Morieux (22). Le choeur de l`église Saint
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Morieux (22). Le choeur de l`église Saint
La f o u i l l e du Choeur de l ' E g l i s e Saint-Gobrien MORIEUX 22154 010 EGLISE RURALE D F S de f o u i l l e programmée Avril-Mai 98 Stéphanie Hurtin et Arnaud Desfonds avec la collaboration de Ludivine Tribes SRA / Rennes 1998 Hervé m • Commereuc). I J jWi^ 1999 I. INTRODUCTION Photo 1: Eglise de Morleux (A. Desfonds) La fouille du choeur de l'église Saint-Gobrien à Morieux s'inscrit dans le cadre de la restauration de l'édifice par les Monuments Historiques. La découverte fortuite de peintures murales a conditionné le classement de l'intérieur de l'édifice et une campagne de sondages sur l'ensemble des murs de l'édifice ( p h o t o d e c o u v e r t u r e ) . Ces peintures datant de la période romane à la période moderne sont actuellement en cours de dégagement et de restauration (atelier de restauration de Scarlatescu). L'édifice se présente sous la forme d'une nef unique aux caractéristiques qui semblaient propres au premier art roman et dont le choeur a été reconstruit dès les XlV/XVè siècles. Par conséquent, l'objectif principal de la campagne de fouille qui s'est déroulée durant les vacances de Pâques 1998 consistait à retrouver le choeur roman primitif. Cette campagne devait permettre également de mieux préciser l'évolution de ce type d'édifice et les différentes techniques de construction utilisée au cours des siècles. Notre connaissance en matière des édifices romans en Bretagne demeure très incomplète. Ce sont des édifices très mal datés bien souvent (cf. chapitre 5 - L'art roman en Bretagne, problématique). La fouille de Morieux a également été l'occasion de montrer notre travail aux élèves de l'école communale (photo 2 et 3). Et dans le cadre d'un stage de la MST de Tours, Ludivine Tribes a réalisé un diaporama qu'elle a présenté à une école primaire de Rennes. Photo 2:Présentation de la fouille à l'école communale de Morieux (Cliché: A.Desfonds). Photo 3: Stagiaire de la MST de Tours montrant aux élèves le mobilier archéologique découvert en fouille (Cliché: A.Desfonds). L-E Figure 1 : plan du cadastre actuel. BOURG Rue du 1510 1229 P r é U ^ B^U ) , II. FICHE SIGNALETIQUE (Figure 1 et 2) S i t e : 22 154 10 H D é p a r t e m e n t : 22 C o m m u n e : Morieux Lieu-dit : Le bourg Cadastre : Année : Section : ZI Parcelles : 25 et 26 C o o r d o n n é e s Lambert : Abscisse : Ordonnée A l t i t u d e : à l'intérieur de l'église 50,49 m NGF environ O p é r a t i o n d u 06/04/98 au 31/12/98. A u t o r i s a t i o n de f o u i l l e : R e s p o n s a b l e : S Hurtin O r g a n i s m e de rattachement :AFAN P r o g r a m m e H: 023 E t a b l i s s e m e n t s religieux et n é c r o p o l e s d e p u i s la f i n d e l ' A n t i q u i t é : origine, évolution, fonctions. S u r f a c e f o u i l l é e : 405 m2 P r o b l é m a t i q u e : rechercher le choeur roman primitif et ses niveaux de sols associés. * Mots-clefs : -sur la chronologie: Moyen-Age/Moderne. -sur la nature des vestiges immobiliers :cera, ver, fer. Lieu de dépôt d u mobilier a r c h é o l o g i q u e : Collection publique départementale Figure 2: plan actuel de l'église St Gobrien (A. Desfonds). III. CADRE MATERIEL DE L'OPERATION Financement L'opération arciiéoiogique a été réalisée par l ' A F A N (Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales) sous le contrôle scientifique du SRA (Service Régional de l'Archéologie) de Bretagne. Le financement a été assuré par : - E t a t (SDA) - S u b v e n t i o n de f o n c t i o n n e m e n t : 40 000,00 F - Etat (CRMH): 55 548,90 F - S u b v e n t i o n d é p a r t e m e n t : 48 000,00 F Générique Intervenant de l'opération scientifiques: Direction scientifique: S. Hurtin. Responsable de l'opération. Collaboration: A. A. Desfonds. Technicien supérieur de fouille. stagiaires non rémunérées: IVIST de T o u r s : Le sondage 1 a été confié à Ludivine Tribes dans le cadre du stage de la 2è année de la MST. La fouille de ce sondage avec encadrement de bénévoles, l'enregistrement et le traitement des données ont été réalisés par elle. Elle devra fournir à son professeur un rapport préliminaire courant 1999 ainsi qu'un rapport définitif "à diffusion limitée", un texte de rapport publiable, un texte d'information et une notice grand public. Nous avons également proposé un diaporama à une école primaire de la ville de Rennes. Université d e Haute Normandie/Département d' Histoire: Trois stagiaires de la faculté de Lettres et Sciences Humaines de Rouen inscrites au module Hl 2923 "initiation à l'archéologie médiévale, méthodologie", Mélanie D a s s o n v i l l e , laure Bertin, S o l v e i g Duhamel, ont participé à la fouille durant 2 semaines. L'objectif de ce stage consistait à concrétiser le cours théorique qu'elles suivent à l'université. Le reste de l'équipe était composé de bénévoles bretons tout aussi motivées que les stagiaires: B i e n C a d i o u et Nathalie Fauvel. Bilan des moyens mis en oeuvre. Durée et équipe de f o u i l l e : Phase terrain: 2 archéologues et 3 à 4 stagiaires durant 1 mois. Phase post-fouille: 1 archéologue et 1 stagiaire durant 1 mois. Moyens t e c h n i q u e s et matériels: 1 véhicule de location. 1 théodolite. 1 ordinateur et 1 imprimante. 2 appareils photo reflex 24x36. Logement et hébergement assuré par le chantier. Remerciements Nous remercions ici toutes les personnes qui nous ont apporté leur aide: - plus précisément, le maître d'ouvrage pour avoir fourni les éléments nécessaires au bon déroulement de l'opération. C. Hervé-Commereuc, pour le suivi de l'opération et la fourniture de documents photographiques. - Y. Menez (conservateur du patrimoine au SRA/Rennes) pour le suivi de l'opération. - la municipalité de Morieux et leurs habitants pour leur attention particulière. - Mme Le Breton venue conforter l'équipe durant toute la durée de l'opération. -les stagiaires de la MST de Tours et de l'Université de Rouen, et en particulier Ludivine Tribes qui a effectué un travail remarquable. - toutes les personnes ayant participé à la relecture du rapport ainsi que l'ensemble du personnel du SRA/Rennes pour les orientations bibliographiques. IV. PRESENTATION DU SITE. 1. Le cadre toDoaraphiaue et géologique (liaure 3). Le village de Morieux se situe dans la baie de St Brieuc." Il s'agit de plateaux peu élevés (100 à 140 m) inclinés très régulièrement du sud vers le nord. Ce relief est interrompu le long du Gouessan, par une inclinaison brusque de 50-60 mètres; à ses pieds s'étend une dépression de forme régulière, rectangulaire dont l'altitude ne dépasse pas 85 mètres. L'ensemble qui nous concerne est limité par la côte, les cours du Gouessan, du Chiffouet et du Frémur, et corresponds à un bloc basculé vers le N-E et le N-0" (d'après HUON) L'église se situe sur un tertre lui donnant une position dominante par rapport au reste du village. 2. Etude des cadastres ifiaure 4). Le relevé du cadastre ancien montre un village à habitat rural dispersé regroupé autour de son église et son cimetière. On notera que la sacristie actuelle n'était pas encore construite. Figure 4: Cadastre napoléonien. 3. Le cadre historique (figure 5) Etat de la q u e s t i o n L'introduction de l'art roman en Bretagne fait actuellement l'objet de plusieurs thèses. Georges Minois qui a travaillé sur l'histoire religieuse en Bretagne ainsi que les historiens bretons comme Chédeville attribuent à cette région un net retard par rapport au reste de la France et parlent de réforme de l'église bretonne pas avant le XIlè s. Marc Déceneux, privilégie quant à lui, des initiatives locales bien antérieures au XIlè s. qui auraient permis une activité architecturale. Autorités locales (Déceneux 98) Déceneux divise cette période en trois grandes phases: le règne ducal de la maison de Rennes, celui de la maison de Comouaille, et enfin à la mainmise des Plantagenêts sur le duché. •'Durant tout les XI et XIlè s., les possesseurs de grands fiefs ont gardé une certaine indépendance vis-à-vis de l'autorité ducale. Et ce mouvement s'est étendu à des seigneuries de moindre importance. Les textes d'archives attestent de nombreuses donations de terres par des seigneurs locaux à de grandes abbayes bénédictines essentiellement liguriennes dès avant l'an mil jusqu'à l'extrême fin du Xllè s" Histoire religieuse (Minois 91) "Le modèle bénédictin semble s'imposer dans la seconde moitié du Xè s et pendant le Xllè s. Les autorités civiles et ecclésiastiques font appel au clergé français et latin pour réorganiser l'église Bretonne ". "t^algré quelques difficultés et avec un peu plus de lenteur, l'église bretonne s'inscrit seulement au cours du XII è s. dans le mouvement de la réforme grégorienne qui a démarré un demi siècle plus tôt dans le reste de la chrétienneté latine. Cette réforme visait principalement à dégager l'église de l'emprise des laïcs, en obligeant les seigneurs à restituer les biens ecclésiastiques usurpés et à renoncer à la nomination des évêques, abbés et curés: améliorer la qualité du clergé en luttant contre l'ignorance, la simonie, le nicôiaïsme, le cumul des bénéfices. Les églises restituées sont remises entre les mains des évêques, mais ceux-ci en font don aux monastères, qui jouissent d'un grand prestige et arrondissent leur patrim.oine de façon considérable. Il faudra attendre le milieu du Xllè s. pour voir apparaître un véritable renouveau de l'église bretonne: restitutions d'églises, constructions d'édifices, implantation de nouvelles abbayes; la qualité du clergé s'améliore. Elle est désormais ancrée dans la chrétienneté latine. L'ordre de Citeaux rencontre un véritable succès en Bretagne au Xllè s..14 abbayes sont crées au cours d'un siècle. Boquen fondée grâce aux dons des barons de Dinan. Administrativement, l'église bretonne a également disparu, depuis qu'en 1199, Innocent III a opté définitivement en faveur de Tours comme métropole de la province ecclésiastique. Le monde paroissiale est un peu mieux connu au .XlUé s. sous la pression démographique des XI et Xllè s., de nouvelles paroisses sont apparues, par des démembrements des unités trop larges parfois. L'église paroissiale, entourée de son cimetière, est à la fols maison de Dieu et maison du peuple, aux fon'ctions multiples où profane et sacré sont intimement mêlés". De même, Chédeville souligne le caractère tardif du mouvement par rinfluence des venues des régions voisines (Chédeville, Tonnerre, 1987, pp. 269-286). Les cadres locaux (Déceneux 1998) Pour Déceneux, le mouvennent s'inscrit dans des initiatives locales des seigneurs qui sont à l'origine de l'implantation de l'art roman en Bretagne. "La construction des églises priorales concédées aux abbayes étrangères a été le plus souvent fait par des seigneurs locaux, et une condition préalable implicite à l'installation de moines(...) Les grands monastères ligériens n'ont eu qu'une part infime dans l'édification de leurs succursales bretonnes". r^LAVIEUVILLE A SAINT-SULPICE 4 CITE EPISÇQPALE O Monastère cistercien û Monastère bénédictin SAINT-GILDAS Limites des diocèses médiévaux ^ O DIOCESES. A B B A Y E S BENEDICTINES ET r.l.qTFRf^lFNNES AU MOYEN AGE Figure 5: carte des êvêchés (Minois 91) O^VERTOU _ V — — - / s* Figure 6: Carte archéologique du secteur. 4. Carte archéologique du secteur (figure 6) La carte archéologique, réalisé par le SRA/Bretagne (DRACAR), concernant Morieux et ses communes limitrophes (Hillion, Andel, Coëtmieux et Planguenoual) indique une occupation depuis la période paléolithique (L'hosfe//er/e à Hillion, Le Ville Mein et Le port Morvan à Planguenoual, La longue roche à Morieux). Mais cette région demeure avant tout très riche en occupations gallo-romaines, 57 gisements ont été inventoriés à ce jour. Par contre, le Moyen-Age est peu représenté: outre l'église de Morieux, sont indiqués les gisements de surfaces du Haut Moyen Age à la Prêche clos, à la cour de Treutan, à la Longueraie à Planguenoual et celui de la Grève à Morieux. Nous avons amorcé un travail de recherche bibliographiques sur les églises paroissiales des environs de Morieux. Pour la plupart, nous avons pu constaté que nombreuses d'entre elles possédaient des origines romanes et ne sont pas répertoriées : -HILLION L'église St Jean Baptiste a conservé un arc triomphal, de grandes arcades romanes et des baies hautes (Couffon 1969). - COETMIEUX L'église de Coetmieux, cité pour la première fois en 1150 (donation à l'abbaye de St Melaine de Rennes) (Tanguy 1992) possède un petit appareil cubique sur le mur gouttereau nord et deux baies hautes équidistantes de 8 m. Son appareillage utilise la pierre de Roussard (Gaultier du Mottay 1883). - HENANBIHEN L'église dont la première mention date de 1138 possédait une crypte avec des baies romanes (Gaultier du Mottay 1883). - EROUY L'église, mentionnée en 1181 {ecclesia de Saint Rihen) possède un arc triomphal ainsi que de grandes arcades en plein cintre séparant la nef des collatéraux et petites baies romanes (Couffon 1958). - PLURIEN les murs de la nef se caractérisent par un appareillage de petits moellons percé de baies hautes à linteau échancré. Elle est citée pour la première fois en 1167 (Tanguy 92). -PLEHEREL La première mention de l'église est datée de 1092. Cette église se compose d'une nef unique séparée du choeur à chevet plat par un arc triomphal. Son appareil se caractérise par des moellons de moyens modules. Des sépultures anciennes ont été observées au nord de l'église (Giot et Monnier, 1977). Nous aurions souhaité approfondir cette recherche, en particulier, en proposant des plans de ces édifices.Mais le temps qui nous a été imparti ne nous l'a pas permis. Ces relevés pourront peut-être réalisés dans le cadre d'une publication. 5 L'art roman en Bretagne, problématique. Globalement, il semblerait que le contexte historique de la période romane en Bretagne mériterait d'être approfondi d'un point de vue documentaire et archéologique. Mais peut-être que des investigations archéologiques plus systématiques sur des ensembles appartenant à des micro-régions ainsi qu'une argumentation plus technique et plus archéologique permettrait d'affiner cette période. Ces églises sont bien souvent datées d'après des critères jugé déterminant comme la mention d'une date dans les textes, le remploi de matériaux antiques ou d'après un détail de modénature bien daté (Reynaud 98). 11 faudrait des données archéologiques plus précis (étude d'élévation, étude du sous-sol, mobilier recueilli en stratigraphie...) afin de mieux poser les problèmes. Photo 4:Mur de façade de l'édifice (Cliché: A.Desfonds). Photo 5: Appareillage polychrome utilisant une alternance de pierres claires et sombres (le roussard de Penthièvre) (Cliché: A.Desfonds). V. ETUDE ARCHITECTURALE La façade Sa façade occidentale (photo 4) présente l'aspect classique du portail roman en Bretagne: la porte en plein cintre s'ouvre sous une arcade en forte saillie, appareillée de simples claveaux reposant sur des piédroits sans moulures. Elle est encadrée de deux contreforts et elle est surmontée d'un pignon dans lequel s'ouvrait autrefois une baie romane. Photo 6: Mur gouttereau sud montrant un contrefort plat s'interrompant à mi-hauteur et surmonté d'une baie haute (A. Desfonds) Murs extérieurs Ces murs possèdent un appareillage polychrome utilisant une alternance de pierres claires et sombres (le Roussard de Penthièvre) (photo 5). Les murs sont rythmés par des contreforts droits inégalement espacés dont les parties hautes se terminent par endroit avec l'emploi seul du roussard. L'un d'entre eux, situé au niveau du mur sud, est plus bas que les autres qui montent jusqu'au sommet des murs, est surmonté d'une baie haute. L'appareillage des murs est composé de petits moellons plus ou moins assisés. On notera également la présence de moellon cubiques dans la partie haute du mur gouttereau nord (photo 7). Nous avons également observé sur ce même mur un surplomb vers l'extérieur lié au travail de murs construits en petit appareil sur de tels volumes. Cette observation peut-être faite sur de nombreux édifices romans (les églises de Coetmieux , d'Ambon, montrent les mêmes désordres structurelles). EGLISE DE MORIEUX i I Ip il I il COUPE LONGITUDINALE C - D Figure 6 .-pian et coupe de l'égiise réaiisés par le géomètre. I ECH: 1/lOOêrtie La nef et le choeur Il s'agit d'une nef unique de plan rectangulaire de 22,00 m sur 6,90m dans oeuvre (figure 8). Le choeur est large de 6,10 m. Les murs sont larges de 0,80m aussi bien dans le choeur que dans la nef. L'arc triomphal a perdu son aspect d'origine par sa transformation en arc ogival au Xlllè s. Cette campagne de reconstruction a préservée les colonnes engagées des piliers romans avec leur chapiteau. La partie ohentale des murs gouttereaux a été percée d'arcades pour aménager des bas-côté. Nous avons pu observer d'ailleurs un modillon sculpté situé au-dessus d'une de ces arcades et qui doit correspondre au sommet de l'ancien mur extérieur de l'église romane (photo 8). Les ouvertures Les mur gouttereaux conservent des baies à linteau échancré ou à appareillage, trois au nord et deux au sud. Une baie romane a également été récemment dégagée au niveau des parties hautes de l'arcade nord du chevet (figure 9). Elle semble se distinguer de celles de la nef car elle paraît moins allongée. Un porte et une fenêtre ont été aménagés au niveau du mur gouttereau sud à l'époque gothique. Figure 9: relevé de la baie haute (extérieur) dégagée récemnnent au niveau du chevet ( S. Hurtin). Photo 7:Mur gouttereau nord comprenant un appareillage de pëtits moellons plus ou moins bien assisés (remploi d'un édifice plus ancien?)(Cliché: A.Desfonds). Photo 8: Modillon sculpté repéré au sommet de l'arcade du demi bas-côté nord (cliché: A. Desfonds) Photo 9: chapiteau roman de l'arc triomphal (cliché: A. Desfonds) Le décor sculpté Un chapiteau et sa console romans ont été préservés au niveau de la colonne engagée sud des piliers de l'arc triomphal (photo 9). L'épannelage est sommaire, pratiquement cylindrique, il est décoré d'une moulure cordée. Des têtes triangulaires tournées vers l'extérieur garnissent les angles de la corbeille et encadrent un motif circulaire. Par leur traits simples, elles se rapprochent plus du masque que de la figure d'un personnage. Leur expression figée est traitée de façon rigide. Ce décor rappelle ce qui a été reconnu comme un modillon sculpté au-dessus de l'arcade sud du choeur. Les enduits peints Des restes de peintures romanes subsistent sur le revers du mur séparant la nef du choeur. 11 s'agit d'un décor à la fresque montrant une nimbe orné de dents de scie. Par la suite, l'église a subi différentes campagnes de peinture successives que devront révéler la restauration en cours. Quant à la période moderne, ils ont consisté en de simples rebadigeonnages des murs ( notamment en 1750: ADCA 20G; en 1788: ADCA 20G). Ces différentes phases sont autant d'indices de chronologie relative des maçonneries. Des anomalies Il convient de signaler le désaxement des piliers de l'arc triomphal par rapport à la nef clairement visible sur le plan du géomètre (figure 8). Le relevé da la baie haute (figure 9) dégagée récemment au niveau du chevet montre une mise en oeuvre différente par rapport à celles de la nef. Celles-ci sont beaucoup plus étroites et plus allongées. Datations proposées D'après Guigon qui lui-même reprends Couffon, cette église aurait des restes datant du début XIlè s. Quant à Déceneux, il la rattache aux édifices de la seconde moitié du XI lè s. Le plan à nef rectangulaire séparée par un arc triomphal d'un choeur de même forme plus étroit semble être connu depuis les époques les plus reculées sur l'ensemble du territoire français. Cette formule simple avec baies hautes et petit appareil régulier de petits moellons semble avoir eu un large succès au Xlè s. Des exemples sont encore visibles en Haute Bretagne dans la région du Quiou à Lou du Lac, au Quiou ou encore à St -André -des -Eaux. Pour ce qui concerne Morieux, nous ne pouvons la rattacher à cette formule simple car une recherche architecturale plus élaborée semble se dessinait. On notera , en effet,ces quelques indices: - l'utilisation d'un contrefort surmontéd'une petite baie haute - comme à Saint-Maden. -la présence d'un décor sculpté (chapiteau) et sa colonne engagée. VI. ETUDE ARCHEOLOGIQUE. 