil. 1998, Juris-Data n° 043427, Droit de la famille, mars 1999, p. 22, note Beignier. 25 Cass., 1re civ., 14 oct. 1970, Veuve Bieu c/ Consorts Bieu, D. 1971, Jurisprudence, p. 94 26 CA d’Agen, 1ère ch., 20 janv. 1999, Mme R. et a. c/ Mme P., JCP G, n° 38, 22 sept. 1999, p.1681, II, 10 159, note Garé. 27 CA de Douai, 19 avr. 1975, Grillo c/ Dame Lefebvre, D. 1978, Jurisprudence, p. 86, note Cazals. 28 CA de Douai, 1 re ch., 7 juil. 1998, Mme Lacquement c/ Cts Walkowiak, JCP G, n° 44, 28 oct. 1998, Jurisprudence, II, 10 173, note Labbée. 29 CA de Versailles, 26 mars 1999, Juris-Data n° 128044, Droit de la famille, janv. 2001, p. 24, note Beignier. 30 Beignier Bernard, "Le respect dû aux morts n’est pas mort…", Droit de la famille, janv. 2001, p. 24. … le juge a déjà fait prévaloir le témoignage des parents sur celui du conjoint… 53 Réglementation) … "l’exclure, au seul prétexte de sa qualité de compagne, équivaudrait à trahir la seule volonté du défunt qui ne soit pas discutable"… 31 Le juge a pu refuser de partager, entre ses deux parents, les cendres de leur enfant mineur décédé. Il a estimé qu‘il n’était "nullement établi que la mémoire de l’enfant serait mieux préservée par la création d’une double sépulture" : CA de Montpellier, 23 nov. 2001, Juris-Data n° 2003-210566, Droit de la famille, juil.-août 2003, p. 35, note Beignier ; Gazette du Palais, mai-juin 2003, Jurisprudence, p. 1718, note Travier. 32 Senac de Monsembernard et Vidal, Guide de législation funéraire, op. cit., p. 7. 33 Ibid. 34 CA de Douai, 19 avr. 1975, Grillo c/ Dame Lefebvre, Recueil Dalloz Sirey, 1978, Jurisprudence, p. 86, note Cazals. 35 CA de Paris, ord, 6 déc. 1997, Consorts Capraro c/ Glovanne Sacco, Gazette du Palais, n° 174175, 23-34 juin 1999, Jurisprudence, p. 414 ou encore CA de Paris, ord. réf., 6 déc. 1997, Juris-Data n° 024378, Droit de la famille, juin 1998, p. 23, note Beignier. 36 CA de Paris, ord., 27 mars 1998, Cts D. c/ Vve D. et autres, Les Petites Affiches, 4 oct. 1999, n° 197, p. 10, note Bourrier et Coutant ; JCP G, 8 juil. 1998, n° 28, p. 1279 note Garé ; RTD civ, juil.-sept. 1998, p. 655, note Hauser ; D. 1998, 28e cahier, Jurisprudence, p. 383, note Malaurie. 37 D’après l’art. 433-22 du Code pénal ces peines peuvent être assorties d’une interdiction des droits civiques, civils et de famille ; de l’interdiction pour une durée de cinq ans au plus d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise ; de l’affichage ou de la diffusion de la décision. 38 Bourrier Christophe et Coutant Christelle, "Le non-respect de la volonté du défunt quant à la destination de ses cendres", Les Petites Affiches, 4 oct. 1999, n° 197, p. 10, spéc. p. 14. 39 En 2002, un litige opposa l’épouse d’un défunt d’origine marocaine qui, respectant les dernières volontés exprimées par ce dernier, souhaitait le faire crématiser et le consulat général du Maroc qui, au nom des préceptes musulmans interdisant la crémation, souhaitait qu’il soit inhumé dans le carré musulman de la ville. Après une manifestation devant le crématorium, l’épouse céda devant les admonestations d’une centaine de personnes, et fit inhumer la dépouille de son époux dans le carré musulman du cimetière de Niort : Grosjean Blandine, "Le consulat du Maroc empêche l’incinération d’un Français", Libération, n° 6454, 13 févr. 2002, p. 17. 40 DP. 1887, Lois, Décrets et Actes législatifs, IV, p. 101, spéc. p.103. 41 Rép. min., n° 14573, JOAN, 31 juil. 1989, p. 3426. En l’absence de conjoint ou de concubin survivant, la jurisprudence admet que le droit de régler les obsèques appartient aux père et mère du défunt si celui-ci n’a pas laissé d’enfants. Une mère veuve a ainsi le choix de la sépulture de son fils décédé sans être marié. Une difficulté survient cependant lorsque les parents ne sont pas d’accord. Lorsque les parents sont divorcés ou séparés de corps, le droit de régler les funérailles de l’enfant mineur semble appartenir à celui des deux en faveur duquel le divorce a été prononcé et qui a obtenu la garde de l’enfant. Cependant lorsque celui qui a obtenu le divorce n’a pas obtenu la garde de l’enfant, le juge au cas par cas peut donner des réponses différentes31. Si l’enfant décédé est majeur, faut-il suivre les règles de la dévolution des biens ? Ainsi, si les père et mère sont les seuls héritiers, ils auraient le droit de régler les funérailles. A contrario, s’ils se trouvent en concours avec des frères et sœurs, ils devraient s’entendre avec ces derniers en leur qualité de cohéritiers du défunt. En réalité, le juge estime qu’il y a un lien plus étroit entre l’enfant et ses parents qu’entre frères et sœurs à concurrence de la volonté manifestée par le défunt. Cependant la controverse est plus vive si le défunt a laissé des enfants. Certains soutiennent qu’il y des liens plus étroits entre les enfants du défunt et celui-ci, tandis que d’autres soutiennent que "l’amour descend des parents aux enfants plutôt qu’il ne remonte des enfants aux parents"32. À défaut, le droit de régler les funérailles appartient au collatéral le plus proche du défunt. Cependant, il convient d’ajouter que même si le défunt a institué un légataire universel, le droit de régler les funérailles appartient à l’héritier ab intestat. Le juge estime que le défunt a eu plus d’affection pour un membre de sa famille que pour un étranger à celle-ci sauf volonté manifeste exprimée de la part de ce dernier33. 2.- La délicate interprétation de la volonté du défunt Le juge reste souverain quant à la détermination de la personne qui pourvoira aux funérailles. Il reste également seul juge, dans le silence du défunt, pour déterminer le lieu, le mode ou, éventuellement, le caractère civil ou religieux à donner à la cérémonie. L’exercice est périlleux lorsque le juge tente de déterminer, au vu des circonstances, ce que la personne avait pu souhaiter quant au devenir de sa dépouille. Ainsi certaines solutions peuvent apparaître contestables. Dans un litige opposant la concubine au fils légitime d’un premier lit du défunt, le juge a décidé que ce dernier était le meilleur interprète de la volonté de son père quant au devenir de la dépouille de celui-ci. Or, le défunt avait divorcé de sa première épouse, avait quitté l’Italie et vivait depuis plus de sept avec la requérante dont il avait un enfant. Il avait de plus déposé une demande de naturalisation. A contrario, le fils légitime, resté en Italie, n’avait connu son père que pendant son enfance et le tribunal de première instance avait clairement exprimé ses doutes quant à la clairvoyance d’un enfant vis-à-vis des desiderata funéraires de son père. Décider que la concubine n’avait pas qualité suffisante pour régler les conditions des funérailles de son compagnon semble aller à l’encontre du désir d’une personne qui avait indiscutablement rompu les liens avec son premier foyer et qui, dans son passé proche, avait accordé sa confiance et son affection à une nouvelle compagne. D’après Jacques Cazals "l’exclure, au seul prétexte de sa qualité de compagne, équivaudrait à trahir la seule volonté du défunt qui ne soit pas discutable"34. Encore plus surprenante est la décision de la cour d’appel de Paris en date du 27 mars 1998 opposant la fille légitime du défunt, issue d’un premier lit, contre la seconde épouse de ce dernier. Les deux requérantes fournissaient des attestations parfaitement contradictoires : l’une prétendait que le défunt souhaitait voir ses cendres reposer dans le caveau familial, tandis que l’autre affirmait qu’il désirait les voir reposer auprès de son dernier foyer. Alors même qu’une telle demande n’avait pas été formulée, le juge décida de partager les cendres entre la fille du défunt, issue d’un premier lit, et la seconde épouse. La décision n’a rien d’étonnant en ce qui concerne le partage des cendres, ce n’est pas la première décision de justice qui entérinait un tel partage35 avant l’interdiction posée par la loi Sueur de 2008. Elle surprend au sens où le juge déduit de la contradiction entre les différentes attestations non pas que l’une ait pu supplanter l’autre mais que le défunt a souhaité résider en deux lieux différents1. S’il avait voulu résider en deux lieux différents36, il semble qu’il 54 Résonance n°92 - Juillet 2013 Il faut pour conclure rappeler que l’art. 433-21-1 du Code pénal (issu de l’art. 5 de la loi des 15 et 18 nov. 1887) dispose que "toute personne qui donne aux funérailles un caractère contraire à la volonté du défunt ou à une décision judiciaire, volonté ou décision dont elle a connaissance, sera punie de six mois d’emprisonnement et de 7500 € d’amende"37. Ainsi, toute personne qui ne respecterait pas cette volonté pourrait être condamnée civilement, sous astreinte, à s’exécuter. Le juge des référés a pu par exemple fixer une date limite pour procéder à l’immersion de l’urne et assortir cette injonction d’une astreinte38. Mais encore faut-il que la violation soit rapportée devant le juge39. La protection de la volonté du défunt semble efficace mais elle reste perfectible. En effet, elle ne s’exerce qu’a posteriori, une fois que la volonté a été violée. Aussi, il apparaît que seul le formalisme garantisse le défunt contre un éventuel manquement à sa volonté. En effet, la déclaration orale introduit le doute quant à la réalité de la volonté du défunt. Les débats lors de la discussion de la proposition de loi de M. Chevandier sur les enterrements civils avaient montré une grande réticence de la part des parlementaires sur la question40. Certains ont même proposé d’inciter les individus à régler de leur vivant les conditions de leurs funérailles, par exemple dans une déclaration qu’ils déposeraient à la mairie du lieu où ils souhaiteraient reposer. Mais cette proposition n’a pas été retenue41. Marion Perchey Directrice IFFPF, responsable juridique Le Vœu. Tout ce qu'il faut savoir pour créer des cérémonies civiles personnalisées se trouve dans ce livre révolutionnaire, véritable "boite à outils" du maître de cérémonies … il apparaît que seul le formalisme garantisse le défunt contre un éventuel manquement à sa volonté. Le juge judiciaire garant du respect de la volonté du défunt (Partie 2) aurait émis une volonté en ce sens, ce qui n’apparaît pas au vu des témoignages. D’ailleurs le juge de première instance avait considéré la seconde épouse comme la meilleure interprète de la volonté du défunt, décision qui semblait être la plus plausible. Il est cependant probable que le juge d’appel a préféré partager les cendres plutôt que d’entériner le droit de visite des ayants droit à l’urne, qu’avait institué le premier juge… Une telle "guerre des cendres", révèle toute la difficulté que recouvre la recherche de la volonté du disparu, surtout lorsque celui-ci a fondé plusieurs foyers. Pour commander : . Nom : ................................................. Prénom : .......................................................... Un ouvrage unique ! Société : ......................................................................................................................... 