Écoles franco-japonaises de Tokyo : obtention difficile d`une

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Écoles franco-japonaises de Tokyo : obtention difficile d`une
Kathy Harding Lamarche
Projet de stage d'intervention de recherche appliquée au tourisme
(MDT 8914)
Écoles franco-japonaises de Tokyo : obtention
difficile d’une clientèle québécoise
Problématique préparée en fonction du mandat demandé par l’Espace Langue
Tokyo
Remis à M. Duguay
Université du Québec à Montréal
École des sciences de la gestion
Date de remise : 17 février 2014
TABLE DES MATIÈRES
Page
INTRODUCTION .................................................................................................................... 3
PROBLÉMATIQUE ................................................................................................................. 6
IDÉE DIRECTRICE ................................................................................................................... 6
CADRE THÉORIQUE ............................................................................................................... 9
QUESTION D’ÉTUDE .......................................................................................................... 111
HYPOTHÈSES DE TRAVAIL ................................................................................................. 133
PERTINENCE SCIENTIFIQUE ............................................................................................... 133
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ 166
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INTRODUCTION
Le tourisme linguistique est un sujet qui est plutôt connu sous le terme de séjours
linguistiques. Lorsqu’on parle de tourisme linguistique, il y a souvent une tendance à
mélanger la langue à la culture, voire même au patrimoine d’un peuple. Le tourisme
linguistique fait partie de l’une des formes les plus anciennes du tourisme, qui a
connu le jour avec le Grand Tour. « Locke conseillait deux voyages éducatifs : le
premier […] aurait pour but d’apprendre une langue étrangère » (Boyer, 1999, 2005).
Il y a très peu de littérature sur le sujet, l’industrie touristique ne s’est pas vraiment
attardée en termes d’étude à ce que pouvait vraiment représenter le tourisme
linguistique. On ne parle jamais du tourisme linguistique comme un style de tourisme
à part entière, mais par contre, on en parle souvent comme sujet secondaire. En effet,
nous sommes conscients que ce style de tourisme existe et qu’il a un rôle à jouer dans
l’industrie, mais nous ne savons pas spécifiquement lequel. On sait par contre que
plusieurs touristes se déplacent pour apprendre une langue, que ce soit dans l’optique
de pouvoir visiter un pays, apprendre la culture et comprendre les vestiges du peuple
visité en question. Certes, il n’est pas aussi facile de pouvoir acheté un séjour
linguistique que d’acheter un tout inclus sur le bord d’une plage à Cayo-Coco, mais
de plus en plus d’écoles de langue offre des services pour les gens qui veulent
voyager dans le but d’apprendre une langue étrangère dans un intérêt très fort et
particulier pour une culture ou encore par nécessité professionnelle.
Pour ce qui est de l’apprentissage de la langue au Japon, plusieurs facteurs sont à
prendre en considération pour ce qui est de la perception du pays en question. Le
tourisme général dans ce pays est plus difficile, les entrées sont évaluées à 8.368 %
d’étranger au pays (OMT, 2013) ce qui est très peu pour un pays qui comporte un
capital urbain, une population et des ressources financières très aisées. Un des
principaux facteurs est relié à la crainte que les touristes mal informés ont du Japon. Il
est réputé pour ses nombreux séismes et tsunamis, par exemple l’énorme tremblement
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de terre et le gigantesque tsunami qui est survenu à Fukushima en mars 2011. Les
gens craignent aussi les radiations qui pourraient y avoir suite à de nombreux
incidents survenus. Beaucoup de fausses perceptions et de fausses informations
circulent par rapport au Japon. Que ce soit au point de vue du coût de la vie, du mode
de vie, bref plusieurs fausses représentations de ce pays nuisent au tourisme, alors que
la plupart des craintes reliées au Japon sont non fondées.
