Femme sans nom • Dossier
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Femme sans nom • Dossier
FEMME SANS NOM (titre provisoire) d’après la pièce de David Harrower DES COUTEAUX DANS LES POULES (publiée à l’Arche) une création circassienne de Netty Radvanyi collaboration artistique Victorine Reinewald production Z MACHINE / CREATION 2017 Sommaire 1 INTENTION 2 LE PROCESSUS DE CREATION Le cheval La pièce la diffusion L’acrobatie Le dessin La musique 3 3 4 5 6 7 EQUIPE PARTENAIRES Calendrier de prod A propos de la création CONTACT 8 9 9 10 11 INTENTION Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet Brut, lauréat Circus Next 2014, qui est né d’une envie de se confronter à la présence d’un cheval sur un plateau de théâtre, chacun avec son corps, ses outils et son langage. Quel rapport profond entretient on à l’animal ? Quel imaginaire véhicule le cheval ? Quelles peurs ? Quelle place a-t-il dans le monde contemporain ? Durant les premières résidences de recherche de Brut, en collaboration avec Johan Bichot, nous avons travaillé à l’élaboration d’un univers esthétique proche du Western et d’un vocabulaire physique proche de la performance. Nous nous sommes inspirés du film de Bela Tarr «le cheval de Turin» Afin de répondre à des questions d’ordre dramaturgique et artistiques, j’ai décidé de continuer seule ce travail, en l’enrichissant de la pièce de l’auteur contemporain David Harrower « Des couteaux et des poules » que m’a fait découvrir Victorine Reinewald. Cela a été un véritable coup de cœur. Une révélation. Elle met en scène, dans un environnement rural, un triangle amoureux meurtrier : un laboureur, ses chevaux, sa femme et un meunier Elle parle de l’émancipation d’une femme grâce à l’apprentissage de de la lecture et de l’écriture. Du pouvoir d’abstraction des mots, du besoin vital de dire, de représenter. Bien que le cirque et le travail physique reste un de mes moteurs principaux de création ma rencontre avec cette pièce va donc marquer un tournant plus théâtral pour cette création et peut-être pour ma Compagnie. Netty Radvanyi 2 Du cheval sur scène LE PROCESSUS DE CREATION Netty travaille avec son cheval Arto depuis maintenant 10 ans. Ils ont participé à de nombreux spectacles dans différents contextes (cirques, theâtres, rue) A travers le projet Brut, elle a le désir et l’ambition de questionner plus profondément cette relation particulière qu’elle entretient avec cet animal, de la partager avec d’autres et au delà de questionner notre rapport aux animaux et à l’animalité sur le plan philosophique. Le cheval sur scène est sorti de son contexte naturel, déterritorialisé. Il surprend et fait parti d’une mise en scène mais sera volontairement dénué de fonction spectaculaire. Par son calme et son immobilité il contraste avec les tourments de l’être humain contemporain que nous incarnons. La volonté de confronter les actions et les passions humaines à cette présence muette et brute, mais toujours juste, est à la base de ce projet, et lui donne son sens et son intensité. Le silence de l’animal nous oblige à établir un mode de communication non verbal avec lui, ainsi qu’à interpréter ses réactions et ses pensées. Par la même, il devient pour nous l’écran où se projettent nos fantasmes et nos quêtes. Dans la pièce d’Harrower les chevaux occupent une place centrale. A la fois outil et partenaire de travail du laboureur surnommé «Petit-cheval William», le cheval est également objet de fantasme des villageois. Ils soupçonnent le laboureur de les aimer un peu trop, et imaginent qu’il s’est réincarné en cheval. L’espace de l’écurie est une sorte de sanctuaire qui lui est réservé. Le cheval est de plus en plus exclu de nos villes, absent de nos vies quotidiennes. Au contraire, dans le monde que nous créerons autour de cette pièce, nous voulons l’inclure, et, bien qu’il n’ait pas choisi d’être là, le placer à égalité avec nous, parmi nous face au public. « L’animal c’est l’être aux aguets. Tu vois les oreilles d’un animal ? Il ne fait rien sans être aux aguets, on