Les métamorphoses de la liseuse
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Les métamorphoses de la liseuse
Les métamorphoses de la liseuse Patricia Fauquembergue, Lycée Vauban, Aire sur la Lys Première/ Objet d’étude : Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours - « Au lycée, les professeurs de lettres doivent apporter leur contribution à l'enseignement de l'histoire des arts, dans le cadre des programmes de français tels qu'ils sont définis par le présent texte. » Niveaux et entrées du programme - « l'étude des relations entre la littérature et les autres arts est bien un aspect essentiel de cet enseignement dans son ensemble, qui compte parmi ses finalités « le développement d'une conscience esthétique permettant d'apprécier les œuvres, d'analyser l'émotion qu'elles procurent et d'en rendre compte » - En outre, le BO du 30 septembre 2010 préconise « une utilisation pertinente des nouvelles technologies. » et des «activités variées favorisant une approche vivante des apprentissages ». Numérique et projet d’enseignement - se penser en tant que lecteur pour mieux penser la littérature - Que m’apporte personnellement la lecture ? Quel lecteur suis-je ? - livre de Laura Adler, Les Femmes qui lisent sont dangereuses. - noms des tableaux choisis : Supports exploités Ambrosius Benson, Marie Madeleine lisant, 1540 ; Pieter Janssens Elinga, Femme en train de lire, 1668-1670 ; Jean-Etienne Liotard, Madame Adélaïde, 1753 ; Franz Eybl, Jeune fille lisant, 1850 ; Anton Ebert, Lecture du soir, 1883 ; Ramon Casas y Carbo, Après le bal, 1895 ; Edouard Manet, La Lecture, 1868 ; Charles Burton Barber, Jeune fille au carlin en train de lire, 1879, Vincent Van Gogh, L’Arlésienne, 1888 ; Albert Marquet, Nu féminin debout, 1910 ; Félix Valloton, La Liseuse, 1922 ; Eve Arnold, Marylin lit Ulysse, 1952 A noter que le tableau de La Liseuse de Vallotton est le seul à ne pas provenir de cette anthologie. -exposition Vallotton au Grand Palais - Développer ses connaissances en histoire littéraire : parcourir en particulier une galerie de portraits de lecteurs du XVIe siècle au XXe siècle. Cette galerie s’appuie sur une sélection d’œuvres issues de Laura Adler, Les Femmes qui lisent sont dangereuses. Objectifs littéraires et culturels - Penser sa relation à la littérature et à l’art : réfléchir à l’évolution des modes de lecture, et à la construction de l’imaginaire d’hier à aujourd’hui, en réalisant son propre autoportrait de lecteur avec un texte argumentatif à l’appui. Les supports sont variables : l’élève peut donner à voir ce qu’il a dans sa tête, comme dans l’affiche du film, Dans la tête de Charles Swan III, de Roman Coppola. Soit l’élève se représente lisant : il créera son portrait de liseur/liseuse -Développer sa compétence d’organisation de la pensée : Construire un plan de dissertation à partir de l’analyse de l’image créée et des arguments présents dans les productions élèves. La dissertation : dans Balzac ou la petite tailleuse chinoise, de Dai Sijie, Luo s’exclame au sujet de la jeune fille : « Ce vieux Balzac, continua-t-il, est un véritable sorcier qui a posé une main invisible sur la tête de cette fille ; elle était métamorphosée, rêveuse, a mis quelques instants avant de revenir à elle, les pieds sur terre. ». Dans quelle mesure la lecture des romans permet-elle de transformer l’homme ? Ressources numériques et outils informatiques mobilisés Compétences exercées Les étapes du projet - photofiltre, photoshop - appareil photo - dessin scanné - Compétence artistique : rapport sensible à l’œuvre d’art, créativité - Compétence d’analyse et compétence d’écriture Le projet a été réalisé en partie en AP, en lien avec une étude de Mme Bovary de Flaubert, et en partie en cours classique. Etape 1 : Travail à partir d’une image modifiée : les métamorphoses de la Liseuseécriture d’un texte à partir de trois extraits vidéo et analyse des productions écrites Etape 2 : Réfléchir à sa propre représentation de lecteur Etape 3 : Parcourir la galerie de lecteurs Etape 4 : Réaliser son autoportrait et justifier ses choix. Pourquoi recourir au numérique ? (entre 10 et 20 lignes) Le