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2EME BIENNALE D’ART SINGULIER A DIJON / PROJET
L’Art populaire contemporain
Un art en marche
Une exposition du 22 mars au 15 avril 2012 à Dijon
Gaston CHAISSAC, Et plants de poireaux à repiquer
Artistes exposés
Association Itinéraires Singuliers
7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
« Il y a donc dans tout ce que vous verrez ici un « dire autre », un « autrement dit » qu’il
nous est donné de redécouvrir, de revisiter mais aussi une souffrance qu’il nous est donné
d’entendre au travers des formes, des couleurs, des silences dissimulés derrière telle ou
telle œuvre, telle ou telle trace, telle ou telle esquisse ».
Alain Vasseur,
Directeur de la biennale
Artistes exposés :
ACONCHA,
ALLUE Jose Luis,
ANTUNES Joaquim Baptista
AUDIN Pascal
AZEMA Philippe
BAILLY Carol
BRUGEILLES Claude
BURNEL Philippe
CARLES TOLRA Ignacio
CHAÎBIA
CHAISSAC
CHICHORRO Mario
DA FONSECA Jose Miguel
DEREUX Philippe
FAUCHERRE Jean
FILLAUDEAU Noël
FROMENTY Claude
GIMEL Patrick
HAAS Kurt Josef
JACQUI Danielle
KOCZY Rosemarie
LABELLE André
LACOSTE Alain
LADHARI Abdelaziz
LALLIER Ciska
LASSITER Charles Keeling
LE BRICQUIR Danielle
LECARRE-GALIMARD Simone
LE CHAPELAIN Monique
LEDUC Eugène
LEON
LORTET Marie-Rose
MASSE Claude
MOLLE Louis
PAUZIE Alain
PELLIGAND Bernard
POPY
SAIDOU Claude
SANFOURCHE Jean-Joseph
SENDREY Gérard
STAËLENS
TROVIC Jacques
VAN DER STEEN Germain
VODAINE
ZOHRA
Association Itinéraires Singuliers
7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
ACONCHA (1946)
Peinture, collage, dessin et techniques diverses.
« De 1959 à 1965, j'ai dérobé tous ces savoirs avec mes
yeux, remplissant mon âme toute entière. J’étais prête
pour mon premier "Envol" : Paris 1965. »
Aconcha Sanz y Averhoff est née en 1946 à La Havane,
Cuba. Dès 1965 elle s'installe en Europe et vit d'abord
en France puis au Portugal, en Belgique et à nouveau en
France, dans le Haut-Var... Elle ne coupera pas ses liens
avec son pays d'origine, Cuba, où elle va très souvent.
ACONCHA, CREDITS ?
Aconcha est une descendante d'une longue lignée
d'ancêtres venus du Benin, appartenant à l'ethnie
Yoruba, où l'expression artistique est prodigieusement
riche, diverse et abondante. Malgré leur exil forcé, ses
ancêtres garderont toutes leurs traditions, rituels et
initiations qui marqueront profondément les créations
d'Aconcha. Sa figuration est très personnelle et se
nourrit de ses racines.
Aconcha crée en toute liberté sans formatage : peinture,
sculpture, dessin. Elle ne veut pas être prisonnière d'une
méthode : son travail se décline donc par un flot de
couleurs, d'incrustations de tissus, de collages
superposées et enchevêtrés avec différents matériaux.
Ses moteurs sont l'enchantement et le plaisir. Elle peint pour se protéger, pour exister tout simplement. Elle
s'inscrit dans la mouvance de l'art primitif contemporain.
Son œuvre est souvent présentée dans des expositions autour de l’art cubain, de l’art primitif et de l’art brut.
Elle fut notamment présente au Spring art fair de ShangaÏ, à la biennale d’art hors les normes de Lyon, à la
biennale de peinture de La Havane, au 8ème Festival International d'Art Singulier à Aubagne, ainsi qu’à
Bruxelles dans différentes galeries.
ALLUE Jose Luis (1962)
Jose Luis ALLUE, Echu-Eleggua
Né(e) en : 1962
Œuvres au musée de l’Art en Marche
à Lapalisse.
Association Itinéraires Singuliers
7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
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ANTUNES Joaquim Baptista (1953)
Sculpture sur bois & peinture
« Tirer la forme de mon inconscient je l'ai appris seul.
C'était ma façon de respirer, un plaisir énorme ».
Né le 8 mars 1953, à Sertâ, Castelo Branco, une des
provinces les plus pauvres du Portugal, sixième
enfant d'une famille paysanne très nombreuse,
Joachim Antunes passe une partie de sa jeunesse à
garder les troupeaux, à s'occuper de ses petits frères
et sœurs ou à aider son père dans le ramassage de
l'écorce du chêne liège. Très tôt il est considéré
comme le "mouton noir" de sa famille et se révolte
contre le conformisme religieux et les superstitions
populaires de son milieu d'origine.
C'est au début des années 80 qu'il commence à
dessiner : après le retour d'Angola et la mort d'un de
ses frères, puis une série de voyages dont le dernier
l'emmène à New York où, ne connaissant rien à l'art,
il découvre à la fois Chagall et le Guernica de Picasso.
Il se met alors à tracer, la nuit, toutes sortes de
monstres au dos des feuilles de menus qu'il parvient
à récupérer.
Bien vite il est remarqué par le poète et peintre
surréaliste Mario Cesariny, qui l’encourage à se lancer
dans la peinture : il peint alors un tableau par jour,
dans un état de frénésie totale.
Par la suite son œuvre, échappant à la constellation
surréaliste, rejoindra à Lausanne, la Neuve Invention
puis tout le circuit de l'art singulier.
Joaquim Baptista ANTUNES, Cinq cent ans
AUDIN Pascal
Peinture
« J'ai débuté en 1994 grâce à un ami qui était peintre et m'a confié
du matériel, histoire de voir ce que je pouvais faire. J'ai réfléchi un
peu, pas longtemps. Et me suis dit, pourquoi ne pas essayer ? »
Profondément marqué par plusieurs épreuves de la vie, la peinture
fait ressortir toutes ses souffrances. Cette thérapie picturale donne
des œuvres d'instinct, remplies de couleurs. Inutile de chercher des
perspectives ou autres techniques, les toiles de Pascal Audin sont
brutes, directement sorties de son imagination. Le trait est pourtant
sûr et fin. « Quand je vois les gens, tout de suite je les imagine en
peinture. Je ne vois pas la même chose que les autres. »
Pascal AUDIN, Sans titre
Venu de Gençay, dans la Vienne, son univers est rempli de création.
Un peu comme la maison du facteur cheval, la sienne est peinte de
A à Z. Rempli de ses collections extravagantes, c'est un véritable
musée qu'il invite tous les visiteurs à découvrir. «C'est une joie de
créer, peindre, sculpter, décorer, écrire, même avec 200 fautes par
texte. C'est une revanche sur ce que j'ai vécu. Le cauchemar s'est
transformé en conte de fée.
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AZEMA Philippe (1956)
Peinture & dessin
Philippe AZEMA, Hale bopp.
Philippe Azéma mène deux vies parallèles : ouvrier
agricole le jour, artiste le reste du temps.
C'est une nécessité intérieure qui le pousse dans son
atelier du Tarn pour dessiner et peindre ; il travaille à
plat sur du papier ou de vieux draps marouflés dans
des formats qui, depuis une dizaine d'années, peuvent
atteindre 4 mètres sur 2, voire davantage. Devant ses
œuvres, nous avons l'impression de faire un bond en
arrière de dizaines de milliers d'années, les similitudes
avec l'art pariétal (ou rupestre de façon générale)
apparaissant assez nettement, par les sujets : êtres
humains, animaux, signes divers et par la technique :
peinture en à-plat, silhouettes de profil, absence de
ligne d'horizon, éléments juxtaposés sans souci de
l'échelle, palette limitée (la sienne est jaune, noire et
rouge).
©
« Philippe Azéma utilise l'acrylique, le feutre, l'encre, l'huile, matières modernes mais surtout il introduit, dans
une esthétique (faussement) archaïque, des références très contemporaines : contours flous comme des
taches d'encre éclaboussant la toile, graffiti représentant des maisons, des personnages dans lesquels il fait
passer une touche d'humour : une silhouette de femme tient par la main un enfant tenant lui-même un animal
étrange, une vignette de BD ; le «magasin Titi» invite les clients à entrer ; il ajoute aussi des phrases, en
français, souvent surprenantes, «j'ai commandé une jambe de bois» ou dans une langue inconnue et quand on
demande à cet artiste discret, secret même, d'où vient son étrange civilisation, il répond qu'il transcrit
simplement des rêves, des cauchemars, des souvenirs vécus, des images ». Colette Pilletant-Rey – 2009
Philippe Azema a remporté le premier prix Insita en 2010.
