Echo 17 - Institut des Parons

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Echo 17 - Institut des Parons
Réforme des
Tutelles
Le point sur les grandes
lignes de la loi du 05
mars 2007 et de ses
décrets
Lire notre dossier
“de A à Z”
l’écho des Parons
Bulletin d'information de l'Institut des Parons • Aix-en-Provence
N°17 - Mars 2009
Entre
nous
Les Parons
en pleine restructuration
EDITO
Comme je vous le disais dans
le précédent numéro, l’année
2009 se présente comme une
année de grands travaux :
le chantier du nouvel Oustalet
débutera vraisemblablement
d’ici un ou deux mois et par
ailleurs, nous venons de louer
une propriété mitoyenne pour
y loger le SESSAD qui ouvrira
certainement plus tôt que
prévu. Dans le même temps,
les travaux de réfection
et d’isolation thermique de
l’IMPro
sont
en
cours,
de même que la rénovation
de certains foyers de l’IMP.
La demande de permis de
construire pour l’extension
de l’ESAT a été déposée. Nous
prévoyons également de
construire
une
nouvelle
infirmerie, ce qui permettra
d’utiliser
totalement
la
Bastide pour l’Administration
des Etablissements.
Parallèlement, les discussions
sur le CPOM (Contrat PluriAnnuel d’Objectifs et de
Moyens) se poursuivent avec
les tutelles.
Ce ne sera donc pas le travail
qui nous manquera cette
année encore, et c’est très
bien ainsi !
A bientôt, très amicalement,
Dr Christian MARTIN
Président de l’Association
“Institut des Parons”
Que d’évolutions, ces dernières années, dans le secteur
médico-social ! Pour continuer à rendre aux personnes
handicapées le meilleur service au meilleur coût,
à tous les âges de leur vie, tout en assurant sa croissance,
l’Institut des Parons doit nécessairement adapter et
moderniser son fonctionnement.
Ses valeurs fondamentales, elles, restent inchangées !
Respect
de la Personne handicapée.
Esprit
de
Tolérance.
Solidarité. Compétence. Transparence. Capacité d’adaptation
et d’anticipation… Telles sont les
principales valeurs à l’origine de
la création de l’Association
“Institut des Parons”, il y a plus
de 45 ans, et dont le Dr Christian
Martin est aujourd’hui le garant,
en tant que président. De là,
découle un certain nombre de
principes simples qui depuis tant
d’années maintenant ont fait la
preuve de leur efficacité : scolarisation adaptée pour améliorer le
niveau d’autonomie, emploi du
temps harmonieux, travail de
socialisation à travers des actions
d’intégration, soutien thérapeutique et prises en charge médicale
et para-médicale.
Des valeurs fondamentales
Ces fondamentaux ne sauraient
être remis en cause. Pour autant,
depuis 45 ans, les attentes des
usagers, les besoins des personnels, les lois, les normes, les
outils techniques et pédagogiques
ont évolué.
C’est pourquoi,
depuis juillet 2007, l’Institut des
Parons s’est engagé dans une
vaste refonte de ses modes de
fonctionnement. Une des premières ambitions de ce plan de
modernisation : rechercher le
bien être des personnels encadrants autant que celui des usagers. « Toute sensation de malaise
ou de mal-être des salariés peut
être immédiatement perçue par
les usagers, voire leurs familles,
justifie Georges-André Cherry,
conseiller
du
Président.
Le Conseil d’administration a
approuvé à l'unanimité le fait que
des efforts soient consentis dans
ce domaine ». Cette ambition
s’accompagne d’une volonté de
mettre en œuvre une véritable
politique de gestion des ressources humaines. « Il n’y a eu aucun
licenciement économique, malgré
les sureffectifs et les déficits
avant restructuration de l'ensemble des établissements, assure-til. Nous avons négocié le maintien
en poste des salariés, un plan de
formation accéléré et la mise en
place progressive d'une gestion
prévisionnelle des emplois et des
compétences. »
Par ailleurs, il a été démontré la
nécessité de disposer de Services
centraux pour mutualiser les ressources et les compétences, et
d’avoir en temps réel des moyens
techniques nécessaires à l'accomplissement de nos missions. « Les
autorités de tutelle ont entendu
nos arguments ; ce qui nous a permis de créer les postes correspondants, ajoute G.- A. Cherry. Dans
le même temps, la transparence
et la traçabilité de notre système
comptable ont donné une légitimité réelle aux budgets alloués. »
Sur le plan comptable et financier
justement, la restructuration des
processus qui s’est achevée en
mars 2008 permet une meilleure
corrélation entre les budgets
alloués et les charges réelles.
