III – Inventaire par village de la communauté de communes « Pays
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III – Inventaire par village de la communauté de communes « Pays
Extrait de : LECOLINET Maud, 2003, « éléments de réflexion pour favoriser et développer les pratiques culturelles dans la communauté de communes Pays des Paillons », mémoire de fin d’étude DESS médiation et ingénierie culturelle, Université de Nice Sophia Antipolis. III – Inventaire par village de la communauté de communes « Pays des Paillons » : A- avant-propos La recherche par village, de ce qui concerne, l’histoire, le patrimoine, les lieux, et évènements culturels, ainsi que les pratiques amateurs et la rencontre de personnes ressources pouvant donner des renseignements, s’est avérée difficile. Aucun recensement précis n’ayant jamais été effectué, aucun ouvrage précis sur le secteur n’ayant été réalisé à ce jour, à part quelques tracts confidentiellement déposés chez quelques commerçants, (le bar-tabac, l’épicerie, la boulangerie..) ou quelques lieux publics (la poste, la mairie, le syndicat d’initiative lorsqu’il existe, le panneau d’affichage devant l’école) il s’est plus agit d’un « collectage » pour rassembler des renseignements que d’un véritable travail méthodique. Malgré la richesse et l’originalité des propositions, j’ai souvent du, après avoir pris contact par téléphone, me déplacer pour aller rencontrer, sur place la bonne personne capable de donner des informations. Concernant le patrimoine et les lieux culturels, ceux-ci étant plus « visibles » et repérés ont été moins difficiles à appréhender. Les sites Internet ont également aidé à l’élaboration de ce recensement, chaque village en ayant un qu’il soit géré, par le Conseil Général, par les offices de tourisme et les mairies, ou intégrés à des sites commerciaux. La confidentialité de chaque information, la difficulté pour la trouver tout simplement sont apparues de manière très fortes, à l’occasion de cette démarche. C’est pourquoi il semble opportun qu’un état des lieux très précis concernant les différents aspects concernant l’environnement culturel soit effectué au niveau d’un territoire, démarche pouvant tout à fait entrer dans les prérogatives des « Pays ». En effet, les inégalités d’accès aux informations concernant la culture, selon que l’on soit dans une commune qui a le souci de contribuer à les réduire en mettant en place des dispositifs permettant ces accès (affichage, parution dans un journal local, tracts disponibles dans les endroits publics, coordinations entre les associations…) ou dans une autre pour qui la « culture c’est trop cher et on n’en voit pas les effets.. » sont évidentes. Il semble donc important 1 d’insister sur la nécessité de la synergie et de la polyvalence des services offerts au public, en milieu rural, même si tous ne sont pas des services publics. A l’échelle d’un pays, la notion de « Centre de Ressources », habilité à rassembler les informations, à les distribuer, à agir en partenariat avec les personnes ressources agissant en réseau au niveau de leur commune semble figurer parmi les pistes à explorer. A l’exemple de la DRAC de la région Aquitaine qui dans son projet d’action 1993-1995 l’exprimait ainsi25 : Ce n’est pas la mise en réseau autour de la musique, du théâtre ou des arts plastiques qui détermine l’offre culturelle faite sur un territoire. La perspective est inversée : l’offre culturelle à instituer et les mises en réseau nécessaires sont définies à partir de l’analyse des atouts et des faiblesses du territoire concerné, dans la perspective d’un aménagement global qui ne se limite pas au domaine culturel…Les orientations pourront être les suivantes : Les projets culturels soutenus devront s’appliquer sur des territoires homogènes, particulièrement du point de vue de leur histoire et de leur cohérence culturelle. Dans cet esprit la notion de « Pays » sera la référence de base pour juger la pertinence du projet. Les projets culturels devront s’articuler aux autres réalisations et projets moteurs du « Pays » quels que soient les domaines d’activité (agricole, touristique, social…). Le projet culturel devra ainsi montrer sa cohérence avec les initiatives relevant du développement local particulièrement en termes de services publics à la population. La sélection des zones d’intervention dans les prochaines années dépendra moins de l’existence de compétences culturelles déjà présentes sur le territoire que de la volonté des élus de donner à la culture un rôle déterminant dans le développement du « pays ». La DRAC devra jouer un rôle important pour construire les mies en réseau avec les équipes professionnelles des Pôles Culturels de la Région et d’ailleurs Le critère déterminant de sélection des « pays » sera l’établissement de conventions entre les acteurs locaux et les équipes professionnelles. Des pistes nouvelles devraient pouvoir être explorées à l’échelle du « Pays des Paillons » et éventuellement aboutir à des contractualisations rendues nécessaire par les nouvelles formes d’intercommunalité. Elles serviraient très certainement à une appropriation par les habitants et à une justification des élus pour leur(s) politique(s) culturelle(s). Ce recensement de l’existant par village pourrait éventuellement servir de base à cette réflexion. 25 Michel Duvigneau . Art, culture et territoires ruraux. Educagri.2002 2 B - Les villages : B-1 Bendejun : 848 habitants, Situation géographique : o Situé à 350m. d’altitude, village éparpillé sur des terrasses offrant un paysage varié. Historique : o Ce village est déjà mentionné en 1030 « Bendejuno » (le bien de Jean, premier fondateur), propriété du Monastère Saint Pons. Au XVI° siècle, l’habitat s’y développe. Il est englobé dans le territoire communal de Chateauneuf jusqu’en 1911, comme Cantaron. Patrimoine : o il possède une église paroissiale avec un clocher de 30 mètres à trois cloches datant de 1868 construite sur les vestiges d’une ancienne chapelle (église Vielha) des Pénitents Blancs datant du XVI° siècle et de nombreuses sources Des vestiges historiques à visiter : o des fours à pain o un moulin à huile (propriété privée) Lieux culturels : o Bibliothèque faisant partie du réseau de la Médiathèque Départementale, animée par une personne bénévole et ouverte 8 h par semaine, et 4 heures pour l’accueil des scolaires. 50 adhérents dont 30% de moins de 18 ans. Participe depuis de nombreuses années au « Printemps des poètes » et à « Poésie des 2 rives » avec la médiathèque municipale de Contes Associations et vie culturelle: o « Association des Sources » : activité – échecs o Comité des Fêtes Evènements o Fêtes patronales o Accueil de spectacles proposés par le Conseil Général dans le cadre des Estivales o Accueil du Festival « Festi’Cant » 3 B-2 Berre-les –Alpes : 1162 habitants Situation géographique : à 700 mètres d’altitude village situé sur un belvédère entre deux montagnes, le Férion et le Mont Agel, domine toute la vallée jusqu’à la Baie des Anges de Nice. Est boisé de mimosas, châtaigniers, oliviers et pins sur 1000 hectares. Historique : un habitat fortifié dénommé Berre est cité en 1108. Le village est pourvu d’une église mentionnée en 1156. Patrimoine : o église du XIV ° siècle o .Quatre chapelles. Vestiges : o Château médiéval du XII° siècle o Remparts dans le village Lieux culturels : o Galerie du Presbytère : proposant des expositions de mai à Octobre, animé par une personne bénévole o Bibliothèque desservie par le Bibliobus située dans la mairie, ouverte aux heures d’ouverture de la mairie. 30 adhérents. 1200 livres o Maison de Pays pour les produits artisanaux local commercial Associations et vie culturelle: o ASBA (Amicale sportive de Berre les Alpes), (judo, VTT) mais proposant également des cours de dessin et des danses de salon. o « Corou de Berra » ensemble de chant polyphonique professionnel (répétitions et studio d’enregistrements de CD) o Association « Débi-Débo » avec Richard Cairaschi et Martine Pujol : création et réalisation de spectacles Evènements : o fête du Four en juin o Fête de la saint Valentin et du Mimosa o Fête des châtaignes en octobre o Accueil de spectacles proposés par le Conseil Général dans le cadre des « Estivales » Expositions artistiques B-3 Blausasc ; 1260 habitants Situation géographique : situé à 300m d’altitude, le village en terrasse s’étage sur une pente noyée dans une verdure de type méditerranéen. La nature qui entoure le village offre de très beaux paysages, complantés d’oliviers séculaires, de forêts de pins et de chênes (voir forêt domaniale) Historique : le quartier de Blausasc dépend jusqu’à la fin du XIX° siècle du territoire de la commune de Peille. Il en est détaché en 1926 pour former une commune indépendante. 4 Patrimoine : quelques belles maisons anciennes sont à découvrir, certaines sont de style italien avec de belles façades de couleurs vives. Vestiges : o Eglise paroissiale du XIX° siècle. o Chapelle Notre Dame du Terron (1642) o Ancienne Mairie –Ecole o Ancien palais du Comte Sassi de Chateauneuf (propriété privée) o Château de la Pallaréa (grande propriété bourgeoise privée) Lieux culturels : o Bibliothèque Municipale, dépendant du réseau de la Médiathèque Départementale. 70 adhérents, 1 employée o Salle d’exposition o Salles pour chaque activité : poterie, peinture, théâtre Associations et vie culturelle: o CAPE : Centre d’Arts Plastiques et d’expression, propose des cours de modelage, peinture, Café- Théâtre… o Blausasc Loisirs : fêtes patronales, Lotos, spectacles, Courses de carrioles, Evènements : o Festival « Nuits Musicales de Blausasc » en Mai o Accueil des soirées du Conseil Général dans le cadre des Estivales o Fêtes Patronales o La Limaciera : mi-juin, procession religieuse pour commémorer le passage d’un Pape sur la route , de nuit, le parcours étant éclairé par des petits lampions réalisés dans des coquilles d’escargots… B-4 Cantaron : 1258 habitants Situation géographique : altitude 100m superficie : 738 ha. Situé dans la vallée du Paillon, c’est un petit village formé de plusieurs hameaux : les cognas, Bordinas et La Bégude. Il a appartenu très longtemps au territoire de Chateauneuf-Villevieille. En montant au « Saut de Millo » on a une vue superbe sur l’ensemble de la vallée. Historique : Le village possède une partie ancienne intéressante à visiter. Patrimoine : Eglise St. Joseph du XVIII° siècle et son clocher triangulaire o Possède les archives médicales de l’Hôpital St.Roch qui se trouvent dans le site de l’hôpital de Cantaron actuellement hors service o La gare (ligne SNCF Nice – Coni et passage du Train des Merveilles qui dessert Tende) Vestiges : Lieux culturels : la bibliothèque, desservie par le Bibliobus est située dans l’école primaire, le directeur la fait fonctionner. 