Transmission de données par satellite
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Documentation Technique version 2.0 Transmission de données par satellite Vincent DAGLIA XINF 7-8 Cours Télématique (M. Favre-Bulle) EPSIC 2002 Chevilly, le 2 décembre 2002 Document Technique ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Table des Matières I. II. III. 1. 2. 2.1 2.1.1 2.1.2 2.1.3 2.2 2.2.1 2.2.2 2.2.3 2.2.4 2.3 2.3.1 2.3.2 2.3.3 2.4 2.4.1 2.4.2 2.4.3 2.4.4 3. 3.1 3.2 Journal des modifications Bibliographie Abréviations Introduction Technologies Orbites Tableau comparatif des principales orbites Orbites géostationnaires Orbites moyennes et basse Normes Normes UIT-T Modes de transmission Bandes de fréquences Methodes d’accès Internet Utilisation d’ATM (Asynchronous Transfer Mode) Schéma OSI d’une connection satellite Connection au réseau Internet Différentes applications de la transmission de données par satellite Téléphonie Reception TV Système de positionnement Système de surveillance (application militaire, météorologiques, scientifique, etc.) Conclusion Solutions concrète disponibles en Suisse Evolution © ABISSA SA, 2002 Page 2 sur 13 3 3 4 5 6 6 6 6 7 7 8 8 8 9 9 9 10 10 11 11 11 12 12 13 13 13 Document Technique I. II. ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Journal des modifications Fichier Date Version Commentaire transmission de données par satellite.doc 30.11.2002 1.0 Création du document transmission de données par satellite.doc 01.12.2002 1.1 Mise à jour du document transmission de données par satellite.doc 02.12.2002 2.0 Mise à jour du document + finalisation Bibliographie Référence Description [I] http://ww.telesatellite.com [II] http://perso.club-internet.fr/f_bailly [III] http://ib-com.ch [IV] http://www.tde.ca [V] http://e-terra.com [VI] http://www.worldcom.com [VII] http://dessinfo.sciences-po.fr [VIII] http://reseaux-telecoms.net [IX] http://www.tiscali.ch [X] http://www.epfl.ch [XI] http://www.lemonde.fr [XII] http://www.itu.int [XIII] http://www.dvb.org [XIV] http://www.etsi.org [XV] http://www.eutelsat.com [XVI] Http://www.satoliver.ch [XVII] J. BUET et P. DURANCE, VSAT Les Réseaux Satellite d’Entreprise, Application et Sécurité, Masson – Pratique des Réseaux d’Entreprise [XVIII] H. BENOIT, Network Architecture and SONET Service in the NASA-ARPA Gigabit Satellite using NASA’s Advanced Communication Technology Satellite, ACTS [XIX] Ian F. AKYILDIZ, Broadband Satellite Networks for the Last Mile Technology, Broadband and Wireless Networking Laboratory School of Electrical and Computer Engineering, Georgia Institues of Technology [XX] B. MARTIN, Internet par satellite, Institut nationnal de recherche en informatique et en automatique (INRIA) © ABISSA SA, 2002 Page 3 sur 13 Document Technique III. ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Abréviations Code Définition CDMA Accès Multiple à Répartition par Code (Code Division Multiple Access) DAMA Accès Multiple avec Allocation à la Demande (Demand Assignement Multiple Acess) FDMA Accès Multiple à Répartition de Fréquence (Frequency Division Multiple Access) GMPCS Système mobile mondiaux de communication personnel par satellite (Global Mobile Personnal Communication Satellite) LAN Réseau Local (Local Area Network) MAN Réseau Métropolitain (Metropolitan Area Network) PDH Plesiochrone Digital Hierarchy SCPC DAMA avec MF-TDMA SFS Service fixe par satellite SMS Service mobile par satellite SRS Service de radiodiffusion par satellite TDMA Accès Multiple à Répartition dans le Temps (Time Division Multiple Access) UIT Union Internationale des Télécommunications VSAT Verry Small Aperture Terminal MF-TDMA Multi-Frenquency TDMA WAN Réseau Longue Distance (Wide Area Network) © ABISSA SA, 2002 Page 4 sur 13 Document Technique 1. ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Introduction Les premiers concepts de communication par satellite ont été élaborés dans les années 45. Arthur C. Clarke écrivain, mais aussi scientifique, fut la première personne à avoir lancé un projet de satellite de communications. Le premier satellite capable d’envoyer des ondes radios en direction de la terre, fut SPUTNIK-I (1957). Depuis la technologie de communication, réservée dans un premier temps au monde scientifique et militaire, c’est peu à peu démocratisée, pour s’étendre au grand publique. Depuis 50 ans les communications, ainsi que les supports de communication on sensiblement augmenté et évolué, laissant au fils des années, des possibilités grandissantes. Actuellement les satellites touchent un grand nombre d’activités et de domaines qui sont par exemple : • diffusion de canaux de télévision • multimédia • téléphonie • transmission de données informatique • transmission de données de positions • etc. Le domaine de la transmission de données par satellite, étant un domaine riche en informations, il a fallu faire un choix quant à la matière développée. Nous avons donc choisi de nous intéresser plus particulièrement à la transmission de données dans le cadre des connexions à internet. Effectivement, il nous semblait plus pertinent d’aller, en direction des intérêts de chacun. Cependant il est utile de préciser que la transmission de donnée ne se borne pas uniquement à internet. Mais qu’elle touche des domaines aussi différents les uns que les autres. En conclusion, nous verrons les avantages que nous offre une solution « Internet par satellite », ainsi qu’un petit tour d’horizon sur les offres proposée en Suisse pour de telles connexions, et nous finirons par aborder le futur de cette technologie. © ABISSA SA, 2002 Page 5 sur 13 Document Technique 2. ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Technologies Afin de comprendre un peu mieux les aspects technologiques, nous allons tout d’abord expliquer quelques aspects liés à la technologie spatiale, pour ensuite nous diriger vers les normes établies ainsi que les méthodes et modes d’accès. Puis nous développerons les manières qui vont nous permettre de nous connecter à Internet. Pour finir nous ferons un survole des autres services utilisant également la transmission de données par satellite. 2.1 Orbites Pour qu’un satellite puisse effectuer la tâche à laquelle il est destiné, il faut qu’il puisse se maintenir dans l’espace et ne pas retomber immédiatement après son lancement. On parle dès lors de mettre un satellite sur orbite, c’est à dire de l’envoyer à un endroit donné et à une vitesse donnée afin que les lois de la physique, lui permette de garder une trajectoire, généralement elliptique, en utilisant le moins d’énergie extérieure possible. On peut catégoriser les orbites en 3 type différents : 2.1.1 • GEO (Geosynchronous Earth Orbits) Orbites Géostationnaires • MEO (Medium Earth Orbits) Orbites Moyennes • LEO (Low Earth Orbits) Orbites basses Tableau comparatif des principales orbites Type d’orbite Altitude Visibilité du satellite depuis la terre Taille des antennes Nombre de satellites Latence LEO 400 – 3'000 km ¼h <1m > 40 ~ 10 ms MEO 5'000 – 15'000 km 1h <2m 15 à 40 ~ 60 ms GEO 35’800km Permanente > 10 m 3 ~ 250 ms Tableau 2.1.1.1 2.1.2 Orbites géostationnaires L’orbite géostationnaire est de type géosynchrone. Cela veut dire que cette orbite possède la même période de rotation que la terre soit 23 heures 56 minutes et 4.1 secondes. Par des calculs scientifiques, la distance d’une telle orbite par rapport au sol de la terre peut-être calculée et se situe à 42’164,16 km. Cependant, les satellites sont mis sur une orbite au niveau de l’équateur et la hauteur pour cette orbite se situe à environ 36'000 km. Les avantages d’une orbite GEO, est que le satellite suit en permanence l’endroit qu’il doit couvrire. Grâce à l’orbite géostationnaire, l’entier de la planète (excepté une petite