BAILLY Carol (1955)
Dessin, compositions à l’encre et techniques diverses.
Carol Bailly est née le 1er août 1955 à Brockton, aux Etats-Unis. En
1970, elle suit sa famille qui s'installe en Suisse. Elle va y exercer le
métier d'aide médicale.
En 1980, elle commence à réaliser des collages dont elle tire des
sérigraphies. Mais c'est surtout à partir de 1985, après une
dépression, qu'elle débute le dessin de manière autodidacte.
Dans ses créations, elle utilise l'encre de Chine, la gouache et les
crayons de couleur aux tons vifs et acidulés. A travers des créatures
burlesques et caricaturales, dotées de bouches disproportionnées
et fortement colorées, elle relate de menus faits de la vie
quotidienne avec un humour parfois grinçant, le dessin étant
souvent accompagné de textes qui dénoncent les travers de notre
société contemporaine.
Carol Bailly réside à Fribourg, en Suisse. Son œuvre est présente
dans de nombreuses collections publiques parmi lesquelles : la
Collection de la Fabuloserie à Dicy et la Collection Neuve Invention
à Lausanne.
Carol BAILLY, Sans titre
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BRUGEILLES Claude (1944)
Sculpture, peinture, collage, graphisme.
« Il me faut noter, entasser, gribouiller. Trouver en cultivant les
contradictions et la rêverie, jusqu'à éveiller le sujet. Le sortir de
son réel, par les rencontres accumulées, par le hasard provoqué,
par la force des évènements. Alors naissent des "séries". Parce
que ma vérité est plurielle, je doute, et avance à coup sûr dans
le mensonge du réel. Ainsi, en éveil, je travaille la nuit. Le jour je
regarde. Confrontation du lunaire et du solaire me donne la
lecture d'une sorte de calendrier. Avec annotations. Le seul
qualificatif qui convient à mes peintures, sculptures,
photonirismes, collages, graphismes et dessins, c'est
ECRITURE. » C. Brugeilles
Claude BRUGEILLES
Claude Brugeilles, né en 1944, est un artiste multiple : le
peintre est poète, - il obtient le prix poésie Max Pol Fouchet en
1994 et est fait chevalier des arts et des lettres en 1998 - et le
poète est sculpteur. Homme difficile à cerner, nature
impossible à définir, il ne cesse de voyager, même sur un
tabouret. Il se dit artisan de son art et déclare: « Mes yeux sont
mes bleus de travail ». On le croise dans quelques décharges
effectivement en bleu de chauffe car il hante tout lieu ou
s'abandonne le surplus du quotidien.
Sculpteur, Claude Brugeilles part d'un objet simple, une bricole
dont on se sert chaque matin, un rien qu'on tient à la main sans
y penser et qu'il élève au rang du mythe, le sublimant.
BURNEL Philippe
Peinture & sculpture.
Art singulier, créations atypiques aux sujets parfois
dérangeants, provocation... Philippe Burnel conçoit des basreliefs nourris d'un humour parfois féroce, souvent critique,
toujours original. Son travail est original et imprégné de la
personnalité de l'artiste.
Une quelconque ressemblance avec des gens existants ne
serait que pure coïncidence.
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CARLES TOLRA Ignacio (1928)
Peinture & pastel
Ignacio Carles-Tolra est né le 15 décembre 1928 à Barcelone. A l'âge de trente ans, il s'expatrie à Zürich où il
découvre l'œuvre et les écrits de Jean Dubuffet. Prospectus aux amateurs en tous genres devient alors sa Bible.
Ensuite, il vivra en Allemagne, à Stuttgart, pour finalement se fixer à Genève à partir de 1960 où il travaille
comme opérateur ronéo à la Croix Rouge.
C'est à cette époque qu'il commence à peindre et à dessiner
la nuit, encouragé dans cette voie par Jean Dubuffet avec qui
il entretient une importante correspondance.
Ignacio Carles-Tolra peint à l'acrylique, dessine à la gouache
et au pastel, en s'imprégnant des circonstances de sa vie,
avec un humour omniprésent. Dans ses œuvres, on retrouve
souvent les initiales S de Snoopy et W de Woodstock,
personnages de fiction que sa femme et lui affectionnent. Les
personnages, les oiseaux et les créatures composites qu'il
crée sur le tableau noir de son imaginaire, sont des sortes de
« bestioles » compliquées qui se développent comme des
architectures folles, des protozoaires en mutation, souvent
Ignacio CARLES TOLRA,
dotés de membres multiples. Les repères morphologiques
ainsi dispersés puis reconstitués donnent à l'œuvre de cet
artiste qui crée en fonction de ses impulsions, le pouvoir de
braver les interdits.
Ignacio Carles-Tolra réside à Santander, en Espagne. Son œuvre est présente à La Fabuloserie à Dicy et dans la
Collection Neuve Invention à Lausanne.
CHAÎBIA (1929 – 2004)
Peinture sur matériaux divers
Chaïbia – prénommée Tallal – est née en 1929, à
Chtouka. Elle est élevée à la campagne et n’est jamais
allée à l'école. Elle se marie à l'âge de treize ans, puis est
veuve à quinze ans avec un bébé à élever.
Son chemin croise celui de la peinture après, selon ses
dires, qu'elle eut entendu la voix d'Allah qui lui disait,
dans un rêve, qu'elle devait prendre des couleurs et
peindre ; qu'elle avait un grand palais à décorer. Pieuse et
obéissante, Chaïbia se met alors à l'œuvre, peignant avec
les doigts, des chiffons, des pinceaux sur des morceaux
de carton ou de bois. Ses premières peintures sont
réalisées avec du Ripolin et sont d'un registre abstrait, à
l'instar des tapis qu'elle avait appris à tisser. Puis, avec
l'encre de Chine, elle travaille le dessin et se met ensuite
à raconter toutes sortes d'histoires qui évoquent le
quotidien du peuple marocain. Les peintures de cette
artiste font chanter les couleurs de son pays natal dans
une grande liberté de style.
CHAIBA, Le pêcheur
Chaïbia résidait à Casablanca où elle est morte en avril
2004. Son œuvre est présente dans la Collection Neuve
Invention à Lausanne, et dans la collection Cérès Franco à
Lagrasse.
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CHAISSAC (1910 – 1964)
Sculpture & peinture sur divers supports
Né à Avallon, en France, Gaston Chaissac est issu d’une famille
modeste. De santé délicate et peu attiré par les études, il quitte
l’école très tôt et exerce divers métiers : marmiton, commis de
quincailleries, apprenti bourrelier et palefrenier. Quelques années
après le divorce de ses parents, le jeune homme s’établit en 1926
avec sa mère chez sa sœur aînée, dans la Nièvre. Il commence un
apprentissage de cordonnier, métier exercé par son père, avant de
travailler comme fabricant de brosses, puis comme employé d’une
marchande foraine. Gaston Chaissac entame ses premiers travaux
artistiques dix ans plus tard, mais la guerre et la maladie – il est
atteint de tuberculose – ralentissent son activité créatrice. Il se
marie en 1942 et s’installe en Vendée avec son épouse. Dès lors,
Gaston Chaissac ne cesse de peindre, de sculpter et d’écrire des
poèmes.
Gaston CHAISSAC, Et plants de poireaux à
repiquer
Son œuvre est caractérisée par une diversité de supports, tels que
galets, fragments de roc, souches, branches, planches de bois,
balais usagés, vieilles portes, récipients gondolés, ou tout autre
objet récupéré au rebut, sur lesquels il intervient à la peinture d’un
geste libre et spontané. Gaston Chaissac va également entretenir
une importante correspondance, notamment avec Raymond
Queneau, Jean Dubuffet et André Breton, dont des extraits seront
publiés en 1951 chez Gallimard sous le titre Hippobosque au
bocage. L’ensemble de son travail sera reconnu par les milieux
artistiques au début des années soixante.
Son œuvre est exposée dans la collection Neuve Invention de
Lausanne.
CHICHORRO Mario (1932)
Peintures & sculptures bas relief sur divers matériaux
Mario Chichorro est né le 17 décembre 1932 à Torres
Vedras, au Portugal. Il entreprend des études
d'architecture à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de
Porto, études qu'il abandonnera deux années plus tard.
