Le disco est un genre musical et une danse apparu aux États
Transcription
Le disco est un genre musical et une danse apparu aux États
Disco Le disco est un genre musical et une danse apparu aux États-Unis au début des années 1970. Définition La musique disco est un mélange de funk, de soul et de pop, enrichi par es synthétiseurs et comprenant parfois une orchestration de cordes et cuivres. La musique disco est caractérisée par une danse binaire de tempo assez rapide (autour de 120 battements par minute), les pulsations étant marquées par la grosse caisse sur chaque temps de la mesure 4/4. Mais ce qui est vraiment caractéristique du son disco, ce sont chacun des contretemps marqués par la cymbale charleston de la batterie. A l'origine, le disco se joue principalement dans les discothèques avec l'invention des maxi 45 tours appelés aussi 12 inch. Histoire Les débuts (années 1970) Los Bravos : Bring A little Lovin' (1967). Au début des années 1970, dans les discothèques de Brooklyn, du Bronx ou de Harlem, les disc-jockeys sélectionnent des chansons soul ou funk peu connues. Ils remixent certains titres en studio, pour faire ressortir la batterie et la basse et mieux rythmer la danse ; c'est le disco mix. À New York et à Miami, c'est grâce aux discothèques et aux radios que le disco démarre et triomphe. Ensuite des artistes comme les Village People ou Cerrone se produiront sur des grandes scènes, à l'image des artistes rock et funk qui les ont précédés. La période faste (1970-1977) En 1973 sort Soul Makossa de Manu Dibango. En 1974, Never Can Say Goodbye de Gloria Gaynor. En 1977, I Feel Love de Donna Summer. Le 14 décembre 1977 : le film Saturday Night Fever . Le disco est alors la musique de masse, vilipendée par les amateurs de rock et les Noirs fans de R & B « purs et durs ». C'est aussi une musique de défoulement en cette période de crise de l'énergie et de morosité. Ses thèmes favoris sont la sexualité, la vie et la nuit. Une des grandes affirmations du disco est l'androgynie dans le style, comme dans les voix, telles les voix des Bee Gees. Ce sont souvent des personnages au sens du spectacle et de la dérision affirmés, possédant le génie du déguisement et affirmant un mauvais goût voyant très assumé ( Village People et ses multiples caricatures du macho nord-américain en passant par Donna Summer alanguie sur un croissant de lune et les femmes du groupe Boney M en lingerie sexy, ou enchaînées à un macho triomphant, créatures des ondes aux pieds de Neptune ou prêtes légèrement vêtues à un voyage spatial, sans parler des mystiques Earth, Wind and Fire aux pattes d'éléphant dorées sur fond d'Égypte passée à l'ordinateur, de Cerrone et de son mannequin nu sur un réfrigérateur ou des nombreuses poitrines velues des divers interprètes exhibées fièrement. Cette joyeuse exubérance s'oppose alors à un rock morose. Comme en Suède, avec Dancing Queen d'ABBA. En France, Magnolias for ever et surtout Alexandrie Alexandra de Claude François connaitront un grand succès. Chronologiquement, c'est un type de musique qui s'étend environ de la première crise du pétrole à l'apparition du sida. La fin (1978 - 1990) A partir des années 1980, le genre disco influençe également de nombreux genres musicaux: la New wave, l'electro-pop (Depeche Mode, Pet Shop Boys, Bronski Beat). À partir de 1987, le Funk (urban) est remplacé par la house, relecture du disco. Cette redécouverte a été aidée par un phénomène purement commercial qui est la réédition des titres disco en disque compact, sous forme d'albums ou de compilations. Accompagnée de « megamixes », pots-pourris remixés, elle fera la fortune de Boney M. ou des Village People. Le remix, phénomène apparu timidement vers 1982-1984, plus largement vers 1986-1987, devient même la composante essentielle du marché de la musique de danse. On remarque aussi l'apparition de « nouvelles chansons » qui ne sont que des reliquats plus ou moins retravaillés d'anciens titres. C'est le phénomène de l’échantillonnage, le sampling, dont le précurseur est le (premier) titre rap Rapper's Delight de 1979 qui