1. Méthodologie. Un relevé de l'édifice a été réalisé par un géomètre. Nous avons positionné nos sondages et leur vestiges sur ce document. Il a consisté pour nous en un outil de base pour notre réflexion sur les structures bâties et leur orientation (cf. chapitre V - Etude architecturale Des anomalies). Quatre sondages ont été effectués (figure 10): s o n d a g e 1 -situé au pieds du pilier sud de l'arc triomphal, s o n d a g e 2 - situé au niveau du seuil de la sacristie sous l'arcade nord, s o n d a g e 3 - situé au pieds du pilier nord de l'arc triomphal. s o n d a g e 4 - situé sous la sacristie actuelle, à l'angle du contrefort et du mur de chevet actuel. Le caractère ponctuel des sondages n'a pas nécessité une étude anthropologique de terrain. Nous avons toutefois veillé à effectuer une description précise de chaque sépulture à l'aide de fiches d'enregistrement. La plupart d'entre elles, ont été laissées sur place dans un souci de préserver les vestiges in situe. De même, nous avons porté un soin particulier à leur remblaiement. Les clous ont été recueillis et conditionnés. Ils ont tous fait l'objet d'un positionnement précis en x,y,z et leur orientation a été enregistrée d'après les conseils de Yannick Le Digol travaillant sous la conduite de JeanYves Hunot. Cette étude permet de mieux comprendre la mise en oeuvre des cercueil cloués. Figure 10: implantation des sondages (A. Desfonds). 2. Les données archéologiques. La périodisation proposée ici l'est à titre hypothétique. Elle rends compte des constatations de chronologie relative faites au terme de l'étude des 4 sondages ponctuels réalisés au niveau du choeur de l'église. Photo 10: Vue générale des sondages 1 et 3 en fin de fouille A.Desfonds) ETAT 1 (photoW et (cliché: figurell) Les vestiges les plus anciens que nous avons mis au jour correspondent à la période romane. Cela dit, le temps qui nous a été imparti ne nous a pas permis de vérifier si les structures romanes reposaient sur des structures plus anciennes. L'abside Les sondages pratiqués dans le choeur actuel (Sondage 1, 2 et 3) ont fait apparaître les substructions du chevet primitif. Le mur de l'abside romane, conservé uniquement en fondation, semble homogène(MUR1,2,4) (Photo 11). Il est caractérisé par des fondations soigneusement parementées reposant sur un radier plus large (Photo 13). L'ensevelissement de sépultures postérieures (SEP4. SEP2,SEP10) n'a souvent laissé que le blocage interne en place. Il s'agit d'un appareil moyen aux lits d'assise non rectilignes. L'appareillage est composé de blocs de granit équarris de dimension variable liés au mortier. Le liant forme un joint gras dont le profil apparaît creux. Le mortier se caractérise par mortier coquillier de couleur roux. Il est fin, pulvérulent et peu résistant. Figure 11: Plan de l'état 1(A. Desfonds). Photo 11: Sondage 1 - Mur de chevet rorhan dégagé en fouille (MURI) (Cliché: A.DESFONDS). Photo 12: Sondage 1 - Maçonneries parementées (F0N1) du pilier de l'arc triomphal (PIL1) (Cliché: A.DESFONDS). Au total, ce mur atteint une épaisseur de 1,60 m , la base de ces fondations n'a pu être atteints. Deux dalles chanfreinées (2027) reposant sur les fondations du mur roman MUR2 ont été mis au jour dans le sondage 2. Un mortier maigre roux scelle les dalles avec MUR 2. Elles ont été par la suite rejointoyées avec un mortier blanc de grosse granulomètrie beurrant les joints. Deux sondages ponctuels réalisés à l'aplomb des murs MUR1 et MUR4 ont montré que l'ensemble des murs romans reposent sur un remblai des petits blocs mêlés de limon brun-noir (1133 et 3017). Le mur oriental reste hypothétique ainsi que l'extrémité orientale du MUR 2 qui semble avoir été arraché lors de la construction du mur de chevet actuel. La présence du maître autel XVIllè a largement limité nos observations au niveau de la liaison entre le mur roman MUR 2 et le mur de chevet actuel. Nous ne pouvons donc conclure quant à l'emplacement exact du mur oriental du chevet de l'Etat 1. Même le sondage 4 pratiqué à l'extérieur, dans la partie entérrée située sous la sacristie actuelle n'a pas permis de le situer (cf. supra). Seule la présence des murs MUR 1, MUR 2 et MUR 3 permettre de proposer un choeur au plan quadrangulaire de 6,10 m de largeur mais dont la profondeur et la terminaison (chevet plat ou en abside) reste une inconnue. Les piliers de l'arc t r i o m p h a l Les fondations du mur roman (F0N1 et 4) sont chaînées à celles des piliers de l'arc triomphal, ce qui atteste leur contemporanéité. Elles forment d'importantes maçonneries parementées reposant sur un radier de moellons de plus petites dimensions (photo 12). Les mêmes caractéristiques de mise en oeuvre ont été observées que sur les fondations du mur roman. On notera que les angles des parties parementées des fondations sont marqués par de plus larges blocs chaînés et que des dalles chanfreinées couronnent la moitié ouest de la maçonnerie (F0N4) parementée du sondage 3. 11 convient de noter que son radier suit un pendage qui va de l'est vers l'ouest. Nous avons mis au jour les fondations des contreforts CTF 1 et CTF2 qui contrebute l'arc diaphragme. Au niveau du sondage 1, il semblerait que le contrefort a été bûché et a subi une réfection (REF1) lors de la création du demi bas-côté nord. Le plan du géomètre montre un désaxement par rapport au mur de la nef dont les fouilles ne peuvent donner une explication certaine. Un sondage ponctuel réalisé à la jonction du pilier P1L3 et du mur gouttereau de la nef n'a pas permis de mieux préciser la chronologie relative entre ces deux maçonneries. Il semblerait toutefois que les fondations du mur gouttereau (F0N9) s'appuient contre le pilier. Il pourrait s'agir d'une phase de la construction plus qu'une campagne de construction différente. L'ensemble repose à cet endroit sur un remblai de petits blocs mêlés de limon brun-noir (3018). Photo 13: Sondage 3 - Radier de fondation (US 3037) constitué de petits blocs de pierre. On notera le chaînage entre le mur roman (MUR4) et la maçonnerie parementée F0N4 du pilier de l'arc triomphal(PIL2) (Cliché: A.DESFONDS). Les aménagements intérieurs et les sols. Un e m m a r c h e m e n t EMM1 (figure 12) (photo 14) a été mis au jour dans le sondage 1 en avant de l'arc triomphal. Dans le sondage 3, les dalles ont été arrachées mais il subsiste les négatifs imprimés dans un scellement de mortier roux identique à celui du sondage 1. Cet emmarchement permettait d'accéder depuis la nef vers le choeur par une volée de trois marches. Le sol de la nef l'emmarchement. a été mis au jour. Il s'agit d'un s o l de t e r r e b a t t u e 1141 s'appuyant contre On notera cependant que l'emmarchement s'appuie contre le radier de fondation des piliers romans FON 8 et non contre la maçonnerie parementée de FON 8. Même si le même mortier a pu être observé, cette anomalie pose le problème de la contemporanéité de ces maçonneries et par conséquent du niveau de sol qui lui est associé (1141). Le même type de réflexion peut être fait au niveau du portail occidental. Le seuil de la porte est plus bas que les fondations des murs. SONDAGE1 maçonnerie romane emmarchement roman sol de mortier sol de mortier roux sol de terre battue reprise en sous-oeuvre maçonnerie récente 5m Figure 12: Emmarchennent EMM 1 (A. Desfonds). Piloto 14: Vue sur l'ennnnarchement EMM 1 ( cliché A. Desfonds). Ultérieurement, u n e s u c c e s s i o n d e s o l s d e t y p e n i v e a u x d e t r a v a i l ont recouvert l'emmarchement (figure 13) (photo 15) et rétablit un niveau plan, l ' e n s e m b l e ayant f o n c t i o n n é a v e c les m u r s r o m a n s (description de la couche la plus ancienne à ia plus récente): - 1 1 4 0 = 3 0 3 2 niveau de mortier roux présent en avant de l'arc triomphal, au dessus de l'emmarchement. - 3031 fine couche de mortier grisé reposant directement sur 3 0 3 2 en avant de l'arc triomphai. - 1 0 5 8 = 1 0 6 2 = 3 0 1 8 mortier de chaux à grosse granulomètrie situé sur l'ensemble de l'espace intérieur délimité par les murs romans d e s sondages 1 et 3 (figures 14 eî 15). - 3 0 2 5 fine couche terreuse de couleur noirâtre, disparaît au fur et à mesure q u e l'on se rapproche de l'arc triomphal. - 3 0 2 3 mince couche de chaux blanche située juste en avant de l'arc triomphal. Toutes ces couches suivent un fort pendage depuis l'axe de l'arc triomphal vers la nef, le pendage reprenant la pente d o n n é e par le dénivellement entre le bas et le haut de l'emmarchement. - 3 0 3 0 fine couche de terre de couleur noirâtre qui s'intercale entre 3 0 2 3 et 3 0 2 9 qui rétablit une surface plane entre la nef et le choeur. -1098 = 3 0 2 9 reliquats de mortier roux situés sous l'arc triomphal qui reposent directement sur 3018. A l'ouest du s o n d a g e 3, c o u c h e b e a u c o u p plus présente, surface ondulée, épaisseur variable. Elle suit un léger un pendage d'est vers l'ouest. Ces couches pourraient s'apparenter à d e s niveaux de travail. On notera que leur emprise est délimitée à l'est par l'axe donné par l'arc triomphal. Faut-il alors les mettre en relation avec des travaux réalisés dans la nef uniquement? Une limite séparait - elle déjà la nef et le choeur? 1 0 0 3 = 1 0 2 2 = 3 0 0 7 = 3 0 1 5 est un niveau de terre battue de c o u l e u r m a r r o n - g r i s e dont la s u r f a c e est endurcie (figure 16 et 17). Il c o m p o r t e cependant de nombreuses traces d e perturbations en surface. C'est cette couche qui rétablit un niveau pian entre le choeur et la nef. elle a été mis au jour sur l'espace intérieur délimité par les murs romans d e s sondages 1 et 3. Nous avons mis au jour dans l'axe de l'arc triomphal une série de trous de poteau T P I , TP2, TPS et T P 4 qui pourraient correspondre à l'ancrage dans le sol d'une barrière de chancel. Enduit Des restes d'enduits r o m a n s ont été mis au jour sur le revers de l'arc triomphal: une auréole ornée d e denture. Essai de datation Le type de choeur quadrangulaire à chevet plat ou à terminaison à abside et ses liaisons stratigraphiques avec la nef et les piliers de l'arc triomphal comportent des éléments de comparaison régionaux. Cependant la datation reste controversée (cf. Conclusion). Et l'absence de mobilier archéologique ne permet pas d'affiner la chronologie relative. SONDAGE 3 emplacement des bords de marches 1 r r r EMM2 49.92 49.33' 3023 Li! jl maçonnerie romane I 49.80 ; 50.10 i 1 emmarchement roman sol de mortier SEP10 0.20 _,_.C> 1 sol de mortier roux sol de terre battue maçonnerie récente Figure 13: Succession de sols et/ou niveaux de travail scellant l'emmarchement EM partiellement conservé (A. Desfonds). Photo 15: SONDAGE 3 - Détail de la succession de sols et/ou de niveaux de travail (cliché: A. Desfonds). 5m maçonnerie romane sol de mortier reprise en sous-oeuvre maçonnerie récente F i g u r e 14: Sol de mortier 1062(A. Desfonds). SONDAGE 3 m maçonnerie romane e m m a r c h e m e n t roman sol de mortier •"50.20 sol de mortier roux sol de terre battue maçonnerie récente Figure 15: sol de mortier de chaux US 3018 (A. Desfonds). Photo 16: SONDAGE 3 - Détail du sol de mortier de chaux 3018 (cliché: A. Desfonds) Sm maçonnerie romane sol de mortier sol de mortier roux sol de terre battue reprise en sous-oeuvre maçonnerie récente Figure 16: Sol de terre battue US 1003=1022 (A. Desfonds). SONDAGE 3 maçonnerie romane sol de mortier blanc sol de mortier roux sol de terre battue maçonnerie récente Figure 17: sol de terre battue US 3007 (A. Desfonds). ETAT 2. a Une campagne de restauration a été engagée peut-être suite à un incendie dont nous n'avons pas retrouvé de traces en fouille.. En effet, lors de l'étude des peinture murales par G. Gaultier, il a été observé sur le mortier liant les moellons de la nef une coloration rougeâtre en surface et crème en profondeur. Reconstruction de l'arc triomphal L'arc triomphal qui a l'origine devait être surmonté d'un arc en plein cintre, a par la suite été surhaussé pour aménagé un arc ogival tout en préservant les piliers romans. enduit_(G. Gautier) Un décor historié de la fin du Xlllè ou du début du XlVè s. ont été découverts sur le mur gouttereau méridional ainsi que sur l'embrasure d'une baie du mur gouttereau septentrional. Ce même décor est présent en partie haute de la face ou?st de l'arc diaphragme, et en partie basse de la face est de l'arc diaphragme. Il s'agit d'une double bande de rinceaux soulignant l'arc diaphragme, séparé par une ornementation végétale de tiges fleuries ou en boutons. Essai de datation D'après Gautier, le décor de l'arc triomphal appartiendrait à la période fin Xlllè ou début XlVè. ETAT 2.b(fiaure 18) La maçonnerie FON 6 FON 6 a été construit avant al construction du chevet actuel car ce dernier s'appuie dessus. Il s'agit de la maçonnerie parementée situé à l'est du sondage 2 sur lequel repose également la demi-colonne engagée COL 3 (Photo 17). Elle forme un large retrait par rapport au mur roman MUR 2, équivalent à la largeur des dalles chanfreinées 2027.). FON 6 comprends deux Unités Stratigraphiques: 2025 et 2026. L'US 2025 est composée de blocs de granit et un élément en pouding liés à un mortier maigre de couleur roux alors que l'US 2026 se distingue par l'emploi d'un mortier de chaux de couleur blanche. FON 6 semble reposer sur une maçonnerie liés à un mortier de chaux (2030). L'exiguïté de l'espace pour l'étudier ne nous permet pas de pousser plus avant notre analyse et en particulier le lien avec MUR 2. Photo 17: Sondage 2 - Comblement (US 2006) situé entre MUR2 et le chevet actuel (A. Desfonds) SONDAGE 2 maçonnerie romane maçonnerie de mortier roux maçonnerie de mortier blanc mortier blanc grenu maçonnerie de soutènement 5m Figure 18: MUR3 s'appuyant contre le mur roman MUR2 (A. Desfonds). ETAT 2. c ifiaureW et 19) L'agrandissement vers le nord L'église a été agrandie d'un demi bas-côté nord. Le mur roman (MUR 1=MUR 2) a été percé de grandes arcades ogivales et un nouveau mur extérieur a été construit. Par conséquent, il est probable que la partie supérieure des murs constituent les murs primitifs du choeur. D'ailleurs, un modillon sculpté situé au-dessus d'une de ces arcades montrant une tête sculptée doit correspondre au sommet de l'ancien mur de la nef. Seule la mis en oeuvre des deux arcades les plus à l'est a été étudiée (sondages 1 et 2). Arcade du demi bas-côté nord La demi-colonne engagée COL 3 qui se situe au niveau du mur de chevet actuel repose sur des fondations FON 6 comprenant 1 à 2 assises (2025) reposant sur 2026. Elle est formée de blocs de granit liés à un mortier de chaux blanc. La demi-colonne engagée COL 5 qui lui fait face a été insérée dans le pilier roman PIL 1 après destruction du mur roUnan MUR 1 (figure 19). Ses fondations sont formées de petits blocs de granit liés également à un mortier de chaux de couleur blanche (1126). bouchage cimenté C0L4 • sondages ponctuels REF1 - mort/e/- de chaux bouchage cimenté 3—enduit blanche de terre mortier roux CTF2 2m Figure 19: Elévation de PIL1 montrant l'ancrage de l'arcade nord dans les maçonneries romanes (A. Desfonds). ETAT 2.d: Photo 18: Sondage 4 - Fondations du chevet actuel (F0N7) et celle du contrefort CTF3 (cliché: A. Desfonds). Construction du chevet actuel Installée sur FON 6, la maçonnerie du mur du chevet actuel forme un léger ressaut de fondation (photo 18) au même niveau que la maçonnerie 2030 décrite précédemment. A l'extérieur, le sondage 4 montre une base talutée reposant sur une maçonnerie haute de 1,40m. Le chaînage avec le contrefort CTF 3 est très lisible en élévation mais l'est beaucoup moins à la base des fondations. Il s'agit de fondations plus ou moins assistées utilisant des blocs de modules variables (certains pouvant atteindre 1,00m de long). On notera que les fondations du contrefort montre un désaxement évident par rapport au reste des maçonneries. En particulier, les assises inférieures sont marquées par de gros blocs de cailloux aux formes arrondies. Un os de tibia a été observé sous les fondations. ETAT 2. e Photo 19: Sondage 2 - Mur MUR3 (cliché: A. Desfonds) Un mur transversal (figure 18) (photo18) orienté nord-sud, IVIUR 3 (sondage 2) a été construit à 7,00 m à l'est de l'arc triomphal. Il s'appuie contre le rejointoyement du mur roman MUR 2. Cette structure se différencie des autres et semble parementée seulement sur sa face orientale par une maçonnerie en pierre sèche. Elle comprends 4 à 5 assises de blocs de granit de modules variables. Sa fonction reste indéterminée. Elle aurait pu servir de support à une marche ou à une surélévation du sol. Elle pourrait également correspondre à un petit mur-bahut formant un petit couloir large de 1,40 m longeant le mur du chevet actuel. On notera d'ailleurs la présence d'un reste de mortier de chaux grenu (2027) débordant sur MUR 2 et reposant sur un gros bloc (2033) s'appuyant sur MUR 2. Quelques reliquats subsistent aussi sur le parement oriental de MUR 3 (traces d'un emmarchement ?). Elle aurait pu également soutenir les remblais pour la construction du mur de chevet actuel. Ce mur sert d'appui au niveau de terre battue 2010 et 2009. Photo 20: Sondage 2 -Coupe stratigraphique située i'apiomb de la sacristie (cliché: A. Desfonds) Des niveaux de travail associés à des travaux de réfections au niveau du chevet actuel Une série de niveaux de destruction ou de travail (photo 20) ont été fouillés au droit du seuil de la sacristie. Ces couches ont été mis en évidence sur une largeur de l'ordre du mètre depuis le mur de chevet actuel (MUR 5). Ils s'appuient contre FON 6 et MUR 5 et suivent un fort pendage de l'ouest vers l'est. Ils peuvent être mis en relation avec des réfection ultérieure à la construction du chevet. - 2023 gravats contenant du mortier, des fragments d'enduit. - 2022 gravats avec quelques éléments de destruction comme des nodules de mortier, des fragments d'enduits peints. -2007 niveau de terre battue qui suit un double pendage du nord vers le sud et de l'ouest vers l'est. - 2021 mince couche sablo-terreuse brun-grisâtre, meuble, hétérogène contenant des particules de mortier. - 2020 reliquat de mortier de chaux grenu de type coquillier situé à l'angle des murs MUR 4 et MUR 5. - 2019 remblai hétérogène meuble de couleur brun-grisâtre contenant des cailloux. - 2018 gravats de mortier blanc, d'enduits peints avec décor, fragments d'ardoise. Cette couche est localisée à la base de C0L3 et le long de FON 6 essentiellement. Elle scelle l'arase de F0N6 et la couche sousjacente, US 2019. ETAT 3 L'agrandissement vers le sud Deux coups de sabre très marqués sous les enduits peints et situés de part et d'autre de l'arcade sud du choeur actuel montre une reprise du mur qui serait à mettre vraisemblablement en relation avec l'aménagement de la chapelle sud. Le sondage 3 nous a permis d'étudier la demi-colonne engagée COL 6 de l'arcade. Arcade Comme dans le cas du bas-côté nord, la demi-colonne a été insérée dans le pilier roman après destruction du mur roman. E n d u i t (Gauthier) Une partie des décorations du choeur a été réalisé à la fin du XV ou au début du XVlè s. Sous deux ou trois couches de chaux, un Christ du Jugement dernier entouré d'anges a été dégagé. Plusieurs personnages recouverts debout derrière une table (cène?) ont été dégagés d'une couche de torchis au-dessus des grandes arcades du mur nord du choeur liturgique. De même, les peintures du bas-côté sud du choeur liturgique sont conservés sous une couche de torchis. Le mur sud représente une procession probablement extraites d'une vie de saint. L'ornementation y est propre; petites fleurs réalisées au pochoir, décor de brocart sur les tissus. Essai de datation Ici, ce sont aux titulaires de la seigneurie du manoir de La Villegourio à qui est réservéela chapelle sud. Photo 21 ¡Sondage 1 - Sépultures SEP8, SEP9, SEP11, SEP12 (Cliché: A.DESFONDS). Photo 22: Sondage 1 - Sépulture SEP4 (Cliché: A.DESFONDS). Les modes d'inhumation L'essentiel des sépultures mis au jour se situe au niveau des demi bas-côtés. Elles sont toutes orientées la tête à l'ouest indiquant qu'il s'agit de laïque. Les corps ont été placés dans des cercueils cloués dont il ne subsiste plus que les clous et comportant des traces de bois perminéraliés le bois décomposé (sorte de compost de couleur brun-rouge). Ce mode d'inhumation a causé des affaissements de sol rendant la stratigraphie complexe en particulier au niveau du demi bas-côté nord. La localisation des sépultures témoigne de la fonction première des demi bas-côtés comme espace funéraire privilégier avec des fosses régulièrement réparties. On notera en particulier, les sépultures SEP 8, 9, 11, 12 qui forme un groupe intéressant. La nef n'a révélé que deux sépultures d'enfant. Néanmoins, la présence de trace de fragments de planche, des clous, et des ossements en vrac ainsi que des creusements de forme sub-rectangulaire ou curviligne comme les US 1010, 1011, 1023, 3005, 3011...laisse penser à la fosse de sépulture. On peut alors se demander si la nef et le choeur n'ont pas fait l'objet d'un assainissement à un moment donné. Aucun lien direct ne peut être fait avec les pierres tombales du sol actuel puisqu'elles ne se trouvent pas à leur emplacement d'origine. SONDAGE 1 (Photo 21 et 22) SEP 6 sous 1025 et sur 1058 sépulture en cercueil de bois (2 clous positionnés et trace de planche) orientée la tête à l'ouest. Suit un fort pendage de l'est vers l'ouest. Certainement un très jeune bébé. Fosse de forme sub- rectangulaire. Le squelette est incomplet, les ossements pulvérulents. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est en arrière. 2 tessons de céramique, 1 épingle de linceul SEP 8 sépulture recoupée par SEP 9. Seulement les limites du cercueil sont connues (traces de bois conservés). La tête est orientée à l'ouest.Le squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est tournée à gauche en arrière. SEP 9 Sous 1089. sépulture en cercueil de bois orientée la tête à l'ouest.Le squelette est incomplet, ossements en vrac. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale. SEP 11 sépulture en cercueil de bois (trace de bois) orientée la tête à l'ouest.Le squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale, légèrement inclinée en arrière. Absence de mobilier, ossements en vrac. SEP 12 sépulture en cercueil de bois (traces de bois) orientée la tête à l'ouest.Le squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale, légèrement inclinée en arrière. Absence de mobilier, ossements en vrac. SEP 4 sépulture en cercueil de bois (4 clous positionnés) orientée la tête à l'ouest. Fosse de forme rectangulaire installée dans le mur roman MUR 1. Présence du couvercle du cercueil effondré sur le squelette.Le squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête est axiale, inclinée en arrière. 1 fragment de coquille St Jacques. SONDAGE 2 SEP 3 sépulture en cercueil de bois (parois effondrées sur le squelette et clous) orientée la tête à l'ouest. Fosse de forme trapézoïdale installée dans le mur roman MUR 2. Les planches du cercueil ont retenu les cailloux de l'encaissant. Le squelette est incomplet. Les ossements présentent des traces de calcification. Le corps est placé en décubitus dorsal. Les membres supérieurs sont repliés sur la poitrine.La tête est axiale, zénithale?. Absence de mobilier. SEP 13 traces de bois et 8 clous positionnés. SËP 2 semble avoir recoupé SEP 13. sépulture en cercueil de bois (4 clous positionnés) orientée la tête à l'ouest.Sépulture d'enfant très bouleversée.Le squelette est incomplet. Le corps est placé en décubitus dorsal. La tête a été écrasée. Les membres supérieurs sont le long du corps. 3 épingles en laiton. SONDAGE SEP 3 10 sépulture en cercueil de bois (PL ?/1 clou) orientée la tête à l'ouest. Fosse de forme rectangulaire installée dans le mur roman MUR 4. Le squelette est incomplet. Absence de mobilier. Sols associés - 1002 (=2011=3002) est un sol de terre battue qui scelle l'arasement des murs romans MUR 1/ MUR 2 et ses niveaux de sols associés. Il contient des inclusions de graviers et de particules de chaux II comporte des traces de compactage en surface. Cette couche présente de nombreux creusements au nord du sondage 1 (1007, 1006, 1018, 1015). Les creusements 1007 et 1006 ont montré un plan quadrangulaire avec un comblement très meuble et hétérogène (ossements en vrac peu nombreux, particules de mortier lié à la destruction de sol, fragments de bois, cailloux, céramique...). Mais ils n'ont révélé aucun squelette en place. Quant aux traces de creusement 1018 et 1015, ils semblent être liés à des affaissements ponctuels qui sont à mettre en relation avec la disparition des cercueils cloués sous-jacents. Par conséquent, les sépulture SEP 8, SEPS, SEP 11, SEP 12, sont antérieures à 1002. Au niveau du sondage 2, il est recoupé par SEP 10. - 2004 corresponds au remblai hétérogène situé sous les tomettes de terre-cuite qui composent le sol actuel. Essai de datation Nous n'avons pas les liens stratigraphiques entre Etat 2.a, 2.b, 2.c, 2.d et 2. e. l'interprétation de FON 6 pose problème. Il est difficile de déterminer si 2025 est en relation avec la construction de la demicolonne engagée ou corresponds à un état intermédiaire entre l'arasement du mur roman ou la création du demi bas-côté nord. Stylistiquement le bas côté nord a été daté du XIV è s. Pour ce qui concerne les peintures murales, elles s'apparentent d'après Gauthier à un art de cour qui s'est développé sous Louis Philippe et Philippe Le Bel avec cependant quelques archaïsmes propres à la région. D'après l'étude de Danet, les seigneurs du manoir du Tertre en Morieux sont les fondateurs du demi bas-côté nord. Ils ont un droit héréditaire de prééminences et de sépulture. Une fondation de 1687 semble indiqué un autel dédié à Sainte Eugénie (Danet 96). 1000 NGF 5Ö.~49 I • 1004 l i o W 1045 ¡T 1017, lie: 1047 / 2m SEP4^ SEP4 Figure 22: Coupe est du sondage 1 (A. Desfonds). iraca d'arrachement NOF '50.49 Figure 23: Coupe ouest du sondage 1 (A. Desfonds). ^jji^g perturbée 1009 • 5m maçonnerie romane sol de mortier sol de mortier roux sol de terre battue reprise en sous-oeuvre maçonnerie récente Figure 21: perturbations récentes situés sous le sol actuel (A. Desfonds). Le mobilier 1 La fouille du choeur de l'église de Morieux a livré un mobilier abondant et varié : osseux, coquillage, céramique, bois décomposé, verrerie (fragments de vitraux), métaux ferreux et non ferreux (épingles de linceul et clous), monnaies. La première phase de traitement du mobilier (lavage, marquage, conditionnement et inventaire) a été confiée à une stagiaire de la MST de TOURS, Ludivine Tribes. Il s'agit bien évidemment d'un mobilier résiduel ou d'un mobilier funéraire. La plupart provient de niveaux postérieurs aux niveaux de sol ou de travail associés aux murs romans. Ce mobilier consiste essentiellement en céramique commune et peu caractéristique. complète n'a pu être reconstitué. Aucune forme 1 Nous remercions ici Laurent Beuchet (AFAN) et Dominique Rouille (AFAN)pour leur précieux renseignements. CONCLUSION GÉNÉRALE Notre recherche a été strictement limitée à l'emplacement supposé de l'abside primitive au niveau du choeur actuel. Les indications très partielles fournies par la fouille ont toutefois apportés des réponses sur la nature du chevet à l'époque romane. L'église de Morieux comprenait certainement à l'époque romane un choeur quadrangulaire à chevet plat ou à abside d'une largeur de 6,10 m et dont on ne connaît pas la profondeur. Les murs qui le constituent ont une largeur identique à celle de la nef, c'est-à-dire 0,80m de large. Il est possible que les hauts des murs comprenaient à l'extérieur des modillons sculptés dont un témoignage semble subsister au-dessus de l'arcade nord. La nef et le choeur étaient séparés par un arc triomphal dont l'arc était en plein cintre, de même que la baie haute récemment dégagée dans le choeur. La base des murs et des piliers est soulignée par une base chanfreinée. Un emmarchement permettait d'accéder de la nef vers le choeur par une volée de trois marches auquel on associe un sol de terre battue. Néanmoins, cette étude ne prétends pas être exhaustive. En effet, le temps qui nous a été imparti ne nous a pas permis de pousser plus avant l'analyse des niveaux archéologiques situaient sous les niveaux de sol et l'emmarchement roman. Les fondations des maçonneries romanes se caractérisent par un radier composé de petits blocs de pierres mêlés de terre qui semble accusé un pendage de l'est vers l'ouest. A ces renseignements, il convient d'ajouter quelques anomalies constatées au cours de cette étude. Nous avons effectivement observé un fait curieux quant à la mise en oeuvre de l'emmarchement. Ce dernier s'appuie contre les fondations des piliers et sont liés entre eux par un même mortier. Il aurait peut-être fallu démonter cet ouvrage pour mieux l'appréhender. Cette même observation a été réalisé au niveau du seuil de la porte occidentale. De même, le désaxement des piliers de l'arc triomphal par rapport à la nef ainsi que la différence de mise en oeuvre entre les baies hautes de la nef et du choeur nous autorise à poser la question d'une campagne de construction sur un édifice préexistant. Enfin, d'un point de vue comparatif, on peut dire que le plan roman de l'église de Morieux est assez répandu en France pour cette période sur tout le territiore français. S'il pourrait reprendre un plan assez semblable aux églises de St André-des-Eaux, Tréfumel, St Maden, Le Quiou, le lou-du-Lac comprenant une nef unique séparée du choeur par un arc triomphal, il ne peut lui être rattaché. En effet, il semblerait que cette formuleait perduré durant toute la période romane mais avec une évolution d'un point de vue architectonique et décoratif. A Morieux, on notera en particulier l'utilisation de colonnes engagées avec chapiteaux pour l'arc triomphal, d'un contrefort s'interrompant à mi-hauteur et surmonté d'une baie haute, l'utilisation dun appareillage polychrome... De même, la recherche documentaire dé l'origine des paroisses limitrophes montrent des datations remontant vers la fin du Xlè jusqu'à la seconde moitié du Xllè s. La plupart d'entre elles ont d'ailleurs consen/é des restes d'éléments architecturaux datant de cette période. On peut alors se demander si ces églises ne restent pas des témoins de la mise en place du réseau paroissiale dans cette micro-région. Une étude plus approfondie sur ces différentes paroisses pourraient permettre de mieux cerner l'implantation de ce réseau en Bretagne par rapport aureste du territoire breton. Quant au plan quadrangulaire repéré en fouille à Morieux, il est très largement répandu dans d'autres provinces. On retiendra l'exemple de la région de Genève, qui a fait l'objet d'une recherche très approfondie par Ch. Bonnet, et qui a connu ce type plan pour les églises rurales. Mais, contrairement à d'autres provinces où ce type se rencontre plus tôt (cf. le département de l'Hérault étudié par M. Durliat), ils apparaisent au Xlè s et sont encore nombreux au Xllè s. On notera ainsi l'ancienne église Notre-Dame-laNeuve à Genève, le Temple de Jussy, l'église St-Nicolas à Giornico, la quatrième église dddu temple de la Madeleine à Genève, la sixième église de St-Maurice d'Agaune (pour ces trois derniers exemples on notera également un second arc triomphal divisant la nef en deux parties). Figure 26: plan des fondations romanes attestées. Églùte du Lou-du-Lac. Églue de Saint-André-dej-Eaux. 'iglue de TréfanuL Cl c6 Ccd-rru'eux Ég/¿ae de Bréal-dou.i- Vitre. lij - ' Vj i. ' i - tf*' X i .'î'^ ft- * ;• 'f C V 1 , J i Cheveu plaU dei églLte^ de Brie, Guipry et Gaël (d'après Roger Grand). Eijli.ie t)e Saint-iHalo-de-lieujnon. xnz •'I DSIDI I 12 lÈ \ if 3 ? i 20 bis. Roujan, Saint-Nazaire. Ran (J. Calderón. 1975, Inv. gén.). 19, Vieux-Ponl, Sainl-Aubin, Plan (d'après A, de Caumont. Statistique...). TX - Ï îiéclts dçbut XI ^Mîcle O 1 2 3 1 i I g S eg- eg; is' s5. trt' s 3 a. > 3 S -a 49. Soumia, Saint-Michel. Plan. 50. Perpignan, cathédrale Saint-Jean-le-Vieux. Plan : schéma de l'évolution en trois phases des édiFices antérieurs (hachures) à la cathédrale actuelle ferisé) ; de haut en bas, premier, deuxième et troisième état. n *r s XII'S gothique XVI -xviir s ES3 S (!'. X IX- s indéferminé murs arasés 1 - Saint-Jacques-de-Salsac 2 - Saint-Etienne-de-RoufTignac 3 - Saint-Etienne-du-Larzac 4 - Saint-Martin-de-Mauriac 5 - Notre-Dame-de-Faragous 6 - Saint-Pierre-de-Brocuéjouls 7 - Saint-Michei-de-Landesque 8 - Saint-Christol-de-La-Couvertoirade 9 - Saint-Léonce-de-Haut-Viiar 10 - Saint-Amans-de-Lizertet 11 - Notre-Dame-de-La-Salvage 12 - Saint-Amans-de-Bouffiac BIBLIOGRAPHIE Bonnet 77: BomeX (Ch)-Les premiers édifices chrétiens de le Madeleine à Genève, Genèwe, 1977. Chédeville-Guillotel 1984: Chédeville (A) et Guillotel (H) - La erefagine féoda/e, Rennes, 1984. C o u f f o n 1938: Couffon (R) - Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréquier in bull, de la Société d'émulation des Côtes-du-nord, 1938, 1939. Déceneux 1998: déceneux (M) - Le premier art roman breton, éléments pour une chronologie in Cahiers du Centre régional d'archéologie d'Alet, 1998. _La Bretagne romane. Rennes, 1998. Durliat, Giry 1971 : Durliat, Giry - Chapelles préromanes à choeur quadrangulaire du département de l'Hérault. \n:Actes du 94 è Congrès national des sociétés savantes, Pau, 1969, Paris, 1971, p203-223. Gaiiénié 1994 Grand 1958: Grand (R)-L'art roman en Srefagne, Paris, 1958. G u l g o n ^QQS-.Guigon (P) - L'architecture préromane en Bretagne, le premier art roman, St Servan, 1993. Henrion et Hunot 95: Henrion et Hunot,/Archéo/og/e des c/mef/éreschréf/ens, 95. Hubert 52: Hubert (J)-L'art preroman, Paris, 1938. La Borderie 1896-1905: La Borderie (A de) -/-//sto/re de Srefagne, Rennes, 1896-1905. La Monneraye 1849: La Monneraye (C. de). Essai sur l'histoire de l'architecture religieuse en Bretagne pendant la durée des Xlè et Xllè siècles in Bull, archéologique de l'Association bretonne, 1.1,1849. Minois- Histoire religieuse en Bretagne, 1991. Mussat 1979: Mussai {A) - Arts et culture de Bretagne, un millénaire, 1979. Renouard 1977: Renouard (M)-/Artroman en Brefagne, Rennes, 1977. Sapin 1991 : Sapin (Ch) - Architecture religieuse et archéologie in Les dossiers de l'archéologie, n° 157, p.53-65, 1991. _Enduits et mortiers, Paris, 1991. Tillet 1982: Tillet (L-M) - Bretagne romane. Saint-Léger-Vauban. 1987. I I ir Fiche d'Unité Stratigraphique Cid^ 0« aioui* Û I I< 'il. JZ .5? 0 1 li I! li K S. G- 9 8 EA Typ« « N- ES T«)« « N- ET T>p« «1 fr EAS Typ» «IN- ESS Typ» « N- ETS Typ» ,1 fr Sadwr US p use • Nitur« aciwté Niiuf» US / k)«i»Scaoo Oauton Mtim«* I OatlDon temé» F 1) CorrpoMrti gtoio^^^M I) Ujléiaui 3 EUmaru 3 Pou 1) CoLtoií 2) Motphobg. (itp^a de uxiac») 3 Sìrbairt riiam* (coniiuanc») I É 01 Typt m tr 1) I) Ujmpo«r<i organoi.« (*co(acH) 3 Ca-tx»an» cunurtH (»i^jaij Eauvatart i Egal à f u Ajiamblaij« 2) Blocag» 3| Amàragerivir«t »1 aib^cr^ S)íTicí\ror» 1V9C ^érifluf i Potliriaur á «•mpípar Coupé pir San ítfCíM à Rempít Coip* S'ippiw oonr« nítríértnc» /cooumraDoíi 2) Tal» 3 UjrqiM Cofage« ^srprtubon « obMmaor« O D ACWOVO-BS IHOP - CDfl «C du CW«S epfertemen-c üommup' Anné.e OR T . .L I Lieu-dit L Chantier 0 /, , Mois de Zone a- du ^ Interprétation et datation au N° Photographies Type Nature N" i. Relevés graphiques N° 1 Oui , N & B 1 1..,, I 1 J Diapos 1 1 1 1 1 L 1 Notes complémentaires N° Non Prélèvements Type de fouille : »'TOMBE' ,Orientation Tête Pieds i. Attestée Vierge Etat 1 1 PilléeAttestée Hypothès^ Hypothèse Oui Non Risque d 'interférence avec L., I sous dans sur I 1» 1 1 ( . . . I »1 1 1 1 I» 1 t 1 1»1 1 1 i 1-... i—i. ULl...i.l 1 1 1 ' 1* 1 1 1 1 * 1 1 1 1 Antérieure à ' ' ' accolée à 1 coupée par t t t I ? 1 I 1 1 •» 1 1 1 1 coupe ». • • ' 1r Description : Oui '.i.. 1 1 1 » 1 Postérieure à STRUGTURES^ASSOCIEES marques de surface — — 1 1 1*1 • ' ? Non creusée,à partir de " i 1 1 1*1 1 1 l i t I I I L—i—L_i2_i i i i• • TUûor. y" \ non ] Oui . repérée Description (aspect, forme," dimensions, granulation, couleur) : isilt iobt oiijctl alili. >tul>l< •RE«PliIBSA<ÎE^HBE Oui <0>p<c(c hoogSn« ciraiil)ut h/l/rojin« •st^* tiuiaÎM briqut Non cKai ter. boîs l>l*V> COMPIet fo: PARTiel INFiltré titiu toi» VOLontair.'e tuile pJtrrt stratigraphie interne Oui Non ossements ds le remplissage ORGAnisés Oui absence 0 . beaucoup ++ Non en VRAC matériel Oui Non •^-scription : en LauZes Pleine Terre Autre plan TRAPézoïdal RECTangulaire COMPIet INComPlet OVALaire | Dans le cas des lauzes seulement remplir nombre de lauzes latérales à droite du crâne lauze latérale se prolongeant R8Ä • 1 à gauche du crâne se chevauchant Qui Non i l l pré.sence + abondant +++ Description présence d'une lauze de tête Commentaire : ^QÔEîEI^ INComPlet BOn MOyen jy a t-il une ou plusieurs réinhumations ? loui Nombre de RH t BiAuvaii; t | PGSiäa©Na6QUEis£3ßrE DECubitlJS nnrgal membres long du supérieurs CORps Droit AUTre sur le PUBis replié poitrine AUTre Tête en AVant à Droite Axiale à Gauc ZEnithalf. en ARrière Gauche membres GEnoux inférieurs Seri-ppi I bmmentaire : GEnoux AUTrp TNnp I lUDiiiAiLiiin " uan o I I I •sépulture unrtci Oui habillée Non Non Oui i IBSERVATIONS Oui Dépôt v o l o n t a i r e Oui Non Non I I I t i l l Sexe o r d e r e a u a n t h r o p o N' 1 0 - 01 40 - 49 ( 05 - 10. 50-59 10 -- '.fi 60 - 69 18 - 70 e t + i l ^ o s i t i o n d e s membrés : INDéterminé Age l l ^ t a t u r e en cm •Particularités INDétermiilé 30 - 39 '01-05 25 ZI J Oui '- crâne 1 ( 1 1 t 1 t 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 mb sup 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ( mb i n f I 1 I 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 i 1 1 1 1 11 I Non Noircir l e s ossements conservés o ^ n>—,0 EAT>p«N' EAS N- Seoleur Sulto à . _ Diagfamma complinMntar« 1 iirvV. < a n n o 'ï0 > r O ilg il < Si EATypeelN" ES Type et N° ET Type et N° EAS Type et N" ESS Type et N - ETS Type et N° 2:l Famille identification Secteur Interpn i.H- Fiche d'Inventaire Matière Datatton US 1 Décor / Trait, surlace ExpA Typologie Période / Culture Datation M I ExpB Nombre Quantité Longueur ZNGF Renvoi ve.^s les US N° Etat traitement Delation US F Catégorie Description / Observations Type de Quantil Gl Type et N° iqQï tc Largeur/Diam I Dessin N° Datation M F Haut / Epais Poids : Photo N° Renvoi vers les Inv N° Restauration D é p ô t / D é p ô t N° Nom Date I EnrInI F/Dbis ArcnéoOATA ï D. ARROyO-BISHOP/GaRSSOduCMBS o- < l ra O ü s I<c (/) LÜ K « C/) co LU G O o LÜ I-I -S O XK ü <3 (U cD) CD (U •D <C <U •a .3! o -S s: 2 O Ti- es OJ CM CM o1 ra T0) 3 15 co D) •tt) co 0) W TC3 3 g c ^ lo c 'ra W = s. ro O (O CM <2 O O O a: O) c D) f fo •d) JZ (U s o q: co § T- f g RI E =5 <U c w .3 <u 3 •S§0 in 2 5 co •<u g> m Q. Sí! 1 < 03 < w2 cn"".:: 2 5m < ^ {si ^co 2 <S < ^ f^' mw T . CM < °O <3 M 2 a O m r: < T- Í8 < < < iri (O Pi nm CM < <<m en d) Ü D (fl (f) LU t C/) ^ w (/) LU Û l C 0) E « d) •D C 0) E « b b LU h(O g •s C§ ra Ü 3 < U) O •D 00 w LU X Ü UJ te u. w Q CM Csi § (U Ü ^ D (A E <u ¡2 b kco <u •Ö <u O) o o £ 'ra E o ra O D O ca o: O LU t in c <u E O Ç 'ra ra O CQ O ín rj á CQ 3 O CQ o; O CQ X < lO O w < LU CQ X < <D C O ir JZ o 5 o ra co m E P 5 I— m TJ ra c o O) •d) ce <u o £ <u Q cd LO C CM O O ) ((J U CM CM m co §O) CM CM c (U c CM CM E E =5 c o u ICO LU X Ü LU Û1 Ll. W LU X < < X LU a: m LU > 1. X < (1> .2(U O ra) •S .c û. 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Les cotes qui ne font l'objet d'aucun détail n'ont donné aucun résultat dans le cadre de cette étude. - la transcription des documents d'archives réunis sur le sujet, par extraits ou en intégralité. - la couverture photographique commentée. - l'historique (chronologie). - des plans commentés. - la reproduction de tous les documents d'archives réunis, dont l'iconographie. Illustration de la couverture: Décollation de Saint Jean-Baptiste (?), peinture murale de la nef, mur sud, détail. - COUFFON, R., Répertoire des églises et des chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et de Tréguier, Saint-Brieuc, Presses Bretonnes, 1939-1959. - GRAND, R., L'art roman en Bretagne, Paris, Picard, 1958. - D'HOZIER, C., Armoriai général de France, Bretagne, publié par R. Chassin du Guemy, Rennes, lib. Larcher, 1930. - FROHER De La MESSELIERE, H., Le pays de Lamballe, conférence donnée à la Société d'Emulation des Côtes du Nord, Saint-Brieuc, Guyon éditeur, 1921. - GUIZOUARN, N., Les biens de l'abbaye de Boquen du 12ème au 15ème siècle, mémoire de maîtrise. Rennes, S.d., ms. (consulté aux Archives Départementales des Côtes d'Armor, sous la cote 500J 59). - MOTTE ROUGE, D. De La, La châtellenie de Lamballe, in Vieilles demeures et vieilles gens, imp. de Châteleaudren, 1977. - MOTTE ROUGE, D. De La, Vieux logis et vieux écrits du duché de Penthièvre, Le Mans, imp. M.G.T., 1986. - POTIER De COURCY, P., Nobiliaire et armoriai de Bretagne, 6ème édition, Mayenne, imp. de La Manutention, 1986. - SAINT-JOUAN, R. De, Dictionnaire des communes, département des Côtes d'Armor, éléments d'histoire et d'archéologie, Saint-Brieuc, Conseil Général des Côtes d'Armor, 1990. - TANGUY, B., Dictionnaire des noms de communes, trêves et paroisses des Côtes d'Armor, Douamenez, Ar Men - Le Chass-Marée, 1992. - TILLET, L.