Les désignations romanes de la PERDRIX
Transcription
Les désignations romanes de la PERDRIX
Les désignations romanes de la PERDRIX XOSÉ AFONSO ÁLVAREZ PÉREZ LUÍSA SEGURA (Lisboa) A. INTRODUCTION Le nom «perdrix» réunit différentes espèces d’oiseaux de caractéristiques semblables qui se reconnaissent surtout par leur vol et leur plumage. Il s’agit d’oiseaux de taille moyenne qui font leurs nids au sol et dont l’alimentation est constituée surtout par des grains et des graines; leur viande a une haute valeur gastronomique ce qui l’a fait proie de chasse, pratique qui a réduit leur présence en beaucoup de régions du vieux continent. Ce concept englobe plusieurs oiseaux de l’ordre des gallinacés, la plupart de ceux qui forment la sous-famille des Perdicinae, l’une des quatre subdivisions de la famille Phasianidae, mais il existe, pourtant, quelques autres oiseaux nommés aussi «perdrix», ayant une classification taxonomique différente. Il est normal que des désignations d’autres membres de la famille des Phasianidae soient utilisées pour nommer la perdrix, surtout en combinaison avec des continuateurs du lat. PERDICE «perdrix»: «coq» (§§2 et 11), «caille» (§§3-8), «poule» (§§9 et 10), etc. Il existe, en Europe, de nombreuses espèces de perdrix. Cela explique l’existence, sur notre réseau, de nombreuses formes avec un spécificateur (par exemple §3.3) et aussi l’alternance de réponses avec lesquelles les locuteurs les distinguent là où deux ou trois espèces de perdrix coexistent. Les plus fréquentes sont la Perdix perdix «perdrix grise» et l’Alectoris rufa «perdrix rouge», mais il y en a d’autres dont les désignations relevées sur notre réseau en sont témoins: l’Alectoris graeca «perdrix bartavelle, de roche» (§§24 et 25) ou deux espèces du genre Lagopus «perdrix blanche, des neiges» (§§22 et 23). Puisqu’il n’est pas possible de distinguer toutes ces espèces de notre réseau de réponses, les atlas et les glossaires ne fournissant pas toujours ces renseignements, nous avons décidé de mettre sur la carte et sur le tableau toutes ces formes, en réservant pour le commentaire les précisions taxonomiques. B. DISTRIBUTION DES REPONSES En ce qui concerne la vitalité et l’extension des aires, les réponses de notre réseau se distribuent par deux grands blocs : I) Des continuateurs du lat. PERDICE, qui couvrent l’occident de Les synthèses des différents domaines linguistiques ont été réalisées par L. Segura (Lisbonne), M. González González (Saint-Jacques de Compostelle), I. Molina (Madrid), J. Veny (Barcelone), MG. Boutier (Liège), M. Contini (Grenoble), M. J. Dalbera-Stefanaggi (Corte), A. Huber (Neuchâtel), C. Merisio (Milan, pour le domaine italo-roman de Suisse), V. Dell’Aquila (Vaasa), F. Cugno et S. Specchia (Turin), I. Faiciuc (Cluj-Napoca) et V. Corcimari (Chişinău). notre réseau : Péninsule Ibérique, France, Belgique, Suisse francophone et Sardaigne (section 1 de ce commentaire). II) Des formes issues probablement d’un croisement de ce lat. PERDICE avec la désignation latine pour la caille, le lat. COCTURNICE, qui couvrent l’orient du réseau: Corse, Italie, Roumanie (§ 3). I) À l’intérieur du premier bloc, nous pouvons établir trois grandes aires : 1) Continuateurs réguliers du lat. PERDICE: ils dominent pratiquement toute la Péninsule Ibérique, ont une forte présence dans le SO de France – où ils alternent avec l’occ. [pɛrdig'al] dans la région la plus méridional – et aussi en Sardaigne. 2) Formes avec métathèse (prt. [pɨrˈiʃ], oïl [pɛdrˈi], etc.): ces formes sont présentes à quelques points portugais, surtout à NO, en France, dans une vaste aire dans les régions de Bourgogne, Franche-Comté, Auvergne et nord du Rhône-Alpes, étant extensibles à leurs régions voisines et encore à quelques points isolés dans le reste du territoire. Ce sont aussi les formes majoritaires en Suisse et en Wallonie. 