Lire la lettre du SJI – n° 26 - Jésuites de la Province de France
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La Lettre du N°26 S J I ervice Trimestriel ésuite nternational Juillet – Septembre 2012 Jésuites en Algérie sommaire algérie MAGHREB Algérie Les Centres jésuites THAÏLANDE Père Olivier Morin AFRIQUE Kenya Une réunion contre le SIDA Soudan du Sud Premiers diplômés de l’Université catholique AMERIQUES Brésil Le « père bicyclette » roule encore à 93 ans états-Unis La Maison Blanche honore trois Jésuites Haïti « Un dollar pour Haïti » ASIE Inde étudiants promoteurs des traditions culturelles Japon éduquer la tête, le cœur et les mains Le temps de lire Prions pour ceux qui nous ont quittés N ous sommes onze jésuites à vivre dans la « région Maghreb ». Quatre résident dans l’est algérien (Skikda/Constantine), sept résident à Alger. Ils sont en majorité d’origine française ; un est espagnol, un autre mexicain et deux français ont demandé et obtenu la nationalité algérienne. Avant 2002, nous avions quatre implantations : Maroc (Rabat ou Casablanca), Oran, Constantine et Alger. Nous en avons conservé deux : Constantine et Alger. La communauté de Constantine travaille, en milieu lycéen (soutien scolaire au centre Nibras), avec les étudiants (bibliothèque Dilou), dans la pastorale des étudiants étrangers (paroisse de Skikda) et auprès des travailleurs philippins. La communauté d’Alger a trois institutions : le Centre Culturel Universitaire, le CIARA et le Centre Spirituel de Ben-Smen. Le C.C.U. est aujourd’hui implanté dans trois lieux : pour les Sciences Exactes, les Sciences Humaines arabisées et les Sciences médicales. Près de 4 000 étudiants fréquentent ces bibliothèques. Au cours de leur dernière année, ils demandent une aide pour la rédaction de leur mémoire. Le C.I.A.R.A. (http://ciaradz.org/) propose une formation de six mois aux jeunes diplômés : trois mois de « Travaux Pratiques » en électronique, électrotechnique, informatique et trois mois de « communication ». Nous les aidons à réfléchir au métier qu’ils veulent faire, à connaître le monde de l’entreprise, à chercher les offres d’emploi. Ils rédigent un « bilan de stage » présenté oralement devant un jury. Le Centre accueille entre 40 et 60 stagiaires tous les trois mois. La plupart des stagiaires ont trouvé du travail dans l’année qui a suivi. Le CIARA propose aussi des stages de soudage et d’initiation à la plomberie à des jeunes venus du Sud algérien. La mission première du Centre Spirituel de Ben-Smen est l’accompagnement spirituel. Chacun peut venir y faire une « retraite spirituelle » individuellement accompagnée. La maison est ouverte à d’autres publics et propose : des sessions comme : « Personnalité ; Relations Humaines », « Entrons dans le rythme », « groupe de théâtre »… En ce qui me concerne, je travaille deux jours par semaine dans une école privée « El Manar ». Je leur fais découvrir l’anglais en les faisant jouer sur internet en CE2. En CM1 et CM2 je leur donne deux fois par semaine des cours d’anglais. Depuis 2002, je fais chanter les 140 enfants de cette école en quatre langues : arabe, français, anglais et kabyle. Je consacre l’autre moitié de mon temps à donner des cours d’audio-visuel et de phonétique aux jeunes diplômés en recherche d’emploi, dans le cadre du CIARA. l Bernard MALLET sj TH A ÏLA NDE échange entre le P. Olivier Morin et son supérieur en Thaïlande : –« Maintenant que le ministère dans les prisons* n’a plus besoin de moi et vu que je ne parle pas thaï, m’autorisez-vous à rentrer dans mon pays et à chercher un travail que je pourrai faire ? –Non je désire que vous restiez en Thaïlande et que vous alliez aux Sept Fontaines à Chiang Mai pour accompagner ceux qui viennent faire une retraite spirituelle. –Mais je n’ai aucune formation ni en spiritualité ni en psychologie ! –Depuis combien de temps êtes-vous dans la Compagnie de Jésus ? –Depuis quarante-six ans. –Si après quarante-six