Fiche pays Kazakhstan - CCI International Picardie

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Fiche pays Kazakhstan - CCI International Picardie
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Kazakhstan
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Données générales
Superficie : 2 724 900 km² :
5 fois la France
Capitale : Astana
Monnaie : Tengue (KZT)
Langue : Kazakh et Russe
Population : 17, 54 millions (2013)
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
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Démographie :
Répartition selon l’origine ethnique : 63,1% de Kazakhs, 23,7% de Russes, 2,9% d’Ouzbeks, 2,1% d’Ukrainiens, 1,4%
d’Ouïghours, 1,3% de Tatars et 1,1% d’Allemands.
Densité : 5,9 habitants/km²
Croissance démographique annuelle : 1,23 % (2011)
Taux de fécondité(2012) : 2,6 enfants/femme
Espérance de vie(2009) : 68,6 ans (63,6 ans pour les hommes et 73,5 ans pour les femmes)
Taux d’alphabétisation : 100 % (2010)
Religions (déclarée au recensement 2009) : islam sunnite (de rite hanafite) (70,2 %), orthodoxie (26%), minorité
catholique, minorité protestante
Part des moins de 15 ans : 1,8 %
Part des moins de 35 ans : 57%
Indice de développement humain: 69ème sur 186 (classement ONU 2013)
Pourcentage de la population en deçà du seuil de pauvreté (2011) : 5 %
Population active (2013) : 9 millions
Infrastructures
Le Programme gouvernemental de développement des infrastructures de transport pour 2010-2014 prévoyait la
réalisation de 63 projets dont le coût provisoire était estimé à 19 Mds USD. Ce plan a été remplacé par un nouveau
document cadre qui élabore la stratégie de développement du Kazakhstan d’ici à 2050. [Source FP – site
gouvernemental www.strategy2050.kz). Si la croissance du pays repose significativement sur le dynamisme du
secteur extractif, le secteur des transports a connu une forte croissance ces dernières années et représente plus de
7% du PIB. Le Kazakhstan mise sur sa position géographique pour renouer avec son rôle de carrefour entre
l’Europe et la Chine (Route de la Soie) et concentrer ainsi les flux de marchandises. Le pays entend rénover et
moderniser ses infrastructures de transport.
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Aéroportuaire: Le Kazakhstan dispose de 20 aéroports dont 15 sont de statut international et 5 sont régionaux.
Parmi ces aéroports, 10 ont reçu la certification OIAC Le trafic aérien est établi avec plus de 20 pays étrangers
comprenant 40 itinéraires au total. Il est planifié d’ouvrir encore 15 routes aériennes d’ici 2015. 53 compagnies
aériennes exercent leur activité sur le territoire du Kazakhstan dont 2 sont des compagnies aériennes
kazazkhstanaises– Air Astana (JV Anglo-kazakhstanaise) et SCAT. Le registre d’Etat des avions compte 655 unités.
Le Président du Kazakhstan a récemment signé la création d'une compagnie nationale kazakhstanaise. Le
Kazakhstan souhaite moderniser son réseau d'aéroports régionaux et internationaux pour couvrir les
déplacements passagers sur son territoire. Ce pays souhaite également devenir un hub logistique régional. De ce
fait, plusieurs projets d'extension ou de modernisation des aéroports sont lancés (Almaty et Astana en priorité)
avec en ligne de mire l'Exposition internationale Astana 2017 et l'accueil des 4-5 millions de touristes attendus
pour cet événement.