3) Formes avec développement d’un r dans la syllabe accentuée (type de l’oïl [pɛrdrˈi]): c’est la réponse pratiquement hégémonique au nord et à l’est de France (excepté la partie la plus méridional); elle est aussi présente à un point en Wallonie et deux en Suisse. II) Croisements probables entre les désignations latines pour la perdrix et la caille. Ce bloc réunit des réponses comme l’it. [pernˈiʧe] et le drou. [potɨrnˈike] expliquées comme un croisement ou le résultat de l’influence mutuelle entre le lat. PERDICE «perdrix» et le lat. COCTURNICE «caille»; cette hypothèse, comme nous verrons plus tard, n’est pas acceptée uniformément pour les formes roumaines. Ces formes sont les seules connues en Corse et dans une partie de Sardaigne et elles sont presque les seules réponses qui existent dans la Péninsule Italique, Sicile et dans les dialectes roumains parlés hors Roumanie; il s’agit aussi des réponses majoritaires dans ce pays, où il y a, pourtant, un nombre considérable d’autres dénominations. Des changements morphologiques liés au procès de réorganisation/restructuration des déclinaisons latines se sont produits à quelques aires. Un groupe de désignations a adapté leur terminaison à celle des mots de la première déclinaison, celle qui est la plus évidente pour un nom féminin. Dans le domaine italo-roman, c’est surtout dans le dialecte émilien-romagnol (its. [pernˈiza]) et dans le calabrien (itm. [pərnˈiʧa]) que cela se vérifie. En Roumanie, les réponses du type drou. [potɨrnˈikə] occupent une aire compacte qui couvre tout le tiers occidental du pays; à l’est de cette aire, ayant un noyau dans la région de Bucovine, nous distinguons un groupe de réponses drou. [pətrunˈiʧe], qui sont des constructions au singulier refaites sur un pluriel potârnici. III) Croisements probables entre les désignations latines pour la perdrix et pour le coq Les désignations masculines du type occ. [pɛrdigˈal] s’étendent par un territoire bien délimité au sud de France. Elles constituent pratiquement la seule réponse obtenue dans les régions de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon, et elles sont aussi les plus fréquentes à l’ouest de cette aire, où elle alterne, pourtant, avec des réponses du type de l’occ. [pɛrdˈize]; il est probable que cette alternance signifie des distinctions d’âge et du sexe de l’oiseau, comme on expliquera ci dessous (§2). IV. Nous pouvons encore signaler deux aires considérables, quoiqu’elles se présentent avec moindre vitalité, sur le territoire roumain: 1. Des aboutissants du lat. GALLINA se trouvent dans toute la Roumanie sans former pourtant une aire compacte. Ces désignations prennent la forme soit de dérivés avec des suffixes diminutifs, soit de lexies formées par le nom suivi d’un adjectif au sens de «sauvage» (§9). 2. Des représentants du lat. FUGA «fuite» couvrent une aire compacte au NO de la Roumanie, faisant frontière avec l’Hongrie et l’Ukraine. Ces formes désigneraient le Lagopus lagopus «Lagopède des saules» (§ 22). C. CONTINUATEURS DU LAT. PERDICE § 1. Le lat. PERDIX, -ICIS est un emprunt du grecque πέρδιξ. Nous regroupons les formes dans trois sous-classes : a) les continuateurs réguliers de l’étymon (§1.1.1); b) quatre variantes phonétiques (§§1.1.2-1.1.5); c) quatre variantes morphologiques et lexicales (§§1.2-1.6). a) Comme nous l’avons déjà dit, des formes comme le prt. [pɨrˈiʃ], le cast. [perˈiθ] ou le cat. [pərˈiw] sont pratiquement les seules réponses qui existent dans la Péninsule Ibérique, quoique le domaine catalan connaisse aussi la variante assez fréquente [perˈiw] (avec le -e- atone maintenu, comme il est caractéristique de la variété occidentale de cette langue) et une forme alguéraise [palˈiw] montrant la conversion régulière de l’ [-r] implosif en [-l]. Ce type est présent aussi dans d’autres domaines avec des formes comme l’occ. [pɛrdˈize] – réponse que nous avons choisie comme représentative, parmi une grande variété d’autres, avec et sans apocope finale: [pɛrdˈiʒe], [pɛrdˈits], [pɛrdˈik], etc. On trouve ce type de formes dans le centre-ouest du domaine occitan, aires gasconnes, languedociennes et au sud du Massif Central; c’est aussi la forme majoritaire en Sardaigne. b) Parmi les variantes phonétiques, il y en a deux qu’il faut remarquer à cause de leur extension géographique. Nous avons classé sous §1.1.4 les formes avec métathèse, toute à fait