Il travaille alors dans différents cabinets d'architectes de
Lisbonne et de Porto. En 1963, il s'installe en France et
travaille chez un architecte à Perpignan. Il se marie en
1966 avec une Catalane, époque où il commence à
peindre sur des cartons ondulés, des toiles, du papier et
du bois aggloméré.
En 1968, il est licencié pour avoir participé à une
manifestation et part s'installer chez ses beaux parents
qui sont viticulteurs et éleveurs de moutons. Dès lors, il
se consacre entièrement à la peinture. Il se sent des
affinités avec Picasso, Chaissac, le surréalisme, Dubuffet
et l'art roman. Son œuvre, de facture naïve, retient
l'attention de Claude Massé puis de Jean Dubuffet.
Mario CHICHORRO, Fou de Dieu
Mario Chichorro réside à Perpignan et continue à créer
ses « bas-reliefs » avec de nouveaux matériaux parmi
lesquels la résine synthétique, la mousse de
polyuréthane et l'aggloméré de liège.
Son œuvre est présente à la Fabuloserie à Dicy et dans
la Collection Neuve Invention à Lausanne.
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DA FONSECA Jose Miguel (1932)
Peinture
José-Miguel da Fonseca est né le 17 mars 1932 à
Setubal, au Portugal. Illettré, il est issu d'une famille où
les femmes travaillaient à la conservation du poisson et
les hommes au déchargement des bateaux de pêche.
Toute sa vie, il a rapporté à terre les trésors de la mer :
coquillages, étoiles de mer et poissons, pour les
peindre. En 1987, l'ethnographe Noëlle Perez découvre
ses œuvres aux couleurs vives et l'encourage à peindre
également des tableaux.
L’oralité, pour lui, éclot en dessins, en peintures, en
assemblages de coquillages colorés. On retrouve dans
ses œuvres deux éléments très présents dans son
quotidien : le poisson et le taureau, son gagne pain et
sa manière de rompre la monotonie. On y retrouve sa
vie de «descarregador » (déchargeur).
José-Miguel da Fonseca vit alternativement à Paris et au Portugal. Ses œuvres sont présentes au Musée d'Art
Naïf Max Fourny, au musée international d’art naïf de Vicq, au Musée international d’art naïf de Nice, au musée
de L’art en marche de Lapalisse ainsi qu’au musée international d’art naïf de Saint Denis de Brompton, au
Québec.
DEREUX Philippe (1918 – 2001)
Compositions à partir d’épluchures
Philippe Dereux est né à Lyon dans une famille de petits commerçants. Il
se consacre d’abord à l’écriture et publie des textes dans différentes
revues. Philippe Dereux fut botaniste pour Jean Dubuffet : il capturait des
papillons pour lui et l’aidait dans ses collages. Et c’est précisément le
peintre qui l’a guidé vers la création plastique.
Au départ, il réalise ses œuvres à partir d'épluchures de fruits,
d'aubergines ou de pommes de terre rehaussées de gouache. Ses
compositions sont abstraites et décoratives. Peu à peu, il utilise de moins
en moins la peinture et c'est finalement l'épluchure qui prend le dessus
dans des séries de tableaux figuratifs représentant personnages, foules et
théâtres, savamment encadrés et mis en page.
Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, notamment chez
Alphonse Chave à Vence ou Pleine Marge à Paris. Philippe Dereux a
également participé à plusieurs manifestations collectives.
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FAUCHERRE Jean (1916 – 2003)
Sculpture sur bois
Jean Faucherre est né en 1916. D'origine Vaudoise, il a vécu pendant
trente ans à Bordeaux avant de partir pour le Canada exercer le métier de
responsable des plantations pour le compte d'un paysagiste. Les arbres et
le bois le passionnent. Il ressent une grande émotion lors de son séjour au
Québec en voyant des totems indiens.
Cette rencontre participe à la naissance tardive de sa vocation de
sculpteur. Il aborde en effet ce travail à son retour en Suisse en 1976, à
l'âge de soixante ans. Il sculpte, sur des troncs d'arbres de taille variable,
des visages de facture archaïque qui s'éploient en suivant le mouvement
des branches et du tronc. Ses expositions ont été rapidement très
nombreuses en Suisse, en France, en Belgique, en Allemagne, au Canada,
au Japon…
Jean Faucherre résidait à Lausanne. Il est décédé en septembre 2003. Son
œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne et au
Musée de l'Aracine à Villeneuve d'Ascq.
FILLAUDEAU Noël (1925 – 2003)
Peinture, sculpture & collage sur supports divers
Noël Fillaudeau est né en 1925 à Boussay. Il peint et
sculpte en autodidacte depuis l'âge de seize ans, âge
auquel il fait ses premières expériences avec des
« métamorphoses » qui sont des modifications par
peinture d'affiches, de photos, de couvertures de revues.
Il aime aussi malaxer la « boue bleue » de sa région. En
1942, il est apprenti maçon, mais à la suite d'un grave
accident du travail, il quitte ce métier. Il fréquente alors
l’Ecole des beaux-arts de Nantes puis de Paris, mais
l'absence de liberté qu'il y rencontre le dégoûte des
études.
Noël FILLAUDEAU, Sculpture « esprit- lumière »
Dans les années cinquante, il réalise des tableaux de mousses et de lichens. Il entretient également une
correspondance avec Gaston Chaissac qu'il rencontrera en 1958 et avec qui il projette de créer un village pour
artistes, projet qui restera sans suite. Il noue également des contacts avec Robert Tatin et Le Corbusier. En
1965, il se marie en Suisse où il s'installera à Wetzikon pour une trentaine d'années. Après un grave problème
de santé, il retourne s'installer à Boussay à partir de 1992. Les créations de Noël Fillaudeau sont très variées ;
elles englobent la peinture, la sculpture, et le collage de matériaux divers. Ses dessins mêlent l’écrit et l’image,
ainsi qu’un graphisme composé de signes qu’il déclare « magiques ». Il est décédé en octobre 2003.
Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne et à la Fabuloserie à Dicy.
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FROMENTY Claude
Sculpture
Elle vit et travaille à Salles-Arbuissonnas dans le Rhône.
Plasticienne autodidacte, elle travaille dans un premier temps la terre puis le
papier mâché. A partir de 1990, elle commence des assemblages de matériaux
divers. Son univers et son mode de représentation la font appartenir à la famille
des artistes dits « singuliers ».
«Sans cesse l’on navigue de chimères fabuleuses à la réalité… un aller retour
toujours possible du côté de l’enfance, une bouffée d’oxygène. S’élabore ainsi un
univers surprenant, dans sa grâce, son élégance dont Claude Fromenty restitue
les moindres gestes les plus amusants, étranges, saisissants… Spontanée,
atypique, Claude Fromenty âme tendre, chaleureuse, crée des figures fort
sympathiques, festives, gaies, des êtres délicieux, rayonnants, ayant tous une
résonnance en chaque spectateur… »
Claude FROMENTY
GIMEL Patrick (1952)
Dessin à l’encre de Chine et aux crayons
Patrick Gimel est né en 1952 à Grenoble.
Il pratique tout d'abord le dessin animé de manière artisanale. Son œuvre
s'inscrit sur le papier en structures elliptiques plus ou moins denses ; parfois
des architectures compliquées surgissent. L'artiste utilise principalement
l'encre de Chine et les crayons de couleurs. Patrick Gimel réside à Grenoble.
Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne.
Patrick GIMEL
HAAS Kurt Josef (1935)
Peinture & dessin, techniques diverses
Kurt Josef Haas est né à Zurich, en Suisse. Après des études de commerce, il sera
employé par divers grands magasins et établissements bancaires à Bâle.
Marié et père de famille, il commence à dessiner en 1975 avec des crayons de
couleur qu'il emprunte à ses filles. En 1985, il achète une péniche et entreprend
de naviguer à travers l'Europe, chaque année durant la belle saison.
C'est en 1986, au cours de l’un de ces voyages, qu'il voit une affiche de la
Fabuloserie et rend visite à Alain Bourbonnais qui lui achète des dessins. Il
poursuit son existence nomade en séjournant dix-huit mois en Catalogne, puis un
an en Italie près de Lugano. Puis il revient à Zurich et travaille dans un magasin de
tabac.
Kurt Josef HAAS, Borgnes,
allées et venues
Ce créateur s'intéresse à Vincent Van Gogh, Paul Klee et aux expressionnistes. Il
est également très impressionné par l'œuvre d’Adolf Wölfli et Scottie Wilson. Il
explore toutes sortes de techniques : crayons de couleur, craie grasse, stylo à
bille, aquarelle, gouache, huile, acrylique.
