Réunion du groupe loutre Rhône-Alpes
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Réunion du groupe loutre Rhône-Alpes
Réunion du groupe loutre Rhône-Alpes Vendredi 26 Janvier 2007 à la MRE Lyon Compte-rendu : Christian Rolland (et Jacques Bouché) Participants Prénom Nom A titre Structure représentée individuel M-Paule de Thiersant CORA région Jacques Bouché LPO-38 / CORA / SFEPM Joël Dieu X Eric Broutin Vincent Gaget David Loose X Sébastien Blache Christian Rolland David Meyer Feuvrier Benoît Rémi Fonters Denis Deloche Gwenaël Jacob André Ulmer Gaëlle Moreau Loïc Takorian Guillaume Delcourt Romain Chazal Angélique Perbet Florian Jacob Clément Labedan Sonia Montchalin X X X X Aurélie Frayssinet X X Luc Malaval Jean-Jacques Peyrard Marie Zimmermann Lionel Jacob Nicolas Dupieux Florian Veau Sébastien Tessier Jean François Desmet Excusé Hélène Jacques Excusée Robert Bendelé Excusé Email et téléphone [email protected] 04-76-90-89-25 (travail) [email protected] 157 rue des Alliés 42100 SaintEtienne 04-77-33-90-99 Région Rhône-Alpes 04-72-59-46-64 [email protected] [email protected] LPO-38 04-76-63-26-22 [email protected] CORA-26 04-75-05-14-79 [email protected] LPO-38 / CORA région [email protected] LPO-38 [email protected] LPO-38 [email protected] LPO-38 [email protected] Gère Vivante [email protected] [email protected] Frapna-42 [email protected] Frapna-01 [email protected] Frapna-01 [email protected] Lo Parvi [email protected] Cora-69 [email protected] Etudiante GPN 07 [email protected] Etudiant GPN Association Arpale [email protected] Etudiant GPN Association Arpale Etudiante GPN Association [email protected] Arpale Etudiante BTS GPN Association [email protected] Arpale CORA Responsable d’édition du [email protected] Bièvre Cora-26 [email protected] Asters [email protected] Cora-07 [email protected] Parc Naturel Régional des Monts environnement@parc-montsd’Ardèche ardeche.fr Cora-07 [email protected] Lpo-42 [email protected] GRIFEM [email protected] SFEPM / UICN [email protected] 5,bis rue des Granges 69420 Condrieu Christine Garin Jean Paul Vieron [email protected] [email protected] Compte-rendu de la réunion loutre du 26/01/2007 : Le programme précédent 2005-2007 Jacques Bouché fait le bilan depuis de la réunion de Grenoble (tenue en avril 2005, compte-rendu de Christine Garin) : • Le Groupe Loutre Rhône-Alpes est un réseau pour la connaissance et la protection de la Loutre dans notre région. C’est un réseau transversal du CORA région, et une section de la SFEPM. Il sert à mutualiser les connaissances sur la Loutre dans le bassin Rhône Méditerranée, et à animer un réseau d’observateurs appartenant ou pas au groupe (CSP, ONCFS, Parcs, Réserves, particuliers…). • La SFEPM et le GMHL (Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin) ont organisé un colloque à Limoges en octobre 2004. Le groupe loutre SFEPM s’est réunit une fois par an jusqu’en 2004. Un plan de restauration national de la Loutre a été établi en 1999 pour 2000-2005, mais il est resté non publié et à mise en place très partielle. Il est possible de s’en inspirer pour notre région. • Marie-Paule De Thiersant avait signalé le besoin de remettre à jour et diffuser la bibliographie existante sur la Loutre. Liste publiée. • David Loose avait présenté l’hétérogénéité des bases de données des différentes structures partenaires. MPDT : ce problème est désormais pris en charge par le Corarégion et en cours de résolution. • La méthodologie de prospection est celle de l’UICN, utilisée par le Cora-07, chacun l’adapte plus ou mois selon le terrain prospecté. • Un exemple de coordination locale avait été présenté. Nicolas Dupieux (Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche), formé avec Robert Bendelé, a commencé en 2004 des prospections de loutre en Ardèche, recherche d’épreintes sous les ponts. Cette étude du retour de la Loutre en Ardèche est toujours en cours. • François Jacquet, étudiant vétérinaire à Maison-Alfort, a fait une étude en HauteSavoie avec le conservatoire ASTERS sur la loutre. Travail terminé. • Problèmes soulevés en 2005 : Qui fait partie du groupe loutre Rhône-Alpes, faut-il l’ouvrir, fixer des règles ? La réflexion doit