-M., Bretagne romane, coll. Zodiaque, 1982. N.B. Lorsqu'il ne s'agit pas de registres, le dépouillement a été réalisé et est présenté suivant l'ordre de classement des documents à l'intérieur de chaque liasse ou carton. Sont mentionnées toutes les cotes consultées, avec ou sans résultat dans le cadre de la présente étude. ARCfflVES COMMUNALES DE MORIEUX (A.C.M.) - Registre de délibérations an 10 - 1826 : délibérations du conseil municipal, prairial an 10 (mai 1802) - mai 1826. - Registre de délibérations 1826-1837 : délibérations du conseil municipal, 7 mai 1826 février 1837. - Registre de délibérations 1838-1861 : délibérations du conseil municipal, 30 octobre 1838 février 1861. A noter: réparations du presbytère, 30 octobre 1838. Délibération sur les ressources disponibles pour les réparations à faire à l'église, 14 novembre 1858. - Registre de délibérations 1861-1931 : délibérations du conseil municipal, février 1861 - juin 1931. A noter: délibération sur la demande présentée par le recteur de reconstruire la chapelle Saint-Maurice, 28 août 1866. Justification par le maire des dépenses engagées pour la réparation de la charpente et de la couverture de l'église, 19 février 1871. Réparations des murs du cimetière, 30 mai 1897. Projet de construction d'une mairie, 10 novembre 1901. Projet d'édification du monument aux morts, 23 novembre 1923. ARCHIVES PAROISSIALES DE MORIEUX (A.P.M.) * D'après Monsieur l'abbé JALLOT, en charge de Morieux, la paroisse n'a pas conservé d'archives. ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES COTES D'ARMOR (A.D.C.A.) - A 25 : déclaration au roi par Maurice de Commacre, abbé commendataire de Boquen, novembre 1549 (copie). - A 26 : déclaration au roi par Jean Le Chaplier de Mauron, abbé commendataire de Boquen, 22 janvier 1682. - A 27 : déclaration au roi par Olivier Protêt, abbé commandataire de Boquen, non signé, non daté. Déclaration au roi par Urbain d'Espinay, abbé commendataire de Boquen, 15 octobre 1676. - B 171 : juridiction de l'abbaye de Boquen, causes ordinaires et d'office, 1551-1552 15791584,1604-1612,1633-1635. - B 172 : juridiction de l'abbaye de Boquen, causes ordinaires et d'office, 1661-1669 (lacunes). A noter: accord sur les comptes des réparations faites à la chapelle de Saint-Guiac (?), et état des ornements et de l'orfèvrerie de la chapelle, 12 mai 1665 (cahier 1665, folios 5v-7r). - B175 : juridiction de l'abbaye de Boquen, procédures civiles, 1667-1778. - B176 : juridiction de l'abbaye de Boquen, procédures civiles, 1739-1766. - B 644 : juridiction de Lamballe, procédures, 1783-1785. - B 645 : juridiction de Lamballe, procédures, 1785-1786. - B 646 : juridiction de Lamballe, procédures, 1786-1787. - l E 52 : duché de Penthièvre, droits honorifiques, 1424-1759. A noter: procès-verbal de l'état des armoiries appartenant au duché dans la cathédrale de Saint-Brieuc, octobre 1652 (dans les vitraux). - IE 72 : duché de Penthièvre, droits honorifiques, 1603-1759. A noter: aveu du temporel de l'abbaye de Boquen, 1472, dont la dîme due dans la paroisse de Morieux. Mémoires au sujet de la fondation des églises du duché de Penthièvre, 1705 et 1706. Procédures relatives aux ceintures funèbres dans les églises, 1738-1739: devis des ceintures funèbres aux armes de défunt le comte des Toulouse dans les églises Notre-Dame et Saint-Jean de Lamballe, juillet 1738; idem dans les églises de Guingamp et Moncontour; modèle de blason, papier, coul., signé Louis Lostelier. Etat estimatif des réparations à faire aux sept vitraux du choeur de la cathédrale de Saint-Brieuc, par René Botrel, 4 février 1759. Mémoire avec descriptif des blasons se trouvant dans les vitraux de la cathédrale de Saint-Brieuc, fin XVir siècle. - IE 108 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre pour le rachat d'écuyer Mathurin Le Forestier qui était marié avec Mathurine Couespelle, par écuyer Antoine, son fils, 19 août 1545. - IE 125 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Rogon pour le manoir du Tertre en Morieux, 21 juillet 1496. - I E 130 / 1 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par François de Guémadeuc, 1528 (en Pléneuf). - I E 130 / 2 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Jacques Le Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, curateur de Mathurin Le Forestier écuyer sieur de La Ville Eslan en Maroué, 21 janvier 1538. - IE 132 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu à Jean de Bretagne, duc de Penthièvre, par écuyer Jean Rogon et Jacquette Dollou, son épouse, seigneur et dame du Tertre, pour le manoir du Tertre et droits de prééminences et de sépulture en l'église de Morieux, 11 février 1555. - IE 133 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Le Forestier pour le manoir de La Villegourio en Morieux, 27 février 1555. - IE 138 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et droits de prééminences et de sépulture en l'église de Morieux, 13 juin 1583. - l E 151 : duché de Penthièvre, aveux. A noter: aveu rendu au duc de Penthièvre par Catherine Visdelou, dame de La Herviaye, pour le manoir de La Villegourio et droits de prééminences et de sépulture en l'église de Morieux, 11 février 1639. - l E 168 : duché de Penthièvre, aveux, XVIir siècle. - l E 170 : duché de Penthièvre, aveux, 1736-1738.. - l E 295 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, domaine et droits domaniaux, 15581771. A noter: actes concernant les moulins de Pont-Neuf en Morieux et le droit de pêche dans l'étang. Rentiers, 1602, 1652-1660. Délibération du général de la paroisse de Morieux qui demande au roi l'agrément pour que la fondation de la chapelle de La Trinité du Pont Neuf se desserve dorénavant en l'église, 7 août 1768; approbation du roi, 23 août 1768. - l E 296 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, afféagements, 1653-1755. A noter: afféagement à Joseph Dagot d'un terrain situé près du cimetière de l'église, 22 mai 1755. - l E 297 a : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, minus et déclarations, 1419-1477. - l E 297 b : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, minus et déclarations, 1511-1772. A noter: minu rendu par écuyer François Rogon sieur du Tertre pour le rachat de Claude Rogon, prêtre, son frère, sieur du dit lieu, dont les prééminences et droit de sépulture en l'église de Morieux, 8 juillet 1723. - l E 298 a : seigneurie de Lamballe, aveux et hommages. A noter: hommage rendu par Bertrand Foumel, au nom de la fabrique de Morieux, pour le rachat de plusieurs rentes de froment, 12 novembre 1555. - l E 298 b : seigneurie de Lamballe, aveux et hommages. A noter: hommage rendu par Jean Le Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux, 6 juin 1583. Hommage rendu par la fabrique de Morieux pour le rachat de plusieurs rentes de froment, 6 juin 1583. Hommage rendu par dom Jacques Abraham pour une maison située près du bourg de Morieux, 7 juin 1583. Hommage rendu par Pierre Le Forestier, sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux, 7 juin 1583. - l E 299 a : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux, 1474-1526. - l E 299 b : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux, 1527-1538. - l E 300 a : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux. A noter: aveu rendu par dom Jacques Abraham, prêtre, pour une maison avec jardin sur le chemin du Marché à Morieux, 21 juin 1583. Aveu rendu par Gilles Rogon, écuyer sieur du Tertre Rogon, pour le rachat, 11 juillet 1583. - l E 300 b : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, aveux, 1639-1753. A noter: aveu rendu par Jacques Hangommart et Marie de Roger, son épouse, pour le manoir de Largentayen (?) et les prééminences et droits de sépulture en l'église de Morieux, 7 mai 1639. - l E 301 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, contrats de ventes, 1431-1774. - l E 302 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, procédures et accords, 1570-1684. A noter: procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus dans l'église de Morieux, 1570-1578. - l E 303 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, divers, 1420-1690. - l E 460 : seigneurie de Lamballe, minutes de sentences de réformation, 1740-1744. A noter: sentence rendue sur la déclaration rendue par le sieur des Troncháis, le maintenant dans les droits de prééminences en l'église de Morieux, 25 juillet 1740. - l E 525 : seigneurie de Lamballe, divers. Table des parcelles figurant sur le plan " parcellaire " de Morieux daté 17 brumaire an (?), 1788. Parcelle n° 370: église et cimetière (cf. 3P Plans / carton 2). - l E 596 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, 1419-1786. A noter: actes concernant les réparations aux moulins de La Grève et de La Hautière, 1419-1672. Confirmation par le comte de Penthièvre des droits de prééminences en l'église de Morieux de François Poullain sieur de La Villesalmon, 18 décembre 1555. - l E 597 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux., divers. A noter: actes concernant les moulins de Pont Neuf, l'étang et le droit de pêche, réparations, 1421-1768; devis des travaux de rétablissement du pont des Ponts Neufs, plan, élévation et coupe, coul., n.s., 20 avril 1749. - l E 598 : seigneurie de Lamballe, paroisse de Morieux, chapelle de La Trinité du Pont-Neuf, 1397-1753. Quittances de chapelains, 1422-1602. Mémoire historique, 1709. Travaux et réparations, 1604-1753: marché de réparation de la couverture, 21 mars 1604; devis de réparations, n. s., 27 septembre 1698; plan et profil de la chapelle, 1750 (retiré de la liasse et mis en saUe de documents figurés, 17/01/1991); mémoire détaillé et devis par Chalard de G. (?) ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 17 septembre 1750. Lettres de fondation, 29 juin 1540. - l E 1809 : baronnie de Guémadeuc, 1460-1790. Aveu rendu par écuyer Thomas du Guémadeuc, dont les droits de prééminences et de sépulture en l'église de Pléneuf, 2 décembre 1585 (détaillé, 192 folios rv). Inventaire partiel de titres, XVin° siècle. - 2E 332 : famille Guémadeuc. Génalogie des seigneurs de Guémadeuc, en Pléneuf, XVin° siècle (liste des familles alliées avec leurs armoiries). - 2E 418 : famille De La Motte de Kerguen - Troncháis. - 2E 439 : famille Le Denays. A noter: contrat d'héritage de Jean Baptiste Le Denays chevalier seigneur du Quémadeuc au profit de son fils qui va se marier à Jacquette de Trécesson, 8 et 12 février 1738. - 2E 440 : famille Le Forestier. - 3E 4 Gallet 1730 : fonds Louis Michel Gallet, notaire royal à Lamballe, minutes, 1730. Concession d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église de Morieux à Gilles Rogon sieur de La Longrais, 24 septembre 1730. - 3E 4 Macé 1730 : fonds Macé, notaire royal et du duché de Penthièvre, minutes, 1730. - 20G 260 : paroisse de Morieux, biens de la fabrique, 1510-1790. A noter: délibérations, procès-verbaux et pièces de procédures avec l'abbaye de Boquen au sujet des réparations à effectuer à l'église, 1788-1790; prestation de serment de Le Poullen, architecte de Rennes, chargé de l'estimation des réparations à faire, 13 avril 1790; procès-verbal des réparations à faire, 27 avril 1790. Chapelle de la Trinité des Ponts-Neufs: fondation par Jean de Bretagne, comte de Penthièvre et vicomte de Limoges, de trois messes par semaine dans la chapelle, 1397 (copie); donation, 12 mai 1667. Testament de dom Geffroy Abraham, chapelain, portant fondation au profit de l'église de Morieux en échange du droit d'enfeu, 4 septembre 1502. Nomination d'un prêtre pour desservir la fondation de dom Geffroy Abraham, 14 juillet 1652. Quittances de dimes, première moitié du XVIir siècle. Registre de délibérations du général de la paroisse, 30 mai 1727 au 1er juin 1760: bannie et adjudication d'un droit d'enfeudans l'église de Morieux au profit de Gilles Rogon sieur de La Langrais, 24 septembre 1730 (folio 2v); représentation d'un titre de concession d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église au profit du sieur de La Langrais, 23 avril 1737 (folio 5v); délibération pour la poursuite des réparations de l'église, 9 mai 1750; délibération au sujet des réparations urgentes à réaliser au presbytère, procès-verbal, 6 septembre 1750; marché de dorure du maître-autel de l'église à Julien Blévin, 16 septembre 1759 (folios 22m23r). Testament de François Briquet portant fondation au profit de l'église en échange du droit de sépulture dans l'enfeu dit de La Mouessonnière, 7 octobre 1554. Fondation au profit de l'autel de madame Sainte Eugénie en l'église, 18 novembre 1687. Déclaration des fondations qui se doivent en l'église, 18 mars 1672. - H 209 : fonds de l'abbaye de Boquen, droits d'amortissement, transactions et accords, X V r siècle. Elections et prises de possession, X V r siècle. Procès-verbaux de l'état de l'abbaye, seconde moitié du XVII® siècle. Marchés pour des travaux, abbaye, métairies, moulins, étangs et chaussées, XVn° siècle; état et devis des réparations à faire au clocher (charpenté) de l'abbatiale de Boquen, et marché passé à Guillaume Le Goubé, maître charpentier et ingénieur demeurant à Moncontour, 27 décembre 1685. - H 210 : fonds de l'abbaye de Boquen. Chartes, XIF-Xlir siècles. Catalogue des abbés. Note historique sur l'état de l'abbaye, fin du X V i r siècle. Inventaire de titres à Lamballe, Maroué et Morieux, fin X V r siècle. Rentier 1523. Titres et bulles. - H 220 : fonds de l'abbaye de Boquen. Inventaire de titres, rédigé en 1681: titres concemant la dîme due en Morieux (folios 222r, 277r). Registre de recettes, fin X V i r siècle: bail pour trois ans de la dîme de Morieux à Hiérosme de L'Isle de La Villegourio, août 1693 (folio 9v). Registre de recettes, 1703: dîme de Morieux (folio 15rv). - H 222 : fonds de l'abbaye de Boquen, comptes. A noter: comptes 1618, réparations à l'abbaye. Comptes 1712-1730: charpente de la grange, 1712; construction d'un four en 1724. - H 223 : fonds de l'abbaye de Boquen, comptes. A noter: comptes de la recette et vente des blés, 1763-1764, 1781, 1783. Comptes des domestiques, 1767-1776. Comptes 1760-1761, 17611762, 1762-1763: travaux de la grange. Comptes 1763-1764, 1764-1765, 1768, 1775, 17761777. Rentier, 1754-1762. - H 261 : fonds de l'abbaye de Boquen, titres, paroisse de Morieux, XIV°-XVIir siècles. A noter: actes concemant la perception de la dîme, dont baux 17 juillet 1561, 5 juin 1696; procèsverbal de montre de la dime, 19 novembre 1580. Bail à vie de la dîme par Yves Le Saulnier, prieur de Boquen, à Jean Fouré recteur de Morieux, 14 mai 1750. Procédures au sujet de la perception de la dîme, 1343, 1516, 1581-1582. Fondation d'une messe chaque semaine en l'église, 15 juillet 1431. - H n i : fonds de l'abbaye de Boquen. A noter: comptes 1764, réparations du choeur de l'église de Dolo (août). Rentes. Procédures. - H 361 : fonds de l'abbaye Saint-Aubin des Bois, inventaire de titres, 1731, paroisse de Morieux (folios 111-118). - 5L 130 : cultes, district de Lamballe, 1791 - an 2. A noter: délibération du directoire du département au sujet des sommes dues pour des réparations à l'église de Morieux, 10 mars 1792. - 5L131 : cultes, district de Lamballe, déclarations de biens et revenus ecclésiastiques, 1784 - an 3. - I M i 102 R I : Morieux, cahier de doléances, 1789 (original conservé aux Archives Départementales d'IlleetVUaine). - 5Mi 95 : Morieux, registres paroissiaux, baptêmes, mariages et sépultures (lacunes). - 2 - 0 154 / I : commune de Morieux, aliénations, 1826-1935. A noter: écoles, 1847-1929. Monument aux morts, 1924-1925: adjudication à Louis Charpentier, architecte-entrepreneur à Lamballe, 25 mai 1925. Eglise, 1936: délibération pour la réfection de la couverture du clocher, 29 novembre 1936; marché à Auguste Morin, couvreur à Yffmiac, pour refaire entièrement à neuf la toiture du clocher, 6 décembre 1936. - 3 ? Plans / carton 2 : Morieux, plan " parcellaire tableau d'assemblage, coul., 17 messidor an (?) (date incomplète, période révolutionnaire, probablement 1788, cf. lE 525). - 3 ? Plans / 62 : Morieux, plan cadastral, 1831. - IQ I / 6 : biens nationaux, procès-verbaux d'estimation, Morieux, procès-verbaux d'estimation et adjudications. Révolution (5 pièces seulement). A noter: adjudication du Clos es Moines, 30 septembre 1790; adjudication de la Pièce des Prêtres, 24 mai 1792. - IQ 136 : cultes, district de Lamballe, généralités, Révolution. A noter: descente de cloches, argenterie, mobilier, dont inventaire très détaillé du mobilier du couvent des Ursulines de Lamballe. Etat du mobilier, statues, sculptures et peintures de l'abbaye Saint-Aubin des Bois et du couvent des Augustins de Morlaix, par Augustin Guemiou, peintre demeurant à Lamballe, 16 août 1791. Etat des biens de main-morte, dont à Morieux, s.d. - IQ 138 : abbaye de Boquen, Révolution (9 pièces seulement). A noter: requête des religieux de Boquen et de Saint-Aubin des Bois au sujet des réparations qu'on les obligerait à faire à l'église de Morieux,17 août 1790. Délibération du directoire du district de Lamballe à ce sujet, s.d. Requête de Mathurin Gauven, fermier des dimes de Boquen à Morieux, juin 1792. - IQ 160 : cultes, district de Lamballe, généralités, enquêtes, 1790-1807. A noter: note sur le buffet d'orgues de l'abbaye de Boquen. Etat général des églises, rédigé par " bureaux " dont celui de Lamballe: église de Morieux, 21 bmmaire an 5 - 11 novembre 1796. Nombreux imprimés, circulaires, décrets, etc... - IQ 161 : cultes, tous districts, fabriques. Révolution. Etats par communes de biens et rentes restitués, 1790-1805. - IQ 168 : cultes, paroisse de Morieux, Révolution. Correspondance de l'administration adressée à la municipalité qui réclame le remboursement du prix d'un marché conclu avec le nommé Martray pour la réparation du choeur de l'église, 11 août 1791. Pièces de procédures au sujet de la réparation du choeur et chanceau de l'église, entre la paroisse et les abbés de Boquen et de SaintAubin des Bois, 1790 - an 2: procès-verbal des réparations à faire, 27 avril 1790 (cf. idem 20G 260); mémoire, 7 juin 1790; bannie des réparations à réaliser, juillet 1790; délibération pour le marché avec Jacques Martray d'enlever toutes les armoiries existant dans l'église et de réparer le vitrail du chevet, 6 décembre 1790; état des frais. Bail du presbytère, 21 février 1793. - V 1935 : cultes, paroisse de Morieux, XIX° siècle. A noter: délibération du conseil de fabrique et correspondance du maire adressées au préfet au sujet du nivellement intérieur de l'église et l'achat de nouveaux bancs, février 1854. Plan, coupes transversale et longitudinale de l'église de Morieux, par A. Guépin, Saint-Brieuc, papier, coul., 15 avril 1859 (déchirure partielle). ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LOIRE-ATLANTIQUE (A.D.L.A.) - B 2210 : papier terrier de la biirre royale de Rennes, déclarations au roi pour la réformation du domaine, 1677-1682. A noter: déclaration rendue par Louis Joseph, duc de Vendôme, pour le duché de Penthièvre et ses dépendances, 5 septembre 1682, dont les rentes dues en Morieux (folios 129v-l35r), droits de prééminences en plusieurs églises et chapelles dont à Morieux (folios I5lv152r); moulins à eau et étang des Ponts-Neufs. - B 2296 : comté de Penthièvre et ses dépendances, déclarations, aveux et dénombrements, 1424-1509. A noter: déclarations de foi et hommage rendue par Jean de Brosse, comte de Penthièvre, 28 avril 1456,5 juillet 1460,5 juin 1464. ARCHIVES NATIONALES (A N.) - F 21 /1880 : fonds d'architecture, plans. Côtes d'Armor, XIX° siècle. A noter: Pontrieux, église, plan, coupe et élévation, 28 novembre 1839. Saint-Brieuc, ancien couvent du Calvaire, projet d'installation des tribunaux, plan, juin 1818. - G9 / 67 : commissions des Réguliers, établissements religieux, titres, dossiers classés " Ar Cham ", XVIir siècle (pas de dossier Boquen). - G9 / 121 : commissions des secours, établissements religieux, demandes de secours, dossiers classés " B ", X V n r siècle (pas de dossier Boquen). - J 819 (microfilmé) : Trésor des Chartes, Bretagne, XrV°-XVr siècles. A noter: titres du comté de Penthièvre. - L 1010 : abbayes, prieurés et couvents de divers diocèses, Bretagne, 1650-1772 (pas de dossier Boquen). BIBUOTHEQUE NATIONALE - CABINET DES ESTAMPES (B.N.) - Va 22 t. 1 - 2 - 3 - H 117822-118128 (microfilmé) : fonds topographique, Côtes d'Armor. A noter: Cesson, église, projet de construction par Woog, architecte 1898 (H 118074). Dinan, église de Saint-Sauveur, relevés de Chaussepied, 1899 (H 117871). Léhon, abbaye, vue des ruines (H 117978). SERVICE DEPARTEMENTAL DE L'ARCHITECTURE DES COTES D'ARMOR (S.DA. 22) - Fiche du " Recensement des édifices anciens de la France ", commune de Morieux, église paroissiale, demande de classement, octobre 1950. - Correspondance de Monsieur le Conservateur des Antiquités et Objets d'Art des Côtes du Nord à Monsieur le Maire de Morieux, au sujet de travaux envisagés dans l'église par la paroisse et la possibilité de trouver des peintures sous les enduits, 7 décembre 1980. * Nous devons la comunication de ces documents à la bienveillance de Monsieur MONNERIE, architecte des Bâtiments de France, chef du Service Départemental de l'Architecture des Côtes d'Armor. CAISSE NATIONALE DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES SITES (C.N.M.H.S.) - Morieux, église: calice et patène, argent, XVir siècle (cliché 66 P 939). - Morieux, église: chandelier, XVIII" siècle (cliché 66 P 940). CENTRE DE DOCUMENTATION BRETAGNE * Aucun dossier sur cet édifice. DE L'INVENTAIRE GENERAL - REGION N.B. Les données sont suivies de la référence à la bibliographie (bibl. et nom de l'auteur), aux documents d'archives réunis (cote et page du rapport) ou à l'édifice (photo et page du rapport). Rappelons que les documents ont été réunis sur la base du temps de recherches indiqué et suivant les " pistes " les plus immédiatement efficaces. Tous les documents dont la reproduction a été rendue possible par les différents services d'archives ont été regroupés par ordre chronologique et présentés en annexe. Les plans commentés * traduisent au mieux la combinaison de toutes ces données. S'agissant de la " campagne romane ", précisons que nous avons intégré en cette seule campagne des parties de l'édifice dont la construction s'est sans nul doute étalée sur plusieurs siècles ] XI° siècle - début du X l i r siècle ]. Cette interprétation sera certainement amenée à être précisée voire modifiée à la suite des travaux de dégagement et de restauration des peintures murales et l'étude d'autres archives. * Ces relevés nous ont été communiqués par la Conservation Régionale des Monuments Historiques le 29 juillet. XI° - x n ° siècles : parmi les documents réunis, aucun ne remonte à cette période. La construction de l'église de Morieux paraît devoir être attribuée à cette période (bibl.) que nous avons élargi sous la dénomination " campagne romane ". De cet édifice subsiste la majeure partie de la nef et les deux piles et les colonnes d'avant choeur à chevet probablement plat. 1273 : don d'une rente d'une perrée de froment à valoir en la paroisse de Morieux à l'abbaye de Boquen (bibl. Guizouam). Les titres de l'abbaye de Boquen concemant la paroisse de Morieux, et tout particulièrement la dîme étudiée par N. Guizouam, sont conservés sous la cote A D C A H 261. 