Développer le secteur de la transformation alimentaire durable
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Développer le secteur de la transformation alimentaire durable
OO : Développer le secteur de la transformation alimentaire durable Enjeux Environnementaux - Proposer des aliments durables transformés aux consommateurs : augmenter l’offre pour diminuer l’impact environnemental de la consommation alimentaire des ménages Possibilité d’écoulement des invendus Sociaux - Potentiel d’emplois peu qualifiés Économiques - Récupération des invendus = ressources à valoriser Image de marque : opportunité de se démarquer sur le marché Débouchés d’écoulement pour les produits locaux La transition du système alimentaire permettrait la création d’emplois bruxellois (entre 90 et 150 emplois)1 Constat - - - - - - 1 Près de 80% des aliments consommés en Belgique sont issus de la transformation. A Bruxelles on compte 600 entreprises agroalimentaires employant, ensemble, plus de 4.000 personnes. Ce secteur est en nette croissance depuis 2008 à Bruxelles (+ 14% en terme d’emplois et de chiffre d’affaire entre 2008 et 2013). les acteurs de l’industrie alimentaire à Bruxelles sont de plus en plus attentifs au gaspillage alimentaire et à l’éco-efficacité des processus de fabrication mais davantage dans un soucis d’économie que de protection de l’environnement. L’augmentation prévue de la population, la multi-culturalité croissante et le vieillissement des bruxellois apportent de nouvelles opportunités de marché pour le secteur de l’industrie alimentaire. L’agriculture urbaine et les actions innovantes (aquaponie, des ruches sur les toits, paniers bio, etc.) apparait comme une solution aux difficultés d’accès aux matières premières mais seulement pour les applications de niches ou pour l’horeca local (qui répond à une tendance des produits locaux). L’alimentation est le 5ème plus gros secteur d’exportation de l’industrie belge (après les voitures, les produits pharmaceutiques, les machines et mécaniques, les appareils optiques et de précisions) mais seulement 2.4% concernent les produits bruxellois. Le consommateur bruxellois est disposé à payer plus cher pour des aliments de qualité. (ce qui explique que des chaînes comme Exki, Pulp, pain quotidien s’y sont installées) Étude du « potentiel d’emploi dans le secteur de l’alimentation durable » pour le compte de Bruxelles Environnement , par Greenloop et Facultés Universitaires St Louis, juin 2012 - Les produits niches tels que les insectes (Little Food, Bugs Food), les champignons (Permafunghi) ainsi que l’utilisation de produits locaux prennent de l’importance à Bruxelles (même si le marché reste limité). Freins Les freins repris ci-dessous sont issus majoritairement de « Analyse SWOT de l’industrie alimentaire Bruxelloise » réalisée par IDEA et commanditée par la Févia– juin 2014 Freins liés à l’information/ à la connaissance : - Manque de définitions/de critères de la transformation durable (nombre d'intermédiaires ? Provenance dans le temps, etc.) quid par rapport artisanat, gastronomie bruxelloise - Manque de transparence et d'information : opacité du contenu/provenance des produits transformés méfiance accrue - Manque d’information relative à la qualité du produit transformé à l'aide d'invendus non durables récupérés - Difficulté de reconnaissance des entreprises qui sont dans une démarche vers plus de durabilité - Difficulté d’identifier l’origine d'un produit transformé Freins liés à la formation - Manque de main d'œuvre qualifiée en technique de transformation plus durable - Manque de sensibilisation sur l’utilisation des « bas morceaux » de la viande, d’où ils repartent (sans être gaspillés car ils réintègrent les circuits normaux) avec une moindre valeur ; d’où les beaux morceaux coûtent encore plus chers Freins structurels - Manque d’espace pour entreprendre et produire (m² très cher) - Mobilité et accessibilité difficiles ( pour les employés et pour les marchandises) - Le plan d’aménagement de la Région rend l’implantation des entreprises plus difficile à cause des normes plus sévères en ce qui concerne le bruit, la pollution, … - Difficulté de pouvoir répondre à la fois aux exigences des producteurs et de la distribution pour les transformateurs - Manque de transformateurs ayant la capacité de prendre en charge la transformation de la surproduction biologique des agriculteurs (actuellement écoulée en conventionnel) - Dépendance de la transformation par rapport à la production, manque de flexibilité de la transformation (saisonnalité) - Peu de visibilité du potentiel d'écoulement pour le secteur de la transformation durable pour les PME - Manque de producteurs d'emballages écologiques pour les produits issus de la transformation durable - Difficulté à adapter les unités de transformation existantes pour rendre la transformation plus durable - Règles et normes (BRC/IFS/AFSCA) trop restrictives, lourdes pour les petits ateliers. Les normes sanitaires sont adaptées à l'agro-industrie et difficilement applicables aux petits transformateurs - Manque de structures pour les entrepreneurs de l’industrie alimentaire qui se trouvent dans des zones où logements et entreprises se côtoient, ce qui rend les investissements d’expansion difficiles pour ces entrepreneurs. Freins lié à la rentabilité de l’activité - Coût élevé de la labélisation bio - Le caractère saisonnier de certaines activités de l’industrie demande une certaine flexibilité dans le gestion des ressources humaines - Difficulté à trouver des canaux de distribution