ans de travail dans la Compagnie vous n’êtes pas capable d’accompagner les retraitants, six mois de formation en spiritualité ou en psychologie ne changeront rien. » V oilà pourquoi il y a deux ans j’ai atterri aux Sept Fontaines. Depuis que puisje dire ? un grand merci au Seigneur ! Préparer une retraite, naviguer dans l’Ancien Testament et les évangiles, vous oblige à approfondir votre compréhension de la Parole de Dieu. Comment voulez-vous aider les gens sans une approche personnelle de l’écriture. En même temps vous devez être prudent, votre compréhension est la vôtre, vous ne pouvez que la proposer comme aide, non comme vérité absolue. Je suis vraiment touché par la simplicité et la confiance que les retraitants montrent. Simplement parce que je suis un « Père » dans cette maison, l’ouverture de cœur et d’esprit est plus rapide et après parfois quelques heures, il est possible d’arriver à des expériences douloureuses ou à des problèmes très personnels. L’ambiance silencieuse et la paix de la maison aident les retraitants à regarder leurs problèmes plus sereinement. Quand enfin ils abordent leurs difficultés ils découvrent que « l’énorme » fardeau est moins écrasant et que le Seigneur est à leur côté. Durant ma vie de prêtre de paroisse, j’ai souvent constaté que les paroissiens avaient des difficultés à comprendre l’évangile et à poser des questions. Je retrouve la même difficulté dans les retraites. Il faut parfois donner quelques explications sur un texte pour donner le sentiment de libération et de joie. Marcher huit jours avec le Seigneur m’aide à être plus proche de Lui. Spiritualité n’est pas un privilège pour religieux et prêtres. Nous sommes tous de la famille de Dieu et notre Père parle à tous ceux qui lui donnent temps et attention. Ps : les Sept Fontaines ont en moyenne 16 retraitants par jour tout au long de l’année. Moitié sont Thaïs, les autres viennent principalement de Singapour, Malaisie, Chine. *A noter que le Père soutient toujours autant son œuvre auprès des prisonniers. l kenya Une réunion contre le SIDA L a réponse au SIDA en Afrique sub-saharienne a été examinée de près au cours d’une conférence organisée par AJAN (le Réseau jésuite contre le SIDA). 26 jésuites et d’autres engagés dans la réponse que donne l’Église catholique au SIDA en Afrique, se sont réunis fin janvier à Nairobi pour présenter leurs contributions à un livre qu’AJAN va publier cette année. Les participants offraient une diversité d’approches de la pandémie : théologiques, philosophiques et sociologiques, sous l’angle éthique et celui des droits humains, ainsi que du point de vue du soin et des traitements. Les leçons apprises au contact des personnes porteuses d’HIV, ont occupé une place importante dans les discussions, les participants apportant leur riche expérience dans de nombreux pays africains. Des perspectives nouvelles sont apparues à propos des réponses au SIDA qui se développent rapidement, aux niveaux mondial, national et local, et en particulier à propos de la contribution de l’église catholique. Parmi les défis relevés : la persistance de la stigmatisation et des discriminations ; la durabilité des projets affectée par le ralentissement des dons, la crise économique, la pauvreté, la corruption et autres problèmes ; et la nécessité de former les membres du clergé au travail auprès des personnes infectées et concernées. Le projet de livre d’AJAN fut lancé en juin 2011 pour marquer le 30e anniversaire du premier cas de SIDA diagnostiqué en 1981. l sud-SOUDAN Premiers diplômés en mai pour l’Université catholique J uba (Agence Fides) - « L’Université catholique du Soudan du Sud en est à sa quatrième année de vie et compte plus de 500 étudiants. Le 12 mai, est la date fixée pour la remise des diplômes de fin de deuxième cycle pour les premiers étudiants » informe le Père Mike Schultheis sj. A Juba, environ 400 étudiants fréquentent la Faculté des Beaux-arts et des Sciences