Morieux (22). Le choeur de l`église Saint

Transcription

Morieux (22). Le choeur de l`église Saint
La f o u i l l e du Choeur
de l ' E g l i s e Saint-Gobrien
MORIEUX
22154 010
EGLISE RURALE
D F S de f o u i l l e programmée
Avril-Mai 98
Stéphanie Hurtin et Arnaud Desfonds
avec la collaboration de Ludivine Tribes
SRA / Rennes
1998
Hervé
m
•
Commereuc).
I J jWi^ 1999
I.
INTRODUCTION
Photo 1: Eglise de Morleux (A.
Desfonds)
La fouille du choeur de l'église Saint-Gobrien à Morieux s'inscrit dans le cadre de la restauration de
l'édifice par les Monuments Historiques. La découverte fortuite de peintures murales a conditionné le
classement de l'intérieur de l'édifice et une campagne de sondages sur l'ensemble des murs de l'édifice
( p h o t o d e c o u v e r t u r e ) . Ces peintures datant de la période romane à la période moderne sont
actuellement en cours de dégagement et de restauration (atelier de restauration de Scarlatescu).
L'édifice se présente sous la forme d'une nef unique aux caractéristiques qui semblaient propres au
premier art roman et dont le choeur a été reconstruit dès les XlV/XVè siècles.
Par conséquent, l'objectif principal de la campagne de fouille qui s'est déroulée durant les vacances
de Pâques 1998 consistait à retrouver le choeur roman primitif.
Cette campagne devait permettre également de mieux préciser l'évolution de ce type d'édifice et les
différentes techniques de construction utilisée au cours des siècles. Notre connaissance en matière des
édifices romans en Bretagne demeure très incomplète. Ce sont des édifices très mal datés bien souvent (cf.
chapitre 5 - L'art roman en Bretagne, problématique).
La fouille de Morieux a également été l'occasion de montrer notre travail aux élèves de l'école
communale (photo 2 et 3). Et dans le cadre d'un stage de la MST de Tours, Ludivine Tribes a réalisé un
diaporama qu'elle a présenté à une école primaire de Rennes.
Photo 2:Présentation de la fouille à l'école communale de Morieux
(Cliché: A.Desfonds).
Photo 3: Stagiaire de la MST de Tours montrant aux élèves le mobilier
archéologique découvert en fouille (Cliché: A.Desfonds).
L-E
Figure 1 : plan du cadastre actuel.
BOURG
Rue
du
1510
1229
P r é U ^
B^U )
,
II. FICHE SIGNALETIQUE (Figure
1 et 2)
S i t e : 22 154 10 H
D é p a r t e m e n t : 22
C o m m u n e : Morieux
Lieu-dit : Le bourg
Cadastre : Année : Section : ZI
Parcelles : 25 et 26 C o o r d o n n é e s Lambert : Abscisse : Ordonnée
A l t i t u d e : à l'intérieur de l'église 50,49 m NGF environ
O p é r a t i o n d u 06/04/98
au 31/12/98.
A u t o r i s a t i o n de f o u i l l e :
R e s p o n s a b l e : S Hurtin
O r g a n i s m e de rattachement
:AFAN
P r o g r a m m e H: 023 E t a b l i s s e m e n t s religieux et n é c r o p o l e s d e p u i s la f i n d e l ' A n t i q u i t é :
origine, évolution, fonctions.
S u r f a c e f o u i l l é e : 405 m2
P r o b l é m a t i q u e : rechercher le choeur roman primitif et ses niveaux de sols associés.
* Mots-clefs :
-sur la chronologie: Moyen-Age/Moderne.
-sur la nature des vestiges immobiliers :cera, ver, fer.
Lieu de dépôt d u mobilier a r c h é o l o g i q u e : Collection publique départementale
Figure 2: plan actuel de l'église St Gobrien (A. Desfonds).
III. CADRE MATERIEL DE L'OPERATION
Financement
L'opération arciiéoiogique a été réalisée par l ' A F A N (Association pour les Fouilles Archéologiques
Nationales) sous le contrôle scientifique du SRA (Service Régional de l'Archéologie) de Bretagne. Le
financement a été assuré par :
- E t a t (SDA) - S u b v e n t i o n de f o n c t i o n n e m e n t : 40 000,00 F
- Etat (CRMH): 55 548,90 F
- S u b v e n t i o n d é p a r t e m e n t : 48 000,00 F
Générique
Intervenant
de
l'opération
scientifiques:
Direction scientifique: S. Hurtin. Responsable de l'opération.
Collaboration: A. A. Desfonds. Technicien supérieur de fouille.
stagiaires non rémunérées:
IVIST de T o u r s : Le sondage 1 a été confié à Ludivine Tribes dans le cadre du stage de la 2è année de la
MST. La fouille de ce sondage avec encadrement de bénévoles, l'enregistrement et le traitement des
données ont été réalisés par elle. Elle devra fournir à son professeur un rapport préliminaire courant 1999
ainsi qu'un rapport définitif "à diffusion limitée", un texte de rapport publiable, un texte d'information et une
notice grand public. Nous avons également proposé un diaporama à une école primaire de la ville de
Rennes.
Université d e Haute Normandie/Département d' Histoire: Trois stagiaires de la faculté de Lettres
et Sciences Humaines de Rouen inscrites au module Hl 2923 "initiation à l'archéologie médiévale,
méthodologie", Mélanie D a s s o n v i l l e , laure Bertin, S o l v e i g Duhamel, ont participé à la fouille
durant 2 semaines. L'objectif de ce stage consistait à concrétiser le cours théorique qu'elles suivent à
l'université.
Le reste de l'équipe était composé de bénévoles bretons tout aussi motivées que les stagiaires: B i e n
C a d i o u et Nathalie Fauvel.
Bilan
des moyens
mis en
oeuvre.
Durée et équipe de f o u i l l e :
Phase terrain: 2 archéologues et 3 à 4 stagiaires durant 1 mois.
Phase post-fouille: 1 archéologue et 1 stagiaire durant 1 mois.
Moyens t e c h n i q u e s et matériels:
1 véhicule de location.
1 théodolite.
1 ordinateur et 1 imprimante.
2 appareils photo reflex 24x36.
Logement et hébergement assuré par le chantier.
Remerciements
Nous remercions ici toutes les personnes qui nous ont apporté leur aide:
- plus précisément, le maître d'ouvrage pour avoir fourni les éléments nécessaires au bon déroulement de
l'opération. C. Hervé-Commereuc, pour le suivi de l'opération et la fourniture de documents
photographiques.
- Y. Menez (conservateur du patrimoine au SRA/Rennes) pour le suivi de l'opération.
- la municipalité de Morieux et leurs habitants pour leur attention particulière.
- Mme Le Breton venue conforter l'équipe durant toute la durée de l'opération.
-les stagiaires de la MST de Tours et de l'Université de Rouen, et en particulier Ludivine Tribes qui a effectué
un travail remarquable.
- toutes les personnes ayant participé à la relecture du rapport ainsi que l'ensemble du personnel du
SRA/Rennes pour les orientations bibliographiques.
IV. PRESENTATION DU SITE.
1. Le cadre toDoaraphiaue et géologique
(liaure 3).
Le village de Morieux se situe dans la baie de St Brieuc." Il s'agit de plateaux peu élevés (100 à 140 m)
inclinés très régulièrement du sud vers le nord. Ce relief est interrompu le long du Gouessan, par une
inclinaison brusque de 50-60 mètres; à ses pieds s'étend une dépression de forme régulière, rectangulaire
dont l'altitude ne dépasse pas 85 mètres. L'ensemble qui nous concerne est limité par la côte, les cours du
Gouessan, du Chiffouet et du Frémur, et corresponds à un bloc basculé vers le N-E et le N-0" (d'après
HUON)
L'église se situe sur un tertre lui donnant une position dominante par rapport au reste du village.
2. Etude des cadastres ifiaure
4).
Le relevé du cadastre ancien montre un village à habitat rural dispersé regroupé autour de son église et son
cimetière. On notera que la sacristie actuelle n'était pas encore construite.
Figure 4: Cadastre napoléonien.
3. Le cadre historique (figure
5)
Etat de la q u e s t i o n
L'introduction de l'art roman en Bretagne fait actuellement l'objet de plusieurs thèses. Georges Minois qui a
travaillé sur l'histoire religieuse en Bretagne ainsi que les historiens bretons comme Chédeville attribuent à
cette région un net retard par rapport au reste de la France et parlent de réforme de l'église bretonne pas
avant le XIlè s. Marc Déceneux, privilégie quant à lui, des initiatives locales bien antérieures au XIlè s. qui
auraient permis une activité architecturale.
Autorités
locales
(Déceneux
98)
Déceneux divise cette période en trois grandes phases: le règne ducal de la maison de Rennes, celui de la
maison de Comouaille, et enfin à la mainmise des Plantagenêts sur le duché.
•'Durant tout les XI et XIlè s., les possesseurs de grands fiefs ont gardé une certaine indépendance vis-à-vis
de l'autorité ducale. Et ce mouvement s'est étendu à des seigneuries de moindre importance. Les textes
d'archives attestent de nombreuses donations de terres par des seigneurs locaux à de grandes abbayes
bénédictines essentiellement liguriennes dès avant l'an mil jusqu'à l'extrême fin du Xllè s"
Histoire
religieuse
(Minois
91)
"Le modèle bénédictin semble s'imposer dans la seconde moitié du Xè s et pendant le Xllè s. Les
autorités civiles et ecclésiastiques font appel au clergé français et latin pour réorganiser l'église Bretonne ".
"t^algré quelques difficultés et avec un peu plus de lenteur, l'église bretonne s'inscrit seulement au
cours du XII è s. dans le mouvement de la réforme grégorienne qui a démarré un demi siècle plus tôt dans le
reste de la chrétienneté latine. Cette réforme visait principalement à dégager l'église de l'emprise des laïcs,
en obligeant les seigneurs à restituer les biens ecclésiastiques usurpés et à renoncer à la nomination des
évêques, abbés et curés: améliorer la qualité du clergé en luttant contre l'ignorance, la simonie, le
nicôiaïsme, le cumul des bénéfices. Les églises restituées sont remises entre les mains des évêques, mais
ceux-ci en font don aux monastères, qui jouissent d'un grand prestige et arrondissent leur patrim.oine de
façon considérable.
Il faudra attendre le milieu du Xllè s. pour voir apparaître un véritable renouveau de l'église bretonne:
restitutions d'églises, constructions d'édifices, implantation de nouvelles abbayes; la qualité du clergé
s'améliore. Elle est désormais ancrée dans la chrétienneté latine.
L'ordre de Citeaux rencontre un véritable succès en Bretagne au Xllè s..14 abbayes sont crées au
cours d'un siècle. Boquen fondée grâce aux dons des barons de Dinan. Administrativement,
l'église
bretonne a également disparu, depuis qu'en 1199, Innocent III a opté définitivement en faveur de Tours
comme métropole de la province ecclésiastique.
Le monde paroissiale est un peu mieux connu au .XlUé s. sous la pression démographique des XI et
Xllè s., de nouvelles paroisses sont apparues, par des démembrements des unités trop larges parfois.
L'église paroissiale, entourée de son cimetière, est à la fols maison de Dieu et maison du peuple, aux
fon'ctions multiples où profane et sacré sont intimement mêlés".
De même, Chédeville souligne le caractère tardif du mouvement par rinfluence des venues des régions
voisines (Chédeville, Tonnerre, 1987, pp. 269-286).
Les
cadres
locaux
(Déceneux
1998)
Pour Déceneux, le mouvennent s'inscrit dans des initiatives locales des seigneurs qui sont à l'origine de
l'implantation de l'art roman en Bretagne.
"La construction des églises priorales concédées aux abbayes étrangères a été le plus souvent fait par des
seigneurs locaux, et une condition préalable implicite à l'installation de moines(...) Les grands monastères
ligériens n'ont eu qu'une part infime dans l'édification de leurs succursales bretonnes".
r^LAVIEUVILLE
A
SAINT-SULPICE
4
CITE EPISÇQPALE
O
Monastère cistercien
û
Monastère bénédictin
SAINT-GILDAS
Limites des diocèses
médiévaux
^
O
DIOCESES. A B B A Y E S BENEDICTINES ET
r.l.qTFRf^lFNNES AU MOYEN AGE
Figure 5: carte des êvêchés (Minois 91)
O^VERTOU
_
V
—
—
-
/
s*
Figure 6: Carte archéologique du secteur.
4. Carte archéologique du secteur (figure
6)
La carte archéologique, réalisé par le SRA/Bretagne (DRACAR), concernant Morieux et ses
communes limitrophes (Hillion, Andel, Coëtmieux et Planguenoual) indique une occupation depuis la
période paléolithique (L'hosfe//er/e à Hillion, Le Ville Mein et Le port Morvan à Planguenoual, La longue
roche à Morieux). Mais cette région demeure avant tout très riche en occupations gallo-romaines, 57
gisements ont été inventoriés à ce jour. Par contre, le Moyen-Age est peu représenté: outre l'église de
Morieux, sont indiqués les gisements de surfaces du Haut Moyen Age à la Prêche clos, à la cour de Treutan,
à la Longueraie à Planguenoual et celui de la Grève à Morieux.
Nous avons amorcé un travail de recherche bibliographiques sur les églises paroissiales des
environs de Morieux. Pour la plupart, nous avons pu constaté que nombreuses d'entre elles possédaient
des origines romanes et ne sont pas répertoriées :
-HILLION
L'église St Jean Baptiste a conservé un arc triomphal, de grandes arcades romanes et des baies hautes
(Couffon 1969).
- COETMIEUX
L'église de Coetmieux, cité pour la première fois en 1150 (donation à l'abbaye de St Melaine de Rennes)
(Tanguy 1992) possède un petit appareil cubique sur le mur gouttereau nord et deux baies hautes
équidistantes de 8 m. Son appareillage utilise la pierre de Roussard (Gaultier du Mottay 1883).
- HENANBIHEN
L'église dont la première mention date de 1138 possédait une crypte avec des baies romanes (Gaultier du
Mottay 1883).
- EROUY
L'église, mentionnée en 1181 {ecclesia de Saint Rihen) possède un arc triomphal ainsi que de grandes
arcades en plein cintre séparant la nef des collatéraux et petites baies romanes (Couffon 1958).
- PLURIEN
les murs de la nef se caractérisent par un appareillage de petits moellons percé de baies hautes à linteau
échancré. Elle est citée pour la première fois en 1167 (Tanguy 92).
-PLEHEREL
La première mention de l'église est datée de 1092. Cette église se compose d'une nef unique séparée du
choeur à chevet plat par un arc triomphal. Son appareil se caractérise par des moellons de moyens modules.
Des sépultures anciennes ont été observées au nord de l'église (Giot et Monnier, 1977).
Nous aurions souhaité approfondir cette recherche, en particulier, en proposant des plans de ces
édifices.Mais le temps qui nous a été imparti ne nous l'a pas permis. Ces relevés pourront peut-être réalisés
dans le cadre d'une publication.
5 L'art roman en Bretagne, problématique.
Globalement, il semblerait que le contexte historique de la période romane en Bretagne mériterait
d'être approfondi d'un point de vue documentaire et archéologique. Mais peut-être que des investigations
archéologiques plus systématiques sur des ensembles appartenant à des micro-régions ainsi qu'une
argumentation plus technique et plus archéologique permettrait d'affiner cette période. Ces églises sont
bien souvent datées d'après des critères jugé déterminant comme la mention d'une date dans les textes, le
remploi de matériaux antiques ou d'après un détail de modénature bien daté (Reynaud 98). 11 faudrait des
données archéologiques plus précis (étude d'élévation, étude du sous-sol, mobilier recueilli en
stratigraphie...) afin de mieux poser les problèmes.
Photo 4:Mur de façade de l'édifice
(Cliché:
A.Desfonds).
Photo 5: Appareillage polychrome utilisant une alternance de pierres
claires et sombres (le roussard de Penthièvre) (Cliché: A.Desfonds).
V. ETUDE ARCHITECTURALE
La
façade
Sa façade occidentale (photo 4) présente l'aspect classique du portail roman en Bretagne: la porte en plein
cintre s'ouvre sous une arcade en forte saillie, appareillée de simples claveaux reposant sur des piédroits
sans moulures. Elle est encadrée de deux contreforts et elle est surmontée d'un pignon dans lequel
s'ouvrait autrefois une baie romane.
Photo 6: Mur gouttereau sud montrant un contrefort plat s'interrompant à
mi-hauteur et surmonté d'une baie haute (A.
Desfonds)
Murs
extérieurs
Ces murs possèdent un appareillage polychrome utilisant une alternance de pierres claires et sombres (le
Roussard de Penthièvre) (photo 5). Les murs sont rythmés par des contreforts droits inégalement espacés
dont les parties hautes se terminent par endroit avec l'emploi seul du roussard. L'un d'entre eux, situé au
niveau du mur sud, est plus bas que les autres qui montent jusqu'au sommet des murs, est surmonté d'une
baie haute. L'appareillage des murs est composé de petits moellons plus ou moins assisés. On notera
également la présence de moellon cubiques dans la partie haute du mur gouttereau nord (photo 7). Nous
avons également observé sur ce même mur un surplomb vers l'extérieur lié au travail de murs construits en
petit appareil sur de tels volumes. Cette observation peut-être faite sur de nombreux édifices romans (les
églises de Coetmieux , d'Ambon, montrent les mêmes désordres structurelles).
EGLISE DE MORIEUX
i
I
Ip
il
I
il
COUPE LONGITUDINALE C - D
Figure 6 .-pian et coupe de l'égiise réaiisés par le géomètre.
I
ECH: 1/lOOêrtie
La nef et le
choeur
Il s'agit d'une nef unique de plan rectangulaire de 22,00 m sur 6,90m dans oeuvre (figure 8). Le choeur est
large de 6,10 m. Les murs sont larges de 0,80m aussi bien dans le choeur que dans la nef.
L'arc triomphal a perdu son aspect d'origine par sa transformation en arc ogival au Xlllè s. Cette campagne de
reconstruction a préservée les colonnes engagées des piliers romans avec leur chapiteau.
La partie ohentale des murs gouttereaux a été percée d'arcades pour aménager des bas-côté. Nous avons
pu observer d'ailleurs un modillon sculpté situé au-dessus d'une de ces arcades et qui doit correspondre au
sommet de l'ancien mur extérieur de l'église romane (photo 8).
Les
ouvertures
Les mur gouttereaux conservent des baies à linteau échancré ou à appareillage, trois au nord et deux au
sud. Une baie romane a également été récemment dégagée au niveau des parties hautes de l'arcade nord
du chevet (figure 9). Elle semble se distinguer de celles de la nef car elle paraît moins allongée.
Un porte et une fenêtre ont été aménagés au niveau du mur gouttereau sud à l'époque gothique.
Figure 9: relevé de la baie haute (extérieur) dégagée récemnnent au niveau du chevet
( S. Hurtin).
Photo 7:Mur gouttereau nord comprenant un appareillage de pëtits
moellons plus ou moins bien assisés (remploi d'un édifice plus
ancien?)(Cliché:
A.Desfonds).
Photo 8: Modillon sculpté repéré au sommet de l'arcade du demi bas-côté
nord (cliché: A. Desfonds)
Photo 9: chapiteau roman de l'arc triomphal (cliché:
A.
Desfonds)
Le décor
sculpté
Un chapiteau et sa console romans ont été préservés au niveau de la colonne engagée sud des piliers de
l'arc triomphal (photo 9). L'épannelage est sommaire, pratiquement cylindrique, il est décoré d'une moulure
cordée. Des têtes triangulaires tournées vers l'extérieur garnissent les angles de la corbeille et encadrent un
motif circulaire. Par leur traits simples, elles se rapprochent plus du masque que de la figure d'un
personnage. Leur expression figée est traitée de façon rigide. Ce décor rappelle ce qui a été reconnu
comme un modillon sculpté au-dessus de l'arcade sud du choeur.
Les enduits
peints
Des restes de peintures romanes subsistent sur le revers du mur séparant la nef du choeur. 11 s'agit d'un
décor à la fresque montrant une nimbe orné de dents de scie. Par la suite, l'église a subi différentes
campagnes de peinture successives que devront révéler la restauration en cours. Quant à la période
moderne, ils ont consisté en de simples rebadigeonnages des murs ( notamment en 1750: ADCA 20G; en
1788: ADCA 20G). Ces différentes phases sont autant d'indices de chronologie relative des maçonneries.
Des
anomalies
Il convient de signaler le désaxement des piliers de l'arc triomphal par rapport à la nef clairement visible sur le
plan du géomètre (figure 8).
Le relevé da la baie haute (figure 9) dégagée récemment au niveau du chevet montre une mise en oeuvre
différente par rapport à celles de la nef. Celles-ci sont beaucoup plus étroites et plus allongées.
Datations
proposées
D'après Guigon qui lui-même reprends Couffon, cette église aurait des restes datant du début XIlè s. Quant
à Déceneux, il la rattache aux édifices de la seconde moitié du XI lè s.
Le plan à nef rectangulaire séparée par un arc triomphal d'un choeur de même forme plus étroit semble être
connu depuis les époques les plus reculées sur l'ensemble du territoire français. Cette formule simple avec
baies hautes et petit appareil régulier de petits moellons semble avoir eu un large succès au Xlè s. Des
exemples sont encore visibles en Haute Bretagne dans la région du Quiou à Lou du Lac, au Quiou ou
encore à St -André -des -Eaux.
Pour ce qui concerne Morieux, nous ne pouvons la rattacher à cette formule simple car une recherche
architecturale plus élaborée semble se dessinait. On notera , en effet,ces quelques indices:
- l'utilisation d'un contrefort surmontéd'une petite baie haute - comme à Saint-Maden.
-la présence d'un décor sculpté (chapiteau) et sa colonne engagée.
VI. ETUDE ARCHEOLOGIQUE.
1. Méthodologie.
Un relevé de l'édifice a été réalisé par un géomètre. Nous avons positionné nos sondages et leur vestiges
sur ce document. Il a consisté pour nous en un outil de base pour notre réflexion sur les structures bâties et
leur orientation (cf. chapitre V - Etude architecturale Des anomalies).
Quatre sondages ont été effectués (figure 10):
s o n d a g e 1 -situé au pieds du pilier sud de l'arc triomphal,
s o n d a g e 2 - situé au niveau du seuil de la sacristie sous l'arcade nord,
s o n d a g e 3 - situé au pieds du pilier nord de l'arc triomphal.
s o n d a g e 4 - situé sous la sacristie actuelle, à l'angle du contrefort et du mur de chevet actuel.
Le caractère ponctuel des sondages n'a pas nécessité une étude anthropologique de terrain. Nous avons
toutefois veillé à effectuer une description précise de chaque sépulture à l'aide de fiches d'enregistrement.
La plupart d'entre elles, ont été laissées sur place dans un souci de préserver les vestiges in situe. De
même, nous avons porté un soin particulier à leur remblaiement.
Les clous ont été recueillis et conditionnés. Ils ont tous fait l'objet d'un positionnement précis en x,y,z et leur
orientation a été enregistrée d'après les conseils de Yannick Le Digol travaillant sous la conduite de JeanYves Hunot. Cette étude permet de mieux comprendre la mise en oeuvre des cercueil cloués.
Figure 10: implantation des sondages (A. Desfonds).
2. Les données
archéologiques.
La périodisation proposée ici l'est à titre hypothétique. Elle rends compte des constatations de
chronologie relative faites au terme de l'étude des 4 sondages ponctuels réalisés au niveau du choeur de
l'église.
Photo 10: Vue générale des sondages 1 et 3 en fin de fouille
A.Desfonds)
ETAT 1 (photoW
et
(cliché:
figurell)
Les vestiges les plus anciens que nous avons mis au jour correspondent à la période romane. Cela dit, le
temps qui nous a été imparti ne nous a pas permis de vérifier si les structures romanes reposaient sur des
structures plus anciennes.