Cette restructuration comporte
néanmoins un volet quant à l'utilisation des Services centraux par
les Etablissements qui sera finalisée pour la présentation des
comptes de 2008. « Il est à noter
que la mise en place du contrôle
de gestion nous a permis d'économiser sur 2008 plusieurs centaines
de milliers d'euros sans que les
salariés ou les usagers n'aient à en
pâtir, ajoute notre spécialiste. Et
ceci, grâce à l'appui et au soutien
du personnel et de notre Expert
comptable. »
Une modernisation nécessaire
Enfin, comme annoncé dans l’Echo
des Parons n° 15, les ressources
informatiques se structurent à présent autour d'un réseau sécurisé
décisionnel, d'un réseau pédagogique qui sera déployé en termes
d'outils sur les 2 années à venir,
d'un portail Internet qui sera
ouvert progressivement, et d'un
réseau sécurisé destiné aux
usagers donnant accès à de nouvelles techniques de communication
et de nouvelles pratiques pédagogiques à finaliser d’ici à 2010.
« Nous avons déjà commencé à
équiper les établissements et la
chronologie des opérations dépend
essentiellement de facteurs extérieurs », conclut-il.
Quoi
de neuf ?
• A.B.A : une nouvelle
méthode de prise en charge
de l’autisme
Développée aux Etats-Unis,
utilisée dans de nombreux
pays mais non reconnue en
France, l’Analyse expérimentale du comportement (ABA :
Applied Behavior Analysis) est
une approche éducative qui
s’avère très profitable aux
personnes ayant des troubles
envahissants du développement. La méthode s’appuie
sur une observation directe du
comportement
autistique
auquel on répond par une sollicitation intensive. Résultats :
certains enfants réussissent à
parler, à communiquer, à
acquérir des réflexes favorisant leur autonomie… De plus
en plus de professionnels —
chercheurs et psychologues
français —, la pratiquent, en
espérant que les pouvoirs
publics reconsidèreront bientôt leur position.
Pour en savoir plus et contribuer
au développement de cette
méthode : www.aba-france.com
• Tous “Eco citoyens“
Du 1er au 7 avril aura lieu la
7e Semaine du Développement Durable, avec pour
thème : la consommation responsable. L’occasion pour les
uns de mener des actions de
sensibilisation et d’information, et pour tous, d’apprendre à consommer mieux, plus
propre, solidaire et moins
cher !
Pour plus d’information sur les
temps forts de cette semaine :
www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr.
• Enfin un Code du Handicap !
Un nouvel ouvrage rassemble
l’ensemble des dispositions
législatives et réglementaires
concernant le droit du handicap, souvent dispersé et difficile à repérer dans le droit
français : le Code du handicap 2009. Ce code répond à la
nécessité de clarifier les textes et de permettre à tous de
se les approprier relativement
facilement. Il traite de l’ensemble des problématiques
liées au handicap. La matière
est classée par sujet juridique
ou de vie pratique. A se procurer d’urgence !
Code du handicap 2009, dirigé par
Louis Schweitzer et Arnaud De
Broca, éditions Dalloz, 25€ en
librairies.
De A à Z
Réforme des tutelles
Ce qui change à partir de 2009
Renforcer les droits des personnes
vulnérables. Valoriser la place de
la famille. Professionnaliser les intervenants. La protection juridique des
personnes vulnérables a connu sa
première grande réforme depuis
1968, par la publication de la loi
n°2007-308 du 5 mars 2007.
Celle-ci est entrée en vigueur ce 1er
janvier 2009. Retour sur les grandes
lignes de cette loi et sur les décrets
d’applications parus fin 2008.