5 Associations et vie culturelle: o Comité des Fêtes qui organise les fêtes, des voyages et des sorties culturelles, des expositions de peinture o Syndicat d’initiative qui propose des activités pour les femmes, atelier de couture, tricot, et de la gymnastique o .Association des parents d’élèves qui organise la journée de la brocante, des fêtes pour les enfants o Les amis de la culture niçoise qui organise des cours de langue et une fête du Niçois o Club d’échecs Evènements : Fêtes patronales o Journée de la Brocante B-5 Chateauneuf-Villevieille : 685 habitants, Situation géographique : situé à 650m d’altitude sur une superficie de 838 ha. Le village est accroché sur la pente de la chaîne montagneuse du Férion. Historique : un habitat fortifié au nom de Châteuneuf-Villevieille est mentionné pour la première fois en 1030. Il se trouve sur le sommet et on y découvre de nombreuses ruines de l’époque médiévale : passages souterrains, tours avec cachots, salles de garde, citernes, fosses et passages donnant sur des cavernes. Le site est impressionnant. Le village avait aussi une église dédiée à Saint Pierre au Liens datant de 1155. Détruite en 1792, elle est en ruine actuellement. Le village actuel est situé plus bas et possède une église mentionnée en 1109 qui retrouve son rôle paroissial en 1805. La présence romaine se lit dans une inscription encastrée sur sa façade « la Madone de Villevieille ». Cette dernière est du II° siècle comme l’attestent ses festons et ses bandes lombardes. Patrimoine : o Eglise Sainte Marie de Villevieille des XI et XVI° siècle o Ruines de l’ancien Chateauneuf o Chapelle St. Joseph XII° o Château de Rémorian avec sa chapelle et son moulin à huile. Vestiges : Le site des ruines Lieux culturels : o Salle du troubadour o Bibliothèque municipale, 50 adhérents, 2 bénévoles, 3000 ouvrages, en réseau avec la médiathèque départementale o Salle municipale pour expositions Associations et vie culturelle: o Comité des Fêtes : organise les fêtes patronales o Li Bacheli : mise en valeur du patrimoine, organise la Fête du Pain o Testa- Gamba : organisation et développement d’activités touchant au domaine de l’art, de la culture, du sport et des loisirs, contribuer à l’animation de la commune en participant à toutes les initiatives rejoignant les objets ci-dessus, et 6 s’impliquer dans les actions socio- culturelles en faveur du rapprochement des habitant, généalogie… Evènements culturels : o Fête des Ruines o Journée de la brocante o Fête du pain… B-6 Contes : 6551 habitants Situation géographique : Située au cœur de la vallée du Paillon, c’est un des plus vieux villages du pays niçois construit sur un éperon rocheux, « Lou Cuorn ». On y cultivait, en particulier, les oliviers, le chanvre et on y élevait des vers à soie. Il existe encore la place du Mûrier dans le vieux village. Historique. A l’origine le village, « Villum », s’étendait le long du lit du Paillon. Ce n’est que plus tard au XVI° siècle que la population s’installa sur les hauteurs, suite à une crue très violente du Paillon (1530) qui détruisit le bas village et emporta tout sur son passage : l’église médiévale, les moulins, et un grand nombre d’habitants. Aujourd’hui, il n’en reste rien. Quelques vestiges architecturaux de cette époque (enceinte fortifiée médiévale) subsistent sur la partie haute du village : le vieux quartier du « Castrum », « Lou pourtal soutran » (l’une des portes des remparts). On y trouve aussi des linteaux en pierre, et en bois, (certains portent le monogramme du Christ), la tour est des anciens remparts (inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques) devenue au XVI° siècle le clocher de la nouvelle église Sainte Marie Madeleine. Une très belle fontaine Renaissance construite en 1587 qui commémore l’arrivée de l’eau au village classée Monument Historique, est située devant l’église. Celle-ci construite au XVII° siècle abrite notamment un tabernacle en bois sculpté et doré du 17° siècle, un retable du Rosaire et un polyptique de St Marie Madeleine datant du 16° siècle et attribué à l’école de Bréa ainsi qu’une Predelle qui raconte la vie de la sainte en 5 tableaux. Patrimoine : o de très belles archives communales témoignent de ce passé. Elles contiennent en particulier : des Chartes Municipales de 1250, des parchemins concernant les droits seigneuriaux de 1326, des écrits sur le rachat de ces droits et des terres seigneuriales par les habitants, différentes pièces sur les droits d’utilisation et de parcours des sentiers… o On trouve dans le village de très belles maisons aux façades peintes de couleurs vives et ornées de frises, réalisées par des peintres piémontais (XIX°). Des opérations de restauration sont actuellement en cours. o Sur les bords du Paillon,un moulin à huile dont les origines remontent au XII° siècle fonctionne encore de décembre à mars, ainsi qu’un moulin à fer dit « Martinet » datant du XIV° siècle, construit sur le modèle des forges cisterciennes médiévales qui lui a fonctionné jusqu’en 1958. Le moulin est inscrit et le martinet est classé monument historique. o Une cuisine muséale : reconstitution d’une cuisine paysanne contoise, avec sa cheminée, son potager, le vaisselier… o Deux sculptures contemporaines de Bernard Pages, l’une située devant le collège l’autre étant la Passerelle du Millénaire qui relie les deux rives du Paillon. 7 Patrimoine industriel : o les ciments Lafarge exploitent depuis le début du XX° siècle des carrières qui existaient déjà au XIX° siècle et où se trouvaient d’anciens four à chaux. Vestiges : o Lou pourtal soutran (une des portes des remparts) Lieux culturels : o Musée de la Vigne et du Vin : on y trouve les instruments nécessaires à la fabrication du vin (houes, serpes, fouloirs, pressoir, tonneaux, bonbonnes, instruments du tonnelier…) o Réserves importantes du futur musée des Arts et Traditions Populaires contenant plus de 4500 pièces et objets de la vie quotidienne. o Médiathèque Municipale normative disposant d’une salle d’exposition. 2500 adhérents, 12000 documents : livres, CD audio, Vidéos, jeux, accès Internet o Maison Pour Tous : salle de spectacle (conférences, théâtre, concerts) et de Cinéma (2 séances par semaine) o Un collège o deux salles de musique, une salle de danse, un atelier poterie, un atelier de dessinpeinture Associations et vie culturelle: o Espace Art et Culture : propose des concerts, des spectacles (théâtre, marionnettes, contes..), des conférences, organise la Fête de la Musique, des jeux de société, scrabble et bridge … o Lou Peuy : propose des voyages et sorties à but culturel,, des conférences, des cours d’Italien, gère une bibliothèque sur le secteur de Sclos, organise la fête du Pain, la Fête du printemps… o Les Amis du Musée : Gestion, organisation et développement du futur Musée des Arts et Traditions Populaires. o Office Communal de la jeunesse et de la culture : dans le cadre de la médiathèque propose des évènements culturels : expositions, conférences, accueil d’écrivains, atelier d’écriture, l’Heure du Contes et des animations autour du livre pour les « bébés lecteurs », participe aux évènements nationaux, « Lire en Fête », « Printemps des Poètes », « Fête de la Science », célébrations diverses, commémorations, centenaires d’écrivains… o Le Sagittaire : propose des activités, sportives (judo, gymnastique, yoga), et les ateliers de pratiques amateurs suivants : danse, classique, moderne, jazz, contemporaine, modelage - poterie, théâtre, art floral, dessin, peinture, arts plastiques, éveil à la musique, piano, guitare, batterie, percussions, flûte à bec et traversière, violon, saxophone, hautbois, classe d’ensemble jazz, chant lyrique, baroque italien, variétés, comédies musicales… o L’atelier du Gypaète : cours de dessin proposé par un dessinateur et peintre naturaliste o « Païoun Canta » atelier de pratique de chants traditionnels 8 Evènements culturels annuels o Festival « Païoun ven » les jeudis de Contes en juillet et en août o Foire artisanale et agricole en mai et en septembre o 3 Expositions thématiques à la Médiathèque Municipale en octobre, Mars et Juin (scientifique, sur la nature, artistique) o « Poésie des 2 Rives » dans le cadre du « Printemps des poètes » o Participation au Festi’Cant, festival de Chants traditionnels o Participation au festival méditerranéen de folklore o 5 Fêtes patronales o Accueil des soirées du Conseil Général dans le cadre des Estivales B-7 Drap : 4269 habitants Situation géographique : situé à 105 m d’altitude, sur une superficie de 503 ha. Le village s’étend sur la rive droite du Paillon au milieu d’une généreuse végétation méditerranéenne. Historique : le nom de Drap viendrait des nombreux métiers à tisser qui étaient autrefois installés le long du cours du Paillon. Le village était auparavant situé sur les hauteurs sur la colline du « Concas » où l’on peut encore apercevoir quelques traces de l’ancien château médiéval. Suite à un glissement de terrain, survenu au XVI siècle, les habitants se sont installés au bas de la colline à l’emplacement du village actuel. Patrimoine : o Eglise St. Jean Baptiste du XVIII° siècle o Chapelle Sainte Catherine construite sur un oratoire ancien o Salle des Pénitents (à coté de l’église) possède des toiles attribuées à l’école de Bréa o Moulin à huile génois du XVIII° siècle Vestiges : o Ruine d’une antique forteresse transformée en château médiéval bâtie sur un camp ligure puis romain o Canaux visibles dans le village servant à arroser, à alimenter le moulin et à ouïr le chanvre qui servaient ensuite à tisser les draps. Lieux culturels : o deux bibliothèques municipales, (dépendant du réseau départemental) une à Drap village, l’autre au quartier de La Condamine, fonctionnent avec 2 agents municipaux, plus de 1000 adhérents, 4000 livres. o Une salle des Fêtes Associations et vie culturelle: o Association de Philatélie o « La Parpaïola » groupe folklorique o Danses de Salon o Comité des Fêtes qui organise des spectacles (théâtre, concert, expositions…) 9 Evènements : o Foires de la Sainte Catherine et en Juin (agricole et artisanale) o Journée de la Brocante avec plus de 200 exposants o Participation au Festival de Folklore Méditerranéen o Accueil des spectacles du Conseil Général dans le cadre des Estivales B-8 L’Escarène : 2138 habitants Situation géographique : situé à 370m d’altitude superficie de 993 ha. Située à michemin entre la mer et le Parc National du Mercantour, sur la route de Tende entre le col de Nice et celui de Braus. Plus de la moitié de son territoire est formé de pins, de mélèzes et de chênes. Le Paillon traverse le village enjambé par deux ponts anciens. Historique : on connaît l’existence d’une église dédiée à Saint Pierre dont il est fait mention en 1037. Durant la première moitié du XIII° siècle un château a été construit sur ce lieu mais il est mentionné détruit en 1252. Au moyen âge, ses premiers habitants s’installèrent aux confluents des deux vallées et l’Escarène devint rapidement une étape sur la route du sel entre le Piémont (Turin) et le littoral et un important relais muletier, ou de façon plus malheureuse sur la route des armées successives. L’église Saint Pierre aux Liens est intégralement reconstruite en 1646. et classée aux monuments historiques. Elle possède des orgues construits en 1791 par les frères Grinda, facteurs d’orgues niçois, dans le style classique français. Ils ont été restaurés en 1875 et en 1984.Les orgues et le buffet sont classés monuments Historiques. Patrimoine : église Baroque Saint Pierre aux Liens (1646) flanquée de 2 chapelles des pénitents Blancs et Noirs, œuvre de l’architecte Guibert, concepteur de la cathédrale Sainte Réparate de Nice. A droite du vestibule, le bénitier est creusé dans un antique autel gallo-romain surmonté d’une statuette dorée du XVII0 siècle. o Les clochers o Le pont vieux à arche unique o Le vieux moulin à huile o Place de la Gabelle o Orgues historiques des frères Grinda : le buffet a été classé monument historique en 1971 et l’orgue en 1973. o Important mausolée dédié à la 1° DFL inauguré en 1964 par le Général de Gaule rappelle les sacrifices et les combats de la Libération sur la route du col. o La gare (ligne SNCF Nice –Coni) Vestiges : o Un ancien entrepôt à sel o La tour Sainte Brigitte Lieux culturels o Bibliothèque municipale desservie par le Bibliobus. Fonds de 4500 ouvrages. Ouvert 3 jours ½ par semaine. 