«Top chef au CO, c`est top!»: Samuel Zufferey, gagnant du concours
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«Top chef au CO, c`est top!»: Samuel Zufferey, gagnant du concours
> ECONOMIE FAMILIALE «Top chef au CO, c’est top!»: Samuel Zufferey, gagnant du concours MOTS-CLÉS : 3CO • CUISINE • CRÉATIVITÉ Avec son duo de pommes de terre en coquillage, Samuel Zufferey, élève en 3e année au CO de Leytron, a remporté la première finale du concours «Top chef au CO, c’est top!», face à un jury présidé par le chef étoilé Damien Germanier. Au vu des points obtenus, les autres finalistes n’ont nullement démérité. L’aventure de ce concours a démarré sur une idée de Françoise Métrailler, suite à une remarque de son fils regardant à la télévision une émission de cuisine et disant qu’il adorerait participer à un tel concours mêlant le visuel et le gustatif. Comme la commission EF de l’AVECO, présidée par Fabienne Pellaud, cher« Le concours chait justement à valosera reconduit riser les cours d’économie familiale auprès des l’année élèves, l’idée est deveprochaine. » nue réalité. Au final, le bilan de ce concours est largement positif, surtout pour une première: 12 CO avec un total de 94 élèves de 3e année ont participé aux épreuves locales, en réalisant une tarte aux pommes en 2 heures. Lors des finales régionales qui se sont déroulées à Monthey, à Martigny et à Conthey, 28 concurrents ont préparé un gratin de légumes et ont pu profiter des conseils avisés de cuisiniers de renom. Le 22 avril dernier, au CO de Leytron, les 9 finalistes issus des CO de Collombey, Conthey, Leytron, Orsières, Martigny, Monthey, Sion, StMaurice et Troistorrents ont eu l’oc- 30 casion de faire preuve de créativité, afin de réaliser des recettes autour des pommes de terre (pommes de terre farcies au saumon et crème d’asperge, le choléra, gnocchis à l’ail d’ours…). Top chef au CO, c’est assurément top! Une nouvelle édition est donc prévue… Et comme le dit Samuel Zufferey, gagnant de cette première édition, «la cuisine, ce n’est pas réservé aux filles», ajoutant que les chefs cuisiniers sont souvent des hommes, alors il suffira d’oser. Espérons donc que l’édition 2015-2016 verra son taux de participation en hausse et une proportion plus équilibrée entre filles et garçons. Nadia Revaz Trois questions à Samuel Zufferey, élève au CO de Leytron et gagnant du concours Samuel Zufferey, quelques jours après le concours de cuisine, vous avez participé à la finale suisse du 29e Championnat International des Jeux Mathématiques & Logiques. Pourquoi cette motivation pour ce type d’épreuves? Concernant le concours de cuisine, j’avais le temps, aussi je me suis dit que cela me permettrait d’acquérir de l’expérience en matière de créativité culinaire. Pour ce qui est du concours de mathématiques, j’y participe depuis la 4P, car à l’école j’aime beaucoup le raisonnement logique. L’année prochaine, en for- mation pour devenir électronicien, j’espère y participer une nouvelle fois et aller le plus loin possible. Lors de la finale de Top chef au CO, est-ce que le fait qu’il y ait Damien Germanier dans le jury vous a motivé? Et vous souvenez-vous de ce qu’il a dit à propos de votre plat? Avant le concours j’avais lu un article sur lui, aussi il est évident que savoir qu’un cuisinier avec son palmarès présidait le jury a ajouté à ma motivation. Ses commentaires m’ont donné confiance et l’envie de progresser. Il a souligné le gros travail visuel pour le dressage de mon plat, tout en relevant que les asperges n’étaient pas assez cuites à son goût. Comment vous étiez-vous préparé pour cette finale? A la Potagère à St-Pierre-de-Clages, on m’a aidé à choisir la bonne variété de pommes de terre. Le chef cuisinier Gérard Michellod du Soleil de Dugny m’a donné quelques conseils pour la présentation. Je savais ce que je voulais faire, mais j’avais besoin d’aide pour apporter la petite touche gastronomique à mon plat. Trois questions à Damien Germanier, président du jury Damien Germanier, quelles ont été vos impressions en découvrant l’organisation de ce concours au CO? C’était formidable de voir combien les jeunes étaient motivés. C’est une occasion pour les élèves de se mettre dans les conditions réelles du métier, Résonances • Juin 2015 Mensuel de l’Ecole valaisanne RUBRIQUES Ambiance détendue mais concentrée en cuisine Samuel Zufferey, élève en 3CO, à l’œuvre avec le facteur stress et la dimension créative. Ce qui m’a le plus surpris, c’est que le gagnant ne souhaite pas devenir cuisinier, mais dans le même temps cela démontre que ce concours est ouvert à tous les jeunes. A leur âge, saviez-vous déjà que vous alliez devenir cuisinier? Je n’ai jamais voulu faire autre chose que cuisinier. Je me souviens du conseiller en orientation qui voulait absolument que je fasse un stage dans un autre domaine, pour avoir un 2e choix, alors que je savais exactement quel métier je voulais exercer. Pour moi, il était hors de question que j’aille faire un stage dans un bureau. Lorsque vous étiez élève au CO, auriez-vous apprécié de pouvoir participer à un concours de cuisine? Je me serais assurément inscrit, avec grand enthousiasme. Par contre, je pense qu’avec ma détermination d’adolescent, j’aurais très mal ac- Résonances • Juin 2015 Mensuel de l’Ecole valaisanne Le duo de pommes de terre en coquillage de Samuel Zufferey cepté de ne pas gagner, néanmoins en aucun cas je n’aurais abandonné mon rêve professionnel. Trois questions à Rachel Bircher May, enseignante EF au CO de BagnesVollèges et animatrice EF à la HEP Rachel Bircher May, quel bilan faitesvous de cette première édition de Top chef au CO? L’idée a été lancée il y a une année et ensuite la commission EF et l’animation HEP ont travaillé en étroite collaboration. Il nous a semblé important de démarrer les épreuves régionales pour qu’elles puissent être organisées lors de la Semaine du goût, en septembre. Pour une première édition, nous avons trouvé qu’il y avait un bon engouement, d’autant que toutes les épreuves étaient organisées en dehors des heures d’école. Cette belle participation des élèves est très encourageante. Vous attendiez-vous à une aussi grande implication des élèves? Absolument pas. Les élèves ont réalisé des recettes élaborées et ont vraiment joué le jeu de travailler des produits locaux. Au fur et à mesure des épreuves, le niveau est allé crescendo. Ils nous ont bluffés, car il ne faut pas oublier que les jeunes en 3e année de CO ont encore un bagage culinaire assez léger. Qu’est-ce qui vous a le plus étonnée? Dans le travail, ils étaient tous très organisés et concentrés, bien plus qu’ils ne le sont habituellement en cours de cuisine. Le jury a du reste eu de la peine à départager certains plats, tant le résultat était magnifique et la présentation soignée. Propos recueillis par Nadia Revaz 31