L`Illusion comique - Mairie du 1er

Transcription

L`Illusion comique - Mairie du 1er
22 octobre 2008
dossier de presse
La troupe de la Comédie-Française
présente
Salle Richelieu en alternance du 6 décembre 2008 au 21 juin 2009
L’Illusion comique
Comédie en cinq actes de Corneille
mise en scène de Galin
Stoev
Avec
Alain Lenglet, Pridamant
Denis Podalydès, Matamore
Julie Sicard, Lyse
Loïc Corbery, Dorante et Clindor
Hervé Pierre, Alcandre et Géronte
Adrien Gamba-Gontard, Adraste et le Geôlier
Judith Chemla, Isabelle
Assistante à la mise en scène, Josepha Micard
Scénographie et costumes, Saskia Louwaard et Katrijn Baeten
Lumières, Bruno Marsol
Musique originale, Sacha Carlson
Environnement sonore, Daniel Léon
Nouvelle mise en scène
Avec le mécénat de Grant Thornton.
Galin Stoev a travaillé pour ce spectacle sur la deuxième version du texte, édition 1660.
Représentations Salle Richelieu, matinée à 14h, soirées à 20h30
Prix des places de 5 € à 37 €
Renseignements et location : tous les jours de 11h à 18h aux guichets du théâtre et par téléphone au 0825 10 16
80 (0,15 € la minute), sur le site internet www.comedie-francaise.fr
Contact presse et partenariats médias
Vanessa Fresney : Tél 01 44 58 15 44 - Email [email protected]
L’Illusion comique
1
Par Joël Huthwohl, directeur du département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de
France, ancien conservateur-archiviste de la Comédie-Française
Alcandre. Il ne leur manquera ni geste ni parole (Acte I, scène 2).
L’Illusion comique. À trop faire de reproches à son fils, on le perd et le regret de cet éloignement
vous fait chercher tous les moyens de le revoir. C’est ce qui arrive à Pridamant que son ami Dorante
conduit alors chez Alcandre, un homme hors du commun capable de miracles. Le magicien « donne un
coup de baguette magique et on tire un rideau, derrière lequel sont en parade les plus beaux habits des
comédiens. » Les protagonistes deviennent alors des spectateurs sous les yeux desquels se déroulent
comme à l’écran les aventures de Clindor, jeune homme prêt à tout, à « faire danser un singe au
faubourg Saint-Germain », à tourner des rimes et des romans, à devenir le valet du poltron Matamore,
même à monter sur les planches, pour gagner sa vie et le coeur de l’irrésistible Isabelle. Ces péripéties,
joyeuses ou tragiques, ne seraient que divertissement si Corneille n’en avait fait aussi une véritable
apologie du théâtre par la virtuosité de la mise en abyme, du théâtre dans le théâtre, par sa maestria
dans la construction de la pièce et par les discours de ses personnages.
Pierre Corneille n’avait en 1636 que trente ans. Le jeune homme était déjà l’auteur de plusieurs
comédies tragi-comédies ou tragédies dont Clitandre ou l’Innocence délivrée, La Place royale ou
encore Médée. D’emblée, comme il écrivit dans la dédicace, la pièce sembla « extravagante », mais
elle plut par sa « nouveauté » et, dit-il avec modestie, « son succès ne m’a point fait de honte sur le
Théâtre ». La troupe du Théâtre du Marais avait en tout cas trouvé en Corneille un auteur capable
d’attirer la foule ; son patron, le comédien Floridor, en eut la confirmation peu après avec le triomphe,
et la querelle du Cid. On a longtemps fait de L’Illusion comique une cote mal taillée pour un sujet
fantaisiste qui aurait marqué la fin des œuvres de jeunesse de l’auteur. Composée entre la tragédie de
Médée et la tragi-comédie du Cid, il est plus juste et plus jubilatoire d’y admirer la liberté d’invention
et d’expérimentation dans l’art d’écrire une pièce de théâtre.
Galin Stoev. Après La Festa de Spiro Scimone au Théâtre du Vieux-Colombier en 2007 et Douce
vengeance et autres sketches de Hanokh Levin au Studio-Théâtre en 2008, Galin Stoev, metteur en
scène bulgare vivant à Bruxelles, s’installe Salle Richelieu avec L’Illusion comique, texte intimement
lié à son parcours théâtral depuis sa formation à l’Académie nationale des arts du théâtre et du cinéma
de Sofia. Pour lui, la fabrique de l’illusion théâtrale est au cœur de la pièce, à la fois démontrée et
démontée, mais le propos de la pièce est plus vaste, plus profond. L’illusion est aussi dans notre vie et
dans le monde. Elle peut détruire, vitaliser, tuer, faire rêver. C’est cette question de l’imaginaire et de
l’illusion au-delà du théâtre qu’explore la pièce. La forme versifiée du texte accompagne le voyage,
car elle oblige les personnages à parler de manière artificielle et leur permet de laisser parler leur voix
intérieure.
Joël Huthwohl, juin 2008
2
L’Illusion comique
Un étrange monstre
Par Galin Stoev, metteur en scène
Citation :
Comme toute image animée, le spectacle est chose éphémère. Je vois, je jouis, et puis c’est fini. Aucun
moyen, pour la jouissance, de reprendre un spectacle : il est perdu à jamais, aura été vu pour rien (la
jouissance n’entre dans aucun compte). Mais voilà que, inattendu et comme indiscret, le livre vient
donner à ce rien un supplément (paradoxe : le supplément d’un rien) celui du souvenir, de
l’intelligence, du savoir, de la culture.
Ce qui est demandé ici : que la masse énorme et infiniment mobile des livres consacrés au Spectacle
ne fasse jamais oublier la jouissance dont ils scellent la mort ; que nous lisions dans la résurrection
proposée par le savoir, ce jamais plus qui fait de tout spectacle (contrairement au livre) la plus
déchirante des fêtes.