1277 : don d'une rente de douze deniers à valoir en la paroisse de Morieux à l'abbaye de Boquen (bibl. Guizouam). 1343 : don de la dîme perçue dans la paroisse de Morieux à l'abbaye de Boquen (bibl. Guizouam). L'abbaye de Boquen , devenant ainsi gros décimateur de la paroisse, a donc la charge d'entretenir le choeur de l'église paroissiale; la plupart des documents relatifs aux travaux de restauration anténeurs à la Révolution trouvent ici leur origine. Les titres de l'abbaye de Boquen concemant la paroisse de Morieux, et tout particulièrement ceux de la dîme étudiée par N. Guizouam, sont conservés sous la seule cote A.D.C.A. H 261. 15 juillet 1431 : fondation d'une messe à dire chaque semaine en l'église de Morieux (A.D.C.A. H 261). Pamii les documents réunis, c'est la première véritable mention de l'église. 1472 : déclaration du temporel de l'abbaye de Boquen dont la dîme perçue dans la paroisse de Morieux (A.D.C.A. lE 72). 4 septembre 1502 : fondation au profit de l'église de Morieux par dom Geffroy Abraham, chapelain, en échange d'un droit d'enfeu dans l'église (A.D.C.A. 20G 260; document pp. 10-11). Des Abraham habitaient le bourg de Morieux; dans le testament de dom Geffroy, deservant d'une chapdlenie non identifiée, on relèvera outre l'importance des biens mis en garantie des messes fondées, le don d'un " calice d'argent vert pesant un marc d'argent ". 7 octobre 1554 : fondation au profit de l'église de Morieux par François Briquet en échange d'un droit de sépulture dans l'enfeu dit de La Mouessonnière dans l'église ( A D C A 20G 260document p. 12). 11 février 1555 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Rogon et Jacquette Doilou son épouse pour le manoir du Tertre en Morieux, et les droits de prééminences et de sépulture en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 132; document p. 13). Si dom Geffroy Abraham et François Briquet ont en quelque sorte acheté le droit d'enfeu, le seigneur fondateur de l'église (le comte de Penthièvre) et les seigneurs fondateurs des chapelles latérales ont un droit héréditaire de prééminences et de sépulture. Il en est ainsi à Morieux des titulaires de la seigneurie du Tertre dont la chapelle est celle du nord, et ceux de La Villegourio dont la chapelle est au sud du choeur (photo 56). Les réceptions d'aveux confirmeront ces privilèges jusqu'à la Révolution. 18 décembre 1555 : comfirmation par le duc de Penthièvre des droits de prééminences de François Poullain sieur de La Villesalmon en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 596; document p. 1570-1578 : procédure entre Raoul de Quérauguen sieur de La Motte et des Troncháis en Morieux et le comte de Penthièvre, au sujet de droits honorifiques en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 302; documents pp. 13-15). 6 juin 1583 : hommage rendu au duc de Penthièvre par Jean Le Forestier, sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio en Morieux er les droits de prééminences en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 298b; document p; 15). 7 juin 1583 : hommage rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier, sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio en Morieux et les droits de prééminences en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 298b; document p. 16). 13 juin 1583 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier pour le manoir de La Villegourio en Morieux, et les droits de prééminences et de sépulture en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 138; document p. 16). 11 février 1639 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Catherine Visdelou pour le manoirde La Villegouno en Morieux, et les droits de prééminences et de sépulture en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 151; document p. 16). Catherine Visdelou est veuve depuis 1625 de Denis Mathunn de Follenay, son fils hérite vers 1642 (bibl. Motte-Rouge, Châtellenie...). 7 mai 1639 : aveu rendu à la seigneurie de Lamballe par Jacques Hangommart et Marie de Roger son épouse pour le manoir de Largentaye (?) et les droits de prééminences et droit de sépulture en l'eglise paroissiale de Morieux (A.D.C.A. lE 300b; document p. 16). Nous n'avons pu clairement identifié le nom de ce manoir dont la paroisse n'est pas spécifiée. 5 septembre 1682 : déclaration rendue au roi par Louis Joseph duc de Vendôme pour le duché de Penthièvre et ses dépendances, dont les rentes ducs en la paroisse de Morieux (A.D.L.A. B 2210 folios 129v-135r) et, en qualité de fondateur, les droits de prééminences dans toutes les églises et chapelles du duché dont l'église paroissiale de Morieux (idem folios 151v-152r). 18 novembre 1687 : fondation au profit de l'autel de madame Sainte Eugénie en l'église de Moneux (A.D.C.A. 20G 260). L'autel de Sainte Eugénie est sans doute celui de la chapelle nord. Août 1693 : bail pour trois ans de ia dîme due à l'abbaye de Boquen dans la paroisse de Morieux adjugé à Hiérosme de L'Isle de La Villegourio (A.D.C.A. H 220 Reg. recettes folio 9v). 8 juillet 1723 : minu rendu à la seigneurie de Lamballe par François Rogon sieur du Tertre pour le rachat de Claude Rogon, prêtre, son frère et sieur du lieu, dont les droits de prééminences et droit de sépulture en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 297b; document p. 18). 24 septembre 1730 : concession accordée par la fabrique de la paroisse de Morieux à Gilles Rogon, sieur de La Langrais, d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église paroissiale (A.D.C.A. 20G 260 Reg. délib. folio 2v et 3E 4 Gallet 1730; documents p. 18). 25 juillet 1740 : sentence maintenant le sieur des Troncháis de Morieux dans les droits de prééminences prétendues en l'église paroissiale (A.D.C.A. lE 460). 9 mai 1750 : délibération de la fabrique de la paroisse de Morieux décidant la poursuite des réparations de l'église (A.D.C.A. 20G 260 Reg. délib.; document p. 19). Cette délibération constitue le premier document véritablement descriptif de l'intérieur de l'église. Les travaux prévus seront réalisés à la suite d'autres dont la nature n'est pas indiquée. Il s'agit: - de reblanchir tous les murs qui en ont besoin. On peut considérer que les peintures murales si elles ne sont pas déjà couvertes, ne seront plus visibles à partir de 1750. Les recherches menées n'ont pas permis de découvrir d'autres documents à ce sujet; cela serait certainement une " piste " à approfondir. - de 'I p^ser en couleurs " les lambris du choeur et les autres qui en auraient besoin. La voûte lambrissée est donc peinte en plusieurs couleurs. - refaire les vitraux manquants. - dresser le dessous de l'église. Il ne s'agit certainement pas ici de niveler le dallage comme ce sera le cas en 1853-1854 (A.D.C.A. V 1935), mais de réajuster les pierres du dallage sous lequel on enterrait. - de repeindre les statues. - de démolir un vieux lutrin situé entre le choeur et la nef. 14 mai 1750 : bail à vie de la dîme due à l'abbaye de Boquen dans la paroisse de Morieux, accordé par Yves Le Saulnier, prieur de Boquen, à Jean Fouré, recteur de Morieux (A.D.C.A. H 16 septembre 1759 : marché passé entre la fabrique de la paroisse de Morieux et Julien Blévin pour la peinture et donire du maître-autel de l'église (A.D.C.A. 20G 260 Reg. délib. folios 22v23r; document p. 20). Aucune délibération antérieure ne fait état de la fabrication ou de la commande de cet autel. 7 août 1768 : délibération du général de la paroisse de Morieux demandant au roi le transfert dans l'eglise paroissiale de la fondation desservie à la chapelle de La Trinité des Ponts-Neufs (Pont Neuf)-, approbation royale le 23 août (A.D.C.A. lE 295). 1788 : l'église et le cimcticrc figurent sous le n° 370 du plan parcellaire de Morieux (A.D.C.A. lE 525 et 3P Plans / carton 2; annexe). 1788 est la date de l'index des parcelles; la date" 17 mesidor an " ne mentionne pas l'année. Peut-être s'agit-il de la date d'une copie ou de la vérification du plan. Sur ce plan apparaît un petit édifice accolé au sud-ouest de la nef: sans doute l'ossuaire. Par contre, la chapelle nord-est n'apparaît pas sur le plan: il ne peut s'agir que d'une erreur du dessinateur, d'autant que ia chapelle nord se prolonge plus qu'actuellement vers l'ouest. En tout état de cause, la sacristie ne figure pas. 16 septembre 1788 : accord passé entre le général de la paroisse de Morieux et le prieur de l'abbaye de Boquen au sujet des réparations nécessaires dans le choeur de l'église (A.D.C.A. 20G 260; document p. 20). On notera que s'il est prévu de blanchir le choeur de deux couches de chaux, cela devra être fait sans altérer ni masquer 1' " ancienne lisière d'armes qu'on y voit encore en quelques endroits ". Si les peintures murales (panneaux) sont déjà recouverts ou le seront, le fait de protéger les armoiries figurant sur les murs n'est dû qu'au privilège des seigneurs de les afficher. 4 - 5 décembre 1789 : mémoire de la paroisse de Morieux tendant à obtenir des abbayes de Boquen et de Saint-Aubin des Bois la prise en charge des réparations nécessaires au choeurde l'église paroissiale (A.D.C.A. 20G 260; document p. 21). Le conseil de fabrique se retourne en fait vers le gros décimateur de la paroisse qui a la charge d'entretenir et réparer le choeur de l'église. 13 avril 1790 : prestation de serment de Le Poullen, architecte de Rennes chargé de faire l'estimation des réparations nécessaires à l'église de Morieux (A.D.C.A. 20G 260; document p. 21). 27-28 avril 1790 : procès-verbal des réparations nécessaires à l'église de Morieux, rédigé par Le Poullen architecte à Rennes (A.D.C.A. 20G 260 et IQ 168; document pp. 22-25). Ce document est le plus important de ceux réunis: chacun des articles du procès-verbal décrit une partie de l'église et une qualité de travaux à réaliser. On s'y référera donc en intégralité. Juillet 1790 : barmie des réparations à réaliser à l'église de Morieux (A.D.C.A. IQ 168). 17 août 1790 : requête des religieux des abbayes de Boquen et de Saint-Aubin des Bois au sujet des réparations que la municipalité de Morieux veut les obliger à faire à l'église paroissiale (A.D.C.A. IQ 138; document pp. 25-26). 6 décembre 1790 : marché passé entre la municipalité de Morieux et Jacques Martray pour l'enlèvement de toutes les armoiries existant dans l'église paroissiale et la réparation du vitrail du chevet (A.D.C.A. IQ 168; document p. 26). La destruction des armoiries conceme celles figurant tant dans les vitraux que celles sculptées sur les murs intérieurs et extérieurs (photos pp. 40 et 51). Le blason situé à l'extérieur au-dessus de la porte maçonnée au nord de la nef, et qui semble avoir été rapporté, est peut-être celui de la famille de Quémadeuc (photo p. 40). 11 août 1791 : demande adressée à l'administration par la municipalité de Morieux du remboursement du prix d'un marché conclu avec le nommé Martray pour la réparation du vitrail du choeur de l'église paroissiale (A.D.C.A. I Q 168; document p. 26). 10 mars 1792 : délibération du directoire du département au sujet des sommes dues pour des réparations réalisées à l'église de Morieux (A.D.C.A. 5L 130; document pp. 26-27). Révolution : destruction des armoiries figurant dans l'église, tant dans les vitraux que celles sculptées sur les murs intérieurs et extérieurs (photos pp. 40 et 51). Le blason situé à l'extérieur au-dessus de la porte maçonnée au nord de la nef, et qui semble avoir été rapporté, est peut-être celui de la famille de Quémadeuc (photo p. 40). 11 novembre 1796 : enquête sur l'état de l'église de Morieux (A.D.C.A. IQ 160; document p. 27). Février 1854 : correspondance du maire de Morieux adressée au préfet au sujet du nivellement intérieur de l'église et l'achat de nouveaux bancs (A.D.C.A. V 1935; documents p. 27). 15 avril 1859 : plan, coupes transversale et longitudinale de l'église de Morieux par A. Guépin (A.D.C.A. V 1935; annexe). Ces plans sont ceux du projet de construction d'un nouveau clocher sur l'emplacement de l'actuel local d'accès au clocher. La sacristie figurant sur ce plan a donc été construite au cours de la première moitié du XIX° sans qu'aucun document puisse le confirmer (photos p. 37). Autre détail bien plus important: les poteaux qui soutiennent le clocher ne figurent pas sur les dessins; l'architecte prévoyant de construire un nouveau clocher avait sans doute aussi celui de démolir l'ancien, ce qui expliquerait que les poteaux ne figurent même pas en temps que projet (coul. rose-rouge). Le dispositif de soutènement du clocher est donc postérieur à 1859 (photos pp. 62-64). Les dépenses de réparations justifiées par le maire en février 1872 correspondent peut-être pour une part à cette modification (A.C.M. Reg. délib. 1861-1931; annexe). Le clocher charpenté de Morieux est apparenté à celui de l'abbaye de Boquen décrit en 1685 (A.D.C.A. H 209; documents p. 17). Précisons que les deux poutres disposées à la base du clocher font partie intégrante du clocher. Rappelons qu'avant la pose du dispositif de soutien, l'ensemble des faces du dessous de la charpente de la base du clocher, visibles depuis la nef, était peint en gris (photo p. 64). La construction du clocher, que nous situerons au cours de la seconde moitié du X V i r siècle, a partiellemenrt masqué la peinture murale du haut du mur diaphragmme (photo p. 66). [ 1859 - fin XIX° ] : réfection de la chapelle nord-ouest et construction du local d'accès au clocher (photos pp. 33-34 et 39). La baie ouverte à l'emplacement d'une probable baie romane sur la façade ouest et qui était semblable à celle de cette chapelle nord-ouest (bibl. Grand, dessin), a été supprimée lors des récents travaux de restauration (photo p. 30). 14 novembre 1858 : délibération du conseil municipal de Morieux sur les ressources disponibles pour les réparations à faire à l'église (A.C.M. Reg. délib. 1838-1861). 19 février 1871 : justification présentée par le maire de Morieux à son conseil municipal des dépenses engagées pour les réparations de la charpente et de la couverture de l'église (A.C.M. Reg. délib. 1861-1931). 1899 : mention de l'entière restauration de l'église de Morieux (bibl.Couffon). Aucun document vient confirmer ce renseignement, pas même une délibération du conseil municipal (A.C.M. Reg. délib. 1861-1931). Peut-être ces travaux ont-ils été réalisés par la paroisse, mais ses archives sont muettes (A.P.M.). Cependant, cette mention de restauration complète ne peut être rejetée d'emblée: on pourrait attribuer à cette campagne les deux lucarnes massives en granité bleu de la chapelle nord supprimées lors des récents travaux de restauration (photo p. 39). 29 novembre 1936 : délibération du conseil municipal de Morieux pour la réfection de la couvcrturc du clocher de l'église paroissiale (A.D.C.A. 2 - 0 154 /l; document p. 29). 6 décembre 1936 : marché passé entre la municipalité de Morieux et Auguste Morin, couvreur à Yffiniac, pour refaire entièrement à neuf la couverture du clocher (A.D.C.A. 2 - 0 154 / 1; document p. 29). Octobre 1950 : fiche de recensement et demande de classement parmi les Monuments Historiques de l'église de Morieux (S.D.A. 22). 4 septembre 1502 : testament de dom Geffroy Abraham, chapelain, portant fondation au profit de l'église de Morieux, en échange du droit d'enfeu (A.D.CA. 20G 260; cf. annexe; extrait): En ce jour de dimanche quart jour de septembre l'an mil cinq cent deux, de l'église paroissiale de Morieux, le peuple, trésoriers et paroissiens d'icelle pzuoisse congrégés ensemble tant pour ouïr le divin office que pour traiter, disposer et ordonner des négoces et affaires d'icelle église et fabrique d'icelle, est comparu vénérable et honnête chapelain dom Geffi-oy Abraham Paroissiens congrégés et assemblés comme dit est que par ci-devant pour et afin que celui dom Geffroy eut un enfeu et droit de sépulture Image de Sainte Eugénie, et que iceux paroissiens et trésoriers d'icelle église et fabrique eussent été et tenus faire dire et célébrer à jamais en perpétuel Pâques pour les âmes d'icelui dom Geffroy, ses père et mère et autres ses parents et amis tant trépassés que vivants encore, une messe de Requiem à diacre et sous-diacre Respons de mois paravant le commencement d'icelle sur la sépulture d'icelui dom Geffroy et en l'endroit du Lavabo d'icelle messe faire prières et recommandations pour les âmes d'icelui dom Geffroy que ses dits père et mère et autres parents et amis, et avoir deux cierges ardents sur le dit autel durant le temps qu'on dira icelle messe, savoir depuis le commencement de l'Evangile d'icelle jusqu'au Pot Commun d'icelle et que celui même jour après que la fin et issue des Vêpres d'icelui jour dites en icelle église, iceux paroissiens et trésoriers fussent tenus de faire aller à la croix et bannière d'icelle église les chapelains qui eussent dit icelles vêpres avec deux torches ardentes sur la sépulture dire un verset de mort à haute voix et chant en l'intention d'icelui dom Geffroy en priant Dieu pour lui. Et pour ce faire, le dit dora Geffroy Abraham pour lui et ses hoires aurait donné, légué, quitté, délaissé et transporté héritellement à la dite église et fabrique pour en jouir héritellement lors en l'avenir, le nombre de cinq quarts et demi de froment mesure de la cour de Lamballe, valables de levées, quittes de toutes rentes et charges, payables par chacun an et terme de Saint Michel, que Jean Morin d'icelle paroisse, lors présent, avait reconnu devoir au dit dom Geffiroy par chacun an au dit terme de saint Michel sur l'hypothèque et obligation de tous et chacun de ses héritages et rentes, duquel nombre de ... (un mot uiisibie, document taché) par le mandement d'icelui dom Geffroy et parce que le dit dom Geffroy l'en avait quitté héritellement, le tout tourné et arrivé héritellement avec les dits paroissiens fabriqueurs et trésoriers d'icelle pour en jouir comme dit est. Lesquelles messes et services sus dits le dit dom Geffroy avait aussi fondés, dotés et ordonnés, et a dit et remontré outre icelui dom Geffroy les dits trésoriers et paroissiens, que son vouloir, intention et dévotion, moyennant le consentement d'iceux paroissiens et trésoriers et si leur plaisir était de prendre et accepter la chcirge de la fondation et choses ci-après déclarées, fondées et dotées en icelle église, outre ce que dessus, deux messes perpétuelles à être dites et célébrées à basse voix en icelle église au dit autel et jours de dimanche et mercredi par chacune semaine de l'an à jamais en perpétuel après le décès advenu d'icelui dom Geffroy, pour les âmes de lui, ses dits père et mère et autres parents et amis, savoir: une au dit jour de dimanche pour servir aux dits paroissiens de messe matutinale en icelle église et l'autre au dit jour de mercredi, et en l'endroit du Lavabo de chacune des dites messes faire faire prières et recommandations pour les âmes d'icelui dom Geffroy et ses père et mère et autres parents et amis, avec une autre messe de Requiem encore à diacre et sous-diacre, prières, recommandations et services être dites et célébrées et faites en icelle église au