continuer. • Christine Garin assurait la coordination régionale. Ok pour la communication, mais Christine ne s’occupait pas des aspects prospection, terrain, espèce. Il a manqué une personne pour cela. • Le site internet national de la loutre est celui de la SFEPM. Alain Amselem s’était proposé pour Rhône-Alpes, mais action non réalisée. J Bouché indique qu’Hélène Jacques a des propositions à faire pour une passerelle site CORA – site SFEPM. • Décision de mise en place de base de données, de week-ends de formation à la prospection (recherche d’épreintes et d’empreintes) avec Nicolas Dupieux et le PNR des Monts d’Ardèche, et Robert Bendelé. Deux dates avaient même été fixées. Formations non réalisées. Bilan de 2005-2007: plusieurs actions importantes avaient été programmées en 2005 mais ne sont toujours pas réalisées. • MPDT : Il n’y a pas eu grand chose de réalisé en deux ans, donc le Cora région relance le dossier. Il faut un référent pour suivre ce qui se fait. Il y a un sérieux besoin d’actualiser nos données sur la loutre, et de publier pour valoriser le travail. • La prospection de terrain est bénévole. La loutre est conforme aux critères de liste rouge de l’UICN, donc rentre dans la politique du Conseil Régional pour des financements. • Jacques Bouché : Besoin évident de re-dynamiser l’activité du groupe loutre. • Luc Malaval : On devrait publier dans le Bièvre nos résultats (un numéro de prêt, le suivant est en cours), mais il faut des rédacteurs. • Eric Broutin : Le Conseil Régional a validé (en juillet 2006) le programme d’amélioration du patrimoine naturel régional (création de listes rouges, etc…), les financements régionaux sont sur 3 ans (2008-2010). • David Loose : Problème d’un manque de pilotage du groupe loutre. Impossibilité de former des observateurs en Isère (car manque de traces), il faudra faire de la formation initiale de bénévoles en Ardèche, chaque année et régulièrement (5 ans) pour avoir des gens opérationnels sur le terrain. • Gaëlle Moreau : La Frapna Loire avait créé une formation sur les mammifères aquatiques (surtout le CSP présent). Tour de table des départements • ISERE David Loose : Faire attention au problème posé par la fiabilité des traces et indices. Des observations douteuses biaisent les informations sur la répartition de la loutre (des données périmées circulent toujours), ce problème est à traiter localement. En Isère, la LPO-38 dispose d’une liste d’observations de loutres (depuis 1981) qui sont couplées à un indice de fiabilité (de 1 à 3, selon les normes officielles de l’IUCN). On a rajouté un code 4 = donnée caduque invalidée. Il faut relancer ce processus. Il y a environ 50 données iséroises dans cette liste. Où sont les fronts de re-colonisation de la loutre ? On a besoin d’une cartographie communale couvrant Rhône-Alpes des indices de présence (avec leur niveau de validité), pour savoir où chercher, quels réseaux hydrographiques suivre. • ARDECHE Lionel Jacob : Il fait de la prospection loutre pour le Cora région depuis 4 ans, sur le Rhône (deux rives) et la Drôme. Découverte en hiver 2004 d’épreintes à l’embouchure de la Drôme (pont Liveron) et aux Ramières (Faton, Mathieu) vers Chabrian. Une loutre erratique ? La loutre est présente à l’Hérrieux en Ardèche, elle aurait traversé le Rhône pour passer sur la Drôme. Recherche d’épreintes sur les deux rives du Rhône, mais RAS. Lionel vérifie les anciennes données sur la Drôme (1987, 1973). Il resterait peu de loutres sur le département 26. Donnée ancienne et certaine sur le Rhône en rive 26, datant des années 1950, donc disparition ancienne. Il a eu beaucoup de confusions de la loutre avec le ragondin sur le Rhône (promeneurs, pêcheurs…), les données de 1980 sont douteuses et à éliminer. La loutre ardéchoise est en progression, elle devrait franchir le Rhône et arriver sur les rivières Drômoises (de plus en plus propres, la truite et l’écrevisse à pattes blanches progressent). Méthode de prospection : on remonte toutes les rivières d’un bassin, on cherche les seuils, ponts (tous les points importants, espacés de 5 ou 6 km) et on explore les 4 rives (amont / aval, et gauche / droite) sur 300 mètres en examinant les