Ganglion sentinelle et cancer du sein. Revue de la littér vue de la
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Ganglion sentinelle et cancer du sein. Revue de la littér vue de la
A. Fernandez Ganglion sentinelle et cancer du sein. Re vue de la littér atur ecommandations pr atiques. Revue littératur aturee et rrecommandations pratiques. A. Fernández, J. Martin-Comin, M. Castell, J. Mora, Y Ricart, M. Roca et M. Ramos Servicio de Medicina Nuclear - Ciutat Sanitària i Universitària de Bellvitge L’Hospitalet de Llobregat - Barcelona - Espana Résumé Les auteurs présentent quelques uns des aspects méthodologiques de la recherche du ganglion sentinelle en Espagne, ainsi que les résultats en terme de valeur pronostique concernant le cancer du sein. La technique est en cours de validation dans 29 centres et pourra être ensuite intégrée en pratique clinique. Ganglion sentinelle / Cancer du sein / Espagne INTRODUCTION ðLe diagnostic et le traitement du cancer du sein ont fait l’objet, au cours des années passées, de changements que l’on peut qualifier de conceptuels. La chirurgie agressive, qui considérait la tumeur comme une maladie «locale» provoquant ainsi des mutilations aussi bien organiques que psychologiques, a été remplacée par une thérapie plus globale. Les interventions chirurgicales actuelles sont beaucoup moins étendues que par le passé : dans de nombreux cas, elles se limitent à l’exérèse locale de la tumeur et à un curage axillaire (dont l’objectif est plus de déterminer le stade tumoral et le pronostic qu’un véritable acte thérapeutique). La détection lymphogammagraphi- que du Ganglion Sentinelle (GS) et son analyse histologique, a posteriori, prennent un poids croissant dans cette nouvelle démarche thérapeutique de traitement global. Ainsi, comme pour le mélanome malin, l’étude du GS est une méthodologie relativement établie. Mais dans les néoplasies du sein, il existe des considérations techniques qui brident quelque peu le développement de la technique [1]. De nombreuses options restant encore à valider apparaissent dans la sélection des patients, les divers aspects de la gammagraphie et la technique chirurgicale. En outre, dans le cancer du sein et contrairement au mélanome malin, le curage ganglionnaire complet de la région axillaire fait partie intégrante du traitement de routine [2], consi- dérant que le nombre de ganglions envahis à une valeur pronostique très importante. D’un autre côté le stade ganglionnaire est un élément de décision pour les traitements adjuvants ultérieurs [3]. L’objectif de ce travail est de présenter quelques uns des aspects méthodologiques de l’investigation et les résultats de la situation de cette méthodologie en Espagne. SELECTION DES PATIENTS ðSelon Silverstein [4], la prévalence de l’atteinte ganglionnaire axillaire dans les tumeurs «in situ» peut être considérée comme nulle. Dans les lésions T1a, T1b et T1c cette atteinte ganglionnaire est respectivement de Correspondance : A. Fernández - Servicio de Medicina Nuclear - Ciutat Sanitària i Universitària de Bellvitge - L’Hospitalet de Llobregat - Barcelona - Espana Revue de l’ACOMEN - 2000 - vol.6 - n°3 169 Ganglion sentinelle et cancer du sein 3 %, 17 % et 32 %. Dans les tumeurs T2 la prévalence augmente à 44 % et peut être estimée à 60 % pour les tumeurs T3. Ces valeurs ont une grande importance dans la décision de pratiquer une exérèse complète axillaire prenant en compte l’analyse du GS. Ainsi dans beaucoup de travaux cette technique est recommandée avec une marge de sécurité acceptable dans les tumeurs T1 (< 2 cm) [5,6,7], en reconnaissant qu’il existe une controverse dans les tumeurs T2 (2 à 5 cm) [8]. Dans les tumeurs plus importantes, supérieures à 5 cm, un consensus semble exister sur le défaut de sécurité de la technique. Dans les tumeurs multifocales (distance interfocale supérieure à 3 cm) la technique est réellement contre indiquée en raison de la haute probabilité de rencontrer une diffusion métastatique. Il est, de plus, pratiquement impossible d’être sûr que le drainage de zones relativement éloignées confluent vers le même