2 personnes bénévoles. o Collège o Office du Tourisme o Une salle polyvalente 10 Associations et vie culturelle: o Association « Lu Pastoureu » œuvre au maintien des traditions locales et à la sauvegarde du patrimoine culturel. Organise les rendez-vous de l’Orgue vivant pour faire connaître l’orgue historique des frères Grinda o Association des « Amis de l’Escarène » : organise le Festival de musique ancienne de l’Escarène et du Haut Paillon pour faire découvrir les musiques Médiévale, Renaissance et Baroque et ses interprètes actuels. o Comité des Fêtes Evènements o Foire agricole de Printemps o Brocante vide- grenier en Mai o Festival de Musique Ancienne et Vocale en Juillet o Salon du champignon en Octobre o Marché de Noël o Participation au Festival de chants traditionnels « Festi’Cant o Participation au Festival Méditerranéen de Folklore o Accueil des spectacles proposés par le Conseil Général dans le cadre des Estivales B-9 Lucéram : 1035 habitants Situation géographique : bâti sur un piton rocheux à 650m d’altitude dans la vallée du Haut-Paillon Peira-Cava sur la commune de Lucéram situé à 1500m d’altitude bénéficie d’un très bon climat « l’engadine de la Riviéra » a été un des premiers centre de sports d’hiver, le plus proche de la Méditerranée et a sur son territoire de nombreuses forêts de mélèzes qui abritent de nombreuses espèces de champignons…. Historique : l’histoire du village se confond avec celle du Comté de Nice. Les ligures sont les premiers à avoir laissé des témoignages de leur présence aux alentours du V° siècle avant J .C. On y retrouve des traces sous formes d’enceintes. Par la suite, 350 avant J.C, les Celtes envahissent la Provence et il se crée des tribus celto- ligures. Puis les Romains y étendent leur domination. Vers 877 c’est le début de la féodalité et la création du royaume de Provence qui avec Nice sont maintenues dans le Saint Empire Romain Germanique. On note sous le règne de Charles D’Anjou, Comte de Provence en 1245, la construction d’une ancienne maison seigneuriale à l’emplacement actuel de l’église En 1860 le village sera rattaché à la France. Pendant la dernière guerre, les allemands se sont intéressés à la ligne de défense naturelle que sont les différents cols et massifs autour de la commune : col de Braus, col de l’Orme, Turini, L’Authion. Par son coté militaire, Peira-Cava offre une richesse architecturale très riche en histoire et les anciennes casernes de l’armée pourraient être un jour transformés en centres d’activités diverses. Patrimoine : o Eglise Sainte Rosalie construite à la fin du XVI siècle au sommet du village sur les anciennes structures du château du XIII° siècles des comtes angevins. Sa décoration exceptionnelle fut « baroquisée » au XVIII° siècle dans un style « rococo ». On lui a adjoint un clocher à bulbe au XVIII° siècle. Au début du XVI° siècle elle possédait 8 retables dont le retable de Sainte Marguerite chefd’œuvre de Louis Bréa et celui de Saint Antoine de Jean Canavésio. Il n’en reste que 5 aujourd’hui. Elle possède aussi des trésors, pièces d’orfèvrerie 11 remarquables : ostensoirs, ciboires, reliquaires, chandeliers en argent et une statuette en or et en argent de Sainte Marguerite au dragon, datant du XVI° siècle. o Le village comptait 7 chapelles extérieures dont la chapelle Saint Grat et la Chapelle notre-Dame de Bon Cœur qui possèdent toutes deux des fresques attribuées à Jean Baleïson. o Forêt de Turini : très belle sapinière comprenant des hêtres, des pins sylvestres, des épicéas, c’est une des plus belles forêts des alpes du Sud. Et un ancien site militaire. Vestiges : o Pans de murs crénelés de l’enceinte fortifiée o Tour fendue du vieux château, ouverte au sud, o Glacières à Peira-Cava où l’on produisait et conservait la glace que l’été on transportait jusqu’au littoral où elle était livrée dans les grands hôtels. o Sentier historique de l’Authion : à plus de 2000 m il offre un vaste panorama sur les Alpes ligures, la vallée de la Roya, la chaîne du Mercantour et le littoral. Ponctué d’ouvrages militaires on peut y découvrir la « ligne Maginot alpine ». Lieux culturels o Chapelle Saint Jean (les pénitents blancs s’y réunissaient) possède un clocher baroque et une façade peinte en trompe-l’œil, abrite le « Musée des vieux outils » o Bibliothèque Municipale ouverte 6 heures par semaine, 150 adhérents, possède un fond de livres de 1500 ouvrages, dépendant du réseau de la Médiathèque Départementale o Office du tourisme qui abrite le Musée de la Crèche : présentation des crèches du monde et des santons et propose des expositions temporaires. o Maison de pays : affiliée à la Fédération Provençale et Européenne des Maisons de Pays. C’est un centre d’information, de documentation, d’accueil et d’échange, d’animation, de loisirs, de tourisme, de culture…Elle participe au développement local et régional. Associations et vie culturelle: o Association des Amis de Lucéram : gère le Musée des vieux outils o Le Comité des Fêtes Officiel Sports, Loisirs de Lucéram (CFOSLL) : gère les concours de pétanque, tarots, lotos, la brocante, le carnaval avec la traditionnelle « polenta », les fêtes patronales St. Rosalie en Septembre et Sainte Marguerite en Juillet. o Association Sportive et Culturelle de Lucéram (ASCL) : course pédestre Lucéram, Peira-Cava, jeux de sociétés. Organise le Téléthon. o Chorale de Lucéram : atelier de chants traditionnels, profanes, religieux, gospel. Propose plusieurs concerts sur l’année. o Association de la Maison de Pays qui gère le circuit des Crèches en décembre Evènements : o Circuit des Crèches o Pastorale des bergers à Noël o Fêtes patronales 12 o Fête du pain autour du four communal o Journée de la brocante B-10 Peillon : 1 129 habitants Situation géographique : situé à 376m d’altitude, magnifique village médiéval fortifié et perché en nid d’aigle sur un rocher étroit et abrupt, domine la vallée du Paillon de L’Escarène .C’est l’un des plus spectaculaire de la cote d’Azur. Village inscrit à l’inventaire des sites. Historique : son nom dérive d’un diminutif de Peille dont il fut séparé au XIII° siècle. Il a gardé son aspect médiéval : peu de rues, partout des escaliers en calades qui serpentent parmi les maisons et possède aussi de nombreux passages voûtés. Ses hautes maisons de pierre sont regroupées les une contre les autres de manière circulaire font corps avec le rocher. Patrimoine : o Chapelle des pénitents Blancs datant du XII, XV° siècle possède des fresques de Jean Canavesio,; crucifixion avec les portraits de Saint Antoine et Sainte Pétronille . Sur les murs et les voûtes sont peintes des scènes de la Passion, remarquables par la vigueur de leur mouvement. La parenté avec les fresques de N.D. des Fontaines (La Brigue) est évidente. Ces fresques n’ont pas pris une ride en quatre siècles d’existence. Sur l’autel on remarque une belle Piéta de bois polychrome. o Eglise dédiée à la transfiguration (origine XII° siècle) restaurée au XVIII° siècle, surmontée d’une lanterne octogonal, elle abrite des toiles de style baroque, des 17° et 18° siècle ainsi qu’un Christ en bois du 18° siècle. o Moulin à huile et à farine dans le même lieu sur 2 étages, récemment restauré o Four communal o Patrimoine industriel : Cimenterie Vicat o La Gare de Sainte - Thècle Vestiges : o Traces d’une ancienne voie romaine relie Peillon à Peille Lieux culturels o Salle polyvalente o Bibliothèque municipale : ouverte 7h par semaine, 6 bénévoles, 1400 ouvrages en fonds propre + desserte bibliobus à l’école primaire. o Moulin à huile et à Farine (salles d’expositions, dans le même lieu sur 2 étages) o Salle de l’ancienne école (pour conférences et expositions) Associations et vie culturelle: o Comité des Fêtes o Syndicat d’initiative Evènements o Fêtes patronales o Foire aux santons o Carnaval 13 B-11 Touët de l’Escarène : 242 habitants Situation géographique : situé à 450m d’altitude il se trouve sur la route du Col de Braus, et est posé à flanc de colline, et fait partie des plus petites communes des Alpes Maritimes. Historique : son nom est mentionné en en 1108 et son église en 1156. Primitivement le village se situait sans doute sur l’éperon qui se trouve sous les Rochers de Saint Sauveur et qui dominent le village actuel, car on y trouve encore quelques traces. Il se dépeuple vers la fin du Moyen- Age. Il est encore mentionné en 1388 et disparaît ensuite Il est reconstruit vers la fin de l’époque moderne à son emplacement actuel. Son église est plus tardive 15° siècle Patrimoine : o possède de vieilles maisons de pierre aux murs épais, des passages voûtés traversés d’escaliers et des ruelles pavées étroites. o Eglise Saint Honorat o Lavoirs o Fours à pain o Rue « Passage du tribunal » Vestiges o traces de l’ancien village o Lieux culturels : Bibliothèque municipale. Deux personnes bénévoles. Dépendant du réseau de la Médiathèque Départementale. 20 adhérents. 