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A À partir de quel seuil la sensibilité contemporaine sur les débuts de la vie humaine pousse-t-elle à conserver la trace d'un tout jeune être ? lors que la circulaire n° 2001-576 du 30 nov. 2001 traitait également du sort des fœtus de moins de 500 grammes et de moins de 22 semaines d'aménorrhée, le décret du 1er août 2006 se limite aux enfants sans vie visés à l'art. 79-1 du Code civil. Toutefois, cette précision est devenue sans objet depuis l'adoption de trois arrêts de la Cour de cassation en date du 6 fév. 2008 venant préciser le statut des enfants nés sans vie (Cass., 1re civ., 6 fév. 2008, pourvois nos 06-16.498, 06-16.499 et 06-16.500) et des textes qui les ont suivis (deux décrets du 20 août 2008). Comme le rappelle le communiqué de presse de la Cour de cassation publié en même temps qu'étaient rendus publics les trois arrêts, depuis la loi n° 93-22 du 8 janv.1993 instituant l'art. 79-1 du Code civil, les enfants nés sans avoir vécu peuvent être déclarés à l'officier d'état civil, lequel établit alors un acte d'enfant sans vie qui énonce les jour, heure et lieu de l'accouchement. Cet acte, qui est inscrit à sa date sur les registres de décès, permet notamment d'attribuer des prénoms à l'enfant, de désigner ses parents, de l'inscrire sur le livret de famille à titre de simple mention administrative, d'avoir accès à certains droits sociaux, et autorise les parents à réclamer le corps de l'enfant afin d'organiser des obsèques. Fœtus, enfant sans vie et viabilité À défaut de précision de la loi, une difficulté est apparue pour déterminer le moment à partir duquel un fœtus pouvait être considéré comme "un enfant sans vie". Se fondant sur la définition de la viabilité donnée en 1977 par l'Organisation mondiale de la santé, l'instruction générale de l'état civil prescrivait aux officiers d'état civil de n'inscrire que les enfants mort-nés après un terme de 22 semaines d'aménorrhée ou ayant un poids égal ou supérieur à 500 grammes. C'est ainsi que, dans les Le juge administratif a en effet confirmé la possibilité pour le Gouvernement de fixer par arrêté le modèle de certificat d’accouchement et la légalité du pouvoir des médecins de délivrer un tel certificat. trois affaires soumises à la Cour de cassation, une cour d'appel avait débouté de leur demande tendant à ordonner à l'officier d'établir un acte d'état civil, les parents d'enfants mort-nés ne répondant pas à ces critères. En cassant les arrêts rendus par cette cour d'appel, au motif qu'elle avait ajouté à la loi des conditions que celleci ne prévoit pas, la Cour de cassation a, au contraire, entendu indiquer que l'art. 79-1 du Code civil ne subordonnant l'établissement d'un acte d'enfant sans vie ni au poids du fœtus, ni à la durée de la grossesse, tout fœtus né sans vie à la suite d'un accouchement pouvait être inscrit sur les registres de décès de l'état civil, quel que soit son niveau de développement. Il est possible à cet égard de rappeler les propos de M. Pierre Murat qui estime que : "la nature d'être humain des fœtus même en deçà du seuil de viabilité et l'aide due aux parents pour accomplir leur travail de deuil passent certainement par la possibilité de donner une forme de sépulture, mais on ne dira jamais assez vigoureusement que la qualité d'être humain et le respect qui lui est dû n'ont rien à voir avec l'octroi de la personnalité juridique ou même avec une inscription quelconque à l'état civil" ("Droit de la famille", avr. 2002, chronique n° 48, p. 23). Ce même auteur a d'ailleurs posé la question essentielle du débat (Droit de la famille, oct. 1999, chronique 112, p. 15) : "À partir de quel seuil la sensibilité contemporaine sur les débuts de la vie humaine pousse-t-elle à conserver la trace d'un tout jeune être ?". 56 Résonance n°92 - Juillet 2013 Ces arrêts ont amené le Gouvernement à publier, au cours de l’été 2008 (JO 22 août 2008 p. 13144, 131475 et 13165), une série de textes destinés à faire respecter les dispositions du Code civil (V. notamment D. Dutrieux, "Enfant sans vie et livret de famille" : JCP A 2008, act. 800 ; J.-R. Binet, "Inscription à l’état civil des enfants nés sans vie" : JCP N 2008, act. 611), à savoir deux décrets du 20 août 2008, n° 2008-798 modifiant le décret n° 74-449 du 15 mai 1974 relatif au livret de famille et n° 2008-800 relatif à l’application du second alinéa de l’art. 79-1 du Code civil, et un arrêté relatif au modèle de certificat médical d’accouchement en vue d’une demande d’établissement d’un acte d’enfant sans vie. Ce dernier texte a été l’objet d’un recours pour excès de pouvoir (recours en quelque sorte annoncé eu égard à la réaction des requérants lors de la publication des textes précités ; V. G. Loiseau, L’acte II d’enfant sans vie : Dr. famille 2008, comm. 135) rejeté par le juge administratif suprême (D. Dutrieux, Le modèle de certificat d’accouchement destiné à l’établissement des actes d’enfant sans vie validé par le Conseil d’État : note CE 2 avr. 2010, n° 325252 : Droit administratif, août – sept. 2010, comm. 124, p. 43). Le juge administratif a en effet confirmé la possibilité pour le Gouvernement de fixer par arrêté le modèle de certificat d’accouchement et la légalité du pouvoir des médecins de délivrer un tel certificat. Restitution immédiate 76-III), le corps non réclamé doit faire l'objet d'une crémation dans le délai de deux jours francs. La restitution de l'enfant sans vie est, comme celle du corps des personnes décédées à l'hôpital, immédiate. Il convient d'observer que seuls le père et la mère sont en droit de réclamer le corps de l'enfant sans vie, les autres membres de la famille ne se voyant reconnaître aucun droit sur le corps. Par ailleurs, aucune disposition ne prévoit l'hypothèse d'un conflit entre les père et mère. Il semble néanmoins que soit applicable le recours au juge d’instance, compétent en matière de funérailles. Crémation ou inhumation Alors que les enfants sans vie non réclamés étaient considérés comme des déchets anatomiques par la circulaire du 30 nov. 2001, le décret (Code de la santé publique, art. R. 1112-76 II-2°) impose la crémation, à la charge de l'établissement de santé (aucune participation de la commune n'est dès lors exigible), sauf si la commune de rattachement de l'établissement hospitalier permet l'inhumation dans le cimetière. Le Code de la santé publique prévoit, pour l'inhumation, l'existence d'une convention entre l'établissement et la commune, cette convention ayant très certainement également pour objet la prise en charge financière des opérations d'inhumation (eu égard aux tarifs pratiqués dans différents crématoriums, certains établissements de santé devraient être tentés, pour des raisons budgétaires, d'obtenir l'accord de la commune afin de procéder à des inhumations). Les textes applicables prévoient que le corps de l'enfant sans vie peut être réclamé dans les dix jours. Par ailleurs, sauf l'hypothèse d'une autopsie destinée à la recherche des causes du décès (Code de la santé publique, art. 1112- DEYME … seul le père et la mère sont en droit de réclamer le corps de l'enfant sans vie… Le Code de la santé publique prévoit, pour l'inhumation, l'existence d'une convention entre l'établissement et la commune… Damien Dutrieux, consultant au CRIDON Nord-Est, maître de conférences associé à l’Université de Lille 2. S.A.R.L. • Vous souhaitez réaménager votre magasin ou rajouter quelques présentoirs afin d'exposer au mieux vos produits, • Vous désirez suspendre vos couronnes aux murs, • Vous voulez aménager vos vitrines... ...alors n'hésitez pas à nous contacter, nous sommes fabricant de tous ces présentoirs. Nous étudions à la demande et gratuitement l'agencement de votre magasin existant ou en projet. 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La règle posée est une présomption de consentement au prélèvement après le décès. Jean-Pierre Tricon, avocat au barreau de Marseille. C’est en fait et en droit, l’absence d’un "Fichier National Automatisé des donneurs d’organes", qui rend aléatoire la valeur donnée à la carte de donneur… Le principe et le fondement juridique de prélèvements d’organes sur un corps humain, après le décès du donneur, sont régis par l’article L. 1211-2 du Code de la santé publique, modifié par la loi n° 2004-800 du 6 août 2004 (JORF du 7 août 2004). Cet article dispose : "Le prélèvement d'éléments du corps humain et la collecte de ses produits ne peuvent être pratiqués sans le consentement préalable du donneur. Ce consentement est révocable à tout moment. La loi nouvelle de 2004, loin de remettre en cause la règle antérieure du consentement présumé ou, si l’on préfère, la dispense d'obtention du consentement explicite du "donneur", la maintient et la généralise, sauf exceptions, à tous les prélèvements après décès quelles que soient leurs finalités : thérapeutiques ou scientifiques. Le souci du législateur a été de simplifier le système pour les praticiens tout en étendant, dans leur intérêt, le champ des "donneurs" potentiels. L'utilisation d'éléments et de produits du corps humain à une fin médicale ou scientifique autre que celle pour laquelle ils ont été prélevés ou collectés est possible, sauf opposition exprimée par la personne sur laquelle a été opéré ce prélèvement ou cette collecte, personne dûment informée au préalable de cette autre fin. Lorsque le donneur est un mineur ou un majeur sous tutelle, l'opposition est exercée par les titulaires de l'autorité parentale ou le tuteur. Il peut être dérogé à l'obligation d'information lorsque celle-ci se heurte à l'impossibilité de retrouver la personne concernée, ou lorsqu'un des comités consultatifs de protection des personnes mentionnés à l'article L. 1123-1, consulté par le responsable de la recherche, n'estime pas cette information nécessaire. Toutefois, ces dérogations ne sont pas admises lorsque les éléments initialement prélevés consistent en des tissus ou des cellules germinaux. Dans ce dernier cas, toute utilisation pour une fin autre que celle du prélèvement initial est interdite en cas de décès de l'intéressé". La législation prévoit toutefois deux hypothèses dans lesquelles la présomption de consentement peut être renversée : - lorsque le défunt a fait connaître, de son vivant, son refus d’un prélèvement d’organes sur son corps, ou, - en cas de témoignage de ce refus par ses proches. Dans ces conditions, le consentement du donneur constitue une condition nécessaire et suffisante pour que le prélèvement d’organes ait lieu. Toutefois, la loi a expressément prévu la possibilité pour toute personne, même mineure, de s’opposer de son vivant à des prélèvements d’organes sur son corps mort. La loi du 6 août 2004 précise que le refus du prélèvement peut être exprimé par tout moyen. La loi du 29 juil. 1994 n'a pas remis en cause la présomption de consentement au prélèvement d'organes après décès. Toutefois, le législateur de 1994 a limité l'application de la présomption de consentement en prenant plus largement en considération qu'auparavant la condition du "donneur" et la finalité du prélèvement, ce qui a abouti à un régime différencié du consentement en fonction des situations. 58 Résonance n°92 - Juillet 2013 Traité actualisé à l'aide d'un fascicule intercalaire avec mise à jour en fonction du décret du 28 janvier 2011 et des textes parus en 2010 TRAITÉ DE LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION FUNÉRAIRE on foncti n e é it du tra nvier 2011 n o i t a 8 ja lis Actua écret du 2 du d Parution juin 2009 Format : 148 x 210 mm, 368 pages. 64 € TTC SUPER PROMO : 20 € RÉSONANCE est heureux d’informer ses fidèles lecteurs de l’édition d’un ouvrage coécrit par M. Jean-Pierre TRICON, licencié en Droit, titulaire d’un DESS en Gestion des Collectivités territoriales, ancien Directeur Général des Opérations Funéraires de la Ville de Marseille, avocat au Barreau de Marseille et M. Renaud TRICON, titulaire d’une maîtrise en Droit, cadre au sein de la Direction Générale des Affaires Juridiques de la Ville de Marseille, qui traite de l’ensemble des matières afférentes aux pompes funèbres et la gestion des cimetières. Cet ouvrage contient l’ensemble des dispositions législatives résultant de la loi du 19 décembre 2008. Rappelons que Me Jean-Pierre TRICON avait été auparavant un auteur remarqué lors de la parution chez Berger-Levrault, éditeur, dans la collection Connaissances Communales, de son ouvrage intitulé “LA COMMUNE, L’AMÉNAGEMENT ET LA GESTION DES CIMETIÈRES“ diffusé à plus de 10 000 exemplaires. Fruit d’une culture juridique approfondie en droit funéraire, ce Traité est aussi un outil qui exprime et exploite des années de pratique de cette matière, en livrant des solutions opportunes et pertinentes pour les professionnels et les décideurs communaux, voire les juristes, tels les notaires, confrontés aux exigences, à la rigueur et aux responsabilités qui découlent de la mise en œuvre de décisions susceptibles d’engendrer des contestations sérieuses, voire des contentieux. Pour commander : Nom : ............................................................. Prénom : ......................................................... Société : .................................................................................................................................. Adresse : ................................................................................................................................ Code postal : ............... 