régulière dans ce contexte phonétique. Elles sont présentes dans une douzaine de points au NO du Portugal. En ce qui concerne le domaine gallo-roman, ces formes constituent une aire relativement compacte, s’étendant de l’auvergnat septentrional à l’est du domaine d’oïl, en passant par le domaine francoprovençal. Elles forment encore trois aires isolées dans le nord du domaine d’oïl situées en Bretagne romane, en Normandie et en Wallonie (où la réponse majoritaire est l’oïl [pjɛtrˈi], montrant la diphtongaison propre du wallon et du picard occidental). Des réponses exceptionnelles avec métathèse à la première syllabe, [prɛdˈi], sont aussi relevées. Sous 1.1.5 nous avons groupé les formes avec développement d’un deuxième [r] dans la deuxième syllabe. Elles apparaissent surtout en domaine d’oïl ([pɛrdrˈi]), où elles constituent la réponse majoritaire, mais elles ont gagné de larges espaces dans les domaines gascon, nord-occitan, provençal rhodanien et alpin. Les variantes sont nombreuses : [pɛrdrˈits], [pɛrdrˈit], [pɛrdrˈik], etc1. §1.1.3. Dans le sarde central il existe des formes avec déplacement de l’accent. Wagner (DES, II, 246) l’explique par l’influence des noms terminés en -ike, en donnant comme exemple du phénomène dans le même contexte phonétique le pair madríge – mádrige (< lat. MATRIX). §1.2 – 1.6. Dans les continuateurs du lat. PERDICE, les variantes morphologiques sont très sporadiques. On trouve comme deuxième réponse un cas de changement de genre, le srd. [peldˈiʒi] (§1.2), qui a plusieurs cas pareils (§§ 1.4, 2, 3.1.2 et 3.2.2), surtout dans les formes avec croisement. La forme logudoraise [perdˈidʒa] (§1.5) est attribuée par Wagner (DES, II, 246) à une forme diminutive du lat. vulgaire *PERDIC(Ǔ)LA. La forme and. [pˈaharo perˈi], qui recourt à un nom de type générique, doit être mise en rapport avec les désignations groupées sous §11.1 et §16. D . CONTINUATEURS DU LAT. PERDICE AVEC CROISEMENT D’AUTRES DESIGNATIONS D’OISEAUX §2. Les formes occitanes [pɛrdigˈal], [pɛrdigˈaw] ou [pɛrdigˈaʎ] sont d’origine discutée. Wartburg (FEW 8, 228b, et, avec moins de détail, dans BLOCH-WARTBURG s.v. perdreau) reproduit l’opinion de MILLARDET LDR 59, qui pense à un croisement avec des continuateurs du lat. GALLU/*GALLIU «coq». RONJAT Grammaire III §681 a pourtant proposé, mais sans beaucoup de conviction, que ces formes seraient des diminutifs formés avec AC(U)LU (cf. §§1.3-1.5 pour les formes suffixées de notre réseau). Comme nous verrons plus tard, les cas où un continuateur de GALLU constitue une désignation générique pour un oiseau (§11) ou que, à l’aide de suffixes ou de modificateurs, désigne la perdrix (§9) sont tout à fait habituels, de même qu’il arrive avec d’autres espèces avicoles. Il est probable que la désignation ait commencé par s’appliquer à l’oiseau mâle ayant souffert après une généralisation2. Selon les renseignements du comité français, la plupart des formes de ce type désignent un animal jeune, tandis que l’animal adulte est désigné par un continuateur de PERDICE. L’ALF et plusieurs atlas régionaux présentent, sur la même carte, les réponses aux deux notions «perdrix» et «perdreau»; si les réponses uniques, qu’il s’agisse de [pɛrdrˈi] ou de [pɛrdigˈal], sont fréquentes, cela indique que la distinction entre l’oiseau adulte et l’oiseau petit ne se fait pas. Par contre, l’ALG indique qu’en domaine gascon l’opposition de ces 1 Pour obtenir des renseignements plus complets sur l’apparition d’un -r- après le -d-, voir FEW 8, 228b, note 1. 