Giorgio Morandi. Retrospective

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Giorgio Morandi. Retrospective
Giorgio Morandi. Retrospective
Le Palais des Beaux-Arts présente une grande rétrospective consacrée au
maître moderniste italien Giorgio Morandi.
Luc Tuymans, artiste invité, fait entrer son œuvre en dialogue avec
Morandi.
07.06 > 22.09.2013
BOZAR rend hommage au maître moderniste
italien Giorgio Morandi (Bologne, 1890 – 1964).
Ses natures mortes subtiles, toujours réduites au
strict essentiel, font partie des icônes de l’art
moderne. Son sens de la couleur, du ton et de la
composition sont aujourd’hui encore une source
d’inspiration pour de nombreux artistes,
écrivains et cinéastes.
La commissaire, Maria Cristina Bandera, la
spécialiste de Morandi par excellence, offre au
visiteur un aperçu complet de l’œuvre du maître.
L’exposition est organisée chronologiquement
et thématiquement et montre l’évolution
artistique de Morandi des débuts à la fin de sa
Giorgio Morandi, Natura morta (1936), Oil on canvas, 32 x
carrière au travers des principaux thèmes
37 cm, Mamiano di Traversetolo (Parma), Fondazione
(paysages
et natures mortes représentant des vases,
Magnani Rocca
des coquillages et des fleurs) et des diverses
techniques (huile sur toile, dessins, gravures et aquarelles) qu’il a explorés dans son œuvre.
La rétrospective rassemble une centaine d’œuvres de Morandi, dont un autoportrait unique,
prêtées par plus de 40 collections privées et publiques prestigieuses, dont Museo Morandi,
Mart museum, Galleria degli Uffizi, Galleria d’Arte Moderna di Torino, Pinacoteca di Brera et
Fondazione Longhi.
Giorgio Morandi, Paesaggio (1927), Etching, 26,1 x 20 cm,
Firenze, Fondazione Spadolini
Giorgio Morandi, Paesaggio (1927), Oil on canvas, 61,5 x
47 cm, Roma, Camera dei Deputati
Influence et évolution du style
Morandi est l’un des artistes les plus caractéristiques et en même temps les plus
énigmatiques du XXe siècle. Malgré la reconnaissance internationale dont il jouissait déjà de son
vivant, il menait une vie retirée avec ses trois sœurs à Bologne.
Lors de sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, il a surtout étudié des artistes
impressionnistes français et des peintres comme Paul Cézanne, Georges Seurat, Henri Rousseau
et Pierre-Auguste Renoir et l’art italien ancien, notamment de Giotto, Masaccio, Paolo Uccello et
Piero della Francesca. Bien qu’il n’ait presque jamais voyagé, il était très au fait des courants avantgardistes contemporains comme le cubisme, le futurisme et la pittura metafisica. À partir de
toutes ces influences, Morandi a créé son propre style vers 1920, style qu’il a affiné tout au long de sa
carrière.
Giorgio Morandi, Natura morta (1955), Oil on canvas, 30 x 35 cm, Caldic Collection
Morandi se concentrait de façon obsessionnelle sur deux thèmes : les paysages de son environnement
(les montagnes des Apennins autour de Bologne et le Cortile di Via Fondazza) et les natures mortes
représentant des vases, des coquillages et des fleurs. Il peignait presque toujours les mêmes objets
dans un arrangement similaire, mais avec de légères variations dans la composition, le point de vue et
les couleurs. Il était aussi passé maître dans l’utilisation de différentes techniques : un même sujet
dégage une atmosphère différente s’il est peint à l’huile sur toile, dessiné, gravé ou peint à l’aquarelle.
Ces techniques étaient pour lui aussi nobles les unes que les autres et il les utilisait à des fins
d’expérimentation.
Le développement artistique de Morandi peut être considéré comme une évolution constante, sans
grandes ruptures de style. Toute son œuvre est une recherche incessante de l’essence et de la
pureté des formes : ses dernières créations tendent presque à l’abstraction.
Giorgio Morandi, Natura morta (1954), Oil on canvas, 31,2 x 36,3 cm, Firenze, Fondazione di Studi di
Storia dell’Arte Roberto Longhi
Giorgio Morandi, Natura morta (1956), Acquerello su carta, 16 x 24 cm, Private collection
The artist’s artist
Morandi est un vrai « artist’s artist » : aujourd’hui encore, son travail fascine les autres artistes. On
peut observer des tableaux de Morandi dans des films de Michelangelo Antonioni (La Nuit, 1961),
Federico Fellini (La Dolce Vita, 1960), Robert Aldrich (En quatrième vitesse, 1955) et Luca
Guadagnino (Amore, 2009) et ils sont aussi cités dans les écrits de Pierpaolo Pasolini, Paul Auster,
Don De Lillo et Siri Hustvedt. Des artistes contemporains comme Lawrence Carrol, Tacita Dean ou
Tony Cragg font aussi référence à Morandi.
Pour illustrer comme il se doit l’énorme influence de Morandi,
BOZAR fait le lien avec d’autres formes d’art. La commissaire
Maria Cristina Bandera a choisi d’inviter l’artiste Luc Tuymans.
