China Gold - Le 7e arrondissement de Paris

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China Gold - Le 7e arrondissement de Paris
MUSEE MAILLOL
D OSSI ER
DE
P RE SSE
18 JUIN - 13 OCTOBRE 2008
Commissaire de l'exposition
Alona Kagan
CONTACT PRESSE : Claude Unger
Tél : 01 42 22 57 25 / 06 14 71 27 02 - Fax : 01 42 84 14 44
e-mail : [email protected]
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SOMMAIRE
PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
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4
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6
LISTE DES ARTISTES EXPOSÉS
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7
BIOGRAPHIES DES ARTISTES
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8
LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES
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16
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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18
PARTENAIRES DE L’EXPOSITION
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21
CATALOGUE DE L'EXPOSITION
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INFORMATIONS PRATIQUES
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HISTORIQUE DE LA FONDATION
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Alona Kagan, Commissaire de l'exposition
AVANT-PROPOS
Bertrand Lorquin, Conservateur du Musée Maillol
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CHINA GOLD
China Gold, le titre de cette exposition, tisse l’histoire d’un voyage dans la Chine actuelle à travers son
art. Comme tous les voyages, celui-ci est le fruit d’une expérience personnelle. Ma fascination pour la
Chine a commencé lors d’un premier séjour à Shanghai et Beijing en septembre 2007. J’ai été frappée
par une impression d’immensité démesurée, jamais ressentie auparavant. J’ai pourtant grandi aux ÉtatsUnis et longtemps vécu à New York. La mégapole tentaculaire, en perpétuel devenir, bourdonnante de
chantiers de construction, de circulation et de foules innombrables, exacerbait mes sens. Tout le monde
paraissait affairé dans ce pays d’un milliard et demi d’habitants dont la classe moyenne est
(officiellement) estimée à 200 millions de personnes, et tous semblaient à la poursuite de l’or. Depuis
l’assouplissement de la politique de contrôle centralisé en 1978, l’entreprise privée a fait son apparition
dans tous les domaines, à commencer par les vendeurs d’objets recyclés et de gadgets bas de gamme,
qui installent leur petit commerce sous les arcades de ponts.
À l’autre extrémité du spectre économique, les tours d’architecture contemporaine abritent les
établissements, restaurants, boutiques et sociétés de services les plus somptueux que j’aie jamais vus,
même dans les capitales mondiales les plus prospères. La Chine vise la médaille d’or, non seulement
pour rattraper mais pour dépasser le reste du monde - du moins en termes purement matériels. L’emploi
de l’or est une tradition dans l’art et l’artisanat chinois. La décoration à la feuille d’or est le signe d’une
qualité supérieure. Le jaune est la couleur impériale. C’est peut-être pour cette raison que l’or est toujours
plus largement utilisé par les artistes chinois contemporains que par ceux d’autres cultures : référence au
passé mais aussi affranchissement des traditions. Est-il meilleure façon de traduire le changement que
d’utiliser les signes traditionnels dans un langage novateur ? La puissance de «l’or» dans la
transformation spectaculaire de la société chinoise a des motivations économiques et en affecte tous les
aspects.
L’art contemporain chinois, tel que nous l’identifions quelque trente ans après ses premières
manifestations publiques, est à la pointe de cette mutation. Son succès commercial, largement relayé par
la presse, illustre la croissance économique individuelle, poussée à son paroxysme. La plupart des
artistes chinois contemporains établis, exposés ici, sont passés en quelques années d’une extrême
pauvreté - certains ne pouvaient même pas se procurer les matériaux nécessaires à leur art - à une
richesse colossale. Quand je visitais leurs immenses ateliers au design moderne et recherché, véritables
usines d’art encerclées par leurs murs de béton, j’avais souvent l’impression d’arriver un peu trop tôt à la
fête. Tout semblait encore inachevé, ou juste « emménagé». Un peintre s’excusa de l’austère
dépouillement de son atelier. Il m‘expliqua qu’au départ ce devait être sa résidence, mais réalisant que ce
serait trop vaste comme lieu de vie, il transforma l’endroit en espace de travail. Il se construit à présent
une maison plus «modeste», à proximité. Pour rejoindre les studios et autres ateliers, il nous fallait
souvent faire des détours en fonction de l’apparition ou de la disparition des rues : les quartiers sont en
mutation perpétuelle et les voies qui y mènent, également. À l’instar de la société chinoise, la topographie
est en effervescence. Et comme dans tout système en évolution, les routes de l’or se réadaptent
constamment à la situation.
Toutefois, la contribution de l’art et des artistes chinois aux bouleversements sociaux du pays dépasse la
simple richesse financière. Les artistes ont été les premiers individus de la société chinoise à remettre en
cause le dogmatisme du Parti après la mort de Mao et la fin de la Révolution Culturelle. Les premiers
gestes de dissidence furent modestes mais déterminants. En 1978, l’œuvre de Wang Keping : « Idol »,
représentant Mao en Bouddha, défiait par cette vision iconoclaste l’adoration des masses pour leur chef.
D’un point de vue occidental, ces gestes artistiques semblent banals, mais ils se révèlent extraordinaires
dans le contexte d’un pays où toute expression artistique personnelle et toute consommation culturelle
ont été réprimées, qualifiées de bourgeoises et sévèrement punies, parfois même de la peine capitale.
De la part d’un artiste, né dans une famille d’artistes déchirée sous Mao, bannie de Shanghai et exilée
dans le Nord pour y travailler dans les conditions les plus dures, un tel geste est un acte héroïque.
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Wang Keping, qui a finalement quitté son pays pour s’installer à Paris, est le seul artiste de l’exposition
qui ne réside pas en Chine. Mais j’ai décidé de l’y inclure en raison de son influence majeure sur les
débuts du mouvement d’art contemporain en Chine. Keping fut un acteur essentiel des Stars, groupe
d’artistes non officiels qui, en 1979, installèrent leurs œuvres devant le Musée national des beaux-arts.
L’intérêt suscité par cette "exposition" auprès du public convainquit le musée d’inviter ces artistes dans
ses murs l’année suivante.
L’exposition des Stars ne dura que quelques jours, car la police ne tarda pas à la fermer. Nombre
d’artistes se dispersèrent. Certains quittèrent la Chine, suite aux persécutions dans la foulée des
événements de la Place Tienanmen. Mais la dissidence resurgit quelques années plus tard. Une nouvelle
forme d’expression bouillonnait, inspirée en partie par des artistes chinois comme Ai Wei Wei, de retour
en Chine après un séjour à l’étranger. Des happenings artistiques proliférèrent au niveau local puis
s’unirent et formèrent un mouvement impossible à contenir. Ces activités étaient parfois suspendues à
cause des arrestations. Ma Liuming, qui exposait son magnifique corps androgyne lors de ces
performances, fut arrêté plusieurs fois, mais continua à se montrer dans un geste de défi aux autorités.
S’il ne fait plus ce type de manifestations aujourd’hui, c’est qu’il pense que son corps n’est plus l’outil
expressif qu’il était dans le passé. À la place, ses tableaux montrent son enfant souriant, le nouveau
visage immaculé de la Chine. Il y a une combativité au cœur de l’art contemporain chinois, surtout chez
les artistes de l’ancienne génération. Cette expression de la douleur est absente du travail des artistes
émergents, plus jeunes, également représentés dans cette exposition.
Je suis ravie que nombre d’artistes, aux deux extrémités du spectre générationnel, aient proposé de
créer des œuvres spécialement pour l’exposition, donnant ainsi une perspective nouvelle sur la
production artistique de la Chine actuelle. Mes rencontres avec les artistes en Chine ont été
chaleureuses. Tous sans exception m’ont reçu avec une grande générosité. Nos échanges semblaient
exempts des rapports d’ego auxquels je m’attends en général de la part d’artistes occidentaux reconnus.
Les barrières du langage importaient peu - ils étaient enthousiastes à me montrer leurs ateliers, leurs
œuvres récentes, leurs nouvelles voiture et maison luxueuses, ou simplement "se connecter". Ceux que
j’ai revus ultérieurement m’accueillaient avec de grands sourires et parfois une chaleureuse accolade.
Les difficultés de réalisation de cette exposition provenaient plutôt des conditions précaires du marché de
ces artistes, car si leur art suscite beaucoup d’intérêt, il n’a peut-être pas l’attention qu’il mérite. J’espère
que cette exposition approfondira notre perception de l’étendue de leurs efforts, de l’honnêteté de leur
démarche créatrice et stimulante à ce moment précis, extraordinaire, de leur histoire. En fin de compte,
leur art transcende leur culture, tout comme l’or au cœur de la véritable création artistique exprime la
quintessence de l’humanité.
Je tiens tout spécialement à remercier Olivier et Bertrand Lorquin, directeurs du Musée Maillol, qui m’ont
accordé leur confiance et ont participé à cette aventure å mes cotés ; Henry Périer, commissaire de
l’exposition «Chine : Le corps partout ?», présentée en 2004 à Marseille : sa connaissance des artistes,
source de discussions enrichissantes, a inspiré notre responsabilité commune à leur égard ; mes amis
Lucy Lu et Fabien Fryns, en Chine, dont les liens avec nombre d’artistes m’ont ouvert ce monde
nouveau ; et surtout les artistes chinois dont le travail, parfois énigmatique pour notre sensibilité
occidentale, parfois controversé, ne peut cependant nous laisser indifférents à son humanité. Merci pour
votre participation, votre générosité, et votre confiance qui m’ont permis de montrer votre art sous un jour
sensible et délicat.
Alona Kagan
Commissaire de l’exposition
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AVANT-PROPOS
L’exposition China Gold réunit les œuvres de plus de 30 artistes chinois contemporains. Comme nombre
de créateurs d’aujourd’hui, ils utilisent une grande variété de support : photographie, vidéo, performance.
Certains artistes demeurent attachés aux médiums classiques comme la peinture et la sculpture car tous
ont reçu une solide formation dispensée dans les différentes académies des Beaux Arts attachées aux
grandes villes chinoises dont la rigueur de l’enseignement n’a plus d’équivalent aux Etats-Unis ou
en Europe. Cette manifestation offre l’opportunité de découvrir un panorama de la création en Chine,
révélant ainsi la richesse des tendances et la grande variété de styles proposés par les jeunes
générations d’artistes contemporains.
Pendant cinq mille ans, l’art chinois s’est constitué autour de la calligraphie, du paysage et du portrait.
L’un des premiers artistes à jeter un pont entre la tradition et l’art moderne fut Zao Wou Ki dont l’exemple
a inspiré quantité d’artistes. Désormais, c’est de Chine même que naissent les tendances qui vont irriguer
l’art de demain.
L’exposition China Gold présente les peintres, sculpteurs ou vidéastes parmi les plus célèbres de la
scène contemporaine, ils reflètent au travers de leurs œuvres la métamorphose que connaît l’ancien
empire du milieu qui après plusieurs décennies d’un maoïsme autoritaire fait l’expérience d’une
extraordinaire prospérité économique. Après l’ère maoïste, des expériences picturales ont vu le jour en
dépit de la censure du gouvernement. Il y eut le « groupe des étoiles » d’où sont issus quantité d’artistes
comme le sculpteur Wang Keping aujourd’hui installé à Paris. L’East Village fut également le lieu pendant
les années 1979 d’une communauté d’artistes qui ont joué un rôle décisif dans l’évolution de l’art
contemporain chinois.