Kurt Josef Haas réside à Zurich et ses œuvres sont présentes dans la Collection
Neuve Invention à Lausanne.
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JACQUI Danielle (1934)
Couture, peinture &, sculpture.
Danielle Jacqui, dite « Celle qui peint », est une peintre et sculptrice
française, né le 1er janvier 1934 à Nice d'un joaillier et d'une militante
féministe. Elle vit à Roquevaire (Bouches-du-Rhône) où elle est célèbre
pour avoir entièrement décoré sa maison.
La rapide séparation de ses parents constitue un déchirement à la suite
duquel elle est placée en pension, pour être finalement confiée à un
couple d'instituteurs en 1945. Elle est alors formée à la méthode Freinet
à Saint-Rémy-de-Provence, qui marquera durablement son travail par le
développement d'une énergie de libre expression.
À la fin de la seconde, elle doit arrêter ses études et épouse, à l'âge de
18 ans, un maçon dont elle aura quatre enfants. À la suite de son divorce
en 1970, elle devient brocanteuse, métier qui lui donne le goût de la
récupération.
À partir de 1971, elle entame une production de peintre qu'elle
commence à montrer. En 1976, lors de sa première exposition à
Marseille, elle découvre les liens qui existent entre son travail et ceux
des autres artistes « en marge » et en 1981, à la suite de la visite du
Musée Robert Tatin, elle débute l'œuvre monumentale qui la rendra
Danielle JAQUI, CREDITS ?
célèbre : la décoration de sa propre maison, dont le principe est de ne
pas laisser un seul centimètre carré sans son intervention en peinture,
mosaïques, etc.
Fondatrice du Festival d'Art singulier d'Aubagne, elle est l'une des plus
emblématiques figures de ce mouvement d'Art singulier, issu de La
Neuve Invention et de « l'Art hors-les-normes ».
Le travail de Danielle Jacqui est représenté dans des lieux et collections concernant l'Art singulier : la
Fabuloserie (Dicy), le Site de la Création Franche (Bègles), le Musée international d'art naïf Anatole Jakowsky
(Nice), le musée d’art populaire contemporain de l’Art en marche (Lapalisse)...
KOCZY Rosemarie (1939 – 2007)
Sculpture, collage et peinture & dessin, techniques diverses
D’ascendance hongroise, Rosemarie Koczÿ est née le 5 mars 1939 à
Recklinghausen, en Allemagne. Elle survit à la déportation dans deux
camps de concentration puis passe son enfance dans divers
orphelinats avant de s'installer en Suisse en 1961 où elle suit des
cours aux Arts Décoratifs à Genève. Elle s'intéresse à la tapisserie et
séjourne à Prague dans l'atelier du professeur Kybal en 1969.
Rosemarie KOCZY, Je vous tisse un linceul
Elle entreprend ensuite des recherches ethnologiques sur les
techniques textiles primitives d'Afrique, d'Océanie, de Mélanésie et
des Hébrides puis sur la teinture végétale en Europe et en Amérique
latine. Grâce à ses travaux, elle est récompensée en 1975 et 1976,
par le Prix du Crédit Suisse à Genève et le prix d'encouragement à la
recherche de la Fondation Peggy Guggenheim de Venise.
Parallèlement à cette activité, Rosemarie Koczÿ peint au doigt des
toiles de grand format, réalise des cahiers à l'encre de Chine, des
pastels, des aquarelles, des lithographies, des sculptures et des
collages. Elle dessine sur des papiers artisanaux de différentes
origines. Ses œuvres privilégient le blanc et le noir. Dans sa série
« Je vous tisse un linceul », en référence au rituel de l’enterrement
juif, elle donne à ceux qu’elle a vu mourir dans les camps un
enterrement digne et respectueux. Elle a également écrit de
nombreux récits sur l'histoire de sa famille.
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Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
Rosemarie Koczÿ résidait à Croton en Hudson, aux Etats-Unis. Elle y est décédée le 12 décembre 2007. Ses
dessins sont présents dans de nombreuses collections parmi lesquelles : la Collection Neuve Invention à
Lausanne, le Musée Charlotte Zander à Bönnigheim, le Musée du Docteur Guislain à Gand.
LABELLE André (1934)
Peinture
André Labelle est né en 1934 à Villeneuve-sur-Lot. Il a longtemps
exercé le métier de jardinier. Passionné de peinture, il commence à
travailler d'après nature, mais très vite il abandonne toutes contraintes
pour laisser libre court à son imaginaire. Il puise son inspiration dans le
ciel, plus exactement dans tout ce qui émane de la planète Mars. En
effet, les êtres, animaux ou objets sont tous authentifiés sous
l'étiquette « martienne », invariablement apposée, attestant de leur
provenance céleste. Utilisant des marqueurs ou de l'acrylique, André
Labelle peint sur des supports variés : cartons d'emballage ou cailloux,
parfois sur des branches ; sa palette se réduisant à quatre ou cinq
couleurs : bleu, rouge, noir, ocre jaune et quelques touches de vert. A
la manière d'un puzzle coloré, écailles, cercles, spirales et striures
prolifèrent et s'articulent, jusqu'à former ces étranges créatures aux
yeux proéminents. André Labelle réside à Villeneuve-sur-Lot.
Son œuvre est présente à la Fabuloserie à Dicy.
LACOSTE Alain (1935)
Sculpture & peinture et bas reliefs sur matériaux divers
Alain Lacoste est né le 10 décembre 1935 à Laval. Il passe sa
scolarité dans une école religieuse, pratiquant solfège et dessin le
dimanche. Après le baccalauréat, il suit les cours de Khâgne et
devient professeur d'histoire. Il se marie et il enseigne sans grande
conviction à Béthune puis à Aurillac. Il demande sa mutation à
l'Institut national de recherche pédagogique de Clermont-Ferrand
mais il subit une sévère déprime et reste un an en maison de repos.
Il rencontre alors une institutrice qui deviendra sa nouvelle
compagne. De 1970 à 1975, il est responsable de la revue
« L'actualité des Arts plastiques » à l'Institut pédagogique de Paris.
C'est à cette époque qu'il commence à peindre des nus d'après
photographie et à réaliser sur ses palettes des petits dessins d'une
autre manière qui prendront finalement le dessus dans son œuvre.
Entre-temps, il devient fonctionnaire de la Ville de Paris pour trois
ans, puis regagne en 1979 sa Mayenne natale où il est responsable
du service des Finances puis travaille aux Affaires culturelles de
Laval. Sa rencontre avec Robert Tatin est déterminante dans son
parcours pictural.
Aujourd'hui à la retraite, Alain Lacoste réside à Athée. Il réalise des sculptures à partir de bois de récupération
ou de souches, peint sur toutes sortes de matériaux de rebut et dessine sur des photographies de magazine
dont il détourne le sens. Il exploite l'imprévu, les taches, les supports hétéroclites dont son inventivité le
pousse à s'emparer. Il écrit également ses fameuses « lacosteries », composées essentiellement de notes
d'atelier.
Les œuvres d’Alain Lacoste sont présentes dans de nombreuses collections parmi lesquelles la Fabuloserie à
Dicy et la Collection Neuve Invention à Lausanne.
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LADHARI Abdelaziz (1956)
Peinture
Né le 8 septembre 1956 à M’Saken (Tunisie), comme Jaber, auquel il
achetait des œuvres et qui l’a initié à la peinture, Abdellaziz Ladhari
est un peintre autodidacte vivant actuellement en Espagne, dans la
région de Barcelone.
Arrivé à 17 ans en France, il a d’abord exercé tous les métiers apprenti cuisinier, agent commercial ou commerçant ambulant,
peintre en bâtiment, ferrailleur et même, en Belgique,
projectionniste - avant de se consacrer définitivement à la création
en 1998.
Travaillant au feeling, suivant l’inspiration spontanée tirée de son
expérience de la vie, Ladhari est réfractaire aux académies des beauxarts, auxquelles il a tenté en vain de s’intégrer.
Il peint le plus souvent à l’acrylique sur toile et il fabrique lui-même
ses châssis, mais il est ouvert à toutes les expériences : il a fait un
jour, avec des olives écrasées, un tableau qui a gardé des couleurs
magnifiques. Ladhari représente des histoires et des mondes vécus
ou ressentis, où chaque personnage joue un rôle particulier.