constat premier est que les élèves ont souvent des difficultés à recourir à leurs propres connaissances, à s’appuyer sur leur culture pour élaborer une dissertation qui, de ce fait, résulte plus d’un « bachotage » que d’une réelle réflexion personnelle. Recourir au numérique leur permet de se penser en tant que lecteur et de se « voir », au sens premier du terme, lisant des œuvres classiques ou non. Le travail sur le corps « virtuel » est essentiel, car il permet de comprendre une autre facette de son Moi. Les élèves ont l’habitude d’utiliser leur image pour alimenter leur compte facebook, mais ils ne se représentent jamais en tant que lecteur. C’est donc cette autre image d’euxmêmes que le projet vise à faire émerger, ainsi que la réminiscence de leurs lectures : lectures scolaires et non scolaires. Les élèves n’ont pas tous la même relation à la lecture, aussi ont-ils pu inclure dans leurs autoportraits d’autres centres d’intérêt comme les jeux vidéo, les films… ce qui constitue leur culture. Une première étape vise à les faire sortir d’eux-mêmes en modifiant le célèbre tableau de Fragonard, en leur demandant de décrire les émotions de cette liseuse des temps passés brutalement transposée à notre époque, une tablette entre les mains. Cette première démarche vise à faire comprendre aux élèves que notre monde actuel n’est pas si éloigné que cela de l’époque de Mme Bovary. En effet, lorsqu’au chapitre XV de la deuxième partie, Charles emmène Emma voir un spectacle, elle est transportée : « entraînée vers l’homme par l’illusion du personnage, elle tâcha de se figurer sa vie, cette vie retentissante, extraordinaire, splendide, et qu’elle aurait pu mener cependant, si le hasard l’avait voulu. » p 281, éditions Classiques Cie Lycée. Après cette première étape, les élèves doivent se penser et se mettre à la place de la Liseuse. Contexte : En AP, et au cours de l’étude de Mme Bovary, en tant qu’œuvre intégrale, les élèves doivent parler de leur rapport à la lecture, scolaire et non scolaire, et matérialiser cette relation. Quels nouveaux lecteurs sont les élèves ? Avec qui ? Une classe de première S Quand ? Heure d’AP, de cours (pour l’analyse de la galerie de lecteurs) et aussi à la maison. Dialogue via l’ENT ou boîte mail possible Durée : sur deux mois Etape 1 Ecrire à partir du tableau de Fragonard modifié par photofiltre et de trois extraits vidéos Ce travail consistant à décrire les émotions de cette liseuse des temps passés brutalement transposée à notre époque, une tablette entre les mains, nécessite une séance d’1 heure ½, en salle pupitre, avec écouteurs ou casques. Il est recommandé d’avoir vu au préalable la notion de discours indirect libre, et de façon plus générale l’écriture de l’intériorité. Les élèves ont justement travaillé en lecture complémentaire, l’extrait évoqué plus haut de Mme Bovary, qui est littéralement transportée par le spectacle. Les élèves choisissent un support, ils ont un ordinateur chacun, et peuvent revoir la vidéo comme ils le souhaitent. Les trois vidéos (mises au préalable sur le serveur commun) sont volontairement axées sur la scène de bal : -un extrait de Fantasy VIII, 1999, playstation - un extrait de Madame Bovary, Chabrol, 1991 Etape -un extrait de M. Pokora, Danse avec les stars, 24 juillet 2011 2 Confrontation des écrits type sujet d’invention Deux objectifs : a) Améliorer la production d’élèves, en passant par une réécriture : en confrontant les sujets d’invention, il s’avère que l’écriture de l’intériorité, dont le recours au discours indirect libre, est acquise chez certains élèves, mais pas pour tous. Un retour également sur les bases de la conjugaison : imparfait et passé simple est nécessaire. b) Confronter les perceptions : les élèves perçoivent d’eux-mêmes des différences lorsque la scène est vue par un garçon et lorsqu’elle est vue par une fille. Dans les copies, il s’avère que l’écriture est plutôt subjective avec une écriture des émotions chez les filles, et plus objective avec une analyse des évènements chez les garçons. Il ne s’agit pas bien sûr d’en tirer des conclusions hâtives, rappelons aussi que la classe n’est peutêtre