L`heure juste à propos de l`UQAM À titre de recteur de l`Université du
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L`heure juste à propos de l`UQAM À titre de recteur de l`Université du
L’heure juste à propos de l’UQAM À titre de recteur de l’Université du Québec à Montréal, il est de mon devoir de rectifier certaines informations qui circulent dans les médias depuis quelques jours. Dans la foulée de la parution d’une lettre écrite par 14 professeures et professeurs déplorant les actes de vandalisme et d’intimidation commis par une minorité d’étudiantes et d’étudiants, on a assisté à une surenchère qui donne une image erronée de l’UQAM. « Champ de bataille », « université assiégée », « règne des anarchistes, des barbares et des sauvages », « climat de peur » sont autant d’expressions qui ne correspondent pas à la réalité quotidienne vécue par la très grande majorité de nos 44 000 étudiantes et étudiants et qui ternissent indûment la réputation de l’UQAM. Il est vrai que des comportements inacceptables ont été constatés à l’UQAM depuis quelque temps. Il faut cependant comprendre qu’ils sont l’œuvre d’une minorité qui agit de façon ponctuelle et imprévisible. Bien que ces débordements aient peu d’impact sur l’ensemble des activités d’enseignement et de recherche qui se déroulent à l’Université, il importe de les dénoncer. Ce sont des gestes inacceptables. L’UQAM déplore avec force de tels comportements et condamne catégoriquement toute forme de pratiques militantes qui s’appuient sur le vandalisme, la violence ou l’intimidation. De tels agissements ne sont pas banalisés par la Direction. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour assurer un climat sain et sécuritaire à l’intérieur de ses murs. Mais contrairement à toute autre organisation qui peut contrôler étroitement les allées et venues au sein de ses installations, l’UQAM est un espace public, située en plein centre-ville, où circulent des milliers de personnes chaque jour. L’Université ne peut placer des agents de sécurité à l’entrée de ses 33 pavillons et de ses centaines de locaux d’enseignement. De surcroît, pour bien s’acquitter de leur mission, les universités sont et doivent rester des lieux ouverts. On ne peut donc, pour répondre aux agissements certes tout à fait répréhensibles d’une minorité, remettre en question ou bafouer les libertés de toute la communauté universitaire. Les excès dénoncés à juste titre par plusieurs ont aussi été associés à des questionnements sur la représentativité des associations étudiantes et sur les pratiques douteuses qu’emploieraient certains de leurs représentants lors des assemblées générales et des votes qui s’y tiennent. Certains demandent à l’UQAM d’intervenir. Or, il faut rappeler que les associations étudiantes et par le fait même les contestations dont elles font l’objet sont encadrées par la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants du Gouvernement du Québec. Enfin, soyons clairs : l’UQAM n’est ni un champ de bataille ni un lieu dominé par des commandos cagoulés. C’est dans un climat propice à la réussite que la très grande majorité des étudiantes et des étudiants assistent à leurs cours et poursuivent leurs recherches. Les manchettes des derniers jours ne devraient pas occulter l’apport immense de l’UQAM au progrès de la société québécoise depuis sa fondation en 1969. Chaque année, plus de 10 000 étudiantes et étudiants y obtiennent leur diplôme. Ses professeures et ses professeurs se distinguent dans les grands concours nationaux et internationaux et poursuivent des recherches essentielles au développement scientifique, social, culturel et économique du Québec. L’UQAM, c’est aussi des personnes chargées de cours et du personnel de soutien dynamiques et dévoués qui ont à cœur le bien-être et la réussite étudiante. Depuis toujours, l’UQAM forme une relève inventive, créative et imaginative. Une relève citoyenne passionnée, engagée et motivée. Une relève qui a la volonté et la capacité d’apporter des solutions originales aux problèmes, aux enjeux et aux défis actuels. L’UQAM apporte une contribution des plus riches au progrès de la société. C’est un fleuron dont nous devons être fiers. Robert Proulx Recteur