Plusieurs expositions ont déjà sensibilisé le public français vis-à-vis de la création picturale en Chine
comme « Alors la Chine » présentée à Beaubourg, « Le corps partout » dans les musées de Marseille et
aujourd’hui « China Gold » au musée Maillol.
Avant même que ne s’ouvre l’exposition, l’actualité a déjà rattrapé l’événement. Les incidents qui ont
émaillé le passage de la flamme olympique dans le monde et à Paris en particulier ont profondément
heurté la sensibilité de certains artistes qui ont vu dans ces incidents la volonté d’humilier la Chine.
Certains ont publiquement manifesté leur désapprobation. Loin d’encourager toute idée hostile,
l’exposition China Gold ambitionne tout au contraire de révéler au public français, et plus largement à tout
public en général, l’intérêt que suscitent la création contemporaine en Chine et la personnalité de leurs
auteurs.
Alona Kagan est la commissaire de cette exposition. Un catalogue est publié en collaboration avec
Gallimard où sont reproduites toutes les œuvres figurant à l’exposition, ainsi qu’un essai du Docteur
Henry Perrier et les biographies de chaque artiste exposé.
Bertrand Lorquin
Conservateur du Musée Maillol
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LISTE DES ARTISTES EXPOSÉS
1.
Ai Weiwei / 艾未 未
18.
Sui Jianguo / 隋建 国
2.
Cang Xin / 苍鑫
19.
Tang Zhigang / ၄ ᚷ 冈
3.
Cao Fei / 曹菲
20.
Wang Guangyi / 王广 义
4.
Cui Xiuwen / 崔岫 闻
21.
Wang Keping / 王克 平
5.
Feng Zhengjie / ಥ ḿ ᮵
22.
Wang Qingsong / ⋜ 庆 ᮿ
6.
Hong Hao / Ὕ ᾀ
23.
Yan Lei / 桄 磊
7.
He Yunchang / 何云 昌
24.
Yang Fudong / 杨福 东
8.
Ji Dachun / 季大 乗
25.
Yang Shaobin / 杨少斌
9.
Jiang Zhi / 蒋 志
26.
Yin Zhaoyang / ᑴ ᭽ 㜮
10.
Jiao Xingtao / 焦 ℜ 涛
27.
Zeng Fanzhi / 曾梵志
11.
Li Qing / 李青
28.
Zhang Dali / 张ኬ ງ
12.
Li Songhua / 李 颂 华
29.
Zhang Huan / 张洹
13.
Ling Jian / ෻ ೸
30.
Zhang Peili / 张培 力
14.
Ma Liuming / 马 ඵ ᪺
31.
Zhang Xiaogang / 张 ᑚ 刚
15.
Miao Xiaochun / 缈 晓 ᫋
32.
Zheng Guogu / 恹 国谷
16.
Sheng Qi / 盛 奇
33.
Zheng Lu
17.
Shi Guorui / ྍ ᅗ ⍖
34.
Zhou Xiaohu / ࿔ 啸 ⹙
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BIOGRAPHIE DES ARTISTES
Ai Weiwei / 艾未未
Souvent appelé le parrain de l’avant-garde chinoise, Ai Weiwei occupe une place majeure dans le paysage culturel chinois. Son
ascendance est aussi légendaire que sa carrière : son père, le célèbre poète Ai Qing, fut dénoncé pendant la Révolution Culturelle
et exilé dans la province du Xinjiang. C’est là que Weiwei a grandi. Grâce à un réseau de relations, l’artiste se forma aux États-Unis,
principalement à New York dans les années 1980. À son retour en Chine, en 1993, Ai a joué un rôle de premier plan dans le
mouvement de l’East Village et au sein des Stars. Ces deux groupes sont (respectivement) les premiers collectifs d’art
expérimental et d’art d’avant-garde. À la même époque, Ai publia les livres « Black White Grey », faisant découvrir les œuvres et les
personnages fondamentaux de l’art à un public chinois avide de connaissance. Le travail de Ai est tour à tour malicieux, destructeur
et profond. Il emprunte souvent des formes à la culture classique chinoise et à l’environnement populaire occidental, imitant le
vocabulaire visuel à travers des systèmes de logique qui tout à la fois en dénient et en rappellent le contexte original et en utilisent
les valeurs dans un contexte actuel. Ai est entouré en permanence d’artistes et de diverses autres personnes. Son engagement
récent de dans la construction du stade olympique et dans un projet de construction immobilière à Ordos, en Mongolie intérieure
(cent maisons, cent architectes différents venus du monde entier) lui assure, et pour longtemps, une place de choix dans le
paysage artistique chinois. Ai Weiwei est né en 1957 à Beijing. Il a grandi dans la province du Xinjiang et fréquenté l’Académie du
cinéma de Beijing avant de s’installer aux États-Unis dans les années 1980. Il est revenu en Chine en 1993 et travaille à Beijing.
Cang Xin / 苍鑫
Bien que Cang Xin s’exprime par des moyens multiples et variés, essentiellement la performance, la photographie, le dessin et la
sculpture, il est avant tout connu pour deux séries de per formances et de photographies intitulées « Communication » et «
Changement et identité ». Également l’un des premiers membres de la communauté d’artistes de l’ « East Village », il commence
sa série « Communication » en 1996 pour laquelle il se photographie léchant divers sites et objets ; on le voit notamment allongé
devant le Reichstag en Allemagne, la place Tienanmen à Pékin ou Big Ben à Londres, sa langue rose en contact avec le ciment ;
une autre série de photographies montre le bout de sa langue tendue en contact direct avec des objets tels qu’un revolver, une
carte postale, une bougie allumée, un oiseau empaillé, des gouttes d’eau ou encore une feuille. Pour sa série « Changement et
identité », Cang a demandé à des personnes de lui prêter leurs vêtements, les laissant exposés en sous-vêtements tandis qu’il
adopte le métier, le statut social et l’image que les vêtements de la personne incarnent. Les photographies spectaculaires qu’il a
faites de ces échanges remettent en question avec humour l’origine de l’identité au sein de la société contemporaine ainsi que la
nature de ses marqueurs. Une série ultérieure intitulée « The Unification of Heaven and Man » (« L’union du ciel et de l’homme »)
explore la relation entre le shamanisme et l’art de la per formance tandis qu’une série plus récente de dessins et d’huiles sur toile
intitulée « Shamanism » (« Shamanisme ») tente d’expliciter ces concepts. Cang Xin est né en 1967 à Suihua, dans la province du
Heilongjiang. Il s’est inscrit à l’Académie de Musique de Tianjin en 1988 et vit et travaille actuellement à Pékin.
Cao Fei / 曹菲
Point de mire de toutes les attentions, Cao Fei personnifie nombre de qualités hybrides qui plaisent tant à la Chine d’aujourd’hui.
Jeune, intelligente, branchée, Cao traduit dans ses œuvres les intérêts des jeunes générations: marques et angoisses du
consommateur, hip-hop et culture urbaine, économies et réalités virtuelles. Sa jeune carrière est en plein essor, mais elle a déjà
contribué de manière significative à de prestigieuses biennales internationales. Originaire du sud de la Chine, elle a une certaine
distance par rapport aux cercles artistiques de Beijing qui dominent la production artistique du pays. Sur une vidéo définitive, des
employés de bureau habillés en Burberry, le visage peint en museau de chien, étaient filmés à quatre pattes, en train de japper. Sur
le thème du travail/jeu, jeu/travail, une série de photos documente la véritable vie des ‘cosplayers’, ces jeunes fans qui se parent de
costumes très élaborés à l’image de leurs héros de dessins animés, de bandes dessinées ou de fiction. Récemment, Cao a
alimenté la controverse en reconstruisant Beijing sous forme de cité virtuelle, et selon ses préférences, sur Second Life, plate-forme
multi-joueurs de simulation virtuelle de la réalité. Un collectionneur européen a déjà déboursé 10 000 euros pour acquérir les droits
de la RMB City de Cao. Forum de critique mais aussi de recherche de fiction et de réalité, le travail de Cao illustre inlassablement
l’humanité inhérente à la condition moderne. Cao Fei est née en 1978 à Guangzhou. Diplômée de l’École intermédiaire de
l’Académie des Beaux-Arts de Guangzhou en 2001, elle vit et travaille entre Guangzhou et Beijing.
Cui Xiuwen / 崔岫闻
Les oeuvres de Ciu Xiuwen ont toujours été provocantes de par leur exploration osée de la sexualité et du sexe. Une première série
de peintures dépeignant explicitement des couples enlacés s’accouplant a choqué la communauté ar tistique de Pékin en par
ticulier pour leur évocation de l’éveil sexuel des jeunes filles pubères. Mais c’est son court-métrage vidéo de 2000 intitulé « Ladies
Room » (« Toilettes pour femmes ») qui a fait sa réputation. Dans un hôtel tendance de Pékin, Cui a filmé via une caméra cachée
les allées et venues de prostituées se retrouvant pendant la nuit dans un espace à la fois privé et public pour se regarder dans le
miroir, se remaquiller et remettre en place leur soutien-gorge. D’autres créations ont suivi ce thème de femmes transformant un
espace public en espace privé, par exemple sa vidéo de 2002 intitulée « Underground » (« Métro ») dans laquelle une femme dans
le métro retire les peaux mor tes de ses lèvres pendant une durée prolongée. Plus récemment, Cui a imaginé une série de
créations mettant en scène une adolescente enceinte qui ressemble à l’artiste elle-même. Ce personnage présumé
autobiographique est représenté dans diverses scènes évoquant le malaise, encadré par les murs d’une imposante Cité interdite ou
démultiplié dans le néant d’interminables espaces vides. Cui Xiuwen est née en 1970 à Harbin, dans la province du Heilongj iang.
Elle a obtenu un diplôme du département des Beaux-arts de l’Université Normale du nord-est, à Changchun, dans la province du
Jinlin, en 1990 et un autre diplôme du département de Peinture de l’Académie centrale des Beaux-ar ts de Pékin en 1996. Elle vit et
travaille actuellement à Pékin.
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Feng Zhengjie /ಥḿ᮵
Les femmes, et moins souvent les fleurs ou d’autres attributs de l’identité féminine, constituent l’unique sujet du style pictural
audacieux et caractéristique de Feng Zhengjie. Frôlant sans cesse le cliché auquel on identifie l'artiste, les portraits aux yeux
immenses et aux effrayantes tonalités roses et vertes ont rencontré un grand succès grâce à leur esthétique aisément
reconnaissable et leur contenu subversif ambigu. Formé à l’Académie des Arts de Sichuan et à l’École des arts du sud-ouest (à
laquelle Zhang Xiaogang est identifié), son style a été qualifié de « gaudien » par le critique Li Xianting, ce qui a inévitablement
conduit au terme de « Gaudy art », un terme utilisé pour décrire l’école de peinture éphémère de style tapageur dirigée par Feng.
Les créations de Feng sont des hyperboles des attributs féminins. Dans ses portraits, le teint pâle devient porcelaine, les lèvres
sont des ornements rose bonbon et les pupilles fuient dans les recoins des yeux grand ouverts. Su des fonds vert jade, les femmes
de Feng sont uniquement composées de tons de rose, blanc et vert, leur image émanant de ces polarités. Ces peintures ont depuis
lors été surnommées la série « Recounting of Skin » (« Récit de la peau »), un style situé quelque part entre satire et glorification.