partie aux deux pôles) peut être couvert à l’aide de trois satellites comme le montre la figure 2.1.2.1 En rouge : zones couvertes par deux satellites simultanément. En bleu : zones couvertes par un seul satellite. © ABISSA SA, 2002 Page 6 sur 13 Document Technique ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Fig. 2.1.2.1 (© http://artemmis.univ -mrs.fr/cybermeca/Formcont/mecaspa) Avec ces systèmes la durée de vie des satellites est de l’ordre de 15 ans. Le point faible de cette orbite, se situe au niveau de la latence du signal (temps que met le signal pour parcourir la distance). Durant cette longue distance, les signaux sont aussi soumis à de plus fortes probabilités de détérioration. Les orbites géostationnaires seront utilisées plus particulièrement pour les services de diffusion télévisuels, ou pour la transmission de données nécessitant une importante bande passante (par ex. : Internet, service de télévision multimédia, etc.) 2.1.3 Orbites moyennes et basse On peut regrouper les orbites LEO et MEO sous la même catégorie, car leurs caractéristiques restent relativement proches. • Orbite moyenne : jusqu’à 15’000km • Orbite basse : en dessous de 3’000km Contrairement à l’orbite géostationnaire, la zone de couverture d’un satellite est beaucoup moins grande. C’est pourquoi, il faut avoir recours à une constellation de satellites, soit un réseau de satellite permettant une couverture totale de la planète (cf. tableau 2.1.1.1) L’avantage de ces orbites est un temps de latence pouvant à nouveau être négligeable (cf. tableau 2.1.1.1). L’aspect également avantageux, est que les antennes de réception pourront être sensiblement plus petites. Cela devient intéressant pour les services liés à la communication mobile et portable. 2.2 Normes Lorsque les transmissions impliquent plusieurs nations ou communautés, il faut être sûr que tout le monde parle le même langage. Dès lors il devient important d’établir des normes afin de garantir que tous les protagonistes communiqueront de la même manière. L’Union Internationale des Télécommunications (UIT ou ITU) est l’organisme qui se charge de cette lourde tâche. Elle va édicter des normes à suivre, qui devront dès la conception de projets être scrupuleusement respectées. En outre elle va se charger également, d’assigner les différentes bandes aux plages de fréquence adéquate dans le but de ne pas perturber les systèmes déjà en services. © ABISSA SA, 2002 Page 7 sur 13 Document Technique ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Au niveau national, chaque pays et sensé posséder un organisme ayant les compétences afin de surveiller, et de faire respecter l’utilisation des normes officielles. L’organisme s’occupant de cela en Suisse est l’OFCOM (Office Fédérale de la Communication). 2.2.1 Normes UIT-T Dans le domaine de la transmission de donnée par satellite, l’UIT à ériger quelques norme X.350 à X.361. Voici quelques exemples (non exhaustif) de normes : 2.2.2 X.350 ‘General interworking requirements to be met for data transmission in international public mobile satellite systems’ X.351 ‘Special requirements to be met for Packet Assembly/Disassembly facilities (PADs) located at or in association with coast earth stations in the public mobile satellite service’ X.352 ‘Interworking between packet-switched public data networks and public maritime mobile satellite data transmission systems’ x.353 ‘Routing principles for interconnecting public maritime mobile satellite data transmission systems with public data networks’ x.361 ‘Connection of VSAT systems with Packet-Switched Public Data Networks based on X.25 procedures’ Modes de transmission Les ondes transitant par satellite, utilisent les faisceaux hertziens, plus familièrement connu sous le nom « ondes radios ». 