ganglion sentinelle. Chez les patients ayant eu préalablement une biopsie exérèse, des difficultés ont été rencontrées dans la visualisation du GS, sans que cela entraîne l’apparition de résultats faux négatifs [6]. Chez les patients qui ont subi une chimiothérapie ou une radiothérapie, il existe un doute sur l’utilité de la technique. Un critère d’exclusion apparaît dans quelques travaux : il concerne les tumeurs non palpables. Cependant, d’après notre expérience, l’injection intra ou péri-tumorale du traceur sous guidage échographique ou par des techniques de mammographie stéréotaxiques a un indice de détection et une sécurité identique à celle de l’injection conventionnelle. Finalement, les tumeurs qui se présentent déjà avec des ganglions cliniquement suspects ne sont pas susceptibles de bénéficier de cette technique. 170 REALISATION DE LA LYMPHOGAMMAGRAPHIE ET DE LA DETECTION DU GANGLION SENTINELLE ðLe traceur peut être administré de trois manières différentes : en intratumoral, en péri-tumoral ou en intradermique. Il existe incontestablement une controverse et différents groupes sont défenseurs de l’une ou de l’autre technique. L’injection intradermique permet une visualisation plus précoce du GS sans observer de différences sensibles avec l’injection péri-tumorale [9]. En ce qui nous concerne , nous pensons que l’objectif de la technique est de mettre en évidence le drainage axillaire d’une aire bien concrète du sein : celle de la tumeur. L’injection nous semble donc devoir être réalisée le plus près possible de cette tumeur. Si l’on administre le traceur en intradermique sous la peau (même dans le quadrant correspondant à la tumeur), il n’est pas totalement sûr de la correspondance entre le flux lymphatique subcutané et celui des structures plus profondes. Nous considérons que la technique intradermique est seulement valable dans le cas d’une tumeur superficielle. Il est nécessaire de réaliser des images tardives, au delà de 2 heures, pour visualiser le GS [10,11] ; l’utilité d’une étude dynamique n’est pas évidente. En ce qui concerne le volume d’in- jection, on s’accorde à penser que des volumes élevés (3-4 ml) peuvent provoquer des pressions élevées sur le site d’injection qui collabent les vaisseaux lymphatiques : ce phénomène peut entraîner un ralentissement du drainage [9]. Cependant, en augmentant le volume d’injection, on augmente également le pourcentage de ganglions détectés [12]. L’activité de ces ganglions est plus élevée, ce qui facilite leur détection per-opératoire. En définitive, un volume trop élevé du traceur peut masquer les ganglions les plus proches de l’apex mammaire dans les tumeurs des quadrants externes du sein. La détection inter-opératoire de ces ganglions est rendue plus difficile en raison de la proximité du foyer d’injection entraînant un diffusé important. Nous pensons qu’un volume de 2-3 ml est un bon compromis entre la quantité de traceur injecté et les dommages qui s’ensuivent au foyer d’injection. En ce qui concerne l’acquisition des images, deux incidences au minimum sont nécessaires : incidence antérieure et incidence latérale. Cette dernière permet de visualiser les ganglions masqués par le foyer d’injection. Les images obliques sont très intéressantes pour identifier le ganglion dans des situations difficiles et elles permettent de repérer sur la peau sa projection. Cette procédure de marquage cutané facilite l’abord chirurgical au bloc opératoire. Les caractéristiques d’acquisition des images dans le cancer du sein sont résumées dans le tableau II. Ta b leau I. P ar amètr es rrecommandés ecommandés pour la llymphogamma ymphogamma g r aphie des Par aramètr amètres ymphogammag néoplasies du sein. GAMMACAMERA Grand champ si possible Collimateur basse énergie normal ou haute résolution ATIQ UES STA TIQUES IMAGES IMA GES ST 1-2 heures après l’injection Incidences multiples : généralement antérieures , latérales, obliques. Acquisition des images dans la même position que celle qui sera prévue au bloc opératoire.Temps minimum par image : 180 s. Matrice : 256 x 256. REFERENCES AN AT OMIQ UES ANA