Des idées venues d`ailleurs
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Des idées venues d`ailleurs
inspirations 42 43 Un colis d’échantillons par mois Six idées pour créer son entreprise analysées par les experts de Genilem, l’association de soutien à la création d’entreprise, avec un conseil et un taux de réussite pour l’implémentation du projet en Suisse romande. TEXTES NATHALIE PRAZ cherie/ Fotolia.com Une boutique de cigarettes électroniques La tendance du vapotage est déjà bien amorcée, d’où l’implantation de boutiques dans certaines grandes villes romandes. Mais la place est encore à prendre dans les villages. Avec un tiers de fumeurs en Suisse, les clients potentiels sont nombreux. Si internet et les kiosques permettent déjà de se fournir rapidement, les boutiques dédiées au vapotage peuvent, pour leur part, offrir une gamme plus étendue tant au niveau des vaporettes ou des accessoires que dans le choix des « liquides ». Les plus •Démocratisation du vapotage •Semble moins nocif pour la santé des fumeurs • Absence de mauvaises odeurs pour l’entourage •Très bon palliatif pour un grand fumeur jagodka / Fotolia.com Le marché parallèle des « jouets-surprises » Quel enfant n’a jamais pleuré parce qu’à l’intérieur de son paquet-surprise, il n’avait pas ce qu’il espérait ? En amont de cette crise de larmes, on trouve, entre autres, les fabricants des Lego, Barbie ou Little Pony et leurs nombreuses gammes de minifigurines. Chaque enfant peut ainsi devenir collectionneur, au grand dam de ses parents... Comme le veut le principe, le paquet ne dévoile qu’une fois ouvert – donc acheté – de quelle figurine il s’agit. Et, avec ce système, son lot de « à double », voire « à triple ». Des entrepreneurs malins ont donc eu l’idée d’acheter au prix de gros ces minifigurines. Une fois emballé dans un sachet transparent, l’objet est vendu (avec le paquet d’origine et le dépliant) via internet, dans les kiosques et dans les épiceries de quartier, quelques francs plus cher que le « paquet-surprise » opaque. D’où une augmentation de la marge pour l’entrepreneur. L’organisateur d’anniversaires pour chiens En Suisse, il y a plus de chiens que d’enfants… Pourtant, nombreux sont les particuliers ou les sociétés qui se lancent dans l’organisation d’anniversaires pour enfants. Mais lorsque l’on sait l’amour que portent les maîtres pour leur compagnon à quatre pattes, ainsi que les fortunes qu’ils dépensent ou seraient prêts à investir pour leur bonheur, on se dit que les Américains ne sont peut-être pas si fous que ce qu’il y paraît. De l’autre côté de l’océan, les dog party planners (en français, les organisateurs de fêtes pour chiens) sont très tendance. Surtout pour un entrepreneur créatif qui peut proposer différentes formules : avec ou sans copains chiens, à domicile ou dans un espace extérieur loué pour l’occasion, avec un apéro dînatoire pour les accompagnants adultes... Un marché semble bel et bien se profiler à l’horizon, et ceci d’autant plus que l’accroissement de la population canine en Suisse semble se poursuivre. Les plus • Sorte de recyclage • Intérêt financier pour le vendeur Les moins • Nous ne sommes plus dans le marché du jouet-surprise • Marge plus grande = moins de volume d’affaires 3% Les plus • Beaucoup de propriétaires de chiens • Augmentation du nombre de célibataires qui vivent avec un chien et qui ont un pouvoir d’achat certain de réussite en Suisse romande Le conseil des experts de Genilem Idée à oublier Les moins •Masse critique de ce type de profil en Suisse romande suffisante pour viabiliser une telle activité ? •Soumis à passablement de concurrence indirecte avec les agences de conciergerie privée de réussite en Suisse romande Les moins •Effet de mode ou réelle révolution de consommation ? •Vide juridique actuel •Retard de la Suisse par rapport à de nombreux autres pays Le conseil des experts de Genilem Mutualiser les boutiques d’e-cigarettes (nom, concept store, défense de la branche, front commun, etc.) Limiter au maximum les coûts d’implantation et les coûts fixes (par exemple, ne pas payer de pas-de-porte). vitmark / Fotolia.com 80% 30% de réussite en Suisse