pas très représentative, puisqu’elle ne comporte que 8 garçons sur 28 élèves. Mais c’est un premier constat en parallèle duquel on fait le lien avec des lectures complémentaires, extraites de Les Nouveaux Bovary, Goerges Lewi, 2012 Etape 3 Visiter la galerie de lecteurs Il ne s’agit pas d’aborder de manière exhaustive les différents portraits de cette galerie (présentation au vidéoprojecteur et polycopies couleurs), mais d’interroger la liaison entre le lecteur d’hier et celui d’aujourd’hui. Le rapport au livre n’a pas fondamentalement changé : il dépayse, interroge le monde, et nous permet d’échapper à notre espace-temps. C’est cela que les élèves sont amenés à découvrir progressivement. Cette séance permet néanmoins d’apporter certaines notions d’histoire des arts et d’histoire littéraire : les élèves apprennent par exemple que le livre est resté longtemps interdit aux femmes : à l’origine seule Marie a la possibilité de lire, mais l’on voit dans le tableau Le Jardin du paradis, la Vierge assise lit mais elle néglige son fils, le petit Jésus. Une frise est reconstituée de l’humanisme à nos jours, de la peinture flamande à la photographie de Marylin Monroe. Deux tableaux attirent particulièrement l’attention des élèves : celui de Jean-Etienne Liotard, Madame Adélaïde, 1753, peinture orientale et celui de Ramon Casas y Carbo, Après le bal, 1895. Ils y voient l’incarnation de Mme Bovary. Etape Un autre tableau revient également : celui d’Anton Ebert, Lecture du soir. C’est l’occasion de revenir sur la relation d’Emma et de Berthe, qui a beaucoup marqué les élèves, et sur le lien entre espace privé et espace public, et le trio mère/père/enfant. 4 Lancer le sujet des autoportraits Le sujet est abordé dès la fin de la visite de la galerie. Un premier travail est demandé dans lequel l’élève doit donner ses premières pistes. Ce premier travail embryonnaire est nécessaire pour les plonger dans une réflexion sur l’intime, sur leur Moi. Etape Un délai d’un mois est donné pour finaliser le travail. Des supports divers sont présentés : l’élève peut laisser libre cours à sa créativité : du dessin, au collage en passant par photofiltre, photoshop… tout est possible. Un travail argumentatif est demandé, qui explique leur regard sur le livre. Il s’est avéré très important de correspondre avec eux sur leur projet car souvent les élèves avaient besoin d’être rassurés, par le biais de l’ENT ou de la messagerie, par mail. Une partie du projet se fait en dehors de la classe. 5 Exploiter les autoportraits et les écritures Le sujet de la dissertation est distribué. Voir intitulé plus haut. Analyse en cours de la question, puis retour sur les autoportraits. Un document est constitué d’une sélection d’arguments trouvés par les élèves, avec leurs lectures personnelles. L’objectif est de montrer aux élèves qu’ils sont capables de trouver en eux-mêmes de quoi « nourrir » une dissertation, et ils sont surpris de voir qu’effectivement leurs arguments sont non seulement valables mais riches. Ces arguments sont développés en cours, et les élèves font le lien avec les autoportraits. Bien souvent l’autoportrait « parle » davantage qu’il n’y paraît. Ainsi, une élève s’est représentée de dos, devant une fenêtre. Un élève de la classe a trouvé que c’était la « fenêtre de l’âme ». Un autre élève s’est représenté aussi de dos, mais dénudé. Une réflexion a été menée pour savoir quelles significations on pouvait donner à cette nudité : l’idée de la renaissance, d’un homme nouveau grâce aux livres a été abordée. L’idée aussi de l’instruction grâce aux livres a été discutée : un élève a évoqué les mythes fondateurs, comme ceux de la Bible. Un classement par code couleurs des documents a été fait. Idée de métamorphose Instruction / registre didactique Passion du livre Le livre : l’ailleurs La solitude, un temps pour soi/ recueillement La temporalité Etape L’universalité 6 Organiser ses idées Le but est ensuite de voir quel plan on pourrait concevoir à partir de ces arguments ; le travail n’a pas ensuite fait l’objet d’une rédaction, puisqu’il y avait déjà au un travail d’écriture. Par contre, une autre dissertation