Très attendue compte tenu de
l’évolution de la société et de la
justice, la réforme des tutelles a
été conduite dans l’optique de
renforcer la protection juridique
des personnes vulnérables et d’encadrer l’activité des tuteurs professionnels. Il faut dire que quelque 850 000 personnes — handicapées de naissance, malades mentaux, exclus de la vie et personnes
âgées — bénéficient aujourd’hui
d’une mesure de protection juridique. Un chiffre qui devrait considérablement augmenter dans les
prochaines années, du fait notamment de l’allongement de l’espérance de vie.
Protéger les plus vulnérables
De cette réforme, on retiendra
pour l’essentiel qu’elle recentre le
régime des tutelles sur les personnes réellement atteintes d'une
altération de leurs facultés personnelles. « La réforme permet à
présent de distinguer les personnes dont les facultés mentales
sont altérées et qui ont donc
besoin d’être protégées, de celles
qui nécessitent plus un accompagnement social, précise Valérie
Chalvin, déléguée aux tutelles
pour la Société d’Hygiène Mentale
14 nouveaux décrets
Le Journal officiel des 31
décembre 2008 et 1er janvier
2009 publie pas moins de
quatorze décrets d'application de la loi du 5 mars 2007
réformant la protection
juridique des majeurs.
Pour en savoir plus :
www.tutelles.justice.gouv.fr
www.tutelle-curatelle.org
www.tutelle.fr
du Sud-Est (SHMSE), en charge de
la tutelle de certains usagers des
Parons. Pour elle, le juge peut
prononcer une sauvegarde de justice avec une proposition de mandat spécial, une mise sous tutelle
ou sous curatelle (Cf encadré page
ci-contre en haut). » Pour les personnes en situation de précarité ou
d’exclusion sociale n’ayant aucune
altération de leurs facultés mentales, il est prévu de nouvelles mesures d’accompagnement social personnalisé (MASP) mises en œuvre
par le Conseil Général. En cas
d'échec de cette prise en charge,
le Président du Conseil Général
saisira le procureur de la
République qui pourra demander
au juge des tutelles d’ordonner
une mesure d’accompagnement
judiciaire (MAJ) ou une autre
mesure.
Respecter la personne et sa
famille
La loi met également l’accent sur
le respect de la dignité des personnes protégées avec, pour innovation majeure, le mandat de protection future. Ce mandat permet
à toute personne d'organiser à
l'avance sa protection ainsi que
celle de ses biens, et de désigner
le tiers qui sera chargé de la représenter pour le jour où son état de
santé ne lui permettra plus de le
faire elle-même. « Il s’agit d’une
sorte de “testament de vie”, qui
fonctionne comme une procuration : la personne qui établit le
mandat conserve tous ses droits
malgré l’altération de ses facultés, mais elle peut être représentée pour les actes qu’elle confie à
son mandataire », indique notre
expert. La volonté de la personne
vulnérable est également mieux
prise en compte, puisqu’il est rappelé l’obligation d’auditionner la
personne pour qu’elle s’exprime,
dans la mesure du possible, sur les
questions relatives à sa santé, à
son logement, à ses relations avec
les tiers…
Elle valorise aussi la place de la
famille puisque les mesures de
protection lui sont confiées en
priorité. « Seuls, la personne à
protéger, des membres de sa
famille ou d'autres proches et le
procureur de la République (art.
430 du code civil) peuvent saisir le
juge des tutelles, poursuit Valérie
Chalvin. Lorsque celui-ci décide de
placer une personne sous mesure
de protection, il doit d'abord
rechercher si un membre de la
famille souhaite exercer cette
mesure. A défaut, il peut confier
cette tâche à un professionnel »
A noter : dorénavant, le juge ne
peut plus se saisir lui-même, c'està-dire, qu’il ne peut ouvrir une
procédure de protection à la suite
d’un simple signalement des services sociaux et/ou médicaux
concernant une personne vulnérable. L'étendue et le contenu de la
mesure doivent, en outre, être
adaptés aux stricts besoins de
la personne.
Renforcer les contrôles
La loi du 5 mars 2007, complétée
par les décrets du 30 novembre
2007, du 5 décembre 2008 et du 22
décembre 2008, a confirmé le rôle
des différents acteurs dans la protection d'une personne vulnérable
(Cf Journal Officiel des 31 décembre 2008 et 1er janvier 2009). Elle
réglemente aussi les conditions
d'exercice de ces derniers, unifie,
clarifie et homogénéise le financement de leur activité. Elle renforce aussi les contrôles de mise en
oeuvre de la protection et de
l’exercice des tutelles. « Ainsi, le
médecin chargé d’examiner la personne vulnérable afin de certifier
de l’altération de ses capacités
Tutelle, curatelle ou
sauvegarde de justice ?