économiquement viables - Manque de rentabilité pour la transformation ponctuelle (en saison estivale de vacances par exemple) - Difficulté à identifier la bonne échelle pour une rentabilité suffisante entre l'échelle artisanale et l'échelle industrielle - Coût plus élevé de la transformation « durable » par rapport à la transformation industrielle - Coût de personnel plus élevé dans les unités de transformation durable (plus basé sur le travail manuel) - Coût important de la mise en place d'une gamme de produits durables - Manque d'intérêt des leaders de la distribution pour les produits issus de la transformation durable Réalisations à Bruxelles Jusqu’à présent Bruxelles Environnement n’a pas énormément travaillé sur les enjeux environnementaux du secteur de la transformation alimentaire. Néanmoins, dans le cadre de l’alliance Emploi Environnement, axe alimentation durable et via les appels à projets alimentation durable, Bruxelles Environnement a soutenu des projets en lien avec la transformation alimentaire, comme par exemple : - Projet Co-Cooking de Credal Projet de récupération et transformation des invendus dans la grande distribution: (Coduco/GRoot Elaind/Delhaize) Soutien financier au projet de fabrication de bière à base de pains invendus (Beer project) Démarrage du label produit de Bruxelles (qui comprend la transformation) Bruxelles Environnement soutient également des événements tels que Bruxelles Champêtre ou Goûter Bruxelles, qui mettent en avant les produits bruxellois comme par exemple le chocolat. Pour favoriser la transition du système alimentaire, la FEVIA a rédigé un rapport de développement durable pour mettre en évidence les axes de développement possibles pour une industrie alimentaire plus durable en Belgique pour inciter les entreprise agroalimentaire à intégrer davantage le développement durable dans leurs stratégies et pratiques. La FEVIA a également commandité une étude, réalisée par IDEA, sur l’analyse SWOT du secteur de l’industrie alimentaire à Bruxelles BRUCEFO, le centre bruxellois d'expertise alimentaire, accompagne les entreprises bruxelloises du secteur alimentaire par des analyses de qualité et de conseils spécifiques et peut guider les nouvelles entreprises en alimentation durable. Objectifs (à valider/modifier par les acteurs concernés) - Augmenter le volume de produits alimentaire transformés issus d’invendus Développer des nouvelles activités économiques par la transformation de produits bruxellois et/ou durables via la transition des acteurs existants et la création de nouveaux acteurs • Tableau de mesures Diagnostique - Réaliser un benchmarking des business model innovant permettant de favoriser les produits durables dans le secteur de la transformation. Alimenter la recherche de technologies permettant d’utiliser intensivement l’espace et l’immeuble d’exploitation (des technologies plus compactes, travailler en hauteur, …) Étude du potentiel de part de marché du développement des produits transformés durables (objectivation de l’augmentation de la demande en plat préparés durables, ..) Conscientisation (changer les perceptions) - Informer les entreprises de transformation sur les enjeux/impacts de l’AD et leurs rôles Communiquer davantage sur les entreprises bruxelloises qui réussissent Revaloriser l’image des métiers techniques Conscientiser les acteurs de la transformation sur l’augmentation de la demande des bruxellois en produits transformés plus durables Lever les freins structurels - Création de cuisines expérimentales (test de recettes) avec la possibilité de passer à une échelle plus commerciale ensuite (FA27) - Soutenir (financièrement ?) les emplois d’économie sociale dans les services de transformation - Favoriser la création des espaces intégrés qui feraient en même temps de la production, la transformation et la vente d’aliments durables - Création de pôles de connaissance du type WagrALIM, Flanders’ Food - Formaliser une collaboration avec la Févia / AFSCA - Mettre les acteurs de la transformation en lien avec des détaillants pour utiliser les invendus (+ lien avec des acteurs de la logistiques et détaillants : pour créer des chaînes complètes) - Mettre les acteurs de la transformation en lien avec les producteurs locaux pour augmenter l’offre de produits locaux transformés (+ lien avec des acteurs de la logistique et détaillants : pour créer des chaînes complètes) Mettre en capacité technique d’agir (informer / former) - Améliorer la lisibilité des règles AFSCA + diffusion de conseils pour favoriser le durable tout en respectant les règles AFSCA (élaboration d’info fiche spécifiquement sur ce thème) - Favoriser la CREATION de nouveaux acteurs - o Continuer le cycle de formation pour les entrepreneurs dans les métiers de bouche (FA 24, actuellement assuré par Crédal) o Accompagnement pour faciliter l’élaboration d’un business model adéquat pour les activités de transformation des produits durables Favoriser la TRANSITION des acteurs existants o Informer davantage les professionnels du secteur sur les aides (chèques innovation d’Innoviris, …) auxquelles ils ont droit pour développer des nouvelles technologies de transformation. o Informer et former aux principes de l’AD avec des conseils pratiques Consolider le changement de comportement - - Améliorer la visibilité des acteurs de la transformations impliqués dans l’alimentation durable: o Label « transformé à Bruxelles » Mettre en lien des transformateurs « durables » avec toutes les cantines et HORECA qui sont en demande de produits de 4ème et 5ème gamme durables.