OMIQUES Source planaire de 57Co ou de 99mTc Crayon de 57Co ou de 99mTc. Revue de l’ACOMEN - 2000 - vol.6 - n°3 A. Fernandez La conduite à tenir avant le curage axillaire (mammaire interne, supraclaviculaire ou intramammaire) est souvent controversée. Il existe des groupes qui abordent chirurgicalement les ganglions de la mammaire interne avec pour objectif d’établir le stade et de préciser la conduite thérapeutique [13]. Cependant, d’autres groupes considèrent que l’objectif de la technique de détection du GS est d’éviter une chirurgie axillaire agressive chez des patients qui ont une faible probabilité d’avoir un envahissement. Un aspect important dans la détection du GS, surtout dans les néoplasies du sein, est la possibilité de rencontrer des faux négatifs liés aux aspects techniques. Il est reconnu qu’il existe la possibilité de diffusion métastatique ganglionnaire à un niveau qui ne correspond pas à la progression logique du drainage lymphatique : le pourcentage de ces métastases est de l’ordre de 1,3 % [14] à 1,6 % [15]. Ce phénomène peut expliquer l’existence de faux négatifs alors que, en aval, d’autres ganglions sont envahis. L’infiltration totale du GS par la néoplasie empêche toute captation du traceur à son niveau et peut être une cause d’erreur. Les aspects techniques peuvent entraîner également des faux négatifs : un GS peut être masqué par l’activité du foyer d’injection. Ce phénomène peut être évoqué pour des ganglions intra-mammaires ou des tumeurs du quadrant supero-externe. S’il existe alors une captation dans un autre ganglion, ce dernier peut être considéré à tort comme sentinelle. 5.2 ou la RT-PCR des cytokératines. Ces trois techniques sont citées par ordre croissant de sensibilité. Il convient de choisir pour chaque centre, celle qui est la plus disponible et qui correspond à la pratique de l’anatomo-pathologiste. Théoriquement la technique la plus souhaitable est la RT-PCR en admettant que l’exérèse du GS a été réalisée sans risque de contamination par les cytokératines de la peau. ANATOMIE PATHOLOGIE ðUne enquête, coordonnée par le Dr Vidal de l’Hôpital Clinic de Barcelone a été effectuée auprès des services de Médecine Nucléaire espagnols. Les résultats sont présentés sous une figures 1 à 12 forme schématique (figures 12). ðLes trois techniques recommandées pour l’analyse du GS sont l’étude avec l’hématoxyline/éosine, l’immunohistochimie avec le CAM Seulement mélanome malin 22 % S OL O M M 2 2% EXPERIENCE ESPAGNOLE DANS L’ETUDE DU GS DANS LES NEOPLASIES DU SEIN MAMA Sein 46 46% % MAMA Y MM Mélanome 54 % MELANOMA 7 8% Sein et mélanome malin 78 % 54% Figure 1. Répartition des explorations par centre. Aragon GaliceARAGON Extremadure GALICIA 5% EXTREMAD. 5% 5% 5 % 5% 5 % Andalousie ANDALUCIA 17 % Figure 2. Importance relative des explorations. Catalogne 26 % CATALUNYA 26% 2000 2000 30 % 30% 1996 1996 6% 6% 1997 1997 6% 6% 17% MURCIA Murcie 5% CASTILLA Castille 5% 9% 9% BALEARES Baléares 9% PAISPays VASCO 5% basque 5% MADRID 5% Madrid VALENCIA Valence 9% 9% 9% 5% Figure 3. Répartition des explorations par région. Revue de l’ACOMEN - 2000 - vol.6 - n°3 1999 1999 27% 27 % 1998 31 1998 % 31% Figure 4.Ancienneté de l’exploration. 171 Ganglion sentinelle et cancer du sein Gynécologues chirurgiens 12 % G IN E C O L . C IR U JA N O Chirurgiens gynécologues plasticiens 4 % G IN E /C IR / P L A S T IC O 4% 12% LYMPHOSCINT Gynécologues 20 % RENIO Renio 88% % G IN E C O L . 2 0% 20% Lymphoscint 20 % Albures ALBURES 8% 8% Chirurgiens 64 % C IR U JA N O NANOCOLL 64% Nanocoll 64 % 64% Figure 5. Spécialités médicales utilisant la technique. Figure 6. Traceur utilisé. CIRURGIANS CIRURGIANS 4% Fuente FUENTE 57Co57Co 20% 20% NEOPROBE 4 % NEOPROBE 7%7 % EUROPROBE EUROPROBE 22 22% % SCINTIPROBE SCINTIPROBE 15 % 15% C-TRACK C-TRACK 4% 4% Crayon PUNTERO GAMMED II GAMMED II 24 % 7% 24% Pas de délimitation NO 56 % Figure 7. Détermination du contour anatomique. OCASIONAL Occasionnel 24% Oui 56 % 24 % Non NO 20 % 20% SI 56% Figure 9. Colorants utilisés. H/E +H/E IHQ+ IHQ + + PCRPCR 42 % 42% NAVIGATOR NAVIGATOR 41% 41 % 7% 56% Figure 8. Sondes