rochers, etc … (Selon le Protocole UICM, chercher sur 600 m sur une rive, pour ne pas avoir à • traverser la rivière, mais on risque alors de rater une épreinte) • ARDECHE Nicolas Dupieux. Les premiers signes de re-colonisation de la loutre sont apparus depuis 2001 dans le PNR des Monts d’Ardèche. Actions réalisées : La loutre est suivie depuis 2004, sur tous les grands cours d’eau du Parc, sauf l’Hérrieux, re-colonisation en cours. Il existe une cartographie linéaire des indices, et une cartographie en présence / absence communale. Formation des naturalistes au PNR qui est ouverte aux autres rhône-alpins. Fin 2004, découverte d’indices nouveaux, mais cependant peu de nouveaux prospecteurs (Eric Gaillard, sur le bassin versant de l’Hérrieux, et Nicolas Dupieux, en bénévolat). Accompagner le retour de la loutre, structurer un réseau d’observateurs pour le suivi (habitants, pêcheurs, naturalistes) avec un protocole adapté aux torrents de pente (facilité d’accès, ponts, et recherche de points stratégiques). Il y a un groupe loutre informel dans le parc. Peut-on communiquer sur la loutre ? Tensions avec les pêcheurs qui veulent la déclasser, donc devancer les problèmes en informant (« la loutre ne prolifère pas comme le cormoran (sic) »). Sensibiliser le grand public, un livret est prévu. Former les techniciens de rivière (valable aussi pour le castor, le sonneur à ventre jaune) pour prendre en compte la loutre dans l’entretien des rivières. Amélioration de la qualité de l’eau. La cartographie est faite sans base de données, à partir de carnets de terrain. Il n’y a pas de base de données au parc. • ARDECHE Florian Veau : Il y a quelques observateurs formés au cora-07, mais pas de programme de prospection. Les données sont sous masque de saisie Excel. • RHONE Vincent Gaget : Il n’y a pas de programme de suivi de la loutre au Cora-69 car l’espèce est censée être absente (qualité de l’eau médiocre), mais elle est peut être présente dans le vallon de Bouscrire vers la Loire. Il n’y a pas de prospections organisées. Il existe des données non validées (confluence Ain/Rhône, validé en 2005). Des photos de loutre de Pierre Athanaze (validé). Le nord du 69 est non validé car ancien. Il y a besoin de former les observateurs, et de valider leurs observations (confusions avec des ragondins). La loutre a été éradiquée en 1945 des étangs dombistes. Daniel Ariagno rentre les mammifères en base de données. On compte quatre passionnés de mammifères aquatiques. Problème : faut-il diffuser de l’information qui risque d’être trop précise (mais retour négatif si on ne communique pas !). Il n’est pas motivant de chercher là où il y a rien (loutre, campagnol amphibie). Vincent a exploré environ 100 km dans le Rhône. • Joël Dieu : C’est un particulier qui possède une maison dans le Doubs et qui veut être formé à la prospection loutre, pour savoir où, quand, et quoi chercher. Sébastien Tessier lui a signalé le retour naturel de la Loutre. Il suggère que le réseau soit plus ouvert aux particuliers, et qu’on informe mieux le grand public de nos prospections. • ISERE Delcourt Guillaume : Lo Parvi (association du Nord Isère) ne fait pas d’études sur la loutre, mais il y a quelques personnes compétentes (Raphaël Quesada) en Ile Crémieu. Cyril Deliry prospecte occasionnellement, mais ce n’est pas organisé. On a une ou deux observation fiables : Christian Bouchardy, en novembre 2004, pour une étude sur l’A48, a trouvé des épreintes à Trept et Soleymieu, donnée sûre. • ISERE David Loose : Avec une aide du Conseil Général de l’Isère pour prospecter la loutre, la LPO-38 (Cora-38) a fait des prospections en Isère (David avec quelques autres personnes). Une donnée ancienne sur Paladru, 3 sur le Grand-Lemps ( ?), etc.... Il y a principalement deux secteurs intéressants à prospecter , le Haut Rhône et le Guiers (actuellement, RAS) à étendre sur la Bourbre (connection avec l’Ain). Chercher des traces quand il y a de la neige non gelée. Préparer le retour de la loutre (il existe une base de données Ponts au Conseil Général) à prévoir lors de la réfection de ponts. Faut-il investir dans des aménagements coûteux de ponts que la loutre n’utilise pas forcément (mais