Jean-Michel Salon (FRIAA) en interview

Jean-Michel Salon (FRIAA) en interview
" Une nouvelle dynamique de la FRIAA davantage portée
vers le service aux entreprises "
Nouvelle image, lancement d‟une plateforme développement
durable destinée aux entreprises agro-alimentaires, multiplication
des partenariats… La Fédération régionale des industries agroalimentaires (FRIAA) soutient avec énergie la filière provençale.
Pour Jean-Michel Salon, délégué général, ce dynamisme est en
phase avec les besoins des industriels du secteur.
> Quelles sont les raisons et les objectifs du lancement de
la plateforme de développement durable destinée à toutes
les entreprises agroalimentaires de la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur ?
Jean-Michel Salon,
délégué général de la Friaa
Jean-Michel Salon : Elles sont pleinement concernées par le triple enjeu de développement durable :
- au niveau social, car les nombreuses TPE et PME participent à l„aménagement du territoire et
contribuent au maintien de l‟emploi dans la région ;
- au niveau environnemental, en raison de l‟impact des activités industrielles ;
- au niveau économique, compte tenu du rôle majeur que tient l‟activité dans la région.
La création d‟une plateforme développement durable s‟imposait. Elle permet à toutes les entreprises
agro-alimentaires de progresser en leur donnant les moyens d‟évaluer leurs performances, de mesurer la satisfaction de leurs parties prenantes, de vérifier la pertinence de leurs pratiques et de renforcer la confiance des consommateurs et des clients.
> Quels sont les partenaires de cette initiative ?
Jean-Michel Salon : La FRIAA est partenaire de Coop de France Alpes Méditerranée qui regroupe
les coopératives agricoles régionales. Ensemble, nous animons la plateforme en nous appuyant sur la
démarche 3D (“Destination Développement Durable”), véritable outil à destination des entreprises.
Ce dispositif est un point de démarrage pour la mise en place d‟une stratégie de développement
durable et aussi un point de départ vers une reconnaissance AFAQ 26000.
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Il comporte 4 étapes :
- la sensibilisation d‟un comité de pilotage dans l‟entreprise,
- la réalisation d‟un diagnostic 3D,
- la rédaction d‟un plan d‟actions avec des indicateurs de suivi,
- une mise en réseau avec des échanges d‟expériences entre entreprises.
Cette approche est fondée sur la norme ISO 26000. L‟AFNOR est donc également un partenaire en
appui de notre initiative. Au niveau opérationnel, c‟est le CRITT Agroalimentaire PACA qui est en
charge de l‟accompagnement des industries régionales.
> La FRIAA multiplie aussi les partenariats pour dynamiser le secteur. C’est
notamment le cas avec le programme Go Between de Provence Promotion…
Jean-Michel Salon : Effectivement, la vocation de la FRIAA est de pérenniser et développer le tissu
agro-alimentaire de la région. A ce titre, les problématiques de valorisation et de transmission de
l‟entreprise constituent un des enjeux importants de notre filière. Plutôt que de proposer nous même
un xième service supplémentaire dans ce domaine, il nous a paru plus pertinent de travailler en
partenariat avec Provence Promotion, dans le cadre de son programme Go Between. Il apporte une
offre personnalisée aux chefs d‟entreprises, au travers d‟une mise à disposition :
- d‟une base de données de repreneurs qualifiés, consultable de façon gratuite et confidentielle ;
- d‟informations ciblées sur les aides et subventions de la région qui peuvent être accordées ;
- d‟un cercle d‟experts et de conseils pour assurer une transmission réussie à moindre coût.
> Comment se porte actuellement la filière en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Jean-Michel Salon : Elle est très active, avec près de 850 entreprises (hors secteur du vin). Elle est
composée de quelques leaders mondiaux tels que le Groupe RICARD, mais surtout de nombreuses
TPE et PME, dynamiques et réactives, souvent familiales, très liées à la production agricole. Elle est
aussi porteuse des valeurs de l‟alimentation méditerranéenne, avec de réels savoir-faire différenciant
dans la transformation des fruits, légumes et céréales, notamment pour les secteurs de l‟épicerie, des
produits du grain ou encore sucrés.
En revanche, la réglementation technique et commerciale est toujours plus contraignante pour les
entreprises et le contexte économique demeure défavorable avec une part des achats alimentaires
des ménages toujours en baisse et une concurrence qui risque de se durcir pour les petites
entreprises.
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> Quels sont ses principaux handicaps ?
Jean-Michel Salon : Trop d‟entreprises sont de petite taille (50% possèdent moins de 10 salariés),
face à une très forte concentration de la clientèle (grande distribution française). Compte tenu d‟une
rentabilité structurellement faible (handicapée encore par la Loi de Modernisation de l‟Economie),
il est urgent qu‟elles se regroupent, fusionnent, s‟associent .... pour faire face à de nombreux
enjeux, comme l‟export ou la logistique. Autre difficulté, les métiers de la filière attirent peu les
jeunes et les entreprises ont du mal à recruter pour certaines fonctions.
> Vous avez également débuté l’année avec un changement d’identité visuelle.
Pourquoi ?
Jean-Michel Salon : Le logo de la FRIAA a fait effectivement peau neuve en début d’année 2011 !
Après plus de 20 ans d‟exposition, l‟ancien graphisme commençait à être particulièrement désuet.
Un nouveau lui succède, plus en rondeur, plus en finesse, soulignant davantage ce qui fédère les
entreprises adhérentes : les IAA (Industries Agro-Alimentaires) et la région Provence-Alpes-Côte
d‟Azur. C‟est effectivement la traduction de la nouvelle dynamique de la FRIAA davantage portée
vers le service aux entreprises. A titre d‟exemple, chaque jour, la FRIAA adresse aux industries
agroalimentaires régionales une offre de services différente, avec des conditions préférentielles
pour ses adhérents ! Sans oublier les prestations rendues par les partenaires de son réseau,
le CRITT Agroalimentaire Paca pour tous les dossiers techniques et l‟IFRIA Paca en faveur de la
formation des jeunes.
En savoir plus :
Site web de la Friaa : www.friaapaca.com
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