Ferroviaire : Le secteur ferroviaire occupe une place importante dans le complexe de transport et de communication du
pays dans la mesure où il assure annuellement au niveau national environ 60% du transport de marchandises (près de
300 M de t) et 50% du transport de passagers au Kazakhstan (20M de passagers). Le réseau ferré du Kazakhstan compte
plus de 14 623 km de voies, ce qui représente une densité de 5,4 km/1000 km². Le réseau est géré par la société
ferroviaire nationale « Kazakhstan Temir Zholy » (KTZ), société anonyme par action, détenue à 100% par l’Etat au travers
du fonds national de bien être « Samruk-Kazyna » en charge de gérer les actifs industriels de l’Etat et de promouvoir la
diversification du pays. Dans le cadre du Plan stratégique de développement du secteur des transports jusqu’à 2015,
1600 km de lignes de chemin de fer devraient être construites, permettant ainsi de doubler la capacité du réseau
ferroviaire et l’électrification de 2700 km de lignes de chemin de fer. Le pays prévoit également d’augmenter ses
capacités logistiques en renouvelant 44 000 wagons et 663 locomotives.
Routes : Le réseau routier du Kazakhstan comprend 96 873 km d’autoroutes dont 86 581 sont asphaltées soit l’équivalent
de 89,38% du réseau total. On dénombre 24 633 Km d’autoroutes nationales et 72 240 Km d’autoroutes régionales. La
longueur des 6 corridors de transit principaux est de 8 290 km. En 2011 le Kazakhstan a démarré un projet très ambitieux
devant l’aider à atteindre un de ses objectifs principaux, celui de devenir un hub logistique régional : la construction du
corridor routier international « Nouvelle route de la soie » qui reliera l’Europe de l’Ouest à la Chine de l’Ouest et qui sera
d’une longueur totale de 8 445 km. Ce projet concerne 3 pays : la Russie (2 233 km), le Kazakhstan (2 787 km) et la Chine
(3 425 km). Un autre projet d’envergure sur le plan des infrastructures routières est le projet « Nurly Zhol » (Chemin
ensoleillé) qui prévoit la construction d’axes routiers principaux (magistrali), tous au départ d’Astana et reliant les grandes
villes du pays, afin de faciliter le transit routier domestique.
Exposition internationale Astana 2017 et Universiades d’hiver d’Almaty
Le Kazakhstan a été sélectionné pour organiser l’exposition internationale qui se tiendra à Astana du 10 juin au 10
septembre 2017 et devrait accueillir plus de 5 millions de visiteurs. Près de 80 manifestations sont prévues dans le cadre
de l’exposition et devraient nécessiter la réalisation de 10 projets d’infrastructures pour les accueillir. Le site de l’Expo2017 devra fonctionner avec des sources d’énergie renouvelables. L’Expo-2017 fera l’objet d’un programme
gouvernemental spécialement dédié à l’énergie du futur et au développement d’un plan d’urbanisme pour la capitale. La
même année, la ville d’Almaty qui fait face au célèbre massif montagneux du Tien-Shan, accueillera les jeux universitaires
d’hiver. Même si la ville s’est déjà dotée d’infrastructures (patinoire internationale, tremplin…), plusieurs projets de
stations de montagne sont à l’étude. Le Kazakhstan est également candidat à l’organisation des JO d’hiver de 2022.
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Données politiques
Type de régime
Présidentiel ; parlement bicaméral (Sénat et Majilis).
Ayant accédé à l’indépendance en 1991, le Kazakhstan a pris son essor économique au milieu des années 1990. Il affiche
comme objectif de rejoindre à l’horizon 2030 le club des 50 pays les plus concurrentiels. Dans cette perspective, le
Président Nazarbaev, qui a mis en place un système présidentiel fort, mène une politique de modernisation économique
et d’ouverture internationale.
Divisions administratives : 14 régions administratives (en kazakh oblys, en russe oblast) et 3 villes à statut spécial
(l’ancienne capitale Almaty, la capitale actuelle, Astana, ainsi que le site spatial de Baïkonour).