Lettre de Roland Barthes à Michel Archimbaud, Urt, 9 juillet 1975
Un virus dans le corps du classicisme
L’époque du classicisme est, à mon avis, une gigantesque entreprise cherchant à inscrire la nature ou
la vie dans des structures rationnelles et reconnaissables, pour affirmer bien sûr le pouvoir de la pensée
sur le chaos, mais surtout pour rendre cette vie et cette nature plus supportables. La règle des trois
unités, la versification, ne sont que des moyens pour rendre le mystère, la monstruosité de l’existence
(tout ce qui nous échappe, tout ce qui est caché, tout ce qui reste impénétrable) visibles et gérables.
Une entreprise, je crois, pour le moins utopique.
Le jeune Corneille, figure pourtant emblématique du classicisme, commet d’emblée un impair en
écrivant L’Illusion comique. On voit qu’il y suit toutes les règles, et de manière assez formelle
d’ailleurs, mais très vite, la matière même de son texte explose. Il maîtrise le premier et le deuxième
acte, mais ensuite, son écriture le dépasse. Dès sa création la pièce fait l’objet de critiques, ce qui
pousse son auteur à la qualifier d’ « étrange monstre ».
Or, ce sont tous les écarts opérés par Corneille par rapport aux canons du classicisme qui font,
rétrospectivement, tout l’intérêt de la pièce. Ce montage dans un rythme étouffant, ces distances prises
avec le « bon ton », nous apparaissent aujourd’hui comme une sorte de bactérie, de virus intelligent
inoculé dans le corps du classicisme naissant, et qui nous informe d’emblée sur la possibilité de son
échec. Dès le début de sa carrière, Corneille invente une sorte de bombe à retardement, fait planer la
menace que tout cet ordre, toutes ces règles peuvent sauter en l’air à tout instant. Cela crée une sorte
de tension permanente qui nourrit en retour l’envie de tout maîtriser.
La monstrueuse machine du regard
Une chose m’a frappé à la lecture de la pièce : la première version s’appelle L’Illusion comique, la
deuxième ne porte plus que le nom de L’Illusion, et pourtant il n’y a rien de proprement mystérieux ou
paranormal dans ce texte. Même si l’un des personnages est un magicien, il ne fait que proposer un
certain agencement de la réalité, par le biais d’une représentation conventionnelle. Tout est clair, et
même trop clair parfois.
C’est lorsqu’on commence à faire incarner ce texte par le corps des comédiens que le mystère émerge.
En répétant, j’ai compris à quel point la fonction première de cette pièce n’était pas d’être lue, mais
jouée devant un public. Elle est destinée au regard. C’est essentiel : Corneille a, je crois, parfaitement
compris la différence entre l’action de lire et celle de regarder. Il sait que son texte devient dense au
fur et à mesure qu’il devient visible, qu’il passe par le regard du spectateur vers les corps des
comédiens. Sur scène, pendant la durée d’une représentation, ce regard est symbolisé par Pridamant –
ce père spectateur – qui croit vivre la réalité des aventures de son fils Clindor sur plusieurs années.
Tout est concentré sur le regard, qui dévore à chaque instant le corps, la matière des comédiens. C’est
là que réside la monstruosité de L’Illusion comique, plus que dans les libertés prises avec la forme et
3
les règles. Corneille parvient à inventer une machine qui fait qu’une fois qu’on ne regarde plus ce
corps ou cette matière, ils cessent d’exister, et l’on est forcé de passer à autre chose. La matière
devient, redevient illusion. La tension est constante, tout au long du texte. Corneille propose des pistes,
entrouvre des portes, mais volontairement, ses chemins ne mènent nulle part, les images aperçues sont
inachevées. C’est une façon de traiter la matière qui intègre son propre processus de disparition. Tout
ce que fait Corneille, c’est mettre des corps sur scène pour qu’on les regarde et qu’à travers ce regard,
petit à petit, ils s’effacent.
Le théâtre est un endroit sûr
On oublie toujours que concrètement, il n’y a ni passé ni futur, mais un présent qui concentre toute
l’information sur ce passé et ce futur. Corneille nous permet de voir comment notre vie passe goutte à
goutte devant nos yeux, et nous fait profiter de la joie et de la tristesse profondes liées à cette
disparition, à cet effacement. Démarche pour le moins extrême de la part d’un représentant du
classicisme ! Et pour ne pas nous détruire avec cette révélation, il nous place d’emblée dans la
convention théâtrale, en expliquant que tout cela n’est que théâtre. Le théâtre est un endroit sûr, où
l’on peut tout se permettre, où même la mort est feinte. Mais si l’on y réfléchit bien, ce procédé n’ôte
rien à la radicalité de son dessein. L’arme principale de Corneille pour dévoiler cette réalité de
l’éphémère de la vie est la notion d’illusion. C’est à travers elle qu’il parvient à garder une tension
permanente dans l’architecture de nos perceptions. Mais elle est une force qui n’est jamais
complètement apprivoisée. Corneille pose la « cellule illusoire » au début de la pièce et on la voit
ensuite se démultiplier en temps réel devant nous, commencer à créer des structures qui nous
bouleversent dans notre intimité.
Il n’y a pas d’autre choix au théâtre que de travailler avec le moment présent. La question est donc de
savoir ce que nous pouvons raconter de notre histoire à nous, individus d’aujourd’hui, dans ce cadre
hérité du XVIIe siècle. Il ne s’agit pas seulement de faire une version moderne de L’Illusion comique,
l’idée est de jouer avec ces formes historiques et littéraires établies il y a longtemps et d’y introduire
notre propre sensibilité, notre propre chair, notre énergie pour les y confronter. Pour créer un paradoxe
où l’on est à la fois respectueux et insolent.
Un espace-temps en mutation permanente
Pour raconter ce paradoxe entre forme classique et sensibilité moderne, il fallait un endroit, un
environnement où tous les éléments de l’histoire et les mécanismes déclencheurs de cette histoire
puissent coexister entre eux, et avec les corps des comédiens. Et puisque le texte propose une sorte de
voyage initiatique, nous avons voulu créer un espace du type de ceux qu’on voit dans ses rêves.