d’autres espèces oui) ? Jacques Bouché : Il faudrait recenser les cadavres de loutres écrasées sur les routes (avec l’école vétérinaire de Lyon). • ISERE Denis Deloche. Il n’y a pas d’échanges officiels de données avec la LPO-38, sauf via le réseau RPN. Gère Vivante ne fait pas de prospections officialisées. Sur la rivière Varèze (débouche sur le Rhône), il y a des photos de traces, la loutre y est recherchée régulièrement, reste en veille. Lionel Jacob : Problème de passage des barrages par la loutre, il n’y a pas assez de possibilités de franchissement. Gwenaël Jacob : En Espagne, la loutre survit partout car il y aurait de l’immigration provenant de bons secteurs, même dans les endroits défavorables. Sébastien Blache : la pullulation d’écrevisses américaines favorise la loutre en Espagne. Lionel Jacob : En matière de dérangement, la loutre et le castor vivent à Pont d’Arc, bien que le site soit très touristique car sont nocturnes et le site est tranquille la nuit. La loutre préfère les rivières propres, si elle a le choix. • AIN Loïc Takorian La Frapna-Ain fait des prospections ponctuelles dans la basse vallée de l’Ain, mais il n’y a rien de coordonné, c’est à lancer au niveau du réseau patrimoine naturel. Aucune prospection meme ponctuelle dans la rivière d’Ain réalisée par la Frapna-Ain, les données appartiennent au CREN suite à un inventaire demandé par le Sage MPDT : Il faut demander à la Diren les résultats de l’étude (publique) de Christian Bouchardy sur 01 et 38 en 2005, pour faire le bilan des connaissances en Rhône-alpes. • LOIRE André Ulmer : La Loire a des loutres colonisatrices qui viennent d’Auvergne, mis il faudrait un coordinateur référent par département. Il n’y a pas de suivi organisé par la Frapna-42, mais des données qui remontent à la Lpo-42. Une formation sur les mammifères aquatiques (vison, putois, loutre) est faite sur l’Ador, vers le CSP. Il y a une veille sur les données qui arrivent, mais RAS. Des observations fausses viennent des pêcheurs, on les vérifie pour rien. Autrefois, des données sur le Lignon (qui descend des Monts du Forez). • LOIRE Sébastien Tessier : De 1996-1998, il y a eu un inventaire du réseau hydrographique de la Loire, mais RAS en 3 ans. Mais tout est re-vérifié. Preuve de disparition en 1990-92, les dernières données fiables. Veille régulière jusque 2006, une loutre a été trouvée écrasée (en limite Loire / Haute-Loire), un mâle de 9 kg, trouvé ensuite plein d’épreintes sur le site, et aussi dans le 42 (pourtant 45 jours après), donc présence d’un autre individu. Une observation de femelle et de 2 loutrons dans le même secteur. Le sujet est sensible chez certains pêcheurs. Provient de l’amont Loire à 30 km ? Le front de colonisation au sud du département et à l’ouest est à ré-examiner 10 ans après. Un essai a été tenté de mettre des épreintes importées pour « motiver » une loutre, mais RAS (J Bouché, N Dupieux : plusieurs tests ont été tentés en France et à l’étranger, résultats très divers et sujet à discussion). Vincent Gaget : Peut on quantifier la loutre sur un cours d’eau ? Nicolas Dupieux : Non, seulement en présence / absence, sauf si on compte des épreintes fréquemment renouvelées, ou alors avec des méthodes génétiques ou simulation mathématique (Cf thèse X Janssens en cours, PN des Cévennes). • DROME Sébastien Blache Le Cora-26 est attentif au données. Quelle est la fréquence de repassage pour suivre l’évolution historique par département ? Lionel Jacob suit la Drôme. André Ulmer : il faut avoir un point zéro de suivi. • HAUTE-SAVOIE Marie Zimmermann (Conservatoire Asters 74). En 1999, lancement d’une étude pour définir les espèces menacées qu’on pourrait réintroduire en Haute-Savoie (Loutre, Cistude ?), étude de faisabilité (François Jacquet, thèse de vétérinaire de Maison-Alfort, 2004) mais le retour de la loutre a été naturel donc l’étude de Jacquet a porté sur le suivi de son retour avec notamment : Synthèse en présence/ absence de la loutre dans les Hautes-Alpes, bibliographie. Enquête de terrain, fiabilité des données à évaluer. Potentialité d’accueil des milieux. Prospections, avec en 2003 une observation à Chamonix, en 2004 en bord de l’Arve. Besoin de recul