III – Inventaire par village de la communauté de communes « Pays

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III – Inventaire par village de la communauté de communes « Pays
Extrait de :
LECOLINET Maud, 2003, « éléments de réflexion pour favoriser et développer les pratiques
culturelles dans la communauté de communes Pays des Paillons », mémoire de fin d’étude
DESS médiation et ingénierie culturelle, Université de Nice Sophia Antipolis.
III – Inventaire par village de la communauté de communes
« Pays des Paillons » :
A- avant-propos
La recherche par village, de ce qui concerne, l’histoire, le patrimoine, les lieux, et évènements
culturels, ainsi que les pratiques amateurs et la rencontre de personnes ressources pouvant
donner des renseignements, s’est avérée difficile. Aucun recensement précis n’ayant jamais été
effectué, aucun ouvrage précis sur le secteur n’ayant été réalisé à ce jour, à part quelques tracts
confidentiellement
déposés
chez quelques commerçants, (le bar-tabac, l’épicerie, la
boulangerie..) ou quelques lieux publics (la poste, la mairie, le syndicat d’initiative lorsqu’il
existe,
le panneau d’affichage devant
l’école) il s’est plus agit d’un « collectage » pour
rassembler des renseignements que d’un véritable travail méthodique.
Malgré la richesse et l’originalité des propositions, j’ai souvent du, après avoir pris contact par
téléphone, me déplacer pour aller rencontrer, sur place la bonne personne capable de donner
des informations.
Concernant le patrimoine et les lieux culturels, ceux-ci étant plus « visibles » et repérés ont été
moins difficiles à appréhender. Les sites Internet ont également aidé à l’élaboration de ce
recensement, chaque village en ayant un qu’il soit géré, par le Conseil Général, par les offices
de tourisme et les mairies, ou intégrés à des sites commerciaux.
La confidentialité de chaque information, la difficulté pour la trouver tout simplement sont
apparues de manière très fortes, à l’occasion de cette démarche. C’est pourquoi il semble
opportun qu’un
état des lieux très précis concernant les différents aspects concernant
l’environnement culturel soit effectué au niveau d’un territoire, démarche pouvant tout à fait
entrer dans les prérogatives des « Pays ».
En effet, les inégalités d’accès aux informations concernant la culture, selon que l’on soit dans
une commune qui a le souci de contribuer à les réduire en mettant en place des dispositifs
permettant ces accès (affichage, parution dans un journal local, tracts disponibles dans les
endroits publics, coordinations entre les associations…) ou dans une autre pour qui la « culture
c’est trop cher et on n’en voit pas les effets.. » sont évidentes.
Il semble donc important
1
d’insister sur la nécessité de la synergie et de la polyvalence des services offerts au public, en
milieu rural, même si tous ne sont pas des services publics. A l’échelle d’un pays, la notion de
« Centre de Ressources », habilité à rassembler les informations, à les distribuer, à agir en
partenariat avec les personnes ressources agissant en réseau au niveau de leur commune semble
figurer parmi les pistes à explorer.
A l’exemple de la DRAC de la région Aquitaine qui dans son projet d’action 1993-1995
l’exprimait ainsi25 :
Ce n’est pas la mise en réseau autour de la musique, du théâtre ou des arts plastiques qui
détermine l’offre culturelle faite sur un territoire. La perspective est inversée : l’offre culturelle
à instituer et les mises en réseau nécessaires sont définies à partir de l’analyse des atouts et des
faiblesses du territoire concerné, dans la perspective d’un aménagement global qui ne se limite
pas au domaine culturel…Les orientations pourront être les suivantes :
Les projets culturels soutenus devront s’appliquer sur des territoires homogènes,
particulièrement du point de vue de leur histoire et de leur cohérence culturelle. Dans cet
esprit la notion de « Pays » sera la référence de base pour juger la pertinence du projet.
Les projets culturels devront s’articuler aux autres réalisations et projets moteurs du
« Pays » quels que soient les domaines d’activité (agricole, touristique, social…). Le
projet culturel devra ainsi montrer sa cohérence avec les initiatives relevant du
développement local particulièrement en termes de services publics à la population.
La sélection des zones d’intervention dans les prochaines années dépendra moins de
l’existence de compétences culturelles déjà présentes sur le territoire que de la volonté
des élus de donner à la culture un rôle déterminant dans le développement du « pays ».
La DRAC devra jouer un rôle important pour construire les mies en réseau avec les
équipes professionnelles des Pôles Culturels de la Région et d’ailleurs
Le critère déterminant de sélection des « pays » sera l’établissement de conventions entre
les acteurs locaux et les équipes professionnelles.
Des pistes nouvelles devraient pouvoir être explorées à l’échelle du « Pays des Paillons » et
éventuellement aboutir à des contractualisations rendues nécessaire par les nouvelles formes
d’intercommunalité. Elles serviraient très certainement à une appropriation par les habitants et à
une justification des élus pour leur(s) politique(s) culturelle(s).
Ce recensement de l’existant par village pourrait éventuellement servir de base à cette
réflexion.
25
Michel Duvigneau . Art, culture et territoires ruraux. Educagri.2002
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B - Les villages :
B-1 Bendejun : 848 habitants,
Situation géographique :
o Situé à 350m. d’altitude, village éparpillé sur des terrasses offrant un paysage
varié.
Historique :
o Ce village est déjà mentionné en 1030 « Bendejuno » (le bien de Jean, premier
fondateur), propriété du Monastère Saint Pons. Au XVI° siècle, l’habitat s’y
développe. Il est englobé dans le territoire communal de Chateauneuf jusqu’en
1911, comme Cantaron.
Patrimoine :
o il possède une église paroissiale avec un clocher de 30 mètres à trois cloches
datant de 1868 construite sur les vestiges d’une ancienne chapelle (église Vielha)
des Pénitents Blancs datant du XVI° siècle et de nombreuses sources
Des vestiges historiques à visiter :
o des fours à pain
o
un moulin à huile (propriété privée)
Lieux culturels :
o
Bibliothèque faisant partie du réseau de la Médiathèque Départementale, animée
par une personne bénévole et ouverte 8 h par semaine, et 4 heures pour l’accueil
des scolaires. 50 adhérents dont 30% de moins de 18 ans. Participe depuis de
nombreuses années au « Printemps des poètes » et à « Poésie des 2 rives » avec
la médiathèque municipale de Contes
Associations et vie culturelle:
o « Association des Sources » : activité – échecs
o Comité des Fêtes
Evènements
o Fêtes patronales
o Accueil de spectacles proposés par le Conseil Général dans le cadre des Estivales
o Accueil du Festival « Festi’Cant »
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B-2 Berre-les –Alpes : 1162 habitants
Situation géographique : à 700 mètres d’altitude village situé sur un belvédère entre
deux montagnes, le Férion et le Mont Agel, domine toute la vallée jusqu’à la Baie des
Anges de Nice. Est boisé de mimosas, châtaigniers, oliviers et pins sur 1000 hectares.
Historique : un habitat fortifié dénommé Berre est cité en 1108. Le village est pourvu
d’une église mentionnée en 1156.
Patrimoine :
o
église du XIV ° siècle
o .Quatre chapelles.
Vestiges :
o Château médiéval du XII° siècle
o
Remparts dans le village
Lieux culturels :
o Galerie du Presbytère : proposant des expositions de mai à Octobre, animé par
une personne bénévole
o Bibliothèque desservie par le Bibliobus située dans la mairie, ouverte aux heures
d’ouverture de la mairie. 30 adhérents. 1200 livres
o Maison de Pays pour les produits artisanaux local commercial
Associations et vie culturelle:
o ASBA (Amicale sportive de Berre les Alpes), (judo, VTT) mais proposant
également des cours de dessin et des danses de salon.
o « Corou de Berra » ensemble de chant polyphonique professionnel (répétitions et
studio d’enregistrements de CD)
o Association « Débi-Débo » avec Richard Cairaschi et Martine Pujol : création et
réalisation de spectacles
Evènements :
o fête du Four en juin
o Fête de la saint Valentin et du Mimosa
o Fête des châtaignes en octobre
o
Accueil de spectacles proposés par le Conseil Général dans le cadre des
« Estivales » Expositions artistiques
B-3 Blausasc ; 1260 habitants
Situation géographique : situé à 300m d’altitude, le village en terrasse s’étage sur une
pente noyée dans une verdure de type méditerranéen. La nature qui entoure le village
offre de très beaux paysages, complantés d’oliviers séculaires, de forêts de pins et de
chênes (voir forêt domaniale)
Historique : le quartier de Blausasc dépend jusqu’à la fin du XIX° siècle du territoire de
la commune de Peille. Il en est détaché en 1926 pour former une commune indépendante.
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Patrimoine : quelques belles maisons anciennes sont à découvrir, certaines sont de style
italien avec de belles façades de couleurs vives.
Vestiges :
o Eglise paroissiale du XIX° siècle.
o Chapelle Notre Dame du Terron (1642)
o Ancienne Mairie –Ecole
o Ancien palais du Comte Sassi de Chateauneuf (propriété privée)
o Château de la Pallaréa (grande propriété bourgeoise privée)
Lieux culturels :
o Bibliothèque Municipale, dépendant du réseau de la Médiathèque
Départementale. 70 adhérents, 1 employée
o Salle d’exposition
o Salles pour chaque activité : poterie, peinture, théâtre
Associations et vie culturelle:
o
CAPE : Centre d’Arts Plastiques et d’expression, propose des cours de
modelage, peinture, Café- Théâtre…
o Blausasc Loisirs : fêtes patronales, Lotos, spectacles, Courses de carrioles,
Evènements :
o Festival « Nuits Musicales de Blausasc » en Mai
o Accueil des soirées du Conseil Général dans le cadre des Estivales
o Fêtes Patronales
o La Limaciera : mi-juin, procession religieuse pour commémorer le passage d’un
Pape sur la route , de nuit, le parcours étant éclairé par des petits lampions réalisés
dans des coquilles d’escargots…
B-4 Cantaron : 1258 habitants
Situation géographique : altitude 100m superficie : 738 ha. Situé dans la vallée du
Paillon, c’est un petit village formé de plusieurs hameaux : les cognas, Bordinas et La
Bégude. Il a appartenu très longtemps au territoire de Chateauneuf-Villevieille. En
montant au « Saut de Millo » on a une vue superbe sur l’ensemble de la vallée.
Historique : Le village possède une partie ancienne intéressante à visiter.
Patrimoine : Eglise St. Joseph du XVIII° siècle et son clocher triangulaire
o Possède les archives médicales de l’Hôpital St.Roch qui se trouvent dans le site
de l’hôpital de Cantaron actuellement hors service
o La gare (ligne SNCF Nice – Coni et passage du Train des Merveilles qui dessert
Tende)
Vestiges :
Lieux culturels : la bibliothèque, desservie par le Bibliobus est située dans l’école
primaire, le directeur la fait fonctionner.
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Associations et vie culturelle:
o Comité des Fêtes qui organise les fêtes, des voyages et des sorties culturelles,
des expositions de peinture
o Syndicat d’initiative qui propose des activités pour les femmes, atelier de
couture, tricot, et de la gymnastique
o .Association des parents d’élèves qui organise la journée de la brocante, des fêtes
pour les enfants
o Les amis de la culture niçoise qui organise des cours de langue et une fête du
Niçois
o Club d’échecs
Evènements : Fêtes patronales
o Journée de la Brocante
B-5 Chateauneuf-Villevieille : 685 habitants,
Situation géographique : situé à 650m d’altitude sur une superficie de 838 ha. Le
village est accroché sur la pente de la chaîne montagneuse du Férion.