Comme ces immeubles à l’intérieur desquels on se perd, et où l’on croise des gens rencontrés au fil
des années, mais qui y forment des constellations inattendues ; une personne de notre enfance parle
soudain avec une personne rencontrée la veille. La temporalité est réorganisée. Pour concrétiser cette
idée, les deux scénographes sont parties de nombreuses images d’écoles primaires ou de lycées, avec
tous ces couloirs, tous ces murs de séparation pour transformer un espace en deux espaces. Ces
espaces, à leur tour, intègrent la notion de réflexion. Pas de miroirs sur le plateau, mais beaucoup de
verre. Et aussi, un espace blanc, pensé non comme une métaphore ou un symbole, mais comme une
image, n’appelant pas une interprétation rationnelle, mais une réaction émotionnelle. Cette image
évoquera, je l’espère, des choses différentes pour chaque spectateur. Il faut garder cette multitude de
possibles, cette ambiguïté stimulante. Le décor a donc abandonné l’idée de la symétrie propre à la
scène à l’italienne. Tous les principes sont décalés, offrant ainsi à chaque spectateur une vision
particulière de l’action, selon la place qu’il occupe dans la salle. Ce décor jouera avec les certitudes
visuelles des spectateurs (ce que l’on voit, ce que l’on devine, ne sera jamais la même chose pour
tous). Car Corneille, dans L’Illusion comique, n’a rien voulu d’autre.
Galin Stoev, octobre 2008
propos recueillis par Laurent Muhleisen, conseiller littéraire de la Comédie-Française
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L’Illusion Comique
Par Saskia Louwaard et Katrijn Baeten, scénographes
Corneille joue avec les perceptions des spectateurs, le regard manipulé, les évidences trompeuses, la
nécessité de l’imagination. C’est cette ambiguïté que nous avons recherchée pour l’espace.
Un espace qui peut être concret, simple, et en même temps qui se déforme, révélant des doubles sens.
Un espace qui ne sépare pas le monde « réel » du monde « irréel », mais qui présente plutôt plusieurs
faces, plusieurs visages, permettant à ces deux mondes de se toucher.
Un peu comme dans un rêve, où différents mondes, différents pays, différents espaces, différentes
périodes, différentes personnes étrangères les unes aux autres se croisent ou se mélangent. Un
sentiment troublant.
On ne verra pas un espace défini, mais des couloirs, des accès, des passages, comme dans un bâtiment
public. Il y aura différentes profondeurs, des espaces restreints ou dégagés, partiellement visibles, pas
forcément logiques, qui se modifieront selon la position des acteurs.
Nous utiliserons des matériaux réfléchissant, comme du verre, un sol noir brillant…. Nous
construirons une vision du monde réel, direct, et une vision du monde réfléchi, indirect. Une troisième
réalité sera le fruit d’images projetées, qui ne seront visibles que réfléchies sur le sol et dans les
fenêtres. Les mêmes personnages, les mêmes espaces, mais sans qu’ils soient là, décalés dans le temps
et dans la réalité…
Saskia Louwaard et Katrijn Baeten, octobre 2008
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maquette de décor
© Saskia Louwaard et Katrijn Baeten, tous droits réservés, reproduction interdite
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L’Illusion comique à la Comédie-Française
Par Agathe Sanjuan, conservateur-archiviste de la Comédie-Française
Ce mage qui d’un mot renverse la nature (Acte I, scène 1)
Le premier vers de L’Illusion comique résume à lui seul son sujet : la facilité avec laquelle on bascule
de la vérité tangible à l’illusion. Dans les mises en scène modernes, la pièce fait l’objet
d’interprétations variées selon la place que l’on accorde à l’illusion, et notamment au regard de
Pridamant sur les scènes qu’Alcandre fait surgir. Pridamant, à l’instar des hommes prisonniers que
décrit Platon dans le mythe de la caverne (République, livre VII), est soumis à ce montreur de
marionnettes qu’est Alcandre. Il est le jouet de l’illusion et prend pour vérité les ombres projetées sur
les murs de la grotte jusqu’à ce que le mage le détrompe. Ces scènes d’enchâssement du théâtre dans
le théâtre n’ont pas toujours été comprises et on leur a parfois reproché leur excès baroque.
L’Illusion comique a été créée au Théâtre du Marais en 1635 ou 1636, quelques mois avant Le Cid. Il
s’agit sans doute d’une commande du comédien Mondory, qui jouait Clindor, et dont l’histoire est un
peu celle de L’Illusion comique : un fils de bourgeois qui se fait comédien est maudit par son père
pour avoir choisi cette profession déshonorante. La pièce est représentée jusque dans les années
1660 car Corneille déclare à cette date qu’elle a « surmonté l’injure du temps ».
Elle tombe ensuite dans l’oubli jusqu’à sa redécouverte par l’administrateur de la Comédie-Française
Édouard Thierry. La pièce entre au répertoire le 6 juin 1861, sous une forme réduite : le premier acte
est supprimé, le cinquième remplacé par trois scènes du premier acte de Don Sanche. L’illusion est
ainsi passée sous silence. Le critique François Beslay dans La revue contemporaine justifie ce
caviardage par le fait que le public de l’époque goûte les pièces courtes. Il déclare : « Au lieu de ce
début, le premier acte avec ses longues explications, la traduction des vers de Térence dispose mal
l’esprit : aucun rôle de femme ne vient égayer l’exposition ; le magicien est une personne sans passion,
et qui ne peut ni toucher ni faire rire. […] Le premier acte, inutile et ennuyeux devait être supprimé ;
on eût sans doute perdu quelques jolis vers, mais ils sont payés trop cher par l’attention prêtée à trois
longues scènes sans intérêt. » Et de conclure logiquement : « La suppression du premier acte légitimait
la suppression du cinquième » ! Effectivement, les rôles d’Alcandre et Pridamant étant ainsi réduits,
on ne peut comprendre la résolution spectaculaire de l’illusion au cinquième acte, par laquelle
Pridamant apprend que la scène qu’il a sous les yeux est un théâtre. D’autres critiques, et parmi eux
Théophile Gautier, déplorent ce montage maladroit qui dénature la pièce, mais l’acteur Got dit alors
justement : « Une résurrection, même partielle, vaut mieux qu’une mort immortelle ». On reprend la
pièce les années suivantes, mais le nombre de représentations ne dépasse pas la douzaine.