sociales ; à Wau, 350 miles au nordouest de la capitale, 120 autres étudiants sont inscrits à la Faculté de Sciences agronomiques et environnementales. Malgré la tension et les affrontements, surtout dans les zones de frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud, et alors que les gouvernements de Khartoum et de Juba se lancent des accusations réciproques en ce qui concerne le soutien des rebelles qui opèrent sur leurs territoires respectifs, « l’enfant est né et continue à grandir même si ses pas semblent souvent incertains et chancelants » affirme le Père Schultheis dans un communiqué parvenu à l’Agence Fides par l’intermédiaire de la Curie généralice des Jésuites. (Fides 06/02/2012). l la lettre – juillet-septembre 2012 – 2 BRéSIL Le « Père bicyclette » court encore à 93 ans L e Père jésuite Harold Rahm a compris depuis longtemps l’importance d’être proche des gens. A El Paso, sa première destination, au Texas, sa terre natale, il célébrait la messe en milieu de travail, récitait le rosaire aux coins des rues et exerçait son ministère auprès des plus pauvres. Il allait à bicyclette, parlant avec tous, jouant avec les enfants des rues, s’efforçant de transformer les bandes de jeunes délinquants. Pendant les 14 ans passés à El Paso, le Père Rahm était connu comme « le Père bicyclette ». El Paso était alors dominé par les gangs de jeunes ; ainsi ses collaborateurs et lui travaillèrent dans les écoles, fondèrent un club et créèrent un centre pour les jeunes. Au cours des 50 dernières années, le Père a utilisé les mêmes méthodes pour se rendre proche des abandonnés, des pauvres, des drogués et des désespérés du Brésil, où il vit et travaille actuellement. Le Père Rahm, aujourd’hui âgé de 93 ans, passe ses journées à donner des retraites spirituelles basées sur le « Yoga chrétien », pour aider les gens à méditer et à chercher l’union avec Dieu. « Je cherche à faire ma petite part, dit-il, pour servir les pauvres et ceux qui sont dans le besoin, financièrement et spirituellement ». l cf. : www.padreharoldo.org.br états-unis La Maison Blanche honore trois jésuites L es Pères Charles L. Currie, John P. Foley et William P. Leahy ont été honorés à la Maison Blanche pour leur engagement au service de leur communauté et de toute la nation. Ils faisaient partie d’un groupe de neuf personnes dont les actions ont été jugées extraordinaires par Champions of Change, programme créé dans le cadre de l’initiative présidentielle Winning the future, qui vise à mettre à l’honneur les personnes (éducateurs, entrepreneurs, leaders locaux) s’étant distinguées par leur action au bénéfice de leurs communautés. Le jour de la remise des prix, le Conseiller de la Maison Blanche pour le Center for Faith-Based Partnership, a accueilli les trois jésuites par ces mots : « C’est HAÏTI avec enthousiasme que nous souhaitons la bienvenue à la Maison Blanche à ces extraordinaires champions de l’éducation catholique. À travers leur contribution aux écoles catholiques et à la communauté ils incarnent les valeurs d’éducation, d’innovation et de service. Avec leurs collègues dispersés dans tout le pays, ils nous stimulent à faire progresser les communautés et les jeunes de notre nation ». l « Un dollar pour Haïti » des États-Unis. La campagne, nommée « Un dollar pour Haïti », se déroulera pendant trois ans et sera une occasion de focaliser les contributions de beaucoup de collaborateurs ignatiens. L’effort sera orienté de manière efficace pour produire un plus grand impact sur l’institution qu’on cherche à soutenir. C’est une action de solidarité mais aussi de justice envers nos frères d’Haïti. Entre janvier et avril, s’y associeront également des communautés d’Europe et *Federacion Latino Americana de Colegios Jesuitas INDE L es collèges d’Amérique latine et d’autres réseaux éducatifs et apostoliques de la Compagnie de Jésus s’organisent pour travailler ensemble à renforcer Fe y Alegria Haïti. En janvier