L'abside
Les sondages pratiqués dans le choeur actuel (Sondage 1, 2 et 3) ont fait apparaître les
substructions du chevet primitif. Le mur de l'abside romane, conservé uniquement en fondation, semble
homogène(MUR1,2,4) (Photo 11). Il est caractérisé par des fondations soigneusement parementées
reposant sur un radier plus large (Photo 13). L'ensevelissement de sépultures postérieures (SEP4.
SEP2,SEP10) n'a souvent laissé que le blocage interne en place. Il s'agit d'un appareil moyen aux lits
d'assise non rectilignes. L'appareillage est composé de blocs de granit équarris de dimension variable liés au
mortier. Le liant forme un joint gras dont le profil apparaît creux. Le mortier se caractérise par mortier coquillier
de couleur roux. Il est fin, pulvérulent et peu résistant.
Figure 11: Plan de l'état 1(A. Desfonds).
Photo 11: Sondage 1 - Mur de chevet rorhan dégagé en fouille (MURI)
(Cliché:
A.DESFONDS).
Photo 12: Sondage 1 - Maçonneries parementées (F0N1) du pilier de l'arc
triomphal (PIL1) (Cliché:
A.DESFONDS).
Au total, ce mur atteint une épaisseur de 1,60 m , la base de ces fondations n'a pu être atteints.
Deux dalles chanfreinées (2027) reposant sur les fondations du mur roman MUR2 ont été mis au
jour dans le sondage 2. Un mortier maigre roux scelle les dalles avec MUR 2. Elles ont été par la suite
rejointoyées avec un mortier blanc de grosse granulomètrie beurrant les joints.
Deux sondages ponctuels réalisés à l'aplomb des murs MUR1 et MUR4 ont montré que l'ensemble
des murs romans reposent sur un remblai des petits blocs mêlés de limon brun-noir (1133 et 3017).
Le mur oriental reste hypothétique ainsi que l'extrémité orientale du MUR 2 qui semble avoir été
arraché lors de la construction du mur de chevet actuel. La présence du maître autel XVIllè a largement limité
nos observations au niveau de la liaison entre le mur roman MUR 2 et le mur de chevet actuel. Nous ne
pouvons donc conclure quant à l'emplacement exact du mur oriental du chevet de l'Etat 1. Même le sondage
4 pratiqué à l'extérieur, dans la partie entérrée située sous la sacristie actuelle n'a pas permis de le situer (cf.
supra). Seule la présence des murs MUR 1, MUR 2 et MUR 3 permettre de proposer un choeur au plan
quadrangulaire de 6,10 m de largeur mais dont la profondeur et la terminaison (chevet plat ou en abside)
reste une inconnue.
Les piliers de l'arc t r i o m p h a l
Les fondations du mur roman (F0N1 et 4) sont chaînées à celles des piliers de l'arc triomphal, ce qui
atteste leur contemporanéité. Elles forment d'importantes maçonneries parementées reposant sur un radier
de moellons de plus petites dimensions (photo 12). Les mêmes caractéristiques de mise en oeuvre ont été
observées que sur les fondations du mur roman. On notera que les angles des parties parementées des
fondations sont marqués par de plus larges blocs chaînés et que des dalles chanfreinées couronnent la
moitié ouest de la maçonnerie (F0N4) parementée du sondage 3.
11 convient de noter que son radier suit un pendage qui va de l'est vers l'ouest.
Nous avons mis au jour les fondations des contreforts CTF 1 et CTF2 qui contrebute l'arc
diaphragme. Au niveau du sondage 1, il semblerait que le contrefort a été bûché et a subi une réfection
(REF1) lors de la création du demi bas-côté nord.
Le plan du géomètre montre un désaxement par rapport au mur de la nef dont les fouilles ne
peuvent donner une explication certaine. Un sondage ponctuel réalisé à la jonction du pilier P1L3 et du mur
gouttereau de la nef n'a pas permis de mieux préciser la chronologie relative entre ces deux maçonneries. Il
semblerait toutefois que les fondations du mur gouttereau (F0N9) s'appuient contre le pilier. Il pourrait s'agir
d'une phase de la construction plus qu'une campagne de construction différente. L'ensemble repose à cet
endroit sur un remblai de petits blocs mêlés de limon brun-noir (3018).
Photo 13: Sondage 3 - Radier de fondation (US 3037) constitué de petits
blocs de pierre. On notera le chaînage entre le mur roman (MUR4) et la
maçonnerie parementée F0N4 du pilier de l'arc triomphal(PIL2) (Cliché:
A.DESFONDS).
Les aménagements intérieurs et les sols.
Un e m m a r c h e m e n t EMM1 (figure 12) (photo 14) a été mis au jour dans le sondage 1 en avant de l'arc
triomphal. Dans le sondage 3, les dalles ont été arrachées mais il subsiste les négatifs imprimés dans un
scellement de mortier roux identique à celui du sondage 1. Cet emmarchement permettait d'accéder depuis
la nef vers le choeur par une volée de trois marches.
Le sol de la nef
l'emmarchement.
a été mis au jour. Il s'agit d'un s o l de t e r r e b a t t u e
1141 s'appuyant contre
On notera cependant que l'emmarchement s'appuie contre le radier de fondation des piliers romans FON 8
et non contre la maçonnerie parementée de FON 8. Même si le même mortier a pu être observé, cette
anomalie pose le problème de la contemporanéité de ces maçonneries et par conséquent du niveau de sol
qui lui est associé (1141).
Le même type de réflexion peut être fait au niveau du portail occidental. Le seuil de la porte est plus bas que
les fondations des murs.
SONDAGE1
maçonnerie romane
emmarchement roman
sol de mortier
sol de mortier roux
sol de terre battue
reprise en sous-oeuvre
maçonnerie récente
5m
Figure 12: Emmarchennent EMM 1 (A. Desfonds).
Piloto 14: Vue sur l'ennnnarchement EMM 1 ( cliché A. Desfonds).
Ultérieurement, u n e s u c c e s s i o n d e s o l s d e t y p e n i v e a u x d e t r a v a i l ont recouvert l'emmarchement
(figure 13) (photo 15) et rétablit un niveau plan, l ' e n s e m b l e ayant f o n c t i o n n é a v e c les m u r s r o m a n s
(description de la couche la plus ancienne à ia plus récente):
- 1 1 4 0 = 3 0 3 2 niveau de mortier roux présent en avant de l'arc triomphal, au dessus de l'emmarchement.
- 3031 fine couche de mortier grisé reposant directement sur 3 0 3 2 en avant de l'arc triomphai.
- 1 0 5 8 = 1 0 6 2 = 3 0 1 8 mortier de chaux à grosse granulomètrie situé sur l'ensemble de l'espace intérieur
délimité par les murs romans d e s sondages 1 et 3 (figures 14 eî 15).
- 3 0 2 5 fine couche terreuse de couleur noirâtre, disparaît au fur et à mesure q u e l'on se rapproche de l'arc
triomphal.
- 3 0 2 3 mince couche de chaux blanche située juste en avant de l'arc triomphal.
Toutes ces couches suivent un fort pendage depuis l'axe de l'arc triomphal vers la nef, le pendage reprenant
la pente d o n n é e par le dénivellement entre le bas et le haut de l'emmarchement.
- 3 0 3 0 fine couche de terre de couleur noirâtre qui s'intercale entre 3 0 2 3 et 3 0 2 9 qui rétablit une surface
plane entre la nef et le choeur.
-1098 = 3 0 2 9 reliquats de mortier roux situés sous l'arc triomphal qui reposent directement sur 3018. A
l'ouest du s o n d a g e 3, c o u c h e b e a u c o u p plus présente, surface ondulée, épaisseur variable. Elle suit un
léger un pendage d'est vers l'ouest.
Ces couches pourraient s'apparenter à d e s niveaux de travail. On notera que leur emprise est délimitée à
l'est par l'axe donné par l'arc triomphal. Faut-il alors les mettre en relation avec des travaux réalisés dans la nef
uniquement? Une limite séparait - elle déjà la nef et le choeur?
1 0 0 3 = 1 0 2 2 = 3 0 0 7 = 3 0 1 5 est un niveau de terre battue de c o u l e u r m a r r o n - g r i s e dont la s u r f a c e est
endurcie (figure 16 et 17). Il c o m p o r t e cependant de nombreuses traces d e perturbations en surface. C'est
cette couche qui rétablit un niveau pian entre le choeur et la nef. elle a été mis au jour sur l'espace intérieur
délimité par les murs romans d e s sondages 1 et 3.
Nous avons mis au jour dans l'axe de l'arc triomphal une série de trous de poteau T P I , TP2, TPS et T P 4 qui
pourraient correspondre à l'ancrage dans le sol d'une barrière de chancel.
Enduit
Des restes d'enduits r o m a n s ont été mis au jour sur le revers de l'arc triomphal: une auréole ornée d e
denture.
Essai de datation
Le type de choeur quadrangulaire à chevet plat ou à terminaison à abside et ses liaisons stratigraphiques
avec la nef et les piliers de l'arc triomphal comportent des éléments de comparaison régionaux. Cependant la
datation reste controversée (cf. Conclusion). Et l'absence de mobilier archéologique ne permet pas d'affiner
la chronologie relative.
SONDAGE 3
emplacement des
bords de marches
1
r
r
r
EMM2
49.92
49.33'
3023
Li!
jl
maçonnerie romane
I
49.80 ;
50.10 i
1
emmarchement roman
sol de mortier
SEP10
0.20
_,_.C>
1
sol de mortier roux
sol de terre battue
maçonnerie récente
Figure 13: Succession de sols et/ou niveaux de travail scellant l'emmarchement EM
partiellement conservé (A. Desfonds).
Photo 15: SONDAGE 3 - Détail de la succession de sols et/ou de niveaux de travail
(cliché: A. Desfonds).
5m
maçonnerie romane
sol de mortier
reprise en sous-oeuvre
maçonnerie récente
F i g u r e 14: Sol de mortier 1062(A. Desfonds).
SONDAGE 3
m
maçonnerie romane
e m m a r c h e m e n t roman
sol de mortier
•"50.20
sol de mortier roux
sol de terre battue
maçonnerie récente
Figure 15: sol de mortier de chaux US 3018 (A. Desfonds).
Photo 16: SONDAGE 3 - Détail du sol de mortier de chaux 3018 (cliché: A. Desfonds)
Sm
maçonnerie romane
sol de mortier
sol de mortier roux
sol de terre battue
reprise en sous-oeuvre
maçonnerie récente
Figure 16: Sol de terre battue US 1003=1022 (A. Desfonds).
SONDAGE 3
maçonnerie romane
sol de mortier blanc
sol de mortier roux
sol de terre battue
maçonnerie récente
Figure 17: sol de terre battue US 3007 (A. Desfonds).
ETAT 2. a
Une campagne de restauration a été engagée peut-être suite à un incendie dont nous n'avons pas retrouvé
de traces en fouille.. En effet, lors de l'étude des peinture murales par G. Gaultier, il a été observé sur le
mortier liant les moellons de la nef une coloration rougeâtre en surface et crème en profondeur.
Reconstruction de l'arc triomphal
L'arc triomphal qui a l'origine devait être surmonté d'un arc en plein cintre, a par la suite été
surhaussé pour aménagé un arc ogival tout en préservant les piliers romans.
enduit_(G. Gautier)
Un décor historié de la fin du Xlllè ou du début du XlVè s. ont été découverts sur le mur
gouttereau méridional ainsi que sur l'embrasure d'une baie du mur gouttereau septentrional. Ce même
décor est présent en partie haute de la face ou?st de l'arc diaphragme, et en partie basse de la face est de
l'arc diaphragme. Il s'agit d'une double bande de rinceaux soulignant l'arc diaphragme, séparé par une
ornementation végétale de tiges fleuries ou en boutons.
Essai de datation
D'après Gautier, le décor de l'arc triomphal appartiendrait à la période fin Xlllè ou début XlVè.
ETAT
2.b(fiaure
18)
La maçonnerie FON 6
FON 6 a été construit avant al construction du chevet actuel car ce dernier s'appuie dessus. Il s'agit
de la maçonnerie parementée situé à l'est du sondage 2 sur lequel repose également la demi-colonne
engagée COL 3 (Photo 17). Elle forme un large retrait par rapport au mur roman MUR 2, équivalent à la
largeur des dalles chanfreinées 2027.). FON 6 comprends deux Unités Stratigraphiques: 2025 et 2026.
L'US 2025 est composée de blocs de granit et un élément en pouding liés à un mortier maigre de couleur
roux alors que l'US 2026 se distingue par l'emploi d'un mortier de chaux de couleur blanche. FON 6 semble
reposer sur une maçonnerie liés à un mortier de chaux (2030). L'exiguïté de l'espace pour l'étudier ne nous
permet pas de pousser plus avant notre analyse et en particulier le lien avec MUR 2.
Photo 17: Sondage 2 - Comblement (US 2006) situé entre MUR2 et le
chevet actuel (A.
Desfonds)
SONDAGE 2
maçonnerie romane
maçonnerie de mortier roux
maçonnerie de mortier blanc
mortier blanc grenu
maçonnerie de soutènement
5m
Figure 18: MUR3 s'appuyant contre le mur roman MUR2 (A. Desfonds).
ETAT 2. c
ifiaureW et 19)
L'agrandissement vers le nord
L'église a été agrandie d'un demi bas-côté nord. Le mur roman (MUR 1=MUR 2) a été percé de grandes
arcades ogivales et un nouveau mur extérieur a été construit.
Par conséquent, il est probable que la partie supérieure des murs constituent les murs primitifs du choeur.
D'ailleurs, un modillon sculpté situé au-dessus d'une de ces arcades montrant une tête sculptée doit
correspondre au sommet de l'ancien mur de la nef.
Seule la mis en oeuvre des deux arcades les plus à l'est a été étudiée (sondages 1 et 2).
Arcade du demi bas-côté nord
La demi-colonne engagée COL 3 qui se situe au niveau du mur de chevet actuel repose sur des fondations
FON 6 comprenant 1 à 2 assises (2025) reposant sur 2026. Elle est formée de blocs de granit liés à un
mortier de chaux blanc.
La demi-colonne engagée COL 5 qui lui fait face a été insérée dans le pilier roman PIL 1 après destruction du
mur roUnan MUR 1 (figure 19). Ses fondations sont formées de petits blocs de granit liés également à un
mortier de chaux de couleur blanche (1126).
bouchage
cimenté
C0L4
• sondages
ponctuels
REF1 - mort/e/- de chaux
bouchage
cimenté
3—enduit
blanche
de terre
mortier roux
CTF2
2m
Figure 19: Elévation de PIL1 montrant l'ancrage de l'arcade nord
dans les maçonneries romanes (A. Desfonds).
ETAT 2.d:
Photo 18: Sondage 4 - Fondations du chevet actuel (F0N7) et celle du
contrefort CTF3 (cliché: A.
Desfonds).
Construction du chevet actuel
Installée sur FON 6, la maçonnerie du mur du chevet actuel forme un léger ressaut de fondation (photo 18)
au même niveau que la maçonnerie 2030 décrite précédemment. A l'extérieur, le sondage 4 montre une
base talutée reposant sur une maçonnerie haute de 1,40m. Le chaînage avec le contrefort CTF 3 est très
lisible en élévation mais l'est beaucoup moins à la base des fondations. Il s'agit de fondations plus ou moins
assistées utilisant des blocs de modules variables (certains pouvant atteindre 1,00m de long). On notera que
les fondations du contrefort montre un désaxement évident par rapport au reste des maçonneries. En
particulier, les assises inférieures sont marquées par de gros blocs de cailloux aux formes arrondies.
Un os de tibia a été observé sous les fondations.
ETAT 2. e
Photo 19: Sondage 2 - Mur MUR3 (cliché:
A.
Desfonds)
Un mur transversal (figure 18) (photo18) orienté nord-sud, IVIUR 3 (sondage 2) a été construit à
7,00 m à l'est de l'arc triomphal. Il s'appuie contre le rejointoyement du mur roman MUR 2. Cette structure se
différencie des autres et semble parementée seulement sur sa face orientale par une maçonnerie en pierre
sèche. Elle comprends 4 à 5 assises de blocs de granit de modules variables.
Sa fonction reste indéterminée. Elle aurait pu servir de support à une marche ou à une surélévation
du sol. Elle pourrait également correspondre à un petit mur-bahut formant un petit couloir large de 1,40 m
longeant le mur du chevet actuel. On notera d'ailleurs la présence d'un reste de mortier de chaux grenu
(2027) débordant sur MUR 2 et reposant sur un gros bloc (2033) s'appuyant sur MUR 2. Quelques reliquats
subsistent aussi sur le parement oriental de MUR 3 (traces d'un emmarchement ?). Elle aurait pu également
soutenir les remblais pour la construction du mur de chevet actuel.
Ce mur sert d'appui au niveau de terre battue 2010 et 2009.
Photo 20: Sondage 2 -Coupe stratigraphique située i'apiomb de la
sacristie (cliché: A. Desfonds)
Des niveaux de travail associés à des travaux de réfections au niveau du chevet actuel
Une série de niveaux de destruction ou de travail (photo 20) ont été fouillés au droit du seuil de la sacristie.
Ces couches ont été mis en évidence sur une largeur de l'ordre du mètre depuis le mur de chevet actuel
(MUR 5). Ils s'appuient contre FON 6 et MUR 5 et suivent un fort pendage de l'ouest vers l'est. Ils peuvent
être mis en relation avec des réfection ultérieure à la construction du chevet.
- 2023 gravats contenant du mortier, des fragments d'enduit.
- 2022 gravats avec quelques éléments de destruction comme des nodules de mortier, des fragments
d'enduits peints.
-2007 niveau de terre battue qui suit un double pendage du nord vers le sud et de l'ouest vers l'est.
- 2021 mince couche sablo-terreuse brun-grisâtre, meuble, hétérogène contenant des particules de mortier.
- 2020 reliquat de mortier de chaux grenu de type coquillier situé à l'angle des murs MUR 4 et MUR 5.
- 2019 remblai hétérogène meuble de couleur brun-grisâtre contenant des cailloux.
- 2018 gravats de mortier blanc, d'enduits peints avec décor, fragments d'ardoise. Cette couche est localisée
à la base de C0L3 et le long de FON 6 essentiellement. Elle scelle l'arase de F0N6 et la couche sousjacente, US 2019.
ETAT 3
L'agrandissement vers le sud
Deux coups de sabre très marqués sous les enduits peints et situés de part et d'autre de l'arcade sud du
choeur actuel montre une reprise du mur qui serait à mettre vraisemblablement en relation avec
l'aménagement de la chapelle sud.
Le sondage 3 nous a permis d'étudier la demi-colonne engagée COL 6 de l'arcade.
Arcade
Comme dans le cas du bas-côté nord, la demi-colonne a été insérée dans le pilier roman après destruction
du mur roman.
E n d u i t (Gauthier)
Une partie des décorations du choeur a été réalisé à la fin du XV ou au début du XVlè s. Sous deux ou trois
couches de chaux, un Christ du Jugement dernier entouré d'anges a été dégagé.
Plusieurs personnages recouverts debout derrière une table (cène?) ont été dégagés d'une couche de
torchis au-dessus des grandes arcades du mur nord du choeur liturgique.
De même, les peintures du bas-côté sud du choeur liturgique sont conservés sous une couche de torchis.
Le mur sud représente une procession probablement extraites d'une vie de saint. L'ornementation y est
propre; petites fleurs réalisées au pochoir, décor de brocart sur les tissus.
Essai de datation
Ici, ce sont aux titulaires de la seigneurie du manoir de La Villegourio à qui est réservéela chapelle sud.
Photo 21 ¡Sondage 1 - Sépultures SEP8, SEP9, SEP11, SEP12 (Cliché:
A.DESFONDS).
Photo 22: Sondage 1 - Sépulture SEP4 (Cliché:
A.DESFONDS).
Les modes d'inhumation
L'essentiel des sépultures mis au jour se situe au niveau des demi bas-côtés. Elles sont toutes
orientées la tête à l'ouest indiquant qu'il s'agit de laïque. Les corps ont été placés dans des cercueils cloués
dont il ne subsiste plus que les clous et comportant des traces de bois perminéraliés le bois décomposé
(sorte de compost de couleur brun-rouge). Ce mode d'inhumation a causé des affaissements de sol rendant
la stratigraphie complexe en particulier au niveau du demi bas-côté nord.
La localisation des sépultures témoigne de la fonction première des demi bas-côtés comme espace
funéraire privilégier avec des fosses régulièrement réparties. On notera en particulier, les sépultures SEP 8,
9, 11, 12 qui forme un groupe intéressant.
La nef n'a révélé que deux sépultures d'enfant. Néanmoins, la présence de trace de fragments de planche,
des clous, et des ossements en vrac ainsi que des creusements de forme sub-rectangulaire ou curviligne
comme les US 1010, 1011, 1023, 3005, 3011...laisse penser à la fosse de sépulture. On peut alors se
demander si la nef et le choeur n'ont pas fait l'objet d'un assainissement à un moment donné.
Aucun lien direct ne peut être fait avec les pierres tombales du sol actuel puisqu'elles ne se trouvent
pas à leur emplacement d'origine.
SONDAGE 1 (Photo 21 et 22)
SEP 6
sous 1025 et sur 1058
sépulture en cercueil de bois (2 clous positionnés et trace de planche) orientée la tête à l'ouest. Suit un fort
pendage de l'est vers l'ouest. Certainement un très jeune bébé. Fosse de forme sub- rectangulaire. Le
squelette est incomplet, les ossements pulvérulents. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est en
arrière.
2 tessons de céramique, 1 épingle de linceul
SEP 8
sépulture recoupée par SEP 9.
Seulement les limites du cercueil sont connues (traces de bois conservés). La tête est orientée à l'ouest.Le
squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est tournée à gauche en arrière.
SEP 9
Sous 1089.
sépulture en cercueil de bois orientée la tête à l'ouest.Le squelette est incomplet, ossements en vrac. Le
corps est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale.
SEP 11
sépulture en cercueil de bois (trace de bois) orientée la tête à l'ouest.Le squelette est incomplet. Le corps
est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale, légèrement inclinée en arrière.
Absence de mobilier, ossements en vrac.
SEP 12
sépulture en cercueil de bois (traces de bois) orientée la tête à l'ouest.Le squelette est incomplet. Le corps
est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale, légèrement inclinée en arrière.
Absence de mobilier, ossements en vrac.
SEP 4
sépulture en cercueil de bois (4 clous positionnés) orientée la tête à l'ouest. Fosse de forme rectangulaire
installée dans le mur roman MUR 1. Présence du couvercle du cercueil effondré sur le squelette.Le
squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale, inclinée en arrière.
1 fragment de coquille St Jacques.
SONDAGE
2
SEP 3
sépulture en cercueil de bois (parois effondrées sur le squelette et clous) orientée la tête à l'ouest. Fosse de
forme trapézoïdale installée dans le mur roman MUR 2. Les planches du cercueil ont retenu les cailloux de
l'encaissant. Le squelette est incomplet. Les ossements présentent des traces de calcification. Le corps est
placé en décubitus dorsal. Les membres supérieurs sont repliés sur la poitrine.La tête est axiale, zénithale?.
Absence de mobilier.
SEP
13
traces de bois et 8 clous positionnés.
SËP 2
semble avoir recoupé SEP 13.
sépulture en cercueil de bois (4 clous positionnés) orientée la tête à l'ouest.Sépulture d'enfant très
bouleversée.Le squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête a été écrasée. Les
membres supérieurs sont le long du corps.
3 épingles en laiton.
SONDAGE
SEP
3
10
sépulture en cercueil de bois (PL ?/1 clou) orientée la tête à l'ouest. Fosse de forme rectangulaire installée
dans le mur roman MUR 4. Le squelette est incomplet.
Absence de mobilier.