En 1937, Louis Jouvet conçoit une nouvelle mise en scène, dans les décors et costumes de Christian
Bérard. La scénographie est conçue dans l’esprit des pièces à machines du XVIIe siècle : les
personnages et éléments de décors paraissent et disparaissent dans les cintres et dessous. On lui
reproche d’avoir représenté le cinquième acte sur un petit théâtre, rompant ainsi l’illusion de
Pridamant qui ne peut ignorer qu’il assiste à une représentation, étant lui-même dans la position d’un
spectateur. Les comédiens interprètent la tragédie en la chargeant d’une teinte parodique ce qui
accentue la distanciation du spectateur vis-à-vis de la scène qu’il observe et rend impossible la
crédulité de Primadant. On reproche dans la presse le style funèbre, un style « Caligari », on signale
que le public rit peu en dehors de ce cinquième acte, certes peu fidèle à Corneille, mais dont l’outrance
est appréciée. La critique est surtout échaudée par « la mise en scène à trucs et à escamotages » et « le
nouveau système » qui accorde toute son importance au metteur en scène au détriment des acteurs et
de leur art. Plusieurs critiques qualifient le spectacle de « pièce-parade » ou parle de « music-hall », de
« féerie » à propos des différents décors et de leur apparition.
Depuis la mise en scène de Jouvet, la pièce n’a jamais été remontée sur le plateau du Théâtre-Français.
Parmi les grandes mises en scène de la seconde moitié du XXe siècle, on compte celle de Georges
Wilson pour le Théâtre national populaire en 1965 avec les décors et costumes de Jacques Le Marquet.
Wilson adopte le même choix controversé que Jouvet pour le cinquième acte, dans un décor
éblouissant de « cabinet des miracles ». Certains critiques soulignent que dans la première version
montée au Palais des papes, la rigueur du lieu et les contraintes scéniques rendaient la mise en scène
moins féerique, plus rigoureuse et laissait parler la seule magie des mots de Corneille.
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Giorgio Strehler monte L’Illusion à l’Odéon en 1984 avec les décors d’Ezio Frigerio et les costumes
de Luisa Spinatelli. Giorgio Strehler prend le contre-pied de la vision de Jouvet : « Vous pouvez
imaginer avec quel respect j’ai abordé les notes et esquisses de la version de Louis Jouvet en 1937. Le
public était affamé de cinéma et il fallait que Jouvet lui donne la féerie, une fantasmagorie d’images et
de couleurs. Alors que moi, je savais qu’il fallait que j’offre au public du Théâtre de l’Europe la magie
des rimes »1. La grotte est omniprésente mais mouvante ; les rochers bougent, se font menaçants,
prennent des allures de crocs, de machine-piège ou desserrent leur étreinte selon les scènes. Les effets
de lumières jouent un grand rôle dans la théâtralisation de l’illusion. « Là où Jouvet ou Georges
Wilson s’amusaient à faire usage de machines à surprises, d’apparitions dans les airs, la réalisation
tente ici, dans un suprême raffinement, d’apparaître floue et de nous proposer, dans le faux semblant
des reflets des images dont nous soyons amenés à douter, elle proclame que l’homme ne peut être sûr
de ce qu’il voit »2.
Toute la richesse de la pièce apparaît dans la variété de ces interprétations. Ce mage qui d’un mot
renverse la nature est l’auteur, qui fait naître et disparaître ses personnages, mais c’est aussi le metteur
en scène qui a la charge de les ressusciter aujourd’hui.
Agathe Sanjuan, octobre 2008
1
Giorgio Strehler, une vie pour le théâtre, entretiens avec Ugo Ronfani, Belfond, 1989.
Strehler, article sur L’Illusion comique par Odette Aslan, collection Les voies de la création théâtrale n° 16,
éditions du CNRS 1989.
2
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L’Illusion comique
L’équipe artistique
Galin Stoev, mise en scène
Né à Varna (Bulgarie) en 1969, Galin Stoev est diplômé de l'Académie nationale des arts du théâtre et
du cinéma de Sofia. Entre 1991 et 2000, il travaille en tant que metteur en scène et comédien à Sofia
où il met en scène de nombreux spectacles, notamment au Théâtre national : Madame de Sade de
Mishima, Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht et Arcadia de Tom Stoppard (prix de la
meilleure production en 2001). Il commence rapidement à travailler dans d'autres théâtres et à
l'étranger : Jeux de massacre de Ionesco au Théâtre de la Ville de Ljubljana en Slovénie, Le Jeu de
l'amour et du hasard d'après Marivaux au Théâtre dramatique de Varna et Antigone à Technoland
d'après Sophocle, une production du Théâtre national de Skopje en Macédoine et de la Festspiele de
Berlin en 1999.
Il a été invité en tant qu'artiste en résidence au Royal national theatre à Londres, à la West Yorkshire
Playhouse à Leeds, à l'Académie internationale de théâtre à Bochum et, en janvier 2001, à l'Academie
Schloss Solitud à Stuttgart, où il a notamment créé, en collaboration avec le compositeur Oscar
Strasnoy, Préparatifs de noce à la campagne et L'Histoire, une opérette d'après Gombrowicz
présentée en 2004 à l'Opéra de Stuttgart et à l'Opéra de Lille, ainsi qu'au Teatro Colón à Buenos Aires.
Il a enseigné au St. Martin's College of Art and Design de Londres, à l'Arden School de Manchester
ainsi qu'au Conservatoire national à Ljubljana et à Sofia. Invité à Bruxelles par le CIFAS, dans le cadre
de « Europalia Bulgarie », son stage, intitulé Antiquité urbaine, est l'occasion de sa rencontre avec
quelques comédiens francophones qui décident de continuer le voyage avec lui. Depuis lors, il réside à
Bruxelles, où il crée aussi sa propre compagnie : Fingerprint. Il monte, entre autres, deux textes d'Ivan
Viripaev : Oxygène (2004) et Genèse n°2 (2006, coproduction avec le Théâtre de la Place de Lièges,
qui a été présentée au 61e festival d’Avignon). Ces deux spectacles poursuivent actuellement une
tournée internationale. En octobre 2007, il a mis en scène à Sofia un nouveau texte : Petite pièce pour
une chambre d'enfant de Yana Borisova (traduction française aux Éditions Théâtrales), sa mise en
scène lui a rapporté le prix de du meilleur metteur en scène bulgare en 2008.