La dernière oeuvre de Feng reprend les couleurs rouge et vert de sa série « Recounting of Skin » ainsi que son sujet, de belles
jeunes femmes imprégnées de violence et d’élégance qui semblent s’épanouir telle des fleurs, et extrapole encore davantage ces
qualités en les ancrant dans le réel, en sublimant les formes par l’abstraction. Feng Zhengjie est né en 1969 dans la province du
Sichuan. Il a obtenu un diplôme de l’Académie des Beaux-arts de Sichuan en 1992 et vit et travaille actuellement à Pékin.
Hong Hao / Ὕᾀ
Une griffe satirique omniprésente traverse l’ensemble de l’œuvre de Hong Hao depuis sa première création majeure, une
encyclopédie privée qu’il a élaborée après ses études. Comptant trente et une feuilles, l’encyclopédie fut réalisée en associant le
désir de l’artiste de cataloguer avec humour la société à son attention aux détails ; cette combinaison est devenue la signature de
son oeuvre. Hong est notoirement connu pour sa collaboration en 1997 avec l’artiste Yan Lei. Rédigeant des cartons d'invitation
pour la prestigieuse exposition d'art Documenta, Hong et Yan envoyèrent de faux cartons à un très grand nombre d’artistes ; cette
farce irrita leurs pairs et mit en évidence les failles du système de promotion et d'échange international auquel participent de
nombreux artistes. L’une des séries de photographies de Hong évoque le rôle du consumérisme comme signe de réussite dans la
Chine contemporaine. Des légendes telles que « M. Hong, entrez, je vous prie » se superposent sur les images telles des
implorations visant explicitement le nouveau riche. Plus récemment, une série intitulée « My Things » (« Mes affaires ») classe les
objets personnels de Hong, notamment ses papiers, ses livres et son argent selon un ordre minutieux caractéristique de l’artiste
indiquant sa volonté de se considérer comme lui-même impliqué dans la culture de consommation qu'il semble si souvent critiquer.
Hong s’est également intéressé à la perception de la Chine du point de vue de l’Occident et de son propre point de vue dans la
série « The Tour Guide » (« Le guide touristique »). Dans cette série, des images de cartes postales d'étrangers heureux prises
dans des sites historiques chinois décrivent la manière dont la Chine souhaite se voir. Hong Hao est né à Pékin en 1964. Il est
diplômé du département de gravure de l’Académie centrale des Beaux-arts depuis 1989. Il vit et travaille actuellement à Pékin.
He Yunchang / 何云昌
Présent sur le marché par le biais de ses photographies et de ses huiles, He Yunchang est un artiste spécialisé dans la
performance. Ses actions sont souvent de stupéfiants défis physiques. Dans One and One Hundred, il luttait méthodiquement
contre cent villageois d'une zone rurale de Chine. Dans Eyesight Test, il s'obligea à fixer une lumière de dix mille watts pendant
très exactement une heure, dans l'intention avouée de se détériorer la vue. Et dans Casting, il se fit immerger dans un bloc de
ciment pendant vingt-quatre heures, puis dégager par éclatement du bloc à la fin de la performance. Défis pour l'artiste comme
pour le spectateur, les oeuvres de He sont de la veine masochiste de celle de Zhang Huan. Dans ce qui est sans doute son
oeuvre la plus dure, He se fit poser un piercing sous-claviculaire très douloureux, auquel était attachée une cordelette. Puis, nu, il
courut autour d'un cercle où les caractères chinois signifiant "dragon" et "poisson" étaient tracés au sol. L'oeuvre de He reproduisait
douloureusement sur le corps humain la souffrance infligée par l'Homme aux animaux, tout en faisant appel à des thèmes de la
culture classique chinoise. En 2000, He fut exposé dans le cadre de l'exposition Fuck Off, manifestation controversée dont le
commissaire était Ai Weiwei. La Tate lui a commandé des oeuvres et il est invité à participer à des événements internationaux, telle
la biennale Performa de New York. He Yunchang est né en 1967 dans la province du Yunnan. Diplômé de l'Institut central d'art du
Yunnan (section peinture à l'huile) en 1991, il réside et travaille à Beijing.
Ji Dachun / 季大乗
Artiste prolifique, Ji Dachun utilise divers médias pour créer des œuvres faussement simples, rapides et subversives. Réalisant
principalement des acryliques sur toile, Ji s'inspire d'une variété de thèmes, des relations entre Orient et Occident jusqu’au pouvoir
du sexe. Son utilisation du crayon, de l’encre et des espaces blancs rappelle l’art chinois du portrait bien que le contenu satirique de
ses créations subvertisse précisément ces notions. La majorité des premières oeuvres de Ji se révèlent être une profusion de lignes
et de formes indistinctes, absconses, vraisemblablement influencées par l’artiste américain Cy Twombly. Ses esquisses et ses
peintures s’inspirent souvent directement d’histoires familières, de la culture populaire ou de la publicité commerciale, créant un
thème visuel à la fois familier mais ostensiblement déplacé. L’artiste prend souvent pour thème des sujets banals réinterprétés
selon un mélange d’influences et de formes bizarres, tandis que d’autres œuvres envisagent les organes corporels internes avec
gaieté, dans des réalisations de tableaux qui expliquent d’un ton enjoué la présence et la fonction de chacun d’entre eux. Ses
représentations colorées mais toutefois grotesques, de formes réelles et fictionnelles, sont une critique acerbe de différents modes
de pensée, à travers des œuvres qui sont tout à fait conscientes de leurs qualités : elles sont à la fois insolentes et précieuses,
détaillées sans être articulées. Ji Dachun est né à Nantong, dans la province du Jiangsu. Il est diplômé du département Peinture de
l’Académie Centrale des Beaux-arts depuis 1993 et vit et travaille actuellement à Pékin.
Jiang Zhi / 蒋志
Dans son travail, Jiang Zhi explore les conditions de la conscience moderne. Surtout connu pour ses photographies, Jiang utilise
néanmoins de nombreux supports, aucun ne suffisant à lui seul à exprimer toute sa créativité. Ses images manipulées combinent la
réalité et l’imagerie numérique hi-tech, créant des œuvres qui représentent et revisitent le présent et la conception mentale que
nous en avons. La photo de la tristement célèbre maison de Chongqing, appelé la Maison des Clous, est représentative du travail
de Jiang : un rayon de néon apparemment extraterrestre inonde la maison que les propriétaires refusent de quitter malgré la
démolition de leur quartier.
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Cet exemple, parmi d’autres, illustre l’intérêt de l’artiste pour la lumière et ses effets. Une installation vidéo de 2007 reconstitue un
arc-en-ciel de néons au-dessus d’une métropole chinoise moderne : il s’agit pour l’artiste d‘un renversement des contes de fée
traditionnels. Le travail de Jiang a figuré dans l’exposition 1999 Post -Sense Sensibility, qui a eu un grand retentissement. Sous la
direction de son commissaire Qiu Zhijie, l’exposition a marqué un tournant majeur dans la vie des «expositions clandestines»,
ouvrant de nouvelles perspectives par la présentation d’œuvres hic et nunc. Né en 1971 à Yuanjiang dans la province du Hunan,
Jiang Zhi est diplômé de l’Académie nationale des Beaux-Arts (1995). Il vit et travaille entre Shenzhen et Beijing.
Jiao Xingtao / 焦ℜ涛
L’art sculptural hautement conceptuel de Jiao découle de l'intérêt qu'il porte à subvertir les canons de la sculpture. La plupart de ses
oeuvres utilisent des objets que l’on jette à la poubelle, notamment sa série de sculptures conçues à partir d’emballages
ressemblant à ceux des chewing-gums Wrigley. Les emballages sont alternativement travaillés en forme de balles ou de bustes qui
semblent par exemple évoquer la silhouette cachée du Grand Timonier Mao sous leur enveloppe. Une autre série d’ouvrages
transforme un carton abîmé en une œuvre d’art. Jiao sculpte la boîte avachie sur elle-même, pliée dans des méandres de matière
ou émincée dans des formes décoratives, bien loin de l'utilisation originale pour laquelle elle a été créée. Une autre série enveloppe
des motifs de camouflage autour de trophées de chasse, comme une tête d’élan ou d’autre gibier. L’œuvre de Jiao s’intéresse aux
enveloppes en tant que surfaces. Tous ses objets enveloppés révèlent ou suggèrent plus ou moins clairement les formes
contenues, ajoutant des couches réelles de produit à une œuvre tridimensionnelle qui est supposée n’être constituée que d’une
seule couche. En créant des représentations des conteneurs en tant que sculpture, l’œuvre de Jiao tente d’étendre les dimensions
de son art. Mais en même temps, la distinction entre le conteneur et le contenu n'est jamais claire, l’enveloppe se mêlant et se
fondant parfois à la forme des objets qu’elle contient. Jiao Xingtao est né en 1970 à Chengdu, dans la province du Sichuan. Il a
obtenu un diplôme de l’Institut des Beaux-arts du Sichuan en 1992 et y enseigne depuis lors.
Li Qing / 李青
Le plus jeune peintre inclus dans cette étude est Li Qing, qui débuta en 2005 et dont la série d'ouvrages la plus significative est
intitulé « Point out the Differences » (« Trouver les différences »). Dans cette série, Li peint deux peintures pratiquement identiques.
Dans une série appelé « Wedding » (« Mariage »), Li a réalisé deux peintures du mariage de la Princesse Diana et du Prince
Charles. Les différences entre les deux images sont peu nombreuses mais comprennent environ six différences mineures ; ces
changements sont si subtils qu’ils peuvent par exemple résider dans le nombre de nœuds d’une corde. Bien que le plaisir que
prend Li à voir le spectateur scruter le moindre détail peut aisément être décuplé lorsque ce dernier s'impatiente, l'artiste se prête à
cet exercice de production par paire afin de tenter de soustraire la peinture au phénomène de la production de masse. Aucun des
deux rendus de Li d’une photographie originale ne prétend en être une reproduction stricte et exacte et la plupart des différences
qui surviennent dans les paires de tableaux ne sont simplement que la conséquence de la nature du processus physique de l'acte
de peindre. Li ancre l'essence de la série dans la juxtaposition de deux peintures qui sont extrêmement semblables mais pas
similaires en tous points et dans son geste en direction du spectateur pour qu'il identifie les différences entre les images. Li Qing
est né en 1981 à Huzhou, dans la province de Zhejian. Il a obtenu un diplôme du département Peinture de l'Académie chinoise des
Arts en 2004 et prépare actuellement un Master dans ce même institut.
Li Songhua / 李颂华
Apparu assez récemment sur la scène publique, Li Songhua varie les supports et les thématiques. Le public occidental le connaît
surtout par une vidéo présentée dans plusieurs expositions à New York. « Keynote Speech » est un enregistrement vidéo de son
fils de sept ans lisant le texte intégral d’un des discours les plus pompeux du Président Hu Jintao sur le développement économique
et culturel de la Chine. La lecture de l’enfant, alternant enthousiasme et sérieux, rappelle Hu Jintao en de nombreux points tout en
remettant en cause la sincérité et le pouvoir associés à la position du dirigeant. Une grande partie de l’œuvre de Li est consacrée à
la sculpture conceptuelle. « Dragon Tail » et « Masturbating Buddha » s’attaquent aux emblèmes traditionnels de la culture
chinoise, le premier en ne présentant qu’un fragment de la créature fantastique, le second en blasphémant la pureté du Bouddha.