Sols associés
- 1002 (=2011=3002) est un sol de terre battue qui scelle l'arasement des murs romans MUR 1/ MUR 2 et
ses niveaux de sols associés. Il contient des inclusions de graviers et de particules de chaux II comporte des
traces de compactage en surface. Cette couche présente de nombreux creusements au nord du sondage 1
(1007, 1006, 1018, 1015). Les creusements 1007 et 1006 ont montré un plan quadrangulaire avec un
comblement très meuble et hétérogène (ossements en vrac peu nombreux, particules de mortier lié à la
destruction de sol, fragments de bois, cailloux, céramique...). Mais ils n'ont révélé aucun squelette en place.
Quant aux traces de creusement 1018 et 1015, ils semblent être liés à des affaissements ponctuels qui sont
à mettre en relation avec la disparition des cercueils cloués sous-jacents. Par conséquent, les sépulture SEP
8, SEPS, SEP 11, SEP 12, sont antérieures à 1002. Au niveau du sondage 2, il est recoupé par SEP 10.
- 2004 corresponds au remblai hétérogène situé sous les tomettes de terre-cuite qui composent le sol
actuel.
Essai de datation
Nous n'avons pas les liens stratigraphiques entre Etat 2.a, 2.b, 2.c, 2.d et 2. e. l'interprétation de
FON 6 pose problème. Il est difficile de déterminer si 2025 est en relation avec la construction de la demicolonne engagée ou corresponds à un état intermédiaire entre l'arasement du mur roman ou la création du
demi bas-côté nord.
Stylistiquement le bas côté nord a été daté du XIV è s. Pour ce qui concerne les peintures murales,
elles s'apparentent d'après Gauthier à un art de cour qui s'est développé sous Louis Philippe et Philippe Le
Bel avec cependant quelques archaïsmes propres à la région.
D'après l'étude de Danet, les seigneurs du manoir du Tertre en Morieux sont les fondateurs du demi
bas-côté nord. Ils ont un droit héréditaire de prééminences et de sépulture. Une fondation de 1687 semble
indiqué un autel dédié à Sainte Eugénie (Danet 96).
1000
NGF
5Ö.~49 I
• 1004
l i o W 1045
¡T
1017,
lie:
1047
/
2m
SEP4^
SEP4
Figure 22: Coupe est du sondage 1 (A. Desfonds).
iraca
d'arrachement
NOF
'50.49
Figure 23: Coupe ouest du sondage 1 (A. Desfonds).
^jji^g
perturbée
1009 •
5m
maçonnerie romane
sol de mortier
sol de mortier roux
sol de terre battue
reprise en sous-oeuvre
maçonnerie récente
Figure 21: perturbations récentes situés sous le sol actuel (A. Desfonds).
Le mobilier 1
La fouille du choeur de l'église de Morieux a livré un mobilier abondant et varié : osseux, coquillage,
céramique, bois décomposé, verrerie (fragments de vitraux), métaux ferreux et non ferreux (épingles de
linceul et clous), monnaies.
La première phase de traitement du mobilier (lavage, marquage, conditionnement et inventaire) a été
confiée à une stagiaire de la MST de TOURS, Ludivine Tribes.
Il s'agit bien évidemment d'un mobilier résiduel ou d'un mobilier funéraire. La plupart provient de niveaux
postérieurs aux niveaux de sol ou de travail associés aux murs romans.
Ce mobilier consiste essentiellement en céramique commune et peu caractéristique.
complète n'a pu être reconstitué.
Aucune forme
1 Nous remercions ici Laurent Beuchet (AFAN) et Dominique Rouille (AFAN)pour leur précieux
renseignements.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Notre recherche a été strictement limitée à l'emplacement supposé de l'abside primitive au niveau du
choeur actuel. Les indications très partielles fournies par la fouille ont toutefois apportés des réponses sur la
nature du chevet à l'époque romane.
L'église de Morieux comprenait certainement à l'époque romane un choeur quadrangulaire à chevet
plat ou à abside d'une largeur de 6,10 m et dont on ne connaît pas la profondeur. Les murs qui le constituent
ont une largeur identique à celle de la nef, c'est-à-dire 0,80m de large. Il est possible que les hauts des murs
comprenaient à l'extérieur des modillons sculptés dont un témoignage semble subsister au-dessus de
l'arcade nord. La nef et le choeur étaient séparés par un arc triomphal dont l'arc était en plein cintre, de même
que la baie haute récemment dégagée dans le choeur. La base des murs et des piliers est soulignée par
une base chanfreinée. Un emmarchement permettait d'accéder de la nef vers le choeur par une volée de
trois marches auquel on associe un sol de terre battue.
Néanmoins, cette étude ne prétends pas être exhaustive. En effet, le temps qui nous a été imparti ne nous
a pas permis de pousser plus avant l'analyse des niveaux archéologiques situaient sous les niveaux de sol et
l'emmarchement roman.
Les fondations des maçonneries romanes se caractérisent par un radier composé de petits blocs de pierres
mêlés de terre qui semble accusé un pendage de l'est vers l'ouest.
A ces renseignements, il convient d'ajouter quelques anomalies constatées au cours de cette étude. Nous
avons effectivement observé un fait curieux quant à la mise en oeuvre de l'emmarchement. Ce dernier
s'appuie contre les fondations des piliers et sont liés entre eux par un même mortier. Il aurait peut-être fallu
démonter cet ouvrage pour mieux l'appréhender. Cette même observation a été réalisé au niveau du seuil
de la porte occidentale. De même, le désaxement des piliers de l'arc triomphal par rapport à la nef ainsi que la
différence de mise en oeuvre entre les baies hautes de la nef et du choeur nous autorise à poser la question
d'une campagne de construction sur un édifice préexistant.
Enfin, d'un point de vue comparatif, on peut dire que le plan roman de l'église de Morieux est assez répandu
en France pour cette période sur tout le territiore français. S'il pourrait reprendre un plan assez semblable
aux églises de St André-des-Eaux, Tréfumel, St Maden, Le Quiou, le lou-du-Lac comprenant une nef
unique séparée du choeur par un arc triomphal, il ne peut lui être rattaché. En effet, il semblerait que cette
formuleait perduré durant toute la période romane mais avec une évolution d'un point de vue
architectonique et décoratif. A Morieux, on notera en particulier l'utilisation de colonnes engagées avec
chapiteaux pour l'arc triomphal, d'un contrefort s'interrompant à mi-hauteur et surmonté d'une baie haute,
l'utilisation dun appareillage polychrome...
De même, la recherche documentaire dé l'origine des paroisses limitrophes montrent des datations
remontant vers la fin du Xlè jusqu'à la seconde moitié du Xllè s. La plupart d'entre elles ont d'ailleurs consen/é
des restes d'éléments architecturaux datant de cette période. On peut alors se demander si ces églises ne
restent pas des témoins de la mise en place du réseau paroissiale dans cette micro-région. Une étude plus
approfondie sur ces différentes paroisses pourraient permettre de mieux cerner l'implantation de ce réseau
en Bretagne par rapport aureste du territoire breton.
Quant au plan quadrangulaire repéré en fouille à Morieux, il est très largement répandu dans d'autres
provinces. On retiendra l'exemple de la région de Genève, qui a fait l'objet d'une recherche très
approfondie par Ch. Bonnet, et qui a connu ce type plan pour les églises rurales. Mais, contrairement à
d'autres provinces où ce type se rencontre plus tôt (cf. le département de l'Hérault étudié par M. Durliat), ils
apparaisent au Xlè s et sont encore nombreux au Xllè s. On notera ainsi l'ancienne église Notre-Dame-laNeuve à Genève, le Temple de Jussy, l'église St-Nicolas à Giornico, la quatrième église dddu temple de la
Madeleine à Genève, la sixième église de St-Maurice d'Agaune (pour ces trois derniers exemples on notera
également un second arc triomphal divisant la nef en deux parties).
Figure 26: plan des fondations romanes attestées.
Églùte du Lou-du-Lac.
Églue de Saint-André-dej-Eaux.
'iglue de TréfanuL
Cl
c6 Ccd-rru'eux
Ég/¿ae de Bréal-dou.i- Vitre.
lij
- ' Vj i.
'
i
-
tf*' X
i .'î'^
ft- *
;•
'f
C
V 1
, J
i
Cheveu plaU dei églLte^ de Brie, Guipry et Gaël (d'après Roger Grand).
Eijli.ie t)e Saint-iHalo-de-lieujnon.
xnz
•'I
DSIDI
I
12
lÈ
\
if
3
?
i
20 bis. Roujan, Saint-Nazaire. Ran (J. Calderón. 1975, Inv. gén.).
19, Vieux-Ponl, Sainl-Aubin, Plan (d'après A, de Caumont.
Statistique...).
TX - Ï îiéclts
dçbut XI ^Mîcle O 1 2 3 1
i I g
S
eg-
eg;
is' s5.
trt'
s
3
a.
>
3
S
-a
49. Soumia, Saint-Michel. Plan.
50. Perpignan, cathédrale Saint-Jean-le-Vieux.
Plan : schéma de l'évolution en trois phases des
édiFices antérieurs (hachures) à la cathédrale
actuelle ferisé) ; de haut en bas, premier,
deuxième et troisième état.
n
*r s
XII'S
gothique
XVI -xviir s
ES3
S
(!'.
X IX- s
indéferminé
murs
arasés
1 - Saint-Jacques-de-Salsac
2 - Saint-Etienne-de-RoufTignac
3 - Saint-Etienne-du-Larzac
4 - Saint-Martin-de-Mauriac
5 - Notre-Dame-de-Faragous
6 - Saint-Pierre-de-Brocuéjouls
7 - Saint-Michei-de-Landesque
8 - Saint-Christol-de-La-Couvertoirade
9 - Saint-Léonce-de-Haut-Viiar
10 - Saint-Amans-de-Lizertet
11 - Notre-Dame-de-La-Salvage
12 - Saint-Amans-de-Bouffiac
BIBLIOGRAPHIE
Bonnet 77: BomeX (Ch)-Les premiers édifices chrétiens de le Madeleine à Genève, Genèwe, 1977.
Chédeville-Guillotel 1984: Chédeville (A) et Guillotel (H) - La erefagine féoda/e, Rennes, 1984.
C o u f f o n 1938: Couffon (R) - Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréquier
in bull, de la Société d'émulation des Côtes-du-nord, 1938, 1939.
Déceneux 1998: déceneux (M) - Le premier art roman breton, éléments pour une chronologie in Cahiers
du Centre régional d'archéologie d'Alet, 1998.
_La Bretagne romane. Rennes, 1998.
Durliat, Giry 1971 : Durliat, Giry - Chapelles préromanes à choeur quadrangulaire du département de
l'Hérault. \n:Actes du 94 è Congrès national des sociétés savantes, Pau, 1969, Paris, 1971, p203-223.
Gaiiénié 1994
Grand 1958: Grand (R)-L'art roman en Srefagne, Paris, 1958.
G u l g o n ^QQS-.Guigon (P) - L'architecture préromane en Bretagne, le premier art roman, St Servan, 1993.
Henrion et Hunot 95: Henrion et Hunot,/Archéo/og/e des c/mef/éreschréf/ens, 95.
Hubert 52: Hubert (J)-L'art preroman, Paris, 1938.
La Borderie 1896-1905: La Borderie (A de) -/-//sto/re de Srefagne, Rennes, 1896-1905.
La Monneraye 1849: La Monneraye (C. de). Essai sur l'histoire de l'architecture religieuse en Bretagne
pendant la durée des Xlè et Xllè siècles in Bull, archéologique de l'Association bretonne, 1.1,1849.
Minois- Histoire religieuse en Bretagne, 1991.
Mussat 1979: Mussai {A) - Arts et culture de Bretagne, un millénaire, 1979.
Renouard 1977: Renouard (M)-/Artroman en Brefagne, Rennes, 1977.
Sapin 1991 : Sapin (Ch) - Architecture religieuse et archéologie in Les dossiers de l'archéologie, n° 157,
p.53-65, 1991.
_Enduits et mortiers, Paris, 1991.
Tillet 1982: Tillet (L-M) - Bretagne romane. Saint-Léger-Vauban. 1987.
I
I
ir
Fiche d'Unité
Stratigraphique
Cid^ 0« aioui*
Û
I
I<
'il.
JZ
.5?
0
1
li
I!
li
K S. G- 9 8
EA Typ« « N-
ES T«)« « N-
ET T>p« «1 fr
EAS Typ» «IN-
ESS Typ» « N-
ETS Typ» ,1 fr
Sadwr
US
p
use
•
Nitur« aciwté
Niiuf» US / k)«i»Scaoo
Oauton Mtim«* I OatlDon temé» F
1) CorrpoMrti gtoio^^^M
I) Ujléiaui 3 EUmaru 3 Pou
1) CoLtoií 2) Motphobg. (itp^a de uxiac») 3 Sìrbairt riiam* (coniiuanc»)
I
É
01 Typt m tr
1)
I) Ujmpo«r<i organoi.« (*co(acH) 3 Ca-tx»an» cunurtH (»i^jaij
Eauvatart i
Egal à
f
u Ajiamblaij« 2) Blocag» 3| Amàragerivir«t »1 aib^cr^
S)íTicí\ror» 1V9C
^érifluf i
Potliriaur á
«•mpípar
Coupé pir
San ítfCíM à
Rempít
Coip*
S'ippiw oonr«
nítríértnc» /cooumraDoíi
2) Tal» 3 UjrqiM
Cofage«
^srprtubon « obMmaor«
O D ACWOVO-BS
IHOP - CDfl «C du CW«S
epfertemen-c üommup'
Anné.e
OR T
.
.L
I Lieu-dit
L
Chantier
0 /,
,
Mois de
Zone
a-
du
^
Interprétation et datation
au
N° Photographies
Type
Nature
N"
i.
Relevés graphiques N°
1
Oui
,
N & B
1
1..,, I
1 J
Diapos
1
1
1 1
1
L 1
Notes complémentaires N°
Non
Prélèvements
Type de fouille :
»'TOMBE'
,Orientation
Tête
Pieds
i.
Attestée
Vierge
Etat
1 1
PilléeAttestée
Hypothès^
Hypothèse
Oui
Non
Risque d 'interférence avec
L., I
sous
dans
sur
I
1» 1 1 (
. . .
I »1 1 1 1
I» 1 t 1 1»1 1 1 i
1-... i—i.
ULl...i.l 1
1 1 ' 1* 1 1 1 1 * 1 1 1 1
Antérieure à
' ' '
accolée à
1
coupée par
t t t I ? 1 I 1 1 •» 1 1 1 1
coupe
».
• •
' 1r
Description :
Oui
'.i.. 1 1 1 » 1
Postérieure à
STRUGTURES^ASSOCIEES
marques de surface
— — 1 1 1*1 • ' ?
Non
creusée,à
partir de
" i 1 1 1*1 1 1 l i t
I I I
L—i—L_i2_i i i
i• •
TUûor.
y"
\
non
] Oui
. repérée
Description (aspect, forme," dimensions, granulation, couleur) :
isilt iobt
oiijctl alili.
>tul>l<
•RE«PliIBSA<ÎE^HBE
Oui
<0>p<c(c
hoogSn«
ciraiil)ut
h/l/rojin«
•st^* tiuiaÎM
briqut
Non
cKai ter. boîs
l>l*V>
COMPIet
fo:
PARTiel
INFiltré
titiu
toi»
VOLontair.'e
tuile
pJtrrt
stratigraphie interne
Oui
Non
ossements ds le remplissage
ORGAnisés
Oui
absence 0 .
beaucoup ++
Non
en VRAC
matériel
Oui
Non
•^-scription :
en LauZes
Pleine Terre
Autre
plan TRAPézoïdal
RECTangulaire
COMPIet
INComPlet
OVALaire
|
Dans le cas des lauzes seulement remplir
nombre de lauzes latérales à droite
du crâne
lauze latérale se prolongeant
R8Ä
•
1 à gauche du crâne
se chevauchant
Qui
Non
i l l
pré.sence +
abondant +++
Description
présence d'une lauze
de tête
Commentaire
:
^QÔEîEI^
INComPlet
BOn
MOyen
jy a t-il une ou plusieurs réinhumations ? loui
Nombre de RH
t
BiAuvaii;
t |
PGSiäa©Na6QUEis£3ßrE
DECubitlJS nnrgal
membres
long du
supérieurs CORps
Droit
AUTre
sur le
PUBis
replié
poitrine AUTre
Tête
en AVant
à Droite Axiale
à Gauc
ZEnithalf.
en ARrière
Gauche
membres GEnoux
inférieurs Seri-ppi
I
bmmentaire :
GEnoux
AUTrp
TNnp
I lUDiiiAiLiiin " uan o
I
I
I
•sépulture
unrtci
Oui
habillée
Non
Non
Oui
i
IBSERVATIONS
Oui
Dépôt v o l o n t a i r e
Oui
Non
Non
I
I
I
t
i
l
l
Sexe
o r d e r e a u a n t h r o p o N'
1 0 -
01
40 - 49
( 05 - 10.
50-59
10 -- '.fi
60 - 69
18 -
70 e t +
i l ^ o s i t i o n d e s membrés :
INDéterminé
Age
l l ^ t a t u r e en cm
•Particularités
INDétermiilé
30 - 39
'01-05
25
ZI
J
Oui
'-
crâne
1 ( 1 1 t 1 t 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11
mb sup
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 (
mb i n f
I 1 I 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 i 1 1 1 1 11
I
Non
Noircir l e s ossements
conservés
o ^
n>—,0
EAT>p«N'
EAS N-
Seoleur
Sulto à . _
Diagfamma complinMntar«
1
iirvV.
<
a
n
n
o 'ï0
>
r
O ilg
il
<
Si
EATypeelN"
ES Type et N°
ET Type et N°
EAS Type et N"
ESS Type et N -
ETS Type et N°
2:l
Famille
identification
Secteur
Interpn
i.H-
Fiche d'Inventaire
Matière
Datatton US 1
Décor / Trait, surlace
ExpA
Typologie
Période / Culture
Datation M I
ExpB
Nombre
Quantité
Longueur
ZNGF
Renvoi ve.^s les US N°
Etat traitement
Delation US F
Catégorie
Description / Observations
Type de Quantil
Gl Type et N°
iqQï
tc
Largeur/Diam
I Dessin N°
Datation M F
Haut / Epais
Poids
: Photo N°
Renvoi vers les Inv N°
Restauration
D é p ô t / D é p ô t N°
Nom
Date
I EnrInI
F/Dbis
ArcnéoOATA ï D. ARROyO-BISHOP/GaRSSOduCMBS
o-
<
l
ra
O
ü
s
I<c
(/)
LÜ
K
«
C/)
co
LU
G
O
o
LÜ
I-I
-S
O
XK
ü <3
(U
cD)
CD
(U
•D
<C
<U
•a
.3!
o
-S
s:
2
O
Ti-
es
OJ
CM
CM
o1
ra
T0)
3
15
co
D)
•tt)
co
0)
W
TC3
3
g
c
^
lo
c
'ra
W
=
s.
ro
O
(O
CM
<2
O
O
O
a:
O)
c
D)
f
fo
•d)
JZ
(U
s
o
q:
co
§
T-
f
g RI
E =5
<U c
w .3
<u
3
•S§0
in 2
5 co
•<u
g>
m
Q.
Sí!
1
< 03
< w2
cn"".::
2 5m
<
^ {si ^co
2 <S
< ^ f^'
mw
T . CM
< °O
<3
M
2
a
O
m r:
<
T-
Í8
< < <
iri
(O
Pi
nm
CM
< <<m
en
d)
Ü
D
(fl
(f)
LU
t
C/)
^
w
(/)
LU
Û
l
C
0)
E
«
d)
•D
C
0)
E
«
b
b
LU
h(O
g
•s
C§
ra
Ü
3
<
U)
O
•D
00
w
LU
X
Ü
UJ
te
u.
w
Q
CM
Csi
§
(U
Ü
^
D
(A
E
<u
¡2
b
kco
<u
•Ö
<u
O)
o
o
£
'ra
E
o
ra
O
D
O
ca
o:
O
LU
t
in
c
<u
E
O
Ç
'ra
ra
O
CQ
O
ín
rj
á
CQ
3
O
CQ
o;
O
CQ
X
<
lO
O
w
<
LU
CQ
X
<
<D
C
O
ir
JZ
o
5
o
ra
co
m
E
P
5
I—
m
TJ
ra
c
o
O)
•d)
ce
<u
o
£
<u
Q
cd
LO
C
CM
O
O
)
((J
U
CM
CM
m
co
§O)
CM
CM
c
(U
c
CM
CM
E
E
=5
c
o
u
ICO
LU
X
Ü
LU
Û1
Ll.
W
LU
X
<
<
X
LU
a:
m
LU
>
1.
X
<
(1>
.2(U
O
ra)
•S
.c
û.
O
OJ
É
03
Ü
co
€
o
UJ
U)
ra
PÎ
<u
'5)
o
o
-0)
SI
o
ra
0)
g cgo
o
ç
-S' 'd
-I
Ü CNl
(U c
m 3
H
CO
O)
Ü
Q
g
ra
(13
"S
m
T^(UJ
t
0
1
u
ro
4)
co
lo r-§
tr -2.
Ü
Q) ?C
W
Il)
O)
ra
CL
dl
CT
f
-8
I<
C
IS
3 E
S.
«
<u .S
£
•D
'ï 'S
.0
<
u
ro
c^-
a
a.
a.
ni
co
O
mJ
N
ë
o(0
d)
ü
CÛ
JJ
C
N
ro
OJ
cd
N
co
cd
N
CD
d
>-
8
ä!
SS
d
>Lri
co
d
>-
(0
Q.
g
•G
S
w
CD
N
C¿
§
d
>csi
d
CO
w
o
co
-S
cc s
<
U)
3
•5
CO
•(K
0
(U
D"
•(5
•S
')
E
•0)
Ll. jQ
1/1
o
C¿
N
CN
>-
>
CM
g
sen
<U
U
ro
t3
(A (U
01
TJ 3
O" •c
(U
le E
0)
E
E
(U "5 K
ro
m
Ü
Ö
OJ
ro
t
3
m
(U
•o
'S
0
£
i/i
01
b
Ñ
csi
2
C
M
c
0)o
0
N
C
cM
o
en
0)
OJ 0ro
3
CTt3
'cc
U)
ro 01
•S TJ
.Si 'S
"c3o £01
TC
3m
b
01
0
ro
t3
m
01
TJ
'S
01
E
Ol
U)
b
x;
N
W
C
Jl
OJ
u
ro
t:3
m
•0
'S
<
u
E
01
m
b
g
0
"rô •5
c
c
Si
s 0cSi
e
m m
<:
Ñ
ciNM
C
a>
< cd
NN
•«Jg
s
OJ
01 01
T3 TJ
'S
'S
01 01
E
El
O
lO
w (fl
b b
'sz
•5 8
Ü
.01
c
3
O
C
0)
CQ
LU
_l
>
<
c
S
c
0
0
ro
0
01
ra
ro
E
S
0
"rô
c
01 ' r o
0 E
0
E
0
'S ro
ro
I 0
c
'ro
E
S
0
ro
0
.ç
'ro
E
S
0
'S
0
0
01 i3
CT m
3
TJ
•S 01CJl
z
ro
co
0
0
CE
h2
<
CO
_j
0
L
U
1
0
LU
CE
Li.
LU
1-
•Z.