reprenait alors l'instrumental de Good Times de Chic. Au remix et à l’échantillonnage s'ajoutent les reprises faites par les chanteurs d’origine : Gloria Gaynor rechante I Will Survive, Jimmy Somerville doit beaucoup à Never Can Say Goodbye. Une judicieuse reprise peut même revitaliser une carrière, comme l'a fait Diana Ross avec I Will Survive. Un renouveau (années 2000) De nouveaux genres disco apparaissent en 2000, comme le Disco House ou encore le Disco Electro. À notre époque, de nombreux artistes perpétuent le genre Disco-Funk. Parmi eux, on trouve Jamiroquai, Madonna, Mika (Relax, Take It Easy, 2007), qui mêle pop et disco tout en rappelant les voix androgynes des Bee Gees. Instrumentation Le son disco est souvent associé à une rythmique basse/batterie mise très en avant dans le mix (souvent même plus forte que la voix), aux arrangements de violons et de cuivres avec des expressions linéaires à l'unisson ou bien joués dans les ponts (fill), et aux voix avec beaucoup d'effets d'écho et de reverb. • • • • • • • La partie rythmique, mise très en avant, est constituée d'une batterie et de percussions latines, congas, timbales mais aussi de batteries électroniques ou boîte à rythmes (I Feel Love de Donna Summer) qui appuient davantage le rythme four-to-the-floor. Chaque temps du 4/4 est mis en avant par le pied de grosse caisse, un charley marque les contre-temps et un charley ouvert sur le temps off. La grosse caisse est mixée très forte en volume. La basse est jouée souvent de manière syncopée en jouant sur les octaves, elle peut être remplacée par des sons de basse de synthétiseurs électroniques (ex : Moog). La guitare est le plus souvent rythmique, dans un style funky chickenscratch, avec des effets comme la wah-wah ou le phaser, les temps faibles peuvent êtres accentués. Le piano et/ou des claviers electro-acoustiques, très à la mode dans les années 1970, Fender Rhodes, et Wurlitzer assurent l'accompagnement. Des arrangements sont réalisés avec des ensembles à cordes (violons, violoncelles, etc)(Love's Theme de Barry White). Un autre instrument à corde se retrouve sur de nombreuses productions disco, la harpe (I Will Survive de Gloria Gaynor). Des ensembles de cuivres, trompettes, trombones, saxophones et d'autres instruments à vent comme la clarinette, le piccolo, la flûte et d'autres sont fréquents également. A la fin des années 1970, on commence à entendre des synthétiseurs qui remplaceront petit à petit les arrangements de cordes et de cuivres au cours des années 1980. Types d'arrangement dont les groupes Funk utiliseront de plus en plus, lors du déclin de la disco. Danse et esthétique La musique disco est caractérisée par une esthétique et une danse particulière : • • Les costumes des participants aux disco nights sont très variés. Cependant, on distingue plus d'habits aux couleurs vives et au teintes pastel, et des mini-jupes chez les filles. Le disco se danse de façon individuelle assez statique, avec un mouvement caractéristique des bras. Mais il n'existe pas de réelle méthode pour danser sur cette musique. Disco et cinéma Pour le grand public le disco s'incarne en 1977 dans La Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever), qui révèle John Travolta. La bande originale, qui vend à 40 millions d'exemplaires, comprend des chansons des Bee Gees et des titres disco connus. Le succès de Saturday Night Fever ouvre cependant la voie à de nombreux autres films qui lient disco et cinéma, parmi lesquels on peut citer : • • Staying Alive (1983) avec Tony/Travolta dirigé par Sylvester Stallone ; Flashdance (1983) d'Adrian Lyne ; Et plus récemment : • • Les Derniers Jours du disco (1999) de Whit Stillman. Une série de portraits subtils ; Disco (avril 2008) de Fabien Onteniente avec Franck Dubosc, Samuel Le Bihan et Abbes Zahmani.
Documents pareils
L`histoire du disco - Dance avec nous Andernos accueil
L'année 1976 est marquée par l'arrivée de groupes comme "Village People", créé par le
producteur français Jacques Morati. Ce groupe remporte aussitôt un vif succès, notamment
auprès de la communaut...