Sociétés de fonds communs de placement
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Sociétés de fonds communs de placement
JAMIE GOLOMBEK Mars 2014 Sociétés de fonds communs de placement Lorsqu’il s’agit d’investir dans un fonds commun de placement, la discussion porte généralement sur les actions, les obligations et les autres placements qui le composent. Il y a toutefois une autre question à se poser : est-il préférable, pour vous, d’investir dans un fonds commun de placement structuré en fiducie ou structuré en société? FIDUCIE OU SOCIÉTÉ? Jamie Golombek, CPA, CA, CFP, CLU, TEP Directeur gestionnaire, Planification fiscale et successorale pour les Services consultatifs de gestion de patrimoine [email protected] Initialement, la plupart des fonds communs de placement étaient structurés en société, mais à mesure que le secteur a évolué, les fiducies de fonds communs de placement (FFC) sont devenues la structure privilégiée, car elles étaient plus efficaces pour le transfert du revenu. Le secteur des fonds a connu un regain d’intérêt pour les sociétés de fonds communs de placement (SFC) parce qu’elles peuvent être composées de plusieurs catégories d’actions, dont chacune représente une stratégie de placement distincte. Cela procure certains avantages fiscaux pour les investisseurs, que n’offrent pas les FFC. REPORT DE L’IMPÔT – SUBSTITUTION En général, lorsqu’un investisseur vend un placement détenu dans un fonds pour acheter des parts d’un autre fonds, tout gain en capital est imposable immédiatement. Toutefois, en raison d’une règle spéciale de la Loi de l’impôt sur le revenu, lorsqu’un investisseur passe d’une catégorie à une autre dans la même SFC, cela n’est pas considéré comme une cession et, par conséquent, l’investisseur ne réalise aucun gain ou perte en capital immédiat(e). Le prix de base rajusté (PBR) du placement détenu dans une SFC demeure inchangé, et l’impôt sur tout gain en capital est reporté jusqu’à ce que l’investisseur vende ses parts du fonds structuré en société. Cela est généralement considéré comme le principal avantage de la structure en société. Une version antérieure de cet article a été publiée dans le magazine FORUM en septembre 2002. DISTRIBUTIONS – FIDUCIES ET SOCIÉTÉS En fin d’année, les fonds communs de placement de tous types distribuent généralement le revenu imposable pour éviter le taux d’imposition élevé qui s’appliquerait au revenu s’il était conservé dans le fonds. La fiducie permet de transférer à l’investisseur tous les types de revenus (intérêts, dividendes canadiens, revenu étranger) et les gains en capital gagnés par la fiducie et conserve leurs caractéristiques fiscales. En revanche, la SFC ne procure qu’une capacité de transfert limitée, car seuls les dividendes canadiens et les gains en capital peuvent passer directement aux investisseurs. Les intérêts et les revenus étrangers gagnés dans une SFC sont d’abord imposés au sein même de la société et peuvent être distribués aux investisseurs après impôt seulement, sous forme de dividendes canadiens imposables. De ce fait, les SFC sont moins intéressantes si les fonds ne sont pas composés d’actions, car tout revenu d’intérêt risque d’être imposé à un taux plus élevé. RÉDUCTION DES DISTRIBUTIONS DANS LES SFC Par exemple, supposons qu’il n’existe que deux catégories dans une SFC : La catégorie A affiche un gain de 1 000 $ et la catégorie B, une perte de 1 000 $. La catégorie B peut transférer ses pertes à la catégorie A pour compenser les gains en capital de la catégorie A et éviter leur distribution. Si les deux fonds étaient structurés en fiducie, il y aurait alors une distribution de 1 000 $ du Fonds A et aucune distribution du Fonds B. Voilà pourquoi la structure de fiducie permet de réduire au minimum les distributions imposables pour les investisseurs. RÉSUMÉ En investissant dans une SFC au moyen d’un compte non enregistré imposable, on profite d’un report d’impôt au moment des substitutions entre fonds ou d’un rééquilibrage du portefeuille. Les SFC peuvent également verser des distributions avantageuses sur le plan fiscal, ce qui réduit l’impôt applicable à l’investisseur. Pour déterminer si une société de fonds commun de placement est adaptée à votre situation, parlez-en à votre conseiller. Avec la structure de société, une seule déclaration de revenus est nécessaire pour l’ensemble de la SFC, même s’il y a plusieurs catégories d’actions, qui représentent plusieurs stratégies de placement au sein de la société. Par conséquent, il arrive souvent que les distributions d’une société soient moins élevées que celles d’une fiducie du fait de la possibilité de répartir les pertes dans les différentes catégories d’une SFC. Le contenu du présent article repose sur des renseignements que la Banque CIBC jugeait exacts à la date indiquée dans le haut de l’article. La Banque CIBC, ses filiales et ses mandataires ne peuvent être tenus responsables d’éventuelles erreurs ou omissions et ne sont pas non plus tenus de fournir des mises à jour ou des renseignements modifiés. Cet article a pour but de fournir des renseignements généraux et ne doit pas être interprété comme des conseils précis pouvant convenir à des particuliers. Pour des conseils adaptés à votre situation personnelle, veuillez vous adresser à un conseiller fiscal, juridique ou spécialisé en assurances. Tout renvoi dans cet article au système fiscal canadien s’appuie strictement sur les lois fiscales fédérales, sauf indication contraire. Des lois fiscales provinciales peuvent aussi s’appliquer et différer des lois fiscales fédérales. MD Investissements Renaissance est une marque déposée de Gestion d’actifs CIBC inc. investissementsrenaissance.ca