Rapport sur l`état des ressources en orignaux en Ontario dans la
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Rapport sur l`état des ressources en orignaux en Ontario dans la
Rapport sur les ressources en orignaux Unité de gestion de la faune 53 La gestion des orignaux en Ontario En Ontario, la population d’orignaux et son habitat sont gérés au moyen d’une approche écologique. Cette approche tient compte d’une vaste gamme de facteurs liés aux orignaux et fait appel aux meilleures connaissances scientifiques et à la meilleure information disponibles sur les populations d’orignaux et leur récolte. Le Cadre de gestion écologique des cervidés et la Politique de gestion de l’orignal contiennent des directives précises sur comment gérer les orignaux partout dans la province. On peut trouver ces documents ici : ontario.ca/orignal. Dans le cadre de la gestion de l’orignal, un objectif est établi quant au nombre d’orignaux qui devraient se retrouver dans une zone en particulier. On tient compte de facteurs écologiques, sociaux, culturels et économiques liés aux orignaux lorsqu’on prend des décisions relativement à l’allocation d’orignaux aux fins de récolte et les mesures de gestion nécessaires pour arriver à cet objectif. Zone de gestion écologique des L’unité de gestion de la faune (UGF) 53 cervidés D2 Description de l’UGF 53 (y compris les sous-unités A et B) est située à plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres depuis la baie Georgienne, au nord des rivières Severn et Black, et comprend presque toute la municipalité de Muskoka, les lacs Muskoka et le Lake of Bays. Sa superficie est de 2 561 kilomètres carrés, dont 68 % sont des terres privées, 31 % sont des terres de la Couronne et moins de 1 % des terres de réserve de Premières Nations. Des zones protégées comprenant des parcs provinciaux et des réserves de conservation occupent 170 kilomètres carrés de terres de la Couronne dont la plupart sont ouvertes à la chasse. Le réseau de routes et de sentiers est bien aménagé, ce qui rend la plus grande partie de l’unité accessible aux chasseurs. L’UGF 53 est à l’intérieur de la zone de gestion écologique des cervidés (ZGEC) D2. ontario.ca/orignal L’orignal et le chevreuil (cerf de Virginie) et le wapiti vivent dans cette zone. L’objectif, en ce qui concerne l’orignal, est de maintenir une population de densité moyenne à élevée. L’habitat d’été et d’hiver du chevreuil pourra être géré pour maintenir une population de densité moyenne. Le wapiti vit dans certaines Carte de l’UGF 53 parties de cette zone et la gestion de ses populations et de son habitat est considérée à l’échelle de sa restauration. L’objectif de gestion du ministère est d’avoir des populations d’orignaux, de chevreuils et de wapitis occupant le même territoire et de maintenir des densités de population qui respectent les conditions écologiques naturelles. Carte de gestion écologique des cervidés D2 Durabilité de l’habitat de l’orignal L’habitat de l’UGF 53 est caractérisé par une plaine de crêtes de substrat rocheux légèrement en pente avec des tills de sable peu profonds sur un substrat rocheux et des zones lacustres de sable, de limon et d’argile créées par le lac glaciaire Algonquin (Noble, 1984). Des peuplements de feuillus (par ex. : l’érable à sucre, le chêne rouge et le bouleau jaune), de conifères (le pin blanc, la pruche du Canada, les épinettes blanche et noire, le cèdre et le sapin baumier) et de bois mixtes (comprenant souvent le bouleau blanc, le tremble, le peuplier, les frênes blanc et noir, l’épinette noire et le mélèze laricin) sont présents là où les dépôts de sol sont adéquats. Les aires d’alimentation aquatiques des orignaux sont abondantes dans les complexes de terres humides, les étangs à castors et les petits lacs. Utilisant un modèle d’analyse des habitats naturels, le ministère a calculé que la capacité porteuse moyenne globale – c’est-àdire le nombre d’orignaux que l’habitat peut soutenir – de l’UGF 53 est d’environ 38 orignaux par 100 km carrés. Les facteurs dont on a tenu compte sont le broutage pendant la saison de croissance, les aires d’alimentation aquatiques ainsi que les habitats de début et de fin de l’hiver. On trouve généralement les aires d’alimentation aquatiques de l’orignal dans les lacs d’eau froide, le long des rivières de taille moyenne aux eaux peu profondes et les bassins peu profonds des lacs d’eau froide. Aire d’alimentation aquatique de l’orignal L’habitat du début de l’hiver comprend principalement des peuplements mixtes matures ou sous-matures à couvert ouvert dont la couverture d’arbres est de moins de 60 pour cent ainsi que les endroits ayant brûlé ou ayant été coupés environ cinq à vingt ans auparavant. Habitat du début de l’hiver Mouvements saisonniers des orignaux en Ontario L’habitat de fin d’hiver consiste en des peuplements plus denses de conifères matures avec un bon couvert supérieur. Les peuplements mixtes qui comprennent moins de la moitié de conifères doivent aussi être considérés comme un habitat de fin d’hiver si les peuplements uniquement composés de conifères ne sont pas accessibles. Les sites sur les terres hautes sont préférés. Habitat de fin d’hiver Broutage lors de la saison de croissance Gestion de l’orignal dans l’UGF 53 Pour faire la gestion de l’orignal, nous tenons compte des meilleures connaissances accessibles, dont les connaissances scientifiques et locales et le savoir traditionnel autochtone. Le processus de gestion respecte aussi les perspectives et pratiques particulières des peuples autochtones en ce qui concerne la gestion de l’orignal, dont l’exercice de droits autochtones et issus de traités protégés par la Constitution. La gestion de l’orignal axée sur l’écosystème comprend la gestion des populations, de la récolte et de l’habitat et tient compte de facteurs de stress potentiels comme le changement climatique, les interactions prédateur-proie et la maladie. Les taux de mortalité résultant de divers facteurs, dont la prédation et la récolte, sont généralement plus élevés chez les jeunes orignaux. Le recrutement annuel minimal souhaité pour assurer le maintien de la population est d'au moins 30 jeunes par 100 femelles. Tous les recensements effectués depuis 1995 ont révélé un taux estimé de survie des jeunes supérieur à ce seuil (figure 1). Les facteurs clés qui influencent l’écologie naturelle des orignaux sont l’accès à un habitat approprié, les autres espèces de cervidés, les prédateurs naturels comme les loups et les ours noirs et le changement climatique. Depuis 1995, la population d’orignaux estimée dans l’UGF 53 est inférieure au seuil de densité écologique désirée (20 à 40 orignaux par 100 km2) pour la zone de gestion écologique des cervidés D2 (figure 2). 60 40 20 0 1995 2000 2005 2010 2015 Année Year Figure 1 : Tendances approximatives du recrutement de jeunes (nombre de jeunes par 100 femelles) à partir des relevés aériens d’orignaux à comparer au plus bas niveau désiré. Densité des orignaux (avec des intervalles de confiance à 90%) Upper & Lower Ecological Density Limits for CEZ D2 Limites supérieure et inférieure de la densité écologique pour la ZGEC Density D2 Moose (with 90% confidence intervals)* 50 2 Moose / 100 km 2 Nbre#d’orignaux/100 km Densité écologique de la population L’un des objectifs de la gestion des orignaux est de maintenir leur densité à l’intérieur d’un écart dans lequel ils peuvent accomplir leur rôle naturel dans l’écosystème. La densité écologique de population désirée varie selon les zones de gestion écologique des cervidés de la province. Minimum Desired # Calves/100 Cows 80 # Calves / 100 Cows Le dernier recensement, terminé en 2010, fait état d’une population approximative de 421 +/- 93 orignaux, soit une densité de 18 orignaux par 100 km2. En 2010, la population estimée était répartie ainsi : 23 % de mâles, 55 % de femelles et 22 % de jeunes. Il n’y avait pas d’écart