Les performances de Li sont des événements très élaborés aux interrelations complexes, réflexions sur la nature de la production
artistique, les limites des média traditionnels et l’omniprésence des nouvelles technologies numériques. Ses installations sont
souvent des systèmes froids, clos sur eux-mêmes, dont la logique interne défie le spectateur. La qualité omniprésente dans l’art de
Li est un sens de l’humour impertinent et espiègle. Il expérimente et joue avec les formes de manière rafraîchissante et créative,
novatrice et inventive. Li Songhua est né en 1969 à Beijing. Comme bon nombre d’autres artistes, il s’est formé à la peinture à
l’huile mais travaille surtout d’autres supports. Il vit et travaille à Beijing.
Ling Jian / ෻೸
Les femmes étant le thème principal de l’œuvre de Ling Jian, la quasi-totalité de ses peintures leur sont exclusivement dédiées. Les
peintures de Ling présente la femme moderne dans un style sexualisé et stylisé et incarnant des identités contradictoires. L’une de
ses peintures montre par exemple deux corps féminins, l’un nu à l’exception d’un bandeau sur ses seins, la bouche ouverte feignant
un acte sexuel oral, et l’autre sans tête et nu à l’exception d’une veste d’un soldat de l’armée communiste chinoise portée
lâchement sur des épaules défiantes. Ses créations du début des années 2000 mêlent des personnages asiatiques et européens,
des traits masculins et féminins et des formes bouddhistes et séculaires à des visages composites ovales. La sensualité est inscrite
dans les portraits de Ling. Les lèvres entrouvertes, les yeux mi-clos et le teint d’albâtre créent des images d’une beauté éthérée et
inaccessible. Un sentiment de violence et de tragédie traverse également les corps qu’il peint. Des drapeaux chinois sont plantés
dans la chair, des larmes de sang coulent sur des visages impeccables et des épaules nues de jeune fille sont liées par un livre
rouge attaché dans le dos. Les peintures de Ling dérangent par leur littéralisation de la misogynie et du fantasme masculin et sa
position d’artiste chinois vivant en Europe privilégie des images qui seraient autrement problématiques si elles provenaient d'un
autre artiste. Ling Jian est né dans la province de Shandong en 1963. Il a étudié au Collège des Arts de l’Université de Qinghua de
Pékin et a obtenu son diplôme en 1986. De 1987 à 1989, il a vécu et travaillé à Vienne avant de s’installer à Hambourg pendant
sept ans jusqu’à son déménagement à Berlin, ville dans laquelle il vit aujourd'hui.
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Ma Liuming / 马ඵ᪺
On se souvient aujourd’hui de Ma Liuming comme multiartiste de la communauté de l’ « East Village », aux abords de Pékin, au
début des années 90. Né avec un physique efféminé, les performances essentiellement nues de Ma ont repoussé les frontières de
l'avant-garde en juxtaposant audacieusement l’élégance féminine et le physique masculin de son corps. Au sein de l’« East
Village », une communauté d’artistes située à la périphérie de Pékin connue pour être un creuset d’art expérimental, Ma a conçu le
personnage de Fen-Ma Liuming, explorant à travers sa nudité publique les manières dont le sexe et la sexualité sont perçus dans le
corps. Suite à ses prestations controversées, avec cheveux longs et maquillage, Ma fut arrêté en 1994. Ses toutes premières
prestations ont été immortalisées par les photographes Rong Rong et Xing Danwen, également membres de la communauté
artistique de l’ « East Village », dont les images ont été considérées non seulement comme des supports documentaires mais
également comme un genre de pratique artistique à part entière (sinon problématique) : la photographie artistique de performances.
Les performances de Ma ont été accueillies par les musées internationaux dans les années 90, tandis que depuis les années 2000,
il s’est tourné vers la peinture et a crée des oeuvres pour sa « Baby series » (« Série Bébé ») qui représente un bébé au sexe
ambigu dont la tête est une version grand format troublant de celle de Ma. Ses peintures récentes explorent le concept de la voie
d’expulsion du bébé, représentant le monde vu à travers des fentes. Ma Liuming est né en 1969 à Huangshi, dans la province du
Hubei. Il a obtenu un diplôme du département de Peinture de l'Académie des Beaux-arts de Hubei en 1991, juste avant de
s’installer à l’ « East Village ». ». Il vit et
travaille actuellement à Pékin.
Miao Xiaochun / 缈晓᫋
Les oeuvres majeures de Miao Xiaochun, artiste qui s'adonne principalement à la photographie et aux nouveaux médias, peuvent
être grossièrement classées en quatre périodes chronologiques : la première consistant en une série de photographies en noir et
blanc présentées comme son travail de fin d’études à Kunsthochschul Kassel, en Allemagne. Chaque photographie représente un
mannequin grandeur nature habillé comme un chinois de la Chine ancienne avec le visage de Miao Xiaochun en surimpression.
Ces images peuvent être interprétées d’un point de vue autobiographique, reflétant son expérience d’étudiant étranger en Europe.
Une autre série de photographies fut prise à son retour de Chine. Le même personnage, une fois placé dans un contexte chinois,
redéfinit radicalement l’effet des images qui évoquent alors le sentiment de réadaptation de Miao aux nouvelles réalités sociales qui
ont émergé lors de son absence de son pays natal. En 2002, Miao a commencé à créer de grandes photographies numériques en
couleur de paysages urbains chinois contemporains, manipulant les aspects formels des photographies afin de mettre en valeur
cette société en transition. Ce troisième opus de Miao Xiaochun est une anticipation de l’œuvre sur laquelle il travaille actuellement
et qui recrée l'intégralité du cycle du Jugement dernier de Michel-Ange sur des supports numériques. Via une silhouette
tridimensionnelle classique ayant ses propres traits, Miao recrée les paysages de Michel-Ange en numérique en les peuplant d’une
myriade de son image numérique. Miao Xiaochun est né en 1964 à Wuxi, dans la province du Jiangsu. Il a tout d’abord étudié
l’histoire de l’art à l’Académie centrale des Beaux-arts de Pékin puis à Kunsthochschule Kassel, en Allemagne. Il est rentré en
Chine en 1999 acceptant un poste au tout nouveau département Photographie et Nouveaux Médias de l'Académie centrale des
Beaux-arts. Il vit et travaille depuis lors à Pékin.
Sheng Qi /盛奇
Le corps politique n’est nul part ailleurs plus explicite que dans les photographies de Sheng Qi. Membre du mouvement « la
Nouvelle Vague de 1985 », l’artiste de performance quitta Pékin pour s’installer à Rome suite aux protestations étudiantes de 1989
de la place Tienanmen. Avant de quitter le pays, Sheng coupa le petit doigt de sa main gauche et l’enterra dans un pot de fleurs. Sa
décision de mutilation est une franche expression du sentiment de connexion et de déconnexion qu’il éprouve envers son pays
natal. Lors de différents entretiens, Sheng a affirmé que bien que son corps se soit enfui à l’étranger, une partie de lui-même et une
partie de son esprit restent ancrées dans son pays, à la fois spirituellement et physiquement. L’un des thèmes de prédilection de
l’oeuvre de Sheng est bien sûr l’examen du corps et du langage corporel. Au cours de la dernière décennie, Sheng est revenu au
thème de la politique qui transparaît dans les peintures rouges et les sculptures de la place Tienanmen qu’il a réalisées. Sheng est
aujourd’hui connu en particulier pour l’héritage qu’il laissera en tant qu’artiste de performance et pour son oeuvre photographique.
Sheng Qi est né en 1965 dans la province d’Anhui. Il a obtenu un diplôme de l’Académie centrale des Arts et du Design de Pékin en
1988 et a quitté le pays en 1989. Il a vécu et travaillé en Italie de 1989 à 1992. Sheng obtint ensuite un diplôme du Central Saint
Martin’s College of Art and Design de Londres en 1998 et a séjourné en Europe jusqu’en 1998 avant de revenir vivre et travailler à
Pékin.
Shi Guorui / ྍᅗ⍖
Photographe s’adonnant principalement à la camera obscura, Shi Guorui est connu pour son travail sur des projets à grande
échelle aboutissant à d’immenses photographies de sites emblématiques tels que les quais de Shanghai ou la Grande muraille. Ses
oeuvres se mesurent en mètres et représentent des investissements significatifs, à la fois en temps et en ressources. La méthode
de travail de Shi est laborieuse, chaque projet exigeant des mois de planification et plusieurs semaines de prises de vue. Le temps
d’exposition de la photographie en lui-même peut s’étendre sur plus de huit heures car Shi aime relever les défis techniques que
l’œuvre pose mais également du processus lui-même. Shi a récemment terminé deux ambitieuses créations obscura, l’une du Mont
Everest en 2005, une entreprise d’une extrême gageure à la fois en termes logistiques et techniques et une autre de photographies
prises à Los Angeles et à San Francisco, en Californie. Shi choisit ses sites selon la force emblématique de ces panoramas
incontournables. En raison du temps prolongé d'exposition, les photographies de Shi effacent la présence de mouvement, habillant
les sites qu’il sélectionne d’une essence statique. Ses photographies révèlent les dimensions spirituelles des formes architecturales
emblématiques ou naturelles. Ses photographies de Shanghai, de Hong Kong et de San Francisco ne révèlent par exemple aucune
trace des millions de personnes qui peuplent et font vivre ces villes au-delà des formes architecturales qui les définissent. Shi est
tout à fait conscient des concepts de purification associés à son processus photographique. Shi Guorui est né en 1964 dans la
province du Shanxi. Il a obtenu un diplôme du département de Photographie de l'Université Normale de Nanjing en 1992 et vit et
travaille actuellement à Pékin.
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Sui Jianguo / 隋建国
Sui Jianguo s’inscrit dans la tradition académique réaliste de sa formation et ses œuvres travaillent sur le matériel et le conceptuel.
Artiste et pédagogue (il est depuis longtemps président du département ‘Sculpture’ de l’Académie centrale des Beaux-Arts) Sui
Jianguo est un sculpteur d’une importance considérable. Ses premières œuvres se concentraient sur la nature et les limites de ses
matériaux de prédilection comme la pierre, le granit et le métal. Il les utilisait de différentes manières novatrices qui ouvraient la voie
à de nouvelles pratiques de la sculpture, utilisant la forme abstraite pour traduire le caractère changeant des atmosphères de
l’époque. Dans les années 1990, Sui collabora souvent avec deux autres jeunes professeurs de l’Académie centrale : Zhan Wang
et Yu Fan. Vers la fin de la décennie, il créa la série qui l’a rendu célèbre, une armée de vestes ‘Mao’, vides et surdimensionnées,
intitulée « Legacy Mantle » . Citons également les séries de sculpture « Clothes Vein Study », dans laquelle des esclaves tout droit
sortis de l’œuvre de Michel-Ange pour le Pape Jules II sont vêtus à la mode socialiste, et un groupe de dinosaures rouges
gigantesques, portant “Made In China” sur le poitrail. Sui Jianguo est né en 1956 à Qindao dans la province du Shandong. Il est
diplômé de l’Institut des Beaux Arts du Shandong (1984) et de l’Académie centrale des Beaux-Arts, département Sculpture (1989).
Il vit et travaille à Beijing où il est directeur du département Sculpture de l’Académie centrale des Beaux Arts.