- La sauvegarde de Justice :
Dispositif souple et de courte
durée (deux ans maximum).
Le majeur conserve l’exercice
de ses droits mais un mandataire est autorisé à effectuer
certains actes déterminés.
- La curatelle :
La personne chargée d'exécuter la mesure de protection
(appelée curateur) assiste le
majeur dans les actes importants de la
gestion de son patrimoine, et
peut l’assister dans certains
actes concernant la protection
de sa personne.
- la tutelle :
La personne chargée
d'exécuter la mesure de protection (appelée tuteur)
représente le majeur dans
tous les actes concernant la
gestion du patrimoine de
celui-ci, et peut l’assister ou
le représenter dans certains
actes concernant la protection
de sa personne.
mentales, doit obligatoirement
figurer sur la liste établie par le
procureur de la République, précise-t-elle encore. Le coût de certificat est tarifé par décret. Le
juge des tutelles du lieu de résidence habituelle de la personne
vulnérable doit demander l'avis du
procureur de la République sur la
mesure qu’il compte prendre. Son
rôle ne s'arrête pas là puisqu'il suit
et contrôle la personne désignée
pour exercer la mesure de protection. Tous les ans, le greffier en
chef reçoit le compte de gestion
pour les actes concernant le patrimoine de la personne. Les décrets
précisent que le réexamen systématique du bien-fondé de la
mesure de protection doit avoir
lieu au maximum tous les 5 ans. »
Enfin, la loi entend aussi professionnaliser les intervenants avec,
notamment, la création du statut
professionnel de mandataire
judiciaire à la protection des
majeurs qui peut être une
association, un établissement de
soins ou d'hébergement, ou une
personne privée.
?
Besoin d’aide ?
Vous pouvez vous adresser :
- au service d'accueil et de renseignements du tribunal d'instance,
- au service de consultation gratuite des avocats (se renseigner
auprès de la mairie, du tribunal
d'instance ou de grande instance),
- à un avocat,
- auprès de M. Guillet, administrateurs des Parons en charge des
tutelles
- auprès de Mme Chalvin, déléguée
aux tutelles à la SHMSE
- à la maison de la justice et du
droit d’Aix-en-Provence
L’Actu
des établissements
• IMP : En route vers
Fort-de-France
C’est confirmé : 6 jeunes du
groupe 9 de l’IMP et 3 accompagnateurs iront en Martinique en
mai prochain. Ce voyage fait suite
à la venue aux Parons d’un groupe
de l’IME les Fougères, de Fort-deFrance et donne sens à plusieurs
années de correspondances entre
les deux établissements.
L’occasion pour les jeunes de
vivre une belle aventure, riche en
émotions et en découvertes de
toutes natures, la préparation au
voyage faisant totalement partie
de ce projet éducatif.
• Oustalet : prêts à randonner !
Du 11 au 15 mai prochain, 11 résidentes de l’Oustalet et 3 éducateurs se rendront au centre de
vacances de St Jean Monclarc pour
une petite semaine de randonnée.
Comme l’an dernier, le groupe va
ainsi clôturer la saison de marche
par un moment de convivialité très
attendu ! Seules quelques résidentes externes appréhendent un peu
la séparation avec leur famille,
mais le fait de revenir dans un lieu
connu et d’être encouragées par
les copines devrait les aider à
franchir le pas !
• ESAT Poterie : Succès
du “Made in Provence”
Sensibles au “tout fait main“,
vous avez été nombreux à apprécier les nouvelles collections proposées en cette fin d’année par
l’ESAT Poterie. Bilan tout aussi
positif au retour du Salon du Bisou
(salon de l’objet cadeau) qui s’est
tenu a Nice en Janvier.
Le “Made in Provence” semble à
nouveau tendance et c’est tant
mieux pour les travailleurs de
l’ESAT qui préparent déjà de nouvelles séries, notamment pour
la fête des mères !..