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(à l’ordre de Groupe SLR Éditions & Design) ou mandat administratif Je souhaite recevoir une facture pour ma comptabilité : À RETOURNER À : Groupe SLR Éditions & Design - BP 44 - 77580 Crécy la Chapelle SARL au capital de 8 000 € - SIRET : 449 429 629 00055 - N° TVA : FR81449439629 - Code APE : 5814Z Pour tout réglement par virement bancaire : Crédit Agricole Brie Picardie : IBAN : FR76 1870 6000 0072 2166 1802 355 BIC (Bank Identifier Code) : AGRIFRPP887 OU COMMANDER DIRECTEMENT SUR NOTRE SITE : www.resonance-mag.com Réglementation) Le risque majeur de cette consultation est que "le proche" fasse plus valoir son propre sentiment que la volonté même du défunt… … outre l’extension aux dons d’organes de la personne dite de confiance, soit également officialisée par la création d’un fichier national recensant les donneurs, excluant ainsi les décisions subjectives des proches… Parmi ces moyens d’expression du refus, la loi vise expressément l’inscription sur un registre automatisé. Cependant, la manifestation du refus est révocable à tout moment. C’est un décret du 30 mai 1997 qui détermine actuellement les conditions de fonctionnement et de gestion du fichier national automatisé, institué par la loi. Depuis la loi de 2004, la possibilité pour une personne d’inscrire son refus sur le registre national automatisé, et au-delà, les modalités du consentement au don d’organes à fins de greffe, font l’objet d’une information délivrée aux jeunes appelés à la journée de service national. Toute personne majeure ou mineure âgée de 13 ans au moins, peut s’inscrire sur le registre afin d’exprimer son refus d’un prélèvement sur son corps après son décès, soit à des fins thérapeutiques, soit pour rechercher les causes du décès, soit à d’autres fins scientifiques. Le règlement d’application prévoit que la demande d’inscription sur le registre doit être adressée par voie postale à l’Agence de la Biomédecine. Cette demande doit être datée, signée et accompagnée de la photocopie de tout document susceptible de justifier de l’identité de son auteur (par ex., carte nationale d'identité en cours de validité, passeport même périmé, permis de conduire, titre de séjour). Une attestation d’inscription sur le registre doit alors être adressée à l’auteur de la demande, à moins qu’il n’ait indiqué expressément qu’il ne souhaitait pas recevoir d’attestation. Il est important de souligner qu’aucun prélèvement, quelle qu’en soit la finalité, ne peut être opéré sur une personne âgée de plus de 13 ans, sans interrogation obligatoire et préalable du "Registre National des Refus", lequel compterait actuellement environ 50 000 personnes inscrites, ce chiffre paraissant stable depuis les dernières années. À ce stade de cette étude, force est de constater que bien que la volonté déclarée du législateur ait porté sur l’accroissement des dons d’organes, en facilitant la généralisation de la présomption du consentement, l’État français s’est évertué à organiser le processus d’enregistrement des refus des dons, par la création de ce "Fichier National". Parallèlement, il n’a nullement structuré, au plan légal, la valeur des actes volontaristes accomplis de son vivant, par une personne partisane du don d’organes qui obtient la délivrance d’une carte de donneur via de nombreuses associations qui militent pour cette cause, dont FRANCE ADOT, ADOSEN, ANCDSB, ou un organisme public tel l’Agence de Biomédecine, si bien que cette carte n’a aucune portée officielle. C’est en fait et en droit, l’absence d’un "Fichier National Automatisé des donneurs d’organes", qui rend aléatoire la valeur donnée à la carte de donneur, puisque le témoignage des proches est de nature à remettre en cause ce consentement formel. Dans un tel contexte, force est de considérer que les institutions étatiques devraient puisque la volonté émanant des actes législatifs et réglementaires semble attester d’une tendance à l’optimisation des conditions des dons d’organes, afin d’en amplifier le volume annuel - mettre en œuvre un dispositif mieux adapté au respect de l’expression du choix opéré par une donneur, de son vivant. Pourquoi ne pas s’inspirer des mesures instaurées pour qu’un patient puisse prendre connaissance de son dossier médical, telles qu’elles résultent de l’art. L. 1111-6 nouveau du Code de la santé publique ? En effet, ce droit est facilité par la présence "d’une personne de confiance", qui peut être désignée par toute personne majeure qui peut être soit un parent, soit un proche ou le médecin traitant, et qui peut être consultée au cas où elle-même serait hors d’état d’exprimer sa volonté et de recevoir l’information nécessaire à cette fin. Cette désignation faite par écrit est révocable à tout moment. La désignation obligatoire d’une telle personne au moment où le majeur entend exprimer son choix de donner ses organes pour des fins thérapeutiques, actée dans un contrat formalisé avec FRANCE ADOT, par exemple, éviterait sa remise en question lors du décès du donneur déclaré, par un simple témoignage de l’existence d’un éventuel refus, exprimé par l’un de ses proches. Le risque majeur de cette consultation est que "le proche" fasse plus valoir son propre sentiment que la volonté même du défunt (Cf. Avis n° 115 du Comité Consultatif National d’Éthique pour les Sciences de la Vie et de la Santé, portant sur "les questions d’éthique relatives au prélèvement et 60 Résonance n°92 - Juillet 2013 Selon l’art. L. 1110-4 du Code de la santé publique, les ayants droit peuvent après le décès de leur parent accéder à la communication du dossier médical. La loi ne donne aucune définition de cette notion d’ayant droit, et selon le lexique des termes juridiques (12 e édition Dalloz), est considérée comme ayant droit : "toute personne qui bénéficie des droits du défunt". En se référant au Code civil en matière de droit des successions, la notion d’ayant droit est à rapprocher de celle d’héritier, qui peut concerner cumulativement, le conjoint survivant et les enfants. En cas d’absence des deux, les ascendants viennent au premier rang des héritiers. Pour la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA), dans ses deux avis en date des 19 déc. 2002 et 3 juil. 2003, relatifs à un établissement de santé public, "les ayants droit sont entendus comme les successeurs légaux du défunt (héritiers, conjoints survivants, légataires universels ou à titre universel), au sens du Code civil, et sont habilités à solliciter la communication du dossier médical de leur parent décédé, sous la condition que celui-ci n’ait pas exprimé formellement de son vivant, son opposition à une telle communication, et que l’administration n’ait pas eu connaissance à ce sujet de l’existence d’un litige entre les ayants droit du parent décédé". Donc, outre le fait que la notion "l’un de ses proches" devrait être mieux cernée, la proposition d’imposer "une personne de confiance" qui attesterait, soit du maintien de la volonté de donner ses organes, soit d’un revirement de la position du donneur, pourtant déclaré, permettrait qu’en cas de doute, les médecins habilités à prélever les organes, ne soient tentés d’éviter les contentieux avec les membres de la famille en se couvrant par la délivrance d’une attestation ou d’une autorisation de prélèvement délivrée par le ou les proches du défunt. Quant aux divergences existant entre les membres d’une même famille, la brièveté des délais, du fait des impératifs techniques liés au maintien en survie des organes susceptibles d’être prélevés, entre en tension avec www.resonance-mag.com l’exigence du respect du deuil. Les proches peuvent ressentir le besoin d’un temps plus long que celui qui leur est imparti. Ce laps de temps très court qui s’écoule entre le décès constaté, dont on sait que les critères sont plus souples et moins exigeants que dans un cas normal où la mort physique de la personne prime sur la mort "neurologique", ne permet pas de trancher judiciairement le conflit, le Code de l’organisation judiciaire n’ayant donné compétence au juge des référés, près le tribunal d’instance, que pour connaître des litiges portant sur l’organisation des funérailles ou du mode de sépulture. Une raison de plus pour le corps médical d’éviter la confrontation avec la famille, ici largement entendue, bien que juridiquement la loi indique que le prélèvement peut être pratiqué dès lors que la personne n’a pas fait connaître un refus de son vivant, lourde tâche de recherche et d’investigation qui incombe au médecin et aux coordonnateurs hospitaliers, ceux-ci étant tenus, dans un premier temps, de consulter le registre national automatisé des refus puis, en cas de non-inscription sur ce registre, d’interroger les proches de la personne défunte, ce qui ouvre la voie aux difficultés évoquées précédemment. Il en résulte que les attentes exprimées par les membres du groupe de travail constitué au sein du Comité Consultatif National d’Éthique pour les Sciences de la Vie et de la Santé, dans l’avis n° 115, à l’occasion de toute révision législative, sont de voir affirmée l’expression de la volonté du donneur d’organes, aspirations relayées par plusieurs parlementaires, dont plus particulièrement M. Michel Havard, député UMP du Rhône qui, dans sa question écrite, n° 114229, adressée le 12 juil. 2011 au ministre des Affaires sociales et de la Santé, regrettait que "La carte de donneur est indicative mais n’a aucune force légale", et proposait que dans le cadre du plan greffe 2012-2017 on prévoie l’inscription sur la carte vitale et dans le futur dossier médical électronique personnel de chaque patient, celle du consentement ou du refus formel du don d’organes. Bien que cette question ait été retirée le 19 juin 2012 en raison de la fin de son mandat, il n’en demeure pas moins qu’il est constant que d’importantes améliorations sont indispensables pour accroître les potentialités des dons d’organes. Quelle valeur juridique pour la volonté exprimée ? au don d’organes à des fins de transplantation"). De surcroît le dispositif actuel est éminemment critiquable car l’expression "l’un de ses proches", n’est pas définie clairement par le droit positif. … il est constant que d’importantes améliorations sont indispensables pour accroître les potentialités des dons d’organes Jean-Pierre Tricon 61 Réglementation) L’immutabilité de la sépulture Le principe de l’immutabilité de la sépulture et du respect dû aux morts permet de rejeter une demande d’exhumation. Lorsque le défunt a été inhumé dans une concession funéraire qui n’appartient pas au demandeur, la demande d’exhumation doit s’accompagner de l’autorisation d’accéder à la sépulture. … le maire doit effectivement vérifier cette qualité, sous peine d’engager la responsabilité de la commune… O pération qui consiste à sortir le corps d’une sépulture en vue de son inhumation dans une autre sépulture, dans l’ossuaire du cimetière communal ou en vue de sa crémation, l’exhumation nécessite une autorisation délivrée par le maire sur le fondement de l’art. R. 2213-40 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), c’est-à-dire, dans l’exercice de son pouvoir de police spéciale. Lorsqu’il est sollicité pour une telle opération, le maire doit vérifier que les conditions prévues à l’article précité sont effectivement remplies (CE, 9 mai 2005, n° 262977, Rabau : JCP G 2005, II 10131, note D. Dutrieux) ; en effet, le maire doit s’assurer de la qualité de plus proche parent du défunt du pétitionnaire, puis faire attester sur l’honneur qu’il n’y a pas de plus proche parent au même degré ou que ceuxci ne s’opposent pas à l’opération. Lorsque le défunt a été inhumé dans une concession funéraire qui n’appartient pas au demandeur, la demande d’exhumation doit par ailleurs s’accompagner de l’autorisation d’accéder à la sépulture. Pour pallier un éventuel refus de la part du titulaire de la concession ou pour surmonter l’opposition à l’exhumation dont a été informé le maire (dans ces deux hypothèses, le maire doit en effet surseoir à délivrer l’autorisation dans l’attente du règlement du conflit familial), il convient de saisir le juge judiciaire. La traditionnelle jurisprudence relative au principe de l’immutabilité des sépultures a pour effet de poser les bases du règlement de tels litiges par le juge judiciaire. La demande d’exhumation L’instruction générale relative à l’état civil du 11 mai 1999 (annexée : JO 28 sept. 1999 et mise à jour par l’IGEC, 29 mars 2002 : JO 28 avr. 2002, p. 7719) indique (§ 426-7) dans une note que : … le maire, quelle que soit la place de l’opposant dans la hiérarchie, doit surseoir à délivrer l’autorisation s’il est saisi d’un désaccord familial pour l’exhumation. "À titre indicatif et sous réserve de l’appréciation des tribunaux, en cas de conflit, l’ordre suivant peut être retenu pour la détermination du plus proche parent : le conjoint non séparé (veuf, veuve), les enfants du défunt, les parents (père et mère), les frères et sœurs". Toutefois, cette précision concerne davantage l’autorité de police chargée d’appliquer l’art. R. 2213-40 précité, article qui indique que la demande d’exhumation doit émaner du plus proche parent du défunt. Il est en effet possible de rappeler que si les autres autorisations en matière d’opérations