LU
1z
0
0
LU
-J
z
LU
X
D
0
LU
_J
>
<
ï
•¡5
£
m
S
M
O)
ça
Q.
co
CO
h"7
m
^
c
H
Z
<
w
L
CÛ
E
(U
±i
co
3
E
o
2
<
<d"
(N
1
•D
C
(U
1
0)
CL
m <
0c
Q<
CM
c
(D
C
0)
E
0)
S
J2
Ü
3
01
1
X
<
X
X
X
CN
cn
co
<
<
<
CLZ<
LU
CE13
ÍO
<L
U
L
U
m
CL
X
<
C
'ra
cr E
'si e
0
•S ra
z
hD
LU
CE
1LU
Q
CE
Z5
0
0
<
0
"S
<D ID
Sä
II
u. u.
m iD
•D -O
(N
en C
<M
>
j
ii
"3 'S
o
Ü
<
.U -11)
•D XI
33
T3 -D
C C
O g
II
D. Q<a. Q.
<
3
c
c
o
i
<
z
O
CL
<
ÙC
O
<u
< LU
N
.t;
TJ
Li
w
d
[i
3
01
'ro
0
ro cro
0
eu
3
1- § CT
0) O"
's:
3
x:
0
TJ •0)
<
U
•S
ro
ro
ro z Q.
Z
LU
S
LU
_l
_J
;
3
O"
Z
3
<U
1
OJ 01
u
Ü
ro ro
tz
3 t3
m m
c
u
1
•0)
û.
é
5
Q
N
S
OJ
'ro
(fl
1
j
Z
<
HJ
Z
UJ
CE
1LU
a
CE
=)
0
0
<
-J
X
<
co
Il II
T- CN
o
s
LU
H
o
CE
OLU
Q
LU
¡r
(3
LU
Q
I
.5-
c
o
ra
E
1 £
.Ç
<Sí
c
o
V- -a
3
E
g. £
c
c
o
3 'm
E
g. £
C
O
3 •(S
O
Q.
£
c
S,
D)
ra
O.
I
m
0
d)
1
(V
O
fi
>-
s
>-
>
S
ci
•"f n
CM ^
>-
N
tn
N
§
t
S
<u
tN
CM
LD
cri
O
CM
§
>-
>
CCI
CO CM
y
S
O)
d>
o
ra
t
3
V)
dJ
QJ
ü
ro
t
3
(A
oJ
N
Cjj
Ó
N
CM
co
en
S
m
X
N
S
OJ
o
>-
§
di
o
t
3
IO
dJ
dJ
ra
t
3
W
CM
LD
ra
t
o
3
QJ tn
dJ
cr TJ
cdl
3
TJ TJ
TJ
TJ
dJ
TJ
1E
C
dCJ CdJ
C
E
'S
m
•£
d)
E
d
wJ
'S
d)
E
d>
.3! E
d)
b
b
b
< b
d)
b
E
'S
O
E
'S
E
b
O
UJ .iö
d)
cri
CD
5>
O
TJ
OJ
dJ
d
N
s
>-
OJ
EL
N
TJ
(/)
dJ
OJ
o
."J
•t
3
U)
Ö
oo
Q
N
00
d
N
DI
co
a>
*
OJ
O
t
Q
N
di
(fl
dJ tn
c
ç
g
o
ra
O
c
'ra
E
g
15
O
'ro
2
o
o
C3
d)
3
D"
3
i TJ
-8
d)
C3)
ra
N
2
et
N
i
S
O)
t—
d>
o
ra
t
3
t/l
dl
TJ
C
E
d>
m
t
3
(0
o:
<
c
ra
E
g
'ro
o
_o
O
O
ra
LU
co
co
o
O
<
LU
Ü
o
0)
c
o
N
dj
m
c
E
o
ra
m
ra
c
'ro
E
o
o
"(D
O
O
d)
3
D-
c
c
'ra
3
T>
•S dJ
O)
z
ro
o
o
•¡5
O
co
<
LU
-J
-J
>
co
co
ro
Q
E
E
o
o
*rö
C3
LU
LU
a:
2
O
o
<
LU
LU
-J
U.
CO
LU
a
z
<r
co
LU
O
q:
LU
Q
LU
a:
dl
'ro
d>
3
c
_J
—1
CL
LU
^
ro
3
ri
CL
O
X
1j
ro
u
•ffi
(D (D
00 00
O) O)
d) o
>
>
•d) -d)
Ü. Ü.
lo m
3D
T3
CM CN
O) o>
XI
>
q:
LU
Q
CE
D
c
<u
E
Z)
z
LU
Q
qI
dj
E
dl
m
b
<
m
W
d
dJ
TJ
c
'ra
ra
^
H
O
(T
CL
LU
q:
lo:
LU
CD CD
oo co
ïÜ £o
T3
33
TJ TJ
1-
LU
_l
Q.
<Q.
II
Ü
LU
H
0
01
CL
LJU
Q
LU
I<
œ
X
X
X
X
o
•r-
CM
co
<
<
<
<
X
<
'S-
X
<
X
X
(O
h-
<
<
a:
o
LLI
Q
O.
<a
II
CN
lU
S"
(D
<(J
I8
^
3
O)
O
ss:
IO
^
(O
m
Ü
>
CN
UÌ
S
•«r
m
1
iO)
m
ra
d
d
s
C
M
C
OO
)
en
(U
€3
(fl
(U
•U
C
CM
O
d
N
«
•t
S
05
v>
<u
•D
E
0)
<fl
ô
o
ë
UJ
E
0)
o
S
d
3
U)
U
TJ
'S
m
E
0)
(fl
b
ro
Ico
D
S
S
ISJ
ÜL
s
co
d
O)
0)
0
3
m
01
a
Ü
t
O)
G
o
^
3
(0
•o
c:
0)
0)
Ë
c
E
«
d
U)
(3U
le
Ó
OL
3
ro
Û
Id
0)
c
ç
ç
'ro
E
o
ro
O
<u
•0)
'ra
E
g
'ro
o
as
O
(3
3
•D
0)
<O)
0)
3
gro
Ü
<
u
D)
00
O
LU
a.
ro
'ro
a;
o
•g;
'ifl
<u
X
E
o
^
ro
O
D:
m
O
2
CD
E
a:
O
oQ:
LU
I
a:
LU
UJ
X
LU
Q
Z
<
tr
O
<
o
LU
Q:
Ö
Q.
ro
H
D
X
LU
û:
LU
>
û:
>
<
LU
LU
_]
>
3
a:
O
o
0)
Ü
X
<
X
<
X
<
S
X
<
X
<
ii
ï £
Ü
z
o
H
CC
LU
D
O
o
o
ai
O
I-
Q:
CL
UJ
Q
LU
X
<
X
<
X
<
CN
S
CN
CD
Ln
Ü
-0) -d)
C
M
¡U
<
o
'S
(co
O to
05coO)
0)
> >fl)
•O) .(U
Li- Li.
LT) LO
33
"D TJ
CM CM
C» O)
c
o
3
en
UJ
TO
JJ
3
o
ra
ü
TJ TJ
33
TJ T3
.1 .i
1Q.1O.
<Q. <Q.
Il II
T- CM
a>
X
<u
E
ç
LU
>
CH.
(U
• 0)
et
co
CN
O
UJ
Q
0)
c
ZI
c
o
.2
•S'
5 I
•S
JC
<
i
s.
c
«
m
Ü
•5
O
S;
m
N
É
C
CM
O
N
N
S
en
03
CQ
ra
m
CL
d
(3)
Ò
NI
CD
O)
g
3
1/1
t
C
ai
E
Ü
t
3
V)
u
T<>
S
O
'E
01
3
3
D"
râ
•<u
E
•â
•0)
Q
«
(cU
c
o
o
o
<u
x>
c
ai
E
0)
iâ
0)
co
Ò
d.'
3
ra
Q
I
2
(U
b
c
^
c
<u
c
0)
E
I/Ì
o
ro
Ü
E
(3U
0)
3
.5s:
.5£
g(U
"5
ë
g
Z
CD
•0)
ra
O
E
fc
"D
C
•0
ro
Q.
•ë -g
LD Iß
3
3
•D XI
CM CM
en en
ii
•5
O
LU
3
O
O
>
c
.Si
>
co
D)
LU
CO
O
LU
q:
>y
3 3
•D "D
Q:
lî
l i
C5
/
3
LU
LU
CO
2<
O
2
ir
Q
0:
=)
O
o
co
<
CD
(J)
LÜ
Q
2
H
>
5
a:
O
0.
CO
LU
UJ
ü
H
o
ù:
a.
ui
D
LU
cc
.si
co >
c
o
Il II
T- CM
LU
0) O
o>)
•u
c
o
Q.
Q. Q.
<
<
I
Ç)
•g'
-s
-g .g
XJ XI
00
CM
gì
o
U
aJ
<
u)
O
ro
O.
ra
Q.
1
c
<
(/)
LU
H
C/)
in
Ib
LU
Q
LU
h(/)
•Q)
Q.
T3
3
(U
<
u
c
O)
?ro
:a)
o
gj
O)
o
o
o
3
<
'U
.c
g
.ra
5
(U
TJ
ïg
'o)
•Q)
a:
<u
w
CO
co
2ç
C
N
CM
1
3
CNI
CM
XI
E
2
o
O
ANNEXE:
extrait de l ' é t u d e d o c u m e n t a i r e
de G. Danet.
EGLISE SAINT-GOBRIEN
MORIEUX - COTES D'ARMOR
Recherches historiques
Gérard DANET
Historien du Patrimoine
pour
Direction Régionale des Affaires Culturelles
Conservation Régionale des Monuments Historiques
Septembre-Décembre 1996
EGLISE DE MORIEUX
Cette étude, commandée par la Conservation
Régionale des Monuments Historiques, a été réalisée
dans le cadre du projet de restauration de l'église de
Morieux.
Elle a été menée sur la base de 3 semaines de
recherches archivistiques et de 2 semaines pour la
rédaction du rapport qui se compose ainsi:
- la bibliographie consultée.
- les sources d'archives étudiées. Les cotes qui ne font
l'objet d'aucun détail n'ont donné aucun résultat dans le
cadre de cette étude.
- la transcription des documents d'archives réunis sur le
sujet, par extraits ou en intégralité.
- la couverture photographique commentée.
- l'historique (chronologie).
- des plans commentés.
- la reproduction de tous les documents d'archives
réunis, dont l'iconographie.
Illustration de la couverture: Décollation de Saint Jean-Baptiste (?), peinture murale de la nef, mur sud, détail.
- COUFFON, R., Répertoire des églises et des chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et de
Tréguier, Saint-Brieuc, Presses Bretonnes, 1939-1959.
- GRAND, R., L'art roman en Bretagne, Paris, Picard, 1958.
- D'HOZIER, C., Armoriai général de France, Bretagne, publié par R. Chassin du Guemy,
Rennes, lib. Larcher, 1930.
- FROHER De La MESSELIERE, H., Le pays de Lamballe, conférence donnée à la Société
d'Emulation des Côtes du Nord, Saint-Brieuc, Guyon éditeur, 1921.
- GUIZOUARN, N., Les biens de l'abbaye de Boquen du 12ème au 15ème siècle, mémoire de
maîtrise. Rennes, S.d., ms. (consulté aux Archives Départementales des Côtes d'Armor, sous la cote 500J 59).
- MOTTE ROUGE, D. De La, La châtellenie de Lamballe, in Vieilles demeures et vieilles gens,
imp. de Châteleaudren, 1977.
- MOTTE ROUGE, D. De La, Vieux logis et vieux écrits du duché de Penthièvre, Le Mans,
imp. M.G.T., 1986.
- POTIER De COURCY, P., Nobiliaire et armoriai de Bretagne, 6ème édition, Mayenne, imp.
de La Manutention, 1986.
- SAINT-JOUAN, R. De, Dictionnaire des communes, département des Côtes d'Armor,
éléments d'histoire et d'archéologie, Saint-Brieuc, Conseil Général des Côtes d'Armor, 1990.
- TANGUY, B., Dictionnaire des noms de communes, trêves et paroisses des Côtes d'Armor,
Douamenez, Ar Men - Le Chass-Marée, 1992.
- TILLET, L.-M., Bretagne romane, coll. Zodiaque, 1982.
N.B. Lorsqu'il ne s'agit pas de registres, le dépouillement a été réalisé et est présenté suivant l'ordre de classement des
documents à l'intérieur de chaque liasse ou carton. Sont mentionnées toutes les cotes consultées, avec ou sans résultat
dans le cadre de la présente étude.
ARCfflVES COMMUNALES DE MORIEUX (A.C.M.)
- Registre de délibérations an 10 - 1826 : délibérations du conseil municipal, prairial an 10
(mai 1802) - mai 1826.
- Registre de délibérations 1826-1837 : délibérations du conseil municipal, 7 mai 1826 février 1837.
- Registre de délibérations 1838-1861 : délibérations du conseil municipal, 30 octobre 1838 février 1861. A noter: réparations du presbytère, 30 octobre 1838. Délibération sur les ressources
disponibles pour les réparations à faire à l'église, 14 novembre 1858.
- Registre de délibérations 1861-1931 : délibérations du conseil municipal, février 1861 - juin
1931. A noter: délibération sur la demande présentée par le recteur de reconstruire la chapelle
Saint-Maurice, 28 août 1866. Justification par le maire des dépenses engagées pour la réparation
de la charpente et de la couverture de l'église, 19 février 1871. Réparations des murs du cimetière,
30 mai 1897. Projet de construction d'une mairie, 10 novembre 1901. Projet d'édification du
monument aux morts, 23 novembre 1923.
ARCHIVES PAROISSIALES DE MORIEUX (A.P.M.)
* D'après Monsieur l'abbé JALLOT, en charge de Morieux, la paroisse n'a pas conservé d'archives.
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES COTES D'ARMOR (A.D.C.A.)
- A 25 : déclaration au roi par Maurice de Commacre, abbé commendataire de Boquen,
novembre 1549 (copie).
- A 26 : déclaration au roi par Jean Le Chaplier de Mauron, abbé commendataire de Boquen, 22
janvier 1682.
- A 27 : déclaration au roi par Olivier Protêt, abbé commandataire de Boquen, non signé, non
daté. Déclaration au roi par Urbain d'Espinay, abbé commendataire de Boquen, 15 octobre 1676.
- B 171 : juridiction de l'abbaye de Boquen, causes ordinaires et d'office, 1551-1552 15791584,1604-1612,1633-1635.
- B 172 : juridiction de l'abbaye de Boquen, causes ordinaires et d'office, 1661-1669 (lacunes). A
noter: accord sur les comptes des réparations faites à la chapelle de Saint-Guiac (?), et état des
ornements et de l'orfèvrerie de la chapelle, 12 mai 1665 (cahier 1665, folios 5v-7r).
- B175 : juridiction de l'abbaye de Boquen, procédures civiles, 1667-1778.
- B176 : juridiction de l'abbaye de Boquen, procédures civiles, 1739-1766.
- B 644 : juridiction de Lamballe, procédures, 1783-1785.
- B 645 : juridiction de Lamballe, procédures, 1785-1786.
- B 646 : juridiction de Lamballe, procédures, 1786-1787.
- l E 52 : duché de Penthièvre, droits honorifiques, 1424-1759. A noter: procès-verbal de l'état
des armoiries appartenant au duché dans la cathédrale de Saint-Brieuc, octobre 1652 (dans les
vitraux).
- IE 72 : duché de Penthièvre, droits honorifiques, 1603-1759. A noter: aveu du temporel de
l'abbaye de Boquen, 1472, dont la dîme due dans la paroisse de Morieux. Mémoires au sujet de la
fondation des églises du duché de Penthièvre, 1705 et 1706. Procédures relatives aux ceintures
funèbres dans les églises, 1738-1739: devis des ceintures funèbres aux armes de défunt le comte
des Toulouse dans les églises Notre-Dame et Saint-Jean de Lamballe, juillet 1738; idem dans les
églises de Guingamp et Moncontour; modèle de blason, papier, coul., signé Louis Lostelier. Etat
estimatif des réparations à faire aux sept vitraux du choeur de la cathédrale de Saint-Brieuc, par
René Botrel, 4 février 1759. Mémoire avec descriptif des blasons se trouvant dans les vitraux de
la cathédrale de Saint-Brieuc, fin XVir siècle.
- IE 108 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre pour le rachat
d'écuyer Mathurin Le Forestier qui était marié avec Mathurine Couespelle, par écuyer Antoine,
son fils, 19 août 1545.
- IE 125 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Rogon
pour le manoir du Tertre en Morieux, 21 juillet 1496.
- I E 130 / 1 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par François
de Guémadeuc, 1528 (en Pléneuf).
- I E 130 / 2 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Jacques
Le Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, curateur de Mathurin Le Forestier écuyer sieur de La
Ville Eslan en Maroué, 21 janvier 1538.
- IE 132 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu à Jean de Bretagne, duc de
Penthièvre, par écuyer Jean Rogon et Jacquette Dollou, son épouse, seigneur et dame du Tertre,
pour le manoir du Tertre et droits de prééminences et de sépulture en l'église de Morieux, 11
février 1555.
- IE 133 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Le
Forestier pour le manoir de La Villegourio en Morieux, 27 février 1555.
- IE 138 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le
Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et droits de
prééminences et de sépulture en l'église de Morieux, 13 juin 1583.
- l E 151 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Catherine
Visdelou, dame de La Herviaye, pour le manoir de La Villegourio et droits de prééminences et de
sépulture en l'église de Morieux, 11 février 1639.
- l E 168 : duché de Penthièvre, aveux, XVIir siècle.
- l E 170 : duché de Penthièvre, aveux, 1736-1738..
- l E 295 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, domaine et droits domaniaux, 15581771. A noter: actes concernant les moulins de Pont-Neuf en Morieux et le droit de pêche dans
l'étang. Rentiers, 1602, 1652-1660. Délibération du général de la paroisse de Morieux qui
demande au roi l'agrément pour que la fondation de la chapelle de La Trinité du Pont Neuf se
desserve dorénavant en l'église, 7 août 1768; approbation du roi, 23 août 1768.
- l E 296 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, afféagements, 1653-1755. A noter:
afféagement à Joseph Dagot d'un terrain situé près du cimetière de l'église, 22 mai 1755.
- l E 297 a : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, minus et déclarations, 1419-1477.
- l E 297 b : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, minus et déclarations, 1511-1772. A
noter: minu rendu par écuyer François Rogon sieur du Tertre pour le rachat de Claude Rogon,
prêtre, son frère, sieur du dit lieu, dont les prééminences et droit de sépulture en l'église de
Morieux, 8 juillet 1723.
- l E 298 a : seigneurie de Lamballe, aveux et hommages. A noter: hommage rendu par Bertrand
Foumel, au nom de la fabrique de Morieux, pour le rachat de plusieurs rentes de froment, 12
novembre 1555.
- l E 298 b : seigneurie de Lamballe, aveux et hommages. A noter: hommage rendu par Jean Le
Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en
l'église de Morieux, 6 juin 1583. Hommage rendu par la fabrique de Morieux pour le rachat de
plusieurs rentes de froment, 6 juin 1583. Hommage rendu par dom Jacques Abraham pour une
maison située près du bourg de Morieux, 7 juin 1583. Hommage rendu par Pierre Le Forestier,
sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de
Morieux, 7 juin 1583.
- l E 299 a : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux, 1474-1526.
- l E 299 b : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux, 1527-1538.
- l E 300 a : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux. A noter: aveu rendu par dom
Jacques Abraham, prêtre, pour une maison avec jardin sur le chemin du Marché à Morieux, 21
juin 1583. Aveu rendu par Gilles Rogon, écuyer sieur du Tertre Rogon, pour le rachat, 11 juillet
1583.
- l E 300 b : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux, 1639-1753. A noter: aveu
rendu par Jacques Hangommart et Marie de Roger, son épouse, pour le manoir de Largentayen (?)
et les prééminences et droits de sépulture en l'église de Morieux, 7 mai 1639.
- l E 301 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, contrats de ventes, 1431-1774.
- l E 302 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, procédures et accords, 1570-1684. A
noter: procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le comte de
Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus dans l'église de Morieux, 1570-1578.
- l E 303 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, divers, 1420-1690.
- l E 460 : seigneurie de Lamballe, minutes de sentences de réformation, 1740-1744. A noter:
sentence rendue sur la déclaration rendue par le sieur des Troncháis, le maintenant dans les droits
de prééminences en l'église de Morieux, 25 juillet 1740.
- l E 525 : seigneurie de Lamballe, divers. Table des parcelles figurant sur le plan " parcellaire "
de Morieux daté 17 brumaire an (?), 1788. Parcelle n° 370: église et cimetière (cf. 3P Plans / carton
2).
- l E 596 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, 1419-1786. A noter: actes concernant
les réparations aux moulins de La Grève et de La Hautière, 1419-1672. Confirmation par le
comte de Penthièvre des droits de prééminences en l'église de Morieux de François Poullain sieur
de La Villesalmon, 18 décembre 1555.
- l E 597 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux., divers. A noter: actes concernant les
moulins de Pont Neuf, l'étang et le droit de pêche, réparations, 1421-1768; devis des travaux de
rétablissement du pont des Ponts Neufs, plan, élévation et coupe, coul., n.s., 20 avril 1749.
- l E 598 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, chapelle de La Trinité du Pont-Neuf,
1397-1753. Quittances de chapelains, 1422-1602. Mémoire historique, 1709. Travaux et
réparations, 1604-1753: marché de réparation de la couverture, 21 mars 1604; devis de
réparations, n. s., 27 septembre 1698; plan et profil de la chapelle, 1750 (retiré de la liasse et mis en
saUe de documents figurés, 17/01/1991); mémoire détaillé et devis par Chalard de G. (?) ingénieur en
chef des Ponts et Chaussées, 17 septembre 1750. Lettres de fondation, 29 juin 1540.
- l E 1809 : baronnie de Guémadeuc, 1460-1790. Aveu rendu par écuyer Thomas du
Guémadeuc, dont les droits de prééminences et de sépulture en l'église de Pléneuf, 2 décembre
1585 (détaillé, 192 folios rv). Inventaire partiel de titres, XVin° siècle.
- 2E 332 : famille Guémadeuc. Génalogie des seigneurs de Guémadeuc, en Pléneuf, XVin°
siècle (liste des familles alliées avec leurs armoiries).
- 2E 418 : famille De La Motte de Kerguen - Troncháis.
- 2E 439 : famille Le Denays. A noter: contrat d'héritage de Jean Baptiste Le Denays chevalier
seigneur du Quémadeuc au profit de son fils qui va se marier à Jacquette de Trécesson, 8 et 12
février 1738.
- 2E 440 : famille Le Forestier.
- 3E 4 Gallet 1730 : fonds Louis Michel Gallet, notaire royal à Lamballe, minutes, 1730.
Concession d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église de Morieux à Gilles Rogon sieur
de La Longrais, 24 septembre 1730.
- 3E 4 Macé 1730 : fonds Macé, notaire royal et du duché de Penthièvre, minutes, 1730.
- 20G 260 : paroisse de Morieux, biens de la fabrique, 1510-1790. A noter: délibérations,
procès-verbaux et pièces de procédures avec l'abbaye de Boquen au sujet des réparations à
effectuer à l'église, 1788-1790; prestation de serment de Le Poullen, architecte de Rennes, chargé
de l'estimation des réparations à faire, 13 avril 1790; procès-verbal des réparations à faire, 27
avril 1790. Chapelle de la Trinité des Ponts-Neufs: fondation par Jean de Bretagne, comte de
Penthièvre et vicomte de Limoges, de trois messes par semaine dans la chapelle, 1397 (copie);
donation, 12 mai 1667. Testament de dom Geffroy Abraham, chapelain, portant fondation au
profit de l'église de Morieux en échange du droit d'enfeu, 4 septembre 1502. Nomination d'un
prêtre pour desservir la fondation de dom Geffroy Abraham, 14 juillet 1652. Quittances de dimes,
première moitié du XVIir siècle. Registre de délibérations du général de la paroisse, 30 mai 1727
au 1er juin 1760: bannie et adjudication d'un droit d'enfeudans l'église de Morieux au profit de
Gilles Rogon sieur de La Langrais, 24 septembre 1730 (folio 2v); représentation d'un titre de
concession d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église au profit du sieur de La Langrais,
23 avril 1737 (folio 5v); délibération pour la poursuite des réparations de l'église, 9 mai 1750;
délibération au sujet des réparations urgentes à réaliser au presbytère, procès-verbal, 6 septembre
1750; marché de dorure du maître-autel de l'église à Julien Blévin, 16 septembre 1759 (folios 22m23r). Testament de François Briquet portant fondation au profit de l'église en échange du droit de
sépulture dans l'enfeu dit de La Mouessonnière, 7 octobre 1554. Fondation au profit de l'autel de
madame Sainte Eugénie en l'église, 18 novembre 1687. Déclaration des fondations qui se doivent
en l'église, 18 mars 1672.