• IMP : en vacances dans
le Var
Dans le cadre d’un travail sur la
séparation avec la famille, 6 jeunes du Groupe 1 partent en
“vacances” du 17 au 20 mars avec
2 de leurs éducateurs. Ils seront
hébergés dans un complexe hôtelier adapté aux personnes handicapées moteurs situé dans le
village vacances de Cuers. Pour la
plupart de ces autistes psychotiques, c’est la quatrième fois qu’ils
vivent cette expérience. Une
expérience riche d’enseignements
tant pour les enfants et pour
l’équipe, que pour les parents qui
sont très demandeurs ! Au programme : prise de repères, piscine
et ballades, en fonction de la
dynamique du groupe une fois sur
place.
• Travaux :
de l’économie dans l’air…
Fin 2008, un diagnostic énergétique subventionné par l’ADEME a
été réalisé pour l’ensemble des
bâtiments de l’Institut. Objectif :
améliorer le confort des usagers
et réduire nos consommations
énergétiques, tout en sensibilisant les utilisateurs et en installant des systèmes qui favorisent
l’emploi d’énergies renouvelables
(pompe à chaleur, panneaux solaires ou photovoltaïques...). Ce
diagnostic a mis en exergue un
certain nombre de priorités,
notamment l’isolation et le remplacement des huisseries des
foyers de l’IMPro. Ces travaux
sont en cours.
Trois
questions à... Thikim N’Guyen, directrice
de la Maison Départementale des Personnes Handicapées
des Bouches-du-Rhône.
Les MDPH sont des structures récentes, nées
avec la loi de 2005. Quelles sont leurs principales
missions ?
Les MDPH ont une vocation de guichet unique,
pour accueillir, informer, orienter les personnes
en situation de handicap et leur ouvrir des droits.
C’est un service d’autant plus nécessaire que la
loi — légitime mais ambitieuse — considère désormais la personne handicapée dans son ensemble,
tant sur le plan médical que social. Pour autant,
les MDPH n’ont pas forcément réponse à tout.
Contre toute idée reçue, il ne nous appartient
pas, par exemple, de procéder au paiement des
prestations, d’héberger les personnes ou de leur
trouver un emploi…
Quelles sont les principales difficultés que vous
rencontrez ?
La mise en œuvre de la MDPH 13 a été laborieuse
du fait d’un manque de moyens financiers, mais
aussi de ressources humaines. Nous ne nous sommes installés rue Ste Barbe à Marseille qu’au printemps 2007, faute de locaux disponibles. Et nous
avons encore un effectif instable et pas toujours
formé aux nouvelles missions qui nous sont
confiées. Par ailleurs, comme évoqué ci-dessus,
nous ne sommes pas seuls à prendre en charge le
handicap : nous dépendons des autres ministères,
organismes et institutions chargés de répondre
aux problématiques de transport, de logement,
d’insertion, d’emploi et de
formation… Peut-être eux
aussi
manquent-ils
de
moyens ?
Quelles sont vos priorités pour 2009 ?
Continuer à instruire les dossiers sous 4 mois.
Nous avons traité plus de 63 000 dossiers en 2007,
et quelque 77 000 en 2008. Nous n’avons que 11 %
de dossiers pour lesquels ce délai est supérieur.
Par ailleurs, nous recevons plus de 22 000 appels
par mois ! Pour l’instant, nos 6 agents et les services concernés en traitent près de 50 %. Nous
allons nous améliorer, mais dans la durée.
Ensuite, poursuivre la modernisation de nos outils
informatiques de gestion et la numérisation systématique des dossiers. Objectif : dresser une cartographie précise des typologies de handicap, des
problématiques engendrées et des besoins qui en
découlent. Enfin, développer encore nos relations
avec les différents réseaux étatiques et associatifs
pour apporter une réponse toujours plus adaptée
aux besoins des personnes. Nous travaillons déjà
bien ensemble, malgré un contexte difficile. Nous
sommes l’une des rares MDPH en France à travailler ainsi, main dans la main, avec l’ensemble des
acteurs, même si les solutions trouvées sont
encore imparfaites. La réalité du terrain semble
encore bien éloignée de la réalité des besoins...
Là aussi, c’est sans doute une question de temps.