Attention : les toiles de Ladhari se lisent, comme l’écriture arabe, de
droite à gauche !
e
En 2002, il a reçu le « Prix spécial du Jury » dans la catégorie « Art brut, singulier et insolite » au 31 Concours
International organisé par la Galerie Pro Arte Kasper à Morges (Suisse).
LALLIER Ciska (1949 – 1991)
Sculpture, peinture & techniques diverses.
Ciska Lallier est née le 7 mai 1949 à Grenoble. Elle suit des études de
Lettres et d'Histoire de l'Art. Pendant un an, elle voyage aux Etats-Unis
où elle pratique la photographie. Elle commence à peindre en 1971,
dans une facture naïve, des baigneuses figées dans des décors fleuris et
agrestes qui se développent à l'infini. Elle participe à l'exposition « Les
Singuliers de l'Art » à Paris en 1977.
Peu à peu, son travail évolue vers des modes d'expression variés : objets
en papier mâché, tissages proches de l'artisanat indien, sculptures, pour
trouver son aboutissement dans la peinture où elle développe une
iconographie menaçante ayant pour thèmes la mort, les rapports de
l'homme et de l'animal, la possession sexuelle ou maléfique. Dans ses
œuvres « animalières » défile toute une mythologie symbolique
commune à de très nombreuses civilisations : chats, lézards, aigles,
licornes, jaguars, serpents, taureaux, etc.
Fascinée par la culture précolombienne, elle effectue un voyage au
Mexique pour retrouver, dit-elle, ses lointains ancêtres « spirituels ».
L'univers sombre de Ciska est composé d'un bestiaire agressif qui peu à
peu fera place à la figure du taureau, incarnation de la force et de la
vitalité. À la fin douloureuse de sa vie, Ciska Lallier vend des bijoux sur
les marchés. Elle meurt le 6 janvier 1991.
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LASSITER Charles Keeling (1926 – 2005)
Peinture
Charles-Keeling Lassiter est né en 1926. Il est licencié en sociologie et
psychologie de l'art et docteur en sciences de l'éducation. Après avoir
suivi un enseignement artistique et reçu un deuxième prix de peinture à
la Skowhegan School of Painting and Sculpture, il enseigne quelque
temps les beaux-arts. Il montre ses travaux pour la première fois en
1956, lors d'une exposition collective au Musée d'art moderne de New
York.
Cet artiste marginal produit des figures qui ont toujours un aspect
tragique, mettant en scène des danseurs, marionnettes et arlequins, pris
dans des danses où le macabre l'emporte toujours sur le burlesque. Il est
aussi poète, et dévoile avec talent son sens de la dérision et de
l'absurde. Charles-Keeling Lassiter est décédé en 2005 à New York.
Charles Keeling LASSITER,
Abstracted figure
Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne.
LE BRICQUIR Danielle (1941)
Peinture & sculpture.
D’origine bretonne, Danielle Le Bricquir est née le 10 octobre
1941. Elle fait ses études à Levallois-Perret jusqu'au baccalauréat
de philosophie puis s'inscrit en faculté de Lettres à la Sorbonne.
De 1959 à 1969, elle est institutrice puis professeur de Lettres
dans un collège de Belleville. Mariée et mère de deux enfants, elle
devient militante féministe dans les années soixante-dix. En 1985,
elle publie La paix les femmes aux Presses Universitaires de
Grenoble. A la fin des années quatre-vingt, elle défend la cause
canaque et entreprend parallèlement une thèse sur le groupe
Cobra.
LE BRICQUIR Danielle, Equilibre.
Elle commence à peindre à l'âge de trente-sept ans, utilisant
toutes sortes de supports : toiles, papier, cuir, bois. A partir de
1981, découvrant l'usage de la scie sauteuse, elle réalise des
découpes sur du bois contreplaqué avec lequel elle crée des
totems qu'elle peint de couleurs chatoyantes. Elle puise ses
thèmes d'inspiration dans les souvenirs de ses nombreux voyages
(Mexique, Sahara, Indonésie, Nouvelle-Calédonie) ainsi que dans
les légendes celtes et les contes bretons dont son enfance fut
bercée.
Danielle Le Bricquir partage son temps entre Paris et Perros-Guirec. Son œuvre est présente dans la collection
de Cérès Franco à Lagrasse, et dans celle de l'Aracine à Villeneuve d’Ascq.
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LECARRE-GALIMARD Simone (1912 – 1996)
Dessin, composition de figurines, techniques diverses
Simone Le Carré-Galimard est née le 7 septembre 1912 à Troyes, d'un père breton
et d'une mère lorraine. Son père meurt écrasé par un camion en 1919. Elle vit alors
dans la famille de sa mère, dans une ferme isolée en Champagne. En 1929, elle
entre à l'Ecole des arts décoratifs pour trois années. A sa sortie, ne trouvant pas de
travail, elle retourne vivre avec sa mère et devient « gardienne d'abeilles ». Au
début de la guerre, elle fait des séjours au Maroc pour rendre visite à l'un de ses
frères mais elle y attrape le typhus et survit miraculeusement. Pendant
l'Occupation, elle entre dans la Résistance et obtiendra la croix de guerre. Puis, en
1947, elle se marie avec Maurice, un ami d'enfance échappé des camps allemands.
C'est dans les années cinquante qu'elle commence à dessiner en noir et blanc. Le
couple décide d’ouvrir un restaurant à Strasbourg-Saint Denis. En 1970, ils
s'installent dans le XIVe arrondissement de Paris. Tout en continuant à dessiner, elle
commence à décorer sa maison puis crée des figurines fantaisistes et une série de
poupées, jouet dont elle fut privée dans son enfance, collectant toutes sortes de
matériaux pour les réaliser : boutons, perles, morceaux de poupées, capsules
écrasées, etc. Parallèlement, elle continue à dessiner au stylo bille.
Grâce à Alain Bourbonnais, elle expose pour la première fois à l'Atelier Jacob en
1976. Simone Le Carré-Galimard meurt en 1996. Son œuvre est présente dans la
Collection de La Fabuloserie à Dicy.
LE CHAPELAIN Monique (1937)
Peinture
Monique Le Chapelain est né en 1937. Elle connaît une
relation difficile avec sa famille. C'est en 1959, à l'âge de
vingt ans, qu'elle commence à peindre en dilettante
jusqu'en 1981 où elle se met à créer de manière plus
assidue. Fragile, elle fréquente les hôpitaux
psychiatriques. Vers 1970, sa route croise brièvement
celle de la Compagnie de l'Art Brut.
Elle peint, de manière stylisée, des fleurs gigantesques,
des chiens et des oiseaux parfois dotés de têtes
humaines, d'un œil unique et d'une abondante
chevelure blonde. Dans ses peintures extrêmement
colorées, la végétation et les animaux sont
disproportionnés par rapport aux humains.
Monique LE CHAPELAIN, Chat mange fleurs.
Monique Le Chapelain réside aux Ulis. Son œuvre est
présente dans la Collection de l’Art Brut à Lausanne.
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LEDUC Eugène (1938)
Peinture & pastel
« Je suis né à Saint-Malo, d’Ile-et-Vilaine, le 27 avril 1938, d’une
famille de paysans. J’ai eu une enfance merveilleuse gardant les
vaches en compagnie de ma grand’mère dans les landes
bretonnes.
De 14 à 25 ans j’ai aidé mes parents au travail de la terre. Par la
suite de 25 à 32 ans, j’ai taillé la pierre pour la restauration des
monuments et décoration. En 1970, j’ai dû abandonner mon
second métier pour raison de santé ayant fait une décalcification
de la colonne vertébrale. C’est alors que je décidais de devenir
berger, partant pour une première expérience avec 650 moutons
dans les Alpes, au-dessus de Sisteron à Autan, un petit village
auquel on accède par la route de Pierre-Ecrite. J’ai passé cette
année-là un été difficile et exceptionnellement beau. C’est un
travail que j’aurais bien fait toute ma vie mais cela n’était
malheureusement pas possible pour différentes raisons en
particulier pécuniaires.
C’est à cette époque que, pour la première fois, ma main et le
LEDUC Eugène, Un peu homme un peu bête
pinceau se rencontrèrent sur l’insistance de ma femme qui me
faisait monter le matériel là-haut à tout hasard. Car je refusais de
penser que je pourrais passe du bon temps en étalant des couleurs sur du papier. Sans elle, je n’aurais jamais
peint. Jusqu’en 1973 je n’ai fait que très peu de peinture puisque petit à petit nous avions monté une poterie
(ma femme est potière) laquelle, depuis ma maladie, nous permet d’élever nos cinq enfants à la campagne.
