titanic - Châteauvallon
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titanic - Châteauvallon
CHÂTEAUVALLON DANSE TITANIC BALLET NATIONAL DE MARSEILLE Chorégraphie : Frédéric Flamand Plasticien Vidéaste : Fabrizio Plessi Musiques – Charles Ives, Alfred Schnittke, David Lang, Antonin Dvorak, Jerome Kern Assistants chorégraphiques & répétiteurs – Katharina Christl & Yasuyuki Endo. Réalisation des décors et accessoires – Walter Gonzalez/ Triline & l’équipe technique du BNM Vendredi 17 et samedi 18 juillet à 22h Amphithéâtre Durée : 1h15 www.chateauvallon.com TITANIC D’après le plus célèbre naufrage du XXe siècle. Cent ans après. Mur de glace contre mur de métal, Frédéric Flamand invente une écriture dansée du choc. Frédéric Flamand et les danseurs du Ballet national de Marseille recréent ce spectacle emblématique présenté pour la première fois en 1992 à Charleroi, en hommage à l’une des figures mythiques de la révolution industrielle. Titanic est le deuxième volet d’une trilogie – La Chute d’Icare (1989), Titanic (1992), Ex-Machina (1994) – réalisée par Flamand en collaboration avec le célèbre plasticien-vidéaste vénitien Fabrizio Plessi. Le TITANIC représente le triomphe de la technique : plus long que le plus haut gratte-ciel du Nouveau Monde, il est réputé insubmersible et symbolise la confiance absolue des hommes dans le progrès de la science, un monde parfait qui se berce d’illusions grandioses. Pourtant, ce magnifique paquebot tout neuf, miroir idéalisant de notre ordre social, par une froide nuit d’avril 1912, allait aborder un iceberg et s’engloutir dans les eaux glaciales de l’Atlantique Nord. Pareil à un diamant reflétant une lumière blanche et tranchante, la masse froide de l’iceberg déchire l’acier. L’œuvre se situe au cœur même du dilemme prométhéen de nos sociétés modernes où l’art et la technique s’opposent. Métaphore de la fin d’une époque et de la naissance d’une autre, symbole de l’orgueil démesuré des hommes qui aboutit à un destin tragique et qui sous-estime la puissance de notre milieu naturel ? Signe avant-coureur de la fragilité de nos sociétés contemporaines ? TITANIC se veut un poème frémissant, une chorégraphie effrénée, baroque, technologique, raffinée, à l’image de notre monde où les idéologies s’effritent pour faire place aux industries de l’information qui nous immergent dans un univers d’images et de reproduction d’images comme pour mieux nous « délivrer » du réel et de sa dimension tragique. « Le naufrage du TITANIC est bien attesté. Il fournit un thème aux poètes. Il garantit l’attribution d’un passif fiscal élevé. Il apporte la preuve supplémentaire de la justesse des thèses de Vladimir Illitch Lénine. Il passe à la télé juste après les informations sportives. Il est impayable. Il est inévitable. Il vaut mieux que rien. Il fait relâche le lundi. Il est écologique. Il ouvre la voie à un avenir meilleur. Il est tout art. Il est créateur d’emplois. Il finit par nous taper sur les nerfs. Il est breveté S.G.D.G. Il est ancré dans les masses. Il vient à point nommé. Il tourne rond. Il constitue un spectacle d’une beauté à vous couper le souffle. Il devrait faire réfléchir les responsables. Il n’est plus lui non plus ce qu’il a été. » Le Naufrage du Titanic (Chant Seizième) - Hans Magnus ENZENSBERGER FREDERIC FLAMAND Dès le départ, l’itinéraire de Frédéric Flamand est inscrit sous le triple signe de la rencontre, du dialogue et d’une certaine utopie teintée de réalisme. Il fonde en 1973 le groupe Plan K : il y interroge le statut et la représentation du corps humain en intégrant au spectacle vivant les arts plastiques et les techniques de l’audiovisuel, jetant ainsi les bases de la démarche interdisciplinaire qui alimente son travail jusqu’à ce jour. Frédéric Flamand ouvre à Bruxelles en 1979 un centre multi-arts dans une ancienne raffinerie de sucre. Il y accueille des artistes issus de différentes disciplines : Bob Wilson, William Burroughs, Philippe Decouflé, Marie Chouinard, Joy Division, etc…. Dans les années 80, Flamand collabore avec des musiciens et des plasticiens scénographes, comme Marin Kasimir pour If Pyramid were Square. Il collabore pour la première fois avec le vidéaste italien Fabrizio Plessi en 1989 sur