sur un autre objet d’étude est distribuée, et est à rendre une quinzaine de jours plus tard. Voici le plan d’ensemble (les élèves doivent ensuite remettre les arguments dans les axes trouvés) : PB = Quels sont les plaisirs de la lecture? I/ La littérature permet bien de transformer l’homme A/ Le livre est un miroir sur le monde B/ Le livre améliore l’homme II/ La littérature revisite l’autre espace-temps A/ La littérature me sort des frontières du réel B/Le livre m’offre un moment privilégié de recueillement III/ Les personnages rapprochent les lecteurs A/ La littérature est universelle et atemporelle B/ La culture littéraire fonde l’humanité Etape 6 Evaluer les productions Les productions sont évaluées en fonction de quatre critères, afin de ne pas pénaliser les élèves dans leur production plastique. En effet, ils n’ont pas tous les mêmes logiciels et le même talent (et il reste difficile de toute façon d’évaluer uniquement la dimension artistique de leur œuvre) Par conséquent, l’évaluation est plutôt axée sur leur argumentation et la qualité de leur rédaction. Une note est mise, elle ne comptera que si elle valorise l’élève, comme que c’est une note de projet de classe, qui passe en partie par l’AP. Travail réalisé par Manon Pour mon autoportrait de lecteur, j’ai décidé de me représenter de cette manière pour différentes raisons. Tout d’abord, je me suis représentée de cette façon car lorsque je lis un livre, je me mets à la place du narrateur, j’imagine les lieux, leurs sentiments. Grâce à cela, je comprends mieux le livre, et ça me permet de me plonger totalement dans le livre. Enfin, j’ai choisi ce passage car c’est un extrait de "Le Jardin des secrets" de Kate Morton. C’est un livre que j’aime bien, car c’est un roman réaliste qui raconte la vie d’une femme, lorsqu’elle est petite et qu’elle est retrouvée sur un bateau, lorsqu’elle à 20 ans et qu’elle apprend qu’elle à été adoptée et qu’elle souhaite savoir qui était sa vraie famille, puis lorsque sa petite fille souhaite apprendre ce qui est arrivée dans la vie de sa grand-mère, étant donnée que c’est elle qui l’as élevée. Les livres que j’apprécie lire sont les livres plutôt réalistes, qui racontent une histoire qui peut se produire à n’importe qui. Quand j’étais petite, je lisais également "Les malheurs de Sophie" qui est également un livre que j’ai aimé lire car on peut s’imaginer réellement à la place du personnage. Compétence d’histoire littéraire -Savoir recourir à ses connaissances littéraires et artistiques pour se définir en tant que lecteur : connaissances personnelles et scolaires 01,5/5 -Savoir utiliser ses connaissances en HDA, pour créer son autoportrait : y a-t-il des références aux tableaux étudiés ? Quel lien avec la galerie de lecteurs ? Eventuellement quel lien avec le travail entrepris en HDA au collège ? -Savoir organiser une argumentation claire et rigoureuse : les arguments énoncés permettent-ils de comprendre votre rapport aux livres ? Compétence d’organisation de la pensée 02,5/5 -l’emploi des connecteurs logiques est-il correct ? -Le mode d’expression est-il correct ? 02,5/5 - Les phrases sont-elles justes d’un point de vue grammatical ? -La ponctuation est-elle respectée ? 04,5/5 - On reste plutôt dans le narratif, on n’est pas vraiment dans l’argumentation. Il aurait fallu exploiter la piste du monde, via la fenêtre - les justifications apparaissent-elles clairement ? Compétence d’écriture Compétence artistique - Deux livres sont convoqués, bien, mais développez l’idée de l’écriture qui repose sur des ressorts réalistes. Ce que vous expliquez reste néanmoins très romanesque, une lecture qu’aurait pu lire Mme Bovary. -L’orthographe, la conjugaison des verbes, l’accord du sujet, les épithètes…sont-ils correctement utilisés ? - La recherche créative est-elle présente dans l’autoportrait ? -La création a-t-elle demandé un travail particulier au niveau numérique ? Quel matériel a été utilisé ? -Quels effets sur le spectateur ? Le style est correct, néanmoins, il faut revenir sur certains passages où il ya quelques fautes, comme : «je me suis représenter » qui doit être notée « représentée » , ou encore « Grâce à sa », confusion entre sa et ça, ou cela Revoyez aussi les conjugaisons, comme « qu’elle à était adoptée ».