EdgePoint à la recherche de titres oubliés

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EdgePoint à la recherche de titres oubliés
Dominique Beauchamp . Les Affaires . 05-11-2011
Vous avez tendance à vous réfugier vers les titres des multinationales américaines ? Mauvais
choix selon les experts de Gestion de patrimoine EdgePoint, une firme torontoise fondée en
novembre 2008 par quatre transfuges du géant des fonds AIM Trimark. Mieux vaut investir
dans des titres moins connus qui ont un excellent potentiel de croissance, affirment ces experts.
Avec le recul, les gestionnaires de portefeuille ont eu la main heureuse, puisque la crise financière
leur a fourni plusieurs occasions d'acheter des actions d'entreprises solides, souvent méconnues, à bon
prix. «Puisque le prix payé dicte le rendement futur de tout investisseur, le plongeon boursier de 2008
-2009 a amélioré nos chances de réaliser de bons rendements», a expliqué en entrevue Patrick Farmer,
cofondateur et associé chez Gestion de patrimoine EdgePoint, de Toronto.
Les Affaires a profité de son passage à Montréal pour recueillir son point de vue sur les
préoccupations des investisseurs, dans la conjoncture actuelle.
Sur la volatilité extrême des Bourses...
Chez EdgePoint, la volatilité des marchés n'est pas un facteur de risque. «Elle est plutôt l'amie de
celui qui connaît la valeur réelle d'une entreprise. La capacité d'une entreprise à générer ses bénéfices
ne change pas tous les jours. Des chutes généralisées nous permettent d'acheter des titres d'entreprises
que nous connaissons bien, à un prix inférieur et à leur véritable valeur», dit-il. Le potentiel est alors
double : voir la valeur du titre rejoindre sa juste valeur et bénéficier de la croissance des bénéfices.
D'ailleurs, cinq des 30 titres du Fonds mondial EdgePoint ont fait l'objet d'offres d'acquisition depuis
six mois, du jamais vu en carrière pour les deux gestionnaires Tye Boussada et Geoff MacDonald.
«Cela indique que nous avons vu juste en achetant ces entreprises souvent laissées-pour-compte», dit
M. Farmer. Ces cibles sont Kinetic Concepts, Hughes Communications et Tognum AG.
Sur le pessimisme ambiant...
Le manque de confiance envers l'avenir fait en sorte que le S&P 500 n'a jamais été aussi peu cher par
rapport au rendement des obligations gouvernementales depuis 1954. «Le processus qui verra les
consommateurs et les États réduire leurs dettes ralentira la croissance économique pendant un bon
bout de temps, mais il y aura toujours des entreprises peu tributaires de l'économie qui croîtront plus
vite que la moyenne, en raflant des parts de marchés à leurs rivaux», explique-t-il.
EdgePoint se tient à l'écart des multinationales américaines vers lesquelles tous se réfugient, car leur
taille et leurs marques rassurent.
Les gestionnaires d'EdgePoint misent plutôt sur des entreprises peu connues qui ont d'excellentes
chances d'être plus grosses et plus rentables qu'elles ne le sont maintenant, dans cinq ans. La clé : les
acheter quand leurs actions sont en solde. En portefeuille, on retrouve des entreprises telles
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qu'International Rectifier et Western Union aux États-Unis ainsi que Financière Inacy, Onex,
Shoppers Drug Mart et Tim Hortons au Canada.
Sur les maigres taux d'intérêt...
«Nous ne possédons aucune obligation gouvernementale. Leur rendement n'est pas suffisamment
élevé pour compenser le risque associé à leur niveau d'endettement et il est insuffisant pour combattre
l'inflation. Nous trouvons nos rendements dans les obligations de sociétés que nous connaissons
bien», explique M. Farmer. Par exemple, le rendement de 7 % de l'obligation échéant en 2017 du
recycleur de déchets pétroliers Newalta (Tor., NAL, 11,72 $) et celui de 8 % (2016) de l'obligation
échéant en 2016 du fabricant de tests de diagnostic Alere (NY, ALR, 24,28 $ US) sont notamment
supérieurs à l'inflation.
Sur RIM...
Le fabricant des BlackBerry est un rare caillou dans le jeune bilan d'EdgePoint. Le titre de Research
In Motion (Tor., RIM, 21,01 $) ne compte plus que pour 2 % de son fonds d'actions canadiennes,
après que M. MacDonald eut vendu la moitié des actions en février et en eut racheté un peu en août.
MM. MacDonald et Boussada estiment que l'entreprise de Waterloo pourra faire partie des trois
principaux fournisseurs mondiaux de téléphones intelligents et de tablettes, car elle possède son
logiciel d'exploitation QNX. Les fabricants Mototola, Samsung et HTC auront du mal à se
différencier les uns des autres en empruntant tous le logiciel Android de Google. «Une fois la
transition laborieuse vers ses nouveaux produits achevée, sa valeur croîtra si elle ravit sa part de ce
marché croissant», dit-il.
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