Suite à la catastrophe de Fukushima de 2011, le Japon a tenté plusieurs stratégies afin
de remonter le tourisme ayant été durement atteint par cette crise. Que ce soit dans la
tentative d’offrir des billets gratuits pour le Japon dans le but d’en faire sa promotion
ou encore par les Olympiques qui auront lieu à Tokyo en 2020 : « Tokyo compte sur
un boom de la fréquentation touristique qui, depuis 2011, s’est vu freiner par le
tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima. Selon Tsunekazu Takeda, président de
Tokyo 2020, les Jeux vont avoir “un important rôle à jouer dans le processus de
récupération tant physique que morale du pays” » (Fliti, 2013). Plusieurs facteurs ont
des rôles directs, comme indirects dans la perception négative, voire craintive de
voyager au pays du soleil levant. Donc est-ce que les séjours linguistiques sont
touchés par ces répercussions négatives que le Japon a accumulées au fils du temps?
Certes, comme toute l’industrie touristique dans son ensemble. Par contre, la formule
de séjour pris en charge et/ou tout inclus est très rassurante pour les participants et
représente une excellente porte d’entrée au pays.
C’est en ayant parlé à plusieurs Japonais, dont la directrice d’une école de langue à
Tokyo, des professeurs universitaires enseignant le japonais à Montréal et à Québec
et ayant lu quelques articles parlant du sujet, que je me suis rendu compte que le
tourisme linguistique représente un style de tourisme qui prend de plus en plus de
popularité. En fait, la langue représente une porte d’entrée dans les pays, surtout en ce
qui concerne le Japon. On compte en 2012 plus de 3 984 538 personnes à travers le
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monde qui étudient le japonais, soit 9.1 % de plus qu’en 2009 (Japan Foundation,
2012). L’apprentissage du japonais connait une expansion internationale très
importante. Par exemple, il y a plus de 62 pays et 238 villes qui font passer le test de
reconnaissance de la langue japonaise, le « Japanese-Language Proficiency Test
(JLPT) » (JLPT, 2011). Plusieurs de ces gens qui apprennent le japonais se rendent au
Japon dans le but de parfaire leur éducation linguistique et culturelle.
Une de ces écoles locales offrant des séjours linguistiques se nomme l’Espace Langue
Tokyo (ELT). Cette école franco-japonaise enseigne le japonais et le français aux
Japonais et aux francophones. Chaque année, l’école offre plusieurs séjours
linguistiques à différents caractères. Par exemple, il y a des séjours pour ceux désirant
apprendre le japonais pour le plaisir, d’autres séjours plus axés sur la culture et
finalement des séjours linguistiques professionnels ou des affaires pour ceux désirant
travailler au Japon. Il y a un vaste choix de séjours linguistiques pouvant répondre à
plusieurs clientèles spécifiques.
Le but de mon stage serait donc de faire une étude permettant d’analyser les
motivations des Québécois à étudier la langue et à découvrir la culture japonaise dans
l’optique de justifier l’importance d’adapter les séjours de l’école à plus d’un type de
clientèle francophone et donc d’y intégrer les Québécois. Pour ce faire, je me baserai
sur les connaissances et sur les perceptions que les Montréalais apprenant le japonais
à Montréal, ont des séjours linguistiques à Tokyo. Ceci permettra de justifier si leurs
motivations sont fondées sur des suppositions ou sur des valeurs fondées, ce qui
prendra une valeur scientifique intéressante dans le cadre de ma recherche.
En connaissant les motivations des Québécois envers le Japon et leurs motivations à
apprendre le japonais, il sera possible d’adapter des séjours sur mesure dans le but de
les attirer à se déplacer au pays du soleil levant. De plus, il sera aussi possible de
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justifier l’importance de créer des ressources visant à aider les Québécois dans leur
démarche de planification de voyage, toujours dans le but qu’ils entreprennent un
séjour linguistique à Tokyo.
PROBLÉMATIQUE
En communiquant avec la responsable des séjours à l’Espace Langue Tokyo,
j’ai reçu le mandat d’augmenter le nombre de touristes québécois dans leur école.
L’Espace Langue Tokyo éprouve des difficultés à obtenir une clientèle québécoise
dans le cadre de leurs séjours linguistiques. Dû à la contrainte de temps pour la
réalisation de l’étude et surtout pour la grande notoriété que possède la ville de
Montréal, l’étude se fera uniquement auprès des Montréalais. Se concentrer sur ce qui
peut avoir un potentiel de réussite est un choix intelligent à faire.