Institutions
Pouvoir exécutif
Elu au suffrage universel le 1er décembre 1991 avec 98% des voix, Noursoultan Nazarbaev (dernier secrétaire général du
Parti communiste local) a été réélu en janvier 1999 avec 79% des suffrages lors d’élections présidentielles anticipées. En
décembre 2005, N. Nazarbaev a été réélu une troisième fois avec 91% des voix. En 2007, une réforme constitutionnelle a
réduit le mandat présidentiel à 5 ans et autorise N. Nazarbaev, en sa qualité de « premier président du Kazakhstan », à se
représenter sans limitation de mandat. En juin 2010, le parlement a adopté une loi lui attribuant le statut de « Leader de
la Nation » qui lui offre, ainsi qu’à ses proches, une immunité à vie et un droit de regard sur certaines des décisions
politiques que prendront ses successeurs. Des initiatives populaires et parlementaires ont été lancées en décembre 2010,
proposant au Président Nazarbaev de prolonger son mandat par référendum jusqu’en 2020. Le Président Nazarbaev a
suivi l’avis négatif émis par le Conseil constitutionnel, qu’il avait saisi. Il a convoqué une élection présidentielle anticipée
qui s’est tenue le 3 avril 2011 et a été réélu avec 95,55% des voix. L’opposition avait appelé au boycott du scrutin.
Pouvoir législatif et partis politiques
Le Parlement kazakhstanais est bicaméral avec d’une part, une chambre basse (le Majilis) composée de 107 députés dont
98 sont élus au suffrage universel à la proportionnelle, et d’autre part, une chambre haute (le Sénat), composée de 47
sénateurs dont 15 sont nommés par le Président de la République. L’Assemblée des peuples, institution consultative
créée en 1995 pour représenter la diversité ethnique du Kazakhstan, nomme 9 députés et 32 sénateurs. Les
amendements constitutionnels de 2007 ont renforcé les pouvoirs du Parlement (approbation du Premier ministre, de la
Commission électorale) et autorisé le cumul des fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti politique. La présence de
2007 à 2012 d’un seul parti au Parlement a toutefois limité ce rééquilibrage des pouvoirs.
Les dernières et prochaines élections
Dans la perspective de la présidence de l’OSCE qu’il a exercée en 2010, le Kazakhstan s’était engagé lors de la conférence
ministérielle de Madrid en 2007 à adopter une série de réformes. Début 2009, il a rempli partiellement ses engagements
en adoptant une nouvelle loi sur les partis politiques ainsi qu’un mécanisme garantissant la présence d’au moins deux
partis au Parlement. Parmi les dix partis politiques enregistrés, on compte notamment le parti présidentiel « Nour
Otan ». Des élections législatives anticipées ont eu lieu le 15 janvier 2012. Le parti présidentiel « Nour Otan » a largement
remporté le scrutin avec 80,99% des suffrages, suivi du parti « Ak Jol » avec 7,47% des suffrages, puis du KNPK (Parti
Communiste Populaire du Kazakhstan) avec 7,19% des voix. Ces deux partis sont tous deux liés au pouvoir. Les quatre
autres partis en lice, dont l’OSDP, seul vrai parti d’opposition ayant été autorisé à se présenter, ont obtenu moins de 7%
des suffrages et n’ont pas de siège.
L’élection présidentielle prévue en 2016 a été avancée au 26 avril 2015. Le président sortant - M. Noursoultan Nazarbaev,
a obtenu 97,7% des voix : il est ainsi réélu pour la cinquième fois. 0,7% des Kazakhstanais ont voté pour M. Abelgazi
Kusainov, et 1,6% pour M. Turgun Syzdykov. Le taux de participation s’élevait à 95,22%, ce qui constitue un chiffre record.
A noter que seuls 76% des électeurs de la ville d’Almaty se sont prononcés en faveur du Président sortant.
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Les principaux dirigeants
Président de la République : Noursoultan Abichevitch NAZARBAEV
Premier ministre : Karim MASSIMOV
Karim Massimov, Premier ministre durant 5 ans jusqu’en septembre 2012 a été renommé à ce poste en remplacement de
Serik Akhmetov en avril 2014. Après l’élection présidentielle du 26 avril 2015, M. Karimov a été reconduit dans ses
fonctions ainsi que son gouvernement.