= elle a été adoptée. Même chose pour « c’est elle qui l’as élevée », c’est « a élevée » -l’idée de fenêtre sur le monde est pertinente et intéressante. J’aime bien l’idée du livre qui ouvre sur une nouvelle vision de la vie. Travail réalisé par Mélanie Autoportrait de liseuse : Découverte d’un monde féerique. Lorsque j'ai commencé à réfléchir à mon autoportrait, je me suis posée des questions. A quoi correspond la lecture pour moi ? Qu’est-ce qui m’a donné envie de lire ? Que m’apporte la lecture aujourd’hui ? La lecture est pour moi un moyen d’évasion, de liberté, il me permet de créer ma petite bulle dans mes moments de solitude. Je me plonge dans un monde nouveau, complètement différent, et je me plais à prendre la place du personnage principal. Je peux pendant toute une après midi me plonger dans un livre sans descendre du monde auquel je suis reliée par la lecture. Ce besoin d’évasion est représenté par le ciel et l’absence de sol, de terre ferme. Cette liberté représentée par les oiseaux, cette absence de limite. On peut voguer d’univers en univers en un instant. Le livre en lui-même est aussi un poids de par son impact dans la vie. Il est rare de ne pas faire d’allusion à certains livres, tout comme pour les films. Il peut aussi nous faire réagir et nous instruire. Cette source inépuisable de créativité qui émane des auteurs puis des lecteurs est représentée par la source d’eau. Cette infinité d’univers, de personnages a été ma plus grande motivation pour continuer à lire. Il est donc évident que mon genre littéraire soit le fantastique. Je les représenté par « les îles » flottantes. D’ailleurs, pour ce paysage, je me suis inspiré du Petit Prince de St Exupéry qui traverse les planètes avec son avion (Dessin animé). La pile de livre n’est composée que de livre fantastique : Eragon de Christopher Paolini, Les chasseur d’âme d’Alyson Noel, Harry Potter à l’école des sorciers de J.K Rowling, A la croisée des mondes de Philip Pullman et Bilbo le Hobbit de Jrr Tolkien. Les livres ont un tel pouvoir sur nos vies, que nous paraissons misérable à côté. C’est pour cela que la pile est plus grande que moi. Mon savoir est petit et je m’assis sur mes connaissances. Compétence d’histoire littéraire 4/5 Compétence d’organisation de la pensée 4,5/5 Compétence d’écriture 5/5 -Savoir recourir à ses connaissances littéraires et artistiques pour se définir en tant que lecteur : connaissances personnelles et scolaires Un univers riche et varié, passant par des univers différents que vous avez su relier avec aisance. -Savoir utiliser ses connaissances en HDA, pour créer son autoportrait : y a-t-il des références aux tableaux étudiés ? Quel lien avec la galerie de lecteurs ? Eventuellement quel lien avec le travail entrepris en HDA au collège ? -Savoir organiser une argumentation claire et rigoureuse : les arguments énoncés permettentils de comprendre votre rapport aux livres ? Très bien, personnelles. conservez vos références Un travail très sérieux et rigoureux avec de très beaux passages sur la lecture et l’écriture, de belles phrases. Vous pourriez d’ailleurs encore développer un peu. - les justifications apparaissent-elles clairement ? -l’emploi des connecteurs logiques est-il correct ? -Le mode d’expression est-il correct ? Une écriture tout à fait satisfaisante, vous avez progressé en orthographe - Les phrases sont-elles justes d’un point de vue grammatical ? -La ponctuation est-elle respectée ? Compétence artistique 5/5 -L’orthographe, la conjugaison des verbes, l’accord du sujet, les épithètes…sont-ils correctement utilisés ? - La recherche créative est-elle présente dans l’autoportrait ? -La création a-t-elle demandé un travail particulier au niveau numérique ? Quel matériel a été utilisé ? -Quels effets sur le spectateur ? Une superbe image qui m’a réellement séduite, votre travail est remarquable au niveau de l’image. Autres autoportraits : Quand on m'a demandé de faire un autoportrait de lecteur et qu'il fallait faire une photo de soi, je me suis dit que