RACINES240 - fev 2013

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RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire
Par Yvelise Richard
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Choisissez
Déplacer des déchets verts ou transporter un large buffet,
les usages d'une remorque se révèlent variés.
Comment faire le bon choix ?
vant même d'ach e t e r s a
remorque, il est important de
mesurer l’implication que suppose la traction pour votre véhicule
personnel. Aura-t-il assez de puissance et de poids ? Un attelage
comme une remorque est soumis à
une réglementation particulière : si
son poids total autorisé en charge
(PTAC) est inférieur ou égal à 500
kg, elle est dispensé de carte grise
et sera immatriculée comme la voiture. Mais si ce PTAC est supérieur
à 500 kg, un certificat d’immatriculation ainsi qu’un certificat des Mines
(remis à l’achat) seront nécessaires
(lire aussi notre encadré). La limite
des 500 kg est aussi valable pour
l’assurance : en-deçà, il suffit d’informer sa compagnie (pas de surprime) ; par contre, une déclaration
A
est nécessaire pour les remorques
immatriculées.
• Quel usage ?
“Quand on achète une remorque,
on sait déjà l’usage que l’on compte
en faire. Que ce soit pour bricoler,
pour transporter des déchets verts à
la déchetterie ou charger des
bagages, on ne choisira évidemment
pas le même modèle,” explique Vincent Mazereeuw, responsable du marché transport chez Norauto. “Il faut
ensuite déterminer la capacité de
chargement : des plus petites (1 m de
large x 1,20 m de long) aux plus
grandes (1,20 m de large x 2,50 m
de long) qui sont plus techniques à
tracter. On compare les caractéristiques qui offrent de la sécurité à la
remorque, parmi lesquelles la taille
des roues (les pneus de 13 pouces
assurent une bonne stabilité, les 8
pouces équipant les plus petites
remorques) ; la forme de la flèche
(reliant la remorque à la voiture) qui
peut être droite ou en V (à privilégier
pour un meilleur équilibre).”
Pour les remorques “bagagères”,
selon la taille et la capacité, les prix
s’échelonnent de 349 € à 2 990 €
(pour une version fermée en polyester blanc, personnalisable).
Pour les remorques utilitaires, le
premier prix, en 2 m de long, commence à 800 € et les prix peuvent
monter jusqu’à 1400 €.
Certaines remorques, de la
gamme “loisirs”, modulables se révèlent multi-usages. Prenons l’exemple
de la série Norauto Premium (115 ou
145) : sur le châssis nu renforcé,
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large et rabaissé, on ajoute au choix
des rails pour fixer une (ou deux)
moto(s) ; cinq à six vélos de rangs ;
un kit de quatre ridelles et un plancher en bois facilement chargeable
(pour ceux qui bricolent ou construisent)… Depuis leur lancement, il y a
près de deux ans, ces remorques
connaissent un vif succès. Leurs prix
varient de 479 € (pour la version
115) à 549 € (pour la version 145).
Il suffit ensuite d’ajouter les différents
équipements pour les transformer…
• Accessoires
Une remorque de base peut être
dotée de différents accessoires spécifiques pour l’adapter à ses besoins:
bâches plates ou hautes, avec ou sans
armatures, ridelles à poser pour donner plus de hauteur…
Les bricoleurs ou jardiniers apprécieront par exemple le système porteéchelle pour bloquer des objets de
grande longueur (tuyaux, lambris…),
qui, sanglés, ne bougeront pas ! Des
modèles avec ridelles à bascule ou
démontables facilitent le chargement
(et le déchargement) de matériaux
(sable, parpaings, bûches de bois…).
Des filets spéciaux empêcheront les
branchages de tomber hors de la
remorque lors du transport,
Quant aux grands voyageurs qui
ont choisi les versions “bagagères”, ils
pourront y adjoindre des capots de
remorques (à partir de 299 €) pour
conserver leurs valises à l’abri des
voleurs. Un système de verrouillage du
capot garantit une grande sécurité
d’autant plus s’il est doublé d’un
antivol de tête d’attelage (comptez près
de 40 €) pour éviter que l’on ne vous
vole la remorque elle-même.