La chute d’Icare. Suivront Titanic (1992), et Ex Machina (1994). En 1991, Frédéric Flamand fonde Charleroi /Danses. Dès lors, il intensifiera dans son travail l’intégration de la technique classique de danse et des techniques contemporaines. C’est à cette période qu’il entame sa réflexion sur les rapports de la danse et de l’architecture, arts de la structuration de l’espace. Il convie l’iraqo-britannique Zaha Hadid (Metapolis), le français Jean Nouvel (Body/Work/Leisure) ou les américains Thom Mayne (Silent Collisions), Diller + Scofidio (Moving Target et EJM1 & 2) – à élaborer des dispositifs pour ses créations. L’optique pluridisciplinaire de son travail a conduit Frédéric Flamand à la tête du 1er Festival International de Danse Contemporaine de la Biennale de Venise 2003. En 2004, il est nommé directeur du Ballet National de Marseille, pour lequel il crée La Cité radieuse, avec Dominique Perrault, Métamorphoses, première incursion dans le design avec les frères Campana, La Vérité 25 x par seconde, avec le désormais célèbre architecte-plasticien dissident chinois Ai Weiwei. En 2012, Frédéric Flamand met en scène et chorégraphie l’opéra de Gluck, Orphée & Eurydice en collaboration avec l’artiste belge Hans Op de Beeck qui en a assuré la scénographie. En 2013, dans le cadre de Marseille – Provence 2013 Capitale européenne de la Culture, il crée Sport Fiction sur l’esplanade de la gare St-Charles à Marseille devant 5 000 spectateurs. Parallèlement, Frédéric Flamand est également nommé directeur artistique du Festival international de Danse de Cannes pour les éditions 2011 et 2013. Frédéric Flamand sera également artiste associé de Mons 2015 - Capitale européenne de la Culture. FABRIZIO PLESSI Fabrizio Plessi se qualifie lui même « d’artiste médiatique », il explore en effet depuis 1968 les moyens d’expression non seulement propres au médium électronique mais également ceux qui, héritiers de la modernité, prévalent dans l’activité artistique contemporaine. Cet artisan italien, vivant à Venise, développe une œuvre polymorphe qui associe la peinture, le dessin, la photographie, la vidéographie et les illustrations. Objets réels et artificiels s’y confrontent dans ce qu’il nomme des barbarismes. Plessi semble instaurer une jonction obsédante entre les formes d’art conventionnelles et celles rendues possibles par les technologies de l’image, entre contenus et contenants, dans laquelle l’élément liquide tient une place prépondérante. Il installe en quelque sorte une dissuasion électronique dans un monde livré au triomphe apparent de la machine : son séminaire à l’Ecole Supérieure des Arts et Médias de Cologne s’appelle « humanisation des technologies ». Ses œuvres sont présentées dans les plus grands musées européens tels que le Musée Ludwig à Cologne, la Fondation Miro à Barcelone. Participation à la Biennale de Venise, de Sao Paulo, à la Documenta de Kassel, au Guggenheim Museum de New York ... Fabrizio Plessi a collaboré avec Frédéric Flamand pour la trilogie ICARE/TITANIC/EX MACHINA. EXTRAITS DE PRESSE Vingt ans après sa création à Charleroi, le Titanic chorégraphié par Frédéric Flamand refait surface. Une remise à flots bienvenue, qui permet de revoir ce ballet marquant, entièrement dédié à cette figure mythique de la révolution industrielle. Comme souvent avec le directeur du Ballet national de Marseille, le dispositif impressionne. Cette structure tournante et dépliable, imaginée avec le plasticien-vidéaste Fabrizio Plessi, offre plusieurs plans aux 18 danseurs, comme autant de ponts du paquebot disparu. Porté par une bande son presque douloureuse (la B.O. de l’industrialisation triomphante), jouant sur les ombres portées des artistes, Titanic est construit en tableaux, rythmés par la manutention à vue des éléments de scénographie. Si les projections vidéo accusent leurs 20 ans d’âge (…), l’ensemble n’a pas vieilli et affiche quelques moments d’exception comme la scène de la salle des machines et surtout ce double duo sur un balancier, allégorie époustouflante du chavirage en cours. Gilles Rof - TELERAMA Titanic mérite tous les superlatifs The Irish Times Fascinante œuvre d’art Hamburger Abendblatt Le titanic a coulé sous les applaudissements Le Rappel