150 ouvrages. Atelier d’écriture et ateliers ponctuels autour de la Poésie pendant les vacances pour les enfants et les ados. Organise aussi des spectacles de rue. Récolte des témoignages sur le vécu des personnes pendant la guerre, par écrit et en vidéo… Associations et vie culturelle: o Association sportive et culturelle Touëtoise : Carnaval, fêtes patronales.. o Atelier de musique : tous instruments o CCAS : organise des animations en direction des enfants, soirées à thème, Fête florale (fête des mères), lotos, fête de la musique… o Danse de salon et gym séniors (gym équilibre)… Evènements o Fêtes patronales o Fête de la musique o Journées « poésie » dans le village o Carnaval o Accueil des soirées du Conseil Général dans le cadre des estivales o Participation au Festival de Folklore méditerranéen o Projet de Musée dans l’ancien moulin 14 C – Constat et analyse : Le tableau récapitulatif suivant va permettre de se rendre compte des multiples atouts que possède ce territoire par ses richesses, aussi bien patrimoniales, naturelles, industrielles et culturelles, qu’au niveau des ressources humaines associatives. Il fera ressortir également, les insuffisances et les lacunes dans les domaines en particulier des équipements et des lieux culturels de proximité, les manques de propositions diversifiées concernant les pratiques artistiques pour tous les publics et la nécessité de la mise en réseau de l’ensemble des compétences pour une meilleure formation éducative et culturelle en particulier des jeunes. Les évènements, (festivals, rencontres diverses, spectacles, expositions…) quant à eux sont nombreux et doivent chercher à créer une identité et une originalité en rapport avec le territoire en question. Village Bendejun 848h. Patrimoine Lieux culturels Bibliothèques Assos.cult. Ateliers Evènements Echecs Fêtes patronales Eglise 19° Chapelle 16° Salle polyvalente B.M 50 adh. 1 bénévole Les sources ComitédesFêtes Eglise 14° 4 chapelles Remparts Salle polyvalente Salle d’exposition du presbytère Desserte bib. 30 adh 1 pers. Mairie. ASBA . Corou de Berra Débi-Débo Comité de s fêtes Blausasc 1260h. Eglise 19° Chapelle 17° Fôrets domaniale et communale Salle polyvalente et 3 salles pour les activités B.M 70 adh. 1 employée CAPE : Centre d’Arts Plastiques et d’Expression Blausasc Loisirs Modelage Peinture Théâtre Fêtes patronales Fête du four, des châtaignes Expositions artistiques Fêtes patronales Limacéria Festival des Cantaron 1258 h. Eglise 18° Gare SNCF Salle polyvalente Desserte du bibliobus à l’école pour les élèves ComitédeFêtes Les Amis de la Culture Niçoise Cours de niçois Echecs Travaux manuels Expositions Fête de la langue d’Oc Eglise 16° Chapelle 12° Ruines Salle polyvalente Salle de la Mairie B.M 50adh. 2 bénévoles Li Bacheli TestaGamba Ass.os.desruines Comitédes Fêtes Guitare, Piano, Fêtes patronales Fêtes des ruines Fête du pain Eglise 17° Fontaine Renaissance Maisons aux façades peintes Maison Pour Tous (salle de cinéma) Muséedelavigneetdu vin Moulin à fer et à huile Salle Musique Médiathèque Municipale Danse, poterie, théâtre, art floral, dessin, peinture, éveil àla musique, piano, guitare,flûte, violon, saxophone,, Usine Lafarge Salle de Danse Gymnase Collège 4 employés Salled’exposition Espace, Art et Culture Lou Peuy Les Amis du Musée Le Sagittaire Officecommunal de la Jeunesse et de la Culture Comitédesfêtes Berre les Alpes 1162h. Chateauneuf -Villevieille 685h. Contes 6551h. Sculptures contemporaines Atelier poterie 2500 adhérents Drap 4269h. Eglise 18°, chapelle, Moulin à huile canaux à eau Façades peintes Salle polyvalente 2 Salles de danse Ecole La Calendreta Gymnase 2 B.M 1000 adh. 2 employées municipales La Parpaïola Association de Philatélie, Sallepolyvalente Muséedu Moulin à huile Salle polyvalente B.M 50 adh. 2 bénévoles Lu Pastoureu L’Escarène Eglise 17° 2 chapelles Le pont vieux ComitédesFêtes Les amis de l’Escarène Dessin Danses de salon Chorale, Généalogie jeux de société batterie classe d’ensemble, chant variété et traditionnel atelierd’écriture. Nuits Musicales Festival Paoïun Ven Expositions thématiques Poésie des 2 rives Nuitdelabrocante Voyages culturels conférences MarchédeNoël Foirres annuelles Fêtes patronales Danses de salon Philatélie Ecole bilingue Niçois, Français Foires annuelles Fêtes patronales Brocante 2fois par an Danses de salon Chorale Généalogie FestivaldeMusique ancienne. Foire agricole 15 2138h. Luceram : 1035h. Peillon 1129h. Touët de l’Escarène 242h. Orgues historiques Entrepôt à sel Gare SNCF Eglise16°, Retables (Bréa), Chapelles, Forêt deTurini Glacières Collège Salon du champignon Marché de Noël Fête patronales Comitédes fêtes Sallepolyvalente Muséedesvieuxoutils Syndicatd’initiative «Musée de la Crèche » B.M 70 adh. 1 employée municipale Les amis de Lucéram ComitédesFêtes Chant choral Jeux de société Association.sportive etculturelle CircuitdesCrèches, Fêtes patronales, Fêtedupain, Brocante Pastoraledesbergers Comité des fêtes Fêtes patronales Chorale Chapelle 15° Eglise 18° Fontaineclassée Usine Vicat Salle polyvalente Moulin à huile et à farine B.M. 100 adh. 6 bénévoles Eglise15° Lavoirs Fours à pain Salle polyvalente Projet de musée dans moulin B.M 20 adh 2 bénévoles C-1 Patrimoine : tous les villages Comité des Fêtes Atelierd’écriture, atelier poésie musical, théâtral Fêtes patronales Carnaval Expositions dont les origines sont anciennes (ligures, celto-ligures, médiévales…) possèdent pour la plupart, soit des églises, soit des chapelles classées, remarquables, avec pour certaines des traces de construction datant du XI°, XII° siècle, et un patrimoine artistique et religieux comprenant des retables de Bréa, ou attribués à son école, (Contes, Drap), des fresques de Canavésio (Peillon), des trésors d’orfèvrerie religieuses (Lucéram ) ainsi que des ruines ou des sites des XVI° et XVII° siècle ( Chateauneuf- Villevieille, Drap, Contes, Berre les Alpes, L’Escarène, Lucéram, Touët de l’Escarène et Peillon). Bendejun, Cantaron et Blausasc étant des hameaux d’autres villages (Chateauneuf et Peille) ont un patrimoine plus récent, (églises du XVIII° siècle) mais des chapelles du XVI° et XVII° siècle. Quelques traces d’anciens remparts sont encore visibles à Berre, Contes, Lucéram, le site médiéval des ruines de Chateauneuf Villevieille étant un des éléments les plus significatifs. Ces villages situés pour la plupart sur un éperon rocheux ou en hauteur par rapport à la vallée ont sur leur territoire des moulins à huile de type génois (classés) qui fonctionnent grâce à un système de broyage à l’aide de meules en pierre et avec la force de l’eau des Paillons (l’Escarène, Contes Drap, Peillon, Touët). Certains sont transformés en musée (L’Escarène, Peillon,) ou vont le devenir (Touët de l’Escarène) d’autres sont encore en fonctionnement à Drap, et à Contes qui possède aussi un moulin à fer encore sur son site d’origine. . On note aussi des fontaines XVII° et XVIII°, classées monuments historiques (Contes, L’Escarène et Peillon) et des lavoirs (Toüet, Berre, Contes), des fours à pains communaux et privés (Chateauneuf, Lucéram, Touët), un réseau de canaux à Drap. 16 Situé sur la route du sel, à L’Escarène on peut encore voir les traces d’un entrepôt à sel et une place porte le nom de « La Gabelle ». Entre Lucéram et Peira-Cava, se trouvent des vestiges des glacières qui servaient à alimenter pendant l’été les hôtels de la côte en glace, (sur la route du Col de Braus et sur la route du Col saint Roch). Une très belle forêt riche en épicéas, hêtres, mélèzes et pins sylvestres, l’une des plus belles des Alpes du Sud, encore exploitée dans le cadre de la filière bois actuellement, se trouve entre Peira-Cava et Turini d’où l’on a un panorama qui s’étale sur les montagnes de la Vésubie, sur la Bévéra , sur le Mercantour, sur les grandes cimes franco-italienne et également sur la mer. Une autre forêt, domaniale, sur le territoire de Blausasc, bien que moins fréquentée propose des sentiers de randonnées dans un paysage de pins et d’oliviers. Ces différents aspects apparaissent dans l’axe 2 de la Charte de développement durable (annexe 1 p 108) dans le paragraphe « Un patrimoine naturel et architectural à valoriser » qui dit ceci : « la qualité du patrimoine architectural des villages est remarquable, les villages perchés, authentiques et préservés, offrent des richesses patrimoniales de plus en plus appréciées, d’autres éléments patrimoniaux doivent être sauvegardés, les chapelles, églises, oratoires, fontaines, vestiges archéologiques, ruines…La réalisation d’un inventaire est à réaliser… » C-2 : Lieux culturels : sous le terme « lieux culturels » on peut regrouper : Les salles polyvalentes : Maison pour Tous à Contes (qui est aussi salle de spectacle et de cinéma avec 2 séance par semaine), que l’on trouve dans chaque village, qui sont souvent les seuls lieux d’accueil, à la disposition des habitants (fêtes familiales, mariages, anniversaires…) et qui servent également pour de nombreux évènements ponctuels : fêtes patronales, spectacles, conférences, réunions publiques, fêtes scolaires, séances de cinéma itinérant… Les lieux d’expositions : chapelles, presbytère (à Berre) moulins à huile, salles communales (écoles, salle du Conseil municipal…). A Contes, salle d’exposition dans la Médiathèque Municipale. Les Musées : il en existe plusieurs qui sont tous associatifs. A Contes le « Musée de la vigne et du Vin » est géré par l’Association des « Amis du Musée », ainsi que le site des moulins à huile et à fer (le Martinet) 17 o à Peillon le « Moulin à huile et à farine »est géré par le Syndicat d’initiative, o à Lucéram « Musée des vieux outils » géré par l’Association des « Amis de Lucéram » ainsi que le « Musée de la crèche » qui se trouve dans les locaux du Syndicat d’initiative. o A l’Escarène un musée associatif se trouve dans l’ancien moulin à huile o à Touët de l’Escarène le futur musée se trouvera également dans le moulin à huile. Il existe donc bien une richesse muséale dont les éléments patrimoniaux communs semblent se situer autour de la culture de l’olivier et de la production de l’huile d’olive. En effet, chaque village en possède un, sauf Cantaron, Chateauneuf–Villevieille et Bendejun. Certains fonctionnent encore : Drap et Contes, et les autres sont devenus soit musées, soit vont le devenir. Cet élément fortement identitaire est certainement à prendre en compte dans le projet de sauvegarde du patrimoine et dans l’éventualité de la mise en avant de cet aspect de la vie économique et sociale des siècles passés. Sans perdre de vue que ces initiatives, issues très souvent, de bénévoles regroupés autour d’un projet précis, ont pour volonté de rendre compte d’une identité, d’une culture locale sont très peu ou pas du tout professionnalisés. Comme l’écrit Serge Chaumier26 : « la prise de parole rendue possible à travers les expériences des écomusées a permis de mettre en questions des fonctionnements institués. Toutefois l’expérience n’a pas été sans équivoque, dérives et récupérations. Car il serait trop facile de brosser un portrait idyllique des musées associatifs. Leur charme est souvent contrebalancé par une nostalgie archaïque, des mises en scène suspectes de l’identité », il est important d’être vigilant et attentif avant toute construction et élaboration de « musée » surtout s’il s’agit de mettre en avant « l’identité » locale. Cette notion d’écomusée ayant nombreuses études et évaluations, énormément évoluée depuis sa création et fait l’objet de il serait intéressant d’en tenir compte pour éviter certaines erreurs et dérives. Le patrimoine industriel est important et est représenté par les deux cimenteries situées pour l’une (Vicat) sur le secteur de Peillon, et l’autre à Contes (Lafarge). Ce secteur est connu depuis plus de quatre cents ans pour ses gisements d’argile. Georges Delserre - Tabaraud y fait référence lorsqu’il écrit27 : la première industrie qui s’installa à Contes fut une fabrique de poterie et de faïence . 