Historique : un habitat fortifié au nom de Châteuneuf-Villevieille est mentionné pour
la première fois en 1030. Il se trouve sur le sommet et on y découvre de nombreuses
ruines de l’époque médiévale : passages souterrains, tours avec cachots, salles de garde,
citernes, fosses et passages donnant sur des cavernes. Le site est impressionnant. Le
village avait aussi une église dédiée à Saint Pierre au Liens datant de 1155. Détruite en
1792, elle est en ruine actuellement. Le village actuel est situé plus bas et possède une
église mentionnée en 1109 qui retrouve son rôle paroissial en 1805. La présence romaine
se lit dans une inscription encastrée sur sa façade « la Madone de Villevieille ». Cette
dernière est du II° siècle comme l’attestent ses festons et ses bandes lombardes.
Patrimoine :
o Eglise Sainte Marie de Villevieille des XI et XVI° siècle
o Ruines de l’ancien Chateauneuf
o Chapelle St. Joseph XII°
o Château de Rémorian avec sa chapelle et son moulin à huile.
Vestiges : Le site des ruines
Lieux culturels :
o Salle du troubadour
o Bibliothèque municipale, 50 adhérents, 2 bénévoles, 3000 ouvrages, en réseau
avec la médiathèque départementale
o
Salle municipale pour expositions
Associations et vie culturelle:
o Comité des Fêtes : organise les fêtes patronales
o Li Bacheli : mise en valeur du patrimoine, organise la Fête du Pain
o Testa- Gamba : organisation et développement d’activités touchant au domaine
de l’art, de la culture, du sport et des loisirs, contribuer à l’animation de la
commune en participant à toutes les initiatives rejoignant les objets ci-dessus, et
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s’impliquer dans les actions socio- culturelles en faveur du rapprochement des
habitant, généalogie…
Evènements culturels :
o Fête des Ruines
o
Journée de la brocante
o Fête du pain…
B-6 Contes : 6551 habitants
Situation géographique : Située au cœur de la vallée du Paillon, c’est un des plus vieux
villages du pays niçois construit sur un éperon rocheux, « Lou Cuorn ». On y cultivait, en
particulier, les oliviers, le chanvre et on y élevait des vers à soie. Il existe encore la place
du Mûrier dans le vieux village.
Historique. A l’origine le village, « Villum », s’étendait le long du lit du Paillon. Ce
n’est que plus tard au XVI° siècle que la population s’installa sur les hauteurs, suite à
une crue très violente du Paillon (1530) qui détruisit le bas village et emporta tout sur
son passage : l’église médiévale, les moulins, et un grand nombre d’habitants.
Aujourd’hui, il n’en reste rien. Quelques vestiges architecturaux de cette époque
(enceinte fortifiée médiévale) subsistent sur la partie haute du village : le vieux quartier
du « Castrum », « Lou pourtal soutran » (l’une des portes des remparts). On y trouve
aussi des linteaux en pierre, et en bois, (certains portent le monogramme du Christ), la
tour est des anciens remparts (inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments
Historiques) devenue au XVI° siècle le clocher de la nouvelle église Sainte Marie
Madeleine.
Une très belle fontaine Renaissance construite en 1587 qui commémore l’arrivée de
l’eau au village classée Monument Historique, est située devant l’église. Celle-ci
construite au XVII° siècle abrite notamment un tabernacle en bois sculpté et doré du 17°
siècle, un retable du Rosaire et un polyptique de St Marie Madeleine datant du 16° siècle
et attribué à l’école de Bréa ainsi qu’une Predelle qui raconte la vie de la sainte en 5
tableaux.
Patrimoine :
o de très belles archives communales témoignent de ce passé. Elles contiennent en
particulier : des Chartes Municipales de 1250, des parchemins concernant les
droits seigneuriaux de 1326, des écrits sur le rachat de ces droits et des terres
seigneuriales par les habitants, différentes pièces sur les droits d’utilisation et de
parcours des sentiers…
o On trouve dans le village de très belles maisons aux façades peintes de couleurs
vives et ornées de frises, réalisées par des peintres piémontais (XIX°). Des
opérations de restauration sont actuellement en cours.
o Sur les bords du Paillon,un moulin à huile dont les origines remontent au XII°
siècle fonctionne encore de décembre à mars, ainsi qu’un moulin à fer dit
« Martinet » datant du XIV° siècle, construit sur le modèle des forges
cisterciennes médiévales qui lui a fonctionné jusqu’en 1958. Le moulin est inscrit
et le martinet est classé monument historique.
o Une cuisine muséale : reconstitution d’une cuisine paysanne contoise, avec sa
cheminée, son potager, le vaisselier…
o Deux sculptures contemporaines de Bernard Pages, l’une située devant le collège
l’autre étant la Passerelle du Millénaire qui relie les deux rives du Paillon.
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Patrimoine industriel :
o les ciments Lafarge exploitent depuis le début du XX° siècle des carrières qui
existaient déjà au XIX° siècle et où se trouvaient d’anciens four à chaux.
Vestiges :
o Lou pourtal soutran (une des portes des remparts)
Lieux culturels :
o Musée de la Vigne et du Vin : on y trouve les instruments nécessaires à la
fabrication du vin (houes, serpes, fouloirs, pressoir, tonneaux, bonbonnes,
instruments du tonnelier…)
o Réserves importantes du futur musée des Arts et Traditions Populaires contenant
plus de 4500 pièces et objets de la vie quotidienne.
o Médiathèque Municipale normative disposant d’une salle d’exposition. 2500
adhérents, 12000 documents : livres, CD audio, Vidéos, jeux, accès Internet
o Maison Pour Tous : salle de spectacle (conférences, théâtre, concerts) et de
Cinéma (2 séances par semaine)
o Un collège
o deux salles de musique, une salle de danse, un atelier poterie, un atelier de dessinpeinture
Associations et vie culturelle:
o Espace Art et Culture : propose des concerts, des spectacles (théâtre,
marionnettes, contes..), des conférences, organise la Fête de la Musique, des jeux
de société, scrabble et bridge …
o Lou Peuy : propose des voyages et sorties à but culturel,, des conférences, des
cours d’Italien, gère une bibliothèque sur le secteur de Sclos, organise la fête du
Pain, la Fête du printemps…
o Les Amis du Musée : Gestion, organisation et développement du futur Musée des
Arts et Traditions Populaires.
o Office Communal de la jeunesse et de la culture : dans le cadre de la médiathèque
propose des évènements culturels : expositions, conférences, accueil d’écrivains,
atelier d’écriture, l’Heure du Contes et des animations autour du livre pour les
« bébés lecteurs », participe aux évènements nationaux, « Lire en Fête »,
« Printemps des Poètes », « Fête de la Science », célébrations diverses,
commémorations, centenaires d’écrivains…
o Le Sagittaire : propose des activités, sportives (judo, gymnastique, yoga), et les
ateliers de pratiques amateurs suivants : danse, classique, moderne, jazz,
contemporaine, modelage - poterie, théâtre, art floral, dessin, peinture, arts
plastiques, éveil à la musique, piano, guitare, batterie, percussions, flûte à bec et
traversière, violon, saxophone, hautbois, classe d’ensemble jazz, chant lyrique,
baroque italien, variétés, comédies musicales…
o L’atelier du Gypaète : cours de dessin proposé par un dessinateur et peintre
naturaliste
o « Païoun Canta » atelier de pratique de chants traditionnels
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Evènements culturels annuels
o Festival « Païoun ven » les jeudis de Contes en juillet et en août
o Foire artisanale et agricole en mai et en septembre
o 3 Expositions thématiques à la Médiathèque Municipale en octobre, Mars et Juin
(scientifique, sur la nature, artistique)
o « Poésie des 2 Rives » dans le cadre du « Printemps des poètes »
o Participation au Festi’Cant, festival de Chants traditionnels
o Participation au festival méditerranéen de folklore
o 5 Fêtes patronales
o Accueil des soirées du Conseil Général dans le cadre des Estivales
B-7 Drap : 4269 habitants
Situation géographique : situé à 105 m d’altitude, sur une superficie de 503 ha. Le
village s’étend sur la rive droite du Paillon au milieu d’une généreuse végétation
méditerranéenne.
Historique : le nom de Drap viendrait des nombreux métiers à tisser qui étaient autrefois
installés le long du cours du Paillon. Le village était auparavant situé sur les hauteurs sur
la colline du « Concas » où l’on peut encore apercevoir quelques traces de l’ancien
château médiéval. Suite à un glissement de terrain, survenu au XVI siècle, les habitants
se sont installés au bas de la colline à l’emplacement du village actuel.
Patrimoine :
o Eglise St. Jean Baptiste du XVIII° siècle
o Chapelle Sainte Catherine construite sur un oratoire ancien
o Salle des Pénitents (à coté de l’église) possède des toiles attribuées à l’école de
Bréa
o Moulin à huile génois du XVIII° siècle
Vestiges :
o Ruine d’une antique forteresse transformée en château médiéval bâtie sur un
camp ligure puis romain
o Canaux visibles dans le village servant à arroser, à alimenter le moulin et à ouïr le
chanvre qui servaient ensuite à tisser les draps.
Lieux culturels :
o deux bibliothèques municipales, (dépendant du réseau départemental) une à Drap
village, l’autre au quartier de La Condamine, fonctionnent avec 2 agents
municipaux, plus de 1000 adhérents, 4000 livres.
o Une salle des Fêtes
Associations et vie culturelle:
o Association de Philatélie
o « La Parpaïola » groupe folklorique
o Danses de Salon
o Comité des Fêtes qui organise des spectacles (théâtre, concert, expositions…)
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Evènements :
o Foires de la Sainte Catherine et en Juin (agricole et artisanale)
o Journée de la Brocante avec plus de 200 exposants
o Participation au Festival de Folklore Méditerranéen
o Accueil des spectacles du Conseil Général dans le cadre des Estivales
B-8 L’Escarène : 2138 habitants
Situation géographique : situé à 370m d’altitude superficie de 993 ha. Située à michemin entre la mer et le Parc National du Mercantour, sur la route de Tende entre le col
de Nice et celui de Braus. Plus de la moitié de son territoire est formé de pins, de mélèzes
et de chênes. Le Paillon traverse le village enjambé par deux ponts anciens.
Historique : on connaît l’existence d’une église dédiée à Saint Pierre dont il est fait
mention en 1037. Durant la première moitié du XIII° siècle un château a été construit
sur ce lieu mais il est mentionné détruit en 1252. Au moyen âge, ses premiers habitants
s’installèrent aux confluents des deux vallées et l’Escarène devint rapidement une étape
sur la route du sel entre le Piémont (Turin) et le littoral et un important relais muletier,
ou de façon plus malheureuse sur la route des armées successives. L’église Saint Pierre
aux Liens est intégralement reconstruite en 1646. et classée aux monuments historiques.
Elle possède des orgues construits en 1791 par les frères Grinda, facteurs d’orgues niçois,
dans le style classique français. Ils ont été restaurés en 1875 et en 1984.Les orgues et le
buffet sont classés monuments Historiques.