Vice-Premier ministre et Ministre de l’investissement et du développement régional : Asset Issekeshev ISSEKESHEV
Ministre des Affaires étrangères : Erlan IDRISSOV, ancien Ambassadeur aux Etats-Unis et au Brésil
Ministre de l’Agriculture : Assylzhan MAMYTBEKOV
Données économiques en 2014
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB (USD)
Kazakhstan 2014
224 Mds
Déficit public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant ppa (USD)
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
+4,5%
13,4%
13 920
4,3%
6,0%
5,8%
Russie 2014
1885 Mds
-1,3%
10,8%
19240
1,3 %
6,5%
5,5%
France 2014
2060,6 Mds (EUR)
- 4,0%
95%
45 384 USD( EUR)
0,4%
0,5%
10%
Sources : Institutions internationales, Coface, INSEE
Situation économique
Le Kazakhstan concentre 70% du PIB d'Asie centrale, pour un PIB par habitant de près de 14 000 USD (en ppa), ce qui en
fait la première économie de la région. Dans un contexte international pourtant compliqué – chute des cours du pétrole
qui s’accompagne en outre de la détérioration de la situation économique du voisin russe –, le Kazakhstan a affiché un
taux de croissance de 4,3% en 2014, après 6,0% en 2013. Les dernières prévisions font toutefois état d’un ralentissement
de la croissance du PIB en 2015, à moins de 2%. Afin de lutter contre les conséquences de cette dégradation de la
conjoncture économique, les autorités kazakhstanaises ont annoncé le lancement du programme anticrise « Nurly Zhol »
sur la période 2015-2020.
La croissance de l’économie du Kazakhstan repose essentiellement sur la rente pétro-gazière (40 % du PIB, 60% des
exportations. Le pays reste aujourd’hui très exposé à la chute des cours du pétrole débutée en 2014. Le Kazakhstan
détient 75% des réserves d’hydrocarbures de la mer Caspienne, 1,8% des réserves mondiales de pétrole, 0,8% des
réserves de gaz. Le pays produit 2% de la production mondiale de pétrole et 0,5% de la production gazière. Plus de 240
gisements pétroliers et gaziers sont aujourd’hui exploités, notamment les gisements géants de Tenguiz (réserves estimées
à 800 M t de pétrole) et Karatchaganak (réserves estimées à 1,2 Md t et 1,35 Md m3 de gaz). D’autres champs sont en
cours de développement, au premier rang desquels le champ de Kashagan, qui est la plus grande découverte de pétrole
des trente dernières années. Opérée par le consortium North Caspian Operating Company composé de KMG (16,88%),
Eni, Total, Exxon Mobil, Shell (16,81% chacun), Inpex (7,55%) et China National Petroleum Corporation (8,33%), la mise en
exploitation du champ pétrolier géant de Kashagan a été reportée du fait de contraintes techniques. Créée en 2002, la
compagnie KazMunaïGaz (KMG), dont les actifs sont détenus par le fonds souverain Samruk-Kazyna, dispose d’une filiale
en charge de l’exploration-production et assure 80% du transport du pétrole et du gaz dans le pays.
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L'industrie minière du Kazakhstan se caractérise aussi par sa très grande variété. Le pays est réputé être le 13e pays minier au
monde. Il possède les 2èmes réserves mondiales d’uranium (1erproducteur). Parmi les nombreuses autres ressources
minières du Kazakhstan, on peut citer encore le cuivre, l’or, le chrome (le Kazakhstan est l’un des deux premiers producteurs
mondiaux), le nickel et de nombreuses « terres rares ».
Volonté de diversification
Malgré ses importantes ressources minières, le Kazakhstan cherche toutefois à diversifier son tissu industriel et
technologique, notamment à travers des partenariats avec des entreprises étrangères. L’Etat, omniprésent dans les
questions économiques, a mis en place un programme de diversification de l’économie kazakhstanaise, orienté sur
l’industrialisation, l’innovation et les technologies nouvelles. Le Kazakhstan souhaite s’aligner sur les critères économiques de
l’OCDE et compter parmi les 30 économies les plus développées au monde en 2050. Le pays a en outre entamé un processus
de transition vers une économie verte visant une augmentation de la part des énergies renouvelables, nucléaire compris,
jusqu’à 50% dans le bouquet énergétique d’ici 2050, contre 0,5% aujourd’hui. Organisée en 2017 sur le thème de l’ « Energie
du futur », l’exposition internationale d’Astana devrait contribuer à encourager les projets « d’économie verte ».