funéraires (transport de corps, soins de conservation, moulage, mise en bière, inhumation, crémation) sont délivrées à la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l’exhumation en revanche est autorisée à la demande du plus proche parent du défunt. Comme il a été précisé, le maire doit effectivement vérifier cette qualité, sous peine d’engager la responsabilité de la commune (CAA Nantes 30 sept. 1998, n° 96NT01061, Mordellet : Rec. CE, tables p. 1064 ; Dr. adm. 1999, comm. 57 ; CAA Bordeaux, 5 juin 2008, n° 07BX00828, Commune de Chauvigny). Certaines cours d’appel semblent finalement ne pas tenir compte de la hiérarchie en plaçant les proches au même niveau (CA Aix-en-Provence, 18 déc. 2008, n° 08/07266 : RLDC mai 2010, n° 3818, note D. Dutrieux ; cet arrêt a d’ailleurs été confirmé : Cass. 1re civ., 14 avr. 2010, n° 09-65.720 : JCP A, n° 4, 24 janv. 2011, 2034, p. 28, note D. Dutrieux), ce qui est cependant sans conséquence pour la solution donnée, puisque le maire quant à lui, quelle que soit la place de l’oppo- 62 Résonance n°92 - Juillet 2013 intérêt posthume de reposer dans une concession insusceptible d’être bouleversée à brève échéance"). Le refus de l’exhumation Ce caractère provisoire peut également se manifester dans l’existence d’oppositions au moment des funérailles. Toutefois, l’absence d’opposition n’est pas en elle-même dirimante, dès lors que la seconde exception est présente, à savoir la volonté exprimée par le défunt (voir pour le cas d’un concubin qui ne s’était pas opposé à l’inhumation pratiquée par les parents du défunt : CA Poitiers, 7 mars 2007 : JCP N 2008, 1178, note D. Dutrieux ; il est vrai cependant que, dans cette affaire, ne s’étaient écoulés que six mois entre l’inhumation et la demande d’exhumation). Il convient alors d’apporter la preuve de l’existence d’une volonté exprimée par le défunt. La volonté du défunt, au sens des dispositions de la loi du 15 nov. 1887 (CA Douai, 14 juin 1999, Petites affiches 1er sept. 1999, p. 10, note X. Labbée ; Cass. 1re civ. 8 avr. 2009, pourvoi n° 08-12.217, à paraître au Bulletin ; Cass. 1re civ., 27 mai 2009 : "Droit de la famille 2009", comm. 94, note B. Beigner), doit en effet être démontrée pour que l’exhumation, qui ne dépend alors plus de la seule volonté du demandeur, soit nécessairement pratiquée. Devant le juge judiciaire - devant le juge administratif, s’agissant d’un pouvoir de police, l’exhumation est de droit, dès lors que les conditions de l’art. R. 2213-40 sont remplies (voir par exemple : TA Amiens 23 mai 2005 et TA Toulouse 2 juin 2005 : Collectivités territoriales - Intercommunalité 2006, comm. 8, note D. Dutrieux) - l’exhumation est par principe refusée en présence d’une opposition familiale. Cette opposition de principe est aisément compréhensible en matière d’exhumation, en raison d’une grande sensibilité des familles, puisque - pour reprendre l’intéressante formule d’un rapport parlementaire des sénateurs Lecerf et Sueur - en quelque sorte, lorsque est pratiquée une telle opération, en même temps qu’est violée la paix des morts, se trouve troublée la sérénité des vivants (J.-P. Sueur et J.-R. Lecerf, "Sérénité des vivants et respect des défunts" : Rapport n° 372, Sénat, 31 mai 2006). Pour opposer son refus, le juge utilise le principe de l’immutabilité de la sépulture ; en effet, "la paix des morts ne [doit] pas être troublée par les divisions des vivants et leurs convenances personnelles" (cet attendu est repris dans de nombreux arrêts ; voir notamment ceux commentés par le professeur Beigner V. notamment : B. Beignier, "Le respect dû aux morts n’est pas mort" ... : "Droit de la famille 2001", comm. 9). Ce principe souffre néanmoins deux exceptions. La première a trait au caractère provisoire de la sépulture. Ce caractère provisoire peut, tout d’abord, s’exprimer dans la qualité de la sépulture fondée lorsque le corps a été inhumé dans le terrain commun d’un cimetière (CA Toulouse, 7 févr. 2000 : JCP G 2000, IV, 2374 ; "L’enfant étant enterré en terrain commun, sa sépulture n’est pas établie de façon stable. Il est donc de son … "la paix des morts ne [doit] pas être troublée par les divisions des vivants et leurs convenances personnelles"… Il convient alors d’apporter la preuve de l’existence d’une volonté exprimée par le défunt. Il sera enfin observé que la demande présentée, pour être recevable, doit porter sur une opération autorisée par la législation funéraire ; en effet, la preuve de la volonté du défunt ne permet pas l’exécution d’une opération funéraire à laquelle le demandeur ne peut prétendre (Cass. 1re civ. 6 janv. 2004 : RGCT, juillet-août 2003, p. 753, note D. Dutrieux). Damien Dutrieux, consultant au CRIDON Nord-Est, maître de conférences associé à l’Université de Lille 2. …la demande présentée pour être recevable doit porter sur une opération autorisée par la législation funéraire… “Nous transformons les métaux après crémation” OrthoMetals Entreprise familiale et leader sur le marché mondial de la récupération d’implants orthopédiques, OrthoMetals est depuis 15 ans votre partenaire fiable, certifiée ISO 9001 - 14001. Plus de 500 crématoriums dans le monde entier dont plus de 65 en France nous font confiance. Recycle OrthoMetals Rassure OrthoMetals S’engage La solution d’OrthoMetals peut vous intéresser ? Contact en France : OrthoMetals France SAS - Miriam Briss 06 15 48 01 08 - [email protected] - www.orthometals.fr L’immutabilité de la sépulture sant dans la hiérarchie, doit surseoir à délivrer l’autorisation s’il est saisi d’un désaccord familial pour l’exhumation. Questions-réponses) Dépôt devis type chiffrés en mairie ?… Roger Schvartsman et Alain Hoffarth, coprésidents de la Fédération Française de Pompes Funèbres (FFPF) ont interrogé le ministre de l’Intérieur, concernant le dépôt en mairie des devis types chiffrés par les opérateurs funéraires. 64 Résonance n°92 - Juillet 2013 www.resonance-mag.com 65 Dépôt devis type chiffrés en mairie ?… Événements) FUNERAIRE PARIS 2013 Une grande première pour le salon FUNERAIRE PARIS 2013, avec le Cahier "Vitrine du Funéraire" et son opération "Coup de cœur". L La richesse de FUNERAIRE PARIS repose aussi sur la diversité de ses partenaires, et sur le programme des animations et des conférences es 88 projets des 46 entreprises participantes à l’opération, ont été présentés le 4 juillet, devant un jury composé de 5 membres regroupant des professionnels et des personnalités. Parmi eux, étaient présents Tanguy Châtel, docteur en sociologie, Claire Sarazin, thanatopractrice, Jo Le Lameur, président de la Fédération Française de Crémation (FFC), Anne Tourres, membre de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) et M. Victor, marbrier. Olivier Gehin, rédacteur en chef de Funéraire Magazine et coorganisateur de l’opération a présenté les projets à l’ensemble du jury. Après délibération, 11 projets ont été retenus comme produits et services "Coup de cœur". Des produits et services répondant à la conformité des normes françaises ont été sélectionnés à partir de critères liés à l’esthétisme et à la nouveauté. Les "coups de cœur" gagnants sont définis comme étant : - Éco-environnementaux : utilisation de matières naturelles (lin, peinture à l’eau), d’accessoires combustibles pour la crémation, matériaux à usage unique et hygiénique, moteur hybride pour des corbillards urbains… - Esthétiques : large gamme de couleurs, plaques funéraires à usages multiples, tenues de cérémonie toujours irréprochables. - Nouveaux : emballage pratique pour le transport d’accessoires, gravure sous 48 h avec son logiciel basé sur une bibliothèque présélectionnée, formations pour tous les secteurs, en pratique ou en ligne (e-learning). Les produits et services sélectionnés seront estampillés dans le cahier "Vitrine du Funéraire" par notre "Coup de cœur" : Ce cahier bilingue, français et anglais, sera mis gratuitement à la disposition des visiteurs et des exposants exclusivement dans un format papier pen- dant les 3 jours du salon. Par la suite, il figurera en ligne sur les sites des organisateurs. Des partenaires dynamiques et variés FUNERAIRE PARIS développe activement des partenariats avec l’ensemble du secteur funéraire (institutions, associations, site web et presse spécialisée) afin d’offrir un salon dynamique en termes de contenu, d’animations et d’échanges. Prenons pour exemple le partenariat historique avec la CPFM (Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie) qui cette année encore apportera un éclairage précieux sur les sujets phares de l’actualité et du marché. Nous pouvons également citer un partenaire récent, fleuristes-et-fleurs. com : un réseau d’artisans fleuristes indépendants, un partenariat qui permettra au salon d’être encore mieux représenté dans l’univers de la fleur de deuil. La richesse de FUNERAIRE PARIS repose aussi sur la diversité de ses partenaires, et sur le programme des animations et des conférences. Le programme 2013 sera annoncé très prochainement sur le site web www.salonfuneraire.com rubrique : conférences. La billetterie électronique visiteurs sera ouverte à partir du 20 juillet Plus économique : il est possible de profiter des différentes promotions tarifaires et de la remise de 30 % sur l’achat du badge collaborateur. Plus rapide : cela permet un accès direct au salon sans attente en caisse. Plus efficace : en complétant le formulaire de commande de badge directement sur le site internet, celui-ci est directement transmis sur l’adresse e-mail. Rendez-vous à FUNERAIRE PARIS, qui se tiendra du 21 au 23 novembre 2013 au Parc des expositions - Paris - Le Bourget. Hall 2. ■ 66 Résonance n°92 - Juillet 2013 FUNERAIRE PARIS 2013 : 172 exposants déjà inscrits ! (Liste arrêtée au 8 juillet 2013), 240 exposants attendus. A.ARTISTICO URNE SNC – AB CREMATION – ACANTERRA – ADF – AFIF – AGM – AMEGAPUB – AMROHA TRADE CORPORATION – AMUELA – ANUBIS INTERNATIONALE ASSISTANCE – AO COMPOSITES – ARCHE DIFFUSION – ARCHIMAT – ART-CINERAIRE.COM – ATELIER COULEUR ET VERRE – ATELIERS JULES DEWAELE – ATI – ATLANTIC AUTOS CONCEPT – A.T.M.B – BAHEUX FLEURS – BARTHELEMY BRONZE – BRAUMAT – BERNIER PROBIS – BESSON – BLEC FERRONNERIE D'ART – BOCAP / EURO’SARCO – BRAGARD – BREIZH GRANIT – BUROMAC SARL – CANARD - CARBONE 14 – CARLES – CARRIER FEIGE RENAUD – CAVEAUX PASSIER – CEFAG – CERAMIQUES DE FRANCE – CERCUEILS DU NORD – C’FAC – COFFINOBOIS – COLLET – CPFM CONFEDERATION DES PROFESSIONNELS DU FUNERAIRE ET DE LA MARBRERIE – DECORTE GRAPHICS − DEGAMI – DELFOSSE – DEROGNAT – DESPLANCHES SA – DINO DIFFUSION – DT CERAMIC - DUCARME – DUSSAUX – DAY’S-GIF – ECLIP'S – ECO PLUS FUNERAIRE – ECO URNE – EEP. CO – EFFA – EFFLAM – EIHF ISOFROID – ELCYA – ELLENA SRL –EMANUEL CORREIA UNIPESSOAL LDA – ES'PRIT BOIS CONSTRUCTIONS – ETS RAIMBAULT – EUROGRANIT – EUROPE METAL CONCEPT – FACULTATIEVE TECHNOLOGIES – FAPE OBSEQUES – F.A.R BRASS PRODUCTS – FASANO SA – FCA METIERS DU FUNERAIRE – FER TOMBAL – FIMO – FLANDRES GRANIT– FRANCE FUNERAIRE – FRIMA FUNERAIRE – FUNERAIRE MAGAZINE – FUNERAL STORE – FUNERARTS – FUNERIS – FUNEUROP SARL – GAP PRODUCTIONS – GENERALI ASSURANCES – GOLDMANN – GRANITS MICHEL MAFFRE – GRAVOGRAPH – GUIDE PIRON – GROUPE ROC-ECLERC – HIBLE FLORSET – HOCHART CREATIONS – HONOR PIETEITSTECHNIEK – HYGECO INTERNATIONAL – HYGECO POST MORTEM ASSISTANCE – HYODALL PRODUCTIONS – I.F.T – IFZW INTERNATIONAL – INOV’72 – ISUZU – JEWEL CONCEPTS France – JUMFIL – KALYSTE – KARSOL – KRAUS – LABORATOIRE HUCKERT'S INTERNATIONAL – LA ERREVIEFFE – LA GENERALE DU GRANIT – LAMCO France – LA MEMOIRE NECROPOLITAINE – LARBALETIER – LE CHOIX FUNERAIRE – LE GROUPE DE FACULTATIEVE – LES AMIS DU MUSEE FUNERAIRE NATIONAL – LES MENUISERIES ARIEGEOISES – LE VŒU – LIMBO – L’IMPRIM’ RUBANS DEUIL – LOMACO – LOTIN DIFFUSION SRL – M2F – MAHIEU – MAM – MANZINI – MEMOGRAV – MODIT GROUP – MONUSTONE – MUTAC – NEW SOFTWARE – ORTHOMETALS FRANCE – PACK OBSEQUES – PALFINGER FRANCE – PARADE SA – PARLAMORE BIJOUX DE DEUIL – PASSAGES INTERNATIONAL INC. – PIERART – PIERREPOLIE. COM – PILATO – PILLA – PLEIN BRONZES – POINT FUNEPLUS – PROMOFLORA – POMPES FUNEBRES DE FRANCE – POMPES FUNEBRES LUTECE – POMPES FUNEBRES PASCAL LECLERC – RECTO VERSO ACF – RESONANCE – ROTASTYLE – SA LECLERC – SAPI – SARL FUNERANOR – SCR INFORMATIQUES – SDFF – SENEGATS GERARD – SIGMUND PRODUKT GMBH / AVASEO – SIMO FUNERAIRE – SIMPLIFIA – SOCIETE DE THANATOLOGIE – SOFRANIT – SOLAS CONSEIL – SOVACOM – SPTIS SYNDICAT PROFESSIONEL DES THANATOPRACTEURS - STONEST – STRADAL – STRASSACKER FONDERIE D’ART – STRATOSSPHERE URNS – SULI PREVOYANCE OBSEQUES – TANEXPORT CONSORTIUM – THOMAS – UPFP – VIVRE SON DEUIL IDF – VÖLSING