L`église de Corse en toute

Transcription

L`église de Corse en toute
To u t
ce
que
vous
devez
savoir
sur
l’a r g e n t
et
votre
église
L’église de Corse
en toute
généralités
L’église en Corse
est juridiquement appelée « Association Diocésaine d’Ajaccio », car son siège pour toute la Corse
est à Ajaccio : c’est une association à but cultuel, régie par
la loi 1905 de séparation de l’église et de l’état. Le diocèse
manipule de l’argent public et chaque fidèle a donc le droit d’y
voir clair dans ses règles de gestion économique. D’ailleurs,
les principes et procédures comptables qui s’appliquent à la
société civile s’appliquent également au diocèse, c’est pourquoi
il est dans l’obligation de publier ses comptes et de les faire vérifier annuellement par un commissaire aux comptes.
Ce dépliant a simplement pour but d’offrir une meilleure lisibilité
et une transparence des règles de gestion de notre diocèse
Le diocèse en chiffres
L’église de Corse compte 16 diacres, 46 prêtres
actifs et 33 prêtres retraités. Le diocèse
regroupe 434 paroisses plus l’évêché.
Comptablement, tous les comptes
doivent remonter à l’évêché : c’est une obligation légale.
Pour plus d’infos:
http://catholique-ajaccio.cef.fr
premier exemple d’emploi
second exemple d’emploi
Au service de l’église, combien est-on payé?
Le patrimoine
En 2010, les prêtres reçoivent le même traitement net
mensuel de 875 €, offrandes de messes comprises.
Les diacres permanents ne reçoivent aucune rémunération.
Les charges des salariés laïcs s’élèvent à 20% des
dépenses du diocèse. En 2010, le diocèse a réduit sa
masse salariale et emploie actuellement huit personnes
(le secrétaire de l’évêque, la secrétaire du diocèse,
la femme de ménage, l’homme d’entretien, deux
intendants à Calacuccia, la comptable et l’économe).
Un remerciement appuyé doit être adressé à tous les
bénévoles engagés gracieusement dans leur paroisse
ou dans les services diocésains : sans eux, le diocèse ne
fonctionnerait pas.
Ce sont plus d’une soixantaine d’églises, chapelles, presbytères et
couvents, propriété
du diocèse, qu’il
faut sans cesse rénover et mettre aux
normes auxquels
il faut rajouter 400
paroisses environ dont
les églises sont propriétés
communales et que le diocèse
doit faire fonctionner en tant qu’affectataire des lieux. Le patrimoine de notre église en Corse,
c’est aussi un évêché et des maisons d’accueil comme Calacuccia, Bethanie ou Erbalunga.
Pour bien gérer, il faut connaître
Actuellement, un expert immobilier est mandaté pour recenser tout notre patrimoine immobilier, travail de fourmi qui
doit se terminer en 2010.
Une règle majeure « Toute aliénation immobilière revient à l’immobilier. »
Si le diocèse décide de vendre une propriété, c’est pour
rénover ou pour construire.
contacts
Pour toute information, n’hésitez pas à nous contacter à l’évêché
d i o c è s e d ’ a j acc i o
http://catholique-ajaccio.cef.fr
conception [email protected] • photos J.-F. Lagneau, Ph. Marini, C.Mollichella
Service économat, 8 bd Sylvestre-Marcaggi
BP 306 20181 Ajaccio Cedex 1
Tél. 04 95 51 75 50 • Email: [email protected]
r e s s o u r c e s
ressource n
°1
Le denier de l’église
SANS DIOCèSE, PLUS d’éGLISE LOCALE !
Le denier constitue la ressource principale de notre diocèse qui
est aujourd’hui très insuffisante pour couvrir toutes les dépenses. Or cette ressource a diminué de moitié en 10 ans et notre
diocèse ne reçoit aucune subvention extérieure, ni du Vatican,
ni de l’état. Cette indépendance financière à un coût qui met
l’église de Corse en péril : le déficit s’élève à 240 000 €par an.
Le denier est donc crucial pour la vie de l’Église : comment
envisager une église sans évêque, ni prêtre, ni séminariste,
ni projet d’avenir, ni dynamique diocésaine ? Aujourd’hui la
plus petite mise aux normes exige beaucoup d’argent. L’église
est riche d’un patrimoine spirituel de plus de 2 000 ans, mais
doit absolument se moderniser et rénover son patrimoine pour
préparer l’avenir. Le denier de l’église n’a jamais été aussi vital
qu’aujourd’hui !
évolution des revenus du denier en Corse depuis 2001
En 2010, il faudrait doubler le denier pour combler le déficit
ressource n
°2
Baptêmes, mariages et funérailles
COMBIEN VOUS DOIT-ON, MONSIEUR LE CURé ?
à l’occasion de célébrations de mariages, de baptêmes ou d’obsèques, les familles sont invitées à faire une offrande que l’on
appelle « casuel ». Il n’y a pas de tarif imposé. Il ne s’agit pas
pour l’Église de faire « payer » les sacrements. On parle non
pas de « tarif » mais d’une « offrande », au sens où les fidèles
participent ainsi librement à la vie matérielle de leur Église.
Chacun peut donc donner comme il le souhaite et selon ses
ressource n
possibilités. Cependant à titre indicatif, le conseil presbytéral
de Corse préconise une offrande de 100 € pour les funérailles
et les mariages (aucune préconisation pour les baptêmes).