prochain, un groupe de professionnels, qui s’appuiera sur le Bureau de Planification, s’installera sur place, pour apporter une aide décisive à Fe y Alegria dans son effort pour s’établir solidement et avoir un impact plus important dans le domaine de l’éducation. Une partie du projet consiste à créer un Fonds, avec la participation enthousiaste et créative des collèges d’Amérique latine et de leurs anciens élèves. Les collèges (la FLACSI*) et les autres réseaux associés invitent ceux qui peuvent s’unir à leur engagement à partager l’information ou à y contribuer sur www.ignacianosporhaiti.org Des étudiants promoteurs des traditions culturelles L a Saint Xavier’s Collegiate School de Kolkata (Inde) a créé un club pour aider les étudiants à se plonger dans la culture et les traditions du Bengale Occidental. Selon le Père S. James sj, viceprésident de l’école, « beaucoup de gens pensent que dans les écoles de langue anglaise dirigées par l’église, il n’y a pas de place pour la promotion des traditions culturelles. Nous voulons mettre fin à ce la lettre – juillet-septembre 2012 – 3 mythe ». L’ancien élève le plus célèbre de l’école est Rabindranath Tagore, Prix Nobel de littérature en 1913. Les enseignants et les élèves de l’école ont voulu récemment lui rendre hommage en publiant un album intitulé Xavier’s to Tagore : Mukapushpa (Gemflower), qui contient dix chants et six de ses poèmes les plus célèbres. «…Il y a exactement cent ans, Tagore rappelait, dans son autobiographie Jivan Smitri, ses suite en page 4 JAPON INDE suite années passées à l’école. Il est juste que les étudiants d’aujourd’hui honorent le poète avec cet album. Cela fait partie d’un projet plus vaste qui vise à aider les étudiants à aimer leur culture et leur littérature à travers la musique, l’art, le théâtre et la poésie ». L’album a été publié le 2 février. l Éduquer la tête, le cœur et les mains L e 10 décembre dernier, au cours du 31e Symposium International de l’Université Sophia de Tokyo sur le thème Une Éducation à dimension sociale : les défis de la mondialisation, le Père Mark Raper sj, Président de la Conférence des jésuites d’AsiePacifique, a présenté une vision de l’éducation comme « formation pour la décision et l’action : éducation de la tête, du cœur et des mains ». Prônant une pédagogie où la réflexion soit centrale, le Père Raper explique que le rôle de l’éducation est d’amener les étudiants à aimer le monde, à y prendre des responsabilités et à acquérir les outils pour le renouveler. Les universités doivent, pour leur part, aller au-delà de leur objectif de base, celui d’éduquer pour donner une compétence et rendre capable d’une pensée critique. « Trop d’écoles et d’universités sont occupées à remplir leur programme. Mais je me plais à penser qu’ici à Sophia et dans les universités de la Compagnie, on s’engage non seulement à respecter le programme mais à aller plus en profondeur (....). La pensée critique devrait nous conduire à nous interroger : qu’y a-t-il derrière la crise financière ? Pourquoi ces banques s’effondrent-elles ? Quelles sont les causes profondes du gaspillage et de la corruption ? Pourquoi ai-je tant de chance alors que d’autres s’enfoncent ? ». Selon le Père Raper, l’éducation devrait montrer aux étudiants où est leur cœur, pour les aider à « devenir un grand et seul cœur, à parler avec leur cœur en vérité et avec intégrité », et « à découvrir la joie en aidant nos frères et sœurs, spécialement les petits, ceux qui sont loin, ou les derniers ». www.sjapc.net l Le temps de lire La Lettre du Service Jésuite I nternational Trimestriel Jacques Tiersonnier, s.j., Mission et Colonisation – Madagascar éd. Perrin L’Harmattan 2012 « Tout en restant indépendant du contexte politique… les missionnaires jésuites se sont efforcés de préparer l’avenir en formant une élite capable de servir le pays et des citoyens susceptibles de participer à la vie politique et sociale. » « Le regard bienveillant et lucide de l’auteur… la variété de son expérience donnent à sa réflexion un intérêt exceptionnel » Cardinal Philippe Barbarin Directeur du S.J.I. : Bertrand Desjobert s.j. Service Jésuite International 42, rue de Grenelle 75343 Paris Cedex 07 Tél. : 01 44 39 46 20/29 Fax : 01 44 39 46 28 Email : [email protected] La Lettre est envoyée pendant un an à tout donateur annuel de l’O.M.C.F.A.A.