Tang Zhigang / ၄ᚷ冈
L’art de Tang est largement centré sur le militaire, qui représente une présence constante dans sa vie. Élevé dans le Yunnan au
sein d’une famille militaire, Tang fut rapidement enrôlé lors de la guerre du Vietnam, où on lui a donné la mission d'esquisser la vie
quotidienne des soldats. Peignant principalement des activités quotidiennes, les œuvres de Tang des années 80 représentent
principalement des scènes paisibles de vie militaire. Ses créations étaient le contre-pied des images socio-réalistes qui montraient
des héros militaires au visage rougeaud. Dans les années 90, Tang s'est détourné des moments d'activité prosaïques pour
s'intéresser à leur extrême opposé : des portraits d'un groupe de militaires dans des décors formels. Tandis que l’art de Tang se
recentrait de plus en plus sur les fonctions officielles, les personnages adultes de ses peintures furent remplacés par des enfants à
qui il attribua l’ensemble des attributs militaires officiels : les salles de réunion, les uniformes, les drapeaux… Le remplacement des
fonctionnaires adultes par des enfants peut être interprété comme un commentaire ou plus probablement comme une critique
tempérée de l’absurdité de la bureaucratie. Son style est aisé et fluide, le visuel de sa peinture succinct. Des étendues planes de
couleur sont rompues par des enfants fonctionnaires qui jouent, transformant les espaces officiels en terrain de jeux tandis que
Tang redimensionne les sites militaires pour les adapter à la taille des bambins. Né en 1959 à Kunming, dans la province du
Yunnan, Tang Zhigang a rejoint l’armée après avoir obtenu son son diplôme de fin de secondaire et fut diplômé de l’Institut des Arts
de l’Armée de la Libération du Peuple en 1989. Il enseigne l’art aux enfants à l’Académie des Arts du Yunnan depuis 1996.
Wang Guangyi / 王广义
La carrière de Wang Guangyi, l’un des pionniers de l’avant-garde chinoise, a suivi une trajectoire remarquable marquée par la
diversité. Depuis ses années d’étudiant en passant par son rôle de fondateur du « Groupe de l’Art du Nord » jusqu’au parrainage du
mouvement pictural « Pop politique », Wang est l’un des artistes dont les œuvres s’arrachent aujourd'hui à prix d’or dans les salles
de vente aux enchères, ce qui a ajouté une nouvelle dimension moderne commerciale à une œuvre qui allait déjà dans le sens de
son contexte historique original. Les premières créations de Wang étaient des explorations froides et rationnelles de thèmes
bibliques et philosophiques largement inspirés des débuts du Constructivisme.
Elles étaient très étroitement liées à l’atmosphère glaciale de la ville de Harbin dans laquelle l’artiste a produit ses œuvres. Celui-ci
était membre du « Groupe de l’Art du Nord », un mouvement d’artistes et de penseurs plus prolifiques en manifestes qu’en
réalisations de leurs aspirations à rien de moins que la renaissance culturelle de la glaciale région du nord-est de la Chine. Après le
décès de Mao, Wang fut l’un des premiers artistes à désacraliser l’image du Grand Timonier, par exemple dans « Mao Zedong N°
1 », une peinture réalisée en 1988 qui représente le président en noir et blanc derrière une grille minimaliste. Il se dirigea ensuite
logiquement vers la « Pop politique », un mouvement pictural qui état le résultat kitsch de la juxtaposition de la rhétorique visuelle
de la propagande socio-réaliste et des grandes marques mondiales. Bien que Wang ne s’adonne plus publiquement à son art
depuis plusieurs années, ses créations continuent à atteindre des sommes astronomiques lors des ventes aux enchères. Né en
1957 à Harbin, dans la province du Heilongjiang, Wang Guangyi a obtenu un diplôme du département de Peinture de l'Académie
des Beaux-arts de Zhejiang en 1984. Il vit et travaille aujourd’hui à Pékin.
Wang Keping / 王克平
En 1979, Wang Keping participa à la première exposition des Stars, groupe d’art expérimental chinois. La manifestation, organisée
devant le Musée national des beaux-Arts de Beijing, fut la première exposition d’art d’avant-garde du pays. La réputation de
sculpteur de Wang Keping doit beaucoup à son engagement avec le groupe Stars. À l’époque, ses œuvres les plus provocatrices
étaient des sculptures au message direct et subversif, critique des instruments du pouvoir chinois. «Idol», une sculpture de 1979,
par exemple, représente - sans méprise possible - le visage de Mao sur celui de Bouddha. Les traits bruts et le regard chassieux
rendent Mao (décédé trois ans plus tôt) très antipathique tout en suggérant une adoration et une ferveur excessives pour le
dirigeant. «Silence», réalisé la même année, utilise la rhétorique visuelle du Primitivisme pour créer un personnage à la bouche
bâillonnée et aux yeux bandés, qui sera l’allégorie d’un groupe : impossible de ne pas saisir le message critique et subversif. Même
si elles n’ont plus la même pertinence aujourd’hui qu’en 1979, les œuvres de Wang sont toujours recherchées dans les salles de
ventes. L’artiste est resté fidèle à la sculpture figurative directe, en bois tordu, qui l’a rendu célèbre. Wang Keping est né en 1949 à
Beijing. Installé en France depuis 1984, il vit et travaille à Paris.
Wang Qingsong / ⋜庆ᮿ
À travers ses tableaux photographiques élaborés, l’œuvre de Wang Qingsong offre un aperçu souvent irrespectueux et impertinent
de la condition du consumérisme contemporain et des relations sociales en Chine. Ses créations de la fin des années 90 étaient
principalement centrées sur l'importation de marques occidentales dans son pays : une série intitulée entre autres « Requesting
Buddha » (« Demande à Bouddha ») met en scène des produits de marque dans les multiples mains d’un Bouddha assis,
représentant une image que l'on peut aisément interpréter comme celle du matérialisme millénaire. Au début des années 2000,
Wang se tourne vers la création d'une série d'oeuvres en atelier long format plus ambitieuse qui réinterprète les scènes des
rouleaux de peinture sur soie tirées de la littérature classique en portraits vulgaires de l’ère contemporaine : « The Night Revels of
Lao Li » (« Les festivités nocturnes de Lao Li ») fait du célèbre critique et conservateur Li Xianting l’équivalent moderne du maître
classique de Gu Hongzhong,
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Han Xizai, tout droit inspiré du chef d’œuvre de rouleau de peinture sur soie « Night Revels of Han Xizai » (« Festivités nocturnes
de Han Xizai »). Li Xianting déambule parmi des femmes faciles à l’allure tapageuse tandis que Han Xizai est entouré de
courtisanes en robe longue de la dynastie Tang. Son oeuvre plus explicitement politique tel que le triptyque « Past, Present,
Future » (« Passé, présent, futur ») place le Mausolée de Mao Zedong sur la place Tienanmen et l’imagine couvert de boue,
d’argent et d’or, symbole de sa vision de l’avenir. Dans « Another Battle » (« Une autre bataille »), une photographie de l’artiste se
retrouve parmi une brigade de soldats affublés d’AK-47 en plastique et faisant feu derrière une barricade de fils barbelés ornée de
canettes de Coca-Cola. Wang a ensuite continué à créer des œuvres en atelier, notamment « Follow Me » (« Vous me suivez ») en
2003 qui s’inspire des programmes anglais de l’ère de Deng Xiaoping pour remplir un immense tableau noir de slogans politiques,
commerciaux, de tout genre, significatifs ou non. Wang Qingsong est né en 1966 dans la province du Heilongjiang. Il a obtenu un
diplôme de l’Académie des Beaux-arts de Sichuan en 1991 et vit et travaille actuellement à Pékin.
Yan Lei / 桄磊
Tout comme Hong Hao, Yan Lei est notoirement connu pour la manière dont son œuvre se joue des règles qui gouvernent le
monde de l’art. Outre sa collaboration avec Hong pour la conception de cartons d’invitation à l’occasion de l’exposition Documenta
et leur envoi à des centaines d’artistes, Yan est également célèbre pour sa participation en 2002 à une exposition financée par un
promoteur immobilier de Shenzhen. Érigeant des barrières autour d’un terrain de choix, Yan insista pour que les barricades ne
soient pas retirées avant deux ans, privant le promoteur de la jouissance de son propre terrain au nom de l’art. Les années qu'il a
passées à Hong Kong l'ont aidé à se former avant qu'il ne retourne à Pékin en 1997, à la poursuite d’un art pictural hautement
conceptuel. En 2000, Yan commença à peindre par procuration, embauchant des assistants non qualifiés pour qu’ils peignent selon
des indications chiffrées conformément à ses instructions. Des tubes de peinture sont le sujet de sa création intitulée « International
Yeast » (« Levure internationale »), qui est un commentaire sur la manière dont la carrière de certains artistes décolle tandis que
celle d’autres non. De même, sa série « Super Lights » (« Super lumières »), qui représente les œuvres d’autres artistes, assemble
des tonalités opposées sélectionnées selon les lois d’un système numérique conçu par Yan. Yan est un artiste extrêmement
prolifique ; il réalise des centaines d’œuvres chaque année. Yan Lei est né en 1965 à Langfang, dans la province du Hebei. Il a
obtenu un diplôme de l’École des Arts et des Métiers du Hebei en 1982 et de l'Académie des Beaux-arts du Zhejiang en 1991.
Après avoir vécu sept ans à Hong Kong, Yan est revenu à Pékin en 1997, ville dans laquelle il vit et travaille aujourd’hui.
Yang Fudong / 杨福东
Yang Fudong est surtout connu pour ses films, forme d’art auquel il s’intéressa par le biais de la photographie. Yang réalisa sa
première vidéo en 2001. À sa sortie, ce film noir et blanc de 12 minutes, intitulé « Backyard - Hey, the Sun is Rising! » suscita un
grand intérêt et nombre d’éloges. Les œuvres de Yang mettent toujours en scène de jeunes acteurs, personnages représentatifs de
la société contemporaine. Le cycle « Seven Intellectuals in a Bamboo Grove », cinq films en noir et blanc, est très caractéristique de
son œuvre. On y voit sept jeunes gens, cinq hommes et deux femmes, abandonner la ville pour une vie rurale dans des lieux
historiques comme le célèbre mont Huangshan dans la province d’Anhui. Basés sur les œuvres classiques consacrées aux sept
intellectuels sous les dynasties Wei et Jin, ces films sont une méditation sur le statut de l’intellectuel dans et hors de la société
chinoise contemporaine. Assez difficiles à obtenir, les œuvres de Yang se font le plus souvent connaître par le bouche à oreille.
Ces dernières années, il a participé à de grands rendez-vous artistiques : Dokumenta de Kassel, Biennale de Venise, et obtenu des
récompenses prestigieuses. Yang Fudong est né en 1971 à Beijing. Diplômé de l’Académie des beaux Arts Zhejiang, section
peinture à l’huile, (1995), il réside et travaille à Shanghai depuis 1998.