Patrimoine : église Baroque Saint Pierre aux Liens (1646) flanquée de 2 chapelles des
pénitents Blancs et Noirs, œuvre de l’architecte Guibert, concepteur de la cathédrale
Sainte Réparate de Nice. A droite du vestibule, le bénitier est creusé dans un antique autel
gallo-romain surmonté d’une statuette dorée du XVII0 siècle.
o Les clochers
o Le pont vieux à arche unique
o Le vieux moulin à huile
o Place de la Gabelle
o Orgues historiques des frères Grinda : le buffet a été classé monument historique
en 1971 et l’orgue en 1973.
o
Important mausolée dédié à la 1° DFL inauguré en 1964 par le Général de Gaule
rappelle les sacrifices et les combats de la Libération sur la route du col.
o La gare (ligne SNCF Nice –Coni)
Vestiges :
o Un ancien entrepôt à sel
o La tour Sainte Brigitte
Lieux culturels
o Bibliothèque municipale desservie par le Bibliobus. Fonds de 4500 ouvrages.
Ouvert 3 jours ½ par semaine. 2 personnes bénévoles.
o Collège
o Office du Tourisme
o Une salle polyvalente
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Associations et vie culturelle:
o Association « Lu Pastoureu » œuvre au maintien des traditions locales et à la
sauvegarde du patrimoine culturel. Organise les rendez-vous de l’Orgue vivant
pour faire connaître l’orgue historique des frères Grinda
o Association des « Amis de l’Escarène » : organise le Festival de musique
ancienne de l’Escarène et du Haut Paillon pour faire découvrir les musiques
Médiévale, Renaissance et Baroque et ses interprètes actuels.
o
Comité des Fêtes
Evènements
o Foire agricole de Printemps
o Brocante vide- grenier en Mai
o Festival de Musique Ancienne et Vocale en Juillet
o Salon du champignon en Octobre
o Marché de Noël
o Participation au Festival de chants traditionnels « Festi’Cant
o Participation au Festival Méditerranéen de Folklore
o Accueil des spectacles proposés par le Conseil Général dans le cadre des Estivales
B-9 Lucéram : 1035 habitants
Situation géographique : bâti sur un piton rocheux à 650m d’altitude dans la vallée du
Haut-Paillon Peira-Cava sur la commune de Lucéram situé à 1500m d’altitude bénéficie
d’un très bon climat « l’engadine de la Riviéra » a été un des premiers centre de sports
d’hiver, le plus proche de la Méditerranée et a sur son territoire de nombreuses forêts de
mélèzes qui abritent de nombreuses espèces de champignons….
Historique : l’histoire du village se confond avec celle du Comté de Nice. Les ligures
sont les premiers à avoir laissé des témoignages de leur présence aux alentours du V°
siècle avant J .C. On y retrouve des traces sous formes d’enceintes. Par la suite, 350
avant J.C, les Celtes envahissent la Provence et il se crée des tribus celto- ligures. Puis les
Romains y étendent leur domination. Vers 877 c’est le début de la féodalité et la création
du royaume de Provence qui avec Nice sont maintenues dans le Saint Empire Romain
Germanique. On note sous le règne de Charles D’Anjou, Comte de Provence en 1245, la
construction d’une ancienne maison seigneuriale à l’emplacement actuel de l’église En
1860 le village sera rattaché à la France. Pendant la dernière guerre, les allemands se sont
intéressés à la ligne de défense naturelle que sont les différents cols et massifs autour de
la commune : col de Braus, col de l’Orme, Turini, L’Authion. Par son coté militaire,
Peira-Cava offre une richesse architecturale très riche en histoire et les anciennes
casernes de l’armée pourraient être un jour transformés en centres d’activités diverses.
Patrimoine :
o Eglise Sainte Rosalie construite à la fin du XVI siècle au sommet du village sur
les anciennes structures du château du XIII° siècles des comtes angevins. Sa
décoration exceptionnelle fut « baroquisée » au XVIII° siècle dans un style
« rococo ». On lui a adjoint un clocher à bulbe au XVIII° siècle. Au début du
XVI° siècle elle possédait 8 retables dont le retable de Sainte Marguerite chefd’œuvre de Louis Bréa et celui de Saint Antoine de Jean Canavésio. Il n’en
reste que 5 aujourd’hui. Elle possède aussi des trésors, pièces d’orfèvrerie
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remarquables : ostensoirs, ciboires, reliquaires, chandeliers en argent et une
statuette en or et en argent de Sainte Marguerite au dragon, datant du XVI° siècle.
o Le village comptait 7 chapelles extérieures dont la chapelle Saint Grat et la
Chapelle notre-Dame de Bon Cœur qui possèdent toutes deux des fresques
attribuées à Jean Baleïson.
o
Forêt de Turini : très belle sapinière comprenant des hêtres, des pins sylvestres,
des épicéas, c’est une des plus belles forêts des alpes du Sud. Et un ancien site
militaire.
Vestiges :
o Pans de murs crénelés de l’enceinte fortifiée
o Tour fendue du vieux château, ouverte au sud,
o Glacières à Peira-Cava où l’on produisait et conservait la glace que l’été on
transportait jusqu’au littoral où elle était livrée dans les grands hôtels.
o Sentier historique de l’Authion : à plus de 2000 m il offre un vaste panorama sur
les Alpes ligures, la vallée de la Roya, la chaîne du Mercantour et le littoral.
Ponctué d’ouvrages militaires on peut y découvrir la « ligne Maginot alpine ».
Lieux culturels
o Chapelle Saint Jean (les pénitents blancs s’y réunissaient) possède un clocher
baroque et une façade peinte en trompe-l’œil, abrite le « Musée des vieux
outils »
o Bibliothèque Municipale ouverte 6 heures par semaine, 150 adhérents, possède un
fond de livres de 1500 ouvrages, dépendant du réseau de la Médiathèque
Départementale
o Office du tourisme qui abrite le Musée de la Crèche : présentation des crèches du
monde et des santons et propose des expositions temporaires.
o Maison de pays : affiliée à la Fédération Provençale et Européenne des Maisons
de Pays. C’est un centre d’information, de documentation, d’accueil et d’échange,
d’animation, de loisirs, de tourisme, de culture…Elle participe au développement
local et régional.
Associations et vie culturelle:
o Association des Amis de Lucéram : gère le Musée des vieux outils
o Le Comité des Fêtes Officiel Sports, Loisirs de Lucéram (CFOSLL) : gère les
concours de pétanque, tarots, lotos, la brocante, le carnaval avec la traditionnelle
« polenta », les fêtes patronales St. Rosalie en Septembre et Sainte Marguerite en
Juillet.
o Association Sportive et Culturelle de Lucéram (ASCL) : course pédestre
Lucéram, Peira-Cava, jeux de sociétés. Organise le Téléthon.
o Chorale de Lucéram : atelier de chants traditionnels, profanes, religieux, gospel.
Propose plusieurs concerts sur l’année.
o Association de la Maison de Pays qui gère le circuit des Crèches en décembre
Evènements :
o Circuit des Crèches
o Pastorale des bergers à Noël
o Fêtes patronales
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o Fête du pain autour du four communal
o Journée de la brocante
B-10 Peillon : 1 129 habitants
Situation géographique : situé à 376m d’altitude, magnifique village médiéval fortifié et
perché en nid d’aigle sur un rocher étroit et abrupt, domine la vallée du Paillon de
L’Escarène .C’est l’un des plus spectaculaire de la cote d’Azur. Village inscrit à
l’inventaire des sites.
Historique : son nom dérive d’un diminutif de Peille dont il fut séparé au XIII° siècle. Il
a gardé son aspect médiéval : peu de rues, partout des escaliers en calades qui serpentent
parmi les maisons et possède aussi de nombreux passages voûtés. Ses hautes maisons de
pierre sont regroupées les une contre les autres de manière circulaire font corps avec le
rocher.
Patrimoine :
o Chapelle des pénitents Blancs datant du XII, XV° siècle possède des fresques de
Jean Canavesio,; crucifixion avec les portraits de Saint Antoine et Sainte
Pétronille . Sur les murs et les voûtes sont peintes des scènes de la Passion,
remarquables par la vigueur de leur mouvement. La parenté avec les fresques de
N.D. des Fontaines (La Brigue) est évidente. Ces fresques n’ont pas pris une ride
en quatre siècles d’existence. Sur l’autel on remarque une belle Piéta de bois
polychrome.
o Eglise dédiée à la transfiguration (origine XII° siècle) restaurée au XVIII° siècle,
surmontée d’une lanterne octogonal, elle abrite des toiles de style baroque, des
17° et 18° siècle ainsi qu’un Christ en bois du 18° siècle.
o Moulin à huile et à farine dans le même lieu sur 2 étages, récemment restauré
o Four communal
o Patrimoine industriel : Cimenterie Vicat
o La Gare de Sainte - Thècle
Vestiges :
o Traces d’une ancienne voie romaine relie Peillon à Peille
Lieux culturels
o Salle polyvalente
o Bibliothèque municipale : ouverte 7h par semaine, 6 bénévoles, 1400 ouvrages en
fonds propre + desserte bibliobus à l’école primaire.
o Moulin à huile et à Farine (salles d’expositions, dans le même lieu sur 2 étages)
o Salle de l’ancienne école (pour conférences et expositions)
Associations et vie culturelle:
o Comité des Fêtes
o Syndicat d’initiative
Evènements
o Fêtes patronales
o Foire aux santons
o Carnaval
13
B-11 Touët de l’Escarène : 242 habitants
Situation géographique : situé à 450m d’altitude il se trouve sur la route du Col de
Braus, et est posé à flanc de colline, et fait partie des plus petites communes des
Alpes Maritimes.
Historique : son nom est mentionné en en 1108 et son église en 1156. Primitivement
le village se situait sans doute sur l’éperon qui se trouve sous les Rochers de Saint
Sauveur et qui dominent le village actuel, car on y trouve encore quelques traces.
Il se dépeuple vers la fin du Moyen- Age. Il est encore mentionné en 1388 et disparaît
ensuite Il est reconstruit vers la fin de l’époque moderne à son emplacement actuel.
Son église est plus tardive 15° siècle
Patrimoine :
o possède de vieilles maisons de pierre aux murs épais, des passages voûtés
traversés d’escaliers et des ruelles pavées étroites.
o Eglise Saint Honorat
o Lavoirs
o Fours à pain
o Rue « Passage du tribunal »
Vestiges
o
traces de l’ancien village
o Lieux culturels : Bibliothèque municipale. Deux personnes bénévoles.
Dépendant du réseau de la Médiathèque Départementale. 20 adhérents. 150
ouvrages. Atelier d’écriture et ateliers ponctuels autour de la Poésie pendant les
vacances pour les enfants et les ados. Organise aussi des spectacles de rue.