Situation financière
La crise financière de 2008 a profondément affecté le secteur bancaire, qui reste pénalisé par de forts taux de NPL (crédits
non-performants) avec 32,74% au 1er février 2014. Halyk Bank, deuxième banque du pays avec 15,8% des actifs, qui a
racheté HSBC début 2014, est considérée comme un des acteurs les plus solides et les plus prudents du marché. Les deux
banques considérées les plus performantes du moment sont la banque russe Sberbank, qui prend des positions dans le
secteur « corporate », tout en améliorant la structure de son bilan, et la banque Kaspi pour la banque de détail. Une seule
banque occidentale demeure présente au Kazakhstan (Citigroup).
Le secteur financier demeure la principale fragilité de l’économie kazakhstanaise. Après plusieurs années de stabilité, la
politique de change est plus mouvementée. En début d’année 2014, les pressions baissières sur la monnaie locale (Tengue)
consécutives notamment à la diminution du surplus du compte courant et à la dépréciation du rouble étaient de plus en plus
significatives et les réserves en devise de la Banque Nationale en baisse. Après avoir maintenu fixe le taux de change contre
le dollar depuis 2009, la Banque Nationale a dévalué le tengue de 19% le 11 février 2014. Le Kazakhstan a le taux de créances
douteuses le plus élevé au monde, à officiellement 23,5% au 1er janvier 2015. Les divers mécanismes mis en œuvre afin de
résoudre ce problème chronique restent peu efficaces malgré la volonté déclarée de la Banque centrale de ramener le taux
de créances douteuses à 10 % d’ici à 2016. Les banques ne remplissent pas suffisamment leur rôle de financement de
l’économie et surtout des entreprises, ce rôle est endossé par l’Etat via des investissements publics et des mécanismes de
soutien, qui pourraient être contraints par un contexte budgétaire difficile. (Sources : Service économique près l’Ambassade de France au
Kazakhstan)
Politiques fiscale et économique
Le Kazakhstan est un pays avec les caractéristiques d’une économie émergente qui mobilise ses ressources pour gagner en
compétitivité. Pour accomplir au mieux son processus de diversification, l’économie nationale doit réussir son intégration
dans le commerce international globalisé (adhésion à l’OMC) et poursuivre son intégration régionale au sein de l’Union
Eurasiatique comprenant également la Russie, la , l’Arménie (depuis le 1er janvier 2015) et le Kirghyzstan à partir de mai
2015) .
L’amélioration du climat des affaires se traduit par un ensemble de mesures concrètes : assouplissement des règles de visas
et quotas de personnel expatrié, exemptions fiscales et introduction du principe de stabilité législative. On notera également
la réactivation du conseil du Premier ministre pour améliorer le climat d’investissement auquel participe l’ensemble du
gouvernement, l’American Chamber of Commerce, l’Union européenne et des représentants du secteur privé et des
ambassades.
Le climat des affaires reste néanmoins miné par une corruption endémique. Le rapport de Transparency International, Indice
de perception de la corruption 2014, place le Kazakhstan à la 126e place sur 175 pays. Les experts du World Economic Forum
estiment que la corruption est le principal obstacle pour faire des affaires au Kazakhstan, après le déficit de main-d’œuvre
qualifiée. Priorité identifiée par le président Nazarbaïev dans son adresse à la Nation, l’amélioration de la qualité des services
publics passe par une amplification de la lutte contre la corruption.