- H 209 : fonds de l'abbaye de Boquen, droits d'amortissement, transactions et accords, X V r
siècle. Elections et prises de possession, X V r siècle. Procès-verbaux de l'état de l'abbaye,
seconde moitié du XVII® siècle. Marchés pour des travaux, abbaye, métairies, moulins, étangs et
chaussées, XVn° siècle; état et devis des réparations à faire au clocher (charpenté) de l'abbatiale
de Boquen, et marché passé à Guillaume Le Goubé, maître charpentier et ingénieur demeurant à
Moncontour, 27 décembre 1685.
- H 210 : fonds de l'abbaye de Boquen. Chartes, XIF-Xlir siècles. Catalogue des abbés. Note
historique sur l'état de l'abbaye, fin du X V i r siècle. Inventaire de titres à Lamballe, Maroué et
Morieux, fin X V r siècle. Rentier 1523. Titres et bulles.
- H 220 : fonds de l'abbaye de Boquen. Inventaire de titres, rédigé en 1681: titres concemant la
dîme due en Morieux (folios 222r, 277r). Registre de recettes, fin X V i r siècle: bail pour trois ans de
la dîme de Morieux à Hiérosme de L'Isle de La Villegourio, août 1693 (folio 9v). Registre de
recettes, 1703: dîme de Morieux (folio 15rv).
- H 222 : fonds de l'abbaye de Boquen, comptes. A noter: comptes 1618, réparations à l'abbaye.
Comptes 1712-1730: charpente de la grange, 1712; construction d'un four en 1724.
- H 223 : fonds de l'abbaye de Boquen, comptes. A noter: comptes de la recette et vente des blés,
1763-1764, 1781, 1783. Comptes des domestiques, 1767-1776. Comptes 1760-1761, 17611762, 1762-1763: travaux de la grange. Comptes 1763-1764, 1764-1765, 1768, 1775, 17761777. Rentier, 1754-1762.
- H 261 : fonds de l'abbaye de Boquen, titres, paroisse de Morieux, XIV°-XVIir siècles. A
noter: actes concemant la perception de la dîme, dont baux 17 juillet 1561, 5 juin 1696; procèsverbal de montre de la dime, 19 novembre 1580. Bail à vie de la dîme par Yves Le Saulnier,
prieur de Boquen, à Jean Fouré recteur de Morieux, 14 mai 1750. Procédures au sujet de la
perception de la dîme, 1343, 1516, 1581-1582. Fondation d'une messe chaque semaine en
l'église, 15 juillet 1431.
- H n i : fonds de l'abbaye de Boquen. A noter: comptes 1764, réparations du choeur de l'église
de Dolo (août). Rentes. Procédures.
- H 361 : fonds de l'abbaye Saint-Aubin des Bois, inventaire de titres, 1731, paroisse de Morieux
(folios 111-118).
- 5L 130 : cultes, district de Lamballe, 1791 - an 2. A noter: délibération du directoire du
département au sujet des sommes dues pour des réparations à l'église de Morieux, 10 mars 1792.
- 5L131 : cultes, district de Lamballe, déclarations de biens et revenus ecclésiastiques, 1784 - an
3.
- I M i 102 R I : Morieux, cahier de doléances, 1789 (original conservé aux Archives Départementales
d'IlleetVUaine).
- 5Mi 95 : Morieux, registres paroissiaux, baptêmes, mariages et sépultures (lacunes).
- 2 - 0 154 / I : commune de Morieux, aliénations, 1826-1935. A noter: écoles, 1847-1929.
Monument aux morts, 1924-1925: adjudication à Louis Charpentier, architecte-entrepreneur à
Lamballe, 25 mai 1925. Eglise, 1936: délibération pour la réfection de la couverture du clocher,
29 novembre 1936; marché à Auguste Morin, couvreur à Yffmiac, pour refaire entièrement à neuf
la toiture du clocher, 6 décembre 1936.
- 3 ? Plans / carton 2 : Morieux, plan " parcellaire
tableau d'assemblage, coul., 17 messidor an
(?) (date incomplète, période révolutionnaire, probablement 1788, cf. lE 525).
- 3 ? Plans / 62 : Morieux, plan cadastral, 1831.
- IQ I / 6 : biens nationaux, procès-verbaux d'estimation, Morieux, procès-verbaux d'estimation
et adjudications. Révolution (5 pièces seulement). A noter: adjudication du Clos es Moines, 30
septembre 1790; adjudication de la Pièce des Prêtres, 24 mai 1792.
- IQ 136 : cultes, district de Lamballe, généralités, Révolution. A noter: descente de cloches,
argenterie, mobilier, dont inventaire très détaillé du mobilier du couvent des Ursulines de
Lamballe. Etat du mobilier, statues, sculptures et peintures de l'abbaye Saint-Aubin des Bois et
du couvent des Augustins de Morlaix, par Augustin Guemiou, peintre demeurant à Lamballe, 16
août 1791. Etat des biens de main-morte, dont à Morieux, s.d.
- IQ 138 : abbaye de Boquen, Révolution (9 pièces seulement). A noter: requête des religieux de
Boquen et de Saint-Aubin des Bois au sujet des réparations qu'on les obligerait à faire à l'église
de Morieux,17 août 1790. Délibération du directoire du district de Lamballe à ce sujet, s.d.
Requête de Mathurin Gauven, fermier des dimes de Boquen à Morieux, juin 1792.
- IQ 160 : cultes, district de Lamballe, généralités, enquêtes, 1790-1807. A noter: note sur le
buffet d'orgues de l'abbaye de Boquen. Etat général des églises, rédigé par " bureaux " dont celui
de Lamballe: église de Morieux, 21 bmmaire an 5 - 11 novembre 1796. Nombreux imprimés,
circulaires, décrets, etc...
- IQ 161 : cultes, tous districts, fabriques. Révolution. Etats par communes de biens et rentes
restitués, 1790-1805.
- IQ 168 : cultes, paroisse de Morieux, Révolution. Correspondance de l'administration adressée
à la municipalité qui réclame le remboursement du prix d'un marché conclu avec le nommé
Martray pour la réparation du choeur de l'église, 11 août 1791. Pièces de procédures au sujet de la
réparation du choeur et chanceau de l'église, entre la paroisse et les abbés de Boquen et de SaintAubin des Bois, 1790 - an 2: procès-verbal des réparations à faire, 27 avril 1790 (cf. idem 20G
260); mémoire, 7 juin 1790; bannie des réparations à réaliser, juillet 1790; délibération pour le
marché avec Jacques Martray d'enlever toutes les armoiries existant dans l'église et de réparer le
vitrail du chevet, 6 décembre 1790; état des frais. Bail du presbytère, 21 février 1793.
- V 1935 : cultes, paroisse de Morieux, XIX° siècle. A noter: délibération du conseil de fabrique
et correspondance du maire adressées au préfet au sujet du nivellement intérieur de l'église et
l'achat de nouveaux bancs, février 1854. Plan, coupes transversale et longitudinale de l'église de
Morieux, par A. Guépin, Saint-Brieuc, papier, coul., 15 avril 1859 (déchirure partielle).
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LOIRE-ATLANTIQUE (A.D.L.A.)
- B 2210 : papier terrier de la biirre royale de Rennes, déclarations au roi pour la réformation du
domaine, 1677-1682. A noter: déclaration rendue par Louis Joseph, duc de Vendôme, pour le
duché de Penthièvre et ses dépendances, 5 septembre 1682, dont les rentes dues en Morieux (folios
129v-l35r), droits de prééminences en plusieurs églises et chapelles dont à Morieux (folios I5lv152r); moulins à eau et étang des Ponts-Neufs.
- B 2296 : comté de Penthièvre et ses dépendances, déclarations, aveux et dénombrements,
1424-1509. A noter: déclarations de foi et hommage rendue par Jean de Brosse, comte de
Penthièvre, 28 avril 1456,5 juillet 1460,5 juin 1464.
ARCHIVES NATIONALES (A N.)
- F 21 /1880 : fonds d'architecture, plans. Côtes d'Armor, XIX° siècle. A noter: Pontrieux, église,
plan, coupe et élévation, 28 novembre 1839. Saint-Brieuc, ancien couvent du Calvaire, projet
d'installation des tribunaux, plan, juin 1818.
- G9 / 67 : commissions des Réguliers, établissements religieux, titres, dossiers classés " Ar Cham ", XVIir siècle (pas de dossier Boquen).
- G9 / 121 : commissions des secours, établissements religieux, demandes de secours, dossiers
classés " B ", X V n r siècle (pas de dossier Boquen).
- J 819
(microfilmé) : Trésor des Chartes, Bretagne,
XrV°-XVr siècles. A noter: titres du comté
de Penthièvre.
- L 1010 : abbayes, prieurés et couvents de divers diocèses, Bretagne, 1650-1772 (pas de dossier
Boquen).
BIBUOTHEQUE NATIONALE - CABINET DES ESTAMPES (B.N.)
- Va 22 t. 1 - 2 - 3 - H 117822-118128 (microfilmé) : fonds topographique, Côtes d'Armor. A
noter: Cesson, église, projet de construction par Woog, architecte 1898 (H 118074). Dinan, église
de Saint-Sauveur, relevés de Chaussepied, 1899 (H 117871). Léhon, abbaye, vue des ruines (H
117978).
SERVICE DEPARTEMENTAL DE L'ARCHITECTURE DES COTES D'ARMOR (S.DA.
22)
- Fiche du " Recensement des édifices anciens de la France ", commune de Morieux, église
paroissiale, demande de classement, octobre 1950.
- Correspondance de Monsieur le Conservateur des Antiquités et Objets d'Art des Côtes du Nord
à Monsieur le Maire de Morieux, au sujet de travaux envisagés dans l'église par la paroisse et la
possibilité de trouver des peintures sous les enduits, 7 décembre 1980.
* Nous devons la comunication de ces documents à la bienveillance de Monsieur MONNERIE, architecte des
Bâtiments de France, chef du Service Départemental de l'Architecture des Côtes d'Armor.
CAISSE NATIONALE DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES SITES (C.N.M.H.S.)
- Morieux, église: calice et patène, argent, XVir siècle (cliché 66 P 939).
- Morieux, église: chandelier, XVIII" siècle (cliché 66 P 940).
CENTRE DE DOCUMENTATION
BRETAGNE
* Aucun dossier sur cet édifice.
DE L'INVENTAIRE
GENERAL -
REGION
N.B.
Les données sont suivies de la référence à la bibliographie (bibl. et nom de l'auteur), aux
documents d'archives réunis (cote et page du rapport) ou à l'édifice (photo et page du rapport).
Rappelons que les documents ont été réunis sur la base du temps de recherches indiqué et suivant
les " pistes " les plus immédiatement efficaces.
Tous les documents dont la reproduction a été rendue possible par les différents services
d'archives ont été regroupés par ordre chronologique et présentés en annexe.
Les plans commentés * traduisent au mieux la combinaison de toutes ces données.
S'agissant de la " campagne romane ", précisons que nous avons intégré en cette seule
campagne des parties de l'édifice dont la construction s'est sans nul doute étalée sur plusieurs
siècles ] XI° siècle - début du X l i r siècle ].
Cette interprétation sera certainement amenée à être précisée voire modifiée à la suite des
travaux de dégagement et de restauration des peintures murales et l'étude d'autres archives.
* Ces relevés nous ont été communiqués par la Conservation Régionale des Monuments Historiques le 29 juillet.
XI° - x n ° siècles : parmi les documents réunis, aucun ne remonte à cette période. La
construction de l'église de Morieux paraît devoir être attribuée à cette période (bibl.) que nous
avons élargi sous la dénomination " campagne romane ". De cet édifice subsiste la majeure partie
de la nef et les deux piles et les colonnes d'avant choeur à chevet probablement plat.
1273 : don d'une rente d'une perrée de froment à valoir en la paroisse de Morieux à l'abbaye de
Boquen (bibl. Guizouam). Les titres de l'abbaye de Boquen concemant la paroisse de Morieux, et
tout particulièrement la dîme étudiée par N. Guizouam, sont conservés sous la cote A D C A H
261.
1277 : don d'une rente de douze deniers à valoir en la paroisse de Morieux à l'abbaye de Boquen
(bibl. Guizouam).
1343 : don de la dîme perçue dans la paroisse de Morieux à l'abbaye de Boquen (bibl. Guizouam).
L'abbaye de Boquen , devenant ainsi gros décimateur de la paroisse, a donc la charge d'entretenir
le choeur de l'église paroissiale; la plupart des documents relatifs aux travaux de restauration
anténeurs à la Révolution trouvent ici leur origine. Les titres de l'abbaye de Boquen concemant la
paroisse de Morieux, et tout particulièrement ceux de la dîme étudiée par N. Guizouam, sont
conservés sous la seule cote A.D.C.A. H 261.
15 juillet 1431 : fondation d'une messe à dire chaque semaine en l'église de Morieux (A.D.C.A. H
261). Pamii les documents réunis, c'est la première véritable mention de l'église.
1472 : déclaration du temporel de l'abbaye de Boquen dont la dîme perçue dans la paroisse de
Morieux (A.D.C.A. lE 72).
4 septembre 1502 : fondation au profit de l'église de Morieux par dom Geffroy Abraham,
chapelain, en échange d'un droit d'enfeu dans l'église (A.D.C.A. 20G 260; document pp. 10-11).
Des Abraham habitaient le bourg de Morieux; dans le testament de dom Geffroy, deservant d'une
chapdlenie non identifiée, on relèvera outre l'importance des biens mis en garantie des messes
fondées, le don d'un " calice d'argent vert pesant un marc d'argent ".
7 octobre 1554 : fondation au profit de l'église de Morieux par François Briquet en échange d'un
droit de sépulture dans l'enfeu dit de La Mouessonnière dans l'église ( A D C A 20G 260document p. 12).
11 février 1555 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Rogon et Jacquette Doilou son épouse
pour le manoir du Tertre en Morieux, et les droits de prééminences et de sépulture en l'église
paroissiale (A.D.C.A. lE 132; document p. 13). Si dom Geffroy Abraham et François Briquet ont
en quelque sorte acheté le droit d'enfeu, le seigneur fondateur de l'église (le comte de Penthièvre)
et les seigneurs fondateurs des chapelles latérales ont un droit héréditaire de prééminences et de
sépulture. Il en est ainsi à Morieux des titulaires de la seigneurie du Tertre dont la chapelle est
celle du nord, et ceux de La Villegourio dont la chapelle est au sud du choeur (photo 56). Les
réceptions d'aveux confirmeront ces privilèges jusqu'à la Révolution.
18 décembre 1555 : comfirmation par le duc de Penthièvre des droits de prééminences de
François Poullain sieur de La Villesalmon en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 596; document p.
1570-1578 : procédure entre Raoul de Quérauguen sieur de La Motte et des Troncháis en
Morieux et le comte de Penthièvre, au sujet de droits honorifiques en l'église paroissiale
(A.D.C.A. lE 302; documents pp. 13-15).
6 juin 1583 : hommage rendu au duc de Penthièvre par Jean Le Forestier, sieur de La Villegourio,
pour le manoir de La Villegourio en Morieux er les droits de prééminences en l'église paroissiale
(A.D.C.A. lE 298b; document p; 15).
7 juin 1583 : hommage rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier, sieur de La
Villegourio, pour le manoir de La Villegourio en Morieux et les droits de prééminences en l'église
paroissiale (A.D.C.A. lE 298b; document p. 16).
13 juin 1583 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier pour le manoir de La
Villegourio en Morieux, et les droits de prééminences et de sépulture en l'église paroissiale
(A.D.C.A. lE 138; document p. 16).
11 février 1639 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Catherine Visdelou pour le manoirde La
Villegouno en Morieux, et les droits de prééminences et de sépulture en l'église paroissiale
(A.D.C.A. lE 151; document p. 16). Catherine Visdelou est veuve depuis 1625 de Denis
Mathunn de Follenay, son fils hérite vers 1642 (bibl. Motte-Rouge, Châtellenie...).
7 mai 1639 : aveu rendu à la seigneurie de Lamballe par Jacques Hangommart et Marie de Roger
son épouse pour le manoir de Largentaye (?) et les droits de prééminences et droit de sépulture en
l'eglise paroissiale de Morieux (A.D.C.A. lE 300b; document p. 16). Nous n'avons pu clairement
identifié le nom de ce manoir dont la paroisse n'est pas spécifiée.
5 septembre 1682 : déclaration rendue au roi par Louis Joseph duc de Vendôme pour le duché de
Penthièvre et ses dépendances, dont les rentes ducs en la paroisse de Morieux (A.D.L.A. B 2210
folios 129v-135r) et, en qualité de fondateur, les droits de prééminences dans toutes les églises et
chapelles du duché dont l'église paroissiale de Morieux (idem folios 151v-152r).
18 novembre 1687 : fondation au profit de l'autel de madame Sainte Eugénie en l'église de
Moneux (A.D.C.A. 20G 260). L'autel de Sainte Eugénie est sans doute celui de la chapelle nord.
Août 1693 : bail pour trois ans de ia dîme due à l'abbaye de Boquen dans la paroisse de Morieux
adjugé à Hiérosme de L'Isle de La Villegourio (A.D.C.A. H 220 Reg. recettes folio 9v).
8 juillet 1723 : minu rendu à la seigneurie de Lamballe par François Rogon sieur du Tertre pour
le rachat de Claude Rogon, prêtre, son frère et sieur du lieu, dont les droits de prééminences et
droit de sépulture en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 297b; document p. 18).
24 septembre 1730 : concession accordée par la fabrique de la paroisse de Morieux à Gilles
Rogon, sieur de La Langrais, d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église paroissiale
(A.D.C.A. 20G 260 Reg. délib. folio 2v et 3E 4 Gallet 1730; documents p. 18).
25 juillet 1740 : sentence maintenant le sieur des Troncháis de Morieux dans les droits de
prééminences prétendues en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 460).
9 mai 1750 : délibération de la fabrique de la paroisse de Morieux décidant la poursuite des
réparations de l'église (A.D.C.A. 20G 260 Reg. délib.; document p. 19). Cette délibération
constitue le premier document véritablement descriptif de l'intérieur de l'église. Les travaux
prévus seront réalisés à la suite d'autres dont la nature n'est pas indiquée. Il s'agit:
- de reblanchir tous les murs qui en ont besoin. On peut considérer que les peintures murales si
elles ne sont pas déjà couvertes, ne seront plus visibles à partir de 1750. Les recherches menées
n'ont pas permis de découvrir d'autres documents à ce sujet; cela serait certainement une " piste "
à approfondir.
- de 'I p^ser en couleurs " les lambris du choeur et les autres qui en auraient besoin. La voûte
lambrissée est donc peinte en plusieurs couleurs.
- refaire les vitraux manquants.
- dresser le dessous de l'église. Il ne s'agit certainement pas ici de niveler le dallage comme ce
sera le cas en 1853-1854 (A.D.C.A. V 1935), mais de réajuster les pierres du dallage sous lequel
on enterrait.
- de repeindre les statues.
- de démolir un vieux lutrin situé entre le choeur et la nef.
14 mai 1750 : bail à vie de la dîme due à l'abbaye de Boquen dans la paroisse de Morieux,
accordé par Yves Le Saulnier, prieur de Boquen, à Jean Fouré, recteur de Morieux (A.D.C.A. H
16 septembre 1759 : marché passé entre la fabrique de la paroisse de Morieux et Julien Blévin
pour la peinture et donire du maître-autel de l'église (A.D.C.A. 20G 260 Reg. délib. folios 22v23r; document p. 20). Aucune délibération antérieure ne fait état de la fabrication ou de la
commande de cet autel.
7 août 1768 : délibération du général de la paroisse de Morieux demandant au roi le transfert dans
l'eglise paroissiale de la fondation desservie à la chapelle de La Trinité des Ponts-Neufs (Pont
Neuf)-, approbation royale le 23 août (A.D.C.A. lE 295).
1788 : l'église et le cimcticrc figurent sous le n° 370 du plan parcellaire de Morieux (A.D.C.A. lE
525 et 3P Plans / carton 2; annexe). 1788 est la date de l'index des parcelles; la date" 17 mesidor
an " ne mentionne pas l'année. Peut-être s'agit-il de la date d'une copie ou de la vérification du
plan. Sur ce plan apparaît un petit édifice accolé au sud-ouest de la nef: sans doute l'ossuaire. Par
contre, la chapelle nord-est n'apparaît pas sur le plan: il ne peut s'agir que d'une erreur du
dessinateur, d'autant que ia chapelle nord se prolonge plus qu'actuellement vers l'ouest. En tout
état de cause, la sacristie ne figure pas.
16 septembre 1788 : accord passé entre le général de la paroisse de Morieux et le prieur de
l'abbaye de Boquen au sujet des réparations nécessaires dans le choeur de l'église (A.D.C.A. 20G
260; document p. 20). On notera que s'il est prévu de blanchir le choeur de deux couches de
chaux, cela devra être fait sans altérer ni masquer 1' " ancienne lisière d'armes qu'on y voit encore
en quelques endroits ". Si les peintures murales (panneaux) sont déjà recouverts ou le seront, le
fait de protéger les armoiries figurant sur les murs n'est dû qu'au privilège des seigneurs de les
afficher.
4 - 5 décembre 1789 : mémoire de la paroisse de Morieux tendant à obtenir des abbayes de
Boquen et de Saint-Aubin des Bois la prise en charge des réparations nécessaires au choeurde
l'église paroissiale (A.D.C.A. 20G 260; document p. 21). Le conseil de fabrique se retourne en fait
vers le gros décimateur de la paroisse qui a la charge d'entretenir et réparer le choeur de l'église.
13 avril 1790 : prestation de serment de Le Poullen, architecte de Rennes chargé de faire
l'estimation des réparations nécessaires à l'église de Morieux (A.D.C.A. 20G 260; document p.
21).
27-28 avril 1790 : procès-verbal des réparations nécessaires à l'église de Morieux, rédigé par Le
Poullen architecte à Rennes (A.D.C.A. 20G 260 et IQ 168; document pp. 22-25). Ce document
est le plus important de ceux réunis: chacun des articles du procès-verbal décrit une partie de
l'église et une qualité de travaux à réaliser. On s'y référera donc en intégralité.
Juillet 1790 : barmie des réparations à réaliser à l'église de Morieux (A.D.C.A. IQ 168).
17 août 1790 : requête des religieux des abbayes de Boquen et de Saint-Aubin des Bois au sujet
des réparations que la municipalité de Morieux veut les obliger à faire à l'église paroissiale
(A.D.C.A. IQ 138; document pp. 25-26).
6 décembre 1790 : marché passé entre la municipalité de Morieux et Jacques Martray pour
l'enlèvement de toutes les armoiries existant dans l'église paroissiale et la réparation du vitrail du
chevet (A.D.C.A. IQ 168; document p. 26). La destruction des armoiries conceme celles figurant
tant dans les vitraux que celles sculptées sur les murs intérieurs et extérieurs (photos pp. 40 et 51).
Le blason situé à l'extérieur au-dessus de la porte maçonnée au nord de la nef, et qui semble avoir
été rapporté, est peut-être celui de la famille de Quémadeuc (photo p. 40).
11 août 1791 : demande adressée à l'administration par la municipalité de Morieux du
remboursement du prix d'un marché conclu avec le nommé Martray pour la réparation du vitrail
du choeur de l'église paroissiale (A.D.C.A. I Q 168; document p. 26).
10 mars 1792 : délibération du directoire du département au sujet des sommes dues pour des
réparations réalisées à l'église de Morieux (A.D.C.A. 5L 130; document pp. 26-27).