KG – WIKING FLEURS – ZHANGJIAGANG XIEHE MEDICAL – ZIMEX INTERNATIONAL B.V. Événements) TANEXPO 2014, toujours plus… Pourquoi l’équipe de TANEXPO, le salon de référence du secteur funéraire italien, le plus important, se déplace-t-elle partout en Europe et dans le monde, pour participer aux salons concurrents dédiés au funéraire ? Naturellement pour garder son impact et pour développer toujours plus son côté international. Participer à tous ces salons permet aussi à l’équipe de TANEXPO de rencontrer ses propres clients, de consolider les relations… T ANEXPO enregistre en effet depuis longtemps une participation exceptionnelle d’entreprises et d’acheteurs étrangers (20 % parmi les exposants et les visiteurs de la dernière édition étaient de provenance internationale, avec 54 pays représentés) ; ce résultat a pu être obtenu grâce à une stratégie promotionnelle perspicace, que le salon italien a mise en place depuis ses débuts, il y a plus de vingt ans, en participant à tous les rendez-vous significatifs du secteur funéraire. Stand Tanexpo à la NFE de Stoneleigh, à gauche Alessandra Natalini. Dans ce cadre TANEXPO a pris part, en mai, au salon espagnol Funermostra, qui a eu lieu dans la ville de Valence, en juin, à la National Funeral Exhibition (NFE) de Stoneleigh et au salon polonais de Kielce, Necroexpo. Dans les trois cas ce fut l’occasion de rencontrer non seulement des exposants potentiels mais aussi de nombreux visiteurs professionnels, qui souvent n’hésitent pas à voyager pour trouver des produits différents, des idées novatrices, de nouveaux partenaires pour leurs propres entreprises. Participer à tous ces salons permet aussi à l’équipe de TANEXPO de rencontrer ses propres clients, de consolider les relations, de négocier personnellement des détails pour la participation à la prochaine édition 2014, qui se tiendra du 21 au 23 mars, toujours à Bologne, en Italie. Le salon ibérique, bien que subissant forcément les conséquences de la crise économique qui frappe le pays, a tout de même vu la présence des principaux acteurs du marché espagnol et des deux géants du funéraire français et italien, Hygeco, avec la filiale Hygeco España, et le Groupe Vezzani pour l’Italie. Le salon anglais quant à lui, poursuit sa progression sur la route du succès, en se confirmant comme un des rendez-vous les plus intéressants. En plus de l’entreprise italienne Scrigno del Cuore, qui a débuté avec TANEXPO … ce fut l’occasion de rencontrer non seulement des exposants potentiels mais aussi de nombreux visiteurs professionnels… Stand Tanexpo Necroexpo, à droite Pietro Innocenti. 68 Résonance n°92 - Juillet 2013 TANEXPO 2014, toujours plus… 2012 et que l’on retrouvera bien sûr en 2014, l’équipe du salon a pu rencontrer en Angleterre plusieurs exposants déjà enregistrés : le colosse américain Batesville, le hollandais Funeral Products, et deux entreprises de premier plan du marché français comme Hygeco et ATI Environnement. À noter que ces deux dernières, après les très bons résultats obtenus en Italie, ont également confirmé leur participation à TANEXPO World Brasil, le salon réalisé en collaboration entre les Italiens et les organisateurs du salon brésilien Funexpo, qui amènera du 25 au 27 octobre 2013 une sélection d’entreprises d’excellence européenne à la découverte du marché sud-américain (plus d’info sur www.tanexpoworld.com). En Pologne nous avons retrouvé les stands de deux fabricants de corbillards ainsi que des exposants historiques du salon italien, Biemme Special Cars et Pilato tandis que d’autres étaient présents avec leurs distributeurs. visiteurs qui arrivent à Bologne en provenance du monde entier une offre vaste, de grande qualité et donc une satisfaction maximale. Les fruits de cette politique ne se sont pas fait attendre : on envisage déjà un "British Pavilion" et un "Polish Pavilion" pour 2014. Nombre d’entreprises en provenance de France sont aussi attendues. L’équipe de TANEXPO rappelle aux intéressés que c’est seulement jusqu’au 31 juillet que le salon offre des tarifs réduits. Profitez-en ! Plus de détails sur www.tanexpo.com. ■ …c’est seulement jusqu’au 31 juillet que le salon offre des tarifs réduits TANEXPO voyage toujours et encore et est bien accompagné. Le salon partage en effet avec ses exposants l’envie d’aller toujours plus loin pour assurer aux entreprises comme aux BULLETIN D’ABONNEMENT Nom : ............................... Prénom : ............................................. Adresse : ...................................................................................... Pour être informé et pouvoir sensibiliser sur la cause du don d'organes, de moelle osseuse et de tissus humains. Revivre Magazine REVUE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS POUR LE DON D’ORGANES ET DE TISSUS HUMAINS. Code postal : ........................Ville : ............................................. Tél : ......................................... Fax : ........................................... Courriel :....................................................................................... Désire s’abonner à REVIVRE pour 1 an : 6 numéros à partir du N ° 02 - soit 37, 20 € France (dont 0, 77 € TVA À 2,10 %). (Tarif T.T.C. frais de port inclus, ces frais sont soumis à fluctuation suivant tarifs postaux). Je joins mon règlement par : - Chèque : ❑ bancaire ❑ postal - N°. . . . . . . . . . . . à l’ordre GROUPE SLR Éditions & Design À retourner à : GROUPE SLR Édition & Design - BP 44 - 77580 Crécy la Chapelle SARL au capital de 8 000 € - SIRET 449 429 629 00055 N° TVA FR81449439629 - Code APE 5814Z Tél. 01 64 65 22 85 - Fax. 01 64 65 24 84 En application des dispositions de l’article 27 de la loi Informatique et Liberté n° 78-17 du 6 janvier 1978, les informations demandées restent à l’usage exclusif de France ADOT. Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant. T hanatopraxie) Georges Arveuf, 35 ans au service de la thanatopraxie C’est une des grandes figures de la thanatopraxie française qui s’apprête à tirer sa révérence. Avec le départ à la retraite de Georges Arveuf, c’est encore une page d’histoire thanatopraxique qui va se tourner. D iplômé de l’IFT en 1978, c’est le premier mai 1976 que le jeune Georges, alors âgé de 25 ans et fabricant d’enseignes lumineuses depuis 9 ans "je posais des lumières à défaut d’en être une" plaisante-t-il, entre comme "toiletteur carboteur" à la CGPF . Georges Arveuf. Je souhaite transmettre au maximum mes connaissances avant de partir Élève de Paul Clerc, un des premiers thanatopracteurs qui créera par la suite deux écoles : l’IFSSM, dirigée aujourd’hui par Jean-Pierre Comtet, puis le CEPENT, il se souvient : "À cette époque, on faisait très peu de soins dans la région de Lyon, 20 à 25 par mois. Pendant les 18 mois que j’ai passés à ses côtés, il m’a formé au métier de thanatopracteur. Un jour, mon directeur, voyant que je m’intéressais aux soins, m’a convoqué pour m’annoncer qu’il m’envoyait à l’école d’Hygeco à Paris. La société SRT venait d’être créée et on m’a demandé de passer mon diplôme pour l’intégrer. Je suis donc parti faire ma théorie à Paris où j’ai rencontré celui qui allait devenir mon grand ami : Hilaire Guilloux. À mon retour, Marc Sastre et Denis Gilotin se sont chargés de ma formation pratique. Nous sommes devenus les trois piliers de la SRT". Jeune thanatopracteur, son sens de la communication auprès des clients l’amène bien vite à devenir représentant Hygeco. Il vend alors du matériel funéraire aux pompes funèbres de la Région Rhône-Alpes, tout en continuant à pratiquer. "J’arrivais pour faire des soins et je repartais avec une commande". C’est en 1985 qu’il épouse Michelle, alors comptable chez PFG : "Elle m’a toujours accompagné, dans les bons comme dans les mauvais moments". Au fil des années, Georges fait son chemin au sein d’Hygeco. Il devient Chef de service, puis directeur adjoint. En 1994, à la faveur d’un changement de direction, il devient responsable de la qualité et parcourt la France, de la Bretagne aux Pays de Loire, en passant par la Normandie, le Sud-ouest, le Sud-est et la Région Rhône-Alpes pour passer deux jours avec chaque thanatopracteur de l’entreprise, qui totalisait à l’époque 80 employés : "La première journée, j’observais le travail du thanato et la seconde, je lui montrais comment mettre en pratique les conseils donnés la veille. J’ai fait ça jusqu’en 98 et puis j’ai été rapatrié à Lyon". Après les changements de politique sur la collaboration entre Hygeco et son principal client, Georges est nommé directeur de la SRT, qu’il reprend en main en 1998 : "La société était réduite à sa plus simple expression et j’ai dû travailler dur pour la redresser. J’ai eu l’idée d’ouvrir un service de transport qui nous a bien aidés à nous développer. Nous avons démarré avec un chauffeur, il y en a 10 aujourd’hui, juste pour la région Rhône-Alpes, et Hygeco en a ouvert dans toute la France. Nous faisons des transports locaux, régionaux, nationaux et internationaux avec ou sans cercueil. Nous avons tenu bon grâce à la confiance que nos clients fidèles depuis de nombreuses années nous ont accordée". Il raconte : "Jusqu’en 2011, la société s’est développée pour retrouver le volume d’activité qu’elle avait avant 1998, plus les transports". Entre-temps, Georges devient directeur régional Sud-Est et retrouve à cette occasion ses vieux amis Jean-Jacques Borsa et David Cioffi, poste qu’il quitte fin 2012 pour réintégrer la Région Rhône-Alpes et s’occuper de l’accompagnement relationnel et commercial de son futur remplaçant qu’il a lui-même choisi, Mickaêl Dasilva ainsi que de son adjoint Lionel Caballero : "Je prépare la passation de pouvoir et j’ai aussi repris en main le service qualité de la Région. Je souhaite transmettre au maximum mes connaissances avant de partir. La direction m’a également chargé de recruter des diplômés ainsi que des stagiaires pour les former afin 70 Résonance n°92 - Juillet 2013 Enseignant depuis 6 ans à l’école du professeur Daniel Malicier, à la faculté de médecine de Lyon, il porte un regard bienveillant sur les nouvelles générations de thanatopracteurs : "J’ai l’ambition de les amener à obtenir l’examen si cher à leurs yeux". Frappé par un terrible drame le 25 avril 2009, la mort tragique de son frère Raymond, autre figure très appréciée du milieu funéraire lyonnais, il a su se relever et continuer malgré tout : "Je gère ça à ma manière, la dérision. Les gens ne le comprennent pas toujours". Passionné de ballon rond depuis sa plus tendre enfance, il ne manque aucun match à Gerland et organise souvent des soirées foot chez lui avec ses collègues et ses clients pompes funèbres : "Je suis un bon supporter, je soutiens l’OL dans les bons comme dans les mauvais moments". Lorsqu’on interroge Jean-Charles Jay, un de ses proches collaborateurs, qui le côtoie depuis une vingtaine d’années, il répond : "Georges, gai, bon vivant, fanfaron, toujours au courant des dernières blagues plus ou moins drôles, plus ou moins osées, reste très passionné par son métier et aime à partager son savoir avec tous, débutants ou thanatopracteurs aguerris. Il a largement contribué à l’essor de la thanatopraxie en Rhône-Alpes". Je conclurai en tant qu’amie : "Tu vas nous manquer Georges, mais je sais qu’on fera encore souvent appel à toi pour des conseils. Rien ne remplace l’expérience. Je suis certaine que 2013 n’est pas une fin". … il peut se montrer très sérieux et professionnel mais derrière tout ça se cache un homme sensible et attachant qui a toujours le mot pour rire Claire Sarazin, thanatopracteur. Erratum Une maladresse s’est glissée dans le lexique proposé par Damien Dutrieux concernant les soins de conservation pour l’autorisation, la surveillance et l’augmentation du délai de transport. L’auteur présente évidemment ses excuses aux lecteurs. Bien qu’il considère que l’utilisation de l’expression "vidé par aspiration les cavités naturelles et le circuit sanguin" n’est nullement offensante pour la profession de thanatopracteur, il accepte cependant bien volontiers de la modifier. Voici donc une nouvelle version de la définition. Soins de conservation : Les soins de conservation des corps consistent en la substitution du volume artéro-veineux par un liquide formolé, virucide, antiseptique, fongicide et bactéricide assurant une asepsie totale du corps (un flacon scellé contenant au moins cinquante millilitres du produit utilisé est fixé à la cheville du défunt). Pratiqués par un thanatopracteur, ils doivent être autorisés par le maire de la commune du lieu du décès ou de la commune où sont pratiquées les