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Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Aujourd’hui, le Kazakhstan a établi des relations diplomatiques avec 140 pays et est devenu membre de 64 organisations
internationales économiques et politiques. Le Kazakhstan est devenu membre des Nations Unies le 2 mars 1992 et, depuis, a
trouvé sa place au sein de la communauté internationale. De plus, depuis son indépendance, le Kazakhstan a mis en place
une structure légale pour ses relations avec les autres pays : plus de 1300 contrats et accords intergouvernementaux ont été
signés par le Kazakhstan, qui a établi une coopération active avec la grande majorité des pays d’Amérique du Nord, d’Europe
et d’Asie, mais aussi avec les principales organisations régionales.
Le Kazakhstan ambitionne de devenir une tête de pont entre l’Asie et l’Europe et se positionne comme l’Etat eurasien par
excellence. En quête de reconnaissance sur la scène mondiale, il participe activement aux réunions des organisations
internationales et entend mener une politique étrangère multivectorielle qui ne peut toutefois ignorer sa situation
géopolitique. Sur la scène internationale, Astana se pose en promoteur du désarmement et de la non-prolifération (le
Kazakhstan a renoncé à l’arsenal nucléaire hérité de l’URSS et en facilitateur du dialogue entre les civilisations et les religions
(Congrès sur les religions mondiales et traditionnelles d’Astana en 2003 et 2007, Conférence d’Astana du 17 octobre 2008).
Le Kazakhstan a exercé en 2011 la présidence de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et de l’Organisation de
Coopération de Shanghai (OCS). La France a signé le 6 mai 2014 à New York, avec les quatre autres États dotés de l’arme
nucléaire, le protocole au traité créant une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale. Par cette signature, elle a pris
l’engagement de ne pas utiliser d’armes nucléaires, ni d’en faire la menace, contre cinq pays d’Asie centrale qui ont un bilan
exemplaire dans le domaine de la non-prolifération.
Russie : la Russie reste pour le Kazakhstan un partenaire incontournable (frontière commune de 7 500 km, minorité russe
représentant près de 30 % de la population, dépendance pour l’évacuation des hydrocarbures et pour les questions de
sécurité, premier partenaire économique). Ces dernières années, le Kazakhstan a secondé les initiatives russes en matière de
sécurité (Organisation du Traité de Sécurité Collective) et de coopération économique régionale (EURASEC) mais a su
conserver des positions indépendantes notamment dans la crise russo-géorgienne (refus de la reconnaissance des
indépendances ossètes et abkhazes).
Chine : ces dernières années sont caractérisées par un essor spectaculaire des relations bilatérales, faisant de la Chine le
deuxième partenaire du Kazakhstan après la Russie. Les échanges économiques ont été multipliés par 17 entre 2000 et 2008.
Les deux tiers des échanges commerciaux ont lieu avec le Xinjiang où vivent 1,5 million de Kazakhs. Cette dynamique a
d’abord été portée par un rapprochement politique, sur les questions de sécurité en particulier au sein de l’Organisation de
Coopération de Shanghai dont le Kazakhstan assurera la Présidence en 2010-2011. Aujourd’hui, ce sont principalement les
enjeux économiques et énergétiques qui structurent une relation dense entre Pékin et Astana, malgré l’asymétrie des deux
partenaires et les craintes que le Kazakhstan peut éprouver à l’égard de ce déséquilibre.
Union européenne: l’accord de partenariat et de coopération (APC) constitue le cadre juridique des relations entre l’UE et le
Kazakhstan depuis 1999, pour dix ans et renouvelable tacitement. En novembre2006, l’UE et le Kazakhstan ont signé un
protocole d’accord relatif à la coopération dans le domaine de l’énergie. En plus de l’aide dont il bénéficie au titre de
l’instrument de financement de la coopération au développement (44 millions d’euros pour 2007-2010), le Kazakhstan
participe à plusieurs programmes régionaux. La relation entre l’UE et le Kazakhstan se développe dans le cadre de la Stratégie
de l’UE pour l’Asie centrale, adoptée en 2007 et qui est entrée dans sa phase de mise en œuvre sous Présidence Française de
l’Union européenne en 2008 (Forum UE-Asie centrale sur les enjeux de sécurité, lancement de l’initiative Etat de Droit). Le
Kazakhstan a lancé en 2008 un programme « La voie vers l’Europe » qui doit se traduire par un rapprochement des normes et
standards européens et permettre, dans une logique bilatérale, de renforcer les relations avec les principaux pays membres.