Révolution : destruction des armoiries figurant dans l'église, tant dans les vitraux que celles
sculptées sur les murs intérieurs et extérieurs (photos pp. 40 et 51). Le blason situé à l'extérieur
au-dessus de la porte maçonnée au nord de la nef, et qui semble avoir été rapporté, est peut-être
celui de la famille de Quémadeuc (photo p. 40).
11 novembre 1796 : enquête sur l'état de l'église de Morieux (A.D.C.A. IQ 160; document p. 27).
Février 1854 : correspondance du maire de Morieux adressée au préfet au sujet du nivellement
intérieur de l'église et l'achat de nouveaux bancs (A.D.C.A. V 1935; documents p. 27).
15 avril 1859 : plan, coupes transversale et longitudinale de l'église de Morieux par A. Guépin
(A.D.C.A. V 1935; annexe). Ces plans sont ceux du projet de construction d'un nouveau clocher
sur l'emplacement de l'actuel local d'accès au clocher. La sacristie figurant sur ce plan a donc été
construite au cours de la première moitié du XIX° sans qu'aucun document puisse le confirmer
(photos p. 37). Autre détail bien plus important: les poteaux qui soutiennent le clocher ne figurent
pas sur les dessins; l'architecte prévoyant de construire un nouveau clocher avait sans doute aussi
celui de démolir l'ancien, ce qui expliquerait que les poteaux ne figurent même pas en temps que
projet (coul. rose-rouge). Le dispositif de soutènement du clocher est donc postérieur à 1859
(photos pp. 62-64). Les dépenses de réparations justifiées par le maire en février 1872
correspondent peut-être pour une part à cette modification (A.C.M. Reg. délib. 1861-1931;
annexe). Le clocher charpenté de Morieux est apparenté à celui de l'abbaye de Boquen décrit en
1685 (A.D.C.A. H 209; documents p. 17). Précisons que les deux poutres disposées à la base du
clocher font partie intégrante du clocher. Rappelons qu'avant la pose du dispositif de soutien,
l'ensemble des faces du dessous de la charpente de la base du clocher, visibles depuis la nef, était
peint en gris (photo p. 64). La construction du clocher, que nous situerons au cours de la seconde
moitié du X V i r siècle, a partiellemenrt masqué la peinture murale du haut du mur diaphragmme
(photo p. 66).
[ 1859 - fin XIX° ] : réfection de la chapelle nord-ouest et construction du local d'accès au
clocher (photos pp. 33-34 et 39). La baie ouverte à l'emplacement d'une probable baie romane sur
la façade ouest et qui était semblable à celle de cette chapelle nord-ouest (bibl. Grand, dessin), a
été supprimée lors des récents travaux de restauration (photo p. 30).
14 novembre 1858 : délibération du conseil municipal de Morieux sur les ressources disponibles
pour les réparations à faire à l'église (A.C.M. Reg. délib. 1838-1861).
19 février 1871 : justification présentée par le maire de Morieux à son conseil municipal des
dépenses engagées pour les réparations de la charpente et de la couverture de l'église (A.C.M.
Reg. délib. 1861-1931).
1899 : mention de l'entière restauration de l'église de Morieux (bibl.Couffon). Aucun document
vient confirmer ce renseignement, pas même une délibération du conseil municipal (A.C.M. Reg.
délib. 1861-1931). Peut-être ces travaux ont-ils été réalisés par la paroisse, mais ses archives
sont muettes (A.P.M.). Cependant, cette mention de restauration complète ne peut être rejetée
d'emblée: on pourrait attribuer à cette campagne les deux lucarnes massives en granité bleu de la
chapelle nord supprimées lors des récents travaux de restauration (photo p. 39).
29 novembre 1936 : délibération du conseil municipal de Morieux pour la réfection de la
couvcrturc du clocher de l'église paroissiale (A.D.C.A. 2 - 0 154 /l; document p. 29).
6 décembre 1936 : marché passé entre la municipalité de Morieux et Auguste Morin, couvreur à
Yffiniac, pour refaire entièrement à neuf la couverture du clocher (A.D.C.A. 2 - 0 154 / 1;
document p. 29).
Octobre 1950 : fiche de recensement et demande de classement parmi les Monuments
Historiques de l'église de Morieux (S.D.A. 22).
4 septembre 1502 : testament de dom Geffroy Abraham, chapelain, portant fondation au
profit de l'église de Morieux, en échange du droit d'enfeu (A.D.CA. 20G 260; cf. annexe;
extrait):
En ce jour de dimanche quart jour de septembre l'an mil cinq cent deux, de l'église paroissiale
de Morieux, le peuple, trésoriers et paroissiens d'icelle pzuoisse congrégés ensemble tant pour
ouïr le divin office que pour traiter, disposer et ordonner des négoces et affaires d'icelle église
et fabrique d'icelle, est comparu vénérable et honnête chapelain dom Geffi-oy Abraham
Paroissiens congrégés et assemblés comme dit est que par ci-devant pour et afin que celui
dom Geffroy eut un enfeu et droit de sépulture
Image de Sainte Eugénie, et que iceux paroissiens et trésoriers d'icelle église et fabrique
eussent été et tenus faire dire et célébrer à jamais en perpétuel
Pâques pour les âmes d'icelui dom Geffroy, ses père et mère et autres ses parents et amis tant
trépassés que vivants encore, une messe de Requiem à diacre et sous-diacre
Respons de mois paravant le commencement d'icelle sur la sépulture d'icelui dom Geffroy et
en l'endroit du Lavabo d'icelle messe faire prières et recommandations pour les âmes d'icelui
dom Geffroy que ses dits père et mère et autres parents et amis, et avoir deux cierges ardents
sur le dit autel durant le temps qu'on dira icelle messe, savoir depuis le commencement de
l'Evangile d'icelle jusqu'au Pot Commun d'icelle et que celui même jour après que la fin et
issue des Vêpres d'icelui jour dites en icelle église, iceux paroissiens et trésoriers fussent tenus
de faire aller à la croix et bannière d'icelle église les chapelains qui eussent dit icelles vêpres
avec deux torches ardentes sur la sépulture dire un verset de mort à haute voix et chant en
l'intention d'icelui dom Geffroy en priant Dieu pour lui.
Et pour ce faire, le dit dora Geffroy Abraham pour lui et ses hoires aurait donné, légué, quitté,
délaissé et transporté héritellement à la dite église et fabrique pour en jouir héritellement lors
en l'avenir, le nombre de cinq quarts et demi de froment mesure de la cour de Lamballe,
valables de levées, quittes de toutes rentes et charges, payables par chacun an et terme de
Saint Michel, que Jean Morin d'icelle paroisse, lors présent, avait reconnu devoir au dit dom
Geffiroy par chacun an au dit terme de saint Michel sur l'hypothèque et obligation de tous et
chacun de ses héritages et rentes, duquel nombre de ... (un mot uiisibie, document taché) par le
mandement d'icelui dom Geffroy et parce que le dit dom Geffroy l'en avait quitté
héritellement, le tout tourné et arrivé héritellement avec les dits paroissiens fabriqueurs et
trésoriers d'icelle pour en jouir comme dit est. Lesquelles messes et services sus dits le dit
dom Geffroy avait aussi fondés, dotés et ordonnés, et a dit et remontré outre icelui dom
Geffroy les dits trésoriers et paroissiens, que son vouloir, intention et dévotion, moyennant le
consentement d'iceux paroissiens et trésoriers et si leur plaisir était de prendre et accepter la
chcirge de la fondation et choses ci-après déclarées, fondées et dotées en icelle église, outre ce
que dessus, deux messes perpétuelles à être dites et célébrées à basse voix en icelle église au
dit autel et jours de dimanche et mercredi par chacune semaine de l'an à jamais en perpétuel
après le décès advenu d'icelui dom Geffroy, pour les âmes de lui, ses dits père et mère et
autres parents et amis, savoir: une au dit jour de dimanche pour servir aux dits paroissiens de
messe matutinale en icelle église et l'autre au dit jour de mercredi, et en l'endroit du Lavabo de
chacune des dites messes faire faire prières et recommandations pour les âmes d'icelui dom
Geffroy et ses père et mère et autres parents et amis, avec une autre messe de Requiem encore
à diacre et sous-diacre, prières, recommandations et services être dites et célébrées et faites en
icelle église au dit autel le prochain lundi des fêtes de la Pentecôte et un verset de mort après
l'issue des vêpres d'icelui jour, à jamais en perpétuel aussi et en sa propre forme et manière
que celle du lundi de Pâques ci-devant déclaré. Réserve au dit dom Geffroy d'icelle deux
messes à basse voix dire et célébrer durant sa vie et jouir pendant icelle de la dotation et
fondation d'icelle ci-après déclarée durant sa vie et que après son décès dom Jean Abraham,
prêtre, son neveu, en ait la charge si prendre la veut, et après le décès d'icelui dom Jean
Abraham, les trésoriers et paroissiens d'icelle église et paroisse les fassent dire et célébrer par
tels chapelains suffisants qu'ils verront l'avoir à faire, pourvu que s'il y en avait nul de la
lignée du dit dom Jean Geffroy suffisant, qu'ils en soient les premiers pourvus si prendre et
accepter en veulent la charge, les prochains d'icelle lignée et substentivement de prochains en
prochains, quels chapelains et chacuns seront payés par chacun an de leur salaire d'icelles
messes, et pour dire et célébrer, par les trésoriers d'icelle fabrique du prix accoutumé d'icelle
paroisse pour pareilles messes et services faire dire et célébrer.
Et que pour dotation et salaire d'icelles messes, prières et recommandations et services sus dits
aussi faire dire et célébrer et en faveur de ce, je donnerai et laisserai héritellement à icelle
église et fabrique les héritages, rentes et choses ci-après déclarées, si leur plaisir serait de
prendre et accepter la charge d'icelles messes et services sus dits aussi faire dire et célébrer et
promettent et obliger le faire:
Premier: une pièce de terre en clos située en la dite paroisse de Morieux aux fiefs proches de
la seigneurie de Lamballe, contenant un journal ou environ, joignant d'une part à terre
d'Y2abeau du Val, d'autre au chemin par où l'on va du bourg de Marcheix, et d'autre au
chemin de la Fourière, comme se poursuit avec la charge d'un quart de froment de rente dite
mesure due dessus par chacun an au dit terme de Saint Michel à la dite fabrique de Morieux
pour toute rente. Item le nombre de dix perrées froment de rente due, valables de levée, quittes
de toutes rentes et charges payables par chacun an au dit terme de Saint-Michel par Jean
Redon de la paroisse de Million et Charles Le Blay lui doivent de rente par chacun an au dit
terme de Saint Michel, respectivement comme ensuit sur gage et hypothèque d'héritages
valables et suffisants, à icelle dix perrées de froment rente fournir, payer et continuer à jamais
et en l'avenir par chacun an au dit terme de Saint Michel; et d'abondant leur ferait encore avoir
toumée et advirance valable avec le dit Jean Morin des dits cinq quarts et demi de froment
rente qu'il doit, que leur avait baillé par ci-devant avec lui comme dessus sans déroger à la
baillée et atoumance en faite par ci-devant et d'abondant entendre d'icelle chose pour
subvenir et aider à dire les dites messes et services sus dits, donneraient et bailleraient à la dite
fabrique et paroissiens d'icelle pour la dite fabrique un calice d'argent vert pesant un marc
d'argent et une chapelle garnie de chasubles, aubes, corporaux et autres choses pertinantes et
requises à ce pour en jouir icelle fabrique à jamais en perpétuel, pourvu que celui dom
Geffroy s'en pourrait servir durant sa vie et que les dits trésoriers seront tenus les lui bailler et
communiquer, les leur rendant, quels trésoriers et paroissiens congrégés et assemblés comme
est dit, savoir: Jean Gueguen, l'un des trésoriers et administrateurs des biens de la dite église et
fabrique, en son nom et pour au nom d'Ollivier Gueguen son frère, pareillement trésorier et
administrateur des biens d'icelle église et fabrique, stipulant et acceptant pour lui, gérant son
fait et négoce; Jean Le Forestier, écuyer sieur de La Ville Gourio; Jean Rogon, sieur du Tertre;
Jean de La Houssaye, sieur de La Noë; Ollivier Gueguen, sieur du Bignon; Rolland de
Boishardy, Ollivier Giron, et chacun d'eux nobles gens paroissiens d'icelle paroisse; Jean
Morin, Ollivier Briquet, Pierre Barré et Bertrand Barré, Pierre Le Blay, Guillaume
Moripaimet, Jean Briquet, Ollivier Abraham, Louis Gaudu, Jean Gaudu, Rolland Couëssurel,
Bertrand Hingampt, Ollivier Le Moinne, Ollivier Ferrebon, Jean Rouxel, Jean Pilorget,
Rolland Hingampt, Jean Hangoumart, Bertrand Outrequin, Bertrand de La Marre, Ollivier
Loisel, Pierre C (?), Jacques Dagot, chacun d'eux gens partables et non nobles pareillement
paroissiens d'icelle paroisse, congrégés et assemblés en icelle église comme dit est, qu'eux et
chacun d'eux ensemblement ont dit et répondu à une commune voix, nul d'iceux le
contredisant, qu'ils acceptaient et ont accepté de fait et en agréable, les fondations et choses
sus déclarées faites par le dit dom Geffroy comme dessus, et qu'ils prendront et ont pris et
accepté de faire dire et célébrer pour le dit dom Geffroy les dites messes et services et autres
choses sus déclarées en la forme sus dite, fournissent de la part du dit dom Geffroy des choses
par lui surprises, remontrées et offertes, faire comme dessus.
19 août 1545 : aveu rendu au duc de Penthièvre pour le rachat d'écuyer Mathurin Le
Forestier qui était marié avec Mathurine Couespelle, par écuyer Antoine, son fils, d'un
hébergement a Moneux (A.D.C.A. lE 108; extrait):
Une maison et hébergement avec un petit jardin étant en la paroisse de Morieuc contenant le
tout ensemble le tiers d'un journal de terre ou environ, joignant d'une part à une venelle à aller
de la chapelle de La Trinité au bourg de Morieuc, d'autre à terre de Guillaume Couespelle et
ses enfants, d'autre au grand chemin à aller du Pont Neuf à Planguenoual.
7 octobre 1554 : testament de François Briquet portant fondation au profit de l'église de
Morieux, en échange du droit d'enfeu (A.D.C.A. 20G 260; cf. annexe; extrait):
J'ai, François Briquet, au lit, malade, sain de pensée et entendement, pensant au salut de mon
âme, me rendant certain qu'il convient mourir, et l'heure incertaine de la mort, fait et ordonne
celui présent, mon testament et ordonnance de ma disposition et demière volonté, premier
Je doime mon âme à Dieu, à la benoîte, glorieuse et sacrée Vierge Marie, et à toutes la sainte
compagnie de paradis, et mon corps à la terre pour être inhumé en l'église paroissiale de
Morieux, près et en l'endroit de l'enfeu de La Mouessonnière, et pour y avoir pour moi et mes
hoires sépulture d'une tombe, je dote et assigne à l'église et fabrique du dit lieu le nombre de
deux sols six deniers rente monnaie payable chacun an et terme de Saint Michel sur mes
héritages et rente.
Item je veux et ordonne qu'il soit dit et célébré à jamais et temps à venir, chacun an et chacun
jour de lundi à l'autel où est l'image de madame Sainte Eugénie pour prier Dieu, pour moi et
mes amis vifs et trépassés.
Et pour salaire et dotation d'icelle messe dire et célébrer, je fonde, dote et assigne à jamais à
perpétuité pour moi et mes hoires sur l'hypothèque de ma maison étant située au village du
Marcheix en laquelle suis demeurant, avec sur une pièce de terre étant près de ma dite maison
nommée le Clos de la marre, et si à ce ne suffit sur tous mes autres héritages et rentes le
nombre de quatre perrées froment, rente valable et de levée quitte de toute charge, payable
chacun an et terme de Saint Michel aux chapelains ci-nommés en son temps qui diront la dite
messe. Et, mon décès advenu, veux et ordonne et baille charge à dom Jean Morpannel, prêtre
présent et acceptant, de dire et célébrer la dite messe tant qu'il vivra, et avoir le dit paiement et
salaire des dites quatre perrées de froment chacun an et terme de Saint Michel, et après le
décès du dit dom Jean par tel autre chapelain que mes hoires commettront pour être payé
comme dit est.
Et tout ce ainsi veux et juré par mon serment tenir pour moi et mes hoires.
11 février 1555 : aveu rendu à Jean de Bretagne duc de Penthièvre, par écuyer Jean Rogon
et Jacquette Dollou, son épouse, seigneur et dame du Tertre, pour le manoir du Tertre et les
prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 132; extrait):
La maison et manoir du dit lieu du Tertre avec jardins, pourpris, issue et domaine du dit lieu,
avec un clos et verger y joignant, auquel domaine souloit y avoir colombier élevé et édifié,
auquel y avait pigeons ordinairement, lequel de longtemps est miné et caduc par vieillesse,
loisible au dit du Tertre faire icelui réédifier par droiture lors de sa faculté et volonté, et outre
prennes et refuge, étang et réservoir d'eau. Le tout contenant ensemble par fonds trois
journaux de terre ou environ.
Item le dit sieur du Tertre a été connaissant comme devant tenir du dit seigneur duc et comte,
toute exercice de justice, ferme droit de juridiction, toute droiture, prérogative, prééminences^
privilège total de basse et moyenne justice lui en appartenant, prééminences d'église, chapelle
et droit de sépulture prohibitif à tous autres en l'église paroissiale de Morieuc, armes et
armoiries en icelle chapelle et vitres d'icelle église, et de tout ce que dessus il est possesseur
paisible au vu et su de tous sans aucune contradiciton ni empêchement quelconque.
27 février 1555 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Le Forestier pour le manoir de
La Villegourio en Morieux (A.D.C.A. lE 133; extrait).
La maison, métairie et pourpris du dit lieu de La Ville Gourio, colombier, jardins, vergers,
garennes et bois de haute futaie et bois taillis, et issues et déports.
18 décembre 1555 : confirmation par le comte de Penthièvre des prééminences de François
Poullain, sieur de la Villesalmon, en l'église de Morieux (A.D.C.A. l E 596; extrait):
Jean de Bretagne, duc d'Etampes, comte de Penthièvre, chevalier de l'ordre, gouverneur et
lieutenant général pour le roi en ce pays de Bretagne, à tous ceux qui ces présentes verront.
Savoir faisons que après nous avoir été montrés par noble homme François Poullain sieur de
La Ville Salmón ses titres de fief, hommes vassaux et sujets, juridiction, obéissance, justice
basse et moyenne sur ses dits hommes, droits de sceaux tant d'actes que de contrats, droit de
faire exercer sa dite juridiction et justice par ses officiers et greffiers et avec pouvoir d'y avoir
notaires de ce qu'est tenu prochement du dit sieur de La Ville Salmón, droit de colombier,
g^ennes, chapelles, enfeux, tombes, escabeaux et autres prééminences à lui appartenant en
l'église paroissiale de Morieuc, le tout sous notre juridiction et seigneurie de Lamballe,
lesquels titres par nous vus et examinés par notre conseil, ont été trouvés bons et valables.
Voulons par nous, nos hoires, successeurs ou causeayants que le dit sieur de La Ville Salmón
et ses hoires ou ayant de lui cause en usent et jouissent à jamais perpétuellement.
1570 : procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le
comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux
(A.D.C.A. l E 302; cf annexe; extrait):
Instance concemant le droit d'escabeau, bancs, vitres, annoiries, enfeux et autres
prééminences que Raoul de Quérauguen sieur de La Motte prétendait en l'église de Morieux, à
laquelle prétention madame de Martigues s'opposait soutenant que cette église était
prochement tenue du duché de Penthièvre et qu'ainsi à elle seule appartenait le droit d'y
concéder de pareilles prééminences.
18 mai 1572 : procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et
le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux
(A.D.C.A. lE 302; cf. annexe; extraits):
De tout temps immémorial, les dits feus seigneur et dame du dit lieu des Tronchays ont fait et
font en commun possession et jouissance paisible de jouir du tout du dit choeur et chanceau
de la dite église de Morieuc et d'une chapelle appelée la chapelle de Largentaye étant en la
dite église, ayant ceinture d'écussons à l'entour d'icelui choeur et chapelle armoiriée des armes
des dits sieur et dame des Tronchays comme aussi sont en la grande vitre du dit choeur et en
la vitre de la chapelle de Largentaye avec tous droits se sépulture prohibitifs et défensifs et
toutes autres prééminences prérogatives, tombes, escabeaux, chaires, accoudoirs amoiriés de
leurs dites armes, et que à présent le sieur de La Motte est venu à nouvelle appréhension de la
dite terre et seigneurie avec toutes ses dépendances, secondement des dits devoirs et
prééminences ci-dessus décrites, et à présent la dite ceinture du dit chanceau, les dits
écussons, armes et armoiries des dits sieur et dame des Tronchays y étant sont presque toutes
effacées et à peu près dedans peu de temps le dit sieur désirerait pour la mutation des noms et
formes des armes qui y sont à présent en préservation de ses droits faire rafraîchir la dite
ceinture et en outre icelle y faire mettre ses armes toutes pleines ou en alliance comme il verra
bon tant aux vitres, ceinture, tombes, chaires, escabeaux que accoudoirs, et en l'endroit de
laquelle remontrance le dit sieur de La Motte a appam.
(Qu') Il fasse mettre et apposer ceintures et écussons de ses armes soit toutes pleines ou
alliance partout aux endroits où étaient celles des sieur et dame des Tronchays aux dits
chanceau et chapelle, sans toutefois toucher à la chapelle et enfeu du dit sieur du Tertre ni à la
clôture de bois d'icelle qui est au haut de la dite église du côté devers l'Evangile, et que s'il
voit bon il fasse vis-à-vis du grand autel de la dite église pour leurs sépultures, tombes de
pierre ou de bois amoriées de ses armes comme de tout temps aurait eu coutume y en avoir
une de bois aux dits sieur et dame des Tronchays.
1576 : procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le
comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux,
mémoire du comte de Penthièvre (A.D.C.A. lE 302; cf. annexe; extrait):
Et outre soutient la dite dame demanderesse qu'il n'y a point d'autres fondateurs en la paroisse
et église de Morieuc que la dite dame au dit nom, qu'elle est dame supérieure en fief et
juridiction en la dite paroisse, laquelle paroisse relève entièrement de la cour et juridiction de
Lamballe, à la dite dame au dit nom appartenant.
Qu'anciennement, il n'y avait aucun qui eut en la dite paroisse et église de Morieuc armes ni
armoiries, soit en peinture ou élevées en bosse, hors et réservé les seigneurs de Penthièvre et
Lamballe, prédécesseurs de la dite dame au dit nom, qui avaient leurs armes accoutumées,
savoir d'hermines en la principale vitre de la dite église de Morieux, sans que les
prédécesseurs et prétendus auteurs du dit défendeur y eussent aucune tombe ni écusson,
armoiries ou autres semblables marques de prééminences d'église.
Que si de ce jour ou depuis quelque peu de temps, il se trouve en la dite église quelques
écussons d'argent à feuilles de houx de sinople avec une croix engrêlée, que le dit défendeur
dit être les armes de La Ville Salmón et de ses auteurs, tels écussons y ont été mis depuis les
soixante ans et non de temps immémorial ainsi que le veut et prétend faire voir le dit
défendeur, et a été par usurpation et entreprise qu'ont fait ceux qui les ont mis et apposés,
étant le dit seigneur duc et ses prédécesseurs absents et ne résidant sur les lieux empêchés à la
poursuite de la restitution de leur comté du dit Penthièvre, et les officiers de la dite cour de
Lamballe peu curieux et vigilants à la conservation des droits du dit seigneur, et à donner
empêchement à icelles entreprises.