2 Voir FEW 8, 228b, note 17, pour informations additionnelles. deux types correspond le plus souvent à l’opposition femelle/mâle. L’ALLOR enfin signale qu’en languedocien le type perdigal s’applique à tous les sujets, sans distinction d’âge ou de sexe. §3. Formes comme fri., its. [pernˈiːʃ] ou itc., itm. [pernˈitʃe] sont expliquées comme des continuateurs de PERDICE dont la présence de n au lieu de d est due à l’influence du lat. COCTURNICE «caille», désignation d’un animal semblable dont les noms peuvent être appliqués à la perdrix (cf. §§4-8). Cette hypothèse a été postulée en REW 6404, appuyée plus tard par DEI s.v. pernice. En ce qui concerne la phonétique des formes de 3.1.1, il faut remarquer que seul -i est admis comme voyelle finale à l’extrême méridional d’Italie. (cf. ROHLFS GS §144). Pour les formes drou. [potɨrnˈike] et ses variantes, les spécialistes ne sont pas d’ accord3. L’étymon généralement admis comme base est le lat. vulgaire *COTǓRNICǓLA «petite caille»; le changement de la syllabe initiale co- > po- a été expliqué comme une évolution phonétique à partir d’une variante *QUOTURNIX4 ou bien comme un phénomène d’origine slave. Cependant, il y a d’autres hypothèses pour l’étymon qui supposent un croisement: a) Lat. *PERDRICULA, issu d’un croisement avec PERDICE. b) Lat. *PERTURNICULA, issu d’un croisement de *COTǓRNICǓLA avec *PERNICULA, forme diminutive de *PERNICE5; cette dernière hypothèse c’est aussi soutenue par DDA s.v. et PEW 1364 pour expliquer l’arou. pitrunícl’e. Les noms de la 3ª déclinaison latine ont souffert des transferts pour d’autres modèles grammaticaux plus évidents, comme nous savons: la plupart des noms féminins passe à la 1ª déclinaison (ce sont les formes que nous avons classé sous §3.2.1); pourtant il y en a d’autres cas, en Italie, de transfert pour la 2ª déclinaison avec changement de genre (§3.2.2). Parmi les variantes morphologiques, il faut remarquer aussi le drou. [pətrunˈitʃe], forme de singulier refaite à partir du pluriel potârnici. §3.3 Nous avons classé ici les formes du type pernice accompagnées d’un spécificateur. Elles se rapportent à des différents types de perdrix, ce qui se vérifie avec d’autres désignations de notre synthèse. Le choix des adjectifs reproduit les caractéristiques des espèces les plus fréquentes dans chaque région. Ainsi, la Perdix perdix est nommée perdrix grise tandis que l’Alectoris rufa6 est la perdrix rouge ou de jambes rouges. Pour désigner celle-ci, l’its. [pernˈiʒe rˈusa] est le plus représenté, il couvre une aire compacte dans le Piémont et dans la Ligurie; dans cette même région vivent aussi les désignations fpr. [pernˈi ɡrˈiho] et occ. [parnˈi ɡrˈiza], certainement pour désigner l’autre espèce dont nous avons parlé. 3 CIORANESCU, s.v. potîrnịche (-chi) présente une synthèse assez complète sur cette question. TIKTIN, s.v. potîrnịche suppose une influence du latin, d’origine onomatopéique COACOLA «caille», tandis que PEW 1364 lui préfère QUACQUARE, forme qui est aussi à l’origine de plusieurs désignations romanes pour la «caille»: voir, à ce propos, §5. 5 Évidemment ce diminutif serait une probable variante de PERDICE refaite sur le modèle de COTURNICE, comme dans l’italo-roman. 6 Une autre espèce très proche de celle-ci, l’Alectoris graeca, vive surtout au sud-ouest de l’Europe et reçoit le nom de perdrix du rocher ou bartavelle (cf. §§24 et 25). 4 E. DESIGNATIONS D’AUTRES OISEAUX ET DESIGNATIONS GENERIQUES §4. Le latin connaît deux désignations pour nommer la «caille»: COCTURNIX (la forme la plus classique) et COTURNIX. Cet oiseau dont le nom scientifique est Coturnix coturnix appartient à la même famille de la perdrix, mais de taille plus petite. Ce sera probablement ce qu’ils ont en commun (par exemple, le plumage ou le fait qu’ils sont tout les deux des animaux du gibier) qui justifie le croisement des désignations (§3) et aussi qu’il soit habituel de donner le nom de la caille à la perdrix. §4.2 L’its. [kotˈurna] semble appuyer l’existence d’un lat. *COCTURNU qui, selon aurait pu être la forme primitive. DEI s.v. cotórno, §4.3 Les réponses lad., fri. [katˈor] peuvent être expliquées comme formes masculines crées par dérivation régressive. §§9-11 Le coq, la poule et la perdrix appartiennent à la même famille, la famille Phasianidae. Cela peut expliquer que, à l’aide de suffixes et de modificateurs, les noms du coq et de la poule peuvent servir à nommer la perdrix. À ce propos, les désignations diminutives à partir d’un continuateur du lat. GALLINA que nous trouvons disséminées dans tout le territoire roumain sont significatives. Il s’agit des types drou. [gəjinˈuʃə] et [gəjinˈuʃe] (avec un suffixe –uşă/e, féminin de –uş, probablement autochtone