Yang Shaobin / 杨少斌
Les premières peintures de la maturité de Yang Shaobin s’inscrivent dans le style des écoles du « réalisme cynique » et de la « pop
politique ». Ses créations des années 1990 étaient centrées sur les soldats, les policiers et les héros chinois de la Révolution
culturelle en tant que symboles du pouvoir politique. Dans ces œuvres, Yang a corrompu ces personnages, évoquant le
scepticisme et la méfiance à travers des images grotesques de personnages qui détenaient auparavant une place importante dans
la société. Mais depuis la fin des années 1990, Yang s’est détourné de ce qu’il considère comme des individus au pouvoir abusif
pour se concentrer sur des images de la violence. Ses œuvres expressives qui semblent souvent frôler l’abstrait décrivent les
relations humaines en termes de cruauté et d’animalité incarnées par des corps d’un rouge ardent contorsionnés de douleur. Elles
évoquent les attributs de la tristesse et de l’inquiétude, et la mélancolie transparaît dans des expressions d’angoisse. Ses œuvres
suivantes se concentrent sur la violence de la guerre et du conflit. Ses créations, notamment Trinity et Who Screamed?, sont des
narrations fictionnelles qui invoquent un sentiment collectif de crainte inexplicable. Il décrit lui-même ses toutes dernières créations
comme des « œuvres mixtes » dont, entre autres, son installation de 2006 intitulée Depth of 800 Meters, Above and Beneath the
Earth, qui reflète la brutalité de son enfance dans une région de mines de charbon. Toutes les œuvres de Yang semblent provenir
d’un mélange compulsif de crainte et de désir, des portraits psychologiques denses qui trouvent leur expression dans des images
déformées du corps. Yang Shaobin est né en 1963 à Tangshan, dans la province du Hebei. Après avoir été brièvement officier de
police dans un bureau de la sécurité publique, il étudia à l’Institut polytechnique de Hebei et obtint un diplôme du département des
Arts en 1983. Il vit et travaille actuellement à Pékin.
Yin Zhaoyang / ᑴ᭽㜮
Tout juste assez vieux pour se rappeler la mort de Mao Zedong, Yin Zhaoyang est devenu adulte au moment où le pays soignait les
blessures psychologiques et politiques de l'héritage du Grand Timonier. Dans des portraits dépeignant les souvenirs lointains du
leader, Yin explore la pertinence de l’immense héritage que Mao a laissé derrière lui. Les peintures de Yet Yin sont toutefois aussi
personnelles que politiques. Il peint souvent sa propre image à côté de celle du Grand Timonier ou substitue le visage de son père
à celui de Mao. Ses œuvres contrastent avec les œuvres de « Pop politique » dont l’expression ironique s'éloigne souvent du sujet
du portrait. Les peintures de Mao créées par l’artiste proviennent en réalité d’une nostalgie explicitement personnelle pour une
personne connue uniquement à travers les autres. Les peintures semblent clairement inspirées de photographies historiques mais
de par leur rendu brumeux en deux tonalités, elles perdent la spécificité qui leur était jadis attribuée. La réinterprétation de Yin
d’images connues transforme le leader politique en leader personnel, mettant en lumière les images de Mao gravées dans les
recoins de l’espace psychique. D’un point de vue stylistique, les peintures de Yen s’inspirent de la tradition occidentale rappelant
des artistes tels que Gerhard Richter.
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La plupart de ses peintures représentent des funérailles, telles que la série de portraits intitulée « Later Years » (« Dernières
années ») qui accentue la corpulence des traits de Mao dans des tons bleu et noir estompés. Les peintures en rouge et noir du
gisant de Mao sont d'évidentes manifestations de la violence résiduelle autour de la mort du leader. Yin Zhaoyang est né en 1970 à
Nanyang, dans la province du Henan. Il a obtenu un diplôme de l’Académie Centrale des Beaux-arts en 1996 et vit et travaille
actuellement à Pékin.
Zeng Fanzhi / 曾梵志
Attiré par l’Expressionnisme allemand, Zeng Fanzhi s’inspira d’abord de Max Beckmann. Ses premiers tableaux - scènes
apocalyptiques d’hôpitaux ou d’abattoirs - étaient tout à fait dans la veine des images de catastrophe du peintre allemand. Zeng
traversa les années 1990 entre Réalisme cynique et Pop politique, créant ses tableaux de masques caractéristiques. Des
personnages plats, habillés avec élégance, portent des masques blancs si étroitement appliqués sur leurs visages qu’ils semblent
être leurs véritables traits. Avec leur tête et leurs mains surdimensionnées, ces personnages semblables à des marionnettes
laissent perplexes. Ils dépeignent les liens qui unissent une communauté tout autant que l’absence de communauté. Sur d’autres
tableaux de style similaire, des personnages aux grands aplats de couleurs et aux contours soulignés d’un trait noir épais font écho
aux masques. Ce style particulier a apporté à l’artiste une reconnaissance internationale. Il n’en a pas moins continué à
expérimenter de nouveaux styles et thèmes, réalisant une série de peintures abstraites en 1999. Il est également connu pour une
technique particulière, à deux pinceaux dans une main, dirigeant l’un et laissant l’autre vagabonder au gré du premier. Les images
qui en résultent se caractérisent par une forme et une structure perceptibles, enfouies sous un chaos. Zeng Fanzhi est né en 1964
à Wuhan, dans la province du Hebei. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts du Hubei (section peinture à l’huile) en 1991, il vit et
travaille à Beijing depuis cette époque.
Zhang Dali / 张ኬງ
La série « Dialogue » de Zhang Dali, composée de profils de son propre crâne chauve peints sur les murs et les entrées de porte
de plus de deux mille sites de Pékin au milieu des années 90, est son oeuvre la plus marquante. Profitant de l’accessibilité et de la
nature publique des graffitis, l’artiste formé à l’Académie des Beaux-arts a tagué d'anciens quartiers et bâtiments destinés à une
destruction imminente en créant des autoportraits qu'il espérait être en osmose avec la ville. Alors que les anciens quartiers étaient
détruits afin de renaître sous forme de bâtiments polis et brillants, l’image de cette tête stylisée, testament délibéré à la toute
nouvelle modernité de la ville, a déclenché un vif débat en Chine et à l'étranger, de nombreuses personnes tentant de comprendre
l'ubiquité et la signification de ce signe. Tandis que le « Dialogue » est une déclaration de l’engagement de Zhang face à un visage
de Pékin qui se désagrège, l’artiste témoigne de sa compassion envers les travailleurs chinois itinérants dans des oeuvres comme
« Chinese Offspring » (« Progéniture chinoise »), le moulage en plâtre des travailleurs itinérants de Pékin pendus au plafond la tête
la première. Ses récentes oeuvres sur toile jouent avec le lien entre grand art et graffitis en ayant recours à l'étiquette « AK-47 »
pour construire des images dans ses peintures. L’œuvre de Zhang, un provocant mélange de graffitis, de sculptures et de
photographies, explore les rapides changements sociaux qui déferlent sur le pays. Zhang Dali est né en 1964 au nord de la ville
industrielle de Harbin, dans la province du Heilongjiang. Après avoir obtenu son diplôme à l’Académie Nationale des Beaux-arts et
du Design de Hangzhou en 1987, il a déménagé à Bologne, en Italie, en 1989. Six ans plus tard, il est rentré en Chine pour
s'installer à Pékin, ville dans laquelle il travaille et vit aujourd’hui.
Zhang Huan / 张洹
Zhang Huan est incontestablement le plus célèbre représentant de l’art performance en Chine. Comme bon nombre d’artistes
chinois contemporains de réputation internationale, Zhang Huan participa activement à la communauté artistique de l’East Village
de Beijing au milieu des années 1990 après avoir obtenu son diplôme de l’Académie centrale des Beaux-Arts. Les performances de
Zhang, manifestations publiques très controversées de nudité, d’endurance, et de masochisme, ont toujours eu un caractère très
expérimental. La plus célèbre est sans doute celle où il s’enduisit le corps d’un mélange de pâte de poisson et de miel puis resta
assis pendant une heure, immobile, dans des toilettes publiques crasseuses, laissant les mouches s’agglutiner sur sa peau. Il a
participé aux performances « Ajouter un mètre à une montagne anonyme» - des artistes nus, les uns sur les épaules des autres,
‘ajoutaient’ un mètre de chair à une colline de Beijing - et «Élever le niveau d’eau d’un étang» - des paysans étaient invités à se
tenir à différentes hauteurs dans un étang, entraînant une légère élévation du niveau de l’eau. Nombre de ses performances de
l’époque East Village ont été immortalisées par les photographes Rong Rong et Xing Danwen et lorsqu’il s’installa à New York en
1998, Zhang Huan se tourna vers la photographie et la sculpture. Aujourd’hui revenu en Chine, il est à la tête d’un impressionnant
studio. Zhang Huan est né en 1965 à Anyang, dans la province du Henan. Il est diplômé de l’université du Henan (1988) et de
l’Académie centrale des Beaux-Arts (1993). Il vit et travaille entre Shanghai et New York.
Zhang Peili / 张培力
Zhang Peili est un des grands vidéastes chinois du moment. Il est connu pour sa participation au mouvement Nouvelle Vague de
1985 et à la Société Pond, à la même époque. Avec cette dernière, Zhang et ses acolytes organisaient des événements telle la
peinture clandestine de figures de tai-chi sur les murs extérieurs de l’Académie nationale, causant ainsi l’étonnement des
pratiquants de tai-chi le lendemain matin. Au sein du mouvement de 1985, Zhang joua un rôle non négligeable pour attirer et
retenir l’attention internationale sur l’art contemporain chinois. Ses premières œuvres, No Jazz Tonight et Emulsion Glove
montraient sa maîtrise de la peinture à l’huile. Mais rapidement, il se passionna pour l’art vidéo en raison de son lien plus direct
avec le corps. Une de ses vidéos les plus représentatives, « 30 x 30 », montre l’artiste brisant un miroir puis le reconstituant pièce à
pièce, acte poignant évoquant la construction et de réparation de l’identité. Hygiene, autre vidéo frappante, montre un poulet
(d’ailleurs très docile) savonné, lavé et bichonné pendant deux heures. Ses œuvres plus récentes s’appuient sur des images et des
séquences documentaires historiques. Zhang Peili est né en 1957 à Hangzhou. Il est diplômé de l’Académie d’art de Zheijiang,
section peinture à l’huile (1984). Il vit et travaille à Hangzhou où il dirige le département des nouveaux médias d’art de l’Académie
d’art chinois.
Zhang Xiaogang / 张ᑚ刚
Les peintures de Zhang Xiaogang comptent actuellement parmi les œuvres chinoises les plus en vue. Le style caractéristique et
clairement identifiable des œuvres de Zhang a fait exploser les prix lors de plusieurs ventes aux enchères et le phénomène ne
semble pas prêt de s’atténuer. Mais en dépit de son incroyable succès, la carrière de Zhang n’a pas toujours été aussi évidente. À
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l’école des beaux-arts, il s’est battu pour adapter le style réaliste de la peinture occidentale qui y était enseigné aux préoccupations
personnelles qui motivaient son art. Ses premières peintures présentent des portraits de tourmente intérieure mise à nu, dans une
palette composée principalement de tonalités noires, blanches, grises et marrons, tandis que ses dessins, qui puisent leur
inspiration dans la nature environnante du Yunnan, rappellent les fables par leur représentation des idoles sacrées. Zhang a
commencé à peindre la série de portraits qui l’a rendu célèbre, « Bloodlines » (« Lignées »), en 1993. Des portraits en noir et blanc
de familles nucléaires sombres, au visage tendu, ressemblant à une version androgyne de celui de Zhang et de sa propre famille,
dévisagent le spectateur d'un regard froid. Les taches de couleur sur la peau et les fines lignes rouges reliant les personnages
rompent la continuité des peintures qui évoquent des histoires bouleversantes demeurées cachées. Une série plus récente intitulée
« Amnesia and Memory » (« Amnésie et mémoire ») reprend la même toile de fond que la série « Bloodline » mais une petite
ampoule, un téléviseur, un téléphone ou une bouteille de vin occupe la place centrale de la toile. Zhang Xiaogang est né en 1958 à
Kunming, dans la province du Yunnan. Il a obtenu un diplôme de l’Académie des Beaux-arts de Sichuan en 1982 et est souvent
associé au style de peinture extrêmement personnel qui y prit source. Il a vécu dans le Yunnan jusqu’en 1999, date à laquelle il
s'est installé à Pékin, ville où il travaille et vit aujourd’hui.