ne le laisse jamais tranquille l’animal. Quand il mange, il doit surveiller tout ce qui lui arrive dans le dos. C’est terrible l’existence de l’animal » 3 Gilles Deleuze (extrait de l’Abécédaire, A de Animal) La pièce «des couteaux dans les poules» Il s’agit de la première pièce d’un auteur contemporain écossais qui était dessinateur avant d’écrire des pièces de théâtre. Cette pièce et cette langue correspondent exactement à l’univers de « Brut » que nous avons développé lors de la première phase du projet. C’est une langue très crue, très elliptique, faulknérienne… Tous les éléments esthétiques et physiques réunis jusqu’ici ont enfin pris tout leur sens à la lecture de cette pièce. La pièce correspond également exactement à notre distribution : Deux hommes, une femme et un cheval De l’apprentissage du langage et de la difficulté à s’exprimer, la pièce aborde l’émancipation d’une femme grâce aux mots. Elle passe la pièce à tenter de nommer les choses pour mieux les appréhender et s’en dissocier. « Ce que la jeune femme acquiert c’est la capacité́ de créer un monde à travers les mots. Tandis qu’elle lit, son monde est entrain de changer. Et il n’y aura pas de retour possible une fois qu’elle aura lu. » David Harrower « Ne sachant ni lire ni écrire la jeune femme cherche à dire, à mettre en mots le monde qui l’entoure (...) Ce qui est vrai est cru : l’adultère et le crime seront commis, liés l’un à l’autre, et seule la parole et l’écriture seront capable d’eun prendre conscience.» Claude Régy Extrait de la scène 6 Première rencontre entre Gilbert, le Meunier, et la Jeune Femme du laboureur William surnomé «Petit-cheval» par les villageois. Gilbert …Est toi qui a mariée ce Petit-cheval William, non ? Elle se fige Jeune Femme Non. Non. Gilbert Non ? Jeune Femme Toi laisse le. Gilbert J’ai entendu Petit-cheval William Jeune Femme Toi dit pas ça Gilbert Est comme ça que la pluspart du village l’appelle Jeune Femme Menteur Gilbert Je les entends. Petit-cheval William – Jeune Femme Menteur ! Gilbert Et jeune mariée de Petit-cheval. Jeune Femme Je cracherais sur ceux qui disent ça Gilbert Entendu c’est parce qu’il aime les jeunes chevaux… Jeune Femme Non… Gilbert Non ?... Rien qu’un seul cheval ? Un cheval spécial ? Jeune Femme …Ca c’est jalousie. 4 Accueil et Diffusion La présence d’un cheval sur un plateau de théâtre fait souvent peur aux programmateurs et aux directeurs techniques. Mais Arto est une « bête de scène » qui a déjà foulé les planches de nombreux théâtres et lieux improbables comme le Théâtre de la Bastille, le Théâtre de la Cité Internationale, la Générale, le Studio Théâtre et le Grand Palais, le Cube, la Ferme du Buisson, le Centre National d’Orléans, le Théâtre de Neerpelt, les Beaux Arts de Caen… Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter. Il sera déféré ou nous lui mettrons ses sabots spéciaux pour protéger vos planchés et autres tapis de danse ! A la lecture de cette pièce et au fil des résidences est née la nécessité de sortir du cadre des théâtres. Nous souhaitons continuer à travailler en salle quand ce sera possible, mais nous souhaitons également répéter et jouer dans des fermes, des granges, des villages... Cela nous permettrait de toucher un autre public et de présenter cette pièce dans un décor naturel. Nous souhaitons aller vers le public plutôt que de chercher à le faire à tout prix rentrer dans des théâtres. 5 Le geste acrobatique Le choix de travailler autour d’un texte avec des acrobates comme interprètes est un parti pris dramaturgique fort. Le langage corporel aura donc autant d’importance que les mots. Il les remplacera parfois et nous ne garderons sans doute pas la totalité du texte mais travaillerons sur le sous-texte et la transposition des mots en mouvement. Les animaux communiquent avec leur corps, leurs gestes leurs regards. Les paysans qui ont une grande proximité physique avec les animaux et la nature sont souvent peu bavards. Leurs corps et leurs gestes parlent pour eux. C’est également le cas des acrobates et des danseurs qui ont développé un langage particulier pouvant leur permettre d’exprimer leurs émotions. La présence au plateau du corps immobile du cheval nous oblige à une certaine justesse, une radicalité dans la recherche de la forme et du mouvement. Le langage acrobatique doit être au service de la dramaturgie et servir la narration il ne peut être purement spectaculaire ou ornemental. 