roumain mais avec influence du suffixe slave –uš) et de la forme drou. [gəjinˈuʃkə], avec un suffixe -uşcă d’origine slave. Une autre stratégie, moins fréquente, consiste à lui ajouter un adjectif qui spécifie la nature de la perdrix en tant qu’animal sauvage, par opposition à la poule domestique. Un procès très fréquent en drou. c’est d’ajouter l’adjectif sălbatică, continuateur d’un lat. SILVATICA «qui vit dans les bois»; un autre cas relevé dans deux points contigus du Nord, comme deuxième réponse, la forme [gəjˈinə de pədˈure] «galline de la forêt, du marais», présente le modificateur pădure qui continue un lat. *PADULE, variante du lat. class. PALUDE «marais». L’arou. et le mrou. préfèrent des adjectifs d’origine non latine: arou.[ˈagrɨ gəʎˈinɨ] (l’arou. agră vient du gr. ̓άγριοζ «sauvage») et mrou. [dˈivə gəʎˈinə] (avec un adjectif divă «sauvage» issu du blg. div). §10 La forme mat(t)a est un mot d’origine controverse; on peut consulter les hypothèses principales dans DCECH, s.v. mata ou dans DES, s.v. mat(t)a. Celui-ci n’est pas d’accord avec Corominas qui, à son tour, défend l’hypothèse de Meyer-Lübke. Le sens du mot («arbuste, végétation, bois») correspond très bien à l’habitat préféré de la perdrix. §11. Il faut dire que, en dehors des ressemblances taxonomiques que nous avons déjà signalées, d’après les indications du comité italien, il est fréquent dans les parlers siciliens l’usage d’un continuateur de GALLU pour désigner d’autres oiseaux. §12. Chorla est un nom d’origine onomatopéique. Il désigne un oiseau limicole du genre Charadrius dont l’habitat est le bord de la mer, des fleuves ou des lagunes. Il peut ressembler la caille, les exemplaires de plus grande taille pouvant atteindre la taille de la perdrix. Il est probable qu’il s’agisse d’une confusion, en tenant compte qu’il s’agit d’une réponse isolée. §13. L’occ. [kurumbˈai ̯ra] désigne le pigeon ramier ou palombe, qui est la plus grande espèce de son genre, son envergure pouvant même dépasser l’envergure et le poids de la perdrix. Il est probable qu’il s’agît d’une confusion. §14. Cârstei est un nom pour plusieurs oiseaux, parmi lesquels le râle d’eau et le râle des genêts, deux oiseaux gruiformes qui habitent, comme leur nom l’indique, parmi les herbes aquatiques des marais ou parmi les arbustes et la végétation des prairies. Même si leur taille est la moitié de celle de la perdrix, leur plumage lui ressemble et ils sont aussi des oiseaux du gibier; nous pourrions donc penser qu’il s’agirait d’une confusion, mais, en fait, les réponses forment une certaine continuité géographique (trois parmi les quatre points se situent au sud-est de la Roumanie). Cette désignation constitue un continuateur de l’ancien slave krastĕli (v. TIKTIN s.v. cîrst’ei). §15. On pourrait penser à l’héritier d’une désignation traditionnelle pour des gallinacés qui ressemblent à la perdrix. En effet, dans la taxonomie classique il existe un genre Francolinus faisant partie de la famille Phasianidae, la famille de notre oiseau. En plus, l’espèce Francolinus francolinus compte, parmi ses noms, celui de «perdrix noire» ; rappelons-nous que cette espèce qui habite actuellement de Chypre jusqu'au Bangladesh, a existé auparavant au sud de l’Europe. Le type francolin est documenté depuis la moitié du XIIIème siècle en Daniel Deloc (de Cremona) ou en Marco Polo. Son étymologie est douteuse. TLF s.v. francolin la met en rapport avec le frq. *frank «libre, courageux, fort, etc.», en même temps qu’il discute les données et les hypothèses de DEI s.v. francolino. F. EMPRUNTS D’AUTRES LANGUES AU SENS DE «PERDRIX» §§17-20. Nous ne groupons dans cette section que les emprunts qui signifient «perdrix». Nous avons vu d’autres formes non romaines désignant d’autres oiseaux groupés dans d’autres sections (cf. par exemple §8). La forme [pˈerdika], relevée en Calabrie, dans le territoire de la Grande-Grèce, est une adaptation du gr. περδιξ (l’étymon du lat. PERDICE, comme nous l’avons déjà signalé) avec l’addition d’une voyelle finale pour marquer le féminin. Le drou. iribiţă occuppe une aire compacte au SO de la Roumanie (il