1
C’est en 1974 que j’ai pris conscience que je pouvais vraiment m’exprimer en peignant. » Eugène Leduc.
Son travail est composé de portraits qui se détachent sur un fond abstrait et multicolore. Ils sont parfois
associés à des animaux. Eugène Leduc n’a aujourd’hui plus la même vie. Il réside à Toulouse et peint toujours.
LEON (1952)
Sculpture & bas relief
Jean Claude Melton dit Leon est né en 1952. Toutes ses œuvres
sont réalisées à partir de boites à œufs et de mousse expansive.
Il collectionne tout ce qui se rapporte à l’œuf.
« Connaissant tout l'intérêt que vous portez aux mondes
nouveaux, à l'insolite et à la découverte, je vais vous rapporter
des faits qui bien qu'étrange, pourraient bien être réels.
A deux pas de notre porte, autant dire chez nous, s'active un
monde grouillant, bigarré, frondeur, irrespectueux de la
bienséance, et qui reste la plupart du temps invisible. Je dis, la
plupart du temps, car si nous sommes patients et remplissons
certaines conditions, il en est tout autrement.
Leon, black blanc beur
De ce monde, on n'en connait que peu de chose. Il s'agirait en
quelque sorte d'une face cachée de la terre, où, pour y pénétrer
d'une façon idéale, il faudrait être dans la lune. Ensuite on y
entre comme on en sort, à volonté. Nul besoin de papier ou titre
officiel cataloguant celui-ci ou celle-là. Point de texte couchant
sur le papier l'avenir de chacun. Tout se fait naturellement. Le
maître mot est liberté, la qualité principale est la patience. Car
1
© Galerie Chave, 1978.
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ils attendent depuis très longtemps et peuvent tenir encore beaucoup plus ». Léon
Jean Claude Melton dit Leon a exposé en Suisse, à New York, en Allemagne et en Espagne, ainsi que dans de
nombreux lieux en France. Il vit aujourd’hui dans la Loire.
LORTET Marie-Rose (1945)
Sculpture sur tissus, tricots & fils
Marie-Rose Lortet est née à Strasbourg, en 1945.
Pendant toute son enfance, elle construit des objets
avec des matériaux hétéroclites. Dans les années 60,
elle réalise des œuvres avec des tissus cousus et brodes,
qui seront remplaces peu à peu par des morceaux de
tricot.
Lorsqu’elle rencontre Jean Dubuffet, à l’âge de 24 ans,
le maitre perçoit d’emblée la force et l’originalité de son
travail.
En 1978, ses œuvres intègrent la collection Neuve
Invention du musée d’art brut de Lausanne. La même
année, elle commence à construire des œuvres dans
l’espace, avec une technique de fils rigidifies. Ses
œuvres sont souvent blanches : Vêtement de pluie, La
maison de l’attrape-lumière,… La couleur apparait
ensuite dans des œuvres de grand format, plus
abstraites, comme Tranche de granit panthère, Le
rocher tortue ou Géographie d’incertitudes.
MASSE Claude (1934)
Sculpture & collage.
Claude Massé est né le 21 mars 1934 à Céret. Il grandit dans un milieu
artistique, rencontre des écrivains tels que Blaise Cendrars ou Roger Martin du
Gard et pose pour Raoul Dufy. Son père, l'écrivain Ludovic Massé, s’est lié
d'amitié avec Jean Dubuffet. Lui-même entretiendra une correspondance avec
ce dernier pendant plusieurs années.
Après avoir suivi les cours de l'Ecole des Arts Décoratifs, Claude Massé travaille
successivement dans une agence de presse, à la bibliothèque municipale de
Perpignan, puis exerce la fonction de documentaliste à l'Ecole des beaux-arts et
au musée Hyacinthe Rigaud à Perpignan.
Claude Massé, Sauvons la
forêt !
De 1967 à 1972, il est directeur du Musée d'art moderne de Céret où il
rencontre notamment Claude Viallat, Marc Chagall et Pablo Picasso. Dès 1959, il
constitue une collection « d'Art Autre », réunissant les créations d'artistes
autodidactes et marginaux de sa région. Elle fera l’objet d’une donation
importante au Musée de la Création Franche.
En parallèle à cela, en 1968-1969, Claude Massé se tourne vers l'art postal. Il
réalise d’abord une série de soixante-quatorze "Lettres-Correspondance" (textes plastifiés collés sur des tubes
de 30 à 80 cm mais pouvant aussi atteindre jusqu'à sept mètres), puis de 1970 à 1974 avec quatre cents " Colis
postaux ou Bibliographies ", lettres plastifiées adressées à divers correspondants et collées sur les faces
externes de paquets confectionnés par lui-même. C'est finalement en 1979 que, stimulé par la fréquentation
des Beaux-Arts, il entreprend ses premiers travaux de liège : d'abord ses " Capsules et Clous " puis, par dizaines
chaque jour, des légions de " Patots ", personnages dérisoires (le " Patot " est un vaurien en catalan) réalisés
par assemblage de tubes en liège et de simples bouchons de champagne.
A partir de cette époque, sa production est tellement prolifique que dès sa première exposition personnelle,
organisée par Christian Delacampagne à l'Institut Français de Barcelone en 1984, Claude Massé pourra
présenter mille six cents Patots, allant jusqu'à trois mille huit cents la fois suivante. Puis insensiblement les
Patots évoluent, grandissent, deviennent les " Personnages ronds ", les Cérétans, les " Christ lépreux " et "
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Patots Christ " (avec dentelles de couleur et utilisation du fer), pour aboutir à la série des " Forfants ", plusieurs
milliers de créatures avec lesquelles il organise des happenings sur les plages.
Depuis, la notoriété de Claude Massé n'a cessé de croître, comme poète, artiste ou collectionneur. Ses
nombreuses publications, les reportages filmés sur son œuvre, l'édition de sa correspondance avec Dubuffet,
une série également de commandes publiques pour la réalisation de bronzes monumentaux ont fait de lui le
représentant incontournable d'une certaine vision de l'art dans la région Languedoc-Roussillon. Une réputation
bien méritée que vient donc consacrer une grande manifestation d' « Art Autre », présentant à meilleur de sa
collection dans la ville de Gérone, en Catalogne espagnole, au mois de septembre 1995.
MOLLE Louis (1947)
Techniques diverses
Dans la préhension de l'objet regardé, quelle est la part de l'œil,
organe photographique détecteur initial de l'image ?
Du cerveau au regard s'insinue la subjectivité qui transforme à
notre insu "l'image innée" en "imaginaire".
Louis Molle invente, récupère, transforme, déchire et coud,
casse et colle, découpe, superpose, soude, perce, visse, sans
jamais torturer ces objets de rien, ces résidus de tout qu’il
s'approprie et grime pour d'autres fêtes chez ceux mêmes qui
les ont délaissés.
Des créatures hybrides, endormies, attendent que se pose un
regard avant que l'on ne les façonne, les chérisse, les flatte.
Il se pourrait même que l'on confie l'indicible à cette tribu
pacifique : méfiez-vous des récits qu'elle colporte, ce ne sont pas
que des rêves !
Louis MOLLE, Tango
PAUZIE Alain
Peintures, dessin, collage sur matériaux et supports divers
Alain Pauzié est né le 28 septembre 1936 à Millau, dans
l’Aveyron. Il passe sa jeunesse à Albi, où sa famille s'installe dès
1942, et se passionne pour le rugby, jouant à un niveau semiprofessionnel. Il entreprend des études à la faculté de Toulouse
et obtient une licence de droit et un DESS d'Economie politique.
En 1961, il épouse Françoise qui va l'initier au dessin. Il gagne
ensuite la région parisienne pour devenir cadre au Commissariat
à l'Energie Atomique.
Dès 1967, il dessine sur du papier perforé d'imprimante. Au cours
d'un séjour aux Etats-Unis, il réalise une fresque murale à
Norwalk, dans l'Ohio puis expose, l'année suivante, à la galerie
Jacques (Karamanoukian) à Ann Arbor.
En 1977, sa rencontre avec Jean Dubuffet – avec qui il correspond
depuis trois ans – sera pour lui un encouragement
supplémentaire.
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En 1984, il rencontre Pierre Seghers qui admire particulièrement ses calligraphies. Pour dessiner, Alain Pauzié
utilise le stylo à bille, le feutre et le Rotring. Il grave également des os et a réalisé une série de « coulages à la
baguette » avec des peintures industrielles périmées. Il est également passionné d'édition et produit des
illustrations, des lithographies, des gravures.