notable entre la population de 2010 et celles recensées précédemment. ♦ Nbre estimé de jeunes/100 femelles Estimated # Calves/100 Cows ▬ Nbre minimum désiré de jeunes/100 femelles Nbre de jeunes/100 femelles État et tendances des populations La gestion des populations exige des données sur leur abondance, leur distribution, leur récolte et leurs tendances sur le plan du recrutement. En Ontario, la taille de la population d’orignaux est évaluée sur une base d’UGF en se servant de relevés aériens. Ces relevés sont effectués à partir d’un avion en se servant d’une méthode uniforme partout dans la province et servent à évaluer les populations d’orignaux; ils sont généralement faits tous les trois à cinq ans. 40 30 20 10 0 1995 2000 2005 2010 2015 Year Année * Il existe une probabilité de 90 % que la population se trouve à l’intérieur de l’écart donné Figure 2 : Densité des orignaux (avec les limites supérieure et inférieure de densité écologique pour la ZGEC D2) La gestion des orignaux dans l’UGF 53 Gestion de la récolte Dans cette unité, il n’y a qu’une saison de chasse à l’orignal, qui est réservée aux chasseurs résidents. Elle commence le troisième lundi d’octobre et dure six jours. Les armes permises sont la carabine, le fusil de chasse, l’arc et le fusil à chargement par la bouche. Actuellement, il n’y a pas de saison séparée pour la chasse à l’arc ou au fusil à chargement par la bouche. Mâle Bull Femelle Cow Jeune Calf # Moosede Harvested Récolte l’orignal 100 50 0 199 5 200 0 200 5 201 0 201 5 Year Année Figure 3 : Récolte des chasseurs résidents En plus des données sur la récolte, on utilise les renseignements sur les taux de succès antérieurs (les chasseurs ayant rempli leur vignette de chasse à l’orignal) pour planifier la récolte. De 1996 à 2013, le taux estimé de vignettes pour les orignaux remplies par les résidents dans cette unité a varié entre 28 % et 54 %. En 2013, les taux de vignettes remplies par les résidents étaient de 31 % pour les mâles et de 53 % pour les femelles. Signalez les abus des ressources naturelles. Appelez la ligne d'information sans frais : 1 877 847-7667 MNRF 51953 © Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2014 Quotas de vignettes de chasse à l’orignal adulte La planification des récoltes, y compris les quotas de vignettes de validation pour adulte, est faite chaque année afin de refléter le recensement le plus récent et les renseignements relatifs aux récoltes. Au cours des cinq dernières années, 84 vignettes de validation ont été attribuées en moyenne tous les ans aux chasseurs résidents. Intérêt des chasseurs Les chasseurs portent un intérêt modéré à cette unité comparativement à d’autres unités de la région du Sud. Comme presque partout en Ontario, le nombre de chasseurs qui désirent chasser l’orignal dans cette unité dépasse largement la quantité d’orignaux adultes qu’il est possible de récolter (figure 4). En 2014, les quotas de vignettes de chasse au fusil pour résidents étaient les suivants : 78 pour les mâles et 26 pour les femelles. Il y a eu 1 259 participants au premier tour et une vignette pour orignal adulte pour environ 12 demandes provenant de chasseurs résidents. Aucun pourvoyeur touristique ne fournit de forfaits de chasse à l’orignal aux chasseurs résidents dans cette unité. Dans cette UGF, l'orignal est aussi chassé par les membres de la communauté autochtone. Cow Tags Femelle Applicantsetor Nbre de#demandeurs deTags vignettes Statistiques sur la récolte Ces dernières années, la récolte d’originaux a fluctué (figure 3). Au cours des cinq dernières années, la récolte annuelle moyenne par chasseur résident était de 59 orignaux. En 2013, les jeunes comptaient en moyenne pour 45 % du nombre total d‘orignaux récoltés par les résidents titulaires de permis. Bull Tags Mâle #Total de demandeurs Applicants 150 0 100 0 500 0 199 5 200 0 200 5 201 0 201 5 Année Year Figure 4 : Approvisionnement de vignettes de chasse au fusil pour résidents