est présent aussi, comme deuxième réponse, dans le point mrou.), proche de la Serbie et de la Bulgarie. CAPIDAN Dicţ s.v. iribítsă suppose un étymon bulgare erebica; il existe aussi le scr. jarebica. G. D’AUTRES DESIGNATIONS §22. Nous groupons dans cette section plusieurs formes qui ont rapport avec le lat. FUGA «fuite», qui remet certainement à la fuite de la perdrix devant les chasseurs. Selon les dictionnaires que nous avons consultés (TIKTIN s.v. fugă’u et CIORANESCU s.v. fugă), ce serait la désignation habituelle pour Lagopus lagopus, une autre espèce de la famille Phasianidae très fréquente dans l’Eurasie. Ces formes couvrent une aire compacte au NO de Roumanie, faisant frontière avec l’Hongrie et l’Ukraine. La variante majoritaire est le drou. [fugˈəw], avec un suffixe masculin –ău d’origine hongroise. La forme [fugˈoi̯], comme deuxième réponse, présente ce suffixe remplacé par le suffixe –oi, (issu du lat. -ONEU). La variante drou. [fˈuglə], relevée à trois points comme réponse principale et à deux autres comme deuxième réponse, pose plus de problèmes. L’hypothèse la plus probable sera de l’envisager comme une variante de [fugˈoi̯], présentant fendage de la consonne (cf. PUSCARIU LR, II, 120). Enfin, la forme drou. [fˈugʎe] relevée à deux points comme deuxième réponse présente le changement du modèle de déclinaison. §23. Le fpr. [arbˈeɲə], avec plusieurs variantes phonétiques, a été relevé, comme deuxième réponse, en Suisse. Cette forme est un probable continuateur du gaulois *albēna7 qui désignerait le Lagopus muta, nom scientifique de la «perdrix blanche» ou «perdrix des neiges». Il s’agit d’un oiseau au plumage complètement blanc en hiver, qui habite dans l’Eurasie arctique et subarctique et dans les régions les plus isolées des grandes chaînes de montagnes: Pyrénées, Alpes, etc. §24. L’occ. [bartavˈɛlo] relevée dans deux points occitans très proches d’Italie et dans un point isolé de Haute Garonne représente peut-être un développement sémantique du prov. bartavello «loquet, tourniquet», explicable par comparaison entre le cri de l’oiseau et le crissement d’un tourniquet. D’après les guides ornithologiques, la bartavèle désigne l’Alectoris graeca, espèce qui ressemble beaucoup l’Alectoris rufa «perdrix rouge», déjà mentionnée (§3.3), leur habitat pouvant être commun. §25. L’ALP relève, dans le domaine provençal alpin, des formes comme occ. [dʒalˈabre] ou [dzalaˈura] comme deuxième réponse, qui désignaient certainement un autre type, la «perdrix des montagnes», qui s’oppose à l’espèce commune y désignée avec les formes du type de §1.1.5. Il s’agit, peut-être, d’un individu du genre Alectoris (vide supra). Son étymologie doit probablement être mise en rapport avec le lat. GALLU (cf. §2). §26. Le type drou. [patˈarkə] a été relevé à Colencăuţi, roumain d’Ukraine, près de la frontière avec la Moldova et la Roumanie. Selon les renseignements du comité moldave, il s’agira probablement d’une forme d’origine slave. 7 Pour plus de détails sur son étymologie, cf. HUBSCHMID 1949: 26-27, complémenté par la recension de W. Giese, Boletín del Instituto Caro y Cuervo, VI, 1950, p. 305 où l’auteur montre son accord avec l’étymologie proposée par Bertoldi (ZrPh, LVI, 181-183): un pré-indo-européen *alb- «hauteur, mont, montagne». V. aussi FEW 24, 300a et GPSR I, 567b. H. CONCLUSION Comme synthèse finale, on peut signaler la baisse diversité des réponses: la majorité des formes sont des continuateurs du lat. PERDICE, en solitaire ou en combinaison avec d’autres types lexicaux, spécialement le lat. COCTURNICE «caille», et les autres désignations proviennent d’emprunts qui nomment la perdrix ou bien de l’emploi de noms d’oiseaux. Les autres procédures sont très minoritaires et seulement quelques points roumains et moldaves sont présents dans la carte. Références bibliographiques HUBSCHMID, J., Praeromanica. Studien zum vorromanischen Wortschatz der Romania mit besonderer Berücksichtigung der frankoprovenzalischen und provenzalischen Mundarten der Westalpen. Bern, A. Francke A. G., 1949. PERDRIX TABLEAU DE SYNTHESE1 I. Aboutissements du lat. PERDICE 1 