Et ne se peut le dit défendeur excuser d'impudence et de trop grande entreprise de se vouloir
dire fondateur de la paroisse et église de Morieuc, pour n'avoir le dit défendeur ni ses
prédécesseurs aucune marque soit de qualité ou autre dont on peut juger de tels droits lui être
dûs et appartenir.
Et tout ce que le dit défendeur a pu ou peut avoir en la dite paroisse ne lui est venu ni à ses
prédécesseurs que depuis les soixante ans demiers, et n'y avait rien anciennement, soit en fief,
juridiction ou domaine sinon depuis quelques acquêts qu'ils firent de la maison des
Tronchays, les seigneurs de laquelle, quels le dit défendeur dit être ses auteurs, ne
prétendaient aucun droit ou autres prééminences, comme aussi ils ne baillèrent jamais leurs
tenues et aveux avec de tels prétendus droits et prééminences.
Aussi n'a-t-il été fait fondation ni dotation de leur part en la dite église de Morieuc par
laquelle ils eussent pu prétendre, ni le dit défendeur se disant leur successeur et cause ayant,
aucun droit d'armoiries ou autres prééminences en la dite église.
27 octobre 1577 : transaction entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des
Troncháis, et le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de
Morieux (A.D.C.A. l E 302; cf. annexe; extraits):
Pour à tout quoi obvier et surtout se transiger et pacifier après que le dit de Gueauguen a très
humblement supplié et requis la dite dame au dit nom lui permettre le tout ou partie de son
intention, ayant la dite dame égard à la requête et supplication du dit sieur de La Motte, la dite
dame gratifiant à icelui de Gueauguen, a concédé, permis, concède et permet au dit de
Gueauguen et à ses hoires, successeurs ou causayants sieurs de La Villesalmon et des
Troncháis, jouir à jamais sous l'autorité et supériorité de la dite dame au dit nom,
prohibitivement à tous autres hors ma dite dame et ses successeurs ducs de Penthièvre, et
avoir et faire apposer le dit de Gueauguen ses armes et écussons en la grande vitre de l'église
du dit Morieuc au-dessous des armes de la seigneurie de Penthièvre, et même avoir ses armes,
écussons et prétentions en une chapelle appelée Largentaye, descendue des Clisson, et avec
pouvoir et permission de rafraîchir les présentations, escabeaux et armes qui sont en la dite
église et chapelle, et au lieu d'iceux y mettre les siennes, soit pleines ou alliances, comme il
verra l'avoir à faire, avec réservation faite par la dite dame de toutes souverainetés et
premières prérogatives, prééminences, pour elle et ses successeurs ducs de Penthièvre en la
dite église paroissiale de Morieuc, privativement au dit de Gueauguen et de tous autres de
quelque condition qu'ils puissent être.
6 juin 1583 : hommage rendu par Jean Le Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, pour le
manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 298 b;
extrait):
Savoir est sa maison et métairie noble du dit lieu de La Ville Gourio, colombier, fief et
juridiction basse et moyenne, moulin, prééminences d'église en l'église de Morieuc, bois de
haute futaie.
7 juin 1583 : hommage rendu par Pierre Le Forestier, sieur de La Villegourio, pour le
manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 298 b;
extrait):
Savoir est le dit lieu, maison et métairie noble du dit lieu de La Ville Gourio, bois anciens et
de haute futaie, bois taillis, garenne, colombier, fief, juridiction, moulin, prééminences,
chapelle et écussons en l'église de Morieuc, terres arables et non arables.
13 juin 1583 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier, écuyer, sieur de La
Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux
(A.D.CA. lE 133; extrait):
La maison et lieu noble de La Villegourio avecque la métairie du dit lieu, ensemble les
jardins, vergers, pourpris, bois de haute futaie, bois taillis, garennes, avecque une lande près
des dits bois, comme le tout se comporte, contenant dix huit à vingt journaux de terre ou
environ. Même un colombier situé dans l'un des dits jardins. Chapelle, escabeaux, enfeux,
armoiries en l'église de Morieux, avecque droit de ceinture à l'entour du banc d'icelle église et
chapelle.
11 février 1639 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Catherine Visdelou, dame de La
Herviaye, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux
(A.D.C.A. lE 151; extrait):
Savoir la maison et manoir et métairie du dit lieu de La Ville Gouryot, maisons, cours,
écuries, jardins, vergers, chesnaie de haute fiitaie, garennes, bois taillis, avec son colombier
par terre, fuie et refuge à pigeons volants, avec son moulin à vent avec son détroit de moute.
Avec sa chapelle et prééminences en l'église paroissiale du dit Moryeuc, banc à queue,
accoudoirs, avec pierres tmbales et écussons en la grande vitre, outre ceux qui sont en bosse
sur les dites tombes et piliers, le tout dans la dite chapelle, et prohibitif à tous autres, et le tout
aux fins du procès-verbal en fait à requête de la dite demoiselle du vingt troisième jour de
janvier mil six cent trente.
7 mai 1639 : aveu rendu par Jacques Hangommart et Marie de Roger, son épouse, pour le
manoir de Largentaye et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 300 b; extrait):
La maison et métairie noble de Largentaye, cour, fournil, étable, jardins, vergers, rabines,
terres à rentes ci-après décrites, avec chapelle, enfeu, droit de sépulture à côté de la nef et
proche le choeur de l'église paroissiale de Moryeu en l'aile du côté vers l'Evangile appelée la
chapelle de Clisson et de Largentaie, pierres tombales, escabeau, armoiries, vitre et ceinture
prohibitive à tous autres hors aux dits seigneur et dame duc et duchesse, avec droit de banc et
accoudoir dans la chapelle et église de La Trinité au-dessus et derrière l'autel de Saint Nicolas
du côté vers le septentrion.
27 décembre 1685 : état et devis des réparations à faire au clocher de l'abbatiale de Boquen,
et marché passé à Guillaume Le Goubé, maître charpentier et ingénieur demeurant à
Moncontour (A.D.C.A. H 209; cf. annexe; extrait):
Pour le clocher de la dite église qui est présentement courbé, affaissé et presqu'en mine, est
nécessaire d'y mettre à neuf deux fermes qui prendront (appui) de sur les longères de la dite
église et conduiront jusqu'au haut d'icelle, de force et écarrage plus gros que ceux qui y sont,
et de bon bois sain, sans gélifure, sous le pied des montants desquelles fermes seront mis et
posés bons sabots ou blochets de bois, de largeur et longueur compétente, et dans lesquels
seront faites bonnes mortaises et en icelles placé le pied des dites fermes en queue d'aronde
avec les liants et antrieux nécessaires pour faire la jonction des dites fermes.
Est requis pareillement deux longues pièces de bois de huit pouces en carré et les plus longues
que faire se pourra pour supporter avec l'aide de tout l'autre boisage qui est au même clocher,
icelles deux pièces posées sur les antrieux des deux ancieimes charpentes servant au dit
clocher.
Comme aussi est requis de mettre à neuf quatre goussons, forts et compétents, cousus et
attachés avec bonnes chevilles contre les principaux pots de la première emposture.
De plus est nécessaire d'ôter et descendre un des principaux pots de la première emposture,
étant cassé par le milieu par cause de la charge et affaissement du dit clocher, et y en remettre
un neuf en la place, de hauteur et largeur compétentes.
Pareillement est nécessaire de descendre le petit dôme qui fait le couronnement du dit clocher,
les pots d'icelui se trouvant demi gâtés et pourris, et les ouvertures du dit petit dôme pouvant
causer la mine totale du palier, et au lieu et place d'icelui est nécessaire d'y faire une aiguille
ou pointe d'au moins douze pieds de hauteur ou plus haute si l'oeuvre se peut permettre;
laquelle sera par le bas et soubassement d'icelle en forme carrée et de largeur et hauteur aussi
comme sera requis, le surplus d'icelle pointe conduite en octogone, icelle verge composée
d'une verge avec ses maîtres chevrons qui prendront leur fondement au bas de la première
passée et joints au premier palier du dit clocher, avec liants et contreliants mortaisés dans le
dit premier palier, et goupillés par le dessous.
1703 : note sur la dîme relevant de l'abbaye de Boquen dans la paroisse de Morieux
(A.D.C.A. H 220; registre de comptes 1703, folio ISrv):
Le trait de dîme dépendant de l'abbaye de Bosquen dans la paroisse de Morieuc se lève à la
douzième gerbe dont elle a les deux tiers, et le recteur l'autre. Elle vaut pour ce qui en
appartient à Bosquen pour l'ordinaire pour chaque année 150 livres de ferme.
Le recteur de Morieuc nommé Claude de Brais nous ayant fait signifier en 1676 aux fins de la
déclaration du roi pour nous demander sa pension congme de 300 livres en nous faisant
abandon de ses dîmes. Nous avons transigé avec lui le 3 janvier 1696 par devant Gaultier
notaire royal à Lamballe en lui abandonnant sa vie durant notre dite dîme, dont il nous payera
par an seulement la somme de quatre vingt dix livres par moitié Chandeleur et Saint Michel,
de sorte qu'après la mort du dit recteur, l'abbaye de Bosquen peut rentrer en jouissance de sa
dite dîme en payant la dite pension au dit recteur, à laquelle elle a droit de faire contribuer
l'abbaye de Saint-Aubin qui dîme en la même paroisse, et un certain bénéficier de la
cathédrale de Saint-Brieuc qui a une rente par froment sur des dîmes en Morieuc.
8 juillet 1723 : minu rendu par écuyer François Rogon sieur du Tertre pour le rachat de
Claude Rogon, prêtre, son frère, sieur du dît lieu, dont les prééminences en l'église de
Morieux (A.D.C.A. lE 297 b; extrait, folio 5v):
Outre ce que dessus le dit sieur avouant confesse que le dit feu Claude Rogon possédait
noblement et en entier le dit fief ci-après sujet au dit droit de prééminences de l'église dans la
dite église de Morieux, et chapelle du côté de l'Evangile joignant le grand autel, droit de banc,
tombe, écussons dans la dite chapelle et dans la vitre du grand autel et ailleurs dans les piliers
et voûte de la dite église, et autres prérogatifs conformément aux aveux rendus par ses
prédécesseurs aux seigneur et duc de Penthièvre.
24 septembre 1730 : bannie et adjudication d'un droit d'enfeu dans l'église de Morieux au
profit de Gilles de Rogon, sieur de La Longrais (A.D.CA. 20G 260; registre de délibérations
1727-1760, folio 2v; cf. annexe):
Nous, messire Mathurin de Follenay sieur abbé de la paroisse de Morieux, évêché de SaintBrieuc, certifions avoir fait les trois demiers dimanches consécutifs en l'endroit de la porte
commune de nos grands messes paroissiales et dominicales bannies du consentement de (nom
illisible) et Jean Le Galoys trésoriers en charge de la dite paroisse, à qui pour plus voudrait
arenter un banc avec deux pierres tombales et enfeu prohibitif au-dessous joignant par le haut
au balustre faisant séparation du choeur et chancel d'un côté à l'autre du Rosaire du banc de
l'Evangile, auquel autel était autrefois placée l'image de Sainte Anne, et d'autre côté à l'entrée
de la nef dans-le choeur, et qu'il fut mis aux enchères dans la plus forte d'un boisseau de
froment mesure de Lamballe de rente ancienne censive et foncière par écuyer Gilles Rogon
sieur de Longrays.
Le dit général de la paroisse a, ce jour à l'issue de notre grand messe dans la sacristie, passé
bail au dit sieur de La Langrays comme plus donnant et demier enchérisseur. Ce jour de
dimanche vingt quatrième septembre mil sept cent trente.
24 septembre 1730 : acte de concession d'un droit d'enfeu dans l'église de Morieux au profit
de Gilles de Rogon, sieur de La Longrais (A.D.C.A. 3E 4 Gallet 1730; cf. annexe; extrait):
Entre lesquels s'est fait et passé le présent bail à rente perpétuelle et irrévocable par lequel le
dit général, stipulé par les délibérants ci-devant, a baillé et par le présent baille, cède, quitte et
transporte au dit sieur de La Longrais acceptant pour lui, ses hoires, successeurs ou
causayants, comme plus donnant et demier enchérisseur suivant les bannies et réceptions
d'enchères faites les trois demiers dimanches consécutifs, et ce jour répétées par le dit sieur
recteur dans l'endroit de la part commune des grands messes dominicales par lui dites et
célébrées en manière accoutumée, savoir est un banc avec deux pierres tombales et enfeu
prohibitif au-dessous du dit banc, situé dans la dite église de Morieuc, joignant par le haut au
balustre qui fait la séparation du choeur et de la nef, d'un côté à l'autel du Rosaire autrefois de
Sainte Anne, et de l'autre côté à l'entrée de la nef dans le choeur, et selon que le tout se
contient, pour le dit sieur de La Longrays, ses hoires, successeurs ou causayants, en jouir
exclusivement et prohibitivement à tous autres à jamais au temps à venir, pour et en faveur
duquel arrentement et transport le dit sieur de La Longrays a promis, promet et s'oblige de
payer et faire avoir à la dite église et fabrique de Morieuc par chacun an au dit terme de Saint
Michel prochain vingt neuf du courant en un an, le nombre de deux quarts de froment mesure
de notre juridiction de rente ancienne, censive et foncière payable aux trésoriers en charge de
la dite paroisse de Morieuc, à jamais au temps à venir.
23 avril 1737 : représentation d'un titre de concession d'un banc et de deux pierres tombales
dans l'église de Morieux par Gilles Rogon, sieur de La Longrais (A.D.C.A. 20G 260; registre
de délibérations 1727-1760, folio 5v; cf. annexe):
En l'endroit, écuyer Gilles Rogon sieur de La Longrais nous a représenté, et au général, une
grosse de contrat sur parchemin en date du vingt quatre septembre mil sept cent trente au
rapport de nous Gallet notaire royal et Macé notaire ducal, icelle contrôlée à Lamballe le 25
ème du dit mois de septembre, portant concession du général au profit du dit sieur de La
Langrais d'un banc et de deux pierres tombales dans la dite église de Morieuc. Lequel acte a
été sur le champ mis et déposé dans les archives pour y avoir recours si besoin est, et duquel
contrat le général décharge le dit sieur de La Longrais.
4 septembre 1738 : mémoire au sujet du marché passé avec Lostelier, peintre, pour les
ceintures funèbres aux armes du défunt comte de Toulouse dans les églises de Lamballe,
Guingamp et Moncontour (A.D.C.A. lE 72; cf. annexe; extrait):
Ceintures funèbres.
Mémoire pour servir de réponse aux lettres de M. Baizé des 29 août et 1er septembre 1738.
Le marché a été passé ce jour avec les sieurs Lhostellier, père et fils, pour les ceintures
funèbres aux églises paroissiales de Notre-Dame de Lamballe, de Moncontour et de
Guingamp au prix et conditions contenus en la soumission qu'ils ont donnée. On a rapporté
bien positivement qu'il ne sra point fait de ceinture funèbre à l'église de Saint-Jean de
Lamballe, et les peintres se sont obligés de faire la ceinture funèbre de l'église de Notre-Dame
de Lamballe dans un mois et demi, celle de l'église de Moncontour un mois en suivant, et
celle de l'église de Guingamp deux mois après, en sorte que le travail sera fini dans quatre
mois et demi ou cinq au plus.
9 mai 1750 : délibération du conseil de fabrique de Morieux pour la poursuite des
réparations de l'église (A.D.C.A. 20G 260; registre de délibérations 1727-1760, folio 5v; cf.
annexe):
Nous avons consenti et consentons par la présente qu'on continue les réparations de la dite
église. Savoir, qu'on fasse reblanchir les murailles partout où besoin sera; qu'on fasse passer le
lambris du choeur en couleur et les autres boisures du dedans de l'église qui en ont besoin;
qu'on fasse revitrer dans les endroits où il est besoin de le faire; raccomoder les murs du
cimetière; dresser le dessous de l'église; rafraîchir les statues des saints; et enfin qu'on fasse
les autres rappropriements qui sont nécessaires à faire dans la dite église; comme aussi de
faire démolir le vieux lutrin qui est entre le choeur et la nef comme étant inutile au service de
Dieu et à la célébration des offices, défigurant l'église et empêchant la propreté.
EGLISE SAINT-GOBRIEN
MORIEUX - COTES D'ARMOR
16 septembre 1759 : marché pour la dorure du maître-autel de l'église Morieux à Julien
Blévin (A.D.C.A. 20G 260; registre de délibérations 1727-1760, folios 22v-23r):
Le dimanche 16 septembre 1759, le général de la paroisse de Morieux assemblé après la
convocation et assignation en faite le dimanche précédent par monsieur le recteur de Morieux
au prône de sa grand messe, et la dite convocation répétée ce jour par monsieur Dagot prêtre
de cette paroisse par laquelle il est question de faire dorer le grand autel de notre église, à quoi
nous soussignés, délibérants, après avoir proposé à différents ouvriers le marché, sommes
convenus de le dormer à maître Julien Blévin y soussignant, lequel s'oblige de le dorer suivant
le devis ci-attaché signé de lui et de nous délibérants, et en conséquence duquel marché nous
dits délibérants promettons et nous obligeons de payer au dit Blévin et des deniers de notre
fabrique la somme de cinq cents livres dont sera délivré un tiers au dit Bléven à la moitié de
son ouvrage et les deux tiers restants à la fin de son ouvrage après qu'il aura été reçu, si besoin
est, par experts aux frais du dit Blévin et à la charge de commencer son travail immédiatement
après la Saint Michel prochaine, et de le continuer sans interruption. Et moi dit Blévin déclare
accepter le dit marché aux conditions ci-dessus, m'obligeant à faire les domres en vrai or et
de fournir de couleurs convenables.
16 septembre 1788 : accord entre le général de la paroisse de Morieux et le prieur de
l'abbaye de Boquen au sujet des réparations nécessaires dans le choeur de l'église (A.D.C.A.
20G 260; extrait):
Ce faisant, le dit prieur a reconnu que la voûte et l'arcade qui séparent le choeur d'avec la nef
est extrêmement surplombée et penche vers le nord, ainsi que le pilier et les deux arcades qui
séparent le dit choeur d'avec la chapelle dite du Tertre située du côté du nord, mais cependant
que le tout peut subsister encore longtemps dans l'état qu'il est actuellement; que le vitrage
derrière le grand autel est de nulle valeur et doit être réparé aux endroits qui sont nécessaires;
qu'il y a quelques réparations à faire à la domre du grand autel ainsi qu'à la peinture du dit
grand autel et ses statues; que les degrés servant de marchepied au dit grand autel ne valent
rien, qu'ils sont d'ailleurs trop courts et trop étroits, et doivent être refaits convenablement;
que le balustre servant de table de communion ne vaut rien, que l'agenouilloir en est trop
étroit et que, n'y ayant pas assez de distance entre le dit balustre et le premier degré du
marchepied, cela gêne extrêmement les prêtres lorsqu'il leur faut donner la communion, ce qui
doit aussi être fait convenablement; qu'il est nécessaire de blanchir de deux couches de lait de
chaux l'intérieur du dit choeur et chanceau, observant de ne pas biffer l'ancienne lisière
d'armes qu'on y voit encore en quelques endroits. Le tout considéré, et sur ce délibéré, le
général et le dit sieur prieur de Bosquen faisant tant pour lui que pour les autres religieux de
Bosquen, et sauf à lui à appeler à contribution messieurs les prieur et religieux de SaintAubin qui possèdent une petite dime en cette paroisse, sont convenus, et le dit sieur prieur de
Bosquen au dit nom et qualité, s'oblige de faire réparer sous le premier août prochain la
peinture et les domres du dit grand autel, ainsi que la table de la communion, ainsi qu'il est
ci-dessus dit, et pareillement le marchepied et degrés du dit grand autel, de blanchir de deux
couches de lait de chaux l'intérieur du dit choeur et chanceau, et remplacer les carreaux de
verre rompus ou manquants aux vitraux et rose derrière le dit grand autel; lesquelles
réparations pourront coûter peut-être trois cents livres.
Quant aux arcades et voûtes dont est ci-dessus question, et autres réparations qui pourraient
être échappées à nos recherches, les dits prieur et religieux de Bosquen ne les feront qu'autant
qu'elles pourraient dans la suite être urgentes.
4 - 5 décembre 1789 : mémoire tendant à obtenir des abbayes de Boquen et de Saint-Aubin
des Bois la prise en charge des réparations nécessaires au choeur de l'église de Morieux
(A.D.C.A. 20G 260; cf. annexe; extrait):
Depuis longtemps le choeur et le chanceau de l'église paroissiale de Morieux sont dans le plus
mauvais état de réparation.
La voûte et l'arcade qui séparent le choeur d'avec la nef sont extrêmement surplombées ainsi
que deux autres arcades qui séparent le même choeur d'avec la chapelle située du côté nord.
Le vitrage du maître-autel est de nulle valeur. Le balustre servant de table pour la communion
des fidèles ne vaut rien, non plus que les degrés servant de marchepied au grand autel.
L'intérieur du choeur a besoin d'être blanchi, et il lui manque une multitude d'autres
réparations dont il est inutile de faire ici le détail. Toutes ces réparations manquantes sont à la
charge des abbés, prieurs et religieux des abbayes de Bosquen et de Saint Aubin des Bois.
Leurs obligations de les faire sont inhérentes à leurs titres de gros décimateurs de la dite
paroisse, et ce n'est qu'après plusieurs années de sollicitations et de patience que le général se
voit enfin forcé de prendre la voie juridique pour les obliger à les remplir. Dès le 30 novembre
1788, le prieur de l'abbaye du Bosquen comparut à l'assemblée du général de Morieux, et là,
par délibération du même jour, contrôlée à Lamballe le 22 décembre et dont copie lui sera
signifiée en tête du présent, il s'engagea à faire sous le 1er août lors prochain, toutes les
réparations qu'il avait lui-même désignées, sauf à lui à appeler en contribution les prieur et
religieux de Saint-Aubin des Bois, ses co-décimateurs.
On avait lieu de penser que les uns et les autres eussent eux-mêmes prévenu toute action à ce
sujet et que de leur propre mouvement ils se fussent empressés de faire les réparations que l'un
d'eux a reconnu indispensables. Cette conduite eut été digne d'éloge et sans doute plus
convenable à la sainteté de leur état: mais comme d'un côté ils refusent de remplir ces
obligations que la loi leur impose, et que de l'autre il y a du péril dans la demeure, on se voit
forcé de les traduire en justice réglée à ces causes.
13 avril 1790 : prestation de serment de Le Poullen, architecte à Rennes, chargé de
l'estimation des réparations à faire à l'église de Morieux (A.D.C.A. 20G 260; cf. annexe):
Entre les officiers municipaux de la paroisse de Morieux, aujourd'hui représentant le général
de la dite paroisse, suite et diligence du sieur Dagot, procureur de la commune, demandeurs
en exécution de sentences des dix neuf janvier et neuf mars mil sept cent quatre vingt dix et
en assignation des trente et un du dit mois de mars et premier avril suivant, signifiées par
Gicquel, huissier, et Comillet, général et d'armes, contrôlée à Rennes et à Lamballe le dit jour
trente et un mars demier et trois avril présent mois, maître Guézou, procureur, d'une part;
les sieurs abbé, prieur et religieux bernardins de l'abbaye royale de Saint-Aubin des Bois,
défendeurs, maître Piolaine, procureur;
et les sieur abbé, prieur et religieux de l'abbaye du Bosquen, aussi défendeurs et défaillants,
d'autre part.
Le siège, après avoir entendu Guézou, procureur, et Piolaine, autre procureur, ensemble les
gens du roi en leurs conclusions parlant par maître Phelippe de Tronjolly, avocat de sa
majesté, a donné défaut contre les abbé, prieur et religieux de l'abbaye du Bosquen, et par le
profit a décemé acte de la présence de Le Poullen, architecte à Rennes, expert tiers nommé
d'office et de ce qu'ayant la mainlevée, il a promis et juré par serment de ses biens et
fidèlement comporter au fait des réparations ordonnées par les sentences des dix neuf janvier
et neuf mars demiers, et dont lecture lui en a été donnée.
couverture et autres qu'il pourrait faire, tant sur les chapelles latérales que sur le clocher et la
nef ou ailleurs. Tout quoi nous estimons devoir coûter neuf cent quatre vingt livres.