* Conception et réalisation : SER *OMCFAA : l’Œuvre des Missions Catholiques Françaises d’Asie et d’Afrique est une fondation reconnue d’utilité publique, habilitée à recevoir des dons et legs. Siège social : 42, rue de Grenelle 75343 Paris Cedex 07 Site : www.omcfaa.org Chèque bancaire à : O.M.C.F.A.A. (sans numéro). Un reçu pour déduction d’impôts sera envoyé. P r ions pour ceux qui nous ont quittés • Le 27 mars 2012 : le Père Roger DARDE, né à Paris en 1930. Noviciat en 1952, ordonné en 1964. Il a servi durant une douzaine d’années dans la Province de l’Afrique de l’Ouest, d’abord de 1982 à 1985 à Abidjan comme économe ; puis de 1985 à 1986 aussi comme économe du grand séminaire Saint Luc à Bakara (Tchad) ; de 1986 à 1991 il est envoyé comme Directeur du CERCLE (Centre d’Études et de Réflexion pour Collégiens, Lycéens, Étudiants) à Ouagadougou (Burkina Faso). Enfin de 1991 à 1994 il est Ministre et Secrétaire de Province à Douala au Cameroun. Il rentre en France à Lyon où il sera encore économe. • Le 27 mars 2012 : le Père Yves DANIEL né à Flaux (Gard) en 1927. Noviciat en 1946. Ordonné en 1959. Ses études dans la Compagnie sont marquées par son ouverture missionnaire. Après son juvénat il part en 1951 au Liban où pendant deux ans il étudie l’arabe à Bikfaya. Il y fait aussi ses deux ans de régence à Ghazir dans un collège jésuite. En mission au Tchad : il n’est pas aisé de suivre le parcours, un peu sinueux, du Père Yves, entre le nord et le sud du Tchad. Entre Abéché, la paroisse de Kabalaye, chargé des écoliers, à Sarh où il enseigne au collège. À partir de 1965 à N’Djaména jusqu’en 1972, les jeunes sont sa priorité apostolique. Après un an à Mongo il retourne à Sarh où il reste de 1980 à 1990, aumônier des jeunes à la cathédrale, enseignant au Lycée et Directeur du Centre Culturel. En 1991 il dirige le CERCLE de Ougadougou. De 1992 à 2007 il revient à N’Djaména où il exerce divers ministères. En 2008 il rentre en France. • Le 13 avril 2012 : le Père Albert HANRION, né à Grenay (Pas-de-Calais) le 11 août 1912. Noviciat en 1931, ordonné le 24 juin 1944. Destiné à la Chine, il fait son troisième An et trois mois de sociologie à l’Université Fordham (New York) pour enseigner à l’institut de Tien Tsin. Il fonde la paroisse de Chiuglin en milieu aborigène. En 1954 il est rappelé en France au Centre Social de l’Action Populaire et à la rédaction des Cahiers. Sept ans plus tard, à l’appel des évêques africains, avec trois autres jésuites, il est envoyé à Abidjan pour organiser un programme de formation économique et social pour les prêtres et les étudiants. Ils fondent l’INADES. L’Institut s’oriente vers la formation professionnelle du paysan africain : cours par correspondance rédigés en français fondamental. INADES FORMATION compte alors 4000 abonnés pour 10 pays francophones. Il est ensuite aumônier des migrants. Quand le P. Hanrion revient à Paris pour sa dernière étape il a déjà 92 ans. Le 30 mai 2012 : le Père Pierre CEYRAC, né à Meyssac (Corrèze), le 4 février 1914, entré dans la Compagnie le 10 octobre 1931 et transcrit à la Province du Maduré le 31 juillet 1952, ordonné le 21 novembre 1945. Il a passé près de 15 ans dans les camps de réfugiés cambodgiens et a œuvré plus de 70 ans en Inde en faveur des enfants et des exclus de la société indienne. En menant un combat « non pour les droits de l’homme, mais pour le droit d’être un homme », Pierre Ceyrac a contribué à l’évolution de la société indienne durant ces dernières décennies.
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