La chanson du boucher, Michèle Bernard, Arr

Transcription

La chanson du boucher, Michèle Bernard, Arr
La chanson du boucher, Michèle Bernard, Arr Marjolaine Ott, mise en scène Poing d'Orgue 2011
A la fin du « commerçant des rues », les autres choristes (des rats-choristes) ont réussi à nous faire
taire et nous ont repoussé en paquet au milieu de la scène. Ils sortent de scène et nous laissent à notre
triste sort. On laisse monter la tension : quelques regards inquiets.
Intro :
A la Villette, à la Villette, à la Villette on tue des bêtes
Les têtes tombent sur l'un des trois « Villette »
À la Villette, on tue des bêtes
Des bœufs, des agneaux, des canards
Moi, tout ce sang me monte à la tête
Les abattoirs, ça m’ fout le cafard
Couper ces pauv’s bêtes en rondelles
Ça me rend fou, mais c’est mon boulot
Au restaurant de la tour Eiffel
Je livre mes rôtis, mes gigots
Nicolas apparaît sortant de derrière le groupe
côté cour, il choisit une bête, l'écarte du tas
les autres bêtes s'écartent en écho au mouvement
impulsé par Nicolas.
Nicolas accroche la bête par les poignets
même geste de toutes les carcasses sur « gigots»
Mon papa était boucher
Mon grand-papa, boucher
Épousa la bouchère
Toute une famille de bouchers
C’est dur à supporter
Et je n' peux pas m'y faire
Car moi, dans tout ça
Que voulez-vous que j’ sois ?
Ben, j’ai fait comme mon papa
Voilà, et ça m' déprime
Voilà, voilà, voilà, voilà
À Paris, quand j’étais petit
J’allais au zoo voir les chameaux
Les hippopo, les zozotaries
J’en étais fou, je les aimais trop !
Un soir qu’on se mettait à table
Je suis devenu végétarien
J’avais pas faim, c’était regrettable
À part la soupe, j' n’aimais plus rien
Quand on est fils de boucher
Petit-fils de boucher
Petit-fils de bouchère
Toute une famille de bouchers
C’est dur à supporter
Mais il faut bien s’y faire
Car moi, dans tout ça
Je n'ai pas eu l’ choix
J’ai dû faire comme mon papa
Voilà, et ça m’ déprime
Voilà, voilà, voilà, voilà
déplacement des carcasses
de façon à n'avoir plus qu'un pas à faire
pour former une chaîne rectangulaire sur le
refrain suivant
Nicolas au milieu des carcasses
en déplace quelques unes
Nicolas passe devant les carcasses
Sur le couplet suivant, les carcasses imitent les
gestes du petit enfant (selon leur voix)
geste du petit qui regard le grand Chameau
geste de l'hippopo
geste de l'otarie
geste de se mettre à table
geste de manger la soupe
Nicolas tourne le dos au public et passe entre deux
carcasses, les carcasses remettent les mains en
position
rotation de la chaîne des carcasses
un pas sur le premier temps une mesure sur deux
Les carcasses de devant se retournent vers Nicolas
Les steaks hachés, les pâtés d’ tête
Les merguez et le dindonneau
Les langues, les jarrets, les blanquettes
Me suivent jusque dans mon dodo
En rêve, je vois des gazelles
Découpées en mille morceaux
Et pour ma barbare clientèle
Je fabrique des saucisses de lionceau
Les carcasses font peur à Nicolas
même jeu pendant tout le couplet
Dire qu’ papa était boucher
Qu’ grand-père était boucher
Qu’ grand-mère était bouchère
Toute une famille de bouchers
C’est dur à supporter
Et je n’ peux pas m’y faire
{x2:}
Enlevez-moi tout ça
J’ suis pas fait pour ça
Je n’ veux plus faire comme mon papa
Voilà, car ça m’ déprime
La chaîne avance d'un pas par mesure
Nicolas essayent de sortir de la chaîne mais
il est pris dedans et se transforme en
carcasse. La chaîne sort à jardin