« La Grenouille qui ne savait pas qu`elle était cuite… et autres
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« La Grenouille qui ne savait pas qu`elle était cuite… et autres
☺ LIVRE ! ... à lire, indémodable. « La Grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… et autres leçons de vie » C’est dans le merveilleux ouvrage – à lire ! « La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… et autres leçons de vie » d’olivier Clerc, que j’ai trouvé le texte qui suit, extrait de : Le champ magnétique et la limaille. Nous coachs, invitons nos visiteurs à voir puis à bouger leurs aimants pour créer de nouvelles perspectives, former de nouveaux dessins (desseins ?)… LE CHAMP MAGNETIQUE ET LA LIMAILLE Imaginez une petite table de camping pliable en Formica. Sous son plateau a été dissimulé un aimant. On demande ensuite à une personne munie d'une salière remplie de limaille de fer, de couleur noire, d’en saupoudrer le dessus de cette table. Elle a alors la surprise de voir ces fines particules de fer non pas tomber au hasard sur la surface mais s’organiser en un motif très ordonné qui ne doit rien au hasard. Le champ magnétique de l'aimant quoiqu’invisible, va en effet agencer l'ordonnancement de cette limaille en fonction des lignes de force qui réunissent ces deux pôles. Imaginez, maintenant, que cette personne, insatisfaite du motif ainsi formé, le balaie du revers de la main, avant de saupoudrer à nouveau la même surface avec une autre salière contenant une limaille teintée de bleu. Immanquablement, les nouvelles particules de fer vont s'organiser selon les mêmes lignes de force et former un dessin très ressemblant au premier, mais de couleur bleue, cette fois. Si, en revanche, quelqu'un écarte ou rapproche les pôles de l'aimant placé sous la table, ou, s’il y dispose deux pôles de même polarité, instantanément les particules de limaille de fer, de quelque couleur qu'elles soient, vont modifier leur arrangement pour refléter la modification sous-jacente du champ magnétique. Cette expérience, que beaucoup d'enfants ont faite avec émerveillement à l'école ou chez eux, est une excellente métaphore de phénomènes que l'on observe dans de nombreux domaines d'activité humaine. Elle nous apprend, en effet, qu’un événement parfaitement visible peut obéir à des influences invisibles mais néanmoins probantes. Quand nous ne prenons pas en compte ces influences subtiles, les tentatives que nous entreprenons pour modifier la partie manifeste du phénomène restent infructueuses ; les mêmes schémas se reproduisent invariablement. Si nous voulons effectuer un changement véritable, il nous faut donc intervenir sur les causes profondes, non visibles. Le champ d'application de cette métaphore est immense, tant nous avons pris l'habitude aujourd'hui d'offrir des solutions superficielle à des problèmes de fond, de ne prendre en compte que la part matérielle, tangible, mesurable des phénomènes que nous étudions. Ainsi, que ce soit en médecine, dans l'agriculture, dans l'éducation ou en politique, nous nous efforçons de remédier aux difficultés qui se présentent en agissant sur les symptômes, tout en négligeant les causes profondes dont ceux-ci sont le reflet apparent. Mais le champ magnétique et la limaille existe tout d'abord en chacun de nous et c'est là que nous avons intérêt à les mettre en évidence. En nous, le champ magnétique est constitué de l'ensemble de nos croyances : Pas seulement nos croyances conscientes - la religion, la philosophie, le courant de pensée auquel nous adhérons - mais aussi et surtout l'ensemble des a priori, des valeurs, des préconceptions et des croyances implicites que nous avons développé en grandissant (sans les vérifier) ou que nous avons hérité du milieu dans lequel nous avons vécu (famille, environnement social, pays). Nous ne croyons pas seulement à des dogmes religieux. Nous croyons à nos propres fantasme, à ce que nous susurrent nos peurs, à ce que les autres nous on dit de nous-mêmes et du monde. Nous croyons en certaines idées politiques, à une conception donnée de la médecine, à des valeurs culturelles et sociales, à ce qui est écrit dans les journaux, à une multitude de choses dont la plus grande partie est d'ailleurs inconsciente, sauf si nous avons entrepris son objectivation consciente. Notre « champ de croyances », comme on peut le nommer, exerce une influence puissante et incessante sur notre façon d'être, sur nos perceptions et également sur notre manière de penser et d'aimer. La « liberté de penser » que notre société vénère au dernier degré est en large partie un leurre, dans l'état actuel des choses. Ce leurre est caractéristique d'une époque qui voue un culte à l'intellect en méconnaissant, malgré les travaux de la psychologie de la psychanalyse (et, avant elles, de diverses traditions spirituelles), toutes les influences subconscientes et inconscientes qui s'exercent sur notre prétendue « libre » pensée. De même que la tête ne saurait vivre indépendamment du corps, notre intellect ne pense pas indépendamment de ce qui se passe dans notre cœur (l’affectif) et notre corps, tant au niveau conscient qu’inconscient. Autrement dit, notre liberté de penser et en réalité limitée à notre champ de croyances. Celui-ci délimite un espace aux frontières aussi invisibles, qu’infranchissables, hors desquelles notre pensée ne parvient guère à s’envoler… lire la suite page 124 dans la collection Les Petits Collectors Marabout. Extrait In « La Grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… » d’Olivier Clerc – Les Petits Collectors Marabout - Suite du chapitre : p 124