26 Serge Chaumier. Des musées en quête d’identité. Ecomusée Versus Technomusée L’Harmattan 2003 27 Georges Delserre-Tabaraud. Histoire des Contois. Editions Serre.1986 18 Elle fut fondée en 1645 par Jean Allard, maître faïencier venu de Moustier Sainte Marie. Le quartier où il avait installé son usine et ses fours alimentés par les carrières d’argile devient très vite pour les Contois « La Pignatière ». Pendant plus de trois siècles, les Allard (devenus Allardi) alimentèrent en jarres, tuiles, vaisselle, tuyaux, tous les objets pouvant naître de l’alliance de l’argile de Contes et du feu. » De même, de nombreux fours à chaud qui servaient à construire des maisons et des bergeries furent en activité pendant plus de 2 siècles. La richesse en marne argilo-calcaire intéressa au cours du XIX° siècle la « Société des Chaux et des Ciments » qui « construisit une véritable usine de traitement des terres qui allait rapidement se développer sous le nom d’ »Usine des carrières à chaux hydraulique des Mouchettes » et qui devint par la suite « Société Anonyme des Chaux et Ciments de Contes-Les-Pins ». Elle fut rachetée par Auguste et Joseph Pavin de la Farge et devînt L’usine Lafarge que nous connaissons aujourd’hui. Jusqu’au début du XX° siècle, le transport en direction du port ou de la gare de Nice se faisait par des charrettes attelées à des mulets et il durait en moyenne 5 heures. En 1906, le Tramway mis en service entre Nice et Contes (on y trouve encore les traces des rails), réduisit le trajet à 2 heures. Les anciens bâtiments de la SNCF (il y en a trois dans le pays), qui se trouvent sur la ligne Nice- Coni, servent actuellement de gare à Cantaron, Peillon, St.Thècle et l’ Escarène Ils font partis du patrimoine du début du XX° siècle. Pour ces installations ferroviaires, et pour ces deux usines, à part quelques journées « portes ouvertes » ou visites à la demande, il n’existe pas encore de pratiques ni de traditions par rapport à cette culture industrielle. Tout est à faire dans ce domaine. Dans le paragraphe intitulé « Soutenir la culture traditionnelle » La Charte (annexe 1 p 105) signale que : la culture traditionnelle est très présente, elle constitue un des éléments clés de l’identité, un facteur de cohésion et concourt à donner à ce pays à la fois un sentiment d’appartenance et à renforcer son authenticité par l’affirmation de sa spécificité. » Il apparaît nécessaire de conduire des actions qui viseraient à encourager les spécificités culturelles locales, par le biais, par exemple, de l’enseignement de la langue, de la musique et des chants traditionnels, ou de la cuisine locale, ou en développant des actions autour de son histoire et de sa position, géographique, ( passage de la route du sel, culture de l’olivier, importance des Paillons…), patrimoniale autour des spécificités architecturales (ruines, 19 vestiges, styles différents des lieux de culte, maisons aux façades peintes…), industrielle (cimenteries, gares, modes de transport…). les bibliothèques municipales, (toutes dépendantes du réseau de la médiathèque départementale), de Bendejun,, Berre, Blausasc, Chateauneuf-Villevieille, L’Escarène, Lucéram, Peillon, Touët de l’Escarène, sont installés dans de petites surfaces ( de 20m2 à 70m2), Drap dispose de deux lieux, un au village et un à la Condamine, et toutes assurent un service de proximité important, avec les effectifs et les employés suivants: 20 adhérents à Touët (2 bénévoles) 30 ‘’ Berre les Alpes (1 employée mairie pendant son service) 30 ‘’ L’Escarène (2 bénévoles) 50 ‘’ Bendejun, Chateauneuf, L’Escarène, (1 à 2 bénévoles) 70 ‘’ Blausasc (1 employée municipale 5h par semaine) 70 ‘’ Lucéram (1 employée en contrat CEC) 100 ‘’ Peillon (6 bénévoles) 1000 ‘’ Drap (2 bibliothèques, 2 employées municipales) Cantaron est une desserte du Bibliobus, assurée à l’école par le directeur de l’Ecole et n’est pas ouverte au public. Seuls les enfants en bénéficient. La médiathèque municipale de Contes : seule médiathèque normative (respectant les normes de surface minimum, soit pour une population de 6700 h,une surface de 480m2 ), propose tous les supports (livres, vidéos, CD audio, CDRom, Jeux, accès à Internet), inaugurée en 1999, compte 2500 adhérents de Contes et des communes extérieures, 4 employés (2 municipaux, 2 employés de l’association « Office Communal de la Jeunesse et de la Culture ») et quelques bénévoles prêtant leur concours pour diverses animations autour du livre, des expositions et des actions de lutte contre l’illettrisme. Ouverte 37h par semaine, elle réalise un travail quotidien et continu tout au long de l’année en direction de tous les publics et en particulier des différents groupes scolaires, maternelles, primaires et collège. Drap (+ La Condamine) Communes L’Escarène Touët de l’Escarène Contes + (La Vernéa, Sclos, la Pointe) Nice Bendejun Berre-Les - Alpes Coaraze Cantaron Chateauneuf-Villevieille Lucéram Blausasc (+ la Pointe) 121 Nombre d’adhérents 102 20 1683 47 131 126 89 42 71 10 58 20 A l’observation des effectifs des bibliothèques municipales et du tableau précédent, chiffres communiqués par la Médiathèque Municipale de Contes, on constate par exemple, qu’il y a 30 adhérents qui fréquentent la bibliothèque de Berre et 126 personnes de Berre qui viennent à Contes, 50 adhérents à Bendejun, 131 à Contes, 30 adhérents à l’Escarène et 102 qui sont inscrits à Contes etc…Pourquoi ces personnes continuent-elles à faire plusieurs dizaines de kilomètres pour venir par exemple de l’Escarène, ou par exemple, jusqu’ à Contes situé dans une autre vallée ? S’il est certain que l’impact d’une structure offrant dans un lieu d’accueil agréable, plusieurs milliers de documents, livres et multimédia ainsi que l’accès au nouvelles technologies, gratuitement pour les moins de 18 ans et à un tarif n’excédant pas 8 euros pour une année pour les adultes, exerce une force d’attraction indéniable au détriment de plus petites structures, elle ne doit pas masquer la question des moyens humains et matériels ainsi que la nécessité d’une réflexion globale sur le développement d’un service de lecture publique plus efficace, tout en restant dans un cadre de proximité avec les populations. Drap, joue également un rôle important avec plus de 1000 adhérents et deux structures desservant les deux parties du village: Drap Village et La Condamine où des travaux d’agrandissement ont été réalisés dernièrement. La question des petits dépôts du bibliobus dont l’accueil au public n’est que de quelques heures par semaine (entre 3 et 8 h), qui ne disposent que d’un maigre fond de livres (en moyenne de 500 à 1000), qui n’offrent pas d’outil informatique ni d’accès à Internet, animés par des personnes en majorité bénévoles, peu formées, ou tenus par des employés municipaux dont ce n’est pas la fonction initiale, ou avec des contrats aidés et à durée déterminé, est à analyser plus profondément, sans perdre de vue la notion de service de proximité. Dans l’axe 2 de la charte (annexe 1 p 104) le paragraphe « Développer l’offre culturelle », dit que : « Les bibliothèques municipales gagneraient sans doute à être développées et améliorées afin d’assurer un service de proximité pour la lecture et un service le plus complet possible. Naturellement, ce travail devrait être réalisé en s’appuyant sur la médiathèque de Contes ». Nous allons voir dans le chapitre concernant les propositions comment la réflexion sur ce sujet, dans une dimension nouvelle et à l’échelle du Pays des Paillons, pourrait être envisagée. Les associations et les pratiques culturelles amateurs : chaque village compte au moins une association, le comité des fêtes, ou une association dont le but principal est de proposer aux habitants des activités diverses, soit dans le domaine des traditions, autour des fêtes patronales, des foires agricoles et artisanales, ou qui a un rôle d’animation lors 21 d’évènements précis, organisation d’expositions, de conférences, d’évènements ponctuels comme les Fêtes, du pain, des châtaignes, du Carnaval, des marchés de Noël, des brocantes etc…soit des associations qui proposent la pratiques d’activités diverses. Dans 10 villages sur 11, des associations proposent des formations pour tous les publics dans des domaines culturels différents, en offrant un panel assez important autour des activités et des pratiques amateurs : Jeux de société, principalement les échecs : Bendejun, Cantaron, Chateauneuf et Lucéram Arts plastiques, peinture, dessin, modelage, poterie : Berre, Blausasc, Contes Théâtre : Blausasc, Contes et Touët Danse classique, Jazz, Flamenco : Contes Danse de salon, rock, valse, tango, salsa : Berre, l’Escarène et Drap Danse folklorique : Drap Musique : Chateauneuf (piano, guitare, flûte) Contes (éveil, piano, guitare, flûte, violon, percussions, batterie, saxophone, classe d’ensemble jazz…) et Touët (atelier musical) Chant choral : Chateauneuf, L’Escarène, Lucéram Chant traditionnel et variétés: Contes Cours de niçois : Cantaron ; Ecole Bilingue : Drap ; Cours d’Italien : Contes Art floral : Contes Couture : Cantaron Atelier d’écriture : Contes et Touët Généalogie : Chateauneuf, L’Escarène Philatélie : Drap et Contes Le tableau suivant en fait la synthèse : 22 Bendejun Echecs Bere Blausasc X Cantaron Chateauneuf Contes X X Drap L’Escarène Lucéram Peillon Touët X Jeux société. Artsplastiques X X Peinture Dessin X X Poterie.. X X Théâtre X Danse X X X X Flamenco X Dansede Salon ,rock.. X X Danse folklorique X X X Musique X X X Eveil Piano X X X Guitare X X X Batterie X Violon, X Flûte X Saxophone X Classe d’ensemble X X X Chant choral X Traditionnel X Variétés X X Niçois X Italien X Art floral X Généalogie X X Atelier d’écriture X Philatélie X X 22 4 Couture Total X X X 1 2 3 3 6 3 2 0 6 23 Ce tableau fait ressortir les disparités entre les propositions faites dans chaque village pour les pratiques d’activités culturelles. Une commune n’en propose aucune (Peillon), d’autres en proposent de 1 à 6 : Berre, Blausasc, Cantaron, Chateauneuf, Drap, L’Escarène, Lucéram, et Touët. Contes avec ses 22 propositions et son impact au delà de la commune, montre par exemple, que pour une association comme « Le Sagittaire » dont les chiffres nous ont été transmis, qui a elle seule propose une vingtaine d’activités culturelles, le nombre d’adhérents est de 700 (chiffres 2002), dont 500 personnes (les ¾ ont moins de 18 ans) sont issues de Contes et près de 200 qui viennent des communes alentours selon la répartition suivante : o Bendejun : 40 o Berre : 30 o Blausasc : 15 o Cantaron : 10 o Chateauneuf : 10 o Drap : 25 o L’Escarène : 20 o Peillon : 10 o et 40 qui viennent des communes de Coaraze, La Trinité et Nice. Dans ce cas précis, les formateurs sont tous des professionnels répondant aux critères exigés (diplôme d’état pour les activités de danse) ou des musiciens professionnels pour la formation musicale, des artistes plasticiens pour le dessin et la peinture, professionnels ainsi que des comédiens pour le théâtre. La qualité des apprentissages étant assurée par des professionnels, des aides financières sous formes de subventions sont versées par la commune couvrant pratiquement 30% du budget. Le reste des recettes est assuré par les cotisations qui sont en moyenne de 50 euros par trimestre et par participant. Pour les plus petites communes, avec beaucoup moins de moyens, le champ des activités culturelles est souvent assuré soit par des bénévoles qui au demeurant sont pleins de bonne volonté, soit par des personnes insuffisamment qualifiées. A ce titre, comme le signale Armel Huet dans son ouvrage « Le règne des loisirs »28 l’action publique est face à des choix politiques décisifs dans chacun des domaines qui la constituent : culture, vie artistique, sport, vie associative, médias, … Les enjeux des aménagements des territoires et des temps de loisirs distribués entre de multiples autorités publiques et privées, appellent les responsables à un effort accru d’imagination, de coopération et de coordination, pour une meilleure régulation de la « société culturelle » qui émerge en ce début de siècle. » 28 Armel Huet et Guy Saez. Le règne des loisirs. Editions de L’aube. DATAR 2002 24 Les acteurs agissant sur ce terrain doivent réfléchir l’avenir en tenant compte, à partir d’évaluations les plus précises possibles, des éléments concrets et objectifs de l’analyse de l’existant. Cela pose aussi la question non seulement des lieux et des associations qui font fonctionner toute l’année ces activités, qui peuvent aussi ne pas les pérenniser, soit par manque de formateurs, soit par manque de moyens, ou de lieux adéquats, (soit par changement de politique et d’objectifs.) C’est un terrain fragile où la solidarité doit s’exercer, pour maintenir ce qui existe lorsque cela répond à des besoins. C’est également la question des formateurs, et de l’assurance que ces activités soient conduites par de vrais professionnels ou artistes reconnus et ayant des aptitudes et des capacités et la pédagogie adéquate pour transmettre leur démarche de création ou tout simplement leur métier. Là aussi de nombreuses pistes sont ouvertes dans le cadre de l’intercommunalité sachant que le temps de loisirs a cessé d’être une utopie et est devenu une réalité quotidienne à laquelle tout le monde est plus ou moins confronté. Dans l’axe 2 de la Charte, (annexe 1 p 105) sous les titres « Rendre les structures accessibles à tous et mettre en réseau les activités et les acteurs culturels » l’ébauche d’un projet semble émerger et nous montrerons dans le chapitre concernant les propositions comment tout cela pourrait s’articuler, évoluer et se réaliser. C-3 Les évènements culturels : il est à noter que chaque village semble très attaché à ses fêtes patronales, et aux évènements appartenant à la tradition religieuse. Celles-ci se manifestent au moins deux fois dans l’année, avec des moments plus forts en période de Noël autour des pastorales et autres reconstitution de l’évènement ainsi qu’autour des marchés de Noël (L’Escarène et Contes) et le circuit des crèches à Lucéram. Les foires agricoles et artisanales au printemps et à l’automne, fruits là aussi de traditions anciennes, ponctuent également la vie des villages les plus importants (Drap, l’Escarène, et Contes). Chaque lieu a su personnaliser ses fêtes en y adjoignant des moments forts autour de telle ou telle culture locale, (les châtaignes à Berre, les champignons à l’Escarène, les cerises à Chateauneuf,), les fêtes du Pain autour des anciens fours communaux, (à Berre, Chateauneuf, Lucéram ), les journées dédiées à la brocante (à Drap, Contes, L’Escarène, Cantaron, Lucéram), le maintien de la tradition du Carnaval( à Touët et à Chateauneuf) et de nombreux évènement autour du livre, et de l’écriture poétique à Touët et à Contes. - De nombreuses expositions artistiques ont lieu pratiquement dans chaque village, (une douzaine en 2003), dans divers lieux patrimoniaux, chapelle, presbytère, moulin… L’année est 25 également ponctuée par des expositions thématiques sur des sujets différents prêtées soit par les Archives Départementales soit par la Médiathèque Départementale, ou louées pour l’occasion. - La Fête de la langue d’Oc à Cantaron, rassemble des personnes qui viennent de la grande région PACA et du Sud-Ouest. - La Fête des Ruines de Chateauneuf qui mobilise les anciennes familles propriétaires du site dans un cadre magnifique et qui devrait faire l’objet d’un projet pour sa mise en valeur et sa sauvegarde dans le cadre de l’intercommunalité. - En ce qui concerne Contes, la médiathèque et sa salle d’exposition propose à elle seule plus de 10 évènements dans l’année autour des sciences, de la nature (exposition, conférences , journées thématiques…), de la littérature (accueil d’écrivain, atelier d’écriture, travail en collaboration avec les scolaires..) de la musique (semaine musicale avec présentation d’instruments et animations autour de la musique..) de la poésie (Poésie des 2 rives, dans le cadre du Printemps des Poètes, animation en partenariat avec les bibliothèques et les enfants des écoles de ces communes…), « l’heure du Conte », 2 fois par mois pour les plus petits…sans oublier les commémorations (Victor Hugo, l’Année de l’Algérie…) et l’accueil d’expositions proposées par les archives ainsi que par la Médiathèque Départementale. Depuis quelques années 5 Festivals ont vu le jour : Festival « Païoun Ven » (6° édition en 2003) organisé par le Comité des Fêtes de Contes, avec Richard Cairaschi comme directeur artistique, propose pendant les mois de juillet et d’août des spectacles chaque jeudi, autour des musiques du Sud, des pièces de théâtre avec des artistes en majorité de la région PACA, (Nux Vomica , Chantier Riviéra, Kokin de Nom,Festin avec Richard Cairaschi et Martine Pujol…) des vallées occitanes du Piémont, (Lou Delfin) des provinces de Gênes, (Stéphano, Valla et Danièle Scurati), , Pangéo (sonorités de la méditerranée, du Magreb, de l’Afrique …) est subventionné par la Région, le Conseil Général, et la commune de Contes ainsi que par une trentaine d’entreprises.. L’entrée est gratuite. Festival des nuits Musicales à Blausasc (1° édition en 2003), sur 2 weeks-end de mai, propose du Rock, Jazz, Folk, musiques latines …L’entrée est payante Festival de Musique Ancienne de l’Escarène et du Haut Paillon (13° édition en 2003) propose 5 ou 6 concerts de musique, Renaissance, Médiévale, Baroque, tout au long du mois de Juillet, avec cette année, « Le chœur de chambre de Namur, l’ensemble William Byrd (qui participe aussi au Festival de la Chaise-Dieu), un ensemble baroque anglais, « Palladian ensemble », « L’Arpeggiata » ensemble baroque autrichien, « Mora Vocis » voix de femmes autour des chants médiévaux… Ce festival bénéficie du soutien du 26 Conseil Régional, Conseil Général, de France Telecom, des communes de l’Escarène et de Lucéram. L’entrée est payante Festival Méditerranéen de Folklore des Vallées du Paillon FEMFO (1° édition en 2003). Ce festival, organisé par d’anciens danseurs de « Nissa la Bella » a permis de rassembler 8 groupes de danses folkloriques des divers horizons de la Méditerranée et un invité « le Mexique » Cette manifestation est née sous le signe de la Paix et orientée autour de l’Olivier, arbre symbole de Paix. Les différents pays invités sont les suivants : Algérie, Bosnie, Italie, Portugal, Turquie, avec Nissa la Bella et le groupe Drapois, La Parpaïola. Pour la première fois toutes les communes du Paillon, celles de la Communauté de Communes ont été sollicitées et ont accueilli ces groupes : Bendejun,, Cantaron, Berre-les-Alpes, Blausasc, Chateauneuf, Contes, Drap, L’Escarène, Lucéram, Peillon et Touët. Des subventions, du Conseil Général, Conseil Général, du Crédit Agricole, des Ciments Lafarge, de la SNCF et des communes d’accueil ont permis de réaliser cet évènement. L’entrée est gratuite. Festi’Cant : Festival de chants traditionnels des Vallées du Paillon (4° édition) au mois d’octobre pendant 4 jours, des groupes de la région, des alpes Italiennes, de Savoie et du Sud-ouest se produisent. Chaque concert, précédé d’une « Goustada » préparée par chaque commune d’accueil, permet au public et aux artistes de se retrouver dans un convivialité et des échanges informels. Cette année c’est à Bendejun, Contes , L’Escarène et Berre les Alpes que ceux-ci ont eu lieu. Cette manifestation organisée par l’Association « Alp’Harmonia » est également subventionnée par le Conseil Régional, le Conseil Général, les Ciments Lafarge, les Editions du Cabri et les communes concernées. L’entrée est payante. Il est à noter également qu’à chaque manifestation pour ces cinq festivals, les organisateurs nous ont donné des chiffres qui situent le nombre de spectateurs entre 500 et 2000 personnes. Après avoir fait l’inventaire de l’existant concernant des différents aspects culturels sur le territoire du Pays de Paillon, le chapitre suivant va faire ressortir les propositions et les perspectives possibles, les grandes lignes des dispositifs institutionnels et leur application éventuelle sur le terrain, les possibilités de coordination des actions ainsi que la mutualisation éventuelle des ressources humaines et matérielles, en terme de formation, de structures et les aspects touchant la communication et l’information. 