Récolte des témoignages sur le vécu des personnes pendant la guerre, par écrit et
en vidéo…
Associations et vie culturelle:
o Association sportive et culturelle Touëtoise : Carnaval, fêtes patronales..
o Atelier de musique : tous instruments
o CCAS : organise des animations en direction des enfants, soirées à thème, Fête
florale (fête des mères), lotos, fête de la musique…
o Danse de salon et gym séniors (gym équilibre)…
Evènements
o Fêtes patronales
o Fête de la musique
o Journées « poésie » dans le village
o Carnaval
o Accueil des soirées du Conseil Général dans le cadre des estivales
o Participation au Festival de Folklore méditerranéen
o Projet de Musée dans l’ancien moulin
14
C – Constat et analyse :
Le tableau récapitulatif suivant va permettre de se rendre compte des multiples atouts que
possède ce territoire par ses richesses, aussi bien patrimoniales, naturelles, industrielles et
culturelles, qu’au niveau des ressources humaines associatives.
Il fera ressortir également, les insuffisances et les lacunes dans les domaines en particulier des
équipements et des lieux culturels de proximité, les manques de propositions diversifiées
concernant les pratiques artistiques pour tous les publics et la nécessité de la mise en réseau de
l’ensemble des compétences pour une meilleure formation éducative et culturelle en particulier
des jeunes. Les évènements, (festivals, rencontres diverses, spectacles, expositions…) quant à
eux sont nombreux et doivent chercher à créer une identité et une originalité en rapport avec le
territoire en question.
Village
Bendejun
848h.
Patrimoine
Lieux culturels
Bibliothèques
Assos.cult.
Ateliers
Evènements
Echecs
Fêtes patronales
Eglise 19°
Chapelle 16°
Salle polyvalente
B.M 50 adh.
1 bénévole
Les sources
ComitédesFêtes
Eglise 14°
4 chapelles
Remparts
Salle polyvalente
Salle d’exposition
du presbytère
Desserte bib.
30 adh
1 pers.
Mairie.
ASBA .
Corou de Berra
Débi-Débo
Comité de s fêtes
Blausasc
1260h.
Eglise 19°
Chapelle 17°
Fôrets
domaniale et
communale
Salle polyvalente et 3
salles pour les
activités
B.M
70 adh.
1 employée
CAPE :
Centre d’Arts
Plastiques et
d’Expression
Blausasc
Loisirs
Modelage
Peinture
Théâtre
Fêtes patronales
Fête du four,
des châtaignes
Expositions
artistiques
Fêtes patronales
Limacéria
Festival des
Cantaron
1258 h.
Eglise 18°
Gare SNCF
Salle polyvalente
Desserte du
bibliobus
à l’école pour
les élèves
ComitédeFêtes
Les Amis de
la Culture
Niçoise
Cours de niçois
Echecs
Travaux manuels
Expositions
Fête de la
langue d’Oc
Eglise 16°
Chapelle 12°
Ruines
Salle polyvalente
Salle de la Mairie
B.M
50adh.
2 bénévoles
Li Bacheli
TestaGamba
Ass.os.desruines
Comitédes Fêtes
Guitare, Piano,
Fêtes patronales
Fêtes des ruines
Fête du pain
Eglise 17°
Fontaine
Renaissance
Maisons aux
façades peintes
Maison Pour Tous
(salle de cinéma)
Muséedelavigneetdu vin
Moulin à fer et à huile
Salle Musique
Médiathèque
Municipale
Danse, poterie,
théâtre, art floral,
dessin, peinture,
éveil àla musique,
piano, guitare,flûte,
violon, saxophone,,
Usine Lafarge
Salle de Danse
Gymnase
Collège
4 employés
Salled’exposition
Espace, Art
et Culture
Lou Peuy
Les Amis du
Musée
Le Sagittaire
Officecommunal
de la Jeunesse et
de la Culture
Comitédesfêtes
Berre les
Alpes
1162h.
Chateauneuf
-Villevieille
685h.
Contes
6551h.
Sculptures
contemporaines
Atelier poterie
2500
adhérents
Drap
4269h.
Eglise 18°,
chapelle,
Moulin à huile
canaux à eau
Façades peintes
Salle polyvalente
2 Salles de danse
Ecole La Calendreta
Gymnase
2 B.M
1000 adh.
2 employées
municipales
La Parpaïola
Association
de Philatélie,
Sallepolyvalente
Muséedu Moulin à huile
Salle polyvalente
B.M
50 adh.
2 bénévoles
Lu Pastoureu
L’Escarène
Eglise 17°
2 chapelles
Le pont vieux
ComitédesFêtes
Les amis de
l’Escarène
Dessin
Danses de salon
Chorale,
Généalogie
jeux de
société
batterie
classe d’ensemble,
chant variété
et traditionnel
atelierd’écriture.
Nuits Musicales
Festival Paoïun Ven
Expositions thématiques
Poésie des 2 rives
Nuitdelabrocante
Voyages culturels
conférences
MarchédeNoël
Foirres annuelles
Fêtes patronales
Danses de salon
Philatélie
Ecole bilingue
Niçois, Français
Foires annuelles
Fêtes patronales
Brocante 2fois par an
Danses de salon
Chorale
Généalogie
FestivaldeMusique
ancienne.
Foire agricole
15
2138h.
Luceram :
1035h.
Peillon
1129h.
Touët de
l’Escarène
242h.
Orgues historiques
Entrepôt à sel
Gare SNCF
Eglise16°,
Retables (Bréa),
Chapelles,
Forêt deTurini
Glacières
Collège
Salon du champignon
Marché de Noël
Fête patronales
Comitédes fêtes
Sallepolyvalente
Muséedesvieuxoutils
Syndicatd’initiative «Musée
de la Crèche »
B.M
70 adh.
1 employée
municipale
Les amis de
Lucéram
ComitédesFêtes
Chant choral
Jeux de société
Association.sportive
etculturelle
CircuitdesCrèches,
Fêtes patronales,
Fêtedupain,
Brocante
Pastoraledesbergers
Comité des fêtes
Fêtes patronales
Chorale
Chapelle 15°
Eglise 18°
Fontaineclassée
Usine Vicat
Salle polyvalente
Moulin à huile et à
farine
B.M.
100 adh.
6 bénévoles
Eglise15°
Lavoirs
Fours à pain
Salle polyvalente
Projet de musée dans
moulin
B.M
20 adh
2 bénévoles
C-1 Patrimoine : tous les villages
Comité des
Fêtes
Atelierd’écriture,
atelier poésie
musical,
théâtral
Fêtes patronales
Carnaval
Expositions
dont les origines sont anciennes (ligures, celto-ligures,
médiévales…) possèdent pour la plupart, soit des églises, soit des chapelles classées,
remarquables, avec pour certaines des traces de construction datant du XI°, XII° siècle, et un
patrimoine artistique et religieux comprenant des retables de Bréa, ou attribués à son école,
(Contes, Drap),
des fresques de Canavésio (Peillon), des trésors d’orfèvrerie religieuses
(Lucéram ) ainsi que des ruines
ou des sites
des XVI° et XVII° siècle ( Chateauneuf-
Villevieille, Drap, Contes, Berre les Alpes, L’Escarène, Lucéram, Touët de l’Escarène et
Peillon). Bendejun, Cantaron et Blausasc étant des hameaux d’autres villages (Chateauneuf
et Peille) ont un patrimoine plus récent, (églises du XVIII° siècle) mais des chapelles du XVI°
et XVII° siècle. Quelques traces d’anciens remparts sont encore visibles à Berre, Contes,
Lucéram, le site médiéval des ruines de Chateauneuf Villevieille étant un des éléments les plus
significatifs.
Ces villages situés pour la plupart sur un éperon rocheux ou en hauteur par rapport à la vallée
ont sur leur territoire des moulins à huile de type génois (classés) qui fonctionnent grâce à un
système de broyage à l’aide de meules en pierre et avec la force de l’eau des
Paillons
(l’Escarène, Contes Drap, Peillon, Touët). Certains sont transformés en musée (L’Escarène,
Peillon,) ou vont le devenir (Touët de l’Escarène) d’autres sont encore en fonctionnement à
Drap, et à Contes qui possède aussi un moulin à fer encore sur son site d’origine. .
On note aussi des fontaines
XVII° et XVIII°, classées monuments historiques
(Contes,
L’Escarène et Peillon) et des lavoirs (Toüet, Berre, Contes), des fours à pains communaux et
privés (Chateauneuf, Lucéram, Touët), un réseau de canaux à Drap.
16
Situé sur la route du sel, à L’Escarène on peut encore voir les traces d’un entrepôt à sel et une
place porte le nom de « La Gabelle ».
Entre Lucéram et Peira-Cava, se trouvent des vestiges des glacières qui servaient à alimenter
pendant l’été les hôtels de la côte en glace, (sur la route du Col de Braus et sur la route du Col
saint Roch). Une très belle forêt riche en épicéas, hêtres, mélèzes et pins sylvestres, l’une des
plus belles des Alpes du Sud, encore exploitée dans le cadre de la filière bois actuellement, se
trouve entre Peira-Cava et Turini d’où l’on a un panorama qui s’étale sur les montagnes de la
Vésubie, sur la Bévéra , sur le Mercantour, sur les grandes cimes franco-italienne et également
sur la mer. Une autre forêt, domaniale, sur le territoire de Blausasc, bien que moins fréquentée
propose des sentiers de randonnées dans un paysage de pins et d’oliviers.
Ces différents aspects apparaissent dans l’axe 2 de la Charte de développement durable (annexe
1 p 108) dans le paragraphe « Un patrimoine naturel et architectural à valoriser » qui dit ceci :
« la qualité du patrimoine architectural des villages est remarquable, les villages perchés,
authentiques et préservés, offrent des richesses patrimoniales de plus en plus appréciées,
d’autres éléments patrimoniaux doivent être sauvegardés, les chapelles, églises, oratoires,
fontaines, vestiges archéologiques, ruines…La réalisation d’un inventaire est à réaliser… »
C-2 : Lieux culturels : sous le terme « lieux culturels » on peut regrouper :
Les salles polyvalentes : Maison pour Tous à Contes (qui est aussi salle de spectacle et
de cinéma avec 2 séance par semaine), que l’on trouve dans chaque village,
qui sont
souvent les seuls lieux d’accueil, à la disposition des habitants (fêtes familiales, mariages,
anniversaires…) et qui servent également pour de nombreux évènements ponctuels :
fêtes patronales, spectacles, conférences, réunions publiques, fêtes scolaires, séances de
cinéma itinérant…
Les lieux d’expositions :
chapelles, presbytère (à Berre) moulins à huile,
salles
communales (écoles, salle du Conseil municipal…). A Contes, salle d’exposition dans
la Médiathèque Municipale.
Les Musées : il en existe plusieurs qui sont tous associatifs. A Contes le « Musée de la
vigne et du Vin » est géré par l’Association des « Amis du Musée », ainsi que le site
des moulins à huile et à fer (le Martinet)
17
o
à Peillon le « Moulin à huile et à farine »est géré par le Syndicat d’initiative,
o
à Lucéram « Musée des vieux outils » géré par l’Association des « Amis de
Lucéram » ainsi que le « Musée de la crèche » qui se trouve dans les locaux du
Syndicat d’initiative.
o A l’Escarène un musée associatif se trouve dans l’ancien moulin à huile
o
à Touët de l’Escarène le futur musée se trouvera également dans le moulin à
huile.