Ses enveloppes illustrées entrent dans la Collection Neuve Invention de Lausanne. L'une de ses plus célèbres
expositions est celle qui se déroule au Centre Albert Chanot de Clamart, en 1989, où il expose plus de deux
cents semelles peintes. Alain Pauzié collecte en effet les semelles rejetées par la mer au cours de ses
promenades sous les falaises de la côte normande et les décore de ses mystérieux graphismes.
Alain Pauzié réside à Albi. Ses œuvres sont présentes dans la Collection Neuve Invention à Lausanne.
PELLIGAND Bernard
Peinture
Entrer dans l’univers de Bernard Pelligand, c’est se
donner le droit de sourire, d’être étonné, et même de
rire.
Qui sont ces êtres ubuesques qui nous regardent, nous
interrogent, nous délivrent des messages ? Des
personnages croisés au hasard de la vie, de
l’imaginaire jubilatoire du peintre avec comme seul
mode de communication, la dérision.
Dérision de ce monde actuel, réel ou fictif, Bernard
Pelligand prend le parti pris de l’ironie douce, parfois
amère mais toujours sincère dans son travail de
plasticien.
Des couleurs denses viennent inonder le support, pas
un seul pan de la surface n’est épargné, à croire que le
vide lui fait peur… Peindre, peindre encore, repeindre
sur ce qui a déjà été peint, et s’émerveiller du
résultat : la maîtrise de l’équilibre artistique, la
cohésion parfaite de l’univers créé.
Bernard Pelligand est un plasticien pour qui l’acte de créer est indissociable de sa vie.
Peintre autodidacte et personnage singulier, sa peinture est son oxygène, son carburant, sa raison d’être.
Dessins, photographies, peintures, maîtrise des couleurs, collages, volumes, écritures… Tout est bon pour se
raconter et nous dire avec cet humour qui le caractérise toute la dérision et la vanité qui accompagnent nos
chemins de vie. Son œuvre est forte et volubile, elle ne nous laisse jamais indifférent.
POPY
Sculpture
Guy Maraval dit « Popy » est venu à l'art sans y
être préparé, par suite d'un problème de santé
qui, il y a 17 ans, l'a contraint à abandonner son
activité professionnelle. Incapable de rester
inactif, il a songé dès lors à récupérer des
matériaux de rebut pour créer ses propres
œuvres. Et Popy récupère tout, y compris les
couleurs vives et gaies qu'il utilise pour peindre
ses tableaux, réalisés pour la plupart sur des
chutes de bois et de planches.
« J'ai eu à côtoyer la mort et de ce fait mon
regard s'est porté vers d'autres univers qui me
sont propres et que j'essaie d'interpréter sur le bois. J'utilise une symbolique répétitive, l'oiseau, le triangle, sans
chercher un message particulier, c'est une forme d'écriture »
.
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SAIDOU Claude
Peinture
Unique, le style de Claude Saidou mêle les motifs des étoffes précieuses,
les formes rupestres et le graphisme urbain. Géométrique et humain,
chaleureux et sensuel, il évoque la société, la féminité, les états d'âmes,
dans des univers modernes, riches, épurés, baroques.
Au fil du temps, l'artiste garde ses pinceaux crus et colorés, ses thèmes
baroques, parfois torturés. Il investit également la troisième dimension,
érode avec bonheur une pierre blanche et dense d'où surgit un thème
cher : les visages. Regards pesants, yeux fous, faces hagardes, les
sculptures colportent elles aussi cette facette sombre et expressive de
Claude Saidou. La pesanteur et la matière ouvrent à l'artiste une voie
exploratoire infinie et le font entrer dans le registre rare des créateurs
aux arts multiples.
SANFOURCHE Jean-Joseph (1929 – 2010)
Peinture, sculpture et techniques diverses
Jean-Joseph Sanfourche est né le 25 juin 1929 à Bordeaux. Il passe
son enfance à Rochefort où son père l'initie au dessin. Pendant la
guerre, il est arrêté avec sa famille par la Gestapo. Son père est
fusillé mais sa mère et lui sont libérés et envoyés à Limoges. Ces
épisodes tragiques et les sévices subis vont laisser de graves
séquelles qui le poursuivront tout au long de sa vie. Il étudie la
comptabilité à l'Ecole nationale professionnelle. Durant cette
période, il part sur les traces de Vincent Van Gogh à Auvers-surOise et rend visite à Antonin Artaud lors de son séjour à l'hôpital
d'Yvry. À sa majorité, il s'installe à Paris où il sera directeur d'une
usine de textile puis d'une fabrique de prêt-à-porter. Ensuite, il
passera quelques années au Ministère des Affaires Etrangères.
Après vingt ans de vie parisienne, il retourne dans la région de
Limoges. Passionné par les Evangiles et les Cathares, il devient
également membre de la Confrérie de Saint-Léonard qui a pour
vocation d'honorer le grand saint limousin.
Jean-Joseph Sanfourche peint sur de nombreux supports, parfois
sur des os mais aussi sur des pierres. Il sculpte des totems, réalise
des
émaux, exécute des toiles dans un style propre, peuplé de
Jean-Joseph SANFOURCHE, Pablo Picasso
personnages
aux yeux ronds. Il a correspondu avec Jean Dubuffet
médite devant un bon verre de vin et
pendant
presque
dix-huit ans et cinq cents de ses dessins se
quelques fleurs
trouvent au Musée de l'Art Brut de Lausanne. Sa vie est d'ailleurs
ponctuée de rencontres avec de grandes personnalités parmi
lesquelles : Robert Doisneau, Marcel Jouhandeau, Anatole
Jakovsky, Gaston Chaissac, Françoise Giroud…
Jean-Joseph Sanfourche résidait à Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne. Il est décédé le 13 mars 2010.
Son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques, parmi lesquelles : le Musée d’Art Moderne
à Paris, le Musée d’Art Naïf à Laval, la Collection Neuve Invention à Lausanne, La Fabuloserie à Dicy.
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SENDREY Gérard (1928)
Dessin, peinture & techniques diverses
Gérard Sendrey est né le 12 mars 1928 à Bordeaux. Très tôt, Gérard
Sendrey montre un grand intérêt pour les arts plastiques auxquels il
s’adonne de manière sporadique jusqu’à l’âge de trente-neuf ans,
avant d’y consacrer tout son temps libre.
Par ailleurs, il fait une carrière dans l’administration territoriale, à la
mairie de Bordeaux puis à la mairie de Bègles dont il deviendra le
Secrétaire général. En 1989, avec l’aide de Noël Mamère, nouveau
maire de Bègles, il crée le Site de la Création Franche devenu Musée
de la Création Franche en 1996.
Ce créateur – à l’importante production – expérimente toutes sortes
de techniques, de l’encre de Chine à la peinture, du pastel au
crayon, jusqu’au simple stylo bille et au calame. Il peint sur toile,
mais son support privilégié reste le papier. Il travaille par séries avec
une prédilection pour les petits et moyens formats. Il réalise des
portraits, des « tricotages », des scènes, des paysages, des animaux
fantastiques, des compositions, jusqu’à la limite de l’abstraction.
Gérard Sendrey réside à Bègles. Ses œuvres sont présentes dans de
nombreuses collections publiques et privées notamment à La Neuve
Invention à Lausanne, l’Aracine à Villeneuve-d’Ascq, la Fabuloserie à Dicy, le Folk Art Museum à New York, le
Musée Charlotte Zander à Bönnigheim, Museum Im Lagerhaus à Saint Gallen, le Musée d’Art Naïf A. Jakowsky à
Nice, le Musée du Dr Guislain à Gand, le Museum Gugging à Vienne, la Slovak National Gallery à Bratislava.
STAËLENS (1960 & 1968)
Sculpture
Ghyslaisne et Sylvain STAËLENS, Personnage sur socle.
Ghyslaine et Sylvain STAËLENS sont nés à Paris en en
1960 et 1968, et créent ensemble depuis 1998.
Après avoir produit pendant quelques années des
volumes d’inspiration souvent abstraite, leur
imaginaire se libère totalement depuis quelques
temps. Ils donnent désormais naissance à un peuple
de personnages et d’animaux fabriqués à partir
d’assemblages sophistiqués de branches et de
racines.
On trouve également dans cet entrelacs
impressionnant des éléments métalliques rouillés.
L’ensemble est traité afin d’obtenir un univers
fantasmagorique, un imaginaire presque effrayant.