2.2.3 Bandes de fréquences Comme nous l’avons vu plus haut, des bandes de fréquences ont été réservées. En voici la liste : Bandes homologuées (licenciées) Type de bande Fréquence [GHz] L 1à2 S 2à4 C 4à8 X 8 à 12.5 Ku 12.5 à 18 Ka 18 à 40 Bandes en cours d’homologation (non licenciées) Q ~ 40 à 50 V ~ 50 à 60 Note : la tailles des antennes de réception, dépendent de la fréquence des bandes. Plus une fréquence est grande, plus l’antenne requise pour la réception des signaux sera petite. Au contraire, plus la fréquence sera petite plus le diamètre des antennes de réception sera grand. © ABISSA SA, 2002 Page 8 sur 13 Document Technique 2.2.4 ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Methodes d’accès Nous n’allons pas trop entrer dans les détails des méthodes d’accès, cependant il est utile de savoir, que comme dans un réseau de communication traditionnel (par exemple LAN/MAN) on retrouve des méthodes d’accès permettant de gérer le trafic, les problèmes de surcharges et de collisions, etc. CDMA (Code Division Multiple Access) Dans cette méthode, toutes les stations émettrices, utilisent la même fréquence. Un signal particulier, accompagne l’émission. Ce signal permet d’identifier la station et ainsi de reconstituer le message initialement émis. L’avantage de cette méthode, est l’absence de synchronisation. Les paquets sont transmis dans l’ordre d’arrivée et reconstruis selon les normes de cette méthode. Les stations émettrices se partagent donc la bande passante à un moment donné. FDMA (Frenquency Division Multiple Access) Dans cette méthode, la fréquence est découpée en sous-fréquences de même taille. Chaque station émettrice possédera sa sous-fréquence, et pourra émettre de façon indépendante, sans avoir besoin de tenir compte des autres stations. TDMA (Time Division Multiple Access) Avec cette méthode, on découpe des tranches horaires qui sont allouées, dans un ordre bien précis, à chacune des stations émettrices. De cette façon, elles vont avoir la possibilité d’émettre toutes sur la même fréquence, et de disposer de toute la bande passante de la fréquence au moment qui leur est alloué. Elles émettront ainsi successivement dans l’ordre qui est déterminé préalablement. Il est dès lors facile de reconstituer le signal d’origine. DAMA (Demand Allocation Multiple Access) Méthode qui autorise de réserver, à l’avance, une tranche de temps pour les stations émettrices. L’avantage de cette méthode, est que la diffusion peut être organisée de façons à optimiser la bande passante à un moment donné. Effectivement les besoins en bande passante peuvent varier suivant les fuseaux horaires, ainsi que suivant les heures de diffusion. Voici ci-après deux autres méthodes, qui sont en fait une combinaison de deux méthodes : 2.3 • MF-TDMA • DAMA avec MF-TDMA (SCPC) Internet Cela fait quelques années que sont apparues les premières offres de type commerciales concernant l’internet par satellite. Actuellement, une liaison satellite permet un débit théorique de quelques Gbps. Divers essais effectués en mode ‘‘TCP/IP only’’ on permis d’atteindre des débits binaires de l’ordre du ½ Gbps, relativement inférieurs aux capacités théoriquement atteignable par les transmissions satellites. 2.3.1 Utilisation d’ATM (Asynchronous Transfer Mode) Comme il a été démontré ci-dessus, il semble actuellement un peu utopique d’utiliser TCP/IP seul sur une transmission transitant par l’espace. C’est pourquoi, TCP/IP à été encapsulé dans ATM et envoyé sous la norme PDH. Cette norme est généralement utilisée pour faire transiter des informations de divers sources, au travers de systèmes hétérogènes, par exemple lors de liaisons intercontinentale. Elle possède la © ABISSA SA, 2002 Page 9 sur 13 Document Technique ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 particularité d’être complètement indépendante des protocoles utilisés. Elle va permettre de Multiplexer à l’entrée et démultiplexer à l’arrivée des données de nature totalement différentes. De ce fait, les problèmes de latence, rencontrés lors d’une liaison ‘‘TCP/IP only’’ sont ainsi en partie évité. 