dit autel le prochain lundi des fêtes de la Pentecôte et un verset de mort après l'issue des vêpres d'icelui jour, à jamais en perpétuel aussi et en sa propre forme et manière que celle du lundi de Pâques ci-devant déclaré. Réserve au dit dom Geffroy d'icelle deux messes à basse voix dire et célébrer durant sa vie et jouir pendant icelle de la dotation et fondation d'icelle ci-après déclarée durant sa vie et que après son décès dom Jean Abraham, prêtre, son neveu, en ait la charge si prendre la veut, et après le décès d'icelui dom Jean Abraham, les trésoriers et paroissiens d'icelle église et paroisse les fassent dire et célébrer par tels chapelains suffisants qu'ils verront l'avoir à faire, pourvu que s'il y en avait nul de la lignée du dit dom Jean Geffroy suffisant, qu'ils en soient les premiers pourvus si prendre et accepter en veulent la charge, les prochains d'icelle lignée et substentivement de prochains en prochains, quels chapelains et chacuns seront payés par chacun an de leur salaire d'icelles messes, et pour dire et célébrer, par les trésoriers d'icelle fabrique du prix accoutumé d'icelle paroisse pour pareilles messes et services faire dire et célébrer. Et que pour dotation et salaire d'icelles messes, prières et recommandations et services sus dits aussi faire dire et célébrer et en faveur de ce, je donnerai et laisserai héritellement à icelle église et fabrique les héritages, rentes et choses ci-après déclarées, si leur plaisir serait de prendre et accepter la charge d'icelles messes et services sus dits aussi faire dire et célébrer et promettent et obliger le faire: Premier: une pièce de terre en clos située en la dite paroisse de Morieux aux fiefs proches de la seigneurie de Lamballe, contenant un journal ou environ, joignant d'une part à terre d'Y2abeau du Val, d'autre au chemin par où l'on va du bourg de Marcheix, et d'autre au chemin de la Fourière, comme se poursuit avec la charge d'un quart de froment de rente dite mesure due dessus par chacun an au dit terme de Saint Michel à la dite fabrique de Morieux pour toute rente. Item le nombre de dix perrées froment de rente due, valables de levée, quittes de toutes rentes et charges payables par chacun an au dit terme de Saint-Michel par Jean Redon de la paroisse de Million et Charles Le Blay lui doivent de rente par chacun an au dit terme de Saint Michel, respectivement comme ensuit sur gage et hypothèque d'héritages valables et suffisants, à icelle dix perrées de froment rente fournir, payer et continuer à jamais et en l'avenir par chacun an au dit terme de Saint Michel; et d'abondant leur ferait encore avoir toumée et advirance valable avec le dit Jean Morin des dits cinq quarts et demi de froment rente qu'il doit, que leur avait baillé par ci-devant avec lui comme dessus sans déroger à la baillée et atoumance en faite par ci-devant et d'abondant entendre d'icelle chose pour subvenir et aider à dire les dites messes et services sus dits, donneraient et bailleraient à la dite fabrique et paroissiens d'icelle pour la dite fabrique un calice d'argent vert pesant un marc d'argent et une chapelle garnie de chasubles, aubes, corporaux et autres choses pertinantes et requises à ce pour en jouir icelle fabrique à jamais en perpétuel, pourvu que celui dom Geffroy s'en pourrait servir durant sa vie et que les dits trésoriers seront tenus les lui bailler et communiquer, les leur rendant, quels trésoriers et paroissiens congrégés et assemblés comme est dit, savoir: Jean Gueguen, l'un des trésoriers et administrateurs des biens de la dite église et fabrique, en son nom et pour au nom d'Ollivier Gueguen son frère, pareillement trésorier et administrateur des biens d'icelle église et fabrique, stipulant et acceptant pour lui, gérant son fait et négoce; Jean Le Forestier, écuyer sieur de La Ville Gourio; Jean Rogon, sieur du Tertre; Jean de La Houssaye, sieur de La Noë; Ollivier Gueguen, sieur du Bignon; Rolland de Boishardy, Ollivier Giron, et chacun d'eux nobles gens paroissiens d'icelle paroisse; Jean Morin, Ollivier Briquet, Pierre Barré et Bertrand Barré, Pierre Le Blay, Guillaume Moripaimet, Jean Briquet, Ollivier Abraham, Louis Gaudu, Jean Gaudu, Rolland Couëssurel, Bertrand Hingampt, Ollivier Le Moinne, Ollivier Ferrebon, Jean Rouxel, Jean Pilorget, Rolland Hingampt, Jean Hangoumart, Bertrand Outrequin, Bertrand de La Marre, Ollivier Loisel, Pierre C (?), Jacques Dagot, chacun d'eux gens partables et non nobles pareillement paroissiens d'icelle paroisse, congrégés et assemblés en icelle église comme dit est, qu'eux et chacun d'eux ensemblement ont dit et répondu à une commune voix, nul d'iceux le contredisant, qu'ils acceptaient et ont accepté de fait et en agréable, les fondations et choses sus déclarées faites par le dit dom Geffroy comme dessus, et qu'ils prendront et ont pris et accepté de faire dire et célébrer pour le dit dom Geffroy les dites messes et services et autres choses sus déclarées en la forme sus dite, fournissent de la part du dit dom Geffroy des choses par lui surprises, remontrées et offertes, faire comme dessus. 19 août 1545 : aveu rendu au duc de Penthièvre pour le rachat d'écuyer Mathurin Le Forestier qui était marié avec Mathurine Couespelle, par écuyer Antoine, son fils, d'un hébergement a Moneux (A.D.C.A. lE 108; extrait): Une maison et hébergement avec un petit jardin étant en la paroisse de Morieuc contenant le tout ensemble le tiers d'un journal de terre ou environ, joignant d'une part à une venelle à aller de la chapelle de La Trinité au bourg de Morieuc, d'autre à terre de Guillaume Couespelle et ses enfants, d'autre au grand chemin à aller du Pont Neuf à Planguenoual. 7 octobre 1554 : testament de François Briquet portant fondation au profit de l'église de Morieux, en échange du droit d'enfeu (A.D.C.A. 20G 260; cf. annexe; extrait): J'ai, François Briquet, au lit, malade, sain de pensée et entendement, pensant au salut de mon âme, me rendant certain qu'il convient mourir, et l'heure incertaine de la mort, fait et ordonne celui présent, mon testament et ordonnance de ma disposition et demière volonté, premier Je doime mon âme à Dieu, à la benoîte, glorieuse et sacrée Vierge Marie, et à toutes la sainte compagnie de paradis, et mon corps à la terre pour être inhumé en l'église paroissiale de Morieux, près et en l'endroit de l'enfeu de La Mouessonnière, et pour y avoir pour moi et mes hoires sépulture d'une tombe, je dote et assigne à l'église et fabrique du dit lieu le nombre de deux sols six deniers rente monnaie payable chacun an et terme de Saint Michel sur mes héritages et rente. Item je veux et ordonne qu'il soit dit et célébré à jamais et temps à venir, chacun an et chacun jour de lundi à l'autel où est l'image de madame Sainte Eugénie pour prier Dieu, pour moi et mes amis vifs et trépassés. Et pour salaire et dotation d'icelle messe dire et célébrer, je fonde, dote et assigne à jamais à perpétuité pour moi et mes hoires sur l'hypothèque de ma maison étant située au village du Marcheix en laquelle suis demeurant, avec sur une pièce de terre étant près de ma dite maison nommée le Clos de la marre, et si à ce ne suffit sur tous mes autres héritages et rentes le nombre de quatre perrées froment, rente valable et de levée quitte de toute charge, payable chacun an et terme de Saint Michel aux chapelains ci-nommés en son temps qui diront la dite messe. Et, mon décès advenu, veux et ordonne et baille charge à dom Jean Morpannel, prêtre présent et acceptant, de dire et célébrer la dite messe tant qu'il vivra, et avoir le dit paiement et salaire des dites quatre perrées de froment chacun an et terme de Saint Michel, et après le décès du dit dom Jean par tel autre chapelain que mes hoires commettront pour être payé comme dit est. Et tout ce ainsi veux et juré par mon serment tenir pour moi et mes hoires. 11 février 1555 : aveu rendu à Jean de Bretagne duc de Penthièvre, par écuyer Jean Rogon et Jacquette Dollou, son épouse, seigneur et dame du Tertre, pour le manoir du Tertre et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 132; extrait): La maison et manoir du dit lieu du Tertre avec jardins, pourpris, issue et domaine du dit lieu, avec un clos et verger y joignant, auquel domaine souloit y avoir colombier élevé et édifié, auquel y avait pigeons ordinairement, lequel de longtemps est miné et caduc par vieillesse, loisible au dit du Tertre faire icelui réédifier par droiture lors de sa faculté et volonté, et outre prennes et refuge, étang et réservoir d'eau. Le tout contenant ensemble par fonds trois journaux de terre ou environ. Item le dit sieur du Tertre a été connaissant comme devant tenir du dit seigneur duc et comte, toute exercice de justice, ferme droit de juridiction, toute droiture, prérogative, prééminences^ privilège total de basse et moyenne justice lui en appartenant, prééminences d'église, chapelle et droit de sépulture prohibitif à tous autres en l'église paroissiale de Morieuc, armes et armoiries en icelle chapelle et vitres d'icelle église, et de tout ce que dessus il est possesseur paisible au vu et su de tous sans aucune contradiciton ni empêchement quelconque. 27 février 1555 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Jean Le Forestier pour le manoir de La Villegourio en Morieux (A.D.C.A. lE 133; extrait). La maison, métairie et pourpris du dit lieu de La Ville Gourio, colombier, jardins, vergers, garennes et bois de haute futaie et bois taillis, et issues et déports. 18 décembre 1555 : confirmation par le comte de Penthièvre des prééminences de François Poullain, sieur de la Villesalmon, en l'église de Morieux (A.D.C.A. l E 596; extrait): Jean de Bretagne, duc d'Etampes, comte de Penthièvre, chevalier de l'ordre, gouverneur et lieutenant général pour le roi en ce pays de Bretagne, à tous ceux qui ces présentes verront. Savoir faisons que après nous avoir été montrés par noble homme François Poullain sieur de La Ville Salmón ses titres de fief, hommes vassaux et sujets, juridiction, obéissance, justice basse et moyenne sur ses dits hommes, droits de sceaux tant d'actes que de contrats, droit de faire exercer sa dite juridiction et justice par ses officiers et greffiers et avec pouvoir d'y avoir notaires de ce qu'est tenu prochement du dit sieur de La Ville Salmón, droit de colombier, g^ennes, chapelles, enfeux, tombes, escabeaux et autres prééminences à lui appartenant en l'église paroissiale de Morieuc, le tout sous notre juridiction et seigneurie de Lamballe, lesquels titres par nous vus et examinés par notre conseil, ont été trouvés bons et valables. Voulons par nous, nos hoires, successeurs ou causeayants que le dit sieur de La Ville Salmón et ses hoires ou ayant de lui cause en usent et jouissent à jamais perpétuellement. 1570 : procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux (A.D.C.A. l E 302; cf annexe; extrait): Instance concemant le droit d'escabeau, bancs, vitres, annoiries, enfeux et autres prééminences que Raoul de Quérauguen sieur de La Motte prétendait en l'église de Morieux, à laquelle prétention madame de Martigues s'opposait soutenant que cette église était prochement tenue du duché de Penthièvre et qu'ainsi à elle seule appartenait le droit d'y concéder de pareilles prééminences. 18 mai 1572 : procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 302; cf. annexe; extraits): De tout temps immémorial, les dits feus seigneur et dame du dit lieu des Tronchays ont fait et font en commun possession et jouissance paisible de jouir du tout du dit choeur et chanceau de la dite église de Morieuc et d'une chapelle appelée la chapelle de Largentaye étant en la dite église, ayant ceinture d'écussons à l'entour d'icelui choeur et chapelle armoiriée des armes des dits sieur et dame des Tronchays comme aussi sont en la grande vitre du dit choeur et en la vitre de la chapelle de Largentaye avec tous droits se sépulture prohibitifs et défensifs et toutes autres prééminences prérogatives, tombes, escabeaux, chaires, accoudoirs amoiriés de leurs dites armes, et que à présent le sieur de La Motte est venu à nouvelle appréhension de la dite terre et seigneurie avec toutes ses dépendances, secondement des dits devoirs et prééminences ci-dessus décrites, et à présent la dite ceinture du dit chanceau, les dits écussons, armes et armoiries des dits sieur et dame des Tronchays y étant sont presque toutes effacées et à peu près dedans peu de temps le dit sieur désirerait pour la mutation des noms et formes des armes qui y sont à présent en préservation de ses droits faire rafraîchir la dite ceinture et en outre icelle y faire mettre ses armes toutes pleines ou en alliance comme il verra bon tant aux vitres, ceinture, tombes, chaires, escabeaux que accoudoirs, et en l'endroit de laquelle remontrance le dit sieur de La Motte a appam. (Qu') Il fasse mettre et apposer ceintures et écussons de ses armes soit toutes pleines ou alliance partout aux endroits où étaient celles des sieur et dame des Tronchays aux dits chanceau et chapelle, sans toutefois toucher à la chapelle et enfeu du dit sieur du Tertre ni à la clôture de bois d'icelle qui est au haut de la dite église du côté devers l'Evangile, et que s'il voit bon il fasse vis-à-vis du grand autel de la dite église pour leurs sépultures, tombes de pierre ou de bois amoriées de ses armes comme de tout temps aurait eu coutume y en avoir une de bois aux dits sieur et dame des Tronchays. 1576 : procédure entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux, mémoire du comte de Penthièvre (A.D.C.A. lE 302; cf. annexe; extrait): Et outre soutient la dite dame demanderesse qu'il n'y a point d'autres fondateurs en la paroisse et église de Morieuc que la dite dame au dit nom, qu'elle est dame supérieure en fief et juridiction en la dite paroisse, laquelle paroisse relève entièrement de la cour et juridiction de Lamballe, à la dite dame au dit nom appartenant. Qu'anciennement, il n'y avait aucun qui eut en la dite paroisse et église de Morieuc armes ni armoiries, soit en peinture ou élevées en bosse, hors et réservé les seigneurs de Penthièvre et Lamballe, prédécesseurs de la dite dame au dit nom, qui avaient leurs armes accoutumées, savoir d'hermines en la principale vitre de la dite église de Morieux, sans que les prédécesseurs et prétendus auteurs du dit défendeur y eussent aucune tombe ni écusson, armoiries ou autres semblables marques de prééminences d'église. Que si de ce jour ou depuis quelque peu de temps, il se trouve en la dite église quelques écussons d'argent à feuilles de houx de sinople avec une croix engrêlée, que le dit défendeur dit être les armes de La Ville Salmón et de ses auteurs, tels écussons y ont été mis depuis les soixante ans et non de temps immémorial ainsi que le veut et prétend faire voir le dit défendeur, et a été par usurpation et entreprise qu'ont fait ceux qui les ont mis et apposés, étant le dit seigneur duc et ses prédécesseurs absents et ne résidant sur les lieux empêchés à la poursuite de la restitution de leur comté du dit Penthièvre, et les officiers de la dite cour de Lamballe peu curieux et vigilants à la conservation des droits du dit seigneur, et à donner empêchement à icelles entreprises. Et ne se peut le dit défendeur excuser d'impudence et de trop grande entreprise de se vouloir dire fondateur de la paroisse et église de Morieuc, pour n'avoir le dit défendeur ni ses prédécesseurs aucune marque soit de qualité ou autre dont on peut juger de tels droits lui être dûs et appartenir. Et tout ce que le dit défendeur a pu ou peut avoir en la dite paroisse ne lui est venu ni à ses prédécesseurs que depuis les soixante ans demiers, et n'y avait rien anciennement, soit en fief, juridiction ou domaine sinon depuis quelques acquêts qu'ils firent de la maison des Tronchays, les seigneurs de laquelle, quels le dit défendeur dit être ses auteurs, ne prétendaient aucun droit ou autres prééminences, comme aussi ils ne baillèrent jamais leurs tenues et aveux avec de tels prétendus droits et prééminences. Aussi n'a-t-il été fait fondation ni dotation de leur part en la dite église de Morieuc par laquelle ils eussent pu prétendre, ni le dit défendeur se disant leur successeur et cause ayant, aucun droit d'armoiries ou autres prééminences en la dite église. 27 octobre 1577 : transaction entre Raoul de Quérauguen, sieur de La Motte et des Troncháis, et le comte de Penthièvre au sujet de droits honorifiques prétendus en l'église de Morieux (A.D.C.A. l E 302; cf. annexe; extraits): Pour à tout quoi obvier et surtout se transiger et pacifier après que le dit de Gueauguen a très humblement supplié et requis la dite dame au dit nom lui permettre le tout ou partie de son intention, ayant la dite dame égard à la requête et supplication du dit sieur de La Motte, la dite dame gratifiant à icelui de Gueauguen, a concédé, permis, concède et permet au dit de Gueauguen et à ses hoires, successeurs ou causayants sieurs de La Villesalmon et des Troncháis, jouir à jamais sous l'autorité et supériorité de la dite dame au dit nom, prohibitivement à tous autres hors ma dite dame et ses successeurs ducs de Penthièvre, et avoir et faire apposer le dit de Gueauguen ses armes et écussons en la grande vitre de l'église du dit Morieuc au-dessous des armes de la seigneurie de Penthièvre, et même avoir ses armes, écussons et prétentions en une chapelle appelée Largentaye, descendue des Clisson, et avec pouvoir et permission de rafraîchir les présentations, escabeaux et armes qui sont en la dite église et chapelle, et au lieu d'iceux y mettre les siennes, soit pleines ou alliances, comme il verra l'avoir à faire, avec réservation faite par la dite dame de toutes souverainetés et premières prérogatives, prééminences, pour elle et ses successeurs ducs de Penthièvre en la dite église paroissiale de Morieuc, privativement au dit de Gueauguen et de tous autres de quelque condition qu'ils puissent être. 6 juin 1583 : hommage rendu par Jean Le Forestier, écuyer sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 298 b; extrait): Savoir est sa maison et métairie noble du dit lieu de La Ville Gourio, colombier, fief et juridiction basse et moyenne, moulin, prééminences d'église en l'église de Morieuc, bois de haute futaie. 7 juin 1583 : hommage rendu par Pierre Le Forestier, sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 298 b; extrait): Savoir est le dit lieu, maison et métairie noble du dit lieu de La Ville Gourio, bois anciens et de haute futaie, bois taillis, garenne, colombier, fief, juridiction, moulin, prééminences, chapelle et écussons en l'église de Morieuc, terres arables et non arables. 13 juin 1583 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Pierre Le Forestier, écuyer, sieur de La Villegourio, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.CA. lE 133; extrait): La maison et lieu noble de La Villegourio avecque la métairie du dit lieu, ensemble les jardins, vergers, pourpris, bois de haute futaie, bois taillis, garennes, avecque une lande près des dits bois, comme le tout se comporte, contenant dix huit à vingt journaux de terre ou environ. Même un colombier situé dans l'un des dits jardins. Chapelle, escabeaux, enfeux, armoiries en l'église de Morieux, avecque droit de ceinture à l'entour du banc d'icelle église et chapelle. 11 février 1639 : aveu rendu au duc de Penthièvre par Catherine Visdelou, dame de La Herviaye, pour le manoir de La Villegourio et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 151; extrait): Savoir la maison et manoir et métairie du dit lieu de La Ville Gouryot, maisons, cours, écuries, jardins, vergers, chesnaie de haute fiitaie, garennes, bois taillis, avec son colombier par terre, fuie et refuge à pigeons volants, avec son moulin à vent avec son détroit de moute. Avec sa chapelle et prééminences en l'église paroissiale du dit Moryeuc, banc à queue, accoudoirs, avec pierres tmbales et écussons en la grande vitre, outre ceux qui sont en bosse sur les dites tombes et piliers, le tout dans la dite chapelle, et prohibitif à tous autres, et le tout aux fins du procès-verbal en fait à requête de la dite demoiselle du vingt troisième jour de janvier mil six cent trente. 7 mai 1639 : aveu rendu par Jacques Hangommart et Marie de Roger, son épouse, pour le manoir de Largentaye et les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 300 b; extrait): La maison et métairie noble de Largentaye, cour, fournil, étable, jardins, vergers, rabines, terres à rentes ci-après décrites, avec chapelle, enfeu, droit de sépulture à côté de la nef et proche le choeur de l'église paroissiale de Moryeu en l'aile du côté vers l'Evangile appelée la chapelle de Clisson et de Largentaie, pierres tombales, escabeau, armoiries, vitre et ceinture prohibitive à tous autres hors aux dits seigneur et dame duc et duchesse, avec droit de banc et accoudoir dans la chapelle et église de La Trinité au-dessus et derrière l'autel de Saint Nicolas du côté vers le septentrion. 