Correction problème « jonction » Q1 : Les molécules de cad ne sont

Transcription

Correction problème « jonction » Q1 : Les molécules de cad ne sont
Correction problème « jonction »
Q1 : Les molécules de cad ne sont pas réparties régulièrement tout au long de la jonction adhérente, mais
irrégulièrement regroupées dans des spots. On peut voir que B-cat et a-cat sont aussi organisés en spots qui se
superposent pour ces 2 dernières protéines. Pour E-cad comparaison impossible car pas le même embryon. Rappel de
ce qu’on voit en EM (des régions où les membranes sont très proches nommées SAJ = spot adherent junctions). On
peut penser que ces spots correspondent aux régions d’association homophilie en trans de cad
Q2 : Calcul de la fraction mobile c’est-à-dire du % de la fluo qui revient (FM = % de fluo après retour-% de fluo au
moment du frap/100%-% de fluo au moment du frap)
FM spots = 55-40/100-60 = 37 %
FM ext = 90 – 40/ 100-40 = 83 %
Les auteurs disent FM spots< 45%, FM ext jusqu’à 80%. Donc dans les spots très peu de molécules de cad sont
mobiles (au max 45%).
On peut remarquer sur le graphe que la région bleue (le spot) est plus éteinte que la région verte (en dehors du spot).
Cela n’a rien avoir avec la dynamique des molécules dans les spots vs régions adjacentes, c’est simplement qu’il est
plus facile d’éliminer un gros pourcentage d’une région à forte fluorescence que d’une région à faible fluorescence…
Q3 : L’actine est organisée en filaments (F-actine) donc doit être polymérisée. Lat-A empêche la polymérisation des
filaments de F-actine. Si les mêmes résultats de FM sont obtenus c’est que l’actine ne joue pas de rôle quant à la
diffusion des molécules de E-cad. On peut voir rapidement les molécules qui interviennent dans la polymérisation de
l’actine (formines et Arp2/3, normalement connaissent).
Phalloïdine : extraite de l’amanite phalloïde, est un poison pour les cellules à cause de sa liaison à l’actine F (mais là
on travaille sur embryons fixés) donc monomères d’actine (actine G) ne sont pas révélé par la phalloïdine. On voit,
avec une exposition normale, que toute l’actine a disparue. On dit que cet effet est obtenu au bout de 5 min donc
l’actine se dépolymérise très vite et ne peut pas se re polymériser (à cause lat-A). La F-actine a donc un taux de
renouvellement (dépolymérisation suivit de polymérisation) très rapide. Cependant on voit, avec la surexposition, que
des spots d’actine sont toujours présents. Il faut surexposer car ces spots représentent peu de molécules d’actine (la
quantification donne 27%) mais ces filaments d’actine sont résistants à la dépolymérisation et cela pendant 45 min, ils
sont donc très stable. On a mis en évidence deux populations de filaments d’actine. Peut-être que la présence de ces
filaments d’actine très stables peut expliquer la similitude des résultats de FM.
On voit que les spots d’actine ne correspondent pas aux spots de E-cad lorsque l’on regarde la totalité de l’actine
présente à la jonction adhérente. Après traitement avec lat-A on voit que les spots d’actine stable sont superposés à
ceux de E-cad et de B-cat, donc effectivement ces filaments doivent probablement stabiliser ces spots de E-cad. Ces
manip ne sont pas une preuve mais permettent de faire cette hypothèse.
Q4 : Les ARN interférents entraînent une disparition de -cat (spots restant sont en dehors des jonctions et sont du
bruit de fond du marquage) et la disparition de a-cat n’a aucun impact sur la b-cat qui reste parfaitement organisée en
spots.
Les spots de E-cad superposés à ceux de b-cat et F-actine stable sont toujours présents en présence d’-Cat RNAi
donc a-cat n’a aucun rôle dans l’organisation et la liaison des spots d’homo E-cad au cytosquelette. Il faut envisager
d’autres molécules d’interaction entre l’actine stable et b-cat (ces molécules ne sont toujours pas connues).
Q5 : On voit que les spots dans le cas du WT sont très peu mobiles pendant 60 s alors qu’après le traitement avec LatA (destruction de la majeure partie de l’actine) ils bougent beaucoup. Le mouvement se fait aussi dans le sens apicalbasal (pas montré sur la figure). On peut conclure que ces spots sont toujours présents mais que leur position au
niveau de la jonction adhérente n’est pas maintenue comme dans le WT, on peut en déduire que cette mobilité doit
avoir des répercussions sur la stabilité de l’épithélium.
Q6 : Le modèle propose 2 réseaux d’actine :
Un très dynamique (70% de l’actine) et contractile qui fait le tour de la cellule. Ce réseau est lié aux molécules
de cad par l’intermédiaire de a-cat. Cette liaison assure un ancrage spécifique de E-cad à l’actine (tether dans le
modèle). Ce réseau empêche la mobilité des spots d’homo E-cad dans le plan ou hors du plan de la jonction.
Un 2e réseau (30% de l’actine) est très stable, restreint aux zones de spots d’homo E-cad et est lié à ces spots
par l’intermédiaire d’une protéine non connue actuellement. Ce réseau permet d’assurer la stabilité des spots d’homo
E-cad c’est-à-dire d’empêcher la diffusion des molécules dans ces spots.