Art. 14: Examen fait du lambris en ogive, nous l'avons trouvé en bon état, nous paraissant
même avoir été fait depuis peu d'années, néanmoins on sera obligé de le démolir pour la
reconstruction de la charpente et couverture portée à l'article précédent; l'adjudicataire
replacera le même lambris dans l'état où il est aujourd'hui en fournissant toutes les planches
qui auront été cassées par la démolition. L'adjudicataire fera de plus l'échaffaudage nécessaire
et garantira le maître-autel tant des eaux pluviales que de tout autre accident, ce que nous
estimons devoir coûter la somme de soixante douze livres.
Art. 15: Enfin nous avons examiné les enduits et blanc du pourtour intérieur du dit chanceau
que nous avons trouvé en assez bon état, à l'exception qu'il serait nécessaire de les frotter,
nettoyer et blanchir avec deux laits de chaux, observant que l'adjudicataire aura soin de
conserver les intersignes de ceinture qui existent. Ce que nous estimons devoir coûter y
compris les fausses tailles sur les arcades et piliers, la somme de douze livres.
Il est à observer que nous avons remarqué dans le clocher une semelle assemblée dans un des
montants de la charpente du clocher, laquelle est posée sur le mur de l'arcade faisant la
séparation d'entre la nef et le chanceau, se prolongeant vers orient jusque sur le troisième
entrait de la charpente du comble du chanceau, portant seulement sur les deux premiers sans y
être fixée par clou ni cheville, sur laquelle semelle est placée un lien ou contrefiche pour
arcbouter la charpente du clocher.
Telles sont les réparations que nous avons trouvées urgentes et nécessaires d'être faites au dit
choeur et chanceau de l'église paroissiale de Morieux. Et procédant à la récapitulation des
sommes insérées, nous les avons trouvées monter sauf erreur de calcul à la somme de douze
cent quatre vingt quinze livres.
Fait et conclu le présent sur et au dit lieu les dits jours, mois et an que devant, environ les six
heures du soir.
17 août 1790 : requête des religieux de Boquen et de Saint-Aubin des Bois adressée à
l'administration départementale au sujet des réparations à faire au choeur de l'église de
Morieux (A.D.C.A. IQ 138; cf. annexe):
Supplient humblement les religieux des abbayes de Saint-Aubin des Bois et de Bosquien,
ordre de Qteaux.
Disant que depuis un an le général de la paroisse de Morieux et ensuite la municipalité du dit
lieu, suivant les agissements du dit général, auraient pris les moyens les plus dispendieux pour
obliger les deux abbayes mentionnées à faire des réparations et reconstructions à leur église,
que non contents d'avoir aux plus grands frais possibles obtenu du présidial de Rennes une
sentence, non contradictoire, qui leur permet de faire descendre des experts nommés d'office
pour constater sur les lieux la prétendue nécessité des dites reconstructions et réparations, le
général, et d'après son plan, la municipalité, auraient fait saisir la partie la plus intéressante
des revenus des dits religieux à l'effet de les obliger à condescendre à leur volonté; que
cependant, cette volonté est en contradiction avec le décret de l'assemblée nationale du
27mars 1790 et sanctionné le 28 du même mois dont l'article 1 porte: il sera sursis, parce que
l'intention de l'assemblée manifestée par ce décret est de laisser aux religieux existant dans les
communautés le moyen de vivre, d'acquitter leurs engagements vers leurs abbés
commendataires, de satisfaire aux impositions directes; que les dits religieux ne peuvent
évidemment remplir aucune de ces obligations tandis que leurs fermiers er rentiers sont
arrêtés, et qu'ils se trouvent dans la nécessité urgente de recourir à votre justice pour obtenir
mainlevée des arrêts qui seraient regardés comme tortionnaires si la sagesse qui préside à vos
délibérations vous engageait à rayer du nombre des paroisses celle qu'on appelle aujourd'hui
Morieux, ce qui est très vraisemblable.
A cet effet, les dits religieux vous supplient, messieurs, de vouloir bien délivrer une
ordonnance par laquelle il soit enjoint aux rentiers et fermiers arrêtés et saisis de payer leurs
redevances à la manière accoutumée, sauf aux dits religieux à se conformer pour le surplus au
décret ci-dessus énoncé.
6 décembre 1790 : délibération de la municipalité de Morieux pour passer marché avec
Jacques Martray d'enlever les armoiries existant dans l'église, d'abaisser deux tombes
élevées dans le choeur, et de réparer le vitrail du chevet (A.D.C.A. IQ 168; cf. annexe):
Le conseil général réuni au lieu ordinaire de ses délibérations, le sieur Jacques Martray s'est
présenté et a consenti à ce qui suit.
Il enlèvera toutes les armoiries existantes dans l'église, sans qu'il en reste aucun vestige.
Il réparera à neuf le vitrage du choeur.
Il remettra de niveau deux tombes surhaussées dans le choeur.
En conséquence de tout quoi le conseil général promet de payer l'ouvrage fait et reçu au dit
Martray la somme de soixante six livres.
23 janvier 1791 : supplique de la muicipalité de Morieux à l'adminsitratlon départementale
pour obtenir le remboursement des dépenses engagées pour la réparation du vitrail du
chevet de l'église par Jacques Martray (A.D.C.A. IQ 168; cf. annexe):
Le procès-verbal rapporté par experts des réparations manquantes au choeur et chanceau de
l'église de Morieux, et que nous avons eu l'honneur de vous adresser, atteste que les vitrages
dui grand autel étaient dans un besoin urgent de réparations. Le mauvais temps et l'exécution
du décret de l'assemblée nationale sur l'enlèvement des armoiries, ont forcé la municipalité de
Morieux à faire réparer ce vitrage à neuf. Pour cet effet, elle a été obligée d'employer tous les
fonds qui lui restaient. Elle reste donc dans une si affreuse indigence, que la fabrique n'a pas
même de quoi faire face aux besoins du culte les plus urgents.
Nous avons l'honneur de vous adresser le marché passé avec le sieur Martray par lequel vous
apprendrez combien il en a coûté à la municipalité pour ces réparations. Nous nous croyons
justement fondés à réclamer cette somme. Nous espérons même de votre justice que nous
l'obtiendrons.
10 mars 1792 : délibération du directoire du département au sujet des sommes engagées par
la municipalité de Morieux pour les réparations de l'église (A.D.C.A. 5L130):
Vu un extrait du registre des délibérations de la municipalité de Morieux en date du 6
décembre 1790 qui constate que la dite municipalité s'est engagée à payer au nommé Martray
la somme de soixante dix livres après l'exécution de certaines réparations à faire dans l'église
paroissiale; la reconnaissance du dit Martray d'avoir été payé par les officiers municipaux de
la dite somme de soixante dix livres; la requête présentée le vingt trois janvier 1791 au
directoire du district par le conseil général de la commune de Morieux tendant à obtenir le
remboursement du prix des réparations qu'il a fait exécuter dans l'église paroissiale; l'avis du
directoire du district de Lamballe en date du 31 octobre demier.
14 novembre 1858 : délibération du conseil municipal de Morieux sur les ressources
disponibles pour les réparations à faire à l'église (A.C.M. registre de délibérations 1838-1861;
cf. aimexe; extrait):
Après avoir pris connaissance de la lettre de Monsieur le préfet, demandant les ressources et
moyens dont la commune pourrait disposer pour la réédification de l'église, ainsi que le
nombre de centimes extraordinaires dont elle serait grévée, plus un plan et devis des travaux
dressés par un architecte, le conseil déclare:
1° que la commune n'a aucun revenu.
2° qu'elle n'a aucune ressource, aucun moyen.
3° qu'elle n'a pas de centimes extraordinaires ainsi que le prouve le certificat ci-joint, délivré
par Monsieur le percepteur.
4° que la totalité des impôts de la commune ne s'élevant qu'à 5135 francs, ce ne serait pas des
centimes qu'il faudrait voter pour arriver à payer la réédification mais bien mettre double
impôt pendant au moins 60 ou quatre vingts ans, chose impossible.
5° que si la commune est obligée de faire faire à ses frais le plan et devis des travaux, il faudra
l'autorisation de l'imposer extraordinairement de quinze à vingt centimes.
6° enfin que la position de la commune étant telle que le conseil vient de l'établir, elle est dans
l'impossibilité matérielle de pouvoir rien faire pour la réédification de son église; chose bien
indispensable cependant.
7° il ne faut pas non plus compter sur les dons particuliers, car la commune est exclusivement
habitée par des fermiers qui sont à l'aise à la vérité pour la plupart, mais sans fortune.
19 février 1871 : justification par le maire des dépenses engagées pour la réparation de la
charpente et la couverture de l'église (A.C.M. registre de délibérations 1861-1931; cf. annexe;
extrait):
Les conseillers présents formant la majorité du conseil. Monsieur le maire a rendu compte au
conseil de l'emploi des fonds mis à sa disposition pour la réparation de la couverture de la
charpente de l'église, réparation urgente depuis longtemps qui ne pouvait plus être différée.
D'après les comptes qu'il a foumis et les reçus des différents foumisseurs qu'il a pris en double
et déposés aux archives de la mairie, il résulte qu'il a payé:
- à Sébert aîné, à Saint-Brieuc, pour tout le bois pris pour les fausses fermes, le chevron et la
planchette, 863,22 francs.
- à Henri Le Roux, à Saint-Brieuc, pour les boulons, les pointes et les clous, 301,21 francs.
- à Bouleau, à Saint-Brieuc, pour 5 b. de chaux, 35 francs.
- à Barathoux aîné, Saint-Brieuc, pour ciment pris pour le mur de la longère, 8,40 francs.
- à Lécuyer, entrepreneur à Saint-Brieuc, pour la surveillance des travaux et ouvriers
employés à la comiche, 76 francs.
- à Julien Névet, entrepreneur à Planguenoual, pour 53 joumées de charpentier, plus 25
joumées de maçons pour les ravalements, 153,50 francs.
- à Cillais, couvreur, pour façon de la couverture, 324m^ 202,50 francs; indemnité convenue
pour la démolition de la couverture, 18,15 francs; pour joumées passées à cimenter les
fenêtres et pignon de la longère nord d l'église, 46 francs; pour 2400 ardoises, 288 francs; soit
554,65 francs.
Total: 1991,98 francs.
Le conseil, après avoir délibéré, approuve la réparation, déclare qu'elle a été faite suivant les
reçus, donne décharge à Mr le maire des fonds qui avaient été mis à sa disposition à cet effet,
et décide que ce règlement figurera au budget rectificatif de 1870.
29 novembre 1936 : délibération du conseil municipal de Morieux pour la réparation de la
couverture du clocher de l'église (A.D.C.A. 2 - 0 154 /1; extrait):
La couverture du clocher est dans un très mauvais état et que sur l'avis de plusieurs ouvriers
compétents, il n'est plus possible d'y effectuer des réparations. Dans ces conditions, le conseil
après avoir délibéré décide de faire refaire la couverture entièrement à neuf.
6 décembre 1936 : marché de réparation de la couverture du clocher de l'église de Morieux à
Auguste Morin, couvreur à Yffiniac (A.D.C.A. 2 - 0 154 /1; extrait):
Monsieur Morin s'engage à refaire entièrement à neuf la toiture du clocher, d'un travail
irréprochable, pour la somme de six millefi:ancs.Savoir:
150 mètres carrés de couverture, compris liteaux, ardoises et main d'oeuvre au prix de 35
francs le mètre carré = 5250 francs.
8 abats-son, compris bois, zinc et main d'oeuvre à 93,75F = 750 francs.
27-28 avril 1790 : procès-verbal des réparations nécessaires à l'église de Morieux, rédigé
par Le PouIIen, architecte à Rennes (A.D.C.A. 20G 260; autre exemplaire en A.D.CA. IQ 168;
cf. annexe):
L'an mil sept cent quatre vingt dix, le vingt sept avril aux huit heures du matin, nous Nicolas
Pierre Le Vavasseur, ingénieur géographe de son altesse sérénissime monseigneur le duc de
Penthièvre, expert convenu de messieurs les officiers municipaux de la paroisse de Morieux;
René Servent, Yves Peltier, notaire royal et procureur en la juridiction de Lamballe, expert
nommé d'office pour les sieurs abbés, prieurs et religieux des abbayes royales du Bosquen et
de Saint-Aubin des Bois; les dits Le Vavasseur et Peltier demeurant en la ville de Lamballe et
paroisse de Notre-Dame de Saint-Jean, et Jacques Joseph Le Poullen, architecte demeurant à
Rennes rue Saint-Thomas, paroisse de Saint-Germain, tiers nommé d'office; certifions qu'en
exécution de sentence du présidial de Rennes des dix neuf janvier et neuf mars demier,
portant le apurements et opérations à faire ainsi que nos conventions et nominations, et
d'après les sentences de Lamballe et du dit présidial de Rennes des trois et treize de ce mois
portant nos prestations de serment, lesquelles sentences ont été remises à Le Poullen, l'un de
nous, nous nous sommes transportés en l'église paroissiale de Morieux où étant aux huit
heures du matin, ainsi qu'il est dit ci-dessus, après avoir fait notre acte d'adoration au très
Saint-Sacrement de l'autel, avons vaqué à nos opérations comme suit.
Art 1: Nous avons cherché les marques et intersignes qui distinguent le choeur et chanceau
d'avec la nef que nous avons trouvé par une voûte ou arcade qui est à vingt trois pieds neuf
pouces dans oeuvre vers occident du mur du pignon où est adossé le maître autel, et vers midi
et nord par deux piliers et quatre arcades, deux de chaque côté. Le dit chanceau ayant vingt
trois pieds et demi de largeur hors oeuvre, les dits piliers et arcades séparant le choeur et
chanceau de deux chapelles latérales qu'on nous a dit appartenir, savoir: celle vers midi à Mr
le vicomte de La Villegourio et celle vers nord à M. Le Denays de Guémadeuc. Montés dans
la charpente du comble sur le chanceau, nous avons trouvé que le mur de la voûte ou arcade
s'élève au-dessus de l'ogive jusqu'à la hauteur des entraits de la charpente du dit chanceau, ce
qui la sépare de celle du clocher.
Art. 2: Descendus dans l'église, visite faite du pavé du dit chanceau nous avons trouvé qu'il est
composé de dix pierres tombales et de deux morceaux portant différentes armoiries, et le
surplus en carreaux de terre cuite de six pouces de chantillón dont plusieurs sont cassés en
place, d'autres usés et inégalement posés, pour quoi nous sommes d'avis que le tout soit relevé
et que les pierres tombales soient posées de niveau ainsi que les carreaux de terre cuite, se
servant des anciens bons et valables, fournissant les autres de même chantillón, le tout assis
sur un bain de terre d'argile, ce que nous estimons devoir coûter la somme de quarante cinq
livres.
Art. 3: Nous avons trouvé dans le dit chanceau quatre mauvais escabeaux servant de stalles
qu'il est nécessaire de remplacer par quatre autres constmits à peu près de la même manière et
en bon bois de chêne, ce que nous estimons pouvoir coûter la somme de vingt livres.
Art. 4: Il existe dans la seconde arcade vers nord, la plus près de la nef, vis-à-vis l'endroit où
est le lutrin, une boiserie à claire-voie pleine par le bas jusqu'à la hauteur de trois pieds et
demi, dans laquelle et auprès du pilier le plus près de la nef y avons remarqué une porte
condamnée, ferrée seulement de deux couplets sans aucun autre intersigne de ferrure, la dite
cloison en partie pourrie et le surplus en mauvais état. Nous pensons que cette boiserie doit
être refaite à neuf en planches et limandes de chêne assemblées à rainures et languettes
proprement travaillées, à la hauteur de trois pieds et demi seulement, coiffée d'une corniche
faisant saillie d'un pouce, de chaque côté et d'un quart de rond. La dite boiserie reconstruite
sans porte qui nous a paru inutile ainsi que la claire-voie.
Art. 5: Avons remarqué qu'il existe aussi près le pilier septentrional de l'arcade occidental qui
sépare le dit choeur et chanceau d'avec la nef une portion de boiserie grossièrement faite et
indécente, à hauteur d'appui de deux pieds sept pouces de largeur sur trois pieds trois pouces
de hauteur, qui nous paraît être un reste d'une ancienne boiserie qui séparait autrefois le
chanceau de la nef qu'on a sans doute détruite comme offusquant la vue de l'autel au peuple.
Pour quoi nous pensons que la totalité ne doit point être rétablie, mais seulement la partie que
nous avons remarquée, attendu qu'elle sert d'appui et de dossier au célébrant et qu'elle forme
avec l'autre partie de boiserie un espèce de choeur, et que cette partie doit être refaite de même
bois et dans les dimensions de l'article quatre ci-dessus. Ce que nous estimons devoir coûter
ensemble la somme de trente six livres.
Art. 6: Examen fait de la balustre et table de communion, avons remarqué qu'elle est
constmite en barreaux tournés dont un manque; les montants de la porte du milieu sont
cassés; la dite porte ne subsiste plus, et nous a paru avoir été à deux battants. Celle qui existait
dans la partie méridionale de la dite balustre était à un seul battant, et manque aussi.
L'accoudoir du côté de l'Epître depuis la dite porte du milieu jusqu'à l'encoignure est cassé et
raccomodé mal proprement d'une mauvaise planche. La planche du genouillier du côté de
l'Evangile est mauvaise ainsi que la partie de celle qui est du côté de l'Epître jusque vis-à-vis
du jambage ou montant de la porte du milieu, et le tout doit être remplacé par une planche de
neuf pieds de largeur pour être assemblée de demi à demi avec ce qui restera de celle du côté
de l'Epître. Qu'il manque un bout de contremarche au genouillier du côté vers nord, et un
couplet à chamière à la porte aussi du côté vers nord; tous les objets ci-dessus à changer et à
remplacer à neuf par d'autres proprement travaillés et solidement ferrés avec couplets,
loqueteau et targette pour le bas de la porte du milieu, ainsi que d'assujettir la totalité de la
dite balustre qui est vacillante, ce que nous estimons pouvoir coûter la somme de quarante
livres.
Art. 7: Examen fait des marchepieds, plateforme et plancher du sanctuaire avons emarqué que
le tout est en planches assemblées à rainues et languettes; que dans la première planche
joignant la table de communion, il existe une partie pourrie qu'il est nécessaire de remplacer
par une planche de chêne d'une lambourde à l'autre, posée de demi à demi, et saisie avec
clous, ainsi qu'une autre partie de planche du côté vers nord; que la première marche peut
subsister mais que la plateforme sera changée et remplacée par une autre en bon bois de chêne
et en parquet à deux panneaux solidement assemblés à tenons et mortaises, rainures et
languettes. Ce que nous estimons valoir vingt quatre livres.
Art. 8: Visite faite de la boiserie du coffre ou masse de l'autel et des deux crédences ou petites
armoires de chaque côté, nous avons remarqué que la peinture et dorure sont écaillées et en
grande partie dégradées. C'est pourquoi nous sommes d'avis qu'il est nécessaire de laver et
gratter toute la peinture et dorure du devant et retour du coffre, de le réparer et assujettir, après
quoi le tout sera peint à trois couches d'impression à l'huile en petit gris perte, et toutes les
sculptures et moulures dorées en vrai or, les panneaux des deux retours ainsi que la comiche
peints en faux marbre; il sera également nécessaire de peindre les petites armoires ou
crédences en même couleur petit gris perte et de passer les moulures et baguettes en rose; de
foumir une palette ou tablette en planches de chêne à chacune des petites armoires. Tout ce
que nous avons estimé que cela pourra coûter la somme de quarante deux livres.
Art. 9: Examinant ensuite le tabernacle, gradins, niches et tout l'accompagnement du dit
maître-autel, avons vu qu'il s'en trouve quelques parties écaillées, mais que néanmoins le tout
peut subsister, étant suffisamment décent.
Et attendu qu'il est plus de six heures du soir, avons renvoyé la suite de notre commission à
demain huit heures du matin. Fait sous nos seings les dits jour, mois et an que devant.
Et avenant ce jour vingt huit avril mil sept cent quatre vingt dix aux huit heures du matin,
étant entrés dans l'église paroissiale de Morieux, après avoir adoré le très Saint-Sacrement de
l'autel, avons repris nos opérations comme suit.
Art. 10: Visite faite du vitrage du cheour et chanceau, avons remarqué qu'il y a plusieurs
panneaux et pièces qu'il est nécessaire de remplacer, ainsi que les plombs aussi manquants, de
décrasser, nettoyer et mettre le tout en bon état en assujettissant le dit vitrage avec vergettes et
mastic, prenant garde de déranger chaque écusson de sa place. Lesquels objets nous estimons
pouvoir coûter dix huit livres.
Art. 11: Examen fait des murs du choeur et chanceau, et après les avoir plombés et sondés,
nous avons vu que le mur du pignon oriental est en bonne conduite et en état de subsister en
remplissant avec mortier de chaux et sable la petite lézarde qui se trouve au-dessous de la
vitre et les disjonctions à son extérieur. Que le mur et arcades vers midi sont pleins sans être
bouclés ni lézardés, néanmoins tirant au vide dans le haut seulement, et surplombés vers midi
de trois pouces. Que l'autre mur et arcades au nord sont également pleins sans être bouclés ni
lézardés et tirant au vide, surplombant au nord d'environ huit pouces; mais que ces murs et
arcades ne paraissent pas avoir fait aucun effort depuis longtemps. Cest pourquoi nous
sommes d'avis qu'ils doivent subsister dans l'état et qu'il pourra en coûter pour les réparations
que nous avons indiquées au pignon oriental, la somme de six livres.
Art. 12: Examinant aussi la voûte ou arcade occidentale séparant le chanceau d'avec la nef,
l'avons trouvée en bon état quoiqu'elle surplombe vers la nef sur sa hauteur de quatre pouces
et demi, néanmoins aussi sans lézarde ni crevasse si ce n'est une petite disjonction dans sa
partie supérieure au nord que nous regardons de très peu de conséquence.
Art. 13: Montés de nouveau dans la charpente du comble, examen fait d'icelle ainsi que de la
couverture, nous avons reconnu qu'elle est composée de onze fermes, entraits et courbes, que
la majeure partie se trouvent dérangés, partagés par le haut et pourris. Pour quoi nous sommes
d'avis qu'il est nécessaire de la démolir et refaire à neuf en bon bois de chêne dont les
montants auront quatre pouces d'équarissage, les entraits six pouces; et quant aux courbes,
l'entrepreneur se servira des anciennes bonnes et valables, foumissant le surplus. Il en sera de
même des sablières, observant que le tout sera assemblé solidement à tenons et mortaises.
La couverture en ardoises sera refaite à neuf en ardoises de bonne qualité, observant de faire le
rampant vers midi en ardoises neuves, et l'adjudicataire pourra se servir des vieilles pour le
rampant nord en ce qu'elles seront bonnes et valables. Dans chaque champ de fennes, il sera
fourni deux chevrons ordinaires posés sur de petites pannettes qui seront assemblées dans les
fermes à tenons et mortaises, dont il y aura trois dans chaque champ placées de tiers en tiers.
Cependant, celles du haut ne seront qu'à deux pieds au-dessous du faîte. La latte sera de bon
coeur de chêne; l'ardoise sera posée sur le lit de quatre lattes et attachée d'un clou et d'une
cheville. Finalement, l'affaîtage sera garni d'affaîtaux en terre cuite saisis avec mortier de
chaux et sable de rive. L'entrepreneur pourra se servir des anciens chevrons, des champs,
lattes, en ce qu'ils seront bons et valables, foumissant le surplus nécessaire. Réparera tout de