27 décembre 1685 : état et devis des réparations à faire au clocher de l'abbatiale de Boquen, et marché passé à Guillaume Le Goubé, maître charpentier et ingénieur demeurant à Moncontour (A.D.C.A. H 209; cf. annexe; extrait): Pour le clocher de la dite église qui est présentement courbé, affaissé et presqu'en mine, est nécessaire d'y mettre à neuf deux fermes qui prendront (appui) de sur les longères de la dite église et conduiront jusqu'au haut d'icelle, de force et écarrage plus gros que ceux qui y sont, et de bon bois sain, sans gélifure, sous le pied des montants desquelles fermes seront mis et posés bons sabots ou blochets de bois, de largeur et longueur compétente, et dans lesquels seront faites bonnes mortaises et en icelles placé le pied des dites fermes en queue d'aronde avec les liants et antrieux nécessaires pour faire la jonction des dites fermes. Est requis pareillement deux longues pièces de bois de huit pouces en carré et les plus longues que faire se pourra pour supporter avec l'aide de tout l'autre boisage qui est au même clocher, icelles deux pièces posées sur les antrieux des deux ancieimes charpentes servant au dit clocher. Comme aussi est requis de mettre à neuf quatre goussons, forts et compétents, cousus et attachés avec bonnes chevilles contre les principaux pots de la première emposture. De plus est nécessaire d'ôter et descendre un des principaux pots de la première emposture, étant cassé par le milieu par cause de la charge et affaissement du dit clocher, et y en remettre un neuf en la place, de hauteur et largeur compétentes. Pareillement est nécessaire de descendre le petit dôme qui fait le couronnement du dit clocher, les pots d'icelui se trouvant demi gâtés et pourris, et les ouvertures du dit petit dôme pouvant causer la mine totale du palier, et au lieu et place d'icelui est nécessaire d'y faire une aiguille ou pointe d'au moins douze pieds de hauteur ou plus haute si l'oeuvre se peut permettre; laquelle sera par le bas et soubassement d'icelle en forme carrée et de largeur et hauteur aussi comme sera requis, le surplus d'icelle pointe conduite en octogone, icelle verge composée d'une verge avec ses maîtres chevrons qui prendront leur fondement au bas de la première passée et joints au premier palier du dit clocher, avec liants et contreliants mortaisés dans le dit premier palier, et goupillés par le dessous. 1703 : note sur la dîme relevant de l'abbaye de Boquen dans la paroisse de Morieux (A.D.C.A. H 220; registre de comptes 1703, folio ISrv): Le trait de dîme dépendant de l'abbaye de Bosquen dans la paroisse de Morieuc se lève à la douzième gerbe dont elle a les deux tiers, et le recteur l'autre. Elle vaut pour ce qui en appartient à Bosquen pour l'ordinaire pour chaque année 150 livres de ferme. Le recteur de Morieuc nommé Claude de Brais nous ayant fait signifier en 1676 aux fins de la déclaration du roi pour nous demander sa pension congme de 300 livres en nous faisant abandon de ses dîmes. Nous avons transigé avec lui le 3 janvier 1696 par devant Gaultier notaire royal à Lamballe en lui abandonnant sa vie durant notre dite dîme, dont il nous payera par an seulement la somme de quatre vingt dix livres par moitié Chandeleur et Saint Michel, de sorte qu'après la mort du dit recteur, l'abbaye de Bosquen peut rentrer en jouissance de sa dite dîme en payant la dite pension au dit recteur, à laquelle elle a droit de faire contribuer l'abbaye de Saint-Aubin qui dîme en la même paroisse, et un certain bénéficier de la cathédrale de Saint-Brieuc qui a une rente par froment sur des dîmes en Morieuc. 8 juillet 1723 : minu rendu par écuyer François Rogon sieur du Tertre pour le rachat de Claude Rogon, prêtre, son frère, sieur du dît lieu, dont les prééminences en l'église de Morieux (A.D.C.A. lE 297 b; extrait, folio 5v): Outre ce que dessus le dit sieur avouant confesse que le dit feu Claude Rogon possédait noblement et en entier le dit fief ci-après sujet au dit droit de prééminences de l'église dans la dite église de Morieux, et chapelle du côté de l'Evangile joignant le grand autel, droit de banc, tombe, écussons dans la dite chapelle et dans la vitre du grand autel et ailleurs dans les piliers et voûte de la dite église, et autres prérogatifs conformément aux aveux rendus par ses prédécesseurs aux seigneur et duc de Penthièvre. 24 septembre 1730 : bannie et adjudication d'un droit d'enfeu dans l'église de Morieux au profit de Gilles de Rogon, sieur de La Longrais (A.D.CA. 20G 260; registre de délibérations 1727-1760, folio 2v; cf. annexe): Nous, messire Mathurin de Follenay sieur abbé de la paroisse de Morieux, évêché de SaintBrieuc, certifions avoir fait les trois demiers dimanches consécutifs en l'endroit de la porte commune de nos grands messes paroissiales et dominicales bannies du consentement de (nom illisible) et Jean Le Galoys trésoriers en charge de la dite paroisse, à qui pour plus voudrait arenter un banc avec deux pierres tombales et enfeu prohibitif au-dessous joignant par le haut au balustre faisant séparation du choeur et chancel d'un côté à l'autre du Rosaire du banc de l'Evangile, auquel autel était autrefois placée l'image de Sainte Anne, et d'autre côté à l'entrée de la nef dans-le choeur, et qu'il fut mis aux enchères dans la plus forte d'un boisseau de froment mesure de Lamballe de rente ancienne censive et foncière par écuyer Gilles Rogon sieur de Longrays. Le dit général de la paroisse a, ce jour à l'issue de notre grand messe dans la sacristie, passé bail au dit sieur de La Langrays comme plus donnant et demier enchérisseur. Ce jour de dimanche vingt quatrième septembre mil sept cent trente. 24 septembre 1730 : acte de concession d'un droit d'enfeu dans l'église de Morieux au profit de Gilles de Rogon, sieur de La Longrais (A.D.C.A. 3E 4 Gallet 1730; cf. annexe; extrait): Entre lesquels s'est fait et passé le présent bail à rente perpétuelle et irrévocable par lequel le dit général, stipulé par les délibérants ci-devant, a baillé et par le présent baille, cède, quitte et transporte au dit sieur de La Longrais acceptant pour lui, ses hoires, successeurs ou causayants, comme plus donnant et demier enchérisseur suivant les bannies et réceptions d'enchères faites les trois demiers dimanches consécutifs, et ce jour répétées par le dit sieur recteur dans l'endroit de la part commune des grands messes dominicales par lui dites et célébrées en manière accoutumée, savoir est un banc avec deux pierres tombales et enfeu prohibitif au-dessous du dit banc, situé dans la dite église de Morieuc, joignant par le haut au balustre qui fait la séparation du choeur et de la nef, d'un côté à l'autel du Rosaire autrefois de Sainte Anne, et de l'autre côté à l'entrée de la nef dans le choeur, et selon que le tout se contient, pour le dit sieur de La Longrays, ses hoires, successeurs ou causayants, en jouir exclusivement et prohibitivement à tous autres à jamais au temps à venir, pour et en faveur duquel arrentement et transport le dit sieur de La Longrays a promis, promet et s'oblige de payer et faire avoir à la dite église et fabrique de Morieuc par chacun an au dit terme de Saint Michel prochain vingt neuf du courant en un an, le nombre de deux quarts de froment mesure de notre juridiction de rente ancienne, censive et foncière payable aux trésoriers en charge de la dite paroisse de Morieuc, à jamais au temps à venir. 23 avril 1737 : représentation d'un titre de concession d'un banc et de deux pierres tombales dans l'église de Morieux par Gilles Rogon, sieur de La Longrais (A.D.C.A. 20G 260; registre de délibérations 1727-1760, folio 5v; cf. annexe): En l'endroit, écuyer Gilles Rogon sieur de La Longrais nous a représenté, et au général, une grosse de contrat sur parchemin en date du vingt quatre septembre mil sept cent trente au rapport de nous Gallet notaire royal et Macé notaire ducal, icelle contrôlée à Lamballe le 25 ème du dit mois de septembre, portant concession du général au profit du dit sieur de La Langrais d'un banc et de deux pierres tombales dans la dite église de Morieuc. Lequel acte a été sur le champ mis et déposé dans les archives pour y avoir recours si besoin est, et duquel contrat le général décharge le dit sieur de La Longrais. 4 septembre 1738 : mémoire au sujet du marché passé avec Lostelier, peintre, pour les ceintures funèbres aux armes du défunt comte de Toulouse dans les églises de Lamballe, Guingamp et Moncontour (A.D.C.A. lE 72; cf. annexe; extrait): Ceintures funèbres. Mémoire pour servir de réponse aux lettres de M. Baizé des 29 août et 1er septembre 1738. Le marché a été passé ce jour avec les sieurs Lhostellier, père et fils, pour les ceintures funèbres aux églises paroissiales de Notre-Dame de Lamballe, de Moncontour et de Guingamp au prix et conditions contenus en la soumission qu'ils ont donnée. On a rapporté bien positivement qu'il ne sra point fait de ceinture funèbre à l'église de Saint-Jean de Lamballe, et les peintres se sont obligés de faire la ceinture funèbre de l'église de Notre-Dame de Lamballe dans un mois et demi, celle de l'église de Moncontour un mois en suivant, et celle de l'église de Guingamp deux mois après, en sorte que le travail sera fini dans quatre mois et demi ou cinq au plus. 9 mai 1750 : délibération du conseil de fabrique de Morieux pour la poursuite des réparations de l'église (A.D.C.A. 20G 260; registre de délibérations 1727-1760, folio 5v; cf. annexe): Nous avons consenti et consentons par la présente qu'on continue les réparations de la dite église. Savoir, qu'on fasse reblanchir les murailles partout où besoin sera; qu'on fasse passer le lambris du choeur en couleur et les autres boisures du dedans de l'église qui en ont besoin; qu'on fasse revitrer dans les endroits où il est besoin de le faire; raccomoder les murs du cimetière; dresser le dessous de l'église; rafraîchir les statues des saints; et enfin qu'on fasse les autres rappropriements qui sont nécessaires à faire dans la dite église; comme aussi de faire démolir le vieux lutrin qui est entre le choeur et la nef comme étant inutile au service de Dieu et à la célébration des offices, défigurant l'église et empêchant la propreté. EGLISE SAINT-GOBRIEN MORIEUX - COTES D'ARMOR 16 septembre 1759 : marché pour la dorure du maître-autel de l'église Morieux à Julien Blévin (A.D.C.A. 20G 260; registre de délibérations 1727-1760, folios 22v-23r): Le dimanche 16 septembre 1759, le général de la paroisse de Morieux assemblé après la convocation et assignation en faite le dimanche précédent par monsieur le recteur de Morieux au prône de sa grand messe, et la dite convocation répétée ce jour par monsieur Dagot prêtre de cette paroisse par laquelle il est question de faire dorer le grand autel de notre église, à quoi nous soussignés, délibérants, après avoir proposé à différents ouvriers le marché, sommes convenus de le dormer à maître Julien Blévin y soussignant, lequel s'oblige de le dorer suivant le devis ci-attaché signé de lui et de nous délibérants, et en conséquence duquel marché nous dits délibérants promettons et nous obligeons de payer au dit Blévin et des deniers de notre fabrique la somme de cinq cents livres dont sera délivré un tiers au dit Bléven à la moitié de son ouvrage et les deux tiers restants à la fin de son ouvrage après qu'il aura été reçu, si besoin est, par experts aux frais du dit Blévin et à la charge de commencer son travail immédiatement après la Saint Michel prochaine, et de le continuer sans interruption. Et moi dit Blévin déclare accepter le dit marché aux conditions ci-dessus, m'obligeant à faire les domres en vrai or et de fournir de couleurs convenables. 16 septembre 1788 : accord entre le général de la paroisse de Morieux et le prieur de l'abbaye de Boquen au sujet des réparations nécessaires dans le choeur de l'église (A.D.C.A. 20G 260; extrait): Ce faisant, le dit prieur a reconnu que la voûte et l'arcade qui séparent le choeur d'avec la nef est extrêmement surplombée et penche vers le nord, ainsi que le pilier et les deux arcades qui séparent le dit choeur d'avec la chapelle dite du Tertre située du côté du nord, mais cependant que le tout peut subsister encore longtemps dans l'état qu'il est actuellement; que le vitrage derrière le grand autel est de nulle valeur et doit être réparé aux endroits qui sont nécessaires; qu'il y a quelques réparations à faire à la domre du grand autel ainsi qu'à la peinture du dit grand autel et ses statues; que les degrés servant de marchepied au dit grand autel ne valent rien, qu'ils sont d'ailleurs trop courts et trop étroits, et doivent être refaits convenablement; que le balustre servant de table de communion ne vaut rien, que l'agenouilloir en est trop étroit et que, n'y ayant pas assez de distance entre le dit balustre et le premier degré du marchepied, cela gêne extrêmement les prêtres lorsqu'il leur faut donner la communion, ce qui doit aussi être fait convenablement; qu'il est nécessaire de blanchir de deux couches de lait de chaux l'intérieur du dit choeur et chanceau, observant de ne pas biffer l'ancienne lisière d'armes qu'on y voit encore en quelques endroits. Le tout considéré, et sur ce délibéré, le général et le dit sieur prieur de Bosquen faisant tant pour lui que pour les autres religieux de Bosquen, et sauf à lui à appeler à contribution messieurs les prieur et religieux de SaintAubin qui possèdent une petite dime en cette paroisse, sont convenus, et le dit sieur prieur de Bosquen au dit nom et qualité, s'oblige de faire réparer sous le premier août prochain la peinture et les domres du dit grand autel, ainsi que la table de la communion, ainsi qu'il est ci-dessus dit, et pareillement le marchepied et degrés du dit grand autel, de blanchir de deux couches de lait de chaux l'intérieur du dit choeur et chanceau, et remplacer les carreaux de verre rompus ou manquants aux vitraux et rose derrière le dit grand autel; lesquelles réparations pourront coûter peut-être trois cents livres. Quant aux arcades et voûtes dont est ci-dessus question, et autres réparations qui pourraient être échappées à nos recherches, les dits prieur et religieux de Bosquen ne les feront qu'autant qu'elles pourraient dans la suite être urgentes. 4 - 5 décembre 1789 : mémoire tendant à obtenir des abbayes de Boquen et de Saint-Aubin des Bois la prise en charge des réparations nécessaires au choeur de l'église de Morieux (A.D.C.A. 20G 260; cf. annexe; extrait): Depuis longtemps le choeur et le chanceau de l'église paroissiale de Morieux sont dans le plus mauvais état de réparation. La voûte et l'arcade qui séparent le choeur d'avec la nef sont extrêmement surplombées ainsi que deux autres arcades qui séparent le même choeur d'avec la chapelle située du côté nord. Le vitrage du maître-autel est de nulle valeur. Le balustre servant de table pour la communion des fidèles ne vaut rien, non plus que les degrés servant de marchepied au grand autel. L'intérieur du choeur a besoin d'être blanchi, et il lui manque une multitude d'autres réparations dont il est inutile de faire ici le détail. Toutes ces réparations manquantes sont à la charge des abbés, prieurs et religieux des abbayes de Bosquen et de Saint Aubin des Bois. Leurs obligations de les faire sont inhérentes à leurs titres de gros décimateurs de la dite paroisse, et ce n'est qu'après plusieurs années de sollicitations et de patience que le général se voit enfin forcé de prendre la voie juridique pour les obliger à les remplir. Dès le 30 novembre 1788, le prieur de l'abbaye du Bosquen comparut à l'assemblée du général de Morieux, et là, par délibération du même jour, contrôlée à Lamballe le 22 décembre et dont copie lui sera signifiée en tête du présent, il s'engagea à faire sous le 1er août lors prochain, toutes les réparations qu'il avait lui-même désignées, sauf à lui à appeler en contribution les prieur et religieux de Saint-Aubin des Bois, ses co-décimateurs. On avait lieu de penser que les uns et les autres eussent eux-mêmes prévenu toute action à ce sujet et que de leur propre mouvement ils se fussent empressés de faire les réparations que l'un d'eux a reconnu indispensables. Cette conduite eut été digne d'éloge et sans doute plus convenable à la sainteté de leur état: mais comme d'un côté ils refusent de remplir ces obligations que la loi leur impose, et que de l'autre il y a du péril dans la demeure, on se voit forcé de les traduire en justice réglée à ces causes. 13 avril 1790 : prestation de serment de Le Poullen, architecte à Rennes, chargé de l'estimation des réparations à faire à l'église de Morieux (A.D.C.A. 20G 260; cf. annexe): Entre les officiers municipaux de la paroisse de Morieux, aujourd'hui représentant le général de la dite paroisse, suite et diligence du sieur Dagot, procureur de la commune, demandeurs en exécution de sentences des dix neuf janvier et neuf mars mil sept cent quatre vingt dix et en assignation des trente et un du dit mois de mars et premier avril suivant, signifiées par Gicquel, huissier, et Comillet, général et d'armes, contrôlée à Rennes et à Lamballe le dit jour trente et un mars demier et trois avril présent mois, maître Guézou, procureur, d'une part; les sieurs abbé, prieur et religieux bernardins de l'abbaye royale de Saint-Aubin des Bois, défendeurs, maître Piolaine, procureur; et les sieur abbé, prieur et religieux de l'abbaye du Bosquen, aussi défendeurs et défaillants, d'autre part. Le siège, après avoir entendu Guézou, procureur, et Piolaine, autre procureur, ensemble les gens du roi en leurs conclusions parlant par maître Phelippe de Tronjolly, avocat de sa majesté, a donné défaut contre les abbé, prieur et religieux de l'abbaye du Bosquen, et par le profit a décemé acte de la présence de Le Poullen, architecte à Rennes, expert tiers nommé d'office et de ce qu'ayant la mainlevée, il a promis et juré par serment de ses biens et fidèlement comporter au fait des réparations ordonnées par les sentences des dix neuf janvier et neuf mars demiers, et dont lecture lui en a été donnée. couverture et autres qu'il pourrait faire, tant sur les chapelles latérales que sur le clocher et la nef ou ailleurs. Tout quoi nous estimons devoir coûter neuf cent quatre vingt livres. Art. 14: Examen fait du lambris en ogive, nous l'avons trouvé en bon état, nous paraissant même avoir été fait depuis peu d'années, néanmoins on sera obligé de le démolir pour la reconstruction de la charpente et couverture portée à l'article précédent; l'adjudicataire replacera le même lambris dans l'état où il est aujourd'hui en fournissant toutes les planches qui auront été cassées par la démolition. L'adjudicataire fera de plus l'échaffaudage nécessaire et garantira le maître-autel tant des eaux pluviales que de tout autre accident, ce que nous estimons devoir coûter la somme de soixante douze livres. Art. 15: Enfin nous avons examiné les enduits et blanc du pourtour intérieur du dit chanceau que nous avons trouvé en assez bon état, à l'exception qu'il serait nécessaire de les frotter, nettoyer et blanchir avec deux laits de chaux, observant que l'adjudicataire aura soin de conserver les intersignes de ceinture qui existent. Ce que nous estimons devoir coûter y compris les fausses tailles sur les arcades et piliers, la somme de douze livres. Il est à observer que nous avons remarqué dans le clocher une semelle assemblée dans un des montants de la charpente du clocher, laquelle est posée sur le mur de l'arcade faisant la séparation d'entre la nef et le chanceau, se prolongeant vers orient jusque sur le troisième entrait de la charpente du comble du chanceau, portant seulement sur les deux premiers sans y être fixée par clou ni cheville, sur laquelle semelle est placée un lien ou contrefiche pour arcbouter la charpente du clocher. Telles sont les réparations que nous avons trouvées urgentes et nécessaires d'être faites au dit choeur et chanceau de l'église paroissiale de Morieux. Et procédant à la récapitulation des sommes insérées, nous les avons trouvées monter sauf erreur de calcul à la somme de douze cent quatre vingt quinze livres. Fait et conclu le présent sur et au dit lieu les dits jours, mois et an que devant, environ les six heures du soir. 17 août 1790 : requête des religieux de Boquen et de Saint-Aubin des Bois adressée à l'administration départementale au sujet des réparations à faire au choeur de l'église de Morieux (A.D.C.A. IQ 138; cf. annexe): Supplient humblement les religieux des abbayes de Saint-Aubin des Bois et de Bosquien, ordre de Qteaux. Disant que depuis un an le général de la paroisse de Morieux et ensuite la municipalité du dit lieu, suivant les agissements du dit général, auraient pris les moyens les plus dispendieux pour obliger les deux abbayes mentionnées à faire des réparations et reconstructions à leur église, que non contents d'avoir aux plus grands frais possibles obtenu du présidial de Rennes une sentence, non contradictoire, qui leur permet de faire descendre des experts nommés d'office pour constater sur les lieux la prétendue nécessité des dites reconstructions et réparations, le général, et d'après son plan, la municipalité, auraient fait saisir la partie la plus intéressante des revenus des dits religieux à l'effet de les obliger à condescendre à leur volonté; que cependant, cette volonté est en contradiction avec le décret de l'assemblée nationale du 27mars 1790 et sanctionné le 28 du même mois dont l'article 1 porte: il sera sursis, parce que l'intention de l'assemblée manifestée par ce décret est de laisser aux religieux existant dans les communautés le moyen de vivre, d'acquitter leurs engagements vers leurs abbés commendataires, de satisfaire aux impositions directes; que les dits religieux ne peuvent évidemment remplir aucune de ces obligations tandis que leurs fermiers er rentiers sont arrêtés, et qu'ils se trouvent dans la nécessité urgente de recourir à votre justice pour obtenir mainlevée des arrêts qui seraient regardés comme tortionnaires si la sagesse qui préside à vos délibérations vous engageait à rayer du nombre des paroisses celle qu'on appelle aujourd'hui Morieux, ce qui est très vraisemblable. A cet effet, les dits religieux vous supplient, messieurs, de vouloir bien délivrer une ordonnance par laquelle il soit enjoint aux rentiers et fermiers arrêtés et saisis de payer leurs redevances à la manière accoutumée, sauf aux dits religieux à se conformer pour le surplus au décret ci-dessus énoncé. 