romande FOCUS PME Le conseil des experts de Genilem Service à proposer en parallèle avec d’autres services canins. Utiliser le « canal canin » pour un apéritif entre adultes peut être une astuce commerciale, pourquoi ne pas profiter de ce créneau pour mettre en place un outil de rencontre entre adultes (humains). FOCUS PME Les jeunes mères connaissent bien ces micro-valises qu’elles reçoivent à leur retour de maternité, remplies de produits pour bébé. Le but ? Leur faire découvrir des marques et des produits en espérant qu’ils deviennent indispensables. Et si ces colis-surprises étaient destinés à une gamme plus large de prospects… Pour ce faire, l’entrepreneur doit, dans un premier temps, démarcher les marques afin d’obtenir des échantillons ou produits gratuits. Ensuite, il propose à des potentiels clients, pour une modique somme mensuelle ces kits (famille, un homme et une femme, personne âgée, etc.). Outre le démarchage classique, il peut s’aider des réseaux sociaux ou de liste d’e-mails. Finalement, en échange de ce colis bon marché, le « client bénéficiant du kit» s’engage à remplir un bref questionnaire (trois questions fournies par les marques pour chaque produit). L’entrepreneur, quant à lui, retourne les réponses aux marques en échange de nouveaux échantillons ou produits à faire tester, tout en réalisant un chiffre d’affaires. Les plus •Idéal pour la notoriété de nouvelles marques •Opportunité de valoriser un service d’échantillonnage et de placement de produits •Possibilité pour le bénéficiaire de tester des produits Les moins •Interdiction de vendre des échantillons gratuits •Gros travail de logistique (effort, infrastructure, etc.) •Payer pour obtenir des échantillons ? 50% de réussite en Suisse romande Le conseil des experts de Genilem Proposer un véritable service d’analyse de réponse du marché, pour des produits existants ou futurs, par le biais d’échantillons. Le business model devrait plutôt payer les consommateurs pour tester les échantillons et répondre aux questions posées. ramona heim / Fotolia.com Des idées venues d’ailleurs inspirations progression 44 Le « take away » sans gluten Dmitrieva Daria / Foto lia.com Les idées de business suivent largement les modes de vie et de consommation d’une société. Et, ces derniers temps, impossible d’ouvrir un magazine ou un journal sans entendre parler d’une nouvelle tendance dans l’alimentation, le « sans gluten ». Concernant d’abord ceux qui présentaient un problème médical reconnu par un médecin, l’intolérance au gluten devient petit à petit, pour un grand nombre de personnes, une manière de manger plus sainement, sans être « réellement » allergiques au gluten. Si on ajoute à ceci la volonté, voire la nécessité, de manger de plus en plus rapidement, une enseigne « sur le pouce sans gluten » pourrait dès lors remporter un franc succès. Et si l’on veut encore mieux faire, notamment au niveau de la gestion des coûts locatifs, pourquoi ne pas suivre la dernière tendance en Suisse qui consiste à proposer ces repas à l’emporter dans des roulottes mobiles à travers la ville? Travailler à distance, la clé d’une efficacité accrue ? Un meilleur équilibre entre vies familiale et professionnelle, davantage de productivité et moins d’engorgements des transports, le télétravail a de quoi séduire les PME. De leur côté, les petites entreprises s’essayent de plus en plus au coworking. Tour d’horizon de ces nouvelles manières d’aborder le travail. TEXTE LAETITIA WIDER Les plus •A priori, augmentation du nombre de personnes intolérantes au gluten •Peu de « restaurants » proposant sur leur carte des mets avec la mention sans gluten •Possible effet de mode « santé » Les moins •Part de la population active intolérante au gluten marginale •Impact sur le coût et la marge d’un plat sans gluten 70% N e plus être soumis à la sonnerie tonitruante de son réveil. Manger avec ses enfants à midi. Travailler dès l’aube ou au contraire tard le soir en fonction de son rythme et de sa productivité, ou encore s’exiler à l’autre bout du monde. Le télétravail semble tenir de la formule magique : au bout de la baguette, un meilleur équilibre entre vies