j'allais me prendre en photo et réaliser un montage. Mais, n'aimant pas apparaître sur des photographies, j'ai rapidement abandonné cette idée lorsqu'on m'a dit qu'on pouvait faire un dessin et s'y représenter dessus, j'ai immédiatement opté pour cela, étant quelqu'un qui aime beaucoup dessiner. De plus, je me suis tout de suite dit que mon autoportrait porterai sur les mangas dont un en particulier qui m'a beaucoup plu et qui est Katekyo Hitman Reborn! (Mon prof le tueur Reborn!) ou Reborn pour faire plus court, réalisé par Akira Amano. Je me suis donc représentée en train de lire un tome de ce manga. Au début, je voulais me dessiner en train de lire debout mais comme je me plonge tellement dans la lecture, j'ai décidé de me dessiner assise par terre. En arrière plan de mon dessin, j'ai représenté mon imagination puisque lorsque je lis un manga, je me projette toujours dans le monde dans lequel vivent mes personnages car pour moi, la lecture est un moyen de s’évader de la vie quotidienne, d’imaginer son propre monde et de se détendre. Ici, dans Reborn, le personnage principal (Tsuna) est capable de se battre en utilisant le pouvoir du feu. Je me suis donc représentée à sa place, utilisant ce même pouvoir. J'ai également dessiné un petit bébé à côté car dans le manga, celui-ci accompagne toujours Tsuna dans ses batailles et le supporte. Aussi, mon dessin est en noir et blanc afin de respecter le côté « Manga ». Au début, j'avais hésité à me dessiner dans le manga Reborn ou dans le manga Fairy Tail de Hiro Mashima car c'est un manga que j'ai beaucoup apprécié mais finalement, j'ai choisit Reborn car c'est mon gros coup de cœur du moment. Osmose Pour ma part la lecture est un moment de détente et de plénitude c’est pour cela que je me suis représenté en lévitation. Les écouteurs sont présents pour souligner mes « lectures » audio comme pour Mme Bovary ou le livre La vie d’un génie de Walter Isaacson. Pour l’arrière-plan je me suis inspiré d’un épisode de Stargate SG1 une série américaine où une machine inculque au personnage principal tout le savoir de la bibliothèque. J’ai pensé plus tard que cette bibliothèque pouvait représenter les « cases » de mon cerveau : c’est pour cela que j’ai inclu une capture d’écran du site Cnet qui traite des nouvelles technologies. BILAN DES USAGES DU NUMERIQUE Intérêt et enjeux de l’exploitation du numérique L’exploitation numérique des autoportraits a permis aux élèves de réfléchir sur eux-mêmes, et de se positionner en tant que lecteurs. Cette pratique est rassurante, car elle permet de partir de l’élève, de ce qu’il est sans qu’il se sente jugé. Il apporte son regard, et c’est de ce regard, que naît l’ensemble de la réflexion. Dans les jeux vidéo, ou la TV réalité, on trouve ce rapport au corps. L’élève travaille l’image de telle sorte qu’elle parle, le travail est nécessairement symbolique. En outre, la classe entière se livre « au jeu », car chaque membre de ce même corps qu’est la classe a sa place. Effets sur la gestion de classe Les effets sont positifs, surtout au moment de l’exploitation des autoportraits en classe, on s’aperçoit qu’il y a un profond respect pour ce qui a été fait. Les élèves essaient même d’approfondir les « symboles » laissés dans les autoportraits les uns des autres. Le cours est vivant et dynamique, et la construction du plan passe facilement. Ils ont été entièrement acteurs de cette pensée qui s’est construite au fur et à mesure. Ecueils à éviter Il faut éviter d’être trop techniciste, les réalisations sont pour la plupart artistiques, ce sont des productions d’élèves de première, mais ce travail peut être entrepris au collège. Un travail sur les logiciels peut être envisagé, il s’avère que la classe de 1S2 qui a participé au projet maitrisait déjà les logiciels de montage. Il faudrait repenser l’évaluation car on pourrait revoir la distribution des points et éviter les 5/5/5/5, mais globalement cette première grille n’a pas non plus desservi les élèves qui restaient libres de prendre en compte la note. Bibliographie / sitographie - Laura Adler, Les Femmes qui lisent sont dangereuses Extraits vidéo sur you tube