en Rhône-Alpes. Le Grifem, le CSP interviennent aussi, associer les pêcheurs. Il faut une coordination locale. Lionel Jacob : Il faut former les gens dans un bon secteur, pour aussi montrer les milieux à loutre. Etudiants en BTS EGPN de l’association Arpale, se mettre en rapport avec le Cora 07 pour la formation et les prospections de terrain. Synthèse du tour de table MPDT : Observateurs régionaux très motivés, car peu de loutres vues. Besoin de formation. Faire un état des connaissances réactualisé. Base de données, comment fiabiliser les données, critères de sélection. Choisir un délégué par département, annuaire des personnes référentes. Exposé de Gwenaël Jacob : Apports de la génétique dans les programmes de conservation, et pour la Loutre en particulier. Il existe deux types de marqueurs biologiques : • Les marqueurs mitochondriaux, à transmission maternelle (haploïde), ils permettent de reconstituer les lignées maternelles. • Les marqueurs nucléaires, à transmission bi-parentale (diploïde), ils permettent d’analyser les différences entre populations, les liens de parentés. Applications de la génétique: Phylogénie des espèces, des populations, assignation d’un individu à une espèce, à une population, étude de la structure des populations (microhabitats). Il existe des marqueurs spécifiques de la loutre, différents de ceux du putois par exemple, ils permettent donc de détecter la présence de l’espèce, le comptage du nombre d’individus, d’estimer la taille des populations. Synthèse des résultats déjà publiés : Densité de loutres de 0.18 à 0.20 en Italie, et une loutre pour 4.7 km en Allemagne. Femelles et mâles adules ont des territoires plus ou moins fixes, mais les juvéniles sont plus erratiques. Il y aurait eu un seul refuge postglaciaire (où ?) puis une re-colonisation de l’Europe par la loutre. Donc possibilité de la loutre de re-coloniser un espace. La diversité génétique de l’espèce est moyenne, sauf dans les îles Shetland, isolées donc plus pauvre, mais il y encore du flux génétique malgré les 30 km de mer. Il existerait 7 groupes principaux de population de loutres en Europe, pour les 7 grands basins fluviaux. Un programme de translocation de loutres a eu lieu en Suède (populations renforcées par des loutres de Norvège). Un site avec reproduction des migrants, mais un autre site avec renforcement sans reproduction. Il existerait une taille de population critique pour stimuler la reproduction. Facteurs influençant l’analyse de l’ADN : la qualité de l’ADN extrait, le meilleur provient des tissus, puis des poils (prélevés avec le bulbe), des crottes, et enfin des marques odorantes. La technique d’échantillonnage est importante, attention à la non contamination et à la bonne conservation des échantillons, il vaut mieux du froid et peu de lumière ultra-violette (sinon dégradation de l’ADN). La génétique permet d’étudier par où les loutres arrivent. On utilise 5 marqueurs, mais il n’y a pas de base de données génétique de référence pour la loutre. Les test de parentés sont possibles si on échantillonne autour d’un point. Jacques Bouché : Voir entre autres les études de Lionel Lafontaine en Bretagne (et réseau SOS-loutres), Philippe Berny à l’ENV Lyon, pour en savoir plus sur le protocole à suivre, les réseaux de collecte, les aménagements etc. André Ulmer : Que faire concrètement si on trouve une loutre morte ? David Loose : Le transport d’une loutre morte est théoriquement interdit, appeler l’ONCFS, seul autorisé et compétent. De toute façon on n’a pas de projets à thème génétique. Gwenaël Jacob : On peut cependant lancer une thèse, monter un réseau de collecte, le travail peut être fait à l’étranger, sans coût pour le Cora. On peut aussi collecter des échantillons pour servir plus tard. Jacques Bouché : Cette présentation est très bien et indique ce qu’il est maintenant possible de faire avec l’aide de la génétique. Sans projets précis et études lancées avec protocoles à suivre …, il est prématuré de songer à collecter du matériel génétique, mais à réfléchir dans les années qui viennent. Sébastien : Problème de la re-colonisation la loutre de selon les réseaux hydrographiques de Rhône-Alpes, par où, comment ? Nicolas Dupieux signale la présentation de la thèse de Xavier Janssens à Florac, le 9 février 2007, au Parc des Cévennes. (250 pages en anglais, document téléchargeable en PDF). Principaux résultats de ce travail réalisé dans les Cévennes : Utilise des épreintes de moins de 12 heures, a montré un vitesse d’expansion de la loutre de 10 km par an, 70 individus sur 1650 km de réseau hydrographique, un sex-ratio de 57 % de mâles, des déplacements d’individus jusqu’à 60 km, présence de deux groupes différents séparés par une ligne de partage des eaux, des pentes de plus de 8 % sont des barrières effectives pour l’espèce. Etude de la dispersion des jeunes, intérêt de suivre le front de colonisation… Sébastien Blache : Cela n’a aucun intérêt de colleter des crottes de loutre en dehors d’un projet précis et d’une problématique. Christian Rolland : Cela présente quand même un intérêt pédagogique pour montrer et former des observateurs, et vérifier des données à posteriori. Lionel Jacob : Les chasseurs ont « récupéré le castor », ne pas leur laisser la loutre. Réseau Rhône-Alpes : que fait-on maintenant et dans l’avenir ? Jacques Bouché : distribue un document qu’il a préparé et présente le projet de ré-actualiser la dernière étude globale faite sur Rhône-Alpes « Le statut de la loutre dans la bassin du Rhône, 1982-1992, JL Michelot, CORA ». Il y a besoin de coordinateurs, et de refaire une synthèse des données 15 ans après le travail initial. Plusieurs points importants, listés dans le document, tels que : une méthode à suivre (faire un état des connaissances actuelles pour servir de base de départ à une organisation des prospections), le besoin urgent de formation des prospecteurs et une coordination plus active au niveau terrain/prospection/espèce ont déjà été évoqués le matin par beaucoup de personnes et recueillent un accord général. Remarques de MPDT : • On a budgété à la région une présentation loutre en power-point pour le grand public. • Une plaquette a été faite en 1997 avec la CNR (épuisée). • Il faut refaire un bilan actualisé des connaissances régionales sur la loutre pour avoir une vue d’ensemble, puis faire un rapport et une publication pour Le Bièvre. Lionel Jacob : Cartographier l’avancée de la loutre, rassembler les observations dispersées. Pourquoi ne pas valider les données par un comité d’homologation ? Sébastien Tessier : La validation est à faire plus en amont. Christian Rolland : Il faudrait une personne de référence par département (ou bassin versant) pour organiser la collecte et la remontée régionale des observations. MPDT : Il vaut mieux un individu qu’une structure, et cette coordination doit être bénévole. Gwenaël Jacob : Il faudrait faire remonter toutes les données (David Loose : avec des codes de validité de 1 à 4) avec les doutes, et trier après. Les bonnes résolutions pour 2007 Base de données Le groupe loutre adopte le principe de la remontée au niveau du CORA-région des données de loutre des 8 départements, en format Excel, depuis 1992 au moins, avec le codage 1-4 de fiabilité (utilisé par la LPO-38), dans un délai rapide (pour fin mars). Christian Rolland : Les données « d’absence constatée » sont également essentielles, bien noter les secteurs prospectés mais sans traces de loutre, (différents des secteurs sans données car sans prospection) pour suivre dans le futur la re-colonisation de la loutre et planifier correctement les futures prospections. Coordinations Les coordinateurs départementaux du groupe loutre seront, à partir de 2007 : Ain : Loïc Takorian ne souhaite pas être coordinateur. Gaëlle Moreau, si validé par le CA de la Frapna-01 Ardèche : Florian Veau (Cora-07) Drôme : Jean Jacques Peyrard (Cora-26) Isère : Jacques Bouché (avec David Loose) (Lpo-38) Rhône : Vincent Gaget (Cora-69) Loire : Sébastien Tessier (Lpo-42) Savoie : Christine Garin ? André Miquet ? Haute-Savoie : Jean-François Desmet (Grifem), ou Marie Zimmermann (Asters). Jacques Bouché sera le coordinateur du réseau régional loutre pour relancer l’équipe. Formation loutre Le groupe loutre décide de mettre en place une formation loutre, avec une session par an, pendant 5 ans, dès 2007, en période favorable (donc