Ghyslaine et Sylvain, fascinés par l’art tribal,
l’Amérique latine ou l’Afrique produisent des œuvres
d’une étonnante puissance viscérale. Une production
qui après avoir exorciser les tensions, les souffrances
tend peu à peu vers un retour terrestre et vivant.
Association Itinéraires Singuliers
7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
TROVIC Jacques (1948)
Coutures, broderie & patchwork
Né à Anzin en 1948, Jacques Trovic, enfant
fragile et souvent malade, quitte l'école à sept
ans pour être élevé par sa mère et sa sœur.
Elles vont lui transmettre le plaisir des travaux
de couture. Après avoir réalisé avec elles
quelques broderies, il se lance dans des
œuvres plus importantes et, en 1964, à l'âge
de 16 ans, expose sa première tapisserie, La
Scène espagnole. Dès 1967, la seconde de ses
œuvres, La Vierge à l'enfant, est primée par
l'Académie des Arts d'Arras.
Dès lors, il poursuivra inlassablement son
travail et réalisera environ trois cents œuvres
textiles dont la plupart figurent dans les
collections des plus grands musées (Musée
d'art brut de Lausanne, Musée Art et Marges à
Bruxelles, Musée d'art naïf Jankowski de Nice,
Musée d'art naïf de Laval, Musée d'art textile
de Cholet, La Fabuloserie à Dicy, le Centre
historique minier de Lewarde...). Il figure
également dans les plus grandes collections
privées d'art brut et a participé à de
nombreuses
expositions
internationales
jusqu'au Japon où il a été invité à de
Jacques TROVIC, La presse.
nombreuses reprises, notamment avec
Christian Lacroix en 1999.
Il a été invité récemment à présenter deux de ses œuvres à l'occasion de la plus importante exposition d'art
outsider en Europe : INSITA 2010, triennale mondiale de Bratislava qui rassemble les plus grands artistes
actuels.
VAN DER STEEN Germain (1897 – 1985)
Peinture
Germain VAN DER STEEN, Diable aux pieds
de canard
Germain Van der Steen, né à Versailles en 1897, est un vrai
parisien en dépit des consonances flamandes de son nom,
issu d'une famille installée depuis des générations dans la
capitale. Le jeune homme, expatrié très tôt en Angleterre, en
reviendra dûment diplômé d'Oxford.
Mobilisé durant la première guerre mondiale, gazé, il revient
à la vie civile pour ouvrir une boutique de couleurs et de
produits d'entretien. Pour tromper ses insomnies, il se met à
peindre les songes que le sommeil ne lui offre plus. Il peint la
nuit les oiseaux et les chats d'un bestiaire fantasmatique,
tout en continuant à gérer durant le jour sa droguerie du
quartier de l'Etoile. A plus de quatre-vingts ans, retraité, il
continue à manier pastel et pinceaux.
Les œuvres de Germain Van der Steen s'imposent d'emblée
par la puissance du dessin et la qualité des couleurs, qui le
classent à part dans l'art des naïfs. Sans essayer de définir les
différentes périodes qui jalonnent sa production, contentonsnous de retenir les multiples images de chats qu'il décrit,
esquisse, anime à chaque nouveau tableau; chats lyriques ou
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bouffons, félins sages ou insolites, animaux de fiction plus vrais que la réalité. La violence du coloris et le
dynamisme de la ligne ont souvent conduit Germain Van der Steen en dehors des sentiers fréquentés par les
naïfs se réclamant d'un art plus conventionnel.
Depuis 1946, Germain Van der Steen a présenté quatorze expositions particulières et participé à des
manifestations collectives en France, en Belgique, en Suisse, aux Pays-bas, en Italie, en Autriche, en Allemagne,
en Yougoslavie, aux Etats-Unis, au Brésil ainsi qu'en Israël.
VODAINE (1921 - 2006)
Peinture
Jean Vodaine est né le 6 juillet 1921 à Volce,
aujourd’hui en Slovénie, alors en Vénitie Julienne. A
trois ans, sa famille, la famille Kaucic, s’installe en
Moselle. Il obtient le Certificat d’études en juin
1933 et un C.A.P. de cordonnier en 1938.
En 1947, il publie Rose et noir, son premier recueil
poétique, et se marie. Il entreprend une
correspondance avec Gaston Chaissac et Jean
Dubuffet. En 1951, il lance avec Edmond Dune le
Courrier de Poésie.
Il travaille comme manœuvre aux hauts-fourneaux
de Thionville (1951-1953). Puis il devient secrétaire
de Bruno Durocher (Editions Caractères) à Paris et
rencontre de nombreux poètes (1954-1955).
Courant 1955, il revient à Basse-Yutz.
Ouvrier électricien, comptable de chantier, aideJean VODAINE, L’oiseau télé
métreur à l’Alsthom, il effectue des déplacements
sur les voies ferrées. Un nouveau recueil, Les
Pauvres Heures, paraît en 1955. Trois ans plus tard, il lance la revue La Tour aux Puces (1958) ; mais il est
bientôt victime d’un accident du travail (1960). En 1962, il publie le premier numéro de la revue Dire. Au Mas
de la Greffe à Montpellier (1964-1966), il poursuit cette publication qu’il imprime lui-même, puis il revient à
Basse-Yutz.
En 1969, il présente une exposition rétrospective de son travail graphique, Drôles d’Oiseaux, à Basse-Yutz. Il
commence à imprimer plusieurs livres. La Fable des animaux restés seuls sur terre, de Jean Vodaine, est remise
à Georges Pompidou par le maire de Metz. Il donne des cours à l’école des Beaux-Arts et des Arts Appliqués de
Metz et divorce (1972). Il s’installe alors rue des Allemands, à Metz, dans une ancienne cordonnerie, et lance le
projet d’une Maison de la Poésie (1973) qui n’aboutira pas. Il publie Sérénade pour un chien endormi et
présente une rétrospective de son travail graphique à Pont-à-Mousson. La revue Dire cesse d’être publié en
1984.
En 1985, il publie Maixines. Il obtient enfin la nationalité française. Il vit alors dans un petit village du nord de la
Meurthe-et-Moselle. Le 8 août 2006, à l’âge de 85 ans, il décède dans une maison de retraite de Pont-àMousson
Jean Vodaine a reçu de nombreux prix internationaux en reconnaissance de ses créations. Des livres illustrés
par l'artiste sont visibles notamment à la Médiathèque du Pontiffroy à Metz ainsi qu'à la Bibliothèque
Nationale du Luxembourg, où Jean Vodaine a toujours entretenu des liens d'amitié profonds avec de nombreux
artistes et poètes luxembourgeois, et où la revue Dire a été très largement diffusée.Il nous offre un univers
flamboyant et secret, où sa palette est unique, où la couleur est comme libérée, tantôt intense, imposante et
forte, et ailleurs sourde et lointaine, une gamme de tons, de lignes et de touches orchestrés librement et
rigoureusement, comme une partition sans début ni fin.
Les peintures et les estampes de Vodaine nous rappellent et nous ramènent au bonheur et à la rumeur
assourdissants d'exister et de vivre et à la nostalgie de ce qui se retire, à l'énigme insondable de ce qui est
insaisissable, à l'attachement pour les êtres, les lieux aimés et la nécessité de partir et d'oser "passer" alors
même que "Partir c'est mourir un peu"…
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ZOHRA (1966)
Peinture & dessin.
Zohra Saber, dite Zohra, d’origine Touareg, est née en 1966. Elle
expose pour la première fois au pays qui l’a vue naître. Sa famille
s’est installée en France alors qu’elle avait huit ans. Depuis elle a
souvent exposé dans l’Hexagone, sous la houlette de Luis Marcel.
Zohra a gardé de son enfance marocaine les souvenirs de son
grand-père. Il vivait de l’exploitation de ses terres et lui racontait
la vie de ses ancêtres.
Zohra, adolescente, a été obsédée par l’écriture, tout en n’ayant
jamais appris à écrire ; elle a rempli des pages et des pages
d’écriture automatique. En 1992, elle montre ses dessins à Mario
Chichorro, qui l’encourage à persévérer ; depuis elle ne cesse de
dessiner et de peindre.
En puisant dans ses origines elle raconte la saga de son peuple, de
ses racines, s’inspire des contes des Mille et une nuits, de sa
propre histoire, et de la société métissée dans laquelle elle vit.
Toutes ses œuvres, dessins en noir et blanc ou peintures
éclatantes de couleurs, pourraient n’avoir qu’un seul titre : « Il
était une fois... »
Zohra, Il était une fois.
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