Idée directrice
Même si les Japonais étudient l’anglais à l’école, « la langue officielle est le
japonais. Cependant la plupart des Japonais étudient l'anglais au lycée » (Office
National du Tourisme Japonais, 2013), il n’y a que très peu d’entre eux qui puissent
le parler assez bien pour comprendre ou se faire comprendre lors d’un dialogue. On
nous suggère même d’employer l’écrit parfois pour réussir à se faire comprendre en
anglais (Office National du Tourisme Japonais, 2013). Cette barrière linguistique
représente une crainte du point de vue des touristes, surtout s’ils n’ont aucun
rudiment de la langue japonaise pour voyager ou bien travailler au Japon. Ceux qui
voyagent dans une optique d’acquisition professionnelle représentent la langue
comme étant une nécessité pour un emploi à l’étranger. « Un séjour linguistique à
l’étranger dans un contexte international vous permettra d’acquérir bien plus que des
compétences linguistiques. Outre la maîtrise purement technique d’une langue, vous
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développerez des compétences culturelles et interpersonnelles, très prisées par les
employeurs » (séjours linguistiques ESL, 2014). D’un autre côté, l’apprentissage de
la langue peut être purement culturel et pour le plaisir, « un séjour linguistique en
immersion totale à l’étranger est le moyen le plus efficace et le plus agréable
d’acquérir cette compréhension culturelle » (séjours linguistiques ESL, 2014).
Comprendre les motivations qui poussent les gens à apprendre une langue étrangère
et à voyager à l’étranger permettra l’amélioration du taux de fréquentation dans les
écoles de langue à l’étranger, puisqu’il sera possible de construire des séjours plus
adaptés aux besoins de la clientèle visée. Sachant cela et qu’il y a de grandes mesures
qui seront prises avec les olympiques pour l’augmentation du tourisme au Japon, il
est aussi logique que ce soit un bon moment pour tenter de rehausser les standards de
planification de séjours linguistiques qui pourront alors bénéficier, au même titre que
tous les types de tourisme populaire de l’industrie, de se « boom » touristique en
espérant que le développement des jeux sera dans une optique de développement
durable ce qui permettra au tourisme du Japon de vraiment se relancer sur la carte
mondiale, et ce, à long terme.
Pour en revenir à mon organisme de stage, soit l’Espace Langue Tokyo (ELT), leur
problématique spécifique, c’est : la difficulté d’obtention d’une clientèle québécoise.
Plusieurs facteurs sont en cause. Dans un premier temps, il y a le fait qu’il y ait très
peu d’information sur le sujet. Pour pouvoir trouver des informations sur cette école,
il faut aller sur le web, car aucune agence de voyage ou compagnie aérienne à
Montréal ou au Québec n’a de lien direct avec l’entreprise. Une fois sur le net, il faut
faire une recherche spécifique, car il n’y a pas de partenariat avec des organismes
touristiques tels que, par exemple, l’office national du tourisme au Japon qui
permettrait de trouver des informations sur l’ELT. Il faut donc réellement vouloir
voyager dans l’optique d’apprendre le japonais pour avoir une chance de trouver
l’école, car pour la trouver sur le net, il faut chercher sous le terme séjours
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linguistique au Japon, sinon la recherche par des termes plus généraux reliés au
tourisme du japon comme : voyager au Japon, ou encore séjours tous inclus, ou
encore guide pour le Japon, ou juste Japon, ne mènera pas sur le site internet de
l’école. De plus, il n’y a aucune référence papier telle que des brochures, sauf si on
étudie le japonais sous la tutelle du représentant de l’Espace Langue Tokyo qui est
professeur de japonais à Montréal, ce qui démontre une fois de plus les chances très
minimes d’avoir des informations sur l’école franco-japonaise. D’un point de vue
plus positif, l’école a entrepris pour la première fois un kiosque d’information à
l’Otakuthon de Montréal en 2013. Par contre, comparativement aux tournées que
l’ELT effectue une fois par année à travers la France et même la Belgique, les
chances d’attirer des Québécois sont beaucoup plus minces que d’attirer des Français.