A Vos
Zoom
Agenda
• du 9 au 27 mars : Exposition sur
les transports proposée par la
communauté du Pays d’Aix - salle
des fêtes Jean Bourde. Ventabren.
Visite de l’exposition le 10 mars
pour certaines classes de l’IMP.
• du 17 au 20 mars : Transfert à
Cuers pour le Groupe 1 de l’ IMP
• 17 mars : Journée manèges à la
fête foraine d’Aix-en-Provence
offerte par la municipalité aux
jeunes de l’IMPro
• 21 mars : Match de foot FFSA à
la Roque d’Anthéron, qualificatif
pour les Championnats de France
• 24 mars : Visite du Zoo de la
Barben Classes 3-4 et groupe 6 IMP
• 14 et 15 avril : Formation sur
l’autisme aux Parons
• du 10 au 14 avril : Week-end
pascal
• du 24 avril au 4 mai : Vacances
de printemps
• du 4 au 16 mai : Transfert en
Martinique pour le groupe 9 de l’IMP
• du 11 au 15 mai : Transfert à
St Jean Montclarc pour 11 résidentes de l’OUstalet
• mai : Championnats départementaux de natation et judo
Une thématique fédératrice :
l’Afrique
agendas
Mouvements
• Arrivées
Janvier 2009 :
- Virginie Ravier, Educatrice spécialisée IMPro
- Gaëlle Fabre, Accompagnatrice
• Départs en retraite
1er mars 2009 :
- Paul Arnaud, Agent technique.
A lire
“La gestion du patrimoine des
personnes handicapées mentales
et leurs proches”.
Guide édité par l’UNAPEI.
En
vente
depuis
le
site
www.unapei.org.
20,16 euros frais de port inclus
(19,6 euros pour les adhérents)
Votre avis
nous intéresse
N’hésitez pas nous faire part de vos
réactions, suggestions, questions
en nous écrivant : Association
“Institut des Parons” - 2270 Route
d'Eguilles - BP 60 549 - 13092 Aixen-Provence cedex 2 - Tel. : 04. 42.
20. 09. 81 / Fax : 04. 42. 95. 01. 56
- l'écho des Parons, bulletin d'information de l’Institut des Parons Directeur de la publication :
Dr. Christian Martin - Directeur de
la rédaction : Christopher Touron Conception et rédaction : Florence
Wagner / Pepper Bord (06 62 16 16
28) - ont participé à ce numéro :
Nicole Béraud, Claudine Buisson,
Lucien Frascogna, Fabien Hue,
Chantal
Humbert,
Gilbert
Humbert, Isaure Juste, Geneviève
Marino, Muriel Saez, Jeanne
Tétard, Jacques Vandelle, ainsi que
toutes les personnes citées dans les
articles - Illustrations : photothèque des Parons et DR.
sur...
La prochaine kermesse annuelle des Parons aura
pour thème l’Afrique.
L’occasion pour les équipes des différents
établissements de l’institution de décliner
ce thème en utilisant divers supports d’éveil
ou de travaux manuels.
Depuis quelques semaines déjà, les
équipes s’inspirent de l’Afrique
dans leurs travaux avec les usagers
de l’institution.
C’est le cas à l’IMPro où, en éveil,
les classes 1 et 2 par exemple étudient la géographie : les déserts,
la savane, les animaux sauvages.
Les groupes pratiques 5 et 6 ont
quant à eux fabriqués des masques
(collage de légumes secs), des grigri et des colliers de perles colorés. Dans le groupe 7, les jeunes
écoutent des contes (Kirikou,
Yakouba, des chants traditionnels)
et jouent du djumbé… Partout, les
salles d’activités sont décorées
aux couleurs de l’Afrique.
Certains groupes sont allés visiter
l’exposition africaine “L’arbre de
Ma’bueal” à la Bibliothèque
Méjanes.