6 LE DESSIN Après avoir fait plusieurs tentatives de vidéo-projection de différents films sur le cheval, nous avons finalement invité le dessinateur Pierre Mazingarbe à rejoindre notre équipe pour travailler sur la scénographie. L’idée étant initialement de transformer l’apparence du cheval en dessinant sur son corps à l’aide d’un trait de lumière grâce à une palette graphique et d’un vidéo projecteur. Puis le dispositif s’est élargi à tout le plateau qui devient une page blanche, un espace de projection vivant et mouvant de l’imaginaire. Le desin-vidéo permet de créer une scénographie dématérialisée qui interagit avec les corps, de sculpter la lumière en direct, de voyager dans le temps et l’espace, de matérialiser les imaginaires suggérés par l’action scénique et de pénétrer dans un tableau à l’esthétique proche de l’art Brut. Dramaturgiquement ce travail sera lié au stylo « magique » du Meunier et au paysage que la femme fait apparaître grâce aux mots qu’elle aprivoise. Après des tests effectués en direct au plateau, Pierre va créer des petits films d’animation qui viendront ponctuer le déroulé du spectacle. 7 LA MUSIQUE La musique du spectacle sera composée par Frank Williams. Ses instruments sont principalement la guitare, la voix, le banjo et l’harmonica. Nous collaborons avec Frank depuis plusieurs années sur divers projets cinématographiques et circassiens. Il a composé la musique de mon court métrage l’ombre de Salah, a joué dans la version opéra rock d’Inua et a participé à l’aventure de BRUT (circus next 2014) Sa couleur musicale teintée de blues, de folk et de punk viendra nourrir le travail au plateau et renforcer son aspect cinématographique en lui apportant une tonalité proche du western avec une pointe de rock n roll. Nous travaillerons dans un premier temps avec des morceaux déja composés avec ses différents groupes (la ghost dance et les moonshiners) puis nous enregistrerons la musique du spectacle dans son studio à Paris, la fugitive, dans l’esprit d’une bande sonnore de cinéma. L’EQUIPE Netty radvanyi (mise en scène) Acrobate, performeuse, réalisatrice Fondatrice du collectif Z Machine, spécialisée en acrobatie à cheval au CNAC. Egalement diplômée de Sciences Po Paris et du Fresnoy (Studio National des Arts Contemporains de Tourcoing) Victorine Reinewald (collab. artistique) Comédienne, metteuse en scéne Après une formation de comédienne à Strasbourg et Paris elle se tourne plus vers la mise en scène à la Comédie de Reims. Elle est assistante à la mise en scène de Rémi Barché depuis 2014 et rencontre Netty en 2015. Elle fonde sa compagnie «La Conquête de l’inutile» en 2015 à Montreuil. Frank Williams (musique) Auteur- compositeur- guitariste Fondateur du studio musical La Fugitive à Paris, où il enregistre et arrange la musique de nombreux groupes et compose de plus en plus de musiques de film. Il a déjà collaboré avec Netty à plusieurs reprises (L’ombre de Salah, des vertes) collabore régulièrement sur scène avec le metteur en scène Lazare (Cie Vita Nova) Il est le fondateur du groupe de rock la Ghost dance. Pierre Mazingarbe (dessin) Formé aux Arts déco de Paris (animation) et au Fresnoy. Il est un des fondateurs du collectif Babouchka et a réalisé plusieurs courts métrages souvent primés en festivals, et diffusés à la TV Z Machine (collectif) Collectif d’artistes pluridisciplinaires (cirque-installations plastique-cinéma) créé en 2008 en Champagne à l’initiative de Netty aujourd’hui basé en Basse Normandie Sylvain Décure (le meunier) Acrobate, interprète, metteur en scène Acrobate formé à Fratellini et au CNAC. Membre fondateur d’AOC et désormais membre de la Cie Kiaïe avec