2.3.2 Schéma OSI d’une connection satellite Application TCP UDP IP AAL ATM Network Access Control Data Link Control Physique 2.3.3 Connection au réseau Internet Il y a deux possibilités de connections à Internet par satellite : Unidirectionnelle : © ABISSA SA, 2002 Page 10 sur 13 Document Technique ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Bidirectionnelle : Satellite GEO (~36'000km) Réponse Demande Antenne Domestique carte SAT Antennes (ISP) PC Internet Service Provider WWW (Internet) Fig 2.4.4.2 Dans cette liaison toutes les transactions passent par le satellite. Il n’y a donc plus de dépendance avec les liaisons traditionnelles. A ce niveau là cette technologie devient intéressante, car elle devient accessible depuis n’importe quel endroit couvert par le satellite concerné. Les usagés éloignés et ne disposant pas de possibilité d’Internet à hauts-débits, peuvent dés lors posséder une connexion pratiquement aussi performante que celle proposer par le DSL, le téléréseau ou encore les lignes électriques. Il faut noter qu’une connexion passant par un satellite et généralement une connexion asymétrique, dont le flux descendant est supérieur au flux montant. 2.4 Différentes applications de la transmission de données par satellite Comme il avait été brièvement souligné dans l’introduction, la transmission de données par satellite, n’est pas uniquement liée à internet. Nous trouvons de nos jours différents services et applications utilisant les transmissions de données par satellite Voici ci-après une liste d’application et de services couramment utilisés dans la vie quotidienne : 2.4.1 Téléphonie Actuellement, la téléphonie est l’une des principales applications de transmission de données par satellite. Des projets de grande envergure sont en train de se mettre sur place, et ce malgré les échecs connus par des systèmes tel qu’Iridium 2.4.2 Reception TV Actuellement, nous pouvons recevoir, à domicile, des émissions de TV/Radio de 3 manières différentes : • Réseau câblé (téléréseau) • Faisceau Hertzien (UHF) • Faisceau Hertzien (bandes satellite) © ABISSA SA, 2002 Page 11 sur 13 Document Technique ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Dans les villes, le téléréseau reste le moyen le plus courant de recevoir la télévision. Sauf pour les étrangers désirant capter des émissions TV propres à leurs régions d’origine, à ce moment le satellite reste le moyen le plus approprié pour recevoir ce genre de programmes. A la campagne, pour des villages relativement retirés, les habitants ont généralement opté pour l’acquisition de leur propre antenne satellite. Il faut savoir que d’amener le téléréseau dans un village isolé coûte extrêmement cher. Cela est dû au fait qu’il faille creuser des tranchées et enterrer les câbles. TV et Radio analogique/numérique Lorsque nous parlons de radio/TV analogique, cela veut dire, en vulgarisant, qu’un seul programme peut être émis sur une fréquence. A l’inverse, dans une solution numérique, que l’on retrouve plus communément sous le label DVB (Digital Video Braodcasting) une fréquence permet de transmettre un ’’bouquet’’ de programme, soit plusieurs dizaines de programmes. Ceci est rendu possible, grâce à une sorte de multiplexage qui pourrait grossièrement être schématisé de la sorte : Fréquence : 4.570 GHz Prog. 1 Seq. 1 Prog. 2 1 Seq. 1 Prog. 3 1 Seq. 1 Prog. n Seq. 1 Prog. 1 Seq. 2 Prog. 2 1 Seq. 2 1 Prog. 3 1 Seq. 2 1 Prog. n Seq. 2 Prog. 1 Seq. 3 Prog. 2 1 Seq. 3 1 Prog. 3 1 Seq. 3 1 Prog. n Seq. 3 Prog. 1 Seq n Prog. 2 Seq n Prog. 3 Seq n Prog. n Seq. n Temps fig 2.4.2.1 2.4.3 Système de positionnement Les systèmes de positionnement, appelé GPS (Global Positioning System), utilisent également la transmission de données afin de permettre de positionner