À la Comédie-Française il a déjà présenté La Festa de Spiro Scimone, au Théâtre du Vieux-Colombier
en janvier 2007, reprise en février 2008, et Douce vengeance et autres sketches de Hanokh Levin, au
Studio-Théâtre en mars 2008.
Pour de plus amples informations : www.galinstoev.com
Saskia Louwaard, scénographie et costumes
Née en Hollande, Saskia Louwaard poursuit ses études à l'Académie royale des arts d'Anvers (section
sculpture) puis à Amsterdam (Rietveld-Academie) en scénographie. Depuis 1993, elle réalise
différentes scénographies, entretenant une certaine fidélité avec des théâtres comme le Toneelhuis, Het
Paleis et le Zuidpooltheater à Anvers, le NTGent ou encore le KVS à Bruxelles. Elle a travaillé aussi
au NNT-Groningen, au Theater Aachen pour Jasper Brandis et tout récemment au Theater
Luxembourg d'Anvers pour Arlette Vanovervelt. Elle a travaillé également avec les metteurs en scène
Tom van Bauwel, Luc Perceval, Tom van Djick, Stef de Paepe...
Elle a travaillé avec Galin Stoev pour Genèse n°2 au Théâtre de la Place de Liège en octobre 2006
(reprise en 2008 au Théâtre de la Cité internationale), pour La Festa au Théâtre du Vieux-Colombier
en janvier 2007, reprise en février 2008, et pour Douce vengeance et autres sketches de Hanokh Levin,
présenté au Studio-Théâtre en mars 2008.
Katrijn Baeten, scénographie et costumes
Katrijn Baeten a suivi ses études en architecture d'intérieur et en scénographie à l'Académie des beauxarts d'Anvers. Elle s'est formée en vidéo-animation. Après avoir travaillé comme architecte d'intérieur,
elle a travaillé pour les scénographes Jan Versweyveld/Toneelgroep d'Amsterdam, Annette Kurz et
Bernhard Hammer.
Elle a travaillé avec Galin Stoev pour Genèse n°2 au Théâtre de la Place de Liège en octobre 2006
(reprise en 2008 au Théâtre de la Cité internationale) et pour La Festa au Théâtre du Vieux-Colombier
en janvier 2007, reprise en février 2008, et pour Douce vengeance et autres sketches de Hanokh Levin,
présenté au Studio-Théâtre en mars 2008.
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Bruno Marsol, lumières
Formé à l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre en 2000, Bruno Marsol travaille
avec le collectif du Théâtre des Lucioles. Il réalise les lumières de La Chevauchée sur le lac de
Constance de Peter Handke mis en scène par Pierre Maillet, La Chaise de F. Parra mise en scène par
Mélanie Leray. Il assiste Maryse Gauthier sur les créations de Marcial di Fonzo Bo : La Estupidez de
Rafael Spregelburd, les Copis, La Tour de la Défense de Copi. Il collabore également avec Emmanuel
Daumas (petite cie des Feuillants) pour L'Ignorant et le fou de T. Bernard, La Tour de la Défense de
Copi, L'Échange de Paul Claudel. Il travaille également avec la Cie Tire pas la nappe...
Sacha Carlson, musique originale
Né en 1974, Sacha Carlson est musicien et philosophe de formation. Parallèlement à ses recherches en
philosophie, qui touchent essentiellement la phénoménologie contemporaine, il poursuit son travail de
composition. Formé par Dominique Bodson aux techniques classiques et contemporaines d'écriture
musicales, sa musique explore surtout les frontières et les points de passages entres différents styles. Il
s'intéresse également au théâtre expérimental, et aux rapports entre la musique et l'écriture dramatique
contemporaine. Depuis quelques temps, il collabore avec le metteur en scène Galin Stoev, pour qui il a
récemment écrit la musique du spectacle Genèse n°2 (Ivan Viripaev), présenté au 61e Festival
d'Avignon.
Daniel Léon, environnement sonore
Depuis 1973, Daniel Léon a des activités en tant qu’ingénieur du son dans les domaines de
l’enregistrement musical et du spectacle vivant. Après ses études à l’INSAS de 1973 à 1976, il entre à
la RTBF pour une courte période et commence à enseigner dès 1980 à l’INSAS, dont il coordonne
encore actuellement la section son. Il a collaboré avec de nombreux chorégraphes, dont Anne-Teresa
de Keersmaker, Wim Vandekeybus et Frédéric Flamand. Son activité principale reste néanmoins dans
le domaine musical, avec le label Igloo, notamment, et l’Ensemble Musique Nouvelles, allant du jazz
à la musique contemporaine. Ses conceptions et créations sonores comportent, entre autres, le « sound
design » du Rêve de Franco Dragone (Las Vegas, 2005) et la conception sonore de Genèse n°2 de
Galin Stoev (Avignon, 2007).
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L’Illusion comique
La distribution, la troupe
Ne sont mentionnés ici que quelques rôles majeurs tenus principalement dans les trois théâtres de la ComédieFrançaise. Pour de plus amples informations, nous vous engageons à consulter notre site Internet :
www.comedie-francaise.fr / rubrique la troupe.
Alain Lenglet, Pridamant
Entré à la Comédie-Française le 1er décembre 1993, Alain Lenglet en devient le 502e sociétaire le 1er
janvier 2000.
Actuellement, il interprète le rôle de Baptista dans La Mégère apprivoisée de Shakespeare mise en
scène par Oskaras Koršunovas (reprise Salle Richelieu en alternance jusqu’au 31 décembre).