Dans l’atelier couture, les jeunes
confectionnent des boubous, ou
brodent des lions, des tigres, des
éléphants. A l’atelier Terre, d’autres façonnent des poteries en
terre cuite en s’inspirant des services africains. A l’atelier Coiffure,
les filles se coiffent de tresses
africaines. « Le groupe théâtre
“Les Enfants du Soleil” prépare
un spectacle intitulé “Couleurs
d’Afrique“, dont la représentation est prévue en juin », précise
encore Jeanne Tétard, éducatrice
spécialisée.
et reproduction), mais aussi de
confronter la documentation présente en classe et à la bibliothèque avec l’observation des animaux au zoo de La Barben, et à la
ferme des crocodiles. Nous
construisons et mobilisons des
compétences en sciences, en
observant, répondant à des questions, comparant… et en allant
chercher des réponses à des questions qui peuvent être rarement
trouvées par l’observation (savoir
si un animal pond des œufs ou
pas…). Ce sujet nous conduit à
mettre en œuvre un tâtonnement
expérimental (la recherche de ce
que mange l’animal par exemple,
par la consultation des informations trouvées au zoo).»
En parallèle, les bénévoles de l’association les Blouses Roses interviennent pour des séances d’arts
graphiques ayant pour thème
l’Afrique. Enfin, les enfants préparent un spectacle sur le thème de
l’Afrique pour la kermesse.
C’est donc toute l’institution qui
se met à l’heure africaine, un
continent riche en couleurs !
Question
thérapeutique — très exigeant —
de ces personnes est toutefois possible si on tente de comprendre
leur mode de fonctionnement corporel et psychique. Face au nonsens apparent de leurs comportements, il est indispensable d’essayer de donner du sens à ce qu’ils
font. Saisir les logiques sousjacentes
qui
les
animent.
Percevoir en quoi ces comportements sont des solutions adaptatives qu’ils mettent en place pour
faire face aux extrêmes difficultés
de vie qu’ils rencontrent, tant
dans la relation avec eux-mêmes
qu’avec le monde extérieur. Pour
cela, le recours aux hypothèses
théoriques psychopathologiques
est primordial. Les plus aidantes
pour les professionnels sont celles
qui rendent compte des modalités
de développements du très jeune
enfant, notamment dans les premières interactions qui contribuent à l’élaboration de l’identité
corporelle et à la naissance de la
pensée, processus qui semblent en
très grande difficulté chez les
autistes.
Il semble important également de
travailler avec ce qu’ils suscitent
chez nous comme sentiments,
émotions, ressentis… et que nous
avons parfois tendance à refouler,
surtout s’ils sont négatifs. Ces
“éprouvés” corporels et psychiques sont le reflet de leur monde
interne. Esssayons de les comprendre et de les mettre en mots.
Enfin, ne pas rester seul. Le travail à plusieurs, avec les familles
et en équipe professionnelle, est
nécessaire pour mettre en commun nos approches, partager nos
observations et nos ressentis,
confronter nos hypothèses et surtout, passer le relais quand nos
limites sont atteintes…
directe
Comment ne pas se sentir
en situation d’échec dans
sa relation avec un enfant
autiste ?
Il n’y a pas de “recette miracle”
pour garantir la réussite d’une
prise en charge et nous protéger
de l’échec. Le propre du trouble
autistique est de nous confronter
constamment à nos limites, de
mettre en doute notre supposée
“toute puissance” soignante ou
éducative. Il convient donc
d’abord d’accepter nos limites, de
ne pas les considérer comme un
échec, mais comme le support
d’une recherche permanente pour
les dépasser. La rencontre avec la
personne autiste est très éprouvante : elle nous renvoie à un
monde dont nous n’avons pas les
codes pour en comprendre le sens.
L’accompagnement éducatif et
Une culture riche en couleurs !
Du côté de l’IMP aussi, les classes 3
et 4, ainsi que le groupe 6, travaillent sur les contes africains.
« Dans notre classe, nous nous
centrons sur les animaux de la
savane africaine et l’étude du
conte en 6 épisodes, avec des activités en rapport avec l’histoire
“Amina, la petite africaine”,
témoigne Corinne Jegou, institutrice. Ce conte nous permet de
découvrir quelques paysages
d’Afrique, la végétation et un certain type d’habitat. Nous sommes
également amenés à travailler sur
les différences entre la vie que
nous menons et la vie d’Amina. Le
travail sur les animaux et leur
milieu de vie nous permet d’aborder les grandes fonctions du vivant
(croissance, nutrition, locomotion
Philippe Chavaroche,
Formateur
directeur adjoint du Centre de
Formation au travail sanitaire et
social Fondation John Bos
www.johnbost.org/cef