un système. Afin d’effectuer un positionnement précis, il est nécessaire d’avoir au minium 3 satellites qui envoient des informations en direction du récepteur GPS terrestre. En général, les systèmes GPS fonctionnent avec 5 satellites ou plus. Dès lors il est possible de faire une triangulation précise et de donner des coordonnées avec une précision de l’ordre de 3 à 5 m pour les appareils grand publique les plus précis. Le système peut être encore plus précis, < 1m, mais pour des raisons obscures de sécurité la NSA (National Security Agency) avait, il y a quelques années, prohibé l’utilisation de ce genre d’outils. Maintenant, on peut trouver des appareils professionnels ayant une précision atteignant 20cm en mode EDGPS. 2.4.4 Système de surveillance (application militaire, météorologiques, scientifique, etc.) Bien avant que les applications commerciales ne se démocratisent, les satellites étaient essentiellement utilisés à des fins militaires ou scientifiques. La transmission de données par satellite ne date pas d’aujourd’hui, elle possède un historique relativement grand. Actuellement bon nombre d’informations, top secrètes, d’utilité publique, ou encore de surveillance scientifique transitent, ou sont envoyées par des satellites. © ABISSA SA, 2002 Page 12 sur 13 Document Technique 3. ver. 2.0 – auteur : VDA Dernière impression le 02.12.2002 12:33 Conclusion Lors de la version 1998 de Cebit, la technologie de connexion à Internet par satellite avait été présentée comme La technologie, qui serait développée pour Internet à haut débit. Il est vrai que cette méthode présentait grand nombres d’avantages attrayants qui étaient : • Large zone de couverture • Possibilités de connexion Unicast ou Multicast voir Broadcast • Déploiement facilité dans zones peu accessibles • Connections haut débit sans la connectique habituelle (câble cuivre, fibre optique) Cependant les problèmes rencontrés dans les projets tels que Iridium, Globalstar et Cie ont freinés beaucoup d’investisseurs et a ainsi contribué à freiner le développement de ces technologie. Ce genre de projet ne s’évalue plus aux millions de francs, mais à des dizaines de milliards de francs. Dès lors on peut comprendre la réticence des investisseurs à injecter de l’argent dans ce genre de projet. On sait actuellement que la faillites d’Iridium a laissé éponger quelques milliards de francs suisses. 3.1 Solutions concrètes disponibles en Suisse Concrètement, en Suisse, nous disposons d’une offre bi-directionnelle, offerte par Tiscali ainsi que plusieurs offres uni-directionnelles, offertes au niveau européen, entre autre, par SkyDSL. L’offre de Tiscali est disponible seulement depuis novembre de cette années (2002). Elle reste relativement cher. Il faut compter entre 2000.- et 3000.- de matériel suivant la solution choisie, ainsi qu’environ 900.- de frais d’installation. Puis il faudra débourser de 140.- à 290. - mensuellement afin de pouvoir utiliser ces services. Cette solutions offre actuellement des débits binaires de 400kbps pour la ligne descendante, et 130kbps pour la ligne montante. Hormis leurs coûts élevés, ces solutions représentent une alternative attrayante pour les personnes n’ayant pas la possibilité de se connecter à Internet à hauts débits par les technologies actuellement imposées comme standards en la matière (télérésau, technologies DSL, Powerlines, Lignes Louées, etc.) 3.2 Evolution Il est intéressant de relever que 2/3 de la planète, ne possède pas, physiquement, d’infrastructure permettant de les relier à internet. La solution la moins coûteuse afin de permettre à ces deux tiers d’avoir accès aux technologies de l’information serait de développer les services d’Internet par satellite. Donc il est à penser que l’Internet par satellite à de beaux jours devant lui et ne pourra qu’être développé ces prochaines années. © ABISSA SA, 2002 Page 13 sur 13