La fin de la conférence de l`OMC à Cancun a été marquée tout d`

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La fin de la conférence de l`OMC à Cancun a été marquée tout d`
Agriculteurs français et développement international
Lettre hebdo n°463, du 18 au 24 novembre 2013
L’ONU lance l'Année internationale de l'agriculture familiale (AIAF)
Le 22 novembre à New York, l’Organisation des Nations-unies (ONU) a lancé l'Année internationale de
l'agriculture familiale (AIAF) qui a pour objectif de mettre en évidence « le vaste potentiel détenu par les
agriculteurs familiaux dans l'éradication de la faim et la conservation des ressources naturelles ». Les
exploitations familiales sont estimées au nombre de 500 millions dans le monde et sont présentes tant
dans les pays en développement que dans les pays développés. Dans certains pays elles représentent
80% des exploitations agricoles. Souvent, les exploitants familiaux sont ceux qui souffrent le plus de la
faim et de la pauvreté, bien qu’ils soient au cœur des processus de production agricole. L’AIAF
organisera un ensemble de débats aux niveaux national et international sur les enjeux de l’agriculture
familiale, visant à renforcer les coopérations et programmes de développement en faveur des
agriculteurs familiaux. « En choisissant de célébrer cette année, nous reconnaissons que les agriculteurs
familiaux sont des figures de proue dans la double urgence à laquelle est confronté le monde
aujourd'hui: améliorer la sécurité alimentaire et sauvegarder les ressources naturelles, conformément
aux Objectifs du Millénaire pour le développement, au débat sur l'Agenda de développement post 2015
et au Défi Faim Zéro », a déclaré José Graziano da Silva, le directeur général de l’Organisation des
Nations-unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) qui pilote l’AIAF.
Les prix alimentaires restent élevés et évoluent dans une situation sensible
D’après le bulletin Food Price Watch publié le 26 novembre par la Banque mondiale, les prix
alimentaires mondiaux s’inscrivent dans une tendance baissière depuis leur pic atteint en juin 2012, mais
restent à des niveaux très élevés et demeurent fortement volatiles. L’indice des prix alimentaires
internationaux de la Banque mondiale a diminué de 6% au cours des trois derniers mois et de 12% par
rapport au mois d’octobre 2012, mais la publication souligne que la situation reste fragile. « Les marchés
du blé restent tendus et le mauvais temps en Argentine, au Brésil, en Fédération de Russie, au
Paraguay et en Ukraine pourrait encore tirer les prix vers le haut au cours des prochains mois » indique
ainsi le rapport. Le rapport étudie également le potentiel des « méga-fermes », exploitations agricoles
d’au moins 10 000 hectares et qui peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’hectares dans
certains pays, dans la production agricole et la lutte contre la pauvreté. La Banque mondiale indique à ce
sujet qu’il convient de prendre en compte les questions d’ordre social et environnemental dans l’analyse
des bénéfices potentiels des « méga-fermes » notamment en matière d’emploi.
L’Union européenne envisage la finalisation des négociations des APE
A l’occasion d’une tournée en Afrique, Karel de Gucht, le commissaire européen au commerce, s’est
attelé à promouvoir les dossiers des Accords de partenariat économique (APE) négociés entre l’Union
européenne et les régions Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP). Le 18 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire,
il a indiqué que « il y a eu une percée à Dakar en octobre, sur la base de laquelle nous sommes d'avis
que nous pouvons bientôt terminer ces négociations », ajoutant que « je crois qu’il est possible et
réaliste de clore ces négociations dans deux ou trois mois ». Les pourparlers avec le Cameroun
semblent également avoir été dynamisés. Le 20 novembre à Yaoundé, Emmanuel Nganou Djoumessi, le
ministre camerounais de l’économie, du plan et de l’aménagement du territoire a ainsi annoncé la
volonté du pays de ratifier l’APE qui représente « une stratégie qui trahit son ambition de conquérir des
parts de marché au niveau régional et même au-delà ». Le Cameroun est membre de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), et a été le seul pays de la région à signer un
APE intermédiaire, en décembre 2007.
La CEDEAO lance un programme pour renforcer la régulation du commerce informel
Le 21 novembre à Cotonou, au Bénin, les directeurs nationaux du commerce intérieur des pays de la
Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont validé un programme sur le
commerce informel dans la région. Le programme, intitulé Programme régional d’appui à la régulation du
commerce informel (PARCI) et doté de 65 millions de dollars sur cinq ans, vise à renforcer la régulation
du commerce informel et améliorer le commerce intracommunautaire dans l’espace CEDEAO. Selon la
CEDEAO, « le commerce informel, qui échappe à l’enregistrement, constitue une part importante des
économies nationales. Des études montrent que sa contribution varie de 20% à 75% selon les pays ».
Sources : AllAfrica, Banque mondiale, Bilaterals, CEDEAO, Commission européenne, FAO, Reuters.
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