Il existe donc bien une richesse muséale dont les éléments patrimoniaux communs semblent se
situer autour de la culture de l’olivier et de la production de l’huile d’olive. En effet, chaque
village en possède un, sauf Cantaron, Chateauneuf–Villevieille et Bendejun. Certains
fonctionnent encore : Drap et Contes,
et les autres sont devenus soit musées, soit vont le
devenir. Cet élément fortement identitaire est certainement à prendre en compte dans le projet
de sauvegarde du patrimoine et dans l’éventualité de la mise en avant de cet aspect de la vie
économique et sociale des siècles passés. Sans perdre de vue que ces initiatives, issues très
souvent, de bénévoles regroupés autour d’un projet précis, ont pour volonté de rendre compte
d’une identité, d’une culture locale sont très peu ou pas du tout professionnalisés.
Comme l’écrit Serge Chaumier26 : « la prise de parole rendue possible à travers les
expériences des écomusées a permis de mettre en questions des fonctionnements institués.
Toutefois l’expérience n’a pas été sans équivoque, dérives et récupérations. Car il serait trop
facile de brosser un portrait idyllique des musées associatifs. Leur charme est souvent
contrebalancé par une nostalgie archaïque, des mises en scène suspectes de l’identité », il est
important d’être vigilant et attentif avant toute construction et élaboration de « musée » surtout
s’il s’agit de mettre en avant « l’identité » locale.
Cette notion d’écomusée ayant
nombreuses études et évaluations,
énormément évoluée depuis sa création et
fait l’objet de
il serait intéressant d’en tenir compte pour éviter certaines
erreurs et dérives.
Le patrimoine industriel est important et est représenté par les deux cimenteries situées pour
l’une (Vicat) sur le secteur de Peillon, et l’autre à Contes (Lafarge). Ce secteur est connu depuis
plus de quatre cents ans pour ses gisements d’argile. Georges Delserre - Tabaraud y fait
référence lorsqu’il écrit27 : la première industrie qui s’installa à Contes fut une fabrique de
poterie et de faïence
. 26 Serge Chaumier. Des musées en quête d’identité. Ecomusée Versus Technomusée L’Harmattan 2003
27
Georges Delserre-Tabaraud. Histoire des Contois. Editions Serre.1986
18
Elle fut fondée en 1645 par Jean Allard, maître faïencier venu de Moustier Sainte Marie. Le
quartier où il avait installé son usine et ses fours alimentés par les carrières d’argile devient très
vite pour les Contois « La Pignatière ». Pendant plus de trois siècles, les Allard (devenus
Allardi) alimentèrent en jarres, tuiles, vaisselle, tuyaux, tous les objets pouvant naître de
l’alliance de l’argile de Contes et du feu. »
De même, de nombreux fours à chaud qui servaient à construire des maisons et des bergeries
furent en activité pendant plus de 2 siècles. La richesse en marne argilo-calcaire intéressa au
cours du XIX° siècle la « Société des Chaux et des Ciments » qui « construisit une véritable
usine de traitement des terres qui allait rapidement se développer sous le nom d’ »Usine des
carrières à chaux hydraulique des Mouchettes » et qui devint par la suite « Société Anonyme
des Chaux et Ciments de Contes-Les-Pins ».
Elle fut rachetée par Auguste et Joseph Pavin de la Farge et devînt L’usine Lafarge que nous
connaissons aujourd’hui.
Jusqu’au début du XX° siècle, le transport en direction du port ou de la gare de Nice se faisait
par des charrettes attelées à des mulets et il durait en moyenne 5 heures. En 1906, le Tramway
mis en service entre Nice et Contes (on y trouve encore les traces des rails), réduisit le trajet à 2
heures. Les anciens bâtiments de la SNCF (il y en a trois dans le pays), qui se trouvent sur la
ligne Nice- Coni, servent actuellement de gare
à Cantaron, Peillon, St.Thècle et l’ Escarène
Ils font partis du patrimoine du début du XX° siècle.
Pour ces installations ferroviaires, et pour ces deux usines, à part quelques journées « portes
ouvertes » ou visites à la demande, il n’existe pas encore de pratiques ni de traditions par rapport
à cette culture industrielle. Tout est à faire dans ce domaine.
Dans le paragraphe intitulé « Soutenir la culture traditionnelle » La Charte (annexe 1 p 105)
signale que : la culture traditionnelle est très présente, elle constitue un des éléments clés de
l’identité, un facteur de cohésion et concourt à donner à ce pays à la fois un sentiment
d’appartenance et à renforcer son authenticité par l’affirmation de sa spécificité. »
Il apparaît nécessaire de conduire des actions qui viseraient à encourager les spécificités
culturelles locales, par le biais, par exemple, de l’enseignement de la langue, de la musique et
des chants traditionnels, ou de la cuisine locale, ou en développant des actions autour de son
histoire et de sa position, géographique, ( passage de la route du sel, culture de l’olivier,
importance des Paillons…),
patrimoniale autour des spécificités architecturales (ruines,
19
vestiges, styles différents des lieux de culte, maisons aux façades peintes…),
industrielle
(cimenteries, gares, modes de transport…).
les bibliothèques municipales, (toutes dépendantes du réseau de la médiathèque
départementale), de Bendejun,, Berre, Blausasc, Chateauneuf-Villevieille, L’Escarène,
Lucéram, Peillon, Touët de l’Escarène, sont installés dans de petites surfaces ( de 20m2
à 70m2), Drap dispose de deux lieux, un au village et un à la Condamine, et toutes
assurent un service de proximité important, avec les effectifs et les employés suivants:
20 adhérents à Touët (2 bénévoles)
30
‘’
Berre les Alpes (1 employée mairie pendant son service)
30
‘’
L’Escarène (2 bénévoles)
50
‘’
Bendejun, Chateauneuf, L’Escarène, (1 à 2 bénévoles)
70
‘’
Blausasc (1 employée municipale 5h par semaine)
70
‘’
Lucéram (1 employée en contrat CEC)
100
‘’
Peillon (6 bénévoles)
1000 ‘’
Drap (2 bibliothèques, 2 employées municipales)
Cantaron est une desserte du Bibliobus, assurée à l’école par le directeur de l’Ecole et n’est pas
ouverte au public. Seuls les enfants en bénéficient.
La médiathèque municipale de Contes : seule médiathèque normative (respectant les
normes de surface minimum, soit pour une population de 6700 h,une surface de 480m2 ),
propose tous les supports (livres, vidéos, CD audio, CDRom, Jeux, accès à Internet),
inaugurée en 1999, compte 2500 adhérents de Contes et des communes extérieures, 4
employés (2 municipaux, 2 employés de l’association
« Office Communal de la
Jeunesse et de la Culture ») et quelques bénévoles prêtant leur concours pour diverses
animations autour du livre, des expositions et des actions de lutte contre l’illettrisme.
Ouverte 37h par semaine, elle réalise un travail quotidien et continu tout au long de
l’année en direction de tous les publics et en particulier des différents groupes scolaires,
maternelles, primaires et collège.
Drap (+ La Condamine)
Communes
L’Escarène
Touët de l’Escarène
Contes + (La Vernéa, Sclos, la Pointe)
Nice
Bendejun
Berre-Les - Alpes
Coaraze
Cantaron
Chateauneuf-Villevieille
Lucéram
Blausasc (+ la Pointe)
121
Nombre d’adhérents
102
20
1683
47
131
126
89
42
71
10
58
20
A l’observation des effectifs des bibliothèques municipales et du tableau précédent, chiffres
communiqués par la Médiathèque Municipale de Contes, on constate par exemple, qu’il y a 30
adhérents qui fréquentent la bibliothèque de Berre et 126 personnes de Berre qui viennent à
Contes, 50 adhérents à Bendejun, 131 à Contes, 30 adhérents à l’Escarène et 102 qui sont
inscrits à Contes etc…Pourquoi ces personnes continuent-elles à faire plusieurs dizaines de
kilomètres pour venir par exemple de l’Escarène, ou par exemple, jusqu’ à Contes situé dans
une autre vallée ?
S’il est certain que l’impact d’une structure offrant dans un lieu d’accueil agréable, plusieurs
milliers de documents, livres et multimédia ainsi que
l’accès au nouvelles technologies,
gratuitement pour les moins de 18 ans et à un tarif n’excédant pas 8 euros pour une année pour
les adultes, exerce une force d’attraction indéniable au détriment de plus petites structures, elle
ne doit pas masquer la question des moyens humains et matériels ainsi que la nécessité d’une
réflexion globale sur le développement d’un service de lecture publique plus efficace, tout en
restant dans un cadre de proximité avec les populations.
Drap, joue
également un rôle important avec plus de 1000 adhérents et deux structures
desservant les deux parties du village: Drap Village et La Condamine où des travaux
d’agrandissement ont été réalisés dernièrement.
La question des petits dépôts du bibliobus dont l’accueil au public n’est que de quelques heures
par semaine (entre 3 et 8 h), qui ne disposent que d’un maigre fond de livres (en moyenne de
500 à 1000), qui n’offrent pas d’outil informatique ni d’accès à Internet,
animés par des
personnes en majorité bénévoles, peu formées, ou tenus par des employés municipaux dont ce
n’est pas la fonction initiale, ou avec des contrats aidés et à durée déterminé, est à analyser plus
profondément, sans perdre de vue la notion de service de proximité.
Dans l’axe 2 de la charte (annexe 1 p 104) le paragraphe « Développer l’offre culturelle », dit
que : « Les bibliothèques municipales gagneraient sans doute à être développées et améliorées
afin d’assurer un service de proximité pour la lecture et un service le plus complet possible.
Naturellement, ce travail devrait être réalisé en s’appuyant sur la médiathèque de Contes ».
Nous allons voir dans le chapitre concernant les propositions comment la réflexion sur ce sujet,
dans une dimension nouvelle et à l’échelle du Pays des Paillons, pourrait être envisagée.
Les associations et les pratiques culturelles amateurs : chaque village compte au moins
une association, le comité des fêtes, ou une association
dont le but principal est de
proposer aux habitants des activités diverses, soit dans le domaine des traditions, autour
des fêtes patronales, des foires agricoles et artisanales, ou qui a un rôle d’animation lors
21
d’évènements précis, organisation d’expositions, de conférences, d’évènements
ponctuels comme les Fêtes, du pain, des châtaignes, du Carnaval, des marchés de Noël,
des brocantes etc…soit des associations qui proposent la pratiques d’activités diverses.
Dans 10 villages sur 11, des associations proposent des formations pour tous les publics dans
des domaines culturels différents, en offrant un panel assez important autour des activités et des
pratiques amateurs :
Jeux de société, principalement les échecs : Bendejun, Cantaron, Chateauneuf et Lucéram
Arts plastiques, peinture, dessin, modelage, poterie : Berre, Blausasc, Contes
Théâtre : Blausasc, Contes et Touët
Danse classique, Jazz, Flamenco : Contes
Danse de salon, rock, valse, tango, salsa : Berre, l’Escarène et Drap
Danse folklorique : Drap
Musique : Chateauneuf (piano, guitare, flûte) Contes (éveil, piano, guitare, flûte, violon,
percussions, batterie, saxophone, classe d’ensemble jazz…) et Touët (atelier musical)
Chant choral : Chateauneuf, L’Escarène, Lucéram
Chant traditionnel et variétés: Contes
Cours de niçois : Cantaron ; Ecole Bilingue : Drap ; Cours d’Italien : Contes
Art floral : Contes
Couture : Cantaron
Atelier d’écriture : Contes et Touët
Généalogie : Chateauneuf, L’Escarène
Philatélie : Drap et Contes
Le tableau suivant en fait la synthèse :
22
Bendejun
Echecs
Bere
Blausasc
X
Cantaron
Chateauneuf
Contes
X
X
Drap
L’Escarène
Lucéram
Peillon
Touët
X
Jeux société.