Dernièrement, il a joué Montesinos, Gentilhomme, Homme à la fenêtre, Âne, Plaignant, Hallebardier
et Comédien dans Vie du grand dom Quichotte et du gros Sancho Pança d’António José da Silva,
traduit par Marie-Hélène Piwnik, mise en scène, mise en marionnettes et costumes d’Émilie Valantin
(reprise Salle Richelieu en alternance du 8 avril au 2 juillet 2009), Borny dans Le Retour au désert de
Bernard-Marie Koltès mis en scène par Muriel Mayette, Armand dans Les Temps difficiles de Bourdet
mis en scène par Jean-Claude Berutti, Lignière, un cadet dans Cyrano de Bergerac de Rostand, mis
en scène par Denis Podalydès (reprise Salle Richelieu en alternance du 18 décembre 2008 au 22 mars
2009), Béralde dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz, Daddi
Rotondo dans Bouli Miro de Fabrice Melquiot, mis en scène par Christian Gonon et dans Bouli
redéboule de Fabrice Melquiot, mis en scène par Philippe Lagrue, Y dans Laboratoire des formes :
Robert Garnier, mis en scène par Éric Ruf, un comédien dans Ah vous voilà Dumas d’Alexandre
Dumas, mis en scène par Alain Pralon, Autolycus dans Le Conte d’hiver de Shakespeare, mis en
scène par Muriel Mayette, Sganarelle dans Sganarelle ou le Cocu imaginaire de Molière, mis en
scène par Thierry Hancisse.
Denis Podalydès, Matamore
Entré à la Comédie-Française le 27 janvier 1997, Denis Podalydès est nommé 505e sociétaire le 1er
janvier 2000.
Il joue actuellement Pédrille dans Figaro divorce d’Ödön von Horváth mis en scène par Jacques
Lassalle (reprise Salle Richelieu en alternance du 3 octobre au 15 décembre 2008). Il a interprété
dernièrement le Chevalier dans Il campiello de Goldoni mis en scène par Jacques Lassalle (reprise
Salle Richelieu en alternance du 12 juin à fin juillet 2009), Philiste dans Le Menteur de Corneille mis
en scène par Jean-Louis Benoit, Fortunatov dans La Forêt d’Ostrovski mise en scène par Piotr
Fomenko, Platonov dans Platonov de Tchekhov mis en scène par Jacques Lassalle, Dionysos dans Les
Bacchantes d’Euripide mises en scène par André Wilms, Dorante dans Le Menteur de Corneille mis
en scène par Jean-Louis Benoit, Don César de Bazan dans Ruy Blas de Victor Hugo mis en scène par
Brigitte Jaques-Wajeman, le Président, le Sans-Travail, le Maître d’école, le Maître de cérémonie dans
Lenz, Léonce et Léna chez Georg Büchner mis en scène par Matthias Langhoff, Éraste et l'Exempt
dans Monsieur de Pourceaugnac de Molière mis en scène par Philippe Adrien, le Marquis dans L’Âne
et le ruisseau d’Alfred de Musset mis en scène par Nicolas Lormeau, Alceste dans Le Misanthrope de
Molière mis en scène par Jean-Pierre Miquel, Ivan Alexandrovitch Khlestakov dans Le Révizor de
Nikolaï Gogol mis en scène par Jean-Louis Benoit.
Il a mis en scène Salle Richelieu, en 2006, Cyrano de Bergerac de Rostand (reprise la saison dernière,
et du 18 décembre 2008 au 22 mars 2009) et Fantasio de Musset présenté en alternance du 18
septembre 2008 au 15 mars 2009.
Julie Sicard, Lyse
Entrée à la Comédie-Française le 14 juin 2001 en tant que pensionnaire, Julie Sicard joue actuellement
Bianca dans La Mégère apprivoisée de Shakespeare mise en scène par Oskaras Koršunovas (reprise
Salle Richelieu en alternance jusqu’au 31 décembre 2008) et interprétera prochainement le Tire-Laine,
la Duègne, Cadet, Précieux dans Cyrano de Bergerac de Rostand mis en scène par Denis Podalydès
(reprise Salle Richelieu en alternance du 18 décembre 2008 au 22 mars 2009).
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Elle a joué également dans Vivant d’Annie Zadek mis en scène par Pierre Meunier (spectacle présenté
en septembre à la Comédie de Valence, en octobre au Théâtre de Sartrouville, et qui sera présenté au
Studio-Théâtre du 28 mai au 28 juin 2009). Elle endossait récemment les rôles de Suzanne dans Juste
la fin du monde de Lagarce mise en scène par Michel Raskine, Lisette dans Les Sincères de Marivaux
mises en scène par Jean Liermier, Fatima dans Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès mis en
scène par Muriel Mayette. Elle a interprété Gnese dans Il campiello de Goldoni mis en scène par
Jacques Lassalle, Angélique dans Le Malade imaginaire de Molière mis en scène par Claude Stratz, le
Lièvre, le Souriceau et le Petit Chien dans Fables de La Fontaine mises en scène par Robert Wilson,
Pétula dans Bouli redéboule de Fabrice Melquiot, mis en scène par Philippe Lagrue, Car, Lily Horn, la
Femme au regard acéré et Sibylle la Voisine dans La Maison des morts de Philippe Minyana mise en
scène par Robert Cantarella, Célie dans Sganarelle ou le Cocu imaginaire de Molière mis en scène par
Thierry Hancisse.
Loïc Corbery, Dorante et Clindor
Entré à la Comédie-Française le 17 janvier 2005, Loïc Corbery joue actuellement Petruchio La Mégère
apprivoisée de Shakespeare mise en scène par Oskaras Koršunovas (reprise Salle Richelieu en
alternance jusqu’au 31 décembre 2008), le 4e Douanier, la Juriste dans Figaro divorce d’Ödön von
Horváth mis en scène par Jacques Lassalle (reprise Salle Richelieu en alternance du 3 octobre au 15
décembre 2008) et prochainement interprétera Christian dans Cyrano de Bergerac de Rostand, mis en
scène par Denis Podalydès (reprise Salle Richelieu en alternance du 18 décembre 2008 au 22 mars
2009). Il a interprété Clitandre dans Le Misanthrope de Molière mis en scène par Lukas Hemleb,
Zorzetto dans Il campiello de Goldoni mis en scène par Jacques Lassalle, Clitandre, le Ballet et Filène
dans Molière/Lully mis en scène par Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger, Dorante dans Le
Menteur de Corneille mis en scène par Jean-Louis Benoit, Cléante dans Le Malade imaginaire de
Molière mis en scène par Claude Stratz, l’Ours et la Grenouille dans Fables de La Fontaine mises en
scène par Robert Wilson.