Dans la dernière salle de l’exposition, il présente ses propres
œuvres, comme Intolerance (1993), Church (1990) en Plates
(2002), et les fait entrer en dialogue avec celles de Morandi.
L’artiste contemporain Claudio Parmiggiani, originaire comme
Morandi de la région de l’Émilie-Romagne, présente une
installation dans le hall Horta.
Luc Tuymans, Intolerance (1993), Oil on
canvas, 80 x 70 cm, Private collection
BOZAR LITERATURE propose une discussion sur Giorgio
Morandi entre Luc Tuymans et Joost Zwagerman (11.06) et
un guide du visiteur littéraire, Poetry for Giorgio Morandi,
pour lequel six poètes (Charles Juliet, Jan Lauwereyns, Maud
Vanhauwaert, Nicole Malinconi, Charles Wright et Adam
Zagajewski) se sont laissés inspirer par les tableaux de Morandi.
Enfin, l’exposition est assortie d’un riche catalogue, comprenant une étude scientifique de l’artiste et
de son œuvre réalisée par la commissaire Maria Cristina Bandera, des descriptions détaillées de
presque toutes les œuvres et des contributions de Joost Zwagerman, Yves Bonnefoy, Nicole Malinconi,
Francesco Galluzzi, Roland Jooris, Jean-Michel Folon et Luc Tuymans.
En marge de la rétrospective consacrée à Giorgio Morandi, BOZAR présente l’exposition
pluridisciplinaire Michelangelo Antonioni. Il Maestro del cinema moderno (22.06 >
08.09.2013). Antonioni a été le pionnier du cinéma moderne et fait partie des réalisateurs italiens
légendaires des années 60. Morandi et Antonioni, qui étaient originaires de la même région,
s’appréciaient. Des lettres de Morandi ont ainsi été retrouvées dans les archives d’Antonioni et un
tableau de Morandi apparaît clairement dans le film La Nuit. Tous deux partageaient un même sens de
l’esthétique, de la composition, de la photographie et de l’architecture qui se manifeste clairement
dans leur art.
Giorgio Morandi, Autoritratto (1924), Oil on canvas, 53 x 44
cm, Firenze, Galleria degli Uffizi - Collezione degli autoritratti
Giorgio Morandi, Fiori (1951), Oil on canvas, 43,4 x 37,3 cm,
Firenze, Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi
Courte biographie de Giorgio Morandi (1890-1964)
Giorgio Morandi naît le 20 juillet 1890 à Bologne. Après le décès de son père en 1909, la famille
emménage dans une maison de la via Fondazza, où il vivra avec sa mère et ses trois sœurs jusqu’à sa
mort en 1964.
De 1907 à 1913, il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale, où il deviendra plus tard
professeur. Progressivement, il se fait un nom dans le monde de l’art. En 1928, il présente une série de
gravures à la Biennale de Venise. Deux ans plus tard, sa renommée lui permet de devenir titulaire
de la chaire de gravure à l’Académie de Bologne. En 1934, l’éminent historien de l’art Roberto Longhi
dit de lui qu’il est « l’un des meilleurs peintres vivants d’Italie ». Il perce sur la scène internationale
lors de la Biennale de Venise de 1948, où il remporte le premier prix de peinture, ce qui fait de lui l’un
des artistes les plus respectés d’Italie.
L’artiste a traversé des périodes turbulentes de l’histoire italienne, notamment le régime de
Mussolini (1922 > 1945) et les deux guerres mondiales. En 1915, il est même appelé à servir pendant la
Première Guerre mondiale, mais il sombre dans la dépression et est vite autorisé à quitter le front.
Morandi jouissait déjà d’une reconnaissance internationale de son vivant mais il a toujours mené une
vie sobre. Il a vécu et travaillé dans une pièce simple, entouré des objets qu’il représentait dans ses
œuvres d’art.
Giorgio Morandi, Natura morta, 1916, Oil on canvas, 65,5 x 55,5 cm, Private collection
Giorgio Morandi, Natura morta, 1918, Oil on canvas, 68,5 x 72 cm, Milano, Pinacoteca di Brera, Collezione Jesi
Informations pratiques
Giorgio Morandi. Retrospective
Adresse
Palais des Beaux-Arts
Rue Ravenstein 23
1000 Bruxelles
Dates
07.06 > 22.09.2013
Heures d’ouverture
De mardi à dimanche, 10h > 18h
Jeudi, 10h > 21h (> 18h entre le 21 juillet et le 15 août)
Fermé le lundi
Tickets
€ 10-8-6-4
€8 pour BOZARfriends
Combitickets
€ 15: Morandi + Antonioni + b0b Van Reeth (€14 pour BOZARfriends)
€ 11: Morandi + Antonioni
Catalogue
3 versions: NL/FR/ANG
BOZAR BOOKS + Silvana Editoriale
€ 35
BOZAR info & tickets
0032 2 507 82 00 – [email protected] – www.bozar.be
Production : BOZAR EXPO
Commissaire : Maria Cristina Bandera, directrice de la Fondazione di Studi di Storia dell’Arte
Roberto Longhi à Florence. Elle a déjà été la commissaire de plusieurs expositions sur Morandi dont
Giorgio Morandi 1890-1964 (Metropolitan Museum of Art, 2008) et a publié de nombreux essais à
son sujet.