utilisées. DÍA PREVIO Jour antérieur 2020% % MISMO Même jour DÍA 80 % 80% Figure 10. Acquisition des images. H/E H/E 25%25 % • Fraile M, Rull M, Alastrué A, Castella E, Barnadas A. False negative rates in sentinel-node in breast cancer. Lancet 354(9180) :774 ; 1999. • Rull M, Fraile M,, Alastrué A et al. Histologically invaded intramammary sentinel node, but no metastases found on axillary dissection. European Journal of Surgery 165(11) ;1100-2 : 1999. • Fraile M, Rull M, Julian JF et al. Biopsia selectiva del ganglio centinela en pacientes con cancer de mama. Primeros resultados. Medicina Clínica 113(2) ; 52-3 : 1999. • Muñoz A, Escobedo A, Benito E et al. Localización radioisotópica del ganglio centinela en el carcinoma de mama. Resultados preliminares. Revista H/E + IHQ 33H/E % + IHQ Figure 11. Analyse histologique. 172 33% Española de Medicina Nuclear 18(1) ; 37-42 : 1999. Figure 12. Publications réalisées par des groupes espagnols. Revue de l’ACOMEN - 2000 - vol.6 - n°3 A. Fernandez CONCLUSION ðIl est essentiel d’insister sur la notion de multidisciplinarité de la technique de détection et d’analyse du GS. Elle met en jeu les compétences du médecin nucléaire, du chirurgien, de l’oncologiste, du radiologue, du dermatologue, du gynécologue. Notre propre expérience nous a appris que l’apprentissage de la méthode doit être basée sur le développement rigoureux de protocoles prenant en compte une sélection optimale des patients et une efficience technique la plus soignée possible. Nous répétons qu’il n’existe pas dans la détection du GS des recettes ou des méthodes standardisées. Il est fondamental que chaque aspect du déve- loppement de la technique repose sur sa propre expérience, sur les résultats obtenus par d’autres équipes. Actuellement, en Espagne, trois centres seulement réalisent une biopsie du ganglion sentinelle du sein sans qu’elle soit suivie d’une lymphadénectomie totale de confirmation. Dans 29 centres, la technique est en cours de validation et lorsque cette validation sera achevée, la technique pourra être intégrée en pratique clinique. Summary The authors present some methodological aspects of sentinel node detection in Spain as well as its prognostic value in breast cancer. The technique is currently being validated in 29 centres and will subsequently be integrated into routine clinical practice. Sentinel node / Breast cancer / Spain RÉFÉRENCES 1. Keshtgar MRS and Ell PJ. Sentinel lymph node detection and imaging. Eur J Nucl Med 1999 ; 26: 57-67 2. Early breast cancer trialists’ collaborative group. Systemic treatment of early breast cancer by hormonal, cytotoxic or immune therapy. 133 randomised trials involving 31.000 recurrences and 24.000 deaths among 75.000 women. Lancet 1992 ; 339 : 1-15. 3. Moore MP, Kinne DW. Axillary lymphadenectomy: a diagnostic and therapeutic procedure. J Surg Oncol 1997 ; 66 : 2-6. 4. Silverstein MJ, Gierson ED, Waismann JR.Axillary lymph node disection for T1a breast carcinoma: is it indicated ? Cancer 1994 ; 73 : 664-667. 5. Borgstein PJ, Pijpers R, Comans EF, van Diest PJ, Boom RP, Meijer S. Sentinel lymph node biopsy in breast cancer: guidelines and pitfalls of lymphoscintigraphy and gamma probe detection.J Am Coll Surg 1998; 186 : 275-283. Revue de l’ACOMEN - 2000 - vol.6 - n°3 6. Veronesi U, Paganelli G, Galimberti V, Viale G. Zurrida S, Bedoni M et al. Sentinel-node biopsy to avoid axillary dissection in breast cancer with clinically negative lymph nodes. Lancet 1997 ; 349 : 1864-1867. 7. Ollila W, Brennan MB, Giuliano AE. Therapeutic effect of sentinel lympha-denectomy in T1 breast cancer. Arch Surg 1998 ; 133 : 647651. 8. McMasters KM, Giuliano AE, Ross MI, Reintgen DS, Hunt KK, Byrd DR et al. Sentinel-lymph-node biopsy for breast cancer – Not yet the standard of care. N Engl J Med 1998 ; 339 : 990-995. 9. de Cicco C, Cremonesi M. Luini A, Bartolomei M, Grana Ch, Prisco G. Lymphoscintigraphy and radioguided biopsy of the sentinel axillary node in breast cancer. J Nucl Med 1998 ; 39 : 2080-2084. 10. Pijpers R, Meijer S, Hoekstra OS. 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