en hiver, idéalement de décembre à mars pour trouver des épreintes non lessivées par les pluies et crues). Une contribution financière sera demandée aux personnes formées (pour la formation et les frais d’hébergement du weekend). Niveau de cette première formation : premier niveau (aucune connaissance ou peu sur la loutre) ou révision. La formation se fera en Ardèche, avec comme formateur de terrain Nicolas Dupieux (secondé de Jacques Bouché et Lionel Jacob). S’inscrire au Cora région (Gilles Barnouin) pour la prochaine formation. Sur un week-end, le samedi après-midi et le dimanche en journée, dates possibles le 10-11 mars ou le 30-31 mars 2007. Nicolas Dupieux, Jacques Bouché et Lionel Jacob organisent ce stage. Points divers • Pour les prochaines prospections de terrain, échantillon ou systématique ? Lionel Jacob : Il faut privilégier un protocole « normal », soit 300 m en amont et en aval, sur les deux rives, et l’adapter localement, avec un point tous les 5 ou 6 km. On pourrait intégrer les gens qui prospectent le castor. Cibler les prospections sur les sites supposés. • Nicolas Dupieux ira à la thèse de génétique pour en savoir plus sur le protocole de collecte de l’ADN et voir s’il faut collecter les épreintes ou pas. (J Bouché : les épreintes peuvent se conserver très longtemps sur le terrain quand elles sont sous un pont à l’abri de l’eau, du soleil et de la pluie). • Vincent Gaget, MPDT : Le Conseil Régional finance le réseau loutre, ce qui le légitime, donc se réclamer du CORA pour solliciter les observateurs. Annexe : Les codes de fiabilité des observations Les critères 1 à 3 sont les critères "officiels" , le critère 4 a été rajouté par David Loose • • • • • 1 : Donnée sûre : les informations certaines (observations durables, sans risques de confusion, par des personnes expérimentées, photographies ou moulages d’empreintes non ambiguës, récoltes d’épreintes, découverte de cadavres, analyses génétiques de poils ou d’épreintes…) ; 2 : Probable : les informations à confirmer (observations furtives par des personnes expérimentées, empreintes suspectes…). Ces observations sont à mettre en relation avec les indices certains, et sont très importantes pour orienter les recherches ; 3 : Douteux : les informations douteuses (observations par des personnes non expérimentées, n’ayant pu être vérifiées) ; 4 : Invalidé : les informations ayant été retirées par l’observateur ou invalidées par des éléments matériels objectifs (photos...). ABS : Absence constatée, indices de présence de l’espèce non trouvés sur un tronçon de réseau hydrographique, après prospection selon un protocole adapté, par un observateur formé à la prospection loutre. Structure du fichier de données de loutre à rassembler en tableau Excel Date la date d’observation Précision de date 0=le jour précis, à un jour près, à 1 semaine près, etc… Numéro de Commune Code INSEE de la commune Numéro Site Votre numéro de site d’observation Commune Brut Le nom de la commune Lieu-dit Brut Nom du cours d’eau + nom officiel du lieu-dit (selon carte IGN 1/ 25 000) Localisation Brute Précision supplémentaire par rapport au lieu dit (nom du pont, …) Code Espèce LUTLUT (pour la loutre) Code fiabilité De 1 à 3, 4 si donnée invalidée, ABS si absence constatée (important !) Nombre Comptage d’individus Male Nombre de mâles Femelle Nombre de femelles NSA Nombre / sexe / âge (si on a ces détails) Statut Trace, empreinte, épreinte, cadavre, animal vu… Code Nidification inutile ici Notes Vos remarques de terrain (texte libre) L2eX longitude en Lambert 2 étendu (UTM WGS84 est acceptable aussi) L2eY latitude en Lambert 2 étendu (UTM WGS84 est OK aussi) Précision des Coordonnées Précision du point (100m près, etc…) Observateur Qui a vu la bête? (et co-auteurs éventuels) Confidentiel O si donnée confidentielle Transfert non utilisé Numéro d’Observation Votre numéro unique d’observation (essentiel pour la traçabilité) NumPoste organisme (Cora26, Frapna01, Lpo74,…). Numéro du Cora laisser vide Etude Si c’est une prospection dans le cadre d’un programme particulier Source Si c’est une donnée bibliographique par exemple, un témoignage… Christian Rolland 29/01/2007, correctif 31/07/2007.