1.1.1 Lat. classique PERDICE Continuateurs réguliers prt. [pɨrˈiʃ] PRT gal., cast. [perˈiθ] 1, 2, 4, 7-16, 18, 20-43, 45-49, 51-54, 5680, 82, 83, 85-88, 98-101, 103, 104, 106- cat. [pərˈiw] 110. occ. [pɛrdˈize] srd. [pɛrdˈiɡe] 1.1.2 Variante prothétique can. [alperˈi] GLC 1-4b, 18-27b, 46-47. ESP 5-7, 10, 10b, 12b-13b, 17b, 28, 29b, 30, 31-36b, 39-45b, 47b, 48, 49-52, 5360, 61-70, 71-75b, 76b-78, 79b-90, 9193b, 95-97b, 98b-103, 104-105b, 106b108b, 109b, 111-115, 116-119b, 120b121b, 124, 124b, 126-131, 133, 134; 17. CAT 201-217, 219-241. FRA 183, 196, 210, 211, 213, 218, 219, 224, 225, 231, 233-235, 237, 245, 249, 250, 260, 281-283; 172, 184, 199, 208, 209, 212, 217, 220-223, 226, 227, 232, 236, 238, 239, 246-248, 251, 258, 261-264, 266, 273, 274-276, 278, 284. ITA 147, 150-155; 145. ESP 135-137. CAT 218. cat. [aperˈiw] 1.1.3 Déplacement de l’accent dû à l’influence des noms en [-ike] srd. [pˈerdike] 1.1.4 1 ITA 146, 148; 149. Avec métathèse de r Toutes les formes sont féminines, sauf précision contraire. prt. [pɨrˈiʃ] PRT oïl, fpr. [pɛdrˈi] 1.1.5 105. FRA 12, 19, 68, 81, 90, 93-96, 105-110, 119, 120, 122-124, 133-137, 147-149, 156, 158-163, 170-177,187-190, 201, 202; 5, 21, 31, 53, 61, 66, 74-78, 91, 104, 121, 146, 157, 186, 199, 200, 209, 215. WAL 101-108. SUI 201-204, 207. Avec développement d’un r dans la syllabe accentuée FRA 2-11, 13-18, 20-67, 69-80, 82-89, 91, 92, oïl, fpr. [pɛrdrˈi] occ. [pɛrdrˈit] 1.2 3, 5, 6, 17, 19, 44, 50, 55, 81, 84, 102, Changement de genre srd. [peldˈiʒi] m. 97-104, 111-118, 121, 125-132, 138-146, 150-155, 157, 164-169, 178-182, 184186, 191-195, 197-200, 203-207, 212, 214-217, 220-222, 226-230, 243, 258, 273, 292, 293; 12, 19, 68, 81, 90, 93-96, 105-110, 119, 122-124, 133-137, 147, 149, 156, 158-163, 170-172, 175-177, 183, 188,189, 196, 201, 202, 208-211, 213, 218, 219, 223, 230, 233-238, 240242, 245, 249, 253-255, 257, 260, 261, 263, 264, 269, 270, 273-276, 280-284, WAL 109. SUI 205, 206. ITA 152. 1.3 Dérivé avec variante fem. suff. cast. -ucho (< -US-CULU) cast. [periɣˈɔtʃa] ESP 73. 1.4 Dérivé avec suff. (< -ONE) estr., and. [periɣˈoŋ] m. 1.5 1.6 ESP 103b, 125. Dérivé du diminutif lat. *PERDIC(U)LA ITA srd. [perdˈidʒa] 145, 149. Composé de cast. pájaro and. [pˈaharo perˈi] m. 115b. ESP 2 Probable croisement du lat. PERDICE avec le lat. GALLU / *GALLIU «coq» FRA 208, 209, 223, 232, 236, 238-242, 246occ. [pɛrdigˈal] m. occ. [pɛrdigˈaʎ] m. 3 3.1.1 248, 251-257, 261-272, 274-280, 284-286; 212, 219, 225-227, 233-235, 243, 244, 249, 250, 260, 273, 283. Croisement du lat. PERDICE avec le lat. COTURNICE «caille» Types lexicaux pernìce et potârnice occ. [pernˈis] FRA 244, 259, 501-507; 230. occ., fpr. [pernˈiʃ] rhr. [pɐrnˈiːʃ] SUI 303, 401-405. its. [pernˈis] ITA 2, 5-8, 10-12, 14-17, 19, 21, 25, 26, 28-30, fri., its. [pernˈiːʃ] itc., itm. [pernˈitʃe] 32, 38, 44, 51, 52, 58-61, 64-71, 73-75, 79- itm. [pərnˈitʃi] 81, 83-85, 87-100, 102-105, 107-110, 113- git. [pernˈiʒe] 115, 118-120, 122-127, 130, 133-143, 201, srd. [pranˈidzi] 203, 204, 402, 404-407, 600; 128, 129, cor. [parnˈitʃi] 132, 144. drou. [potɨrnˈike] arou. [piturnˈiki] 3.1.2 3.2.1 Changement de genre itm. [pirnˈitʃi] m. ROU 1, 12, 16, 17, 19, 31, 35, 36, 38, 40, 49, 50, 52, 54, 56, 58-61, 65-71, 73, 74, 76, 77, 89, 91, 95, 96, 103-105, 108-110, 113118, 120-127; 14, 18, 29, 39, 51, 55, 57, 64, 72, 75, 81, 100, 102, 107, 111. MOL 601, 602, 604-617. ITA 138. Passage à la première déclinaison. Types lexicaux pernìcia et potârnică FRA 508. cor. [pɛrnˈiʒa] its. [parnˈiʒa] its., itc. [pernˈiza] SUI 301, 302 ITA 22, 40, 47, 48, 50, 53, 54, 57, 128, 129, itm. [pərnˈitʃa] git. [pernˈiʒa] srd. [pranˈiddza] 144, 700; 12, 16, 25, 52, 58, 85, 88, 93, 96, drou. [potɨrnˈikə] 142, 143, 201. ROU 3.2.2 2, 6, 7, 10, 21-30, 32, 41, 42, 46, 48, 62, 63, 88, 90, 93, 94, 98, 107, 112, 119; 20, 33, 35, 43, 44, 47, 97. Passage à la deuxième déclinaison. Type lexical pernìcio ITA 37, 202; 135. its. [pernˈiʒu] m. itm. [pirnˈitʃu] m. git. [pərnˈiʒu] m. 3.2.3 Formes drou. de singulier refaites d’après le pluriel potârnici ROU 13, 14, 47, 79, 86; 12, 34. drou. [pətrunˈitʃe] 3.3 3.3.1 Avec un