Lettre ouverte à MM. Sarkozy et Hollande
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Lettre ouverte à MM. Sarkozy et Hollande
publi-information e d n e t a l r l e o v s H u e l t o b i e t e p Lettr . Sarkozeyraient susce s M s e M s à les répon rançais… dont sser les F e r é t n i d’ C omme vous le savez les Français demeurent très attachés à leur commune et à leur maires. Pour des raisons de proximité, d’efficacité, de confiance. Nous, élus de la Communauté de communes du Pays de Saint-Galmier, tous élus municipaux, conseillers ou maires, nous savons aussi que nos communes n’ont plus aujourd’hui la capacité de porter seules un projet. C omme nous sommes de fervents défenseurs de l’intercommunalité, indispensable pour pouvoir mener des actions d’envergure à l’échelle d’un territoire élargi, nous avons accueilli la réforme proposée par l’un de vous deux (votée en 2010) comme un progrès. Nous trouvons légitime que l’Etat souhaite faire évoluer la carte de l’intercommunalité en créant un seuil minimum de 5 000 habitants. À la Communauté de communes du Pays de Saint-Galmier, la plus importante de la Loire avec ses 44 000 habitants, nous nous sentions peu concernés par ce seuil (1)… Mais très vite, nous avons déchanté : en avril 2011, le préfet de la Loire «propose» un nouveau schéma départemental intégrant notre communauté à la Communauté d’agglomération de Saint-Etienne (2). De cette idée, il n’avait pas même jugé utile de nous entretenir avant de la rendre publique ! O r, cette idée, nous la rejetons. Au triple motif que nous ne partageons pas, avec Saint-Etienne Métropole, la même vision sur l’évolution de nos territoires respectifs (3), qu’il n’y a ni logique ni continuité territoriales dans ce projet de rapprochement (4) et que les deux communautés n’exercent pas les mêmes compétences. Comme nos habitants ne nous avaient pas donné mandat, aux municipales de 2008, d’accepter une telle fusion, nous les avons conviés à plusieurs réunions publiques, auxquelles ils se sont rendus massivement. La nouvelle préfète, nommée en septembre, a poursuivi dans les pas de son prédécesseur. Rien n’y a fait : ni les remarques de l’Association des maires de France, ni celles du Sénat, ni les protestations de nombreux élus dans le département de la Loire, choqués de voir ainsi bafoué l’avis des maires et de leur population. L’ absence de concertation a atteint son sommet, en décembre 2011, avec le vote d’une commission départementale dont la composition ne peut que favoriser les grosses agglomérations. Malgré les promesses du président de Saint-Etienne Métropole devant la commission, nous avons aujourd’hui les plus grandes craintes de voir ces fiançailles arrangées devenir un mariage forcé. Au nom de nos administrés, nous avons trois questions à vous poser : 1 Avez-vous l’intention, au cours de votre prochain mandat, de mener la réforme territoriale nécessaire au mépris d’une indispensable concertation avec les élus - et partant avec les populations qu’ils représentent -, vous qui vantez sans cesse, pour l’un, les vertus du référendum, pour l’autre, le recours à la démocratie participative ? 2 Avez-vous l’intention de poursuivre dans la voie d’une sorte de course au gigantisme territorial ? La créativité, le dynamisme, la réactivité seraient des vertus interdites aux collectivités alors qu’elles sont célébrées pour les PME ! Comment demander aux citoyens de se mobiliser alors qu’ils ne seront même pas représentés dans les instances dirigeantes des nouveaux ensembles ? 3 Avez vous l’intention de poursuivre dans la voie d’un travail législatif si approximatif qu’il justifie les recours permanent devant les tribunaux administratifs, voire le Conseil constitutionnel, sans parler des commentaires peu élogieux des juristes ? Des seuils non respectés, des conditions de négociations qui n’en sont pas, des commissions dont la composition induit par avance le sens des votes… N ous espérons, M. Sarkozy, malgré la responsabilité que vous portez dans la situation actuelle, que votre réponse nous fera oublier une proposition préfectorale qui ignore l’avis des élus de territoire. Nous espérons, M. Hollande, que vous saurez vous affranchir, dans votre réponse, de la proximité politique que vous pouvez avoir avec le président de Saint-Etienne Métropole. Nous vous rappelons que les soutiens très nombreux que nous recevons viennent de droite comme de gauche. Nous considérons cela comme un honneur. Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer l’expression de notre salut républicain. Monique Girardon Présidente Maire de Veauche André Charbonnier Premier vice-président Maire de Chambœuf Jean-Yves Charbonnier Vice-président Maire de Saint-Galmier Claude Giraud Vice-président Maire de Montrond-les-Bains Michel Chambonnet Vice-président Maire de Rivas Jacques Laffont Vice-président Maire de Bellegarde-en-Forez François Lornage Vice-président Adjoint au maire de Cuzieu Sylvain Dardoullier Vice-président Maire d’Aveizieux Guy Françon Vice-président Maire de Saint-Bonnet-les-Oules Françoise Besson Vice-présidente Maire de Saint-André-le-Puy (1) Avec le départ de deux communes, «volontaires» pour rejoindre Saint-Etienne Métropole, notre population s’établira à 30 000 habitants. (2) Cette «intégration» ne permettra pas à Saint-Etienne Métropole (380 000 habitants) d’atteindre le seuil de population d’une communauté urbaine, soit plus de 500 000 habitants. (3) La CCPSG a attaqué le schéma de cohérence territoriale Sud-Loire en 2010 devant le tribunal administratif. En mars 2012, le rapporteur public vient de faire savoir qu’il demande l’annulation de ce SCOT. (4) Même si nous ne sommes pas sur le même territoire, même si nous ne sommes pas dans le même arrondissement, celà n’empêche en rien, bien au contraire, une coopération avec SEM. Nous avons bien entendu des projets et même des équipements communs. Nous ne cessons de proposer des accords de coopération, mais dans le cadre d’un pôle communautaire. http://ccpsg.dites-le.net/