Cyril Musil. Il collabore depuis 2010 avec Christophe Huysman comme interprète et assistant à la mise en scène. Il colabore avec Netty depuis 2014. Coline Mazurek (la Jeune Femme) voltigeuse danseuse Acrobate formée au CNAC (24ème promo) et à Rosny. Interprète pour la Cie de nouveau cirque tchèque Cirk La Putyka. Arthur Sidoroff (le Laboureur) Acrobate, fildeferriste, cavalier Acrobate formé à Rosny et à Fratellini. Interprète chezles philébulistes et Zingaro. Arto (le Cheval) Cheval hongre espagnol Il a 10 ans d’expérience de la scène et de la piste aux côtés de Netty avec qui il travaille dans des cirques, des théâtres, et des lieux improbables, en France et en Europe. Myléne Rossez (administration) Administratrice du collectif Z Machine depuis 2011. Elle travaille également pour les Cies FFF et Plume de cheval. Marianne Neplaz (production , diffusion) Chargée de production et de diffusion du collectif Z Machine depuis 2015. Basée à Toulouse elle travaille pour le théatre et le cinéma. 8 PARTENAIRES Résidence et coproduction Cirque Jules Verne (Pôle National des Arts du Cirque d’Amiens) CCN d’Orléans (Accueil Studio) La Brèche (Pôle National des Arts du Cirque de Cherbourg) Les Migrateurs (Pôle National Cirque d’Alsace) PREMIERES Scène Nationale 61 d’Alençon Bourses & Subvention Bourse à l’écriture : Circus Next (Dispositif européen coordonné par Jeunes Talents Cirque Europe et soutenu par la Commission Européenne) Subventions : DRAC Normandie Région Normandie Département du Calvados DGCA (aide à la création cirque) Résidence seule La Ferme du Buisson (Scéne Nationale de Marne la Valée) Les studios Virecourt L’espace Périphérique de la Villette (Ville de Paris) Circuscentrum (Gand, Belgique) La Grainerie (Toulouse) Diffusion Les migrateurs (Strasbourg) SPRING (Cherbourg) L’échangeur (Bagnolet) Eclat(s) de Rue (Ville de Caen) 9 Calendrier de Production 2014 Du 24 février au 14 mars 2014 : CCN d’Orléans Du 4 au 13 avril 14 : La Brèche à Cherbourg Du 17 au 29 novembre 14 : La Ferme du Buisson Du 1er au 12 décembre 14 : Les Studios de Virecourt (86) Présentation d’une étape de travail au TCI les 19 et 20 décembre 14 2015 Automne 2015 : Premiére quinzaine d’octobre 2015 : Espace périphérique Première quinzaine de novembre 2015: Espace périphérique 2 décembre 2015 : présentation d’étape de travail à St Jean de la Ruelle (Festival Traverse du CCN d’Orléans) 2016 du 20 au 30 janvier : résidences au théâtre Hautepierre (Strasbourg, les migrateurs) Du 04 au 15 juillet : Résidence à La Brèche (Cherbourg) Du 12 au 23 septembre : Résidence à la Scène Nationale 61 (Alençon) Du 24 octobre au 4 novembre : Résidence à la Grainerie (Toulouse) présentation le 3 Novembre-Décembre : Recherche de résidence en cours 2017 du 23 janvier au 1er fevrier : résidences au théâtre Hautepierre (Strasbourg) , Premières : les 4 et 5 février 2017 au théatre Hautepierre Les migrateur (Strasbourg) 25 mars : Festival SPRING (2 Pôles Cirques en Normandie) du 1er au 5 juillet 2017 : 5 dates à l’Echangeur (Bagnolet / répet à partir du 24 juin) été 2017 : adaptation pour tournée rurale (version insitu) été 2017 : Festival Eclat(s) de Rue (Caen / dates à confirmer) A propos de la création « Un cheval blanc immobile. Et trois silhouettes vêtues de longs manteaux qui l’encercle sans un mot. L’un des personnages, coiffé d’une perruque rouge, empoigne une guitare comme on se saisirait d’une carabine. Un autre se lance dans une gigue absurde et dénudée. Le musicien (l’étrange Frank Williams) lâche sa guitare pour un hachoir. Dans cette ambiance de far-west crépusculaire, on ne sait trop qui, du quadrupède ou de l’acrobate danseur (Johan Bichot), finira en pièce de boucherie… Jeune artiste de cirque, cavalière, vidéaste, Netty Radvanyi n’abat pas son jeu au premier tour sur la table. C’est dans la retenue que cette tête bien faite (Sciences Po, Le CNAC et Le Fresnoy) installe son imaginaire et ouvre quelques pistes cinématographiques. Au premier rang de celles-ci, on placera Le Cheval de Turin, du Hongrois Bela Tarr (2011) : une apocalypse muette, ou une genèse à l’envers, dans laquelle homme et animal, privés de parole et bientôt de lumière, se retrouvent à faire jeu égal. » THEATRE(S) printemps 2015-04-05 (sur la présentatin de Brut au TCI dans le cadre de circus next) « Netty Radvanyi et Arto reviennent en résidence à La Brèche. Si tous les deux sont des artistes circassiens, Arto a la particularité d’être un cheval hongre espagnol de quinze ans. Il accompagne Netty Radvanyi dans ses créations depuis dix ans. Cette fois c’est pour travailler à la conception de Femme sans nom. Vous étiez venue à La Brèche en avril 2014 avec Arto, pour un projet qui s’appelait alors Brut. Au fil des résidences, ce projet est devenu Femme sans nom et a pris une tournure plus théâtrale. Ditesnous en quoi. Netty Radvanyi : Avec Brut, en collaboration avec Johan Bichot, nous souhaitions déjà confronter le cheval au plateau de théâtre. Nous envisagions alors un univers proche du western. Puis Victorine Reinewald m’a fait découvrir la pièce Des couteaux dans les poules, de David Harrower ; ce fut une révélation. La pièce se passe dans une campagne écossaise intemporelle et présente la même configuration que dans Brut : une femme, un cheval et deux hommes, alias le mari laboureur au rôle tenu par un acrobate, et un meunier. C’est une relation triangulaire, dans un environnement rural. Parallèlement, le laboureur entretient une relation ambiguë avec ses chevaux et c’est ce qui m’intéresse ici : l’omniprésence du cheval. Son écurie est le sanctuaire du laboureur, interdit à sa femme. Cette pièce, c’est l’histoire de l’émancipation de cette femme grâce au pouvoir d’abstraction des mots, que lui enseigne le meunier du village. Comment cela se traduit-il au plateau ? NR : Le meunier a un statut particulier dans le village. Il a, à la fois le pouvoir de transformer le blé en farine et celui d’écrire. apprend du meunier, l’épouse du laboureur appréhende la réalité et s’émancipe des villageois. Le meunier est considéré comme une sorte de sorcier : il possède un stylo. Au plateau, cela se traduira par des dessins de Pierre Mazingarbe projetés sur tout le décor, y compris le pelage d’Arto. Le trait est une donnée importante de la dramaturgie et de la scénographie. Le stylo « magique » permet de sculpter la lumière et de créer des paysages imaginaires avec les mots découverts par la femme. La particularité de ce spectacle est bien sûr la présence d’un cheval au plateau, et ce d’un bout à l’autre de la pièce. Est-ce compliqué de travailler avec un cheval ? NR : Pas du tout, le dispositif est léger et nous n’avons pas de besoins particuliers. L’idée est que nous nous adaptions notre jeu à la presence du cheval autant que le cheval s’adapte à l’espace restreint qu’est un plateau de théâtre. Montrer un cheval sur scène est impressionnant pour le public, c’est un parti pris important pour nous, que nous devons defendre auprès des directeurs de theatre, Mais Arto est une “bête de scene” bien rodé à cet exercice. En même temps, pour nous détacher de ces contraintes techniques, nous aimerions jouer Femme sans nom dans des fermes, des villages. Cela s’y prête particulièrement bien en Normandie, où le cheval est déjà valorisé. Cela nous permettrait également de nous produire dans des lieux atypiques, des décors naturels, et de toucher un public plus large en faisant se rencontrer deux mondes qui se côtoient rarement.» Journal trimestriel de la Brèche, printemps 2016 10 CONTACTS Production / Diffusion Marianne Neplaz tel : 06 12 77 23 45 [email protected] Direction artistique Netty Radvanyi www.nettyrad.com Administration Mylène Rossez (t) 01 70 25 08 98 / (p) 06 19 89 35 19 [email protected] Développement Dominique Pranlong-Mars in’8 circle • maison de production [email protected] Siège Social Cie Z Machine : 9 avenue Barbey d’Aurevilly 14810 Merville Franceville Dossier réalisé par Netty Radvanyi Photos: Milan Szypura / Andrea Macchia p.8&5 / photos p.7 & dessin couverture et sur le cheval : Pierre Mazingarbe / logo ZM Atelier