Enfin parmi les accessoires indispensables, la roue jockey facilite le
déplacement de la remorque à vide,
entre son lieu de stockage et son attelage. Attention : pensez à l’ôter ou à
la relever avant d’atteler et de rouler !
• Points de sécurité
Il faut vérifier la pression des pneus
de la remorque lorsque la dernière
utilisation remonte à quelques mois.
Le sous-gonflage peut entraîner un
éclatement. Contrôlez également
l’éclairage en testant les feux avant
de partir.
Une tête d’attelage bien graissée
(avec de la graisse à mécanique) sera
gage d’une bonne conduite dans les
virages, sans frottement.
Si un objet dépasse de la
remorque, pensez à baliser cet objet
en y fixant un chiffon rouge, ou mieux
un phare Dier (lanterne rouge et
bleue homologuée). Verrouillez l’attelage avec l’antivol sur la tête d’attelage, une fois que l’attelage est
posé.
Adaptez votre conduite et notamment votre vitesse, en pensant qu’une
voiture attelée mettra plus de temps
pour freiner (en réduisant de 10 à 20
km/h par rapport à la vitesse autori-
(© Norauto)
RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire
Transporter du bois :
une utilisation très fréquente
de la remorque.
sée). Soyez vigilant dans les descentes
et sur les ronds-points !
Enfin, il est bon de rappeler qu’il
faut atteler la remorque à la voiture
avant de la charger et qu’il est prudent
de répartir équitablement les charges
en partant du milieu (de l’essieu).
Des chiffres et des lettres
Côté chiffres, ”on commence par vérifier sur le certificat d’immatriculation (ex-carte grise) de la voiture deux indications importantes et spécifiques à chaque véhicule”, explique Jean-François Grandin, expert en
homologation de véhicules(1).
• le Poids total autorisé en charge (PTAC) qui indique le poids maximum que
peut atteindre l’ensemble remorque et chargement.
• le Poids total roulant autorisé (PTRA), qui indique la somme du PTAC de
la voiture et de la remorque.
Reste alors à déterminer le poids qu’il reste possible de transporter dans la
remorque : soit le PTRA – le PTAC. Ce poids (supérieur ou inférieur à 500 kg
ou 750 kg) aura une influence directe sur le choix de votre remorque. Supposons une Twingo dont le PTAC est de 1 412 kg et dont le PTRA indique 1 760
kg, on obtient 1 760 -1 412 = 348 kg. Inutile donc d’acquérir une remorque
pouvant supporter 550 kg.
“Les véhicules à motorisation diesel qui travaillent plus en force, sont souvent
plus adaptés pour tracter des chargements que les véhicules essence,” précise
Vincent Mazereeuw, responsable du marché Transport chez Norauto.
Côté lettres, “il y a un autre document à consulter : le permis de conduire !”,
ajoute Jean-François Grandin. Pour rouler avec une remorque de moins de
750 kg, un permis B suffit. Si le PTAC de la remorque est supérieur ou égal à
750 kg, alors le poids à vide du véhicule qui tracte doit être inférieur au PTAC
de la remorque. De plus, la somme des PTAC de la voiture et de la remorque
doit être inférieure à 3,5 tonnes. Mais pour tirer une remorque dont le PTAC
excède les 750 kg (qui porte un quad par exemple), il faut être titulaire du permis E/B ! De même s’il est supérieur au poids à vide de votre voiture ou si le
PTAC de la remorque excède les 750 kg et si le total des deux engins (voiture
et remorque) est supérieur à 3,5 tonnes.
Enfin à noter, à partir de septembre prochain, un nouveau permis C1, ajoutera la traction d’une remorque de 750 kg au permis C. Ce permis autorise
déjà la conduite de véhicules isolés de transport de marchandises dont le PTAC
est supérieur à 3,5 T.
(1) Homvec (homologation de véhicules). Contact : [email protected]
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