Zheng Guogu / 恹国谷
Artiste conceptuel s’adonnant à de multiples activités artistiques, Zheng Guogu expérimente souvent divers médias afin d'explorer
la limite entre art et vie de tous les jours. En 1994, l'une de ses premières performances appelée « Planting Geese » (« Planter des
oies ») a établi sa réputation. Lors de cette performance, Zhen enterra littéralement une douzaine d’oies, couvrant leur tête de noir,
dans un champ de Yangjiang, sa ville natale. Une autre de ses premières performances, réalisée à Yangjiang consistait à faire frire
à la poêle des jouets en forme de tanks dans « Add Oil and March Forward Consumer » (« Ajoutez de l’huile et faites marche sur le
consommateur »), 1999. Depuis le milieu des années 90, Zheng s’est principalement tourné vers la photographie, bien qu'il soit
également connu pour s’adonner à la peinture, la calligraphie, la sculpture, la vidéo et la broderie. Attiré par la photographie en
raison de son accessibilité, il réalise des œuvres telles que « My teacher » (« Mon professeur ») qui relate à travers des clichés la
rencontre avec un homme handicapé mental dont les opinions divergentes impressionnent Zheng à plusieurs niveaux. Tandis que
de plus en plus d’artistes affluent à Pékin pour s’adonner à leur art, Zheng centre son œuvre sur Yangjiang, la ville dans laquelle il
vit. Dans « My Bride » (« Ma future épouse »), 1995, la ville natale de l’artiste lui sert de champ d’action ainsi que de source
d’inspiration tandis « The Vagarious Life of Yangjiang Youth » (« La vie capricieuse de la jeunesse de Yangjiang ») est une
reproduction de violents conflits ayant eu lieu entre ses amis. Ce n’est que récemment que Zheng a pu commencer à vivre de son
art, et ce récent succès lui a permis de poursuivre un projet de développement de cinq cent mètres carrés aux abords de la ville.
Zheng Guogu est né à Yangjiang en 1970. Il est diplômé du département de Gravure de l’Académie des Beaux-arts de Guangzhou
depuis 1992. Il vit et travaille actuellement à Yangjiang.
Zhou Xiaohu / ࿔啸⹙
C’est en 1997 que Zhou Xiaohu a commencé à utiliser son ordinateur comme un instrument artistique ; il est connu pour ses
œuvres d’animation qui mêlent les caractéristiques de l’art traditionnel et les techniques contemporaines. Expérimentant tout
d’abord la vidéo analogique et les premiers formats numériques tels que le CD-ROM, Zhou est tout particulièrement connu pour ses
animations image par image. Son oeuvre de 2002 intitulée « The Gooey Gentleman » (« Le gentleman gluant ») raconte par
exemple l’histoire d’une aventure amoureuse à travers des dessins dessinés à la plume sur le torse de l'artiste et sur celui d'une
partenaire féminine. Utilisant le corps comme un tableau, la vidéo raconte l’histoire de la ruse et du charme féminins au son de la
musique d'un chanteur de Shanghai ; elle remet en question le corps, la sexualité et l’attirance mettant au même plan la narration et
le support. « Utopian Machine » (« Machine utopique ») représente l’œuvre la plus ambitieuse de Zhou ; elle a demandé deux
années de réalisation et comprend le moulage entier de personnages d'argile qui reproduisent une émission télévisée. Les
nouveaux articles de « Utopian Machine » couvrent une large palette de sujets, des reportages sur les délégations chinoises à
l'étranger jusqu'aux actualités locales suivies par une rubrique culturelle, avant d'être finalement interrompue par le flash info des
attaques terroristes du 11 septembre à New York. Commentant le cadre sociopolitique de la Chine moderne, « Utopian Machine »
reprend des thèmes abordés dans la « Conspiracy Theory » (« Théorie du complot ») de Zhou, une œuvre vidéo ultra-politisée qui
explore plus particulièrement l'état d’esprit de la société après le 11 septembre. Zhou travaille actuellement sur une série
d’animations live, explorant encore davantage le monde de la technologie interactive. Zhou Xiaohu est né en 1969 à Changzhou. Il
a étudié à l’Académie des Beaux-arts de Sichuan à Chengdu et a obtenu son diplôme en 1989. Son atelier est situé à Shanghai.
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Juin 2008
Liste des œuvres exposées
Ai Weiwei
Panier en marbre, 2007
Marbre
34 x 35 x 16 cm
Feng Zhengjie
Portrait chinois, série L 2007, n° 10, 2007
Huile sur toile
210 x 300 cm
Ai Weiwei
Robe-tablier, 200
Porcelaine
5 x 51 x 73,5 cm
He Yunchang
Wrestling 1 and 100, 2001
Vidéo 30 min.
Ai Weiwei
Vases coloriés, 2008
Vases néolithiques
(5000-3000 av. J.-C.)
et peinture industrielle
2 vases : 34 x 34 x 28 cm
et 29 x 26 x 32 cm
Ai Weiwei
Porte en marbre, 2007
Marbre
210 x 80 x 6 cm
Ai Weiwei
Vélos, 2006
2 bicyclettes
154 x 185 x 18 cm
Can Xing
L'homme et le ciel unis. 2 - L'énergie,
2007
Photo de performance.
Tirage couleur argentique
150 x 225 cm (3 exemplaires)
Cao Fei
RMB City, la ville du yuan dans
l'univers virtuel de Second Life, 2007
Installation multimédia
Cui Xiuwen
Ange n°4, 2006
Tirage couleur argentique
155 x 290 cm (8 exemplaires)
Cui Xiuwen
Ange n°2, 2007
Tirage couleur argentique
sur papier de riz
52 x 250 cm (8 exemplaires)
Cui Xiuwen
La Dérive du lampion, 2005
Vidéo 23 min. 21 sec. (6 exemplaires)
Cui Xiuwen
Toilettes pour dames, 2000
Vidéo, 180 min. (8 exemplaires)
Cui Xiuwen
Métro 2, 2002
Vidéo, 180 min. (8 exemplaires)
Feng Zhengjie
Portrait chinois, série L 2008, n° 05, 2008
Huile sur toile
210 x 300 cm
Hong Hao
Mes affaires. - Sur le thème du cercle, 2,
2006
Tirage couleur argentique
120 x 198 cm (12 exemplaires)
Hong Hao
Mes affaires. - Sur le thème du cercle, 3,
2006
Tirage couleur argentique
120 x 198 cm (12 exemplaires)
Ji Dachun
L'Âge de raison, 2008
Acrylique sur toile
150 x 150 cm
Jiang Zhi
Arc-en-ciel n° 3, 2005 - 2006
Tirage couleur argentique
120 x 180 cm (6 exemplaires)
Jiang Zhi
Les choses se transformeraient en
clous une fois qu'elles seraient
arrivées, 2007
Tirage couleur argentique
150 x 200 cm (6 exemplaires)
Jiang Zhi
La maison-clou, 2007
Vidéo 75 min. (5 exemplaires)
Jiao Xingtao
Papillon de nuit 1, n° 5, 2007
Fibre de verre
6 x 120 x 30 cm, 34 x 140 x 45 cm,
34 x 126 x 51 cm, 38 x 112 x 60 cm,
66 x 82 x 45 cm (5 exemplaires)
Jiao Xingtao
Orange, 2007
Fibre de verre
Hauteur : 350 cm
Li Qing
Images de désintégration mutuelle et
d'unité. L'accouplement, 2008
Tirages couleur argentiques
(épreuves uniques), 36 x 30 cm chaque
Huiles sur toile 150 x 250 cm chaque
Li Qing
Ping-pong 2, 2008
Peinture à l'huile sur table de ping-pong
et balles
152 x 274 cm
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Li Songhua
Discours d'orientation générale, 2005
Vidéo 24min. (6 exemplaires)
Ling Jian
Héros n° 4, 2008
Huile sur toile Diamètre : 250 cm
Ma Liuming
Number 4, 2007
Huile sur toile
300 x 200 cm
Ma Liuming
Bébé n°1, 2005
Fibre de verre
85 x 70 x 70 cm (10 exemplaires)
Ma Liuming
Bébé n°2, 2005
Fibre de verre
85 x 70 x 70 cm (10 exemplaires)
Ma Liuming
Bébé n°3, 2005
Fibre de verre
85 x 70 x 70 cm (10 exemplaires)
Miao Xiaochun
Surplus, 2007
Tirage couleur argentique
107 x 300 cm (12 exemplaires)
Sheng Qi
Pékin 2008, 2008
Acrylique sur toile
180 x 280 cm
Sheng Qi
Héros national, 2008
Bronze
188 x 82 x 50 cm (8 exemplaires)
Shi Guorui
Le Stade olympique surnommé
le "nid d'oiseau", 2008 Sténopé,
épreuve unique sur papier sensible à
base de fibres
137 x 357 cm
Sui Jianguo
Étude de manche. Bras droit, 2007
Bronze et fibre de verre
80 x 28 x 48 cm (6 exemplaires)
Tang Zhigang
Conte de fées chinois, 2006
Huile sur toile
150 x 180 cm
Wang Guangyi
La Critique de haut niveau Partagas, 2005
Huile sur toile
300 x 400 cm
Juin 2008
Wang Keping
Femme, 2003
Bois - H 190 cm
Wang Qingsong
Lueur d'espérance, 2007
Tirage couleur argentique
240 x 180 cm (10 exemplaires)
Wang Qingsong
Rêve d'immigrés, 2005
Tirage couleur argentique
85 x 200 cm (10 exemplaires)
Wang Qingsong
Wang Qingsong, 2005
Vidéo 67'36"
Yan Lei
Étincelant, 2008
Huile sur toile
145 x 104 cm
Yan Lei
Étincelant - Deux hôtesses de l'air, 2007
Huile sur toile
220 x 200 cm
Yang Fudong
Un paradis hostile, 2002
Vidéo 76 min. (7 exemplaires)
Yang Shaobin
Qui ?, 2008
Huile sur toile
Collection particulière, courtesy
Galerie Alexander Ochs, Pékin
Yin Zhaoyang
Totem, 2008
Huile sur toile
180 x 180 cm
Yin Zhaoyang
Carré, 2007
Huile sur toile
200 x 250 cm
Zeng Fanzhi
À Bei Dai He, 2005
Huile sur toile
280 x 180 cm
Zhang Dali
AK-47 (B4), 2007
Acrylique sur toile
180 x 150 cm
Zhang Dali
AK-47 (B3), 2007
Acrylique sur toile
180 x 150 cm
Zhang Huan
La Recrue, 2008
Cendre sur toile de lin
250 x 160 cm
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Zhang Huan
Pâturage, 2008
Cendre sur toile de lin
250 x 160 cm
Zhang Huan
Rubens, 2000
Bronze
Grandeur nature (9 exemplaires)
Zhang Peili
Rien que pour toi, 1998
Vidéo 10 min.