Donc il n’y a pas de ressources, ni d’outils, ni de démarche ou de liens entre le
Québec et le Japon qui puisse favoriser, voir inciter des touristes montréalais à
réaliser un séjour linguistique au Japon. Enfin, si jamais par heureux hasard on tombe
sur le site de l’école, on retrouve toutes les informations nécessaires, mais adapter
pour les Français. Par exemple les prix vont être en yen avec une devise comparative
en euro, ou encore les informations fournies pour les vols et les compagnies aériennes
seront en provenance de la France, bref il y a une certaine ambiguïté pour les
Québécois à savoir s’ils ont ne serait-ce que le droit de participer aux séjours. Ce qui,
dans un ordre d’idée logique, démontre le manque d’adaptation à la clientèle
québécoise. Les causes sont reliées aux faits que l’ELT ne connaisse pas très bien la
clientèle et qu’il n’y ait pas de partenariat ou au minimum un représentant plus visible
et plus actif à Montréal. Il sera nécessaire d’étudier ces facteurs pour l’obtention
d’une plus grande clientèle québécoise, voire plus spécifiquement montréalaise.
Je tenterai, par l’entremise d’une étude, d’analyser le rôle des facteurs motivationnels
dans le but d’adapter un produit touristique sur mesure pour les Québécois, ou du
moins, favoriser l’attrait de l’Espace Langue Tokyo comme destinations touristiques
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linguistiques auprès des Montréalais. Pour ce faire, je me baserai sur plusieurs
champs théoriques, dont l’histoire dans le but de comprendre le cheminement du
tourisme linguistique en remontant au Grand Tour pour comprendre si les
motivations qui poussait les jeunes gentlemen à voyager pour apprendre la langue à
l’époque à une logique avec les motivations d’aujourd’hui. Ensuite, je me baserai
aussi sur la linguistique dans le but d’appuyer scientifiquement les termes utilisés
pour l’étude en question. Un autre champ théorique serait aussi la psychologie dans le
but de comprendre le rôle que peuvent jouer les motivations, et ce, dans l’éventuelle
possibilité de créer un produit sur mesure pour les Montréalais. Je me baserai aussi
sur la sociolinguistique afin de renforcer l’opinion générale de ma recherche, c’est-àdire l’importance de la diversité linguistique d’un point de vue culturel, social, et
professionnel. Et enfin, la pédagogie afin de relever les nombreux facteurs qui
peuvent avoir des répercussions de prêt ou de loin sur les motivations des gens à
voyager au Japon pour apprendre le japonais.
Pouvoir effectuer un travail de ce genre représente beaucoup d’investissement et de
temps. Dans le cadre de la maîtrise universitaire, le temps et les ressources sont
limités, donc dû à ces contraintes, je limiterai mon étude à une analyse textuelle et
historique du tourisme linguistique. J’exécuterai la portion terrain en distribuant des
questionnaires sous la formule d’entrevue semi-dirigé. De cette façon, le stage me
permettra de dresser un bon topo du sujet de recherche sans toutefois pouvoir aller
complètement au fond des choses. Par contre l’étude restera pertinente, car elle
permettra une ouverture vers d’autres études dans la même lignée.
Cadre théorique
Pour étudier les motivations des Québécois vis-à-vis l’apprentissage du japonais et ce
qui les pousseraient à se rendre au Japon dans le but de parfaire cette éducation, il
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faut remonter au début de l’histoire du tourisme, voire au temps du Grand Tour
(Boyer, 1999, 2005), pour comprendre les motivations qui poussaient déjà à l’époque
les jeunes gentlemen anglais à se déplacer à travers l’Europe pour compléter leur
éducation. Comprendre les facteurs motivationnels de l’époque en les comparants à
ceux d’aujourd’hui pourra m’aider à comprendre les raisons qui encore aujourd’hui
incitent les gens à voyager dans un but pédagogique.