6 décembre 1790 : délibération de la municipalité de Morieux pour passer marché avec Jacques Martray d'enlever les armoiries existant dans l'église, d'abaisser deux tombes élevées dans le choeur, et de réparer le vitrail du chevet (A.D.C.A. IQ 168; cf. annexe): Le conseil général réuni au lieu ordinaire de ses délibérations, le sieur Jacques Martray s'est présenté et a consenti à ce qui suit. Il enlèvera toutes les armoiries existantes dans l'église, sans qu'il en reste aucun vestige. Il réparera à neuf le vitrage du choeur. Il remettra de niveau deux tombes surhaussées dans le choeur. En conséquence de tout quoi le conseil général promet de payer l'ouvrage fait et reçu au dit Martray la somme de soixante six livres. 23 janvier 1791 : supplique de la muicipalité de Morieux à l'adminsitratlon départementale pour obtenir le remboursement des dépenses engagées pour la réparation du vitrail du chevet de l'église par Jacques Martray (A.D.C.A. IQ 168; cf. annexe): Le procès-verbal rapporté par experts des réparations manquantes au choeur et chanceau de l'église de Morieux, et que nous avons eu l'honneur de vous adresser, atteste que les vitrages dui grand autel étaient dans un besoin urgent de réparations. Le mauvais temps et l'exécution du décret de l'assemblée nationale sur l'enlèvement des armoiries, ont forcé la municipalité de Morieux à faire réparer ce vitrage à neuf. Pour cet effet, elle a été obligée d'employer tous les fonds qui lui restaient. Elle reste donc dans une si affreuse indigence, que la fabrique n'a pas même de quoi faire face aux besoins du culte les plus urgents. Nous avons l'honneur de vous adresser le marché passé avec le sieur Martray par lequel vous apprendrez combien il en a coûté à la municipalité pour ces réparations. Nous nous croyons justement fondés à réclamer cette somme. Nous espérons même de votre justice que nous l'obtiendrons. 10 mars 1792 : délibération du directoire du département au sujet des sommes engagées par la municipalité de Morieux pour les réparations de l'église (A.D.C.A. 5L130): Vu un extrait du registre des délibérations de la municipalité de Morieux en date du 6 décembre 1790 qui constate que la dite municipalité s'est engagée à payer au nommé Martray la somme de soixante dix livres après l'exécution de certaines réparations à faire dans l'église paroissiale; la reconnaissance du dit Martray d'avoir été payé par les officiers municipaux de la dite somme de soixante dix livres; la requête présentée le vingt trois janvier 1791 au directoire du district par le conseil général de la commune de Morieux tendant à obtenir le remboursement du prix des réparations qu'il a fait exécuter dans l'église paroissiale; l'avis du directoire du district de Lamballe en date du 31 octobre demier. 14 novembre 1858 : délibération du conseil municipal de Morieux sur les ressources disponibles pour les réparations à faire à l'église (A.C.M. registre de délibérations 1838-1861; cf. aimexe; extrait): Après avoir pris connaissance de la lettre de Monsieur le préfet, demandant les ressources et moyens dont la commune pourrait disposer pour la réédification de l'église, ainsi que le nombre de centimes extraordinaires dont elle serait grévée, plus un plan et devis des travaux dressés par un architecte, le conseil déclare: 1° que la commune n'a aucun revenu. 2° qu'elle n'a aucune ressource, aucun moyen. 3° qu'elle n'a pas de centimes extraordinaires ainsi que le prouve le certificat ci-joint, délivré par Monsieur le percepteur. 4° que la totalité des impôts de la commune ne s'élevant qu'à 5135 francs, ce ne serait pas des centimes qu'il faudrait voter pour arriver à payer la réédification mais bien mettre double impôt pendant au moins 60 ou quatre vingts ans, chose impossible. 5° que si la commune est obligée de faire faire à ses frais le plan et devis des travaux, il faudra l'autorisation de l'imposer extraordinairement de quinze à vingt centimes. 6° enfin que la position de la commune étant telle que le conseil vient de l'établir, elle est dans l'impossibilité matérielle de pouvoir rien faire pour la réédification de son église; chose bien indispensable cependant. 7° il ne faut pas non plus compter sur les dons particuliers, car la commune est exclusivement habitée par des fermiers qui sont à l'aise à la vérité pour la plupart, mais sans fortune. 19 février 1871 : justification par le maire des dépenses engagées pour la réparation de la charpente et la couverture de l'église (A.C.M. registre de délibérations 1861-1931; cf. annexe; extrait): Les conseillers présents formant la majorité du conseil. Monsieur le maire a rendu compte au conseil de l'emploi des fonds mis à sa disposition pour la réparation de la couverture de la charpente de l'église, réparation urgente depuis longtemps qui ne pouvait plus être différée. D'après les comptes qu'il a foumis et les reçus des différents foumisseurs qu'il a pris en double et déposés aux archives de la mairie, il résulte qu'il a payé: - à Sébert aîné, à Saint-Brieuc, pour tout le bois pris pour les fausses fermes, le chevron et la planchette, 863,22 francs. - à Henri Le Roux, à Saint-Brieuc, pour les boulons, les pointes et les clous, 301,21 francs. - à Bouleau, à Saint-Brieuc, pour 5 b. de chaux, 35 francs. - à Barathoux aîné, Saint-Brieuc, pour ciment pris pour le mur de la longère, 8,40 francs. - à Lécuyer, entrepreneur à Saint-Brieuc, pour la surveillance des travaux et ouvriers employés à la comiche, 76 francs. - à Julien Névet, entrepreneur à Planguenoual, pour 53 joumées de charpentier, plus 25 joumées de maçons pour les ravalements, 153,50 francs. - à Cillais, couvreur, pour façon de la couverture, 324m^ 202,50 francs; indemnité convenue pour la démolition de la couverture, 18,15 francs; pour joumées passées à cimenter les fenêtres et pignon de la longère nord d l'église, 46 francs; pour 2400 ardoises, 288 francs; soit 554,65 francs. Total: 1991,98 francs. Le conseil, après avoir délibéré, approuve la réparation, déclare qu'elle a été faite suivant les reçus, donne décharge à Mr le maire des fonds qui avaient été mis à sa disposition à cet effet, et décide que ce règlement figurera au budget rectificatif de 1870. 29 novembre 1936 : délibération du conseil municipal de Morieux pour la réparation de la couverture du clocher de l'église (A.D.C.A. 2 - 0 154 /1; extrait): La couverture du clocher est dans un très mauvais état et que sur l'avis de plusieurs ouvriers compétents, il n'est plus possible d'y effectuer des réparations. Dans ces conditions, le conseil après avoir délibéré décide de faire refaire la couverture entièrement à neuf. 6 décembre 1936 : marché de réparation de la couverture du clocher de l'église de Morieux à Auguste Morin, couvreur à Yffiniac (A.D.C.A. 2 - 0 154 /1; extrait): Monsieur Morin s'engage à refaire entièrement à neuf la toiture du clocher, d'un travail irréprochable, pour la somme de six millefi:ancs.Savoir: 150 mètres carrés de couverture, compris liteaux, ardoises et main d'oeuvre au prix de 35 francs le mètre carré = 5250 francs. 8 abats-son, compris bois, zinc et main d'oeuvre à 93,75F = 750 francs. 27-28 avril 1790 : procès-verbal des réparations nécessaires à l'église de Morieux, rédigé par Le PouIIen, architecte à Rennes (A.D.C.A. 20G 260; autre exemplaire en A.D.CA. IQ 168; cf. annexe): L'an mil sept cent quatre vingt dix, le vingt sept avril aux huit heures du matin, nous Nicolas Pierre Le Vavasseur, ingénieur géographe de son altesse sérénissime monseigneur le duc de Penthièvre, expert convenu de messieurs les officiers municipaux de la paroisse de Morieux; René Servent, Yves Peltier, notaire royal et procureur en la juridiction de Lamballe, expert nommé d'office pour les sieurs abbés, prieurs et religieux des abbayes royales du Bosquen et de Saint-Aubin des Bois; les dits Le Vavasseur et Peltier demeurant en la ville de Lamballe et paroisse de Notre-Dame de Saint-Jean, et Jacques Joseph Le Poullen, architecte demeurant à Rennes rue Saint-Thomas, paroisse de Saint-Germain, tiers nommé d'office; certifions qu'en exécution de sentence du présidial de Rennes des dix neuf janvier et neuf mars demier, portant le apurements et opérations à faire ainsi que nos conventions et nominations, et d'après les sentences de Lamballe et du dit présidial de Rennes des trois et treize de ce mois portant nos prestations de serment, lesquelles sentences ont été remises à Le Poullen, l'un de nous, nous nous sommes transportés en l'église paroissiale de Morieux où étant aux huit heures du matin, ainsi qu'il est dit ci-dessus, après avoir fait notre acte d'adoration au très Saint-Sacrement de l'autel, avons vaqué à nos opérations comme suit. Art 1: Nous avons cherché les marques et intersignes qui distinguent le choeur et chanceau d'avec la nef que nous avons trouvé par une voûte ou arcade qui est à vingt trois pieds neuf pouces dans oeuvre vers occident du mur du pignon où est adossé le maître autel, et vers midi et nord par deux piliers et quatre arcades, deux de chaque côté. Le dit chanceau ayant vingt trois pieds et demi de largeur hors oeuvre, les dits piliers et arcades séparant le choeur et chanceau de deux chapelles latérales qu'on nous a dit appartenir, savoir: celle vers midi à Mr le vicomte de La Villegourio et celle vers nord à M. Le Denays de Guémadeuc. Montés dans la charpente du comble sur le chanceau, nous avons trouvé que le mur de la voûte ou arcade s'élève au-dessus de l'ogive jusqu'à la hauteur des entraits de la charpente du dit chanceau, ce qui la sépare de celle du clocher. Art. 2: Descendus dans l'église, visite faite du pavé du dit chanceau nous avons trouvé qu'il est composé de dix pierres tombales et de deux morceaux portant différentes armoiries, et le surplus en carreaux de terre cuite de six pouces de chantillón dont plusieurs sont cassés en place, d'autres usés et inégalement posés, pour quoi nous sommes d'avis que le tout soit relevé et que les pierres tombales soient posées de niveau ainsi que les carreaux de terre cuite, se servant des anciens bons et valables, fournissant les autres de même chantillón, le tout assis sur un bain de terre d'argile, ce que nous estimons devoir coûter la somme de quarante cinq livres. Art. 3: Nous avons trouvé dans le dit chanceau quatre mauvais escabeaux servant de stalles qu'il est nécessaire de remplacer par quatre autres constmits à peu près de la même manière et en bon bois de chêne, ce que nous estimons pouvoir coûter la somme de vingt livres. Art. 4: Il existe dans la seconde arcade vers nord, la plus près de la nef, vis-à-vis l'endroit où est le lutrin, une boiserie à claire-voie pleine par le bas jusqu'à la hauteur de trois pieds et demi, dans laquelle et auprès du pilier le plus près de la nef y avons remarqué une porte condamnée, ferrée seulement de deux couplets sans aucun autre intersigne de ferrure, la dite cloison en partie pourrie et le surplus en mauvais état. Nous pensons que cette boiserie doit être refaite à neuf en planches et limandes de chêne assemblées à rainures et languettes proprement travaillées, à la hauteur de trois pieds et demi seulement, coiffée d'une corniche faisant saillie d'un pouce, de chaque côté et d'un quart de rond. La dite boiserie reconstruite sans porte qui nous a paru inutile ainsi que la claire-voie. Art. 5: Avons remarqué qu'il existe aussi près le pilier septentrional de l'arcade occidental qui sépare le dit choeur et chanceau d'avec la nef une portion de boiserie grossièrement faite et indécente, à hauteur d'appui de deux pieds sept pouces de largeur sur trois pieds trois pouces de hauteur, qui nous paraît être un reste d'une ancienne boiserie qui séparait autrefois le chanceau de la nef qu'on a sans doute détruite comme offusquant la vue de l'autel au peuple. Pour quoi nous pensons que la totalité ne doit point être rétablie, mais seulement la partie que nous avons remarquée, attendu qu'elle sert d'appui et de dossier au célébrant et qu'elle forme avec l'autre partie de boiserie un espèce de choeur, et que cette partie doit être refaite de même bois et dans les dimensions de l'article quatre ci-dessus. Ce que nous estimons devoir coûter ensemble la somme de trente six livres. Art. 6: Examen fait de la balustre et table de communion, avons remarqué qu'elle est constmite en barreaux tournés dont un manque; les montants de la porte du milieu sont cassés; la dite porte ne subsiste plus, et nous a paru avoir été à deux battants. Celle qui existait dans la partie méridionale de la dite balustre était à un seul battant, et manque aussi. L'accoudoir du côté de l'Epître depuis la dite porte du milieu jusqu'à l'encoignure est cassé et raccomodé mal proprement d'une mauvaise planche. La planche du genouillier du côté de l'Evangile est mauvaise ainsi que la partie de celle qui est du côté de l'Epître jusque vis-à-vis du jambage ou montant de la porte du milieu, et le tout doit être remplacé par une planche de neuf pieds de largeur pour être assemblée de demi à demi avec ce qui restera de celle du côté de l'Epître. Qu'il manque un bout de contremarche au genouillier du côté vers nord, et un couplet à chamière à la porte aussi du côté vers nord; tous les objets ci-dessus à changer et à remplacer à neuf par d'autres proprement travaillés et solidement ferrés avec couplets, loqueteau et targette pour le bas de la porte du milieu, ainsi que d'assujettir la totalité de la dite balustre qui est vacillante, ce que nous estimons pouvoir coûter la somme de quarante livres. Art. 7: Examen fait des marchepieds, plateforme et plancher du sanctuaire avons emarqué que le tout est en planches assemblées à rainues et languettes; que dans la première planche joignant la table de communion, il existe une partie pourrie qu'il est nécessaire de remplacer par une planche de chêne d'une lambourde à l'autre, posée de demi à demi, et saisie avec clous, ainsi qu'une autre partie de planche du côté vers nord; que la première marche peut subsister mais que la plateforme sera changée et remplacée par une autre en bon bois de chêne et en parquet à deux panneaux solidement assemblés à tenons et mortaises, rainures et languettes. Ce que nous estimons valoir vingt quatre livres. Art. 8: Visite faite de la boiserie du coffre ou masse de l'autel et des deux crédences ou petites armoires de chaque côté, nous avons remarqué que la peinture et dorure sont écaillées et en grande partie dégradées. C'est pourquoi nous sommes d'avis qu'il est nécessaire de laver et gratter toute la peinture et dorure du devant et retour du coffre, de le réparer et assujettir, après quoi le tout sera peint à trois couches d'impression à l'huile en petit gris perte, et toutes les sculptures et moulures dorées en vrai or, les panneaux des deux retours ainsi que la comiche peints en faux marbre; il sera également nécessaire de peindre les petites armoires ou crédences en même couleur petit gris perte et de passer les moulures et baguettes en rose; de foumir une palette ou tablette en planches de chêne à chacune des petites armoires. Tout ce que nous avons estimé que cela pourra coûter la somme de quarante deux livres. Art. 9: Examinant ensuite le tabernacle, gradins, niches et tout l'accompagnement du dit maître-autel, avons vu qu'il s'en trouve quelques parties écaillées, mais que néanmoins le tout peut subsister, étant suffisamment décent. Et attendu qu'il est plus de six heures du soir, avons renvoyé la suite de notre commission à demain huit heures du matin. Fait sous nos seings les dits jour, mois et an que devant. Et avenant ce jour vingt huit avril mil sept cent quatre vingt dix aux huit heures du matin, étant entrés dans l'église paroissiale de Morieux, après avoir adoré le très Saint-Sacrement de l'autel, avons repris nos opérations comme suit. Art. 10: Visite faite du vitrage du cheour et chanceau, avons remarqué qu'il y a plusieurs panneaux et pièces qu'il est nécessaire de remplacer, ainsi que les plombs aussi manquants, de décrasser, nettoyer et mettre le tout en bon état en assujettissant le dit vitrage avec vergettes et mastic, prenant garde de déranger chaque écusson de sa place. Lesquels objets nous estimons pouvoir coûter dix huit livres. Art. 11: Examen fait des murs du choeur et chanceau, et après les avoir plombés et sondés, nous avons vu que le mur du pignon oriental est en bonne conduite et en état de subsister en remplissant avec mortier de chaux et sable la petite lézarde qui se trouve au-dessous de la vitre et les disjonctions à son extérieur. Que le mur et arcades vers midi sont pleins sans être bouclés ni lézardés, néanmoins tirant au vide dans le haut seulement, et surplombés vers midi de trois pouces. Que l'autre mur et arcades au nord sont également pleins sans être bouclés ni lézardés et tirant au vide, surplombant au nord d'environ huit pouces; mais que ces murs et arcades ne paraissent pas avoir fait aucun effort depuis longtemps. Cest pourquoi nous sommes d'avis qu'ils doivent subsister dans l'état et qu'il pourra en coûter pour les réparations que nous avons indiquées au pignon oriental, la somme de six livres. Art. 12: Examinant aussi la voûte ou arcade occidentale séparant le chanceau d'avec la nef, l'avons trouvée en bon état quoiqu'elle surplombe vers la nef sur sa hauteur de quatre pouces et demi, néanmoins aussi sans lézarde ni crevasse si ce n'est une petite disjonction dans sa partie supérieure au nord que nous regardons de très peu de conséquence. Art. 13: Montés de nouveau dans la charpente du comble, examen fait d'icelle ainsi que de la couverture, nous avons reconnu qu'elle est composée de onze fermes, entraits et courbes, que la majeure partie se trouvent dérangés, partagés par le haut et pourris. Pour quoi nous sommes d'avis qu'il est nécessaire de la démolir et refaire à neuf en bon bois de chêne dont les montants auront quatre pouces d'équarissage, les entraits six pouces; et quant aux courbes, l'entrepreneur se servira des anciennes bonnes et valables, foumissant le surplus. Il en sera de même des sablières, observant que le tout sera assemblé solidement à tenons et mortaises. La couverture en ardoises sera refaite à neuf en ardoises de bonne qualité, observant de faire le rampant vers midi en ardoises neuves, et l'adjudicataire pourra se servir des vieilles pour le rampant nord en ce qu'elles seront bonnes et valables. Dans chaque champ de fennes, il sera fourni deux chevrons ordinaires posés sur de petites pannettes qui seront assemblées dans les fermes à tenons et mortaises, dont il y aura trois dans chaque champ placées de tiers en tiers. Cependant, celles du haut ne seront qu'à deux pieds au-dessous du faîte. La latte sera de bon coeur de chêne; l'ardoise sera posée sur le lit de quatre lattes et attachée d'un clou et d'une cheville. Finalement, l'affaîtage sera garni d'affaîtaux en terre cuite saisis avec mortier de chaux et sable de rive. L'entrepreneur pourra se servir des anciens chevrons, des champs, lattes, en ce qu'ils seront bons et valables, foumissant le surplus nécessaire. Réparera tout de