Le lancement des négociations pour un nouvel accord de coopération et de partenariat renforcé (EPCA) entre l’UE et le
Kazakhstan a débuté le 27 juin 2011 à Bruxelles. Depuis 2011, huit cycles de négociations sur cet accord se sont tenus entre
l’Union européenne et le Kazakhstan. L’accord de partenariat UE-Kazakhstan a été paraphé à Bruxelles le 20 janvier 2015.
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Coopération régionale : en dépit des différentes enceintes de coopération régionale (Organisation de Coopération de
Shanghai, Organisation du traité de sécurité collective, Eurasec), les relations entre les cinq Etats centrasiatiques demeurent
tendues du fait de la concurrence pour le leadership régional, de l’existence de contentieux (minorités, tracé des frontières,
gestion des ressources en eau) et de l’absence de réelle complémentarité entre les économies des pays de la région. Le
Président Nazarbaev, qui souhaite faire de son pays le leader régional, a été à l’origine de la Conférence pour l’interaction et
les mesures de Confiance en Asie (CIMCA) dont un premier sommet de Chefs d’Etat s’est tenu les 3 et 4 juin 2002 à Almaty.
Pour aller plus loin : http://www.ambafrance-kz.org/Traites-bilateraux
France : Accord France/Kazakhstan de partenariat stratégique (2008), Accord France/Kazakhstan de coopération pour le
développement de l’économie et de l’innovation (2009).
Commerce extérieur
Importations :
• 2014 : 41,2 Mds USD
2013 : 48,8 Mds USD
2012 : 46,3 Mds USD
Exportations :
2014 : 78,2 Mds USD
2013 : 84,7 Mds USD
2012 : 86,4 Mds USD
(Source : Service économique Astana)
Echanges bilatéraux entre la France et le Kazakhstan
Dominés par l’importation de produits énergétiques kazakhstanais – les hydrocarbures et l’uranium ont compté pour 91%
des importations françaises en provenance du Kazakhstan et 78% des échanges totaux en 2014 –, les échanges commerciaux
entre la France et le Kazakhstan ont atteint 4,9 Mds EUR en 2014, contre 6 Mds EUR en 2013, soit une baisse de 18,7% sur un
an.
Cette baisse s’explique principalement par la réduction du montant des importations françaises en provenance du
Kazakhstan de 20,9% sur un an, à 4,2 Mds EUR en 2014 (contre 5,3 Mds EUR en 2013 et 5,2 Mds EUR en 2012), en raison de
la chute des cours du pétrole. De fait, le déficit – structurel pour la France – du solde commercial s’est réduit en 2014, à -3,6
Mds EUR (-23,7% sur un an) contre -4,7 Mds EUR en 2013 et -4,8 Mds EUR en 2012. La France est le 6ème client du
Kazakhstan (5ème en 2013), absorbant 6,1% de ses exportations derrière l’Italie (20,4%), la Chine (12,7%), les Pays-Bas
(11,2%), la Russie (6,5%) et la Suisse (6,2%). Selon les statistiques des douanes françaises, le Kazakhstan est le 20ème
fournisseur de la France (après l’Algérie et juste avant la Tunisie) et constitue le 10ème déficit (après l’Irlande et avant la
Russie).