Artsplastiques
X
X
Peinture
Dessin
X
X
Poterie..
X
X
Théâtre
X
Danse
X
X
X
X
Flamenco
X
Dansede
Salon ,rock..
X
X
Danse
folklorique
X
X
X
Musique
X
X
X
Eveil
Piano
X
X
X
Guitare
X
X
X
Batterie
X
Violon,
X
Flûte
X
Saxophone
X
Classe
d’ensemble
X
X
X
Chant
choral
X
Traditionnel
X
Variétés
X
X
Niçois
X
Italien
X
Art floral
X
Généalogie
X
X
Atelier
d’écriture
X
Philatélie
X
X
22
4
Couture
Total
X
X
X
1
2
3
3
6
3
2
0
6
23
Ce tableau fait ressortir les disparités entre les propositions faites dans chaque village pour les
pratiques d’activités culturelles. Une commune n’en propose aucune (Peillon), d’autres en
proposent de 1 à 6 : Berre, Blausasc, Cantaron, Chateauneuf, Drap, L’Escarène, Lucéram, et
Touët.
Contes avec ses 22 propositions et son impact au delà de la commune, montre par exemple, que
pour une association comme « Le Sagittaire » dont les chiffres nous ont été transmis, qui a elle
seule propose une vingtaine d’activités culturelles, le nombre d’adhérents est de 700 (chiffres
2002), dont 500 personnes (les ¾ ont moins de 18 ans) sont issues de Contes et près de 200 qui
viennent des communes alentours selon la répartition suivante :
o Bendejun :
40
o Berre :
30
o Blausasc :
15
o Cantaron :
10
o Chateauneuf : 10
o Drap :
25
o L’Escarène : 20
o Peillon :
10
o et 40 qui viennent des communes de Coaraze, La Trinité et Nice.
Dans ce cas précis, les formateurs sont tous des professionnels répondant aux critères exigés
(diplôme d’état pour les activités de danse) ou des musiciens professionnels pour la formation
musicale, des artistes plasticiens pour le dessin et la peinture,
professionnels
ainsi que des comédiens
pour le théâtre. La qualité des apprentissages étant
assurée par des
professionnels, des aides financières sous formes de subventions sont versées par la commune
couvrant pratiquement 30% du budget. Le reste des recettes est assuré par les cotisations qui
sont en moyenne de 50 euros par trimestre et par participant. Pour les plus petites communes,
avec beaucoup moins de moyens, le champ des activités culturelles est souvent assuré soit par
des bénévoles qui au demeurant sont pleins de bonne volonté, soit par des personnes
insuffisamment qualifiées.
A ce titre, comme le signale Armel Huet dans son ouvrage « Le règne des loisirs »28 l’action
publique est face à des choix politiques décisifs dans chacun des domaines qui la constituent :
culture, vie artistique, sport, vie associative, médias, … Les enjeux des aménagements des
territoires et des temps de loisirs distribués entre de multiples autorités publiques et privées,
appellent les responsables à un effort accru d’imagination, de coopération et de coordination,
pour une meilleure régulation de la « société culturelle » qui émerge en ce début de siècle. »
28
Armel Huet et Guy Saez. Le règne des loisirs. Editions de L’aube. DATAR 2002
24
Les acteurs agissant sur ce terrain doivent réfléchir l’avenir en
tenant compte, à partir
d’évaluations les plus précises possibles, des éléments concrets et objectifs de l’analyse de
l’existant. Cela pose aussi la question non seulement des lieux et des associations qui font
fonctionner toute l’année ces activités, qui peuvent aussi ne pas les pérenniser, soit par manque
de formateurs, soit par manque de moyens, ou de lieux adéquats, (soit par changement de
politique et d’objectifs.) C’est un terrain fragile où la solidarité doit s’exercer, pour maintenir ce
qui existe lorsque cela répond à des besoins. C’est également la question des formateurs, et de
l’assurance que ces activités soient conduites par de vrais professionnels ou artistes reconnus et
ayant des aptitudes et des capacités et la pédagogie adéquate pour transmettre leur démarche de
création ou tout simplement leur métier. Là aussi de nombreuses pistes sont ouvertes dans le
cadre de l’intercommunalité sachant que le temps de loisirs a cessé d’être une utopie et est
devenu une réalité quotidienne à laquelle tout le monde est plus ou moins confronté.
Dans l’axe 2 de la Charte, (annexe 1 p 105) sous les titres « Rendre les structures accessibles à
tous et mettre en réseau les activités et les acteurs culturels » l’ébauche d’un projet semble
émerger et nous montrerons dans le chapitre concernant les propositions comment tout cela
pourrait s’articuler, évoluer et se réaliser.
C-3 Les évènements culturels : il est à noter que chaque village semble très attaché à ses fêtes
patronales, et aux évènements appartenant à la tradition religieuse. Celles-ci se manifestent au
moins deux fois dans l’année, avec des moments plus forts en période de Noël autour des
pastorales
et autres reconstitution de l’évènement ainsi qu’autour
des marchés de Noël
(L’Escarène et Contes) et le circuit des crèches à Lucéram. Les foires agricoles et artisanales au
printemps et à l’automne, fruits là aussi de traditions anciennes, ponctuent également la vie des
villages les plus importants (Drap, l’Escarène, et Contes). Chaque lieu a su personnaliser ses
fêtes en y adjoignant des moments forts autour de telle ou telle culture locale, (les châtaignes à
Berre, les champignons à l’Escarène, les cerises à Chateauneuf,), les fêtes du Pain autour des
anciens fours communaux, (à Berre, Chateauneuf, Lucéram ), les journées dédiées à la brocante
(à Drap, Contes, L’Escarène, Cantaron, Lucéram), le maintien de la tradition du Carnaval( à
Touët et à Chateauneuf) et de nombreux évènement autour du livre, et de l’écriture poétique à
Touët et à Contes.
-
De nombreuses
expositions artistiques ont lieu pratiquement dans chaque village, (une
douzaine en 2003), dans divers lieux patrimoniaux, chapelle, presbytère, moulin… L’année est
25
également ponctuée par des expositions thématiques sur des sujets différents prêtées soit par les
Archives Départementales soit par la Médiathèque Départementale, ou louées pour l’occasion.
- La Fête de la langue d’Oc à Cantaron, rassemble des personnes qui viennent de la grande
région PACA et du Sud-Ouest.
- La Fête des Ruines de Chateauneuf qui mobilise les anciennes familles propriétaires du site
dans un cadre magnifique et qui devrait faire l’objet d’un projet pour sa mise en valeur et sa
sauvegarde dans le cadre de l’intercommunalité.
- En ce qui concerne Contes, la médiathèque et sa salle d’exposition propose à elle seule plus de
10 évènements
dans l’année autour des sciences, de la nature (exposition,
conférences ,
journées thématiques…), de la littérature (accueil d’écrivain, atelier d’écriture, travail en
collaboration avec les scolaires..) de la musique (semaine musicale avec présentation
d’instruments et animations autour de la musique..) de la poésie (Poésie des 2 rives, dans le cadre
du Printemps des Poètes, animation en partenariat avec les bibliothèques et les enfants des
écoles de ces communes…), « l’heure du Conte », 2 fois par mois pour les plus petits…sans
oublier les commémorations (Victor Hugo, l’Année de l’Algérie…) et l’accueil d’expositions
proposées par les archives ainsi que par la Médiathèque Départementale.
Depuis quelques années 5 Festivals ont vu le jour :
Festival « Païoun Ven » (6° édition en 2003) organisé par le Comité des Fêtes de
Contes, avec Richard Cairaschi comme directeur artistique, propose pendant les mois de
juillet et d’août des spectacles chaque jeudi, autour des musiques du Sud, des pièces de
théâtre avec des artistes en majorité de la région PACA, (Nux Vomica , Chantier Riviéra,
Kokin de Nom,Festin avec Richard Cairaschi et Martine Pujol…) des vallées occitanes
du Piémont, (Lou Delfin) des provinces de Gênes, (Stéphano, Valla et Danièle Scurati), ,
Pangéo (sonorités de la méditerranée, du Magreb, de l’Afrique …) est subventionné par
la Région, le Conseil Général, et la commune de Contes ainsi que par une trentaine
d’entreprises.. L’entrée est gratuite.
Festival des nuits Musicales à Blausasc (1° édition en 2003), sur 2 weeks-end de mai,
propose du Rock, Jazz, Folk, musiques latines …L’entrée est payante
Festival de Musique Ancienne de l’Escarène et du Haut Paillon (13° édition en 2003)
propose 5 ou 6 concerts de musique, Renaissance, Médiévale, Baroque, tout au long du
mois de Juillet, avec cette année, « Le chœur de chambre de Namur, l’ensemble William
Byrd (qui participe aussi au Festival de la Chaise-Dieu), un ensemble baroque anglais,
« Palladian ensemble », « L’Arpeggiata » ensemble baroque autrichien, « Mora Vocis »
voix de femmes autour des chants médiévaux… Ce festival
bénéficie du soutien du
26
Conseil Régional, Conseil Général, de France Telecom, des communes de l’Escarène et
de Lucéram. L’entrée est payante
Festival Méditerranéen de Folklore des Vallées du Paillon FEMFO (1° édition en
2003). Ce festival, organisé par d’anciens danseurs de « Nissa la Bella » a permis de
rassembler 8 groupes de danses folkloriques des divers horizons de la Méditerranée et
un invité « le Mexique » Cette manifestation est née sous le signe de la Paix et orientée
autour de l’Olivier, arbre symbole de Paix. Les différents pays invités sont les suivants :
Algérie, Bosnie, Italie, Portugal, Turquie, avec Nissa la Bella et le groupe Drapois, La
Parpaïola. Pour la première fois toutes les communes du Paillon, celles de la
Communauté de Communes ont été sollicitées et ont accueilli ces groupes : Bendejun,,
Cantaron, Berre-les-Alpes, Blausasc, Chateauneuf, Contes, Drap, L’Escarène, Lucéram,
Peillon et Touët. Des subventions, du Conseil Général, Conseil Général, du Crédit
Agricole, des Ciments Lafarge, de la SNCF et des communes d’accueil ont permis de
réaliser cet évènement. L’entrée est gratuite.
Festi’Cant : Festival de chants traditionnels des Vallées du Paillon (4° édition) au mois
d’octobre pendant 4 jours, des groupes de la région, des alpes Italiennes, de Savoie et du
Sud-ouest se produisent.
Chaque concert, précédé d’une « Goustada » préparée par
chaque commune d’accueil,
permet au public et aux artistes de se retrouver dans un
convivialité et des échanges informels. Cette année c’est à Bendejun, Contes , L’Escarène
et Berre les Alpes que ceux-ci ont eu lieu. Cette manifestation organisée par
l’Association « Alp’Harmonia » est également subventionnée par le Conseil Régional, le
Conseil Général, les Ciments Lafarge, les Editions du Cabri et les communes concernées.
L’entrée est payante.
Il est à noter également qu’à chaque manifestation pour ces cinq festivals, les organisateurs nous
ont donné des chiffres qui situent le nombre de spectateurs entre 500 et 2000 personnes.