Il organisera L’hommage à Molière du 15 au 18 janvier Salle Richelieu.
Hervé Pierre, Alcandre et Géronte
Entré à la Comédie-Française le 1er février 2007, Hervé Pierre a joué dans Vivant d’Annie Zadek mis
en scène par Pierre Meunier (spectacle présenté en septembre à la Comédie de Valence, en octobre au
Théâtre de Sartrouville, et qui sera présenté au Studio-Théâtre du 28 mai au 28 juin 2009). Il a
interprété Le Voyage à La Haye de Jean-Luc Lagarce mis en scène de François Berreur au Théâtre du
Vieux-Colombier, Béralde dans Le Malade imaginaire mis en scène par Claude Stratz, lors de la
tournée à Montréal en juillet 2008, Amalric dans Le Partage de midi de Claudel mis en scène par Yves
Beaunesne et Oronte dans Le Misanthrope de Molière mis en scène par Lukas Hemleb, Salle
Richelieu.
Adrien Gamba-Gontard, Adraste et le Geôlier
Engagé comme pensionnaire le 15 mai 2007, Adrien Gamba-Gontard joue actuellement Prologue et
Marinoni dans Fantasio de Musset mis en scène par Denis Podalydès (spectacle présenté en
alternance Salle Richelieu jusqu’au 15 mars 2009) et Lucentio dans La Mégère apprivoisée de
Shakespeare mise en scène par Oskaras Koršunovas (reprise Salle Richelieu en alternance jusqu’au
31 décembre 2008). Il a fait ses débuts à la Comédie-Française dans le rôle de Jean-Pierre dans Les
Temps difficiles de Bourdet mis en scène par Jean-Claude Berutti et joué dans Douce vengeance et
autres sketches de Hanokh Levin mis en scène par Galin Stoev et dans Fables de la Fontaine mises
en scène par Robert Wilson.
Judith Chemla, Isabelle
Entrée à la Comédie-Française le 1er décembre 2007, Judith Chemla joue actuellement Fanchette dans
Figaro divorce d’Ödön von Horváth mis en scène par Jacques Lassalle (reprise Salle Richelieu en
alternance du 3 octobre au 15 décembre 2008). Elle a joué également dans Douce vengeance et autres
sketches de Hanokh Levin mise en scène par Galin Stoev, interprété Célimène dans Le Misanthrope
de Molière mis en scène par Lukas Hemleb en tournée et lors de la reprise Salle Richelieu.
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Grant Thornton, grand mécène de la Comédie-Française
pour la deuxième année consécutive.
Paris, le 22 octobre 2008
Dans le prolongement de son association, la saison dernière, au spectacle Vie du grand dom Quichotte et
du gros Sancho Pança marquant l’entrée des marionnettes sur la scène du Français, Grant Thornton a
décidé cette saison de renouveler son rôle de grand mécène en apportant son soutien à L'Illusion
comique de Corneille, mise en scène par Galin Stoev et donnée sur la scène de la Salle Richelieu à partir
du 6 décembre 2008.
Grant Thornton témoigne ainsi d’une grande curiosité et d’un intérêt tout particulier pour les créations
liées à l’imaginaire, au fantastique, à la confrontation au réel et à la fabrique de l’illusion théâtrale.
En renouvelant sa présence auprès de la Comédie-Française, Grant Thornton, groupe leader d’audit et de
conseil en France et dans le monde, affirme sa vocation de mécène culturel.
Ce
nouvel engagement illustre et renforce sa fidélité et son soutien auprès de grandes institutions telles que le
Musée du Louvre depuis 2004, l’orchestre Lamoureux depuis 2005, le Musée des Beaux-Arts de Lyon
depuis 2006 et le Palais des Beaux-Arts de Lille depuis 2008.
Pour plus d’informations, contactez :
GRANT THORNTON
COMÉDIE-FRANÇAISE
Agnès de Ribet
Directrice de la communication
T 01 56 21 06 34
E [email protected]
Claire Gannet
Déléguée au mécénat et aux relations avec les
entreprises
T 01 44 58 15 56
E [email protected]
Valérie Macaud
Chargée de communication
T 01 56 21 06 34
E [email protected]
Delphine de Gouyon
Chargée de communication
T 01 44 58 15 42
E [email protected]
À propos de Grant Thornton
Grant Thornton rassemble en France plus de 1 200 associés et collaborateurs dans vingt-trois bureaux et
se place parmi les leaders des groupes d'audit et de conseil en se positionnant sur 5 métiers : Audit,
Expertise Conseil, Finance Conseil, Externalisation et Conseil Juridique, Fiscal et Social.
Les membres de Grant Thornton International constituent l’une des principales organisations mondiales
d’audit et de conseil.
Chaque membre du réseau est indépendant aux plans financier, juridique et managérial.
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Saison 2008/2009 des trois salles de la Comédie-Française
Salle Richelieu
Place Colette, 75001 Paris - Tél. location 0 825 10 16 80* (*0,15 centimes d’euro la minute)
Prix des places de 5 à 37 €
SPECTACLES
Nouvelle mise en scène le 18 septembre de Fantasio d’Alfred de Musset,
mise en scène de Denis Podalydès, en alternance jusqu’au 15 mars.
Reprise le 26 septembre du Mariage de Figaro de Beaumarchais,
mise en scène de Christophe Rauck, en alternance jusqu’au 25 janvier.
Reprise le 3 octobre de Figaro Divorce d’Ödön von Horváth,
mise en scène de Jacques Lassalle, en alternance jusqu’au 14 décembre.
Reprise le 13 octobre de La Mégère apprivoisée de Shakespeare,
dans mise en scène d’Oskaras Koršunovas, jusqu’au 31 décembre.