opérations de conservation (cette autorisation est obtenue tacitement suite à déclaration préalable). Ils ne font plus l’objet d’une surveillance par les autorités de police. La pratique de tels soins permettait jusqu’en 2011 d’augmenter le délai pendant lequel pouvait être assuré un transport sans mise en bière. Ils ne sont jamais obligatoires et sont même interdits en cas de décès dus à certaines maladies contagieuses. Damien Dutrieux Consultant au CRIDON Nord-Est, maître de conférences associé à l’Université de Lille. Georges Arveuf, 35 ans au service de la thanatopraxie qu’ils intègrent par la suite l’entreprise, dans la France entière". En 2007, c’est le jury national qui fait appel à lui. Il y côtoie Sébastien Boukhalo de 2010 à 2013 : "Georges a été le directeur de mon père à Hygeco. Pendant les réunions du jury, il peut se montrer très sérieux et professionnel mais derrière tout ça se cache un homme sensible et attachant qui a toujours le mot pour rire. Il met une bonne ambiance jusque dans l’ascenseur quand nous descendons pour aller déjeuner. J’ai envie de lui dire : bonne route à toi, cher collègue, et vive l’OL !". T hanatopraxie) De la mort à la vie Pacemakers et défibrillateurs : la santé par l’implantation Oui, ces appareils sont implantés. C’est ce qui fait leur particularité : un traitement chirurgical permettant de fixer ces dispositifs dans le corps des patients. Cette spécificité est importante pour nous, thanatopracteurs, puisque nous sommes dans l’obligation légale (avec les médecins) de les retirer sur le corps des défunts. Mais si nous apprenons à retirer ces appareils, nous ignorons parfois le protocole utilisé lors de leur implantation. Il paraît intéressant d’aborder les grandes lignes de ce type d’implantation, afin de mieux connaître les gestes du médecin cardiologue, qui peuvent aussi nous guider lors du retrait de ces appareils. L es patients en attente d’implantation d’un pacemaker ou d’un défibrillateur sont dirigés vers un médecin anesthésiste, comme pour toute intervention chirurgicale. Cependant, ces implantations sont réalisées sous anesthésie locale, le plus souvent en service ambulatoire. Le patient, sédaté, est sous surveillance médicale durant toute l’opération. Si la douleur est trop importante, il est possible de procéder à une anesthésie générale (auquel cas un médecin anesthésiste doit être présent). En effet, la mise en place des sondes de stimulation (et/ ou de défibrillation) peut être douloureuse, ainsi que les tests des sondes une fois fixées, et la programmation des appareils. Le rythme cardiaque est surveillé en continu, d’autant plus s’il s’agit d’un changement de pacemaker ou de défibrillateur, indispensables au maintien en vie des patients. Un appareillage externe peut être présent dans le bloc pour pallier l’inactivité des appareils durant leur changement. … il est conseillé de les manipuler à l’aide de gants en caoutchouc Le patient est préparé par une douche désinfectante, ainsi qu’un rasage de la zone concernée. L’implantation est réalisée au bloc opératoire, ou dans une pièce respectant les normes d’hygiène et de sécurité d’un bloc. Un médecin cardiologue spécialement formé pour ce type d’intervention la réalise. Tout le © SimonDaval.fr … le matériel est toujours en activité après le décès du patient personnel présent dans le bloc porte des vêtements plombés, pour se protéger des radiations (les contrôles radioscopiques sont constants durant l’intervention). L’hygiène du personnel médical et paramédical, ainsi que le traitement du matériel et des locaux, correspondent aux protocoles des blocs opératoires. En effet, le risque infectieux est omniprésent. Lors d’une implantation, le risque majeur est l’infection. Nous pouvons aussi noter le risque d’embolie pulmonaire. Mais les complications liées aux implantations restent rares, et le plus souvent sans préjudice pour le patient lorsqu’elles surviennent. L’implantation elle-même débute par une anesthésie locale, en regard de la future loge du stimulateur cardiaque, où est ensuite réalisée une incision de quelques centimètres. Cette incision est, le plus souvent, réalisée en région sous-claviculaire. Le médecin sépare 72 Résonance n°92 - Juillet 2013 Une fois la (les) sonde(s) mise(s) en place, le matériel est testé par un appareillage externe. Le pacemaker (ou le défibrillateur) peut alors être fixé à la (les) sonde(s). Le pacemaker est alors testé et réglé soit lors de l’intervention, soit dans les heures qui suivent. Le défibrillateur est testé et réglé durant l’intervention, car la défibrillation est toujours un traitement d’urgence. Le stimulateur cardiaque est ensuite placé dans sa loge, puis l’incision est suturée. La durée d’une intervention varie entre 45 mn et 2 h. C’est souvent le nombre de sondes à implanter qui génère un temps d’intervention plus long, et un risque plus important de douleurs peropératoires. Les abords chirurgicaux et le type de matériel choisis par le médecin cardiologue vont déterminer la localisation de la pile, ainsi que le matériel : pacemaker ou défibrillateur. Pour nous, thanatopracteurs, il est très important de localiser ces piles (région sous-claviculaire, région thoracique, région abdominale). Comme, le matériel est toujours en activité après le décès du patient. Ainsi, un défibrillateur peut "choquer" alors qu’il se trouve entre les doigts du thanatopracteur. C’est pourquoi il est conseillé de les manipuler à l’aide de gants en caoutchouc. Enfin, il est important de noter qu’il ne faut jamais tirer sur une sonde, lorsque nous retirons un appareil, pour éviter toute lésion du système www.resonance-mag.com De la mort à la vie - Pacemakers et défibrillateurs : la santé par l’implantation les tissus superficiels (hypoderme et aponévroses) afin de former la future loge du stimulateur cardiaque. Le geste chirurgical se poursuit par une ponction de la veine sous-clavière (le plus souvent), afin d’y introduire la (les) sonde(s) de stimulation (et/ ou de défibrillation). La sonde est introduite par voie veineuse, en effet la pression veineuse est bien moins importante que la pression artérielle (ce qui représente un risque hémorragique moins élevé). Cette sonde est dirigée jusque dans la cavité cardiaque concernée, afin d’y être fixée. Cette étape est délicate, d’autant plus si plusieurs sondes sont conduites par la même voie veineuse, car la (les) sonde(s) fixée(s) risque(nt) de se décrocher lors des manipulations intraveineuses. Le déplacement de la sonde, ainsi que sa fixation, sont surveillés par un contrôle radioscopique continu. artério-veineux (qui générerait des difficultés lors de l’injection artérielle et de la ponction cardiaque). Les techniques d’implantation sont variées et complexes, pour s’adapter au mieux aux besoins des patients, aux avancées scientifiques, aux nouvelles technologies, tout en minimisant les risques per et postopératoires. Les techniques, en la matière, sont en progrès constant, pour le bonheur des patients et de leurs familles : ce qui fait du bien à l’intérieur, se voit à l’extérieur. Marie Nouaille-Degorce Thanatopracteur © SimonDaval.fr … il ne faut jamais tirer sur une sonde, lorsque nous retirons un appareil, pour éviter toute lésion du système artério-veineux… Association STIMdéveloppement-Stimubanque Pacemakers/Défibrillateurs Liste des pacemakers/défibrillateurs réimplantables (car il est nécessaire que les pacemakers/défibrillateurs aient moins de 2 ans, et puissent être utilisés durant au moins 5 ans) : Biotronik : - pacemaker : Evia. - défibrillateur : Lumax. Guidant/Boston Scientific : - pacemaker : Ingenio. - défibrillateurs : Cognis ; Incepta ; Teligen ; Contak ; Renewal. Médtronic : - pacemakers : Consulta ; Enrythm ; Ensura ; Sensia. - défibrillateurs : Concerto ; Protecta ; Secura. St-Jude : - pacemakers : Accent ; Anthem ; Frontier II ; Microny ; Verity ; Sustain. - défibrillateurs : Accel ; Current ; Nalyst ; Promote. Sorin : - pacemakers : Reply ; Esprit. - défibrillateur : Paradym. Vitatron : - pacemaker : G70 (Ne pas envoyer de T). - défibrillateur : pas de défibrillateur. Attention : les défibrillateurs doivent avoir été désactivés avant tout envoi (signal sonore intermittent pouvant alerter la poste, et risque de décharge obligeant à les isoler des autres appareils). Les manipuler avec précaution (gants de caoutchouc). Aussi, il serait bon de ne pas couper les fils à raz des boîtiers des pacemakers/ défibrillateurs (pour faciliter la tâche des médecins lors du retrait des sondes). Merci pour votre aide généreuse et précieuse. Les envois (dont les frais restent à notre charge) sont réalisés par simple courrier, à bulles (le matériel étant propre), de façon mensuelle si possible, à l'adresse suivante : Dr Bernard Dodinot/Stimubanque 1, rue bel air 54 520 Laxou 73 Littérature) "MOI & CE DIABLE DE BLUES" de Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière Un flic alcoolique, et pas que, non, ce flic-là, il a toutes les addictions, ou presque, complètement politiquement incorrect, c’est pour vous dire, on en viendrait à coller une auréole (et pas sous les bras) et une paire d’ailes à Alexandre-Benoît Bérurier. U ne ancienne gloire de la police, tombée on ne peut plus bas, on ne sait pas vraiment pourquoi. Le lieutenant Valdès est un drôle de personnage, qui jacte un argot mêlé d’espagnol, qui fréquente des milieux extrémistes. Par contre son équipière c’est autre chose, une jeune recrue à la plastique de rêve, aux compétences hors normes, policière intègre, Ivana Ivanovic est aux antipodes de Valdès, mais le duo de choc fonctionne, et c’est le principal. Page de couverture "MOI & CE DIABLE DE BLUES". © Bastien Lecouffe. L’ombre de Robert Johnson bluesman ayant vendu son âme au diable plane sur une histoire lardée de trips fantasmagoriques L’action du livre se déroule dans ma région, le Havre, Étretat, Sainte-Adresse, l’abbaye du Bec-Hellouin… C’est toujours sympathique de lire un polar, un roman, dont vous connaissez les lieux, cela vous "enfonce" encore un peu plus dans l’ambiance, si sordide soit-elle, car dans "MOI & CE DIABLE DE BLUES", on part sur les traces d’un tueur sériel, sadique, qui se repaît à mêler ésotérisme religieux et barbarie dans ses meurtres. Des personnages au passé sulfureux, un flic dévasté par la vie, un meurtrier venu de l’horreur… Voici les ingrédients de ce livre inqualifiable à mon sens, un mélange de polar, de roman noir, de thriller, une poésie vénéneuse qui pointe son museau à l’ombre de certains chapitres, ça "speed", ça brûle les doigts, un véritable exercice de style pour les auteurs. Oui, parce que je ne vous ai pas encore dit, ils se sont mis à deux pour écrire cet opus, Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière, nouveau couple littéraire. L’écriture à quatre mains n’est pas si rare que cela, pas mal d’auteurs se sont déjà prêtés à l’exercice, certains ont même commis plusieurs ouvrages ensemble, créé des séries, on connaît tous des duos comme : Preston et Child, Giacometti et Ravenne, Valmain et Gillio, etc. Des personnages au passé sulfureux, un flic dévasté par la vie, un meurtrier venu de l’horreur… Le résumé du livre : Ancré dans l’atmosphère diluvienne du Havre, cité bunker aux cicatrices datant de la Seconde Guerre mondiale, "MOI & CE DIABLE DE BLUES", met en scène le lieutenant Javier Valdès, personnage globalement déviant. Ex-gloire de la police, perclus d’addictions, l’homme est en voie de clochardisation depuis que les flammes ont dévoré son épouse. L’enquête dont lui et son adjointe, Ivana Ivanovic, sont chargés, le plonge un peu plus dans les ténèbres. Crucifiées, décapitées, éviscérées, vidées de leur sang, les victimes hantent le lieut‘ dans ses cauchemars gangrenés par l’esthétique nazie. L’ombre de Robert Johnson bluesman ayant vendu son âme au diable plane sur une histoire lardée de trips fantasmagoriques. L'ambiance y est plutôt "PARENTAL ADVISORY", on brûle la gomme à chaque page, l’humour disjoncté se taille une place au sein de la noirceur ambiante. La seule lumière provient de la blancheur des cadavres et du vif éclat de leur sang. L’essence du texte se trouve dans la sensation de la pluie qui crible les épaules des personnages, dans les odeurs de crasse et de bitume qui cognent leurs narines, dans la douleur qui frappe le lecteur à l’estomac lors de scènes où la violence se déchaîne. Un extrait : "Quelques minutes plus tard, Valdès, accompagné d’Ivana, divorce du corps médical. Hirsute et frénétique, il s’engage sur la chaussée. Mais à 74 Résonance n°92 - Juillet 2013 "MOI & CE DIABLE DE