Après avoir fait l’inventaire de l’existant concernant des différents aspects culturels sur le
territoire du Pays de Paillon, le chapitre suivant va faire ressortir les propositions et les
perspectives possibles, les grandes lignes des dispositifs institutionnels et leur application
éventuelle sur le terrain, les possibilités de coordination des actions ainsi que la mutualisation
éventuelle des ressources humaines et matérielles, en terme de formation, de structures et les
aspects touchant la communication et l’information.
27
IV- Propositions et perspectives
A- Le patrimoine,
Le patrimoine comme vecteur de développement culturel, doit être tout d’abord observé, mis en
valeur et utilisé, surtout en territoire rural, depuis le paysage, les constructions, les habitants,
jusqu’aux ressources passées et actuelles…
On trouve sur le territoire du « Pays des Paillons » plusieurs monuments et bâtiments, classés ou
inscrits à l’inventaire des monuments historiques ; à l’Escarène, l’église, les orgues et le buffet,
à Peillon, la Fontaine XVIII°, à Contes l’église, la Fontaine Renaissance, le moulin à huile, le
Martinet, le site des ruines de Chateauneuf…
L’histoire commune des habitants, autour par exemple, du patrimoine cultuel, des traditions de la
langue et culinaires, de l’habitat, des
cultures du chanvre, de l’olivier, de la vigne, des
figuiers, des châtaigniers, des mûriers (pour l’élevage du vers à soie), de l’eau, de l’exploitation
du bois à Lucéram - Peira- Cava, de la Route du sel, de l’endiguement des Paillons, de la vie
industrielle avec les cimenteries, des liaisons routes et rails, des transports… Ce
sujet
particulièrement récurrent, et qui aujourd’hui29 encore est d’actualité, ainsi que tous ces des
aspects vu précédemment, pourraient contribuer à la construction d’une identité, et la mise en
valeur de tous ces éléments pourrait se faire dans un ou plusieurs Centres d’Interprétations
selon les lieux et les thèmes, plutôt qu’en ajoutant encore un musée, ou un écomusée à ceux qui
existent déjà ou éventuellement les inclure à ceux-ci.
Un centre d’interprétation de la vie industrielle, par exemple, qui expliquerait à l’aide de
différents outils muséographiques prenant en compte tous les publics pourrait être privilégié,
comme projet pensé dans sa globalité (contextes géologiques,
géographiques, historiques,
humains, sociaux, économiques..). L’aide d’un professionnel, animateur du patrimoine,
compléterait le dispositif.
Cette notion de centre d’interprétation, crée par les canadiens, est encore peu développé en
France. On trouve par contre au Québec de nombreux sites référencés30.
Parmi ceux-ci, le « Centre d’interprétation du mammifère marin » par exemple, ou l’on va
avant ou après une excursion en bateau, à la rencontre des animaux, puis poursuivre ou
anticiper la visite au sein d’une exposition en regardant des vidéos, et des films exclusifs, en
participant à des jeux, en ayant des activités d’interprétation, et en interrogeant les spécialistes
présents sur le lieux.
29
Article PCA hebdo du 31/10/2003 annexe 5 p120
30
http://www.smq.qc.ca/mad/calendrier/fiches
28
En France,
l’Ecomusée d’Ouessant par exemple,
propose un centre d’interprétation des
« Phares et des Balises » qui permet de se rendre compte de toute l’évolution technologique de la
signalisation maritime, jusqu’aux appareils les plus contemporains. On y trouve aussi les
maquettes illustrant la construction des phares en mer, des supports audiovisuels qui évoquent
les conditions de vie. Le tout permet ainsi d’appréhender de façon globale le patrimoine
maritime
En permettant d’avoir une idée du territoire dans sa globalité, et en mettant en œuvre un héritage
territorial à construire, on contournerait l’éternelle question du patrimoine et de la recherche de
l’identité dans un monde ou la perte des repères est sans cesse mise en avant et peut déboucher
sur des idées identitaires extrêmes. Pour certains en effet, le patrimoine est uniquement vu
autour des monuments historiques, et pour d’autres tout est patrimoine.
Entre ces deux notions et en considérant plus prosaïquement le territoire, comme « portion de
la surface terrestre appropriée par un groupe social pour assurer sa reproduction et la
satisfaction de ses besoins vitaux »31, on ne peut plus voir le patrimoine uniquement comme
transmission d’un bien à gérer, conservation du passé, mais bien comme quelque chose de vivant
sans cesse en évolution et qu’il faut aller « chercher » pour le faire vivre.
Comme André Malraux le déclarait dans un discours à Londres en 193632 : « C’est par une
volonté de chaque jour qu’une civilisation donne au passé sa forme particulière (…) et rien ne
serait plus dangereux que de vouloir substituer à l’héritage présent et mortel un héritage prévu
par une logique abstraite (…) L’héritage ne se transmet pas, il se conquiert. »
D’autres démarches en terme d’actions, de mesures et de partenaires, pourraient également être
envisagées. Celles-ci, issues du Rapport du professeur Chiva
33
, réalisé en 1994, suite à une
mission que lui avait confié le Ministère de la Culture, concernent l’état des lieux du monde
rural ainsi que son patrimoine et son avenir. Il réfléchit aux moyens à mettre en œuvre pour
développer la connaissance, la protection et la mise en valeur du patrimoine rural.
Il intègre dans cette réflexion de nouveaux éléments jusqu’alors « exclus » du patrimoine
culturel rural et
dont la préservation et la mise en valeur entrent
tout à fait dans les
préoccupations actuelles concernant en particulier, la protection de l’environnement, la
reconnaissance du paysage rural, de l’architecture vernaculaire pour le bâti, la valorisation des
ressources du terroir pour la vie quotidienne ainsi que les techniques et les savoir- faire autour
du travail.
31
32
33
Maryvonne Le Berre. Encyclopédie de la géographie. Economica.1992.
cité par Michel Duvigneau. Art, culture et territoires ruraux. Educagri 2002
http://www.culture.gouv.fr/culture/dp/mpe
29
Parmi les autres dispositifs, la démarche en vue de l’obtention du label « Pays d’Art et
d’Histoire »34 pourrait être envisagée par la nouvelle communauté de communes.
Crée en 1985, par le Ministère de la Culture et de la Communication cet engagement, fixé
par convention, élaborée par la direction de l’architecture et du patrimoine, les Directions
Régionales des Affaires Culturelles et les collectivités concernées comporte l’obligation de
recourir à un personnel qualifié et agrée par le ministère de la Culture, animateur du
patrimoine ou guide conférencier. Deux villes ont obtenu ce label dans les Alpes maritimes.
Il s’agit de Grasse et Menton.
Parmi les attributions des Pays d’Art et d’Histoire figurent les services éducatifs pour
lesquels le jeune public est une priorité. En effet, coordonnés par l’animateur du patrimoine,
ils permettent le développement des activités éducatives autour du patrimoine. Des ateliers
pédagogiques sont proposés aux enfants et aux élèves des écoles, des collèges et des lycées
pour l’étude de certains sujets particuliers ayant un rapport avec leurs programmes respectifs
et avec l’intervention de professionnels selon le sujet abordé : architectes, urbanistes,artistes,
ethnologues, archéologues…
Des cadres précis permettent de conduire ces projets :
ARVEJ, aménagement des rythmes de vie de l’enfant et du jeune qui permettent
aux jeunes un allégement des contraintes scolaires hebdomadaires grâce à des
heures de loisirs réservées à l’éducation artistique et au sport
CATE contrat d’aménagement du temps de l’enfant qui concerne le temps
scolaire et péri- scolaire ;
les activités proposée hors temps scolaire doivent
s’articuler avec le projet d’école et permettent de développer l’éducation
artistique, de coordonner la diversité des actions menées par les intervenants
culturels et les collectivités locales ou les Centre de loisirs
CLEA/PLEA contrat ou plan local d’éducation artistique (contrat entre l’Etat et
une collectivité locale) qui
met en cohérence tous les projets menés par la
commune dans le domaine artistique et culturel à destination des scolaires
Les Jumelages : démarche de partenariat entre des collèges, des lycées, et des
institutions culturelles sous forme de cours, d’ateliers, de classes culturelles,
d’expositions itinérantes, de projets avec des artistes locaux …
34
http://www.vpah.culture.fr/vpah/label
30
Les activités possibles dans ces dispositifs sont les suivants :
o La visite premier contact avec le patrimoine, base du travail de
l’animateur, abordé ensuite sous forme d’ateliers pratiques
o La journée de visite permet d’approfondir un thème précis
o L’atelier du patrimoine c’est le dispositif le plus performant et
celui qui va permettre une collaboration étroite avec les
enseignants et les conseillers pédagogiques. Il permet de travailler
in situ, d’inscrire les travaux de recherche dans la durée et de
s’engager dans un véritable apprentissage citoyen. Ce sont les
APAC dans les écoles maternelles et primaires, et l’APA dans le
second degré.
o Les classes patrimoine : consistent à transplanter les élèves durant
une semaine sur un site. Le projet est exploité tout au long de
l’année.
o Pendant les vacances scolaires, dans le cadre des Centres de
Loisirs, des visites à la journée ainsi que des ateliers patrimoine
peuvent être proposés.
Ces propositions vont tout à fait dans le sens de l’analyse faite dans le chapitre suivant, qui
concerne les pratiques culturelles et en particulier l’impact sur le comportement et sur les
pratiques culturelles que l’on a adulte, si l’on a été confronté enfant à la culture sous quelque
forme que ce soit. Cette confrontation permet par la suite d’être plus autonome et plus
réceptif aux différentes formes de culture qui se trouvent sur le chemin de chaque individu et qui
permettent aussi d’aider à construire son jugement et à élaborer ses arguments. De même,
l’égalité entre les personnes est favorisée si les dispositifs et les outils sont effectivement mis à
la disposition de tous sans tenir compte des inégalités sociales. Le sens de projets contractuels,
impliquant les institutions et les personnes ressources ainsi que les collectivités territoriales
ouvrent
des voies qui ne sont pas encore assez exploitées. En effet, souvent les
petites
communes hésitent à se lancer dans de tels projets, par rapport au coût, au manque de personnes
qualifiés, à la méconnaissance des dispositifs. L’intercommunalité bien conduite, peut
certainement amener dans ce domaine des changements et des évolutions positives.
Dans l’axe 2 de la Charte de développement (annexe1 p 103) il est écrit : « offrir un cadre de vie
et un environnement de qualité valorisant l’identité du Pays des Paillons. »
31
Il s’agit entre- autre de :
faire un diagnostic environnemental
conforter l’agriculture
préserver les espaces naturels
Il est également spécifié que : « le patrimoine naturel doit être préservé, restauré, entretenu et
valorisé, ainsi que le patrimoine architectural »
Pour mettre en œuvre ces objectifs il faut s’efforcer au préalable :
de connaître et de sauvegarder le patrimoine par la réalisation dans un premier temps
d’un inventaire.