Je traiterai ensuite de plusieurs perspectives reliées au modèle SOMA de Claude
Germain (1989). Tout d’abord le « S » pour le sujet, c’est-à-dire l’apprenant ou
encore le montréalais qui étudie le japonais. Quel type de clientèle montréalaise en
particulier étudie le japonais? Qu’ont-ils en commun? Ensuite le « O » l’objet ou dans
le cas de mon étude le japonais. Pourquoi le japonais? Y a-t-il des particularités
linguistiques qui ont un rôle à jouer dans l’appréciation du japonais? Le « M » pour le
milieu, donc le Japon. Comment les participants à l’étude perçoivent-ils le Japon?
Quels intérêts conjoints existent envers le Japon et pourquoi? Enfin le « A » pour
l’agent, soit l’enseignant. Quel rôle l’enseignant joue-t-il dans l’appréciation de la
langue et du Japon pour l’étudiant? Le but sera d’expliquer ce que représente la
situation pédagogique dans un séjour linguistique à l’étranger. Le fait de bien
comprendre chacune des facettes qui ont un rôle à jouer dans un séjour linguistique et
le lien qui existe entre elles aidera à l’élaboration de solutions. J’attribuerai donc plus
d’importance au milieu et à l’objet, car c’est ce qui représente les liens le plus
important avec le tourisme linguistique en question.
Le modèle SOMA de la situation pédagogique (Legendre, 1988, adapté à la didactique des langues par Germain, 1989)
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Toujours dans la même optique de comprendre les motivations relier à la situation
pédagogique que représente un séjour linguistique, je me baserai sur trois articles en
liens avec le sujet. Le premier article : « pratiques innovantes du plurilinguisme :
émergence et prise en compte en situation francophone » (Blanchet et Martinez,
2010) afin d’évaluer différentes visions que les francophones ont de l’apprentissage
d’une langue. Ce texte est une excellente référence pour expliquer les liens qui
existent entre le tourisme linguistique, la langue et les motivations qui mènent à
l’apprentissage de celle-ci que ce soit chez soi ou en terre étrangère. Donc plus
précisément ce texte servira de référence lors de l’analyse de l’objet et du milieu du
modèle SOMA. Le deuxième article : « Student and teacher perceptions of
motivational strategies in the foreign language classroom » démontre les perceptions
et motivations qui sont à la base des raisons poussant certaines personnes à voyager
pour apprendre une langue à l’étranger. Il démontre aussi comment les enseignants
s’y prennent pour motiver les élèves tout en mettant l’accent sur l'importance
d'inclure et de faire participer les élèves, que ce soit pour avoir leur opinion ou
simplement les rendre actifs dans le cours. C’est primordial pour la motivation d’un
étudiant qu’il soit au diapason avec l’enseignant qui lui donnera ces cours. Donc, cet
article, toujours en lien avec le SOMA, servira de référence lors de l’analyse de
l’agent. Finalement le 3e article : « An examination of the effects of input, aptitude,
and motivation on the language proficiency of missionaries lesarning japanese as a
second language » servira de référence quant au sujet, la langue japonaise en question
en faisant ressortir les facteurs motivationnels reliés à l’apprentissage du japonais
spécifiquement.
Question d’étude
La question qui mènera l’étude est : quel est le rôle des facteurs
motivationnels, pour un montréalais, dans sa prise de décision à réaliser un séjour
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linguistique à Tokyo, en se basant sur ses connaissances et sur ses perceptions du
Japon? Cette question permettrait de bien nous pencher sur ce qui est réellement à
savoir, soit dans un premier lieu, ce que les Montréalais connaissent du sujet qu’est le
tourisme linguistique. L’apprentissage du japonais est-il un vecteur du tourisme pour
les touristes à Tokyo? Est-ce vraiment un type de tourisme à part entière qui vaille la
peine qu’on s’y attarde et qu’on s’y investisse en termes d’étude? Y a-t-il vraiment
des savoirs à acquérir à ce sujet? Quels savoirs sont déjà établis et devraient être pris
en compte? Savoir ce qui est déjà dit dans ce domaine, donnera à la recherche un
excellent point de départ. Ensuite, dans un deuxième lieu, connaître quelles sont les
perceptions des franco-canadiens par rapport à l’apprentissage du japonais au Japon.