27 IV- Propositions et perspectives A- Le patrimoine, Le patrimoine comme vecteur de développement culturel, doit être tout d’abord observé, mis en valeur et utilisé, surtout en territoire rural, depuis le paysage, les constructions, les habitants, jusqu’aux ressources passées et actuelles… On trouve sur le territoire du « Pays des Paillons » plusieurs monuments et bâtiments, classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques ; à l’Escarène, l’église, les orgues et le buffet, à Peillon, la Fontaine XVIII°, à Contes l’église, la Fontaine Renaissance, le moulin à huile, le Martinet, le site des ruines de Chateauneuf… L’histoire commune des habitants, autour par exemple, du patrimoine cultuel, des traditions de la langue et culinaires, de l’habitat, des cultures du chanvre, de l’olivier, de la vigne, des figuiers, des châtaigniers, des mûriers (pour l’élevage du vers à soie), de l’eau, de l’exploitation du bois à Lucéram - Peira- Cava, de la Route du sel, de l’endiguement des Paillons, de la vie industrielle avec les cimenteries, des liaisons routes et rails, des transports… Ce sujet particulièrement récurrent, et qui aujourd’hui29 encore est d’actualité, ainsi que tous ces des aspects vu précédemment, pourraient contribuer à la construction d’une identité, et la mise en valeur de tous ces éléments pourrait se faire dans un ou plusieurs Centres d’Interprétations selon les lieux et les thèmes, plutôt qu’en ajoutant encore un musée, ou un écomusée à ceux qui existent déjà ou éventuellement les inclure à ceux-ci. Un centre d’interprétation de la vie industrielle, par exemple, qui expliquerait à l’aide de différents outils muséographiques prenant en compte tous les publics pourrait être privilégié, comme projet pensé dans sa globalité (contextes géologiques, géographiques, historiques, humains, sociaux, économiques..). L’aide d’un professionnel, animateur du patrimoine, compléterait le dispositif. Cette notion de centre d’interprétation, crée par les canadiens, est encore peu développé en France. On trouve par contre au Québec de nombreux sites référencés30. Parmi ceux-ci, le « Centre d’interprétation du mammifère marin » par exemple, ou l’on va avant ou après une excursion en bateau, à la rencontre des animaux, puis poursuivre ou anticiper la visite au sein d’une exposition en regardant des vidéos, et des films exclusifs, en participant à des jeux, en ayant des activités d’interprétation, et en interrogeant les spécialistes présents sur le lieux. 29 Article PCA hebdo du 31/10/2003 annexe 5 p120 30 http://www.smq.qc.ca/mad/calendrier/fiches 28 En France, l’Ecomusée d’Ouessant par exemple, propose un centre d’interprétation des « Phares et des Balises » qui permet de se rendre compte de toute l’évolution technologique de la signalisation maritime, jusqu’aux appareils les plus contemporains. On y trouve aussi les maquettes illustrant la construction des phares en mer, des supports audiovisuels qui évoquent les conditions de vie. Le tout permet ainsi d’appréhender de façon globale le patrimoine maritime En permettant d’avoir une idée du territoire dans sa globalité, et en mettant en œuvre un héritage territorial à construire, on contournerait l’éternelle question du patrimoine et de la recherche de l’identité dans un monde ou la perte des repères est sans cesse mise en avant et peut déboucher sur des idées identitaires extrêmes. Pour certains en effet, le patrimoine est uniquement vu autour des monuments historiques, et pour d’autres tout est patrimoine. Entre ces deux notions et en considérant plus prosaïquement le territoire, comme « portion de la surface terrestre appropriée par un groupe social pour assurer sa reproduction et la satisfaction de ses besoins vitaux »31, on ne peut plus voir le patrimoine uniquement comme transmission d’un bien à gérer, conservation du passé, mais bien comme quelque chose de vivant sans cesse en évolution et qu’il faut aller « chercher » pour le faire vivre. Comme André Malraux le déclarait dans un discours à Londres en 193632 : « C’est par une volonté de chaque jour qu’une civilisation donne au passé sa forme particulière (…) et rien ne serait plus dangereux que de vouloir substituer à l’héritage présent et mortel un héritage prévu par une logique abstraite (…) L’héritage ne se transmet pas, il se conquiert. » D’autres démarches en terme d’actions, de mesures et de partenaires, pourraient également être envisagées. Celles-ci, issues du Rapport du professeur Chiva 33 , réalisé en 1994, suite à une mission que lui avait confié le Ministère de la Culture, concernent l’état des lieux du monde rural ainsi que son patrimoine et son avenir. Il réfléchit aux moyens à mettre en œuvre pour développer la connaissance, la protection et la mise en valeur du patrimoine rural. Il intègre dans cette réflexion de nouveaux éléments jusqu’alors « exclus » du patrimoine culturel rural et dont la préservation et la mise en valeur entrent tout à fait dans les préoccupations actuelles concernant en particulier, la protection de l’environnement, la reconnaissance du paysage rural, de l’architecture vernaculaire pour le bâti, la valorisation des ressources du terroir pour la vie quotidienne ainsi que les techniques et les savoir- faire autour du travail. 31 32 33 Maryvonne Le Berre. Encyclopédie de la géographie. Economica.1992. cité par Michel Duvigneau. Art, culture et territoires ruraux. Educagri 2002 http://www.culture.gouv.fr/culture/dp/mpe 29 Parmi les autres dispositifs, la démarche en vue de l’obtention du label « Pays d’Art et d’Histoire »34 pourrait être envisagée par la nouvelle communauté de communes. Crée en 1985, par le Ministère de la Culture et de la Communication cet engagement, fixé par convention, élaborée par la direction de l’architecture et du patrimoine, les Directions Régionales des Affaires Culturelles et les collectivités concernées comporte l’obligation de recourir à un personnel qualifié et agrée par le ministère de la Culture, animateur du patrimoine ou guide conférencier. Deux villes ont obtenu ce label dans les Alpes maritimes. Il s’agit de Grasse et Menton. Parmi les attributions des Pays d’Art et d’Histoire figurent les services éducatifs pour lesquels le jeune public est une priorité. En effet, coordonnés par l’animateur du patrimoine, ils permettent le développement des activités éducatives autour du patrimoine. Des ateliers pédagogiques sont proposés aux enfants et aux élèves des écoles, des collèges et des lycées pour l’étude de certains sujets particuliers ayant un rapport avec leurs programmes respectifs et avec l’intervention de professionnels selon le sujet abordé : architectes, urbanistes,artistes, ethnologues, archéologues… Des cadres précis permettent de conduire ces projets : ARVEJ, aménagement des rythmes de vie de l’enfant et du jeune qui permettent aux jeunes un allégement des contraintes scolaires hebdomadaires grâce à des heures de loisirs réservées à l’éducation artistique et au sport CATE contrat d’aménagement du temps de l’enfant qui concerne le temps scolaire et péri- scolaire ; les activités proposée hors temps scolaire doivent s’articuler avec le projet d’école et permettent de développer l’éducation artistique, de coordonner la diversité des actions menées par les intervenants culturels et les collectivités locales ou les Centre de loisirs CLEA/PLEA contrat ou plan local d’éducation artistique (contrat entre l’Etat et une collectivité locale) qui met en cohérence tous les projets menés par la commune dans le domaine artistique et culturel à destination des scolaires Les Jumelages : démarche de partenariat entre des collèges, des lycées, et des institutions culturelles sous forme de cours, d’ateliers, de classes culturelles, d’expositions itinérantes, de projets avec des artistes locaux … 34 http://www.vpah.culture.fr/vpah/label 30 Les activités possibles dans ces dispositifs sont les suivants : o La visite premier contact avec le patrimoine, base du travail de l’animateur, abordé ensuite sous forme d’ateliers pratiques o La journée de visite permet d’approfondir un thème précis o L’atelier du patrimoine c’est le dispositif le plus performant et celui qui va permettre une collaboration étroite avec les enseignants et les conseillers pédagogiques. Il permet de travailler in situ, d’inscrire les travaux de recherche dans la durée et de s’engager dans un véritable apprentissage citoyen. Ce sont les APAC dans les écoles maternelles et primaires, et l’APA dans le second degré. o Les classes patrimoine : consistent à transplanter les élèves durant une semaine sur un site. Le projet est exploité tout au long de l’année. o Pendant les vacances scolaires, dans le cadre des Centres de Loisirs, des visites à la journée ainsi que des ateliers patrimoine peuvent être proposés. Ces propositions vont tout à fait dans le sens de l’analyse faite dans le chapitre suivant, qui concerne les pratiques culturelles et en particulier l’impact sur le comportement et sur les pratiques culturelles que l’on a adulte, si l’on a été confronté enfant à la culture sous quelque forme que ce soit. Cette confrontation permet par la suite d’être plus autonome et plus réceptif aux différentes formes de culture qui se trouvent sur le chemin de chaque individu et qui permettent aussi d’aider à construire son jugement et à élaborer ses arguments. De même, l’égalité entre les personnes est favorisée si les dispositifs et les outils sont effectivement mis à la disposition de tous sans tenir compte des inégalités sociales. Le sens de projets contractuels, impliquant les institutions et les personnes ressources ainsi que les collectivités territoriales ouvrent des voies qui ne sont pas encore assez exploitées. En effet, souvent les petites communes hésitent à se lancer dans de tels projets, par rapport au coût, au manque de personnes qualifiés, à la méconnaissance des dispositifs. L’intercommunalité bien conduite, peut certainement amener dans ce domaine des changements et des évolutions positives. Dans l’axe 2 de la Charte de développement (annexe1 p 103) il est écrit : « offrir un cadre de vie et un environnement de qualité valorisant l’identité du Pays des Paillons. » 31 Il s’agit entre- autre de : faire un diagnostic environnemental conforter l’agriculture préserver les espaces naturels Il est également spécifié que : « le patrimoine naturel doit être préservé, restauré, entretenu et valorisé, ainsi que le patrimoine architectural » Pour mettre en œuvre ces objectifs il faut s’efforcer au préalable : de connaître et de sauvegarder le patrimoine par la réalisation dans un premier temps d’un inventaire. Lorsque Henri-Pierre Jeudy, dans son ouvrage « La machinerie patrimoniale »35 écrit : « La conservation devient une affaire urgente et son accélération tend à faire du présent luimême un patrimoine potentiel prioritairement perçu dans la perspective de sa perte. Le patrimoine concerne tout autant une histoire longue, celle qui donne sens à la continuité, qu’une histoire immédiate, celle qui est relative à l’expérience des individus menacés par la perte de sens de leur propre continuité…. Et si le devenir de l’homme reste toujours pensé en référence à son passé, il n’est pas imaginé comme ce qui n’est pas encore… » il nous met en garde contre une conservation du patrimoine trop axée sur le passé et trop marquée par l’identité et par l’idée de « revivre le passé .» En effet, si différentes solutions sont possibles, et peuvent être conjointes, du Musée des Arts et Traditions Populaires, de l’écomusée, au Centre d’interprétation, à l’élaboration du projet en vue du label « Pays d’Art et d’Histoire », une réflexion préalable ainsi qu’une étude approfondie sur les choix de mise en valeur des différents sites muséaux entrant dans un schéma global de réalisation, sont nécessaires. B- Les lieux culturels et les activités : hormis les salles polyvalentes que l’on trouve dans tous les villages qui sont de surfaces inégales, il n’existe pas sur le territoire de grande salle pour