Lorsque Henri-Pierre Jeudy, dans son ouvrage « La machinerie patrimoniale »35 écrit :
« La conservation devient une affaire urgente et son accélération tend à faire du présent luimême un patrimoine potentiel
prioritairement perçu dans la perspective de sa perte. Le
patrimoine concerne tout autant une histoire longue, celle qui donne sens à la continuité, qu’une
histoire immédiate, celle qui est relative à l’expérience des individus menacés par la perte de
sens de leur propre continuité…. Et si le devenir de l’homme reste toujours pensé en référence à
son passé, il n’est pas imaginé comme ce qui n’est pas encore… » il nous met en garde contre
une conservation du patrimoine trop axée sur le passé et trop marquée par l’identité et par l’idée
de « revivre le passé .»
En effet, si différentes solutions sont possibles, et peuvent être conjointes, du Musée des Arts
et Traditions Populaires, de l’écomusée, au Centre d’interprétation, à l’élaboration du projet en
vue du label
« Pays d’Art et d’Histoire », une réflexion
préalable ainsi qu’une étude
approfondie sur les choix de mise en valeur des différents sites muséaux entrant dans un schéma
global de réalisation, sont nécessaires.
B- Les lieux culturels et les activités : hormis les salles polyvalentes que l’on
trouve dans tous les villages qui sont de surfaces inégales, il n’existe pas sur le territoire de
grande salle pour accueillir des spectacles tout au long de l’année ni de salle de cinéma, même
si deux fois par semaine des séances ont lieu à Contes dans la Maison Pour Tous dont le nombre
de place n’excède pas 200 personnes. L’idée est exprimée dans la charte, de développer l’offre
culturelle en créant des équipements culturels et en développant également les activités de
proximité par :
35
Henri-Pierre Jeudy. La machinerie patrimoniale. Sens§ Tonka éditeurs.2001
32
l’encouragement aux pratiques artistiques (pouvoir choisir l’activité de son choix sans
faire de grands déplacements)
l’amélioration de la diffusion culturelle (spectacles, expositions, cinéma…) par la
construction d’une salle de spectacle située dans un endroit accessible à tous…
la création de lieux spécifiques centraux, (avec des annexes éventuelles dans les villages
où les cours pourront être décentralisés) pour l’apprentissage de la musique, du chant
choral, traditionnel et de variété, de la danse, du théâtre, des arts plastiques…
le développement et l’amélioration des services de lecture publique en s’appuyant sur la
Médiathèque de Contes
Il est également spécifié dans la charte, la construction d’un Lycée à Drap, implanté sur un
terrain appartenant à la famille Goscinny (le père d’Astérix), ayant comme option « les métiers
du spectacle », une dominante scientifique ainsi qu’une filière consacrée au 9° art, la bande
dessinée. Il n’existe que deux autres établissements avec cette option en France, il s’agit de
Lyon et d’Angoulême. Ainsi, si ce projet se concrétise, ce lycée qui devrait voir le jour en 2007,
offrira des formations à caractère culturel et participera à donner au Pays une identité, ouverte
sur son avenir.
Concernant le développement de structures dans le domaine de la lecture publique, il est à noter
que le Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT)36
qui a eu lieu le 3 septembre 2003, sous la présidence du premier Ministre, avec pour thème
« Quelle France rurale pour 2020 ? Contribution à une nouvelle politique de développement
durable » a adopté un ensemble de mesures pour que le monde rural cesse d’être marqué par
l’exode et le déclin de sa population
Parmi les objectifs arrêtés, celui de « garantir dans l’ensemble de l’espace rural, un accès à des
services de qualité et aux technologies de communications modernes » se traduit par le soutien
de l’Etat dans le domaine culturel, par le biais des « Ruches » (médiathèques en milieu rural),
pour lesquelles celui-ci apportera son concours financier aussi bien en investissement qu’en
fonctionnement.
Auparavant, le Ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon avait fait au mois de Mai dernier
lors d’une conférence de Presse37 la déclaration suivante :
36
http://www.culture.gouv.fr culture/actualités
37
Extrait de la Conférence de Presse de Jean-Jacques Aillagon. Source http://www.culture.gouv.fr
33
« Dans le domaine culturel, l’Etat soutiendra par le biais des « Ruches », médiathèques en
milieu rural, des services publics culturels de qualité, de véritables médiathèques de proximité
proposant des services, aussi bien en termes de services (présence de professionnels compétents
formés, offres de documents nombreux et variés et accès aux nouvelles technologies comme le
multimédia et Internet..,) que d’architecture dans toute la diversité de la création
contemporaine. Il importe en effet
que ces espaces soient particulièrement accueillants,
chaleureux et conviviaux. Ce que chacun désire trouver aujourd’hui, dans une médiathèque, par
delà un accès au « déchiffrement du monde » grâce aux livres et à tous les autres supports de
l’information, c’est aussi un espace favorisant les rencontres, les découvertes de soi et d’autrui.
En cela, les médiathèques représentent par excellence un lieu d’apprentissage et de citoyenneté.
Il ajoute, « Cette nouvelle génération d’équipements culturels visera à mettre le savoir, la
culture, les arts à la disposition des populations du milieu rural et offrira
ainsi des lieux de
sociabilité, de convivialité, qui ne soient pas seulement des guichets où l’on va emprunter un
livre ou un CD ».
En apportant son soutien pour au moins 50% de la dépense d’investissement et en mettant en
place une aide à la constitution de fonds et à la qualification des équipes chargées de servir cette
activité de service public, l’Etat s’engage dans ce projet à hauteur de 40 millions d’euros.
Ces textes et ces déclarations, vont dans le sens de ce qui est proposé dans l’axe II de la Charte
de développement du Pays des Paillons, qui préconise que : « une offre culturelle et sportive
doit permettre aux habitants du pays de trouver ici satisfaction à leurs attentes …en offrant des
structures qui permettent en l’occurrence pour les bibliothèques de se développer, d’être
améliorées, afin d’assurer un service le plus complet possible » et qui souligne également qu’une
« réflexion doit conduire à anticiper les évolutions à venir et qui doivent accompagner le
développement attendu. » Ces nouvelles mesures préconisées par le Ministère de la Culture
semblent appropriées pour alimenter les futurs débats qui ne manqueront pas d’avoir lieu sur le
sujet du développement culturel en apportant des outils susceptibles d’intéresser les élus et tous
les partenaires en charge de ce domaine au sein des commissions s’y rapportant sachant que les
projets des « Ruches » a débuté en 2003 et seront lancés dès 2004 en région PACA.
Enfin, pour compléter ces dispositifs, la question se pose aussi de savoir comment par exemple,
mieux prendre en compte les attentes du système éducatif en les intégrant à une politique
culturelle d’ensemble et également réfléchir à l’idée que les pratiques artistiques et culturelles
hors temps scolaires participent à ces apprentissages.
34
Faire le lien aussi avec les contractualisations existantes, quand c’est possible, contrats éducatifs
locaux et les contrats locaux d’éducation artistiques, classes à PAC (classe à projet artistique et
culturel) qui sont très peu utilisés ou pas utilisées dans ce secteur, et qui ne seront bientôt pour
ces dernières, plus à l’ordre du jour.
C- Les évènements culturels : les cinq festivals, dont trois se déroulent pendant l’été,
semblent avoir pris une importance assez considérable dans la vie des villages. Les rencontres et
les échanges sont plus nombreux qu’avant surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir les artistes, qui
faute d’hébergements hôteliers (il n’y a qu’un ou deux hôtels dans le secteur) , sont invités chez
les habitants, créant ainsi des relations chaleureuses et une solidarité entre les individus. Cela a
été particulièrement le cas avec le Festival de Folklore, et le Festi’Cant qui font appels le plus
souvent à des artistes étrangers.
Un sondage réalisé lors de la dernière soirée de « Païoun Ven » montre aussi que plus de 50%
des spectateurs venaient des communes voisines (voir sondage en annexe p.) La mixité des
participants, (jeunes, moins jeunes, hommes, femmes), les conditions d’accueil pour lesquelles
chacun, et en particulier les Comités de Fêtes ou les associations (organisateurs et habitants des
villages d’accueil) font le maximum, tout cela concourt à donner une cohésion et une crédibilité
certaine à l’ensemble. Le soutien à ces évènements, aussi bien par l’information, l’aide en
moyens financiers et humains, que par la prise en compte au niveau du Pays comme évènement
ayant un impact en dehors des « frontières » semble incontournable.
Cela pourrait prendre la forme dans un premier temps, d’affichage donnant les informations
précises pour chaque évènement (titre, dates, lieux…), respectant une charte graphique définie
auparavant et servant également pour les autres moyens de diffusion et de médiatisation, sur des
panneaux placés à des endroits stratégiques par rapport à la communication, et permettant à
chacun le libre choix d’accès à l’un ou à l’autre de ces évènements. Jusqu’à présent, chacun
effectuait un affichage plus ou moins sauvage, sur de pauvres platanes ou murs délabrés,
donnant ainsi une image quelque peu regrettable pour des évènements si haut en couleurs en
technicité et en professionnalisme….
De plus,
s’inscrivant dans une dynamique intercommunale, la pérennisation de ces
manifestations culturelles, en impliquant davantage les collectivités territoriales que sont les
intercommunalités, qui deviennent de fait les partenaires obligés des départements et des
régions, a plus de chance d’être entendue et obtenue.
D- La communication et sa prise en compte dans le schéma global de développement
semble donc
être un aspect important et incontournable
pour améliorer, les possibilités
35
d’information, les
faire circuler
et permettre ainsi de mieux
connaître les potentialités
culturelles au niveau du territoire.
Cela pourrait se traduire par :
L’étude pour la création d’un lieu ressources, « Maison de Pays » placée à un endroit
stratégique, facile d’accès aussi bien pour les habitants du pays que pour les touristes, où
l’on pourrait trouver les informations s’y rapportant
La publication d’une plaquette présentant toutes les ressources culturelles communes
possibles en terme :
o d’activités (ateliers divers, musique, danse, peinture, chant…)
de spectacles (Fêtes, évènements, expositions, conférences,
o
théâtre, concerts, cinéma…)
L’élaboration d’un livret présentant les différents sites patrimoniaux,
par village
(bâtiments, églises, chapelles, musées, moulins, forêts, ruines, paysages, vestiges,
cimenteries, gares, œuvres d’art contemporaines, statues, sculptures…)
La création d’un journal intercommunal qui aurait sa propre identité « Pays des Paillons »
La diffusion éventuelle de ces informations sur un site Internet.
L’affichage sur des panneaux (ou sur d’autre supports, banderoles, calicots, bannières…)
et la distribution de tracts (pour les évènements exceptionnels ou ponctuels..)
Tous ces outils devront
bien sur respecter une charte graphique pour
laquelle tous les
protagonistes se seront mis d’accord et qui permettra d’identifier à la fois
le territoire et
l’évènement en question.
Afin également de contribuer à la réflexion générale sur les pratiques culturelles de manière plus
larges que celles étudiées auparavant, il me semble important de voir comment celles-ci ont été
analysées dans les différentes enquêtes et en particulier dans celles effectuées par Olivier Donnat
pour le Ministère de la Culture et de la communication en 1997.
En effet, à partir d’analyses plus récentes, dans son nouvel ouvrage « Regards croisés sur les
pratiques culturelles », où il
a élargi son champ
consommations culturelles diverses en montrant
d’étude autour des
usages
et
des
la complexité croissante des facteurs qui
influencent nos choix en matière de temps libre et de goûts culturels, ce sont donc autant
d’éléments que nous allons aborder dans le chapitre suivant et qui conforteront les arguments
développés auparavant.
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