spécificateur «perdrix rouge» fpr., its. [pernˈiʒe rˈusa] ITA itc. [pernˈitʃe rˈossa] 39, 45, 46, 76, 106; 28, 44, 57, 110, 132, 402. itm. [pərnˈitʃa rˈossə] 3.3.2. «perdrix grise» fpr. [pernˈi ɡrˈiho] ITA 401, 403. «perdrix des jambes rouges» its. [pernˈisa dal gamb ros] ITA 53. «perdrix du champ inculte» its. [pernˈiʒa ɡwastˈejja] ITA 38, 39. occ. [parnˈi ɡrˈiza] 3.3.3 3.3.4 its. [ɡwastˈeʒe] II. Emploi de noms d’autres oiseaux a) «caille» 4 4.1 Continuateurs du lat. COTURNICE «caille» Formes féminines itc. [koturnˈidʒe] ITA 68, 129. itm. [kuturnˈitʃi] 4.2 4.3 Du lat. *COCTURNA its. [kotˈurna] ITA 8, 39, 48. Forme masculine créé par formation régressive ITA 3; 5, 11, 19. lad., fri. [katˈor] m. 5 Quaglia, d’origine onomatopéique (< cf. lat. COACULA) ITA 129. itm. [kwˈaɟɟa] 6 D’origine onomatopéique: nom du chant de la caille ROU 57. drou. [pərpədˈucu] 7 Drou. prepeliţǎ, d’origine slave drou. [prˈepelitsə] 8 ROU Du scr. kotorina (< lat. COTURNIX) ROU irou. [kotˈorna] 75; 65, 114. 129. b) «coq, poule» 9 9.1 9.1.1 9.1.2 Continuateurs du lat. GALLINA «poule» Dérivés avec un suff. diminutif Avec suff. –uşă (cf. aussi 9.2.2) drou. [gəjinˈuʃə] ROU Avec suff. -uşcă (< sla. –uška) drou. [gəjinˈuʃkə] 15, 18, 33, 34, 37, 39, 51, 53, 72, 85, 92, 99, 100, 111; 1, 16, 36, 38, 39, 94, 98, 105. MOL 618. ROU 20, 44, 97; 23, 42, 46, 62. 9.2 9.2.1 Avec un spécificateur au sens de «poule sauvage» Avec drou. sălbatică (< lat. SILVATICA «qui vit dans les bois») ROU 55, 87; 24, 25, 101, 119. drou. [gəjˈinə səlbˈatikə] 9.2.2 Formes de 9.2.1 avec un suff. diminutif –uşă (cf. aussi 9.1) ROU 58, 59. drou. [gəjinˈuʃə səlbˈatikə] 9.2.3 Avec drou. de pădure (< lat. * PADULE, lat. class. PALUDE, «marais») ROU 7, 10. drou. [gəjˈinə de pədˈure] 9.2.4 Avec arou. agră (< gr. αγριοζ «sauvage») arou.[ˈagrɨ gəʎˈinɨ] ROU 123. 9.2.5 Avec mrou. divă «sauvage» (< blg. div) ROU mrou. [dˈivə gəʎˈinə] 10 Continuateurs du lat. PULLA «poule» 128. 10.1 11 11.1 «Poule des buissons» srd. [pˈuɖɖa e mˈatta] ITA Continuateurs du lat. GALLU «coq» «Coq de perdrix» itm. [jaɖɖ i pinnˈitʃi] ITA 148, 151. 132. c) Autres désignations 12 13 14 «pluvier» cast. [tʃˈorla] ESP 49b. «pigeon ramier» occ. [kurumbˈai ̯ra] ITA 405. «râle d’eau, râle des genêts» drou. [kɨrstˈei ̯] ROU 81, 102; 45, 106. 15 Type francolino, désignation appliquée aux gallinacés ressemblant à la perdrix ITA 5. fri. [fraŋkulˈiŋ] 16 «oiseau» and. [pˈahara] ESP 129. Gr. περδιξ, adapté au genre féminin ITA gr. [pˈerdika] 502. Type celt. er glujar brt. [glyʒˈɒːr] FRA 294, 295. bsq. eper bsq. [epˈerra] ESP 17. Type iribiţǎ, emprunt slave drou., mrou. [iribˈitsə] ROU 43, 45, 64, 101, 106; 128. alb. thëlënzë Sans spécification alb. [θəlˈəndzə] ROU 127. III. Emprunts signifiant «perdrix» 17 18 19 20 21 21.1 21.2 Avec un spécificateur «de montagne» arou. [θəlˈəndzɨ di mˈunti] ROU 127. IV. Autres désignations 22 22.1 Désignations faisant référence au vol de la perdrix et a la fuite des chasseurs: derivés du drou. fugă «fuite» (< lat. FUGA) Avec le suff. -ău (< hng.) drou. [fugˈəw] m. ROU 5, 8, 9, 11, 78, 80, 82, 84; 6, 10, 30, 34, 85. 22.2.1 Changement du suff. –ău par le suff. –oi (< lat. –ONEU) drou. [fugˈoi ̯] m. ROU 3. 22.2.2 Probablement, forme refaite de fugloi, variante de fugoi (cf. 22.2.1) ROU 3, 4, 83; 2, 8. drou. [fˈuglə] 22.3 Changement de la déclinaison drou. [fˈugʎe] 23 ROU Type fpr. arbenne «perdrix blanche» SUI fpr. [arbˈeɲə] 2, 21. 201, 203, 204. 24 Type occ. bartavello «tourniquet», comparaison motivé par le cri de l’oiseau occ. [bartavˈɛlo] FRA 217, 243, 275. 25 Type occ. [dʒalˈabre], désignation pour la «perdrix des montagnes, des neiges» occ. [dʒalˈabre] FRA 203, 215, 230, 243. Probable origine slave drou. [patˈarkə] MOL 603. ESP 132. ESP 7b-9b, 11, 11b, 12, 28b, 29, 30b, 48b, 52b, 60b, 70b, 76, 78b, 79, 90b, 94, 94b, 98, 106, 109, 110, 120, 122, 123. ITA 20, 24, 34, 35, 42, 43, 131. occ. [dzalaˈura] 26 V. Points sans information 27 28 29 Pas de réponse Pas d’enquête La réalité n’existe pas PRT 89-97. ITA 1, 4, 9, 13, 18, 23, 27, 31, 33, 36, 41, 49, 55, 56, 62, 63, 72, 77, 78, 82, 86, 101, 111, 112, 116, 117, 121, 156, 501.