Sont-ils bien informés sur ce qu’est ce pays, la langue japonaise, les Japonais ou au
contraire, leur perception est-elle faussée? Cela permettrait de savoir à quel point
l’information sur le sujet est fondée ou non. De cette façon, la pertinence scientifique
des données récoltées auprès des participants à l’étude serait justifiée. En troisième
lieu, la question vise à nous permettre de comprendre ce qui pousserait les
montréalais à apprendre le japonais et se rendre directement au Japon pour parfaire
leur éducation linguistique et culturelle. C’est selon moi la base de la compréhension
du phénomène qu’est le tourisme linguistique. Comprendre pourquoi les gens ont
envie d’apprendre et de voyager permettra de bâtir un produit adapté pour le public
francophone de Montréal. De façon plus spécifique, la question vise à suivre les trois
étapes mentionnées qui définissent le processus permettant de trouver des solutions à
la problématique principale, soit le fait de devoir augmenter le nombre de touristes
québécois en séjours linguistique à l’Espace Langue Tokyo. Finalement, une dernière
question importante qui sera posée c’est : quelles actions sont à entreprendre afin de
développer de nouvelles potentialités au tourisme linguistique? En se posant cette
question comme ouverture scientifique au sujet qu’est le tourisme linguistique,
l’étude aura contribué au développement du tourisme linguistique dans son ensemble
et ouvert des portes pour de futures recherches.
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Hypothèses de travail
Hypothèse principale :
Comprendre les motivations des Québécois à voyager au Japon dans le but
d’apprendre le japonais, en s’assurant qu’elles soient fondées sur de vraies
connaissances du sujet, permettra à l’organisme de stage de créer un produit sur
mesure pour les Québécois, donc un produit adapté à leurs besoins et qui risque
d’augmenter le taux de fréquentation dans leur école.
Autre hypothèse :
Connaître les nombreux facteurs qui poussent les Québécois à voyager au
Japon aidera à constituer d’excellentes justifications auprès des partenaires qui
pourront aider ou même participer, dans un avenir rapproché ou non, à la réalisation
d’un tel projet. Cette étude pourra aider à trouver et/ou créer un lien ou un partenariat
entre l’Espace Langue Tokyo et une industrie touristique et/ou linguistique
québécoise.
Pertinence scientifique
Tout d’abord, le Québec et le Japon partagent une collaboration depuis 40 ans
cette année (MRIFCE, 2013). Il y a une collaboration au niveau économique, culturel,
artistique, politique, mais aucune au niveau touristique. Donc le tourisme
linguistique, en plus d’être un projet novateur, pourra contribuer à entretenir cette
relation qu’ont le Japon et le Québec et améliorer les retombées touristiques des deux
parties. De plus, l’étude répond au mandat émit par le milieu stage lui-même, donc
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demander par une industrie qui a de l’expérience dans le marché et qui connait bien
les nécessités reliées au tourisme et particulièrement du tourisme linguistique. Bref,
élargir le sujet en parlant du tourisme linguistique en générale ne pourra qu’aider à
alimenter la littérature au sujet de cette discipline si peu étudier jusqu’à présent.
De plus, le fait de justifié l’importance de ce type de tourisme qu’est le tourisme
linguistique en utilisant le modèle de la situation pédagogique (SOMA) risque en plus
d’aider à trouver des solutions à la problématique et de créer un produit touristique
adapté pour les Québécois, améliorer le système de gestion de la didactique de
l’enseignement proposé par l’Espace Langue Tokyo et par le fait même améliorer sa
qualité. Un autre facteur qui pourra éventuellement contribuer à justifier pourquoi un
participant choisirait l’ELT plutôt qu’une autre école offrant les mêmes services et
situé également dans Tokyo.
Finalement, le phénomène qu’est l’apprentissage du japonais connait de plus en plus
de reconnaissance. Plusieurs spécialistes commencent à s’intéresser au sujet et
plusieurs avancées scientifiques ont et feront surface dans un avenir très rapproché.