Nouvelle mise en scène le 8 décembre de L’Illusion comique de Pierre Corneille,
mise en scène de Galin Stoev, en alternance jusqu’à juin.
Reprise le du 18 décembre, de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand,
mise en scène de Denis Podalydès, en alternance jusqu’au 22 mars.
Entrée au répertoire le 7 février de L’Ordinaire de Michel Vinaver,
mise en scène de l’auteur, en alternance jusqu’à mai.
Entrée au répertoire le 28 mars de La Grande Magie d’Édouardo De Filippo,
mise en scène de Dan Jemmett, en alternance jusqu’à fin juillet.
Reprise le 8 avril de Don Quichotte et Sancho Pança d’António José Da Silva,
mise en scène et marionnettes d’Émilie Valantin, en alternance jusqu’à juillet.
Entrée au répertoire le 23 mai d’Ubu roi d’Alfred Jarry,
mise en scène de Jean-Pierre Vincent, en alternance jusqu’à fin juillet.
Reprise le 12 juin du Il campiello de Carlo Goldoni,
mise en scène de Jacques Lassalle, en alternance jusqu’à fin juillet.
Reprise le du 19 juin du Malade imaginaire de Molière,
mise en scène de Claude Stratz, en alternance jusqu’à fin juillet.
PROPOSITIONS
Les 15 et 18 janvier 2009, un spectacle mis en scène par Loïc Corbery rendra hommage à Molière.
Le 16 janvier à 18h, Michel Vuillermoz lira des textes choisis de Honoré de Balzac.
Le 11 février à 18h, Pierre Vial lira des textes choisis de Victor Hugo.
Le 26 mai à 18h, Dominique Constanza lira des textes choisis de Marguerite Yourcenar.
Le 15 juin à 20h30, soirée hommage aux publics.
EXPOSITION
À l’occasion du centenaire de la naissance de Pierre Dux, la Salle Richelieu propose à partir du 21 octobre une
exposition de photographies et de documents évoquant sa carrière de comédien, de metteur en scène et
d’administrateur de la Comédie-Française. Entrée libre.
Théâtre du Vieux-Colombier
21, rue du Vieux-Colombier, 75006 Paris - Tél. location 01 44 39 87 00 / 01
Prix des places de 6 à 28 €
SPECTACLES
Nouvelle mise en scène le 19 novembre, Le Voyage de monsieur Perrichon d’Eugène Labiche et Édouard Martin,
mise en scène de Julie Brochen, jusqu’au 11 janvier.
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Nouvelle mise en scène le 28 janvier de La Dispute de Marivaux,
mise en scène de Muriel Mayette, jusqu’au 15 mars.
Pour la première fois à la Comédie-Française le 15 avril de Pur de Lars Norén,
mise en scène de l’auteur, jusqu’au 17 mai.
Reprise le 27 mai des Précieuses ridicules de Molière,
mise en scène de Dan Jemmett, jusqu’au 28 juin.
PROPOSITIONS
Samedi 29 novembre à 16h, question brûlante : Populaire et populiste, théâtre élitiste et théâtre pour tous, y a-t-il
une frontière?
Samedi 6 décembre à 16h, portrait d’acteur, consacré à Michel Duchaussoy.
Samedi 13 décembre à 16h, carte blanche à Benjamin Jungers.
Samedi 10 janvier à 16h, question brûlante : Presse et culture, création et critique, quel mariage et quel divorce ?
Samedi 7 février à 16h, carte blanche à Shahrokh Moshkin Ghalam.
Samedi 7 mars à 16h, portrait d’acteur, consacré à Michel Aumont.
Les 12, 13, 14 mars et 14, 15, 16 mai, intermèdes littéraires Copeau-Jouvet.
Samedi 28 mars à 16h, question brûlante : Image et texte, quelle place pour le texte, la parole et la poésie dans une
société de l’image ?
Samedi 4 avril à 16h, carte blanche à Gilles David.
Samedi 30 mai à 16h, question brûlante : Acteur et métier, être acteur, de quel métier, de quelle profession s’agitil ?
Samedi 13 juin à 16h, portrait d’acteur, consacré à Roland Bertin.
Les 2 et 3 juillet à 19h, bureau des lecteurs, cycle de lectures publiques d’auteurs contemporains.
EXPOSITION
Le Théâtre du Vieux-Colombier présente dans le hall jusqu’au 11 janvier l’exposition Alternance peintures de
Gérard Fruneau, sociétaire honoraire de la Comédie-Française. Entrée libre.
Studio-Théâtre
Galerie du Carrousel du Louvre, 99, rue de Rivoli, 75001 Paris - Tél. location 01 44 58 98 58
Prix des places de 4 à 17 €
SPECTACLES
Nouvelle mise en scène le 20 novembre, Le Mariage forcé de Molière,
mise en scène de Pierre Pradinas, jusqu’au 8 janvier.
Pour la première fois à la Comédie-Française le 29 janvier, Les Chaises d’Eugène Ionesco,
mise en scène de Jean Dautremay, jusqu’au 8 mars.
Nouvelle mise en scène le 26 mars de Bérénice de Jean Racine,
mise en scène de Faustin Linyekula, jusqu’au 7 mai.
Pour la première fois à la Comédie-Française le 28 mai de Vivant d’Annie Zadek,
mise en scène de Pierre Meunier, jusqu’au 28 juin.
PROPOSITIONS
Les 26, 27, 28 et 29 novembre à 20h30 et le 30 novembre à 14h, bureau des lecteurs.
Les 9, 10 et 11 janvier, Festival théâtrothèque. Projections d’enregistrements audiovisuels dédiés aux grandes
dames de l’histoire du Théâtre Français.
Vendredi 9 janvier à partir de 17h, journée spéciale consacrée à Denise Gence.
Samedi 10 janvier à partir de 14h30, journée spéciale consacrée à Claude Winter.
Dimanche 11 janvier à partir de 14h30, journée spéciale consacrée à Catherine Samie.
EXPOSITION
Le Studio-Théâtre présente dans le foyer une exposition sur le travail de Thierry Desmarez, illustrateur de bandes
dessinées et sous-chef décorateur des ateliers Sarcelles. Entrée libre.
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