La France reste en revanche un fournisseur secondaire du Kazakhstan, bien que sa part de marché affiche une forte
progression depuis 2012, atteignant 2,7% et la 6ème place en 2014 (10ème en 2013, 12ème en 2012). Selon les statistiques
des douanes françaises, le Kazakhstan est notre 57ème client dans le monde, situé entre le Chili et le Koweït. Sur l’ensemble
de l’année 2014, les exportations françaises vers le Kazakhstan ont affiché un très léger recul de 1,6%, à 666 M EUR contre
677 M EUR en 2013.
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Les secteurs porteurs et la présence française
Les secteurs porteurs sont : agriculture, mines, pétrole, énergies renouvelables, infrastructures de transport, luxe,
cosmétiques, biens de consommation, vins et spiritueux. Les exportations françaises vers le Kazakhstan sont principalement
composées de matériels de transports (47%), de machines industrielles et agricoles (11%), de produits pharmaceutiques
(10%), et de produits cosmétiques et chimiques (9%). Le label France y est très recherchés. Les marques françaises sont
présentes par le biais de franchises : L’Occitane, Yves Rocher, Orchestra, Nicolas, Gérard Darel, Paul, Du Pareil au Même,
Etam…
Les investissements
La Banque mondiale classe le Kazakhstan dans la liste des 20 pays les plus attractifs en termes d’investissements directs
étrangers (IDE). Ces cinq dernières années [soit de 2009 à 2013], le pays a attiré plus de 123 Mds USD d’IDE, selon le portail
Invest.gov.kz. En 2014, à l’issue des trois premiers trimestres, les IDE entrants au Kazakhstan atteignaient 19 Mds USD.
Comparé à d’autres pays de la région, le climat est propice à l’attraction d’investissements étrangers massifs (création de
zones économiques franches, facilitation des procédures administratives, stabilité politique, lutte contre la corruption),
contribuant aux réformes structurelles et à la valorisation d’importantes ressources naturelles.
En termes de flux d’IDE, les Pays-Bas, les États-Unis et la Chine ont été les trois principaux investisseurs étrangers au
Kazakhstan en 2013, avec respectivement 6,7 Mds, 2,4 Mds et 2,1 Mds USD. La France s’est classée septième avec 1,0 Md
USD. A l’issue du 3e trimestre 2014, ce classement demeurait inchangé, la France conservant sa 7e position (585 M USD d’IDE
sur neuf mois). Le stock d’IDE français s’élevait à 11,1 Mds USD au 30 septembre 2014, classant la France au troisième rang
des investisseurs étrangers dans le pays (en termes d’IDE), après les Pays-Bas et les Etats-Unis.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les grands groupes sont peu accessibles. Se faire accompagner pour être sûr d’avoir les bons rendez-vous.( Un RDV peut se
prendre sans garantie). Il faut être persévérant et attentif au suivi. Le premier abord intéressé et sympathique des
Kazakhstanais (russes, kazakh) ne signifie pas accord sur une affaire. Les négociations prennent plus de temps qu’en Europe.
Les autorités locales ou les partenaires industriels demanderont très souvent – en raison des contraintes du « contenu
local», que la société s’implante, produise sur place.
Mutualiser vos forces entre sociétés françaises est un atout: si vos sociétés viennent à plusieurs proposer des solutions
complémentaires, les offres peuvent retenir l’attention des groupes locaux.
Rentabiliser le déplacement en groupant les missions vers la Russie, l’Ukraine ou la Turquie. Le coût d’approche est élevé.
Les produits ou équipements exportés vers le Kazakhstan doivent être certifiés aux normes locales. Depuis l’entrée en
vigueur de l’Union douanière, le certificat d’un pays membre est valable sur toute la zone : une économie de temps et
d’argent pour nos exportateurs.
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En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations.
L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce que
certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la corruption
peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du
commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie vers
une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l'entreprise. La
corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des
normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à
mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance
du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en mesurer les enjeux
dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
Pour aller plus loin
Guide des affaires
KAZAKHSTAN
Avril 2015
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FICHE PAYS
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identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international.
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actualité.
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l’international
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Rédigée par : Alexandre Brunet
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électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce
document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en
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Version originelle du : 08/10/2012
Version actualisée : 29/05/2015
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9001 : 2008.
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Revue par : Steven Bostroem