Zhang Xiaogang
Camarade n°5, 1999
Huile sur toile
130 x 100 cm
Zheng Guogu
Carnet de voyage télévisuel 10, 2006
Huile sur toile
229 x 144 cm
Zheng Guogu
Ordinateur piloté par un cerveau de
cochon-123, 2007
Huile sur toile
213 x 320 cm
Zhou Xiaohu
Autodéfense, 2007
Vidéo 9 min. 30 sec. (4 exemplaires)
Juin 2008
China Gold - Visuels disponibles pour la presse
1- Ai Weiwei
Vélos, 2006 - 2 bicyclettes
154 x 185 x 18 cm
2- Cang Xin
L'homme et le ciel unis. 2 - L'énergie, 2007
Photo de performance. Tirage couleur argentique
150 x 225 cm (3 exemplaires)
3- Cui Xiuwen
Ange n°4, 2006 - Tirage couleur argentique
155 x 290 cm (8 exemplaires)
4- Feng Zhengjie
Portrait chinois, série L 2007, n° 10, 2007
Huile sur toile - 210 x 300 cm
5- Hong Hao
Mes affaires. - Sur le thème du cercle, 2, 2006
Tirage couleur argentique - 120 x 198 cm - (12 exemplaires)
6- Jiang Zhi
Arc-en-ciel n° 3, 2005-2006
Tirage couleur argentique - 120 x 180 cm (6 exemplaires)
7- Jiao Xiingtao
Orange, 2007 - Fibre de verre
Hauteur : 350 cm
8- Li Qing
Ping-pong 2, 2008
Peinture à l'huile sur table de ping-pong et balles
152 x 274 cm
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Juin 2008
11- Ma Liuming
Bébé n°1 – n°2 – n°3, 2005
Fibre de verre - 85 x 70 x 70 cm (10 exemplaires)
v
10- Ling Jian
Héros n° 4, 2008 - Huile sur toile - Diamètre : 250 cm
12- Sheng Qi
Héros national, 2008
Bronze - 188 x 82 x 50 cm (8 exemplaires)
14- Sui Jianguo
Étude de manche. Bras droit, 2007
Bronze et fibre de verre - 80 x 28 x 48 cm (6 exemplaires)
15- Miao Xiaochun
Surplus, 2007 - Tirage couleur argentique
107 x 300 cm (12 exemplaires)
16- Tang Zhigang
Conte de fées chinois, 2006 - Huile sur toile - 150 x 180 cm
17- Wang Qingsong
Lueur d'espérance, 2007
Tirage couleur argentique - 240 x 180 cm (10 exemplaires)
18- Yan Lei
Etincelant – 2007 - Huile sur toile - 120 x 80 cm
19- Yang Fudong
Un paradis hostile, 2002 - Vidéo, 76 min.(7 exemplaires)
20- Yin Zhaoyang
Carré, 2007 - Huile sur toile -200 x 250 cm
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Juin 2008
21- Zhang Huan
Pâturage, 2008 - Cendre sur toile de lin - 250 x 160 cm
22- Zheng Guogu
Carnet de voyage télévisuel 10, 2006
Huile sur toile - 229 x 144 cm
23- Wang Guangyi
Great Criticism - Partagas, 2005
Huile sur toile – 300 x 400 cm
24- Zhang Xiaogang
Camarade n°5, 1999
Huile sur toile - 130 x 100 cm
25- Zhang Dali
AK-47(B3), 2007
Acrylique sur toile
180 x 150 cm
26- Zhang Dali
AK-47(B4), 2007
Acrylique sur toile
180 x 150 cm
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Juin 2008
La Fondation Dina Vierny remercie les partenaires de l'exposition
CHINA GOLD
Partenaire transport
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Gallimard – Musée Maillol
CHINA GOLD
Catalogue réalisé en partenariat avec Gallimard
Titre
:
China Gold
Auteur
:
Alona Kagan
Format
:
230 x 300 mm
Nbre de pages
:
220
Prix
:
40 €
Parution
:
Juin 2008
Broché
Attachés de presse
Presse nationale
Béatrice FOTI
 ........... 01 49 54 42 10
[email protected]
Presse nationale
Françoise ISSAURAT
 ........... 01 49 54 43 21
[email protected]
Presse régionale et étrangère
Pierre GESTÈDE
 ........... 01 49 54 42 54
[email protected]
Marina TOSO
 ........... 01 49 54 43 51
[email protected]
Vanessa NAHON
 ........... 01 49 54 43 89
[email protected]
fax commun ......... 01 49 54 43 60
Catalogue en vente à la librairie du musée Maillol
INFORMATIONS PRATIQUES
ADRESSE
MÉTRO : Rue du Bac
Fondation Dina Vierny - Musée Maillol
59-61, rue de Grenelle - 75007 Paris
BUS : n°63-68-69-83-84
www.museemaillol.com
CONTACTS
PHOTOS
Presse
sur demande
Claude Unger - i&e Consultants
Tél : 01 42 22 57 25 / 06 14 71 27 02
Contact : Elisabeth Apprédérisse
Fax : 01 42 84 14 44
Tél : 01 42 22 57 25
e-mail : [email protected]
Fax : 01 42 84 14 44
Accueil
e-mail : [email protected]
Fondation Dina Vierny - Musée Maillol
Tél. : 01 42 22 59 58
Fax : 01 42 84 14 44
HEURES D’OUVERTURE
VENTE DES BILLETS
Le musée est ouvert tous les jours
de 11h à 18h sauf les mardis et jours
fériés
Vente des billets jusqu'à 17h15
Tarif : 8 euros - Tarif réduit : 6 euros
Gratuit pour les – de 16 ans
LIBRAIRIE
Ouverte de 11h à 18h - Catalogues, cartes postales, affiches, DVD, …
RESTAURANT-CAFÉTÉRIA (Climatisé)
Ouvert de 11h à 18h
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HISTORIQUE DE LA FONDATION
Inauguré en janvier 1995, le Musée Maillol est
l’aboutissement de toute une vie, celle de Dina
Vierny, que Maillol rencontra lorsqu’elle avait quinze
ans et qui fut, peut-on dire, le modèle idéal de
l’artiste, celle dont il avait besoin pour continuer son
oeuvre fondée sur la beauté du corps. Des
sculptures telles que “La montagne”," L’air”, “La
rivière”, mais aussi des statuettes, des peintures,
pastels et dessins, naîtront de cette confrontation
entre la perfection d’un corps et la maturité d’un
talent. Dina Vierny posera aussi pour de nombreux
amis de Maillol : Matisse, Bonnard, Dufy... Cette
collaboration durera dix ans.
En 1964, elle fait don à l’Etat des sculptures de
Maillol qu’André Malraux, Ministre de la Culture,
installera en plein air dans les jardins des Tuileries.
C’est à cette époque qu’elle décide de créer sa
Fondation pour faire connaître au public toute
l’oeuvre d’Aristide Maillol. Elle va, trente ans durant,
y consacrer toute son énergie.
UN MUSÉE SITUÉ DANS UN HAUT LIEU DE
L’HISTOIRE DE PARIS : LA FONTAINE DES
QUATRE-SAISONS
La Fondation Dina Vierny-Musée Maillol est située
au 59/61 rue de Grenelle, dans le VIIème
arrondissement de Paris. L’hôtel particulier qui abrite
les collections fut construit au XVIIIème siècle dans
un ancien couvent des Récollets. Il est célèbre grâce
à un monument admirable situé en façade “La
Fontaine des Quatre Saisons”, oeuvre de
Bouchardon, qui fut construite entre 1739 et 1746.
La rénovation de l’ensemble des lieux est le résultat
d’un superbe travail de sauvegarde et de synthèse
auquel Dina Vierny et l’architecte Pierre Devinoy
consacrèrent plus de quinze années.
2
L’espace offre aujourd’hui quelques 4250m de
superficie et, outre les salles consacrées au Musée
Maillol et aux collections permanentes, des espaces
permettent d’accueillir des expositions temporaires.
Une salle de réunion ainsi qu’un bar situé au sous-sol,
complètent l’équipement. Une librairie permet aux
visiteurs d’acquérir cartes postales, livres d’art,
catalogues, DVD, etc.
LES COLLECTIONS PERMANENTES
Les salles du Musée Maillol offrent au public :
- l’oeuvre de Maillol sous tous ses aspects :
sculptures, dessins, peintures, tapisseries …
- l’ensemble de la collection privée de Dina Vierny,
consacrée à la création artistique du XXe siècle :
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- Maîtres de l’art naïf : Bombois,, Rimbert,...
- Divers courants de l’art moderne et contemporain :
Matisse, Odilon Redon, Couturier, Gauguin, Dufy,
mais aussi Kandinsky, Poliakoff, Pougny, ...
- Artistes russes découverts par Dina Vierny lors de
ses voyages à Moscou, au cours des années 60 :
Boulatov, Yankilevski, Rabine, Ilya Kabakov.
- Marcel Duchamp et ses frères.
- Une superbe collection de dessins : Degas,
Picasso, Suzanne Valadon, Foujita...
EXPOSITIONS TEMPORAIRES (depuis 1995)
-
Serge Poliakoff : novembre 1995 à mai 1996
Maillol et la Passion du Bronze : déc. 1995 à mai 1996
René Rimbert : juin à octobre 1996
Giorgio Morandi : novembre 1996 à février 1997
Emile Gilioli : février à mai 1997
Jean-Michel Basquiat : mai à octobre 1997
Félix Vallotton : novembre 1997 à mars 1998
Michel Haas : mars à mai 1998
Diego Rivera-Frida Kahlo : juin à septembre 1998
L’Ecole de Londres : octobre 1998 à janvier 1999
Vieira da Silva : mars à juin 1999
Keith Haring : juin à octobre 1999
Erik Boulatov : octobre 1999 à janvier 2000
Raymond Mason : février à mai 2000
Pierre Bonnard : mai à octobre 2000
Horvat « A daily report » : octobre à novembre 2000
“Dior by Baugeste” : décembre 2000 à janvier 2001
La Vérité Nue : Boeckl, Gerstl, Kokoschka, Schiele :
janvier à mai 2001
Maillol Peintre : juin à octobre 2001
Bengt Olson : novembre 2001 à janvier 2002
Toulouse-Lautrec et l’affiche : février à mai 2002
Robert Rauschenberg : juin à octobre 2002
Christian Schad : novembre 2002 à février 2003
Raoul Dufy : mars à juin 2003
Jean-Michel Basquiat “Peintures” : juin à octobre 2003
Botero “Oeuvres récentes" : novembre 2003 à mars 2004
Francis Bacon "Le sacré et le profane" : avril à juillet 2004
Poliakoff "La saison des gouaches" : sept. à novembre 2004
Julio Gonzalez : novembre 2004 à février 2005
Gustav Klimt « Papiers érotiques » : mars à juin 2005
Robert Couturier : juin à septembre 2005
de Picasso à Basquiat : octobre 2005 à février 2006
Magritte – Tout en Papier : mars à juin 2006
Marilyn, la dernière séance : juin à novembre 2006
Ra'anan Levy : novembre 2006 à janvier 2007
Pascin, le magicien du réel : février à juin 2007
Weegee, dans la collection Berinson : juin à octobre 2007
Allemagne, les années noires : novembre 2007 à février 2008
Le musée Maillol s'expose : février à juin 2008
Juin 2008