personnelle et professionnelle, une source de bien-être, voire de bonheur. Les employés ont beaucoup à y gagner, les entreprises aussi! Selon economiesuisse, qui encourage fortement le recours à cette nouvelle organisation du travail, grâce au partage des postes de travail, les coûts pourraient être réduits jusqu’à concurrence de 30%, alors que la productivité augmenterait, elle, de 2% à 5% par an. Enfin, pour les entreprises dont les employés se déplacent beaucoup en voiture ou même en train, le choix du télétravail peut avoir un réel impact sur leur bilan carbone. Le télétravail, justement, c’est l’ADN d’Ecodev. Ses neuf collaborateurs travaillent dans le canton de Neuchâtel, mais aussi sur la Riviera vaudoise, en Allemagne, à Prague et même à Séoul ! « Quand nous avons créé la société en 2005, nous avions déjà tous en commun le goût du voyage, explique Sylvain Tissot, associé d’Ecodev. Notre activité tourne autour de l’informatique, il nous suffit donc d’avoir une bonne connexion internet et un ordinateur pour travailler depuis n’importe quel endroit du globe!» Les cinq Le bar à beauté express Dans les centres commerciaux, les gares, les aéroports ou dans les instituts spécialisés, prendre soin de soi sans perdre son temps est devenu un must. Après l’invasion en Suisse des bars à ongles (où la manucure se fait sans rendez-vous en moins de trente minutes), les cheveux avec la pose d’une frange à clipper, le visage avec la pose de faux cils, ou encore les dents et leur blanchiment deviennent les nouvelles tendances beauté. Les entrepreneurs disposant de peu de moyens peuvent opter pour le stand éphémère dans un lieu de passage; pour les autres, un salon avec sa propre identité permettra de fidéliser la clientèle sur le long terme et, pourquoi pas, d’obtenir le même succès que certaines enseignes de manucure. de réussite en Suisse romande Le conseil des experts de Genilem Faire une très bonne étude de marché avant de décider la ligne à suivre pour être certain que la taille du marché soit suffisante. La campagne de communication doit être bien ficelée (pas moralisatrice) et toucher un maximum de clients potentiels car ce type de produits est encore peu courant. Les plus •L’opportunité de se détendre en peu de temps •Moins cher donc plus accessible à tous •Plus rapide que dans un institut •Pas de prise de rendez-vous anna mavritta / Fotolia.com Les moins •Forte concurrence •Difficulté de trouver un emplacement •Problème de transport de matériel et d’installation logistique FOCUS PME 45 60% de réussite en Suisse romande Le conseil des experts de Genilem Développer un concept global et le décliner à une certaine échelle. Conclure un partenariat avec les gérants de centres commerciaux. FOCUS PME cofondateurs décident donc d’en profiter. De la poussière africaine aux rues animées de Phnom Penh en passant par Trafalgar Square, l’entreprise abolit les frontières dès ses débuts. Aujourd’hui, Sylvain Tissot a rejoint sa compagne à Prague et, quand il ne télétravaille pas, il apprend le tchèque. « J’ai l’impression d’avoir une meilleure emprise sur mon emploi du temps. Je peux vivre à mon rythme, selon les horaires que je définis, tout en gérant d’autres activités en parallèle. » Pour rendre possible cette aventure, il a fallu mettre en place des outils techniques adaptés. Où qu’ils se trouvent, les membres de l’équipe d’Ecodev sont joignables sur un numéro local suisse grâce à un système de téléphonie VoIP. Un investissement en temps pour cette équipe d’ingénieurs qui a mis elle-même le système en place. «Pour les communications, il ne faut pas tout miser sur l’e-mail, explique Mathieu Despont, associé d’Ecodev. Pour assurer une bonne communication entre deux personnes, il faut de l’interactivité, pour que le langage non verbal passe aussi. Nous utilisons donc des outils de visioconférence. Une fonction à laquelle on ne pense pas toujours mais qui est très intéressante pour le télétravail, c’est le partage d’écran. C’est bien connu, une image vaut mille mots !» « L’activité de l’entreprise est déterminante » Pourtant, le travail à distance peine encore à s’imposer en Suisse, même si de grandes