BLUES" de Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière peine a-t-il foulé l’asphalte qu’un goéland ventru perce un nuage et le crible de fiente. Ah ! Cabróóóóóón ! Valdès dégaine son Manhurin et couche l’oiseau en joue. Bam ! Le tir emporte l’aile gauche du gibier qui décline en spirale pour finir décalqué sur le bitume. Les pupilles dilatées par la dope, Valdès s’approche du piaf agonisant et vide le reliquat du barillet. Le foireux à plumes tressaute, comme s’il était branché sur du 380". Rencontre avec les auteurs : Sébastien Mousse : Bonjour Messieurs, tout d’abord, merci de m’accorder cet entretien, surtout sans rien à boire ; première question, que vous avez déjà dû entendre des dizaines de fois, comment décide-t-on d’écrire à quatre mains un livre ? Ludovic Lavaissière : Nous concernant il ne s'agit pas d'un "coup marketing" vu que nous sommes tous deux d'illustres inconnus. Il s’agit d’une histoire d’amitié, on se pratique depuis 2004, on a lu les mêmes auteurs et de ce fait nos styles sont assez proches. Nous avons aussi une conception de l’écriture similaire ; pour nous l’atmosphère et le style comptent davantage que l’histoire en elle-même. Et ce qui est enthousiasmant dans le fait d'écrire à deux c'est que ça génère une maxidose d'émulation ! On se renvoie la balle et il faut taper toujours plus fort pour épater l’autre, le faire se marrer et cætera. Richard Tabbi : J’ajouterai une chose essentielle : la complémentarité. Car si nos styles sont assez proches, quoiqu’en même temps suffisamment différents pour s'enrichir l'un l'autre, nous avons aussi une méthode de travail et une manière d’aborder l’écriture qui sont parfois aux antipodes. Et c’est là que c’est intéressant, stimulant, passionnant... Car de la confrontation naît un objet inédit que ni Ludovic, ni moi, ne serions capables de concevoir et de finaliser en solo. Ainsi émerge une "3e voix" qui condense nos singularités pour en faire un hybride quantique. SM : Dans certains livres écrits par deux auteurs, chacun s’occupe d’un personnage, et donc souvent les chapitres sont faits soit par l’un, soit par l’autre, dans le cas de "MOI & CE DIABLE DE BLUES", cela ne me semble pas très possible, non ? www.resonance-mag.com Ludovic Lavaissière © Stephen Bernard. LL : Effectivement chacun de nous a écrit pour tous les personnages, c'est d'ailleurs également ce que nous sommes en train de faire pour la suite des aventures de Valdès, en cours d'écriture. Pour "MOI & CE DIABLE DE BLUES", on s’est réparti les chapitres au fil de l'eau et en fonction de notre désir de développer telle ou telle idée. Au final on écrivait un chapitre chacun de notre côté, simultanément, puis l'on se retrouvait pour "visiodéconner" à l’heure de l’apéro, pour lisser le tout, apparier nos styles et accoucher d'une voix commune. Le fond comme la forme n'ont cessé d'évoluer jusqu'à l'ultime correction des épreuves. RT : Absolument, chacun de nous a mis la main à la pâte afin de modeler à sa pogne chacun des personnages, ce qui à mon sens les a rendus plus riches et plus complexes, plus tordus aussi, pour certains... Richard Tabbi © Patrick Jouanneau. … de la confrontation naît un objet inédit que ni Ludovic, ni moi, ne serions capables de concevoir et de finaliser en solo SM : Lorsque l’on crée un personnage comme Javier Valdès, aussi déshumanisé, dépravé, presque clochard, on est dans quel état d’esprit ? C’est une caricature ? Une exagération d’un malêtre que pourraient ressentir certains flics ? Ou simplement un délire d’auteurs ? LL : Les trois mon capitaine. J'avais envie de jouer avec ce cliché du flic imbuvable et vide-bouteilles, de le pousser à l'extrême. L'archétype de l'antihéros façon David Goodis, marginal, déchu, clochardisé, cuitard et paumé plane sur le livre. Ses personnages m'ont beaucoup inspiré pour 75 Littérature) Le fond comme la forme n'ont cessé d'évoluer jusqu'à l'ultime correction des épreuves définir la personnalité de Valdès. Ça, et les enquêteurs foireux de Ken Bruen, l’indécrottable Béru de San-Antonio et les pastiches de polar comme "Pulp" de Charles Bukowski ou "Un privé à Babylone" de Richard Brautigan. L'usage de l'argot et des figures de style, l’onirisme, ce goût pour une sexualité perverse me viennent en partie de mes lectures. Le lieut' est donc une hyper-caricature, sa femme cannée le hante, il s'est englué dans la gnôle et les paradis artificiels (qui ne refoulent pas les damnés). Mais en même temps, certains lecteurs (dont l’incontournable Concierge Masqué) nous ont déclaré qu'ils n'avaient encore jamais chaussé les pompes d’un personnage aussi déjanté. Ce qui donne donc une certaine originalité au cliché que nous avons "dévoyé". Nous nous sommes bien éclatés avec ça. Cela dit, pour avoir un beau-père ex-flic, le mal-être du poulard est une lecture possible. De même qu'il s'agit d'un pur délire d'auteurs. Le trip de sales morbacs refusant de grandir et de verser dans l’exactitude absolue, le documentaire réaliste, inattaquable mais souvent chiant comme l'annuaire… RT : Personnellement, j'avais constamment "L'amour est un chien de l'enfer" de Charles Bukowski à l'esprit lors de la rédaction, le titre, je crois, résume assez bien la "psychologie" valdésienne, ou son absence... Un autre alcoolo notoire, écorché vif, d'une sensibilité exacerbée est entré dans l’arène de mon cerveau déglingué : Gainsbourg. Ou comment se tuer à petit feu parce que because. … si tout va bien, nous réservons une belle surprise à nos lecteurs d'ici la fin de cette année SM : Valdès et Ivanovic forment vraiment un tandem de choc, à l’opposé l’un de l’autre, mais avec une certaine complicité quand même, puis ils sont attachants, pas pour les mêmes raisons bien sûr, mais, on les aime. Est-ce qu’on les retrouvera dans d’autres aventures ? LL : Hé, hé, il est effectivement prévu que le lieutenant Valdès s’enlise dans de nouveaux cloaques. RT : Je note, Sébastien, que tu utilises le mot "aimer" en parlant de Javier Valdès. Donc soit tu es à enfermer, soit tu fais partie du club des écorchés vifs avec plaie ouverte au niveau du palpitant, ce qui n'est pas plus vivable... SM : Pour une fois je connais vraiment tous les lieux de l’action par cœur, Ludo tu es toujours au Havre, Richard, toi tu y as vécu, le Havre, on l’aime ou l’on aime pas son architecture, mais par contre des falaises, des bunkers, une plage, un port, des docks, le lieu est source magnifique d’inspiration, d’autres polars de prévus sur cette ville ? LL : Si "MOI & CE DIABLE DE BLUES", s’ancre au Havre, il propose également à ses lecteurs de bourlinguer de la Pologne à l'Afrique du Sud. Quant au prochain "opus" on verra notre Valdès se fixer au Havre puis s’envoler pour de nouvelles aires de jeux... Il se trouve que Le Havre est la ville que je connais le mieux, vu qu’on se fréquente depuis quarante carats ! C’est pour moi la ville du polar par excellence, le théâtre idéal pour une "fliction". Ses Docks remplis d'Histoire, ses falaises saturées de bunkers et d'épineux, ses pavetons canardés par d’inlassables giboulées et ce, quelle que soit la saison... L'amour vache que le lieutenant Valdès éprouve pour Le Havre me correspond pleinement. La ville est tout de même plus agréable à vivre que ce que "MOI & CE DIABLE DE BLUES", laisse entendre… mais c’est un "roman noir". RT : Que dire de plus, sinon qu'en l'an 2000 j'ai quitté un petit village de Haute-Provence de 300 habitants pour débarquer au Havre. Je logeais au camping de la forêt de Montgeon et je dois dire que j'ai immédiatement été happé, englouti, séduit, fasciné par cette ville, sa démesure, sa dimension portuaire, sa diversité, sa schizophrénie... Bref, un décor à la mesure des histoires qui me hantaient, gris béton, ciel noir, et la mer pour rêver de partance... SM : Un tandem littéraire est né, que comptez-vous faire, toujours écrire ensemble, alterner les solos et les duos, ou bien était-ce simplement un exercice ? LL : Un tandem qui a du pain sur la planche ! Tout d'abord, si tout va bien, nous réservons une belle surprise à nos lecteurs d'ici la fin de cette année. Ensuite nous bûchons sur une nouvelle "enquête" de Javier Valdès, donc qui devrait sortir courant 2014. Je suis ravi de refondre à cette occasion nombre de textes et de personnages qui végétaient dans ma bécane depuis quelques lustres. Et enfin, nous proposerons comme tu le sais notre version de "l'Embaumeur Luc Mandoline" pour le printemps 2015. En fait écrire en 76 Résonance n°92 - Juillet 2013 "MOI & CE DIABLE DE BLUES" tandem stimule notre imaginaire. Je nous considère davantage comme un groupe de rock que comme une paire d'auteurs. Du coup certaines questions qui semblent tarauder nos confrères ne se posent pas à moi. D'autres auteurs nous ont déjà questionnés au sujet de l'écriture à quatre pognes, il appert que beaucoup ne semblent pas prêts à tenter l'expérience. Question d'ego ? La vérité c'est que, pour nous, ce fut une évolution naturelle. Chacun lisait les conneries de l'autre, on a composé quelques morcifs de Rock indus ensemble puis on a gratté un scénar à quatre pinces... voilà comment tout a commencé. On a cette sorte de groupe donc, Tabbi & Lavaissière, ce qui n'exclut pas les pèlerinages personnels, les "side-projects" pour rester dans le registre musical. Quoi qu'il en soit, pour vous tenir au jus, deux adresses à noter sur vos tablettes : http://lavaissiere-tabbi.blogspot.fr/ et/ou https://sites.google.com/site/ tabbilavaissiere/ au grand jour... Je suis d'ailleurs en train de mettre la dernière main à un roman qui s'inscrit dans la lignée de mes romans "thérapeutiques", bref, je peux difficilement faire autrement que de faire feu de tout bois, mais c'est bien là le seul moyen qui me permet de ne pas trop ressembler à mes personnages.... Évidemment, Tabbi-Lavaissiere occupe l'essentiel de mon temps d’écriture, et on te laisse là-dessus car toutes ces questions nous ont donné soif... Merci de nous avoir accordé cet entretien et à très bientôt donc ! SM : Merci pour vos réponses mes amis, au plaisir ! Sébastien Mousse, thanatopracteur et directeur littéraire. Photo © Benjamin Berdeaux RT : Personnellement ma cervelle déverse un tel flot de conneries que pas mal de nouvelles, de textes courts giclent dans la mémoire de mon ordinateur et attendent l'occasion d'exister Bref, un décor à la mesure des histoires qui me hantaient, gris béton, ciel noir, et la mer pour rêver de partance… Commune de Dieppe (76) AVIS D'ATTRIBUTION Délégation de service public sous la forme d'une concession de service public en vue de la construction et de l'exploitation d'un crématorium à Dieppe. POUVOIR ADJUDICATEUR : Nom, Adresses et point(s) de contact : Ville de Dieppe - Parc Jehan Ango - BP 226 - A l'attention de M. Le Maire - 76203 DIEPPE Cedex Tél. (+33) 2 35 06 61 34 - E-mail : [email protected] - Fax (+33) 2 35 84 23 83 Adresse générale de pouvoir adjudicateur : http://www.mairie-dieppe.fr Adresse du profil d'acheteur : http://www.mairie-dieppe.fr OBJET DU MARCHÉ : Délégation de service public sous la forme d'une concession de service public en vue de la construction et de l'exploitation d'un crématorium à Dieppe. CLASSIFICATION CPV : 45215300 - 98370000 PROCÉDURE : Type de procédure : restreinte Délégation de service public de type concessif Critères d'attribution : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères ci-dessous énoncés qui ne sont ni hiérarchisés, ni pondérés : 1/ la valeur technique de l'offre appréciée sur la base d'une note méthodologique précisant la politique de gestion et d'exploitation que propose de mettre en œuvre le concessionnaire 2/ les engagements du candidat en matière de développement durable 3/ les engagements du candidat en matière de conditions financières. La procédure de passation a été déclarée infructueuse. PROCÉDURE DE RECOURS : Instance chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Rouen - 53 avenue Gustave Flaubert - 76000 Rouen E-mail : [email protected] - Tél. : (+33) 2 32 08 12 70 - Fax : (+33) 2 32 08 12 71 Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus sur l'introduction des recours : Tribunal administratif de Rouen - 53 avenue Gustave Flaubert - 76000 Rouen E-mail : [email protected] - Tél. : (+33) 2 32 08 12 70 - Fax : (+33) 2 32 08 12 71 RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES : Date d'envoi du présent avis au JOUE et au BOAMP : 10 juin 2013 Référence de l'avis initial paru au BOAMP Parution numéro 82 A, annonce n° 196 du 26 avril 2012 - Parution numéro 82 B, annonce n° 301 du 26 avril 2012. Commune de Nevers (58) ••• CONVENTION DE DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC SECTION I : AUTORITÉ DÉLÉGANTE ET ADRESSE I.1) Nom et adresse Ville de Nevers, direction de la commande publique 1 rue marguerite duras, à l'attention de M. le maire de Nevers, 58000 Nevers. Tél. 03-86-68-44-87. E-mail : [email protected]. télécopieur 03-86-68-47-59. Adresse générale de l'autorité délégante : http://www.nevers.fr. Adresse du profil d'acheteur : http://marches.e-bourgogne.fr. Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Point(s) de contact susmentionné(s). I.2) Nature de l'autorité délégante Commune. SECTION II : OBJET DE LA DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC II.1) Intitulé de la délégation de service public délégation de service public par affermage pour l'exploitation du crématorium de Nevers. II.2) Texte en application duquel la convention est conclue dispositions de la loi Sapin no93-122 du 29 janvier 1993 modifiée Articles L.1411.1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales et R1411-1 et suivants du même code. II.3) Objet de la délégation délégation de service public par affermage pour l'exploitation du crématorium de Nevers. Domaine de la délégation : Autre : services funéraires Durée de la délégation : 3 ans: La convention prendra effet le 1er janvier 2014. Lieu principal d'exécution de la délégation : cimetière de l'aiguillon- rue des grands jardins, 58000 Nevers. Code NUTS FR. II.4) Autres caractéristiques et informations sur la nature et l'objet de la convention Le délégataire assurera les prestations suivantes : -crémations et toutes opérations connexes (766 crémations en 2012) -crémation de pièces anatomiques d'origine hospitalière -crémation des corps exhumés, restes de sépultures -prise en charge à titre non onéreux de situations spécifiques (pompiers, indigents) -exploitation technique, administrative, financière et commerciale du centre de crémation - opération d'entretien courant – travaux de remise en état du four (rebriquetage) et éléments d’équipements associés dans les trois premiers mois de la délégation. II.5) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) 98371120. SECTION III : CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1) S ituation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession chaque candidat devra produire tous les documents permettant à l'autorité délégante d'apprécier ses garanties professionnelles et financières, le respect de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés et son aptitude à assurer la continuité du service public et l'égalité de traitement des usagers devant le service public. Le dossier de candidature comprendra les pièces indiquées au règlement de la consultation. III.2) Capacité économique et financière une déclaration concernant le chiffre d'affaires global du candidat et le chiffre d'affaires concernant les services objets de la délégation réalisés au cours des 3 derniers exercices ainsi qu’un extrait de bilan des 3 derniers exercices. •Une attestation d'assurance responsabilité civile et professionnelle en cours de validité. III.3) Capacité technique et professionnelle une déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat ainsi que la qualification du personnel et l'importance du personnel d'encadrement pour chacune des trois dernières années •La présentation d'une liste des principaux services pris en charge au cours des trois dernières années et appartenant au domaine de la délégation •Un dossier de présentation de la société (de chaque composante en cas de groupement) •Toutes garanties prouvant l'aptitude du candidat à assurer la continuité du service public et l'égalité de traitement des usagers devant le service public (description du savoir-faire du candidat, des capacités techniques, des moyens humains, des dispositions qu'il compte prendre pour dérouler son action) •L'Attention des candidats est attirée sur le fait qu'en cas de groupement, la production de l'ensemble des justificatifs susvisés est exigée pour chacun des membres. Les formulaires Dc1, Dc2 peuvent être utilisés comme support. Ils sont publiés par le Ministère des Finances à l'adresse www.economie.gouv.fr, et joint au DCE SECTION IV : PROCÉDURE IV.1) Numéro de référence attribué au dossier par l'autorité : 13DAG01. SECTION V : RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES V.2) Autres informations La présente consultation repose sur une procédure ouverte : les candidats devront adresser à la Ville sous un pli unique, qui devra être remis au plus tard le 30 août 2013 à 12h00 leur dossier de candidature et leur dossier d'offre. Les candidats souhaitant participer à la présente procédure devront faire une demande de communication du dossier de consultation des entreprises (Dce) aux coordonnées indiquées à la rubrique I.1. Le DCE sera remis gratuitement au format fichier électronique (courriel, CDRom) aux candidats qui en feront la demande, adressée au service marchés de la Ville, par courriel à l'adresse suivante : [email protected] . La date limite de retrait du DCE est fixée au 19 août 2013 17 heures. Le DCE pourra aussi être téléchargé sur la salle des marchés (profil acheteur) à l'adresse https://marches.e-bourgogne.fr - référence dossier 13DAG01. Une visite des installations sera organisée par la Ville le 29/07/2013 à 10h00 ; les candidats souhaitant y participer devront en informer la Ville par mail à l'adresse suivante [email protected]. Il sera procédé dans un premier temps à l'analyse des candidatures ; au terme de l'examen des pièces contenues dans l'enveloppe " candidature ", seules les offres des candidats présentant les garanties suffisantes seront analysées. L'enveloppe " offre " des candidats dont les garanties seront jugées insuffisantes leur sera retournée par l'autorité délégante sans avoir été ouverte. Les modalités d’établissement et de remise des candidatures et des offres, les critères de choix des offres, sont définis dans le règlement de la consultation joint au DCE. Pour tout ce qui concerne les adresses pour les renseignements complémentaires techniques et/ou administratif il y aura lieu de se reporter au règlement de consultation. V.3) Procédures de recours V.3.1) Instance chargée des procédures de recours Tribunal Administratif de Dijon, 22 rue d'assas, 21016 Dijon. Tél. 03-80-73-91-00. télécopieur 03-80-73-39-89. URL : http://dijon.tribunaladministratif.fr. V.3.3) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours direction des affaires juridiques, 1 Rue marguerite duras, 58000 Nevers. E-mail : [email protected]. Tél. 03-86-68-47-56. télécopieur 03-86-68-46-12. V.4) Date d'envoi du présent avis : 05 juillet 2013 En direct de l'inventeur : Nos abris réglables brevetés… … Un exemple de nos machines et matériels exclusifs… Ets J-R KOENIG Tél. 03 88 39 38 97 - Fax 03 88 39 01 70 ZI Plaine des Bouchers - 14, rue Saglio 67100 STRASBOURG [email protected] …Contactez nous ! 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Société : ........................................................................................................................................................................................................................... Adresse : .......................................................................................................................................................................................................................... Code postal :......................................................................................................... Ville : ............................................................................................. A adresser accompagné de votre règlement à : Groupe SLR Éditions & Design : BP 44 - 77580 Crecy la Chapelle. Questions-réponses) Transport de corps avant mise en bière Le transport d’un corps après autopsie judiciaire peut-il être effectué avant la mise en bière ? Il ne peut être refusé aux proches du défunt qui le souhaitent d'avoir accès au corps avant sa mise en bière, sauf pour des raisons de santé publique". … le transport de corps après une autopsie judiciaire ne peut être effectué qu'après mise en bière. Texte de la question publiée au JO le : 08/01/2013, page 139 M. Jean-Luc Moudenc alerte M. le ministre de l'Intérieur sur la réglementation sur le transport de corps avant mise en bière. En effet, le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) prévoit en son art. R. 2213-11 que "sauf dispositions dérogatoires, les opérations de transport de corps avant mise en bière du corps d'une personne décédée sont achevées dans le délai maximum de quarante-huit heures à compter du décès". Or les dispositions qui suivent ne prévoient pas de dérogation dans le cas où des expertises médico-légales seraient menées. Pourtant, en pareille hypothèse, il est fréquent que les opérations d'expertise nécessitent un tel délai de quarante-huit heures. Ainsi, la mise en bière a lieu immédiatement à leur issue, empêchant la famille de voir le corps du défunt et de se recueillir à ses côtés. Une adaptation réglementaire semble donc nécessaire, afin de prévoir de proroger ce délai initial de quarante-huit heures dans le cadre où des expertises médicolégales sont diligentées. En conséquence, il lui demande de bien vouloir modifier les articles R. 2213-1 et suivants du CGCT afin d'assurer que la famille du défunt puisse avoir accès au corps avant mise en bière dès lors qu'une expertise médico-légale a fait s'écouler le délai de principe de quarante-huit heures à compter du décès. Texte de la réponse publiée au JO le : 02/07/2013, page 6967 L'art. R. 2213-11 du CGCT prévoit que "sauf dispositions dérogatoires, les opérations de transport de corps avant mise en bière du corps d'une personne décédée sont achevées dans un délai maximum de quarante-huit heures à compter du décès". Toutefois, lorsqu'une autopsie est requise ou ordonnée, le corps de la personne décédée est placé sous main de justice jusqu'à ce que l'autorité judiciaire compétente décide de sa remise. À cet égard, l'art. 230-29 du Code de procédure pénale, introduit par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d'amélioration de la qualité du droit, dispose que "lorsqu'une autopsie judiciaire a été réalisée dans le cadre d'une enquête ou d'une information judiciaire et que la conservation du corps du défunt n'est plus nécessaire à la manifestation de la vérité, l'autorité judiciaire compétente délivre dans les meilleurs délais l'autorisation de remise du corps et le permis d'inhumer (...). Il ne peut être refusé aux proches du défunt qui le souhaitent d'avoir accès au corps avant sa mise en bière, sauf pour des raisons de santé publique". Au regard de ces éléments, l'autopsie judiciaire constitue une hypothèse dérogatoire au régime prévu par l'art. R. 2213-11 précité, pour laquelle le sort du corps du défunt est suspendu à une décision de l'autorité judiciaire compétente. En outre, en application des articles R. 2213-8 et R. 2213-8-1 du CGCT, les conditions autorisant le transport avant mise en bière d'une personne décédée ne peuvent pas être satisfaites lorsqu'une autopsie judiciaire est requise ou ordonnée. En effet, le 2° de ces articles précise que le transport avant mise en bière d'une personne décédée est subordonné à "la détention d'un extrait du certificat de décès prévu à l'art. L. 2223-42, attestant que le décès ne pose pas de problème médico-légal et que le défunt n'était pas atteint par l'une des infections transmissibles dont la liste est fixée au d de l'art. R. 2213-2-1". Or, en vertu de l'art. 74 du Code de procédure pénale, une autopsie judiciaire constitue précisément un acte d'enquête sollicité par l'autorité judiciaire compétente dans des hypothèses où le décès d'une personne pose un problème médico-légal. En conséquence, les modalités de transport de corps d'une personne décédée prévues par l'art. R. 2213-11 du CGCT ne sont pas applicables dès lors qu'une autopsie judiciaire a été requise ou ordonnée. Il ressort de l'ensemble de ces dispositions que le transport de corps après une autopsie judiciaire ne peut être effectué qu'après mise en bière. Il n'est pas prévu de modifier l'état du droit en la matière. Source journal Assemblée nationale du 02/07/2013 80 Résonance n°92 - Juillet 2013 (Petites annonces Emploi : Offres Pompes funèbres Defruit, recherchent directeur adjoint pour assurer la gestion d’un funérarium (02) et d’un établissement secondaire (60). Envoyer CV à : [email protected] DIPRO fabricant de capitons, d’urnes, d’articles funéraires, recherche VRP multicartes pour secteur Nord-Est. 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