Tous ces dons remontent à l’évêché dans la caisse de partage (sauf 35% des offrandes de funérailles qui restent à la
paroisse) : les offrandes ne vont pas dans la poche du diocèse
mais sont reversées intégralement aux prêtres pour payer leur
salaire de façon équitable sur toute la Corse.
°3
Les quêtes, cierges et troncs
à QUOI SERT LA QUêTE FAITE PENDANT LA MESSE ?
Lors de chaque célébration, chaque fidèle est invité à donner
une obole. Cette offrande libre est avant tout un geste pour
vivre la solidarité – charité fraternelle entre les fidèles et selon
les principes de l’Évangile. L’argent est collecté par la paroisse
et sert à couvrir les frais de fonctionnement en commençant
par le chauffage de l’église, l’électricité, l’entretien, les photocopies… Certains dimanches, la quête est réservée à une utilisation spécifique : ce sont les quêtes «impérées» pour le Secours Catholique, les missions dans le monde, le CCFD, ledenier
de Saint Pierre, etc.
Des enquêtes ont montré qu’une personne sur dix aime allumer un cierge dans une église ou se recueillir devant la statue
d’un saint. C’est un signe et un geste de prière. Les offrandes
déposées à ces occasions dans les troncs sont aussi une aide
importante pour le fonctionnement propre des paroisses.
ressource n
°4
Les offrandes de messe
POURQUOI DEMANDER UNE MESSE ?
Tout prêtre peut célébrer une messe à une intention particulière,
que celle-ci soit pour des vivants ou des défunts et recevoir une
offrande. Cette intention est alors
présentée par le prêtre au moment
de la prière eucharistique. De nombreuses messes sont ainsi célébrées
chaque jour, par exemple pour le
réconfort d’une personne malade
ou en difficulté familiale, mais aussi
parfois en action de grâce, pour
remercier Dieu d’un heureux évènement : mariage, naissance, prière
exaucée...
Pour la célébration d’une messe à une intention particulière, le
montant suggéré par la conférence des Evêques de France est
de 16 euros.
Les offrandes de messe servent à payer une partie du traitement
des prêtres, et soulagent d’autant le diocèse : ainsi en 2010, un
prêtre reçoit du diocèse un traitement de 875 euros diminué des
offrandes de messes que le prêtre a perçues dans le mois.
ressource n
°5
Les dons et legs
L’EGLISE CATHOLIQUE PEUT-ELLE RECEVOIR DES LEGS ?
Faire un legs, c’est écrire sur son testament sa volonté de
transmettre après son décès tout ou partie de ses biens à
un individu, à une personne morale, à une association.
Comme les associations reconnues d’utilité publique,
l’Association Diocésaine est totalement exonérée des droits
de succession : l’intégralité du legs sert donc à la mission
de l’Église.
Si vous avez des héritiers, vous devez leur réserver prioritairement une part de votre héritage mais vous pouvez néanmoins choisir de léguer à l’Église tout ou partie de ce qui
restera lorsque vos héritiers auront disposé de leur part. Si
vous n’avez pas d’héritiers, vous pouvez léguer librement à
l’Église tout ou partie de votre succession.
Faire un legs ou une donation est une façon concrète
de manifester votre attachement à l’Église en lui
donnant les moyens indispensables à son action, aujourd’hui
et demain.
Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter en
toute confidentialité votre notaire ou directement l’économe
du diocèse (voir contacts)
Autre ressource, la bénédiction des maisons
La bénédiction des maisons, autant qu’une tradition ancestrale, est l’occasion pour les prêtres de visiter les familles, d’annoncer
la bonne nouvelle de l’évangile et de bénir chaque foyer qui le désire. A cette occasion, les personnes peuvent faire, si elles le
souhaitent, un don personnel au curé, offrande qui vient en complément du salaire perçu. Le fruit des bénédictions des maisons
ne rentre donc pas dans la comptabilité ni de la paroisse ni du diocèse.
à propos d’idées reçues
Quelques rectificatifs
NON, les prêtres NE SONT PAS
payés par le Vatican !
Le Vatican ne verse aucune subvention à l’église. En revanche,
les catholiques du monde entier contribuent aux besoins du
Vatican au travers de la quête annuelle dite du « Denier de
Saint-Pierre » (en Corse, environ 3 000 euros par an).
NON, les prêtres NE SONT PAS payés par
l’état !
L’état ne verse et ne peut verser aucune subvention à l’église
et aux prêtres (loi de 1905),
NON, les communes ne paient pas
les restaurations de toutes les églises !
Seuls les édifices qui appartenaient à l’église avant 1905
(lieux de culte et presbytères) sont appartiennent aux communes (ou de l’Etat pour les cathédrales). L’église en est devenue affectataire et dispose ainsi de ces lieux mais doit assumer
les charges d’entretien courant.
En revanche les églises construites après 1905 appartiennent
à l’église qui doit les entretenir à ses frais. Notre diocèse est
ainsi propriétaire d’une quinzaine de lieux de culte, et d’une
cinquantaine de presbytères, et doit donc assumer seul leurs
charges d’entretien.
NON, l’église ne roule pas sur l’or !
Avec le denier le plus faible de France, le diocèse n’a pas
de quoi «boucler» ses fins de mois et doit puiser dans ses
réserves. Cette situation peut-elle durer ?