« Information collected in the “surveys of the overall status of overseas Japanese
studies” are: the Japanese studies institutions which show solid achievements in each
country and region, current trend of the academic community, inspiring specialists in
Japanese studies, research themes which gather interest among specialists, and
literary works and articles that had impact on society. The surveys also analyze the
environment surrounding the Japanese studies in each country. The results of the
surveys are utilized to formulate medium- to long-term policies and goals for
promoting Japanese studies in each country and region » (Japan Foundation 2013).
La langue est une porte d’entrée pour plusieurs choses. Que ce soit une porte d’entrée
pour les pays plus difficilement accessibles ou encore une porte d’entrée vers des
emplois internationaux, elle représente l’exotisme, la culture et le patrimoine d’un
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peuple. Donc, en plus de préserver et de promouvoir l’importance qu’une langue
représente, cette étude permettra éventuellement d’assister à une restructuration des
exigences linguistiques, donc une uniformisation du tourisme linguistique dans son
ensemble. Voici une des plus grandes potentialités qui pourrait voir le jour avec cette
étude.
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BIBLIOGRAPHIE
Livres
— Aktouf, O. « Méthodologie des Sciences sociales et approche qualitative des
organisations », Les Presses de l'Université du Québec, 1987, 213
— Boyer, M. « Histoire générale du tourisme du XVIe au XXIe siècle »,
L'Harmattan, 2005
— Boyer, M. « Le tourisme de l'an 2000 », Lyon, Presses universitaires de Lyon,
1999
— Mace, G. « Guide d’élaboration d’un projet de thèse », Québec PUL, 1992, 119
— Phillimore, J. et Goodson, L. « Qualitative research in tourism. Ontologies,
epistemologies and methodologies » London et New York, Routledge, 2004
Travaux universitaires
— Sous la direction de : Blanchet, P. et Martinez, P. « Pratiques innovantes du
plurilinguisme : émergence et prise en compte en situation francophone », Archives
contemporaines, 2010
— Sous la direction de : Zarate, G., Lévy, D., Kramsch, C. J. « Précis du
plurilinguisme et du pluriculturalisme », Archives contemporaines, 2008, 440
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Article de périodique
-Larson-Hall, J. et Dewey, D. P. « An examination of the effects of input, aptitude,
and motivation on the language proficiency of missionaries lesarning japanese as a
second language », Benjamins, Jonh, 2012, vol.45
— Moïse, C. et al. « Le tourisme patrimonial : la commercialisation de l'identité
franco-canadienne et ses enjeux langagiers », Langage et société, 2006, 118, 85-108
— Ruesch, A., Bown, J. et Dewey, D. P. « Student and teacher perceptions of
motivational strategies in the foreign language classroom », Taylor & Francis Group,
2012, vol.6, no.1, p.15-17
— Wagner, A-C. « La place du voyage dans la formation des élites », Actes de la
recherche en sciences sociales, 2007, 170, 58-65
Sources Internet
— Différentes approches dans la recherche
http://www.cadredesante.com/spip/profession/recherche/Les-differentes-approches-dansla.html
— JO de 2020 à Tokyo : le Japon compte sur les retombées touristiques
http://www.tourhebdo.com/actualites/detail/69027/jo-de-2020-a-tokyo-le-japon-compte-surles-retombees-touristiques.html
— Ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce
extérieur (40 ans de collaboration entre le Québec et le Japon)
http://www.mrifce.gouv.qc.ca/40/fr/
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— Office Nationale du Tourisme Japonais (JNTO)
http://www.tourisme-japon.fr/organisez-votre-voyage/infos-pratiques/langue
— Sondage qui a été fait dans le but de promouvoir l’éducation du japonais à travers
le monde
http://www.jpf.go.jp/e/intel/study/survey/index.html
— Statistique à la hausse en ce qui a trait des gens qui étudient le japonais à travers le
monde :
http://www.jpf.go.jp/e/japanese/survey/result/survey12.html
— Statistique de ceux qui font le Japanese Language Proficiency Test (JLPT)
http://www.jlpt.jp/e/statistics/index.html
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