accueillir des spectacles tout au long de l’année ni de salle de cinéma, même si deux fois par semaine des séances ont lieu à Contes dans la Maison Pour Tous dont le nombre de place n’excède pas 200 personnes. L’idée est exprimée dans la charte, de développer l’offre culturelle en créant des équipements culturels et en développant également les activités de proximité par : 35 Henri-Pierre Jeudy. La machinerie patrimoniale. Sens§ Tonka éditeurs.2001 32 l’encouragement aux pratiques artistiques (pouvoir choisir l’activité de son choix sans faire de grands déplacements) l’amélioration de la diffusion culturelle (spectacles, expositions, cinéma…) par la construction d’une salle de spectacle située dans un endroit accessible à tous… la création de lieux spécifiques centraux, (avec des annexes éventuelles dans les villages où les cours pourront être décentralisés) pour l’apprentissage de la musique, du chant choral, traditionnel et de variété, de la danse, du théâtre, des arts plastiques… le développement et l’amélioration des services de lecture publique en s’appuyant sur la Médiathèque de Contes Il est également spécifié dans la charte, la construction d’un Lycée à Drap, implanté sur un terrain appartenant à la famille Goscinny (le père d’Astérix), ayant comme option « les métiers du spectacle », une dominante scientifique ainsi qu’une filière consacrée au 9° art, la bande dessinée. Il n’existe que deux autres établissements avec cette option en France, il s’agit de Lyon et d’Angoulême. Ainsi, si ce projet se concrétise, ce lycée qui devrait voir le jour en 2007, offrira des formations à caractère culturel et participera à donner au Pays une identité, ouverte sur son avenir. Concernant le développement de structures dans le domaine de la lecture publique, il est à noter que le Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT)36 qui a eu lieu le 3 septembre 2003, sous la présidence du premier Ministre, avec pour thème « Quelle France rurale pour 2020 ? Contribution à une nouvelle politique de développement durable » a adopté un ensemble de mesures pour que le monde rural cesse d’être marqué par l’exode et le déclin de sa population Parmi les objectifs arrêtés, celui de « garantir dans l’ensemble de l’espace rural, un accès à des services de qualité et aux technologies de communications modernes » se traduit par le soutien de l’Etat dans le domaine culturel, par le biais des « Ruches » (médiathèques en milieu rural), pour lesquelles celui-ci apportera son concours financier aussi bien en investissement qu’en fonctionnement. Auparavant, le Ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon avait fait au mois de Mai dernier lors d’une conférence de Presse37 la déclaration suivante : 36 http://www.culture.gouv.fr culture/actualités 37 Extrait de la Conférence de Presse de Jean-Jacques Aillagon. Source http://www.culture.gouv.fr 33 « Dans le domaine culturel, l’Etat soutiendra par le biais des « Ruches », médiathèques en milieu rural, des services publics culturels de qualité, de véritables médiathèques de proximité proposant des services, aussi bien en termes de services (présence de professionnels compétents formés, offres de documents nombreux et variés et accès aux nouvelles technologies comme le multimédia et Internet..,) que d’architecture dans toute la diversité de la création contemporaine. Il importe en effet que ces espaces soient particulièrement accueillants, chaleureux et conviviaux. Ce que chacun désire trouver aujourd’hui, dans une médiathèque, par delà un accès au « déchiffrement du monde » grâce aux livres et à tous les autres supports de l’information, c’est aussi un espace favorisant les rencontres, les découvertes de soi et d’autrui. En cela, les médiathèques représentent par excellence un lieu d’apprentissage et de citoyenneté. Il ajoute, « Cette nouvelle génération d’équipements culturels visera à mettre le savoir, la culture, les arts à la disposition des populations du milieu rural et offrira ainsi des lieux de sociabilité, de convivialité, qui ne soient pas seulement des guichets où l’on va emprunter un livre ou un CD ». En apportant son soutien pour au moins 50% de la dépense d’investissement et en mettant en place une aide à la constitution de fonds et à la qualification des équipes chargées de servir cette activité de service public, l’Etat s’engage dans ce projet à hauteur de 40 millions d’euros. Ces textes et ces déclarations, vont dans le sens de ce qui est proposé dans l’axe II de la Charte de développement du Pays des Paillons, qui préconise que : « une offre culturelle et sportive doit permettre aux habitants du pays de trouver ici satisfaction à leurs attentes …en offrant des structures qui permettent en l’occurrence pour les bibliothèques de se développer, d’être améliorées, afin d’assurer un service le plus complet possible » et qui souligne également qu’une « réflexion doit conduire à anticiper les évolutions à venir et qui doivent accompagner le développement attendu. » Ces nouvelles mesures préconisées par le Ministère de la Culture semblent appropriées pour alimenter les futurs débats qui ne manqueront pas d’avoir lieu sur le sujet du développement culturel en apportant des outils susceptibles d’intéresser les élus et tous les partenaires en charge de ce domaine au sein des commissions s’y rapportant sachant que les projets des « Ruches » a débuté en 2003 et seront lancés dès 2004 en région PACA. Enfin, pour compléter ces dispositifs, la question se pose aussi de savoir comment par exemple, mieux prendre en compte les attentes du système éducatif en les intégrant à une politique culturelle d’ensemble et également réfléchir à l’idée que les pratiques artistiques et culturelles hors temps scolaires participent à ces apprentissages. 34 Faire le lien aussi avec les contractualisations existantes, quand c’est possible, contrats éducatifs locaux et les contrats locaux d’éducation artistiques, classes à PAC (classe à projet artistique et culturel) qui sont très peu utilisés ou pas utilisées dans ce secteur, et qui ne seront bientôt pour ces dernières, plus à l’ordre du jour. C- Les évènements culturels : les cinq festivals, dont trois se déroulent pendant l’été, semblent avoir pris une importance assez considérable dans la vie des villages. Les rencontres et les échanges sont plus nombreux qu’avant surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir les artistes, qui faute d’hébergements hôteliers (il n’y a qu’un ou deux hôtels dans le secteur) , sont invités chez les habitants, créant ainsi des relations chaleureuses et une solidarité entre les individus. Cela a été particulièrement le cas avec le Festival de Folklore, et le Festi’Cant qui font appels le plus souvent à des artistes étrangers. Un sondage réalisé lors de la dernière soirée de « Païoun Ven » montre aussi que plus de 50% des spectateurs venaient des communes voisines (voir sondage en annexe p.) La mixité des participants, (jeunes, moins jeunes, hommes, femmes), les conditions d’accueil pour lesquelles chacun, et en particulier les Comités de Fêtes ou les associations (organisateurs et habitants des villages d’accueil) font le maximum, tout cela concourt à donner une cohésion et une crédibilité certaine à l’ensemble. Le soutien à ces évènements, aussi bien par l’information, l’aide en moyens financiers et humains, que par la prise en compte au niveau du Pays comme évènement ayant un impact en dehors des « frontières » semble incontournable. Cela pourrait prendre la forme dans un premier temps, d’affichage donnant les informations précises pour chaque évènement (titre, dates, lieux…), respectant une charte graphique définie auparavant et servant également pour les autres moyens de diffusion et de médiatisation, sur des panneaux placés à des endroits stratégiques par rapport à la communication, et permettant à chacun le libre choix d’accès à l’un ou à l’autre de ces évènements. Jusqu’à présent, chacun effectuait un affichage plus ou moins sauvage, sur de pauvres platanes ou murs délabrés, donnant ainsi une image quelque peu regrettable pour des évènements si haut en couleurs en technicité et en professionnalisme…. De plus, s’inscrivant dans une dynamique intercommunale, la pérennisation de ces manifestations culturelles, en impliquant davantage les collectivités territoriales que sont les intercommunalités, qui deviennent de fait les partenaires obligés des départements et des régions, a plus de chance d’être entendue et obtenue. D- La communication et sa prise en compte dans le schéma global de développement semble donc être un aspect important et incontournable pour améliorer, les possibilités 35 d’information, les faire circuler et permettre ainsi de mieux connaître les potentialités culturelles au niveau du territoire. Cela pourrait se traduire par : L’étude pour la création d’un lieu ressources, « Maison de Pays » placée à un endroit stratégique, facile d’accès aussi bien pour les habitants du pays que pour les touristes, où l’on pourrait trouver les informations s’y rapportant La publication d’une plaquette présentant toutes les ressources culturelles communes possibles en terme : o d’activités (ateliers divers, musique, danse, peinture, chant…) de spectacles (Fêtes, évènements, expositions, conférences, o théâtre, concerts, cinéma…) L’élaboration d’un livret présentant les différents sites patrimoniaux, par village (bâtiments, églises, chapelles, musées, moulins, forêts, ruines, paysages, vestiges, cimenteries, gares, œuvres d’art contemporaines, statues, sculptures…) La création d’un journal intercommunal qui aurait sa propre identité « Pays des Paillons » La diffusion éventuelle de ces informations sur un site Internet. L’affichage sur des panneaux (ou sur d’autre supports, banderoles, calicots, bannières…) et la distribution de tracts (pour les évènements exceptionnels ou ponctuels..) Tous ces outils devront bien sur respecter une charte graphique pour laquelle tous les protagonistes se seront mis d’accord et qui permettra d’identifier à la fois le territoire et l’évènement en question. Afin également de contribuer à la réflexion générale sur les pratiques culturelles de manière plus larges que celles étudiées auparavant, il me semble important de voir comment celles-ci ont été analysées dans les différentes enquêtes et en particulier dans celles effectuées par Olivier Donnat pour le Ministère de la Culture et de la communication en 1997. En effet, à partir d’analyses plus récentes, dans son nouvel ouvrage « Regards croisés sur les pratiques culturelles », où il a élargi son champ consommations culturelles diverses en montrant d’étude autour des usages et des la complexité croissante des facteurs qui influencent nos choix en matière de temps